Elle a transformé ma vie en cauchemar : 18 mois après

[Elieza]

C'est surtout une faillite de la communication, ca ne convainc en rien le banni, ca n'apporte rien au schmilblick. Et plus que tout ca ne vous fait pas gagner l'argumentaire.

 

Y'a pas d'argumentaire quand on attaque personnellement un membre, et qu'on ne parle donc plus de ses idées, mais de sa personne.

Pour ton MP, je t'ai répondu, mais tu fais fausse route.

[Ginny]

Je veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais sur ce fil ce ne serait pas mieux de parler uniquement de l'histoire de Danielh qui est de loin, l'histoire la plus difficile du forum ?

Danielh comment vas tu ? Ou en est tu ?

[Danielh]

Bonjour à Tous,

Un peu de mes news.

Hier c'était l'anniversaire de ma fille qui vient d'avoir 5 ans.

Je ne sais même plus à quoi elle ressemble.

J'ai essayé de faire taire mon cerveau mais j'ai pas réussi... le côté positif j'ai pu atterrir dans un hôpital psy...j'en suis sortie après quelques semaines et beaucoup de médicaments.

Retour case départ pour la rue... et la solitude, la faim avec aussi.

J'ai répondu à une annonce d'emploi.....engagement à l'ancienne, pas de cv, pas de blabla, le contremaître m'a donné ma chance.

Je n'oublierai pas mon premier jour, je crevais la faim et je devais vider des palettes de nourritures.

Un emploi dure, pénible....j'ai serré les dents...j'ai tout accepté et enduré...quand je flanchais je pensais à mon ex et la force me revenait....

Je vis toujours dans la rue, je gagne pas assez pour me louer un appartement, mais j'ai assez pour ne plus avoir à fouiller les poubelles pour manger.

Le top il y une douche à mon emploi donc je me douche tout les jours, c'est la vie de château pour moi.

J'ai gardé des séquelles physique après toutes mes tentatives pour faire le grand saut, et je fais un travail atrocement manuel...je travaille avec la haine, la rage c'est mon moteur.

Dans ma tête je tue des milliers de fois mon ex, je lui souhaite sa mort tout les jours.

Et tant que je vivrais je lui souhaiterais le mal, je pardonnerais jamais l'enfer que j'ai traversé et que je vais continuer de vivre au quotidien.

Je ne crois plus en rien, plus rien du tout.

De mon errance dans la rue, de ma solitude j'ai développé une sorte de vie interne.

Je suis habité, je ne communique plus qu'avec moi, je ne sais plus trop communiquer avec les autres et je n'ai plus aucune confiance dans les autres. Oui c'est surtout cela je n'ai plus confiance dans les humains.

Quand j'étais à l'hôpital, j'ai compris une chose c'est qu'ils sont limité par le temps, l'argent et la disponibilité, donc autrement dit aide-toi tout seul.

Marche ou crève, et n'attend rien des autres, personne ne va te tendre la main ni t'aider.

Le fait de travailler me donne une existence, j'adore travailler, j'ai l'impression de je ne sais quoi, mais j'ai l'impression d'être.....Je vois beaucoup d'humains durant 1 heure dans mon job et j'aime bien.

Je travaille de nuit donc quand je dors de jour c'est plus facile de trouver un endroit chaud.

J'ai des collègues de travail mais c'est à peine si l'on te dit bonjour, autre monde, autre mœurs mais au moins cela à le mérite de la clarté, pas de faux semblant.

Et puis je voyage malgré à travers eux, plusieurs nationalités, j'aime bien.

Mon morale?

Je cite le docteur psychiatre:"tu es mort à l'intérieur, tu es vide, sur toi s'affiche toute ta peine, ta solitude, ton désespoir...."j'ai rien à ajouter de plus.

Ce que j'ai compris de mon séjour, c'est que j'en ai pris pour la vie, et je ne retrouverais la paix que mort.

J'ai perdu pas un amour, une histoire d'amour non rien de cela.... elle m'a spolié, détruit le véritable amour, l'amour inconditionnelle celui que j'ai pour mes enfants et que mes enfants ont pour moi.

Elles n'aiment pas ses enfants, les enfants sont pour elle un instrument de vengeance et de haine.

Je ne pardonnerais jamais cela, jamais.

Merci

D

[Danielh]

Bonjour à Tous,

Un peu de mes news.

Hier c'était l'anniversaire de ma fille qui vient d'avoir 5 ans.

