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parfois il est trop tard


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Peut-être ce récit, dont je m'excuse par avance de la longueur, donnera-t-il naissance à des commentaires et points de vue qui pourraient m'aider ?


La femme qui a partagé ma vie depuis 12.5ans m'a quitté il y a 1.5mois. Motif: 'je ne suis plus amoureuse de toi, j'ai des sentiments pour un autre". Mon monde s'est littéralement écroulé.


J'ai passé le 1er mois dans un trou noir, à nier la réalité, à sentir un vide immense, à me sentir complètement perdu. J'ai eu des réactions excessives: plus d'appétit, plus de sommeil, crises de larmes. Il est clair qu'il y a plus que la rupture qui se jouait.

De son côté, ça a marqué un changement radical. Elle était en dépression depuis 4-5ans, avec des crises alimentaires, plus d'envie etc.. Depuis, terminé, elle va bien, elle s'ouvre, son discours est beaucoup plus mature, elle ne cherche plus à éviter les mauvais jugements mais elle fait attention dans la mesure du possible à éviter de me blesser. Je ne sais pas ce qui se passe avec son nouveau partenaire, certains faisceaux d'indices me laissent penser que ce n'est peut-être pas qu'une bouée de sauvetage.


Après ce 1er mois, un certains nombre de déclics se sont produits dans ma tête après une grosse remise en question.


Voici ma grille de lecture à présent.

Début de notre relation:

Moi (20 ans): en fuite de ma famille mais sans en avoir conscience car rien à leur reprocher. Résultat, je suis arrivé devants elle avec un déficit de maturité émotionnel important, des peurs, des doutes, un sentiment d'insignifiance et un besoin énorme d'être aimé, valorisé.

Elle (20 ans): en fuite de sa famille aussi car le couple formé par ses parents est un couple sans amour. Elle est aussi arrivée avec des idées préconçues sur l'infidélité des hommes. C'est quelqu'un qui était totalement dans le contrôle de l'image qu'elle renvoyait (je parle au passé car c'est sans doute quelque chose qu'elle vient de remettre en cause) et également très centrée sur elle-même. Je lui ai apporté le sentiment que je l'acceptais inconditionnellement, d'une totale fidélité et aussi une famille de substitution avec un fonctionnement plus sain. Comme physiquement je correspondais à ses critères et que j'avais le bon profil question couple, elle a pensé tenir sa chance.


Ce que je pense qui a merdé:

Elle est terriblement belle et douée dans les études et le boulot. Dans mon esprit, si elle restait avec moi, c'était forcément pour moi car il n'y avait aucun lien de dépendance sociale, financière et les sollicitations ne manquaient pas même si elle ne voulait pas les voir. D'autre part, j'avais l'impression que mon monde s'élargissait spectaculairement (elle vient des Antilles et que ça a résonné en moi comme une ouverture vers ailleurs, loin de chez moi).

J'ai été incapable de la regarder telle qu'elle était vraiment. Je l'ai totalement idéalisée. Pendant 12 ans, j'étais tout en attention pour elle, enfin, je devrais plutôt dire que je lui donnais le type d'attention que je croyais bon pour elle (mais qui était sans doute celui dont je rêvais de sa part envers moi). C'était sans doute agréable pour elle au début mais au bout d'un moment, elle a dû se rendre compte, inconsciemment, que j'aimais quelque chose qui n'était pas tout à fait elle, ça couplé avec la magie des 1er temps qui fini par se dissiper. Toutefois, son besoin de contrôler son image l'a poussée à maintenir cet état. Ca, et également le fait qu'elle avait un besoin de se projeter dans un couple apparemment sain. Elle a également totalement refoulé les problèmes par peur des jugements. Il y a bien eu des signes mais j'étais incapable de les voir. Je n'ai pas non plus su déceler ses défauts, ses fragilités et ses vraies attentes. Elle a dû se sentir incomprise mais en même temps, elle n'était pas capable de les dire ouvertement. Je crois que de toute façon, je ne l'aurais pas entendue car mes propres faiblesses et mes blocages m'interdisaient de voir son rejet de sa famille car ça résonnait bien trop fort en moi et je ne voulais pas l'admettre. A partir de là, moi aussi je pense que j'étais dans le contrôle de mon image .

De mon côté, je me sentais blessé de voir qu'elle ne faisait plus attention à moi. Je lui trouvais bien sûr toutes les excuses: la dépression, ce n'est pas son mode de fonctionnement etc...

En fait, j'attendais qu'elle réponde à mes attentes sans vouloir les lui avouer et je souffrais. Le plus sain aurait été de se rendre compte que l'amour aussi s'étouffait. Mais je m'étais fermé au reste du monde, je n'avais plus qu'elle et je m'accrochais à l'espoir que ça change, de manière totalement immature.


Je l'ai mal aimée. Je n'ai pas su voir les vrais enjeux pour elle et y répondre sainement. Elle n'a pas su les sortir non plus. Enfin, je n'ai pas su exprimer mes propres enjeux.

Au final, nous n'avons pas su grandir ensemble, ni rien construit (pas d'enfants, pas de maison, pas mariés). Seul le côté professionnel tient la route.


J'ai trouvé la rupture totalement injuste au début. Je ne pouvais pas croire qu'elle puisse tourner la page sur 12,5 ans comme ça, sans pratiquement d'explication, mais en disant qu'elle me respectait et qu'elle restait attachée à moi, à notre histoire. Finalement c'est complètement juste. Cette relation nous a figé, ne nous rendait pas heureux, elle a su voir que ça avait fait son temps, qu'il fallait y mettre un terme alors que moi j'étais encore complètement aveuglé et dépendant d'elle.


La rupture m'a ouvert les yeux sur moi-même et sur elle ainsi que sur toute la richesse qui m'entoure (famille, amis) et à laquelle je m'étais fermé dans ma fuite. Je sais maintenant que le monde est plein de bonnes choses pour moi si je fais l'effort de me pardonner à moi-même, de remettre en cause mes croyances, et de faire la paix avec les personnes qui comptent pour moi.

Malgré tout, aujourd'hui, ça reste très dur. En sachant tout ça, j'ai vraiment le sentiment d'avoir laisser passer le bonheur. Même si elle a des défauts et des faiblesses, elle aurait vraiment pu être la femme de ma vie. Mais c'est trop tard, elle est loin dans sa tête. Je me retrouve seul et plus personne avec qui partager ça.


J'ai l'impression que c'est inutile de lui avouer tout ça, ça ne changerait sans doute rien, en tout cas pas pour l'instant.

Est-ce qu'une 2eme histoire est possible? J'aimerais le croire mais je ne crains que le chemin que j'ai fais dans ma tête suffise à me rendre à nouveau désirable à ses yeux. Et puis la souffrance à été forte (euphémisme). D'autre part, elle a peut-être trouvé ce qu'elle cherche. J'ai quelques doutes car certaines choses me font penser qu'elle reproduit un schéma mais elle peut aussi très bien en avoir conscience et vivre quelque chose d'équilibré.

Plus tard? Comment savoir vers quoi nous aurons évolué indépendamment? Et surtout, si ce plus tard est dans 10 ans, ça n'a pas de sens.


J'ai eu 12,5 ans, je n'en ai rien fait. Elle non plus bien sûr mais elle veut avancer et laisser la culpabilité derrière elle. Elle a sans doute raison. Je pourrais lui en vouloir mais je crois que je suis mal placé pour donner des leçons. La seule chose que je pense devoir faire est de m'excuser pour l'avoir aimée aussi maladroitement et tout faire pour repartir de l'avant.

Ce coup de pied au cul aura au moins eu le mérite de me pousser à grandir. J'espère que le vide qui s'est crée sera en fait de la place pour quelque chose de mieux. En tout cas, je dois faire ce qu'il faut pour arrêter de passer ma vie à me la gâcher.

Modifié par zaphod
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Salut zaphod!

C’est Antoine Peytavin, fondateur de jerecuperemonex.com, le premier site sur la rupture amoureuse selon The Times.
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Wow!


Je me suis inscrit suite à la lecture de ton message. Il y a trop de similarité avec mon histoire que je n'ai pas publié.


Malheureusement, je n'ai pas de conseil pour toi car je suis dans la même impasse.


relation: 5 ans, elle est parti pensé le 5 avril et m'a confirmé la rupture le 15 mai.


Elle: peur de décevoir, peur des conflits, ne s'affirme pas, ne peut faire un choi par elle-même

moi: peur de l'incertitude, donc d'avoir des enfants. (TAG=trouble d'anxiété généralisé), critique, pas de compliments.


Au début,(on ne sortait même pas ensemble) je lui avais mentionné que je ne voulais pas d'enfant et que je ne voulais pas me marier. J'ai laissé partir mon ex ex après 9 ans de relation à cause de ma peur d'avoir des enfants. Je ne savais pas que le TAG était la source de mes peurs. Donc, j'avais clarifié avec elle.


Elle avait dit d'accord mais son besoin a grandi et vu ses convictions religieuses (ou celle de ses parents, je ne sais plus), elle voulait mariage et enfant.


Elle me l'a mentionné une fois il y a un an et demi mais on en a jamais parlé. Je ne POUVAIS abordé le sujet à cause de mes peurs et elle ne pouvait non plus par peur de décevoir ou de créer un conflit.


Le temps a filé et elle est devenue malheureuse à cause de ce désir enfouit et aussi, elle se changeait pour ne pas déplaire. Elle s'est perdue et dévalorisé.


Après huit semaine de thérapie pour le TAG, je réalise mes erreurs et je peux me voir avec un enfant ce qui était vraiment impossible avant. Je catastrophisait tout. Et sachant ce qu'elle voulait, j'avais peur de m'investir. Ceci dit, je ne l'ai pas idoliser autant que toi.


Je viens juste de réaliser tout ça (mon TAG, mes peurs, ses peurs), comme toi. Je me demande aussi si ça vaut la peine de lui mentionné ce que je viens d'apprendre et de réaliser. Je me dit aussi qu'il est probablement trop tard.


Je ne suis pas encourageant mais je peux te dire que tu n'es pas seul.


Porc-épic-triste

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Edit: c'est vraiment terrible de se retrouver face à ses propres modes de fonctionnement qui déconnent. Quoi en faire maintenant? Moi j'ai pris mon courage à 2 mains. Je m'en suis ouvert à toutes les personnes qui comptent pour moi (sauf elle bien sûr). J'espère qu'ainsi je me mettrais dans la dynamique de casser ça. J'espère que ça fonctionnera aussi pour toi.


Pour moi aussi le désire d'enfant n'est apparu clairement que par le manque après la rupture.


J'attends impatiemment ma prochaine histoire sérieuse car elle pourrait bien se révéler beaucoup plus intéressante.


Mais bon, ça va sûrement prendre un peu de temps et passer par des fausses pistes.

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bonsoir Zaphod...

je me retrouve tout à fait dans ton histoire : idem relation fusionnelle de 5 ans, entrée en dépendance affective de mon coté (je l'ai idéalisé, je lui donnais exagérement ce que je voulais recevoir, j'ai perdu à ses yeux ce qui faisait ma singularité pour n'exister qu'en tant que nous et non plus je, etc = j'ai découvert que tout cela est lié de mon coté à des peurs d'abandons, et que pour éviter cela je pratiquais la fameuse technique du caméléon... erreur car l'attractivité en prend un coup :shock: !!!). Il m'a quitté il y a 2 mois 1/2 parce qu'il "a rencontré qqn" et qu'il ne sait pas où il en est (a traversé auparavant une période de dépression) mais je reste "la personne qu'il respecte le plus au monde et avec qui il est le plus en phase", gnagna :evil: ... (mon post pour plus de détails, avec en prime les conseils de Théo et le soutien de Krok qui m'ont été plus que bénéfiques : une histoire de puzzle).

Comme toi, j'ai voulu lui écrire ce que j'avais compris sur moi-même, sur lui (caractère instable affectivement, a besoin de stabilité mais a peur de l'engagement) sur nous et lui dire combien aujourd'hui je me sens libérée, bcp plus sûre de moi dans tous les domaines, et plus du tout encline à m'effacer bien au contraire... j'ai écrit tout ça en long en large et en travers, mais je ne l'ai jamais envoyé, bien sûr :mrgreen: !!! me suis défoulée sur JRME ! Depuis SR strict, avec 3 échanges par écrit chacun dont la teneur ne varie pas dans le fond (salut-ça va-et toi ?) et n'engagent pas à croire qu'il regrette sa décision...

Une nouvelle page est en train de s'ouvrir, comme toi j'en ai pris conscience, c juste terriblement douloureux d'avoir l'impression d'avoir perdu l'amour de sa vie... Mais je me suis retrouvée, et sapristi cela fait du bien d'être en cohérence avec soi-même !!! :D

Alors, je ne saurais pas te donner d'autre conseil que de tenter d'abdiquer pour de bon (hmmm là je m'auto-botte les fesses aussi, car je suis mauvaise élève en ce moment.. :mrgreen: ) et de vivre pour toi même... car finalement on a besoin de personne pour avancer, il est seulement plus agréable de faire son petit bonhomme de chemin accompagné(e)...

Sur ces bonnes paroles de samaritaine en randonnée, je te souhaite plein de courage et te souhaite la bienvenue parmi les "amoureux fusionnels en rébellion"... ;)

Eloïs

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Là c'est moi qui dit Wow !!


Le parallèle est frappant, je crois bien que je comprends chacun des mots que tu as écrit ! C'est rare.

T'es en avance sur moi mais ce chemin que tu décris, je le vois clairement aujourd'hui et j'y suis engagé.


Si tu as écrit un journal, envoies-le moi, ça me fera gagner du temps :lol:

Je déconne bien sûr, les raisons qui m'ont poussées à adopter ce comportement de dépendance me sont propres et personne d'autres que moi ne peut travailler dessus. Heureusement, là aussi les choses s'éclaircissent pour moi.

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  • 4 mois après...

Non ceci n'est pas un déterrage de topic :roll: :lol:


Depuis quelques mois, ma participation sur le forum est, il faut bien l'avouer, très passive. Alors pourquoi vous infliger un message aujourd'hui? Ben ça fait 6 mois :!:

La vie est surprenante. Tout roule, on est heureux, on sort, on fait des projets, on voyage avec la femme qu'on aime, ça dure quelques années (genre un bonne grosse 12aine) et puis elle se barre.

Forcément, comme vous n'avez rien vu venir, l'effet de surprise passé, il y a 2-3 questions qui s'imposent. Cette période n'est pas exactement d'un grand confort. Mais on découvre des choses rigolotes. Par exemple, on peut très bien enchainer des nuits très raccourcies pendant des mois et aller au boulot le lendemain. Quand on croyait que c'était réserver aux années d'étude, c'est rassurant. L'autre découverte, c'est qu'on ne meurt pas de ne plus avoir de contact avec son ex (ben oui c'est son nouveau nom), apparemment, ça n'a pas l'air de beaucoup la travailler non plus (m'enfin je n'ai qu'une ex sur le moment donc ne pas généraliser).

La phase suivante est plus subtile, plus piquante. Elle consiste à regarder 1 par 1 toutes les certitudes et les croyances qui motivent nos choix.

Extrait d'un dialogue personnel.

- moi (réflexion à moi-même): tu m'as l'air bien paumé là. Apparemment t'as rien compris à ce qui vient de t'arriver.

- moi (répondant à moi-même): fais pas ton malin! T'avais qu'à faire quelque chose toi si t'avais tout compris. Et puis c'est vraiment dégueulasse de tourner le couteau dans la plaie.

- moi: qu'est ce qui fait croire que tu ne l'a pas planté toi-même ce couteau.

- moi: gné ?

- moi: T'as pas l'impression que tu gères pas trop bien là?

- moi (satirico-cynique): grande découverte, on progresse là!

- moi: c'est quoi ta vie maintenant?

- moi (sombre mais très imagé): t'as déjà vu les chiottes dans transpotting?

- moi: toujours dans la mesure hein? Mais revenons-en au fait, t'as fait comment pour en arriver là?

- moi (un peu énervé): de quoi tu parles?

- moi: ptête bien que si tu avais conscience de tes motivations quand tu fais un choix, ou quand tu analyses une situation, tu te retrouverais pas comme un c*n.

- moi (frappé par une lucidité froide): ............

- toujours moi (un peu inquiet): OK, ça va être long hein?

- moi: probable

- moi: comment ils font les autres?

- moi (avec un pointe de lassitude): ça va vraiment être long!


De manière assez stupéfiante, les leçons s'apprennent beaucoup plus efficacement quand on les prend en pleine gueule que quand on essaie de les apprendre des autres (OK ça pique un peu quand même).


Pour le reste? Ben j'ai jamais dis que 6 mois avaient suffis hein alors ne venez pas vous plaindre. Il paraît qu'il faut une solide motivation pour s'en sortir par le haut, prendre des décisions courageuses. RDV dans 6 mois ?


ps: je ne cracherais pas sur 1 ou 2 petits messages d'encouragements ;)


bon dimanche

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Vas-y Zaphod :D :D :idea:



J'adore ton dialogue... Oui, on n'a rien vu venir même si tout les signes étaient sans doute là :roll: :idea: Mais il est toujours difficile de voir des lueurs en plein jour...


Même aujourd'hui, + d'un an après la rupture, j'ai encore du mal à comprendre certaines choses dans son comportement sur cette période de rupture (vu que moi j'ai encore un contact avec mon ex) ... Je crois que le temps seul peut nous permettre d'avoir une vision globale sur cette période de notre vie, de pouvoir avancer alors réellement ^^

D'en apprendre beaucoup sur nos ex et sur nous-mêmes :) :idea:


Dans le cas d'une longue histoire comme la tienne, 6 mois c'est court pour se remettre je pense : tu as déjà progressé de façon magistrale ^^


Pleeeeeeeeeeeein d'encouragements ^^

Et une coupe de champ virtuel pour tes 6 mois :D :idea: Santé!

Rien à demi. Rien à moitié. Tout par amour
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Vers le temps de nos anniversaires … C'est la période, Zaphod … Albane, Karen, JoliDragon, moi à la fin du mois (last day of november : one year, yeaaaaaah ! Sortez le gâteau, qu'on mange les bougies :mrgreen: …).


Six mois déjà pour toi ?

La période des interrogations, encore et toujours, si je me souviens bien de mes 6 mois. La période, surtout, où on voudrait bien en être beaucoup plus loin que là où on en est, avec l'impression que oui, c'est sûr, ça va mieux, en ce sens qu'on ne souffre plus comme un(e) damné(e) et que les montagnes russes se sont espacées, effacées, genre un truc entre collines arrondies(1) et taupinières géantes … mais qu'on est quelque part encore enlisé en … en quoi, au juste ? En les 12 ans passés qui ne passent pas aussi vite que l'on voudrait ? En sa vie ? En soi-même ? En une sorte de présent perpétuel ?

Demande à JoliDragon, ça porte un nom cette période : le champ de navet. The eternal turnip's land … Le marais. Avec quelques brèves ondées suivies parfois de belles éclaircies.


Je ne sais pas si notre propre expérience peut éclairer le chemin d'un autre — car tu as raison, rien de tel que de se faire exploser l'expérience en pleine tronche soi-même, apprentis sorciers que nous sommes :twisted: —, mais ayant de mon côté, tu le sais, vécu une relation temporellement de la même durée que la tienne (et avec quelques caractéristiques géographiques communes, en plus ;) ), je peux te dire que, dans mon cas particulier, c'est après 9 mois que j'ai commencé à retrouver véritablement mon optimisme (avec quelques périodes de stagnation, quelques autres de nostalgie intense, et quelques come back du grand sentiment de gâchis, bien connu de la plupart de ceux qui ont eu des histoires longues).


Oui (et je salue au passage Albane qui m'avait parlé des 9 mois, à une époque où j'aurais voulu que ça ne dépasse pas deux jours, mon rétablissement :roll: ), c'est après 9 mois que j'ai pu dire que j'allais définitivement mieux, que j'étais habituée à vivre sans lui, que j'avais beaucoup plus de "hauts" que de "bas", et que les "bas" quand ils advenaient, passaient vite.

Surtout, c'est mon regard sur le monde qui, après cette sorte de gestation, est redevenu comme avant (enrichi de quelques découvertes faites en chemin) : ma confiance en la vie (quelque chose qui me caractérise) n'était plus l'idée abstraite à laquelle je me raccrochais en me disant que ça allait revenir, mais … elle était revenue pour de vrai. Et, avec elle, bien sûr — qu'elle en découle ou qu'elle la génère —, ma confiance en moi-même, en ma capacité de changer mon étoile. Ou de la suivre, cette étoile.

Moins de moments de doute sur moi-même, une vision plus distanciée de la rupture et de la relation passée, et de mon ex aussi.


Là, la rupture aura un an dans une quinzaine de jour.

Je suis toujours sur le chemin de me retrouver moi-même, et je vois éclore à nouveau une à une les choses qui me passionnaient avant, que la rupture avait curieusement rendues sans goût. Mais surtout, j'en ai assez de cette histoire. Je ressens aujourd'hui une certaine lassitude par rapport à mon passé proche. Pas une indifférence, car le mot est trop fort, mais comme une "atonie". En fait, chaque fois que je repense à mon ex ou à la relation, ou à la rupture, ou à l'année qui s'est presque écoulée, voire même chaque fois que je repense à l'enfer que j'ai pu traverser l'an passé … j'en ai, comme qui dirait, marre. :mrgreen:


J'ai tellement regardé en arrière pour tenter de comprendre (ce que tu fais encore, Zaphod, mais au bout de 6 mois j'étais dans les "scrutations", comme toi), j'ai tellement analysé, disséqué, tout regardé sous toutes les coutures, tout interprété quand il m'appelait en pleurant … non contente de les vivre et d'y survivre, j'ai tellement décortiqué mes états d'âmes, tellement mis toutes mes forces à saisir le "pourquoi" et le "comment" de cette rupture … que là … ah, je suis lasse, rien qu'en y repensant.


Voilà donc, où près d'un an de rupture m'ont amenée … J'en ai assez de cette histoire. Je n'ai plus envie de la comprendre ni même de la regarder (sauf incidemment, car bien sûr tout n'est pas linéaire, et il peut y avoir des moments dans une journée où on se laisse rattraper par son ancien état d'esprit). Je n'ai plus envie de penser au passé, même si c'est pour le comprendre (je crois, qu'au bout du compte j'ai compris beaucoup de choses et que peut-être à présent, il faut vivre, sans plus m'interroger). Je pense aussi que j'ai compris tout ce que je pouvais comprendre à ce jour, et que (à supposer qu'il y ait quelque chose d'autre à comprendre) seul le regard en arrière que j'aurais dans deux ou trois ans d'ici me le permettra. C'est souvent quand on se retourne, des années et des années plus tard, que des choses qui nous semblaient obscures sont d'un seul coup si simples et si claires qu'on se demande comment on a fait pour ne pas les comprendre sur le moment.


Pour le moment, je n'ai plus envie de jeter de regard en arrière.


Je sais que cette période passera aussi, comme passent toutes les périodes et comme tout passe, surtout la vie. Je ne sais pas si d'ici à trois mois, j'éprouverai de nouveau un regain de désir pour comprendre mon histoire. J'espère surtout, qu'ayant fait totalement mon deuil (je dirais que j'en suis aujourd'hui à 85% environ), je vivrai autre chose, que ce soit harmonieusement ma vie à moi, ou le miracle d'un autre amour, ou les deux à la fois.


Voilà Zaphod, l'expérience des autres, comme tu le soulignes, n'est ni transposable ni transmissible. Mais à lire ton bilan de 6 mois, et à me retourner vers mes propres "six mois", j'en étais où tu es. Au milieu du gué, en quelque sorte, un peu coincée entre mon passé avec lui et mon futur sans lui, et je n'avais pas encore surmonté les désillusions, qui, passés les 1er mois douloureux, accompagnent une rupture. Voire la constituent.


A présent, j'en suis à "mais comment j'ai donc fait pour me prendre la tête aussi longtemps (bordel" :mrgreen: ) ?


Pas sûre que ce soit un progrès, hein, mais c'est une avancée ! :D Là, je vis au présent, pour de vrai, mais un vrai présent, celui qui bouge, pas qui enlise. "Le vent se lève, il faut tenter de vivre". A présent, j'ai le sentiment que je ne "tente" plus de vivre. Je vis.


Un bisou cher Zaphod.


Théo





(1) : juste pour toi, Zaphod, qui sait ce que c'est en français d'ici : un petit morne. Selon moi, le "petit morne", c'est exactement ce qui tient lieu de montagne russe, passé les premiers mois … :mrgreen:

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@praline: content de t'avoir fait rire. En ce qui concerne ton ex, très sincèrement, comme je te l'ai déjà dis, à mon avis devant un juge, tu as le droit de le ramener pieds et poings liés :lol: Aller hop, reprogrammation.


@Theo: je ne sais pas comment tu fais mais tu arrives toujours à mélanger habillement le personnel et l'universel.

 

Six mois déjà pour toi ?

La période des interrogations, encore et toujours, si je me souviens bien de mes 6 mois. La période, surtout, où on voudrait bien en être beaucoup plus loin que là où on en est, avec l'impression que oui, c'est sûr, ça va mieux, en ce sens qu'on ne souffre plus comme un(e) damné(e) et que les montagnes russes se sont espacées, effacées, genre un truc entre collines arrondies(1) et taupinières géantes … mais qu'on est quelque part encore enlisé en … en quoi, au juste ? En les 12 ans passés qui ne passent pas aussi vite que l'on voudrait ? En sa vie ? En soi-même ? En une sorte de présent perpétuel ?

Demande à JoliDragon, ça porte un nom cette période : le champ de navet. The eternal turnip's land … Le marais. Avec quelques brèves ondées suivies parfois de belles éclaircies.

En fait, je n'ai plus tellement de questions sur l'avant. Des réponses, j'en ai trouvé. Ça ne m'a pas tellement aidé d'ailleurs, m'enfin au moins je mourrai moins idiot. Non, le truc c'est plutôt comment assumer les décisions qu'il va me falloir prendre à partir de maintenant, vu qu'il y a quand même quelques bricoles qu'il va falloir que je change dans ma vie.

Mais avant ça, puisqu'il faut en passer par le champ de navet, c'est parti. Cela dit, pour moi, le champ de navet à l'air assez accidenté. Pour reprendre ta palette vocabulaire, je dirais que je ne suis plus dans le parc de la Soufrière (délicieusement ironique cette étymologie hein ;) ) mais je suis encore dans les "grands fonds".

 

Je suis toujours sur le chemin de me retrouver moi-même, et je vois éclore à nouveau une à une les choses qui me passionnaient avant, que la rupture avait curieusement rendues sans goût.

Effet collatérale très désagréable effectivement (symptôme de tendance dépressive un peu effrayant). Je guette activement ces petits signes de goût à la vie, quitte à les pousser à éclore un peu de force s'il faut :twisted:


Aller courage, on repars.

Merci pour vos petits mots ;)


zaphod

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Je me joins à Praline et Théo pour offrir le gâteau et la caisse de Champ', les bulles accompagneront parfaitement ces réflexions qui sonnent entre bilan "fin d'exercice" et état des lieux avant rénovation/réhabilitation.


Parce que, à lire ceci, la subtile et aigre-douce ironie de la vie me saute aux yeux. Moi, c'est demain que je fêterai 9 mois de rupture. Et puisque j'en suis à compter, je réalise aussi que mes deux longues périodes avec Mr.Ex (en faisant abstraction des multiples breaks et associés) ont duré pratiquement neuf mois aussi. Ça ne rend mes pensées du jour que plus... en affinité?


Oui, comme Théo et JoliDragon l'on si bien décrit, l'inénarrable champ de navet, auquel j'ajoute cette autre "charmante" attraction qu'est le Palais des Glaces. Qui semble être la suite obligatoire aux Montagnes Russes (comme si nous n'en avions pas assez... Mais noooon, cet Enfer-là est un parc aux multiples attractions - hum).


Pour en revenir à ces six mois... C'est juste avant d'aborder cette date que j'ai été capable d'ouvrir mon propre fil dans cette section du forum. C'est à ce moment-là aussi où j'ai pleinement pris conscience de ce que signifiait abdication: ce n'est plus vraiment le temps du deuil mais pas encore celui de la pleine renaissance, c'est aussi lorsque le lâcher-prise s'harmonise à la gratitude de ce qui a été partagé et que l'amertume n'a plus lieu d'être. (Ceci dit, Zaphod, je ne crois pas que tu aies jamais été quelqu'un d'amer... )


Au contraire, tu as montré à de multiples reprises que tu étais tout enclin à prendre ta part de responsabilités. Mais... trop, peut-être? Je m'explique - j'aime mettre exergue ce jeu de mot qui fait appel à l'anglais: response-able, ou capacité à répondre. Et ce, pour deux raisons: 1. la réponse appelle un choix (et un renoncement aussi, bien sûr) qui implique prendre la mesure de sa propre liberté et 2. la capacité, non pas une obligation mais un outil à utiliser avec discernement.


Tu te poses beaucoup de questions et souvent tu t'accables à travers tes réponses. À moi ça me saute aux yeux: tu manques singulièrement d'indulgence envers toi-même. Ta discussion entre toi et toi, c'est le flic agressif-intolérant blasé et le prévenu sur ses gardes qui joue le cynisme tant qu'il ne sais pas sur quel pied danser. Où est l'empathie envers toi-même, Zaphod...?


Tu cherches presque à justifier la violence des coups que tu as pris comme étant plus efficaces pour l'apprentissage: moi je dis NON. Tu en as bavé - comme nous tous ici à divers niveaux - et sans doute aucun bien plus encore parce que tu me sembles être quelqu'un d'enclin à la bienveillance autant qu'au pardon. Mais ça ne légitime rien. Je crois qu'il faut absolument éviter de rendre la souffrance romanesque ou romantique. Je crois plus encore que toute stratégie qui ne soit pas un soin assidu - une lutte même contre la blessure - est à terme un mal infligé à soi-même.


Je crois que tu as tout ce qu'il faut en matière de capacités à s'en sortir vers le haut, même si par instants la motivation te fait défaut (ce ne sont que des battements d'ailes de papillons). Le temps fera son œuvre - même si cela semble bateau - simplement parce que toi aussi tu feras ton œuvre. Ces petits grains de sables préfigurent les gemmes de demain... ;)


Héhé, je rejoins encore Theo là-dessus:

A présent, j'en suis à "mais comment j'ai donc fait pour me prendre la tête aussi longtemps (bordel" :mrgreen: ) ?

 

Parce que finalement c'est là que nous en arrivons tous lorsque la reconquête s'achève, pas celle de l'autre, mais celle de soi. La véritable victoire.


Zaphod, un bisou de ma part aussi!

Modifié par Puppis
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