Je ne sais même plus à quoi elle ressemble.

J'ai essayé de faire taire mon cerveau mais j'ai pas réussi... le côté positif j'ai pu atterrir dans un hôpital psy...j'en suis sortie après quelques semaines et beaucoup de médicaments.

Retour case départ pour la rue... et la solitude, la faim avec aussi.

J'ai répondu à une annonce d'emploi.....engagement à l'ancienne, pas de cv, pas de blabla, le contremaître m'a donné ma chance.

Je n'oublierai pas mon premier jour, je crevais la faim et je devais vider des palettes de nourritures.

Un emploi dure, pénible....j'ai serré les dents...j'ai tout accepté et enduré...quand je flanchais je pensais à mon ex et la force me revenait....

Je vis toujours dans la rue, je gagne pas assez pour me louer un appartement, mais j'ai assez pour ne plus avoir à fouiller les poubelles pour manger.

Le top il y une douche à mon emploi donc je me douche tout les jours, c'est la vie de château pour moi.

J'ai gardé des séquelles physique après toutes mes tentatives pour faire le grand saut, et je fais un travail atrocement manuel...je travaille avec la haine, la rage c'est mon moteur.

Dans ma tête je tue des milliers de fois mon ex, je lui souhaite sa mort tout les jours.

Et tant que je vivrais je lui souhaiterais le mal, je pardonnerais jamais l'enfer que j'ai traversé et que je vais continuer de vivre au quotidien.

Je ne crois plus en rien, plus rien du tout.

De mon errance dans la rue, de ma solitude j'ai développé une sorte de vie interne.

Je suis habité, je ne communique plus qu'avec moi, je ne sais plus trop communiquer avec les autres et je n'ai plus aucune confiance dans les autres. Oui c'est surtout cela je n'ai plus confiance dans les humains.

Quand j'étais à l'hôpital, j'ai compris une chose c'est qu'ils sont limité par le temps, l'argent et la disponibilité, donc autrement dit aide-toi tout seul.

Marche ou crève, et n'attend rien des autres, personne ne va te tendre la main ni t'aider.

Le fait de travailler me donne une existence, j'adore travailler, j'ai l'impression de je ne sais quoi, mais j'ai l'impression d'être.....Je vois beaucoup d'humains durant 1 heure dans mon job et j'aime bien.

Je travaille de nuit donc quand je dors de jour c'est plus facile de trouver un endroit chaud.

J'ai des collègues de travail mais c'est à peine si l'on te dit bonjour, autre monde, autre mœurs mais au moins cela à le mérite de la clarté, pas de faux semblant.

Et puis je voyage malgré à travers eux, plusieurs nationalités, j'aime bien.

Mon morale?

Je cite le docteur psychiatre:"tu es mort à l'intérieur, tu es vide, sur toi s'affiche toute ta peine, ta solitude, ton désespoir...."j'ai rien à ajouter de plus.

Ce que j'ai compris de mon séjour, c'est que j'en ai pris pour la vie, et je ne retrouverais la paix que mort.

J'ai perdu pas un amour, une histoire d'amour non rien de cela.... elle m'a spolié, détruit le véritable amour, l'amour inconditionnelle celui que j'ai pour mes enfants et que mes enfants ont pour moi.

Elles n'aiment pas ses enfants, les enfants sont pour elle un instrument de vengeance et de haine.

Je ne pardonnerais jamais cela, jamais.

Merci

D

[Anna79]

Un pas apres l'autre.

Tu as trouvé du boulot, première étape ... apres les autres viendront petit à petit. Tu as la force de te reconstruire, la rage au ventre (quel qu'elle soit, nul ne peut te juger) mais elle est ta survie. Sois fier de toi, tu vas y arriver.

Plein de courage a toi !

[louma]

Je cite le docteur psychiatre:"tu es mort à l'intérieur, tu es vide, sur toi s'affiche toute ta peine, ta solitude, ton désespoir...."j'ai rien à ajouter de plus.

 

Et donc c'est la première étape du traitement..

Le prochain rendez vous c'est au Père Lachaise?

On parle de mort, de haine, de jamais de pardon dans ton fil.

Je te souhaite de commencer à voir poindre un peu de lumière, même au coeur de tes nuits de travail..

J'espère qu'écrire ici te fait du bien. Je n'avais pas lu ton histoire, me suis rattrapé. Ca a été chaud!

En tous cas merci à toi, grâce à ton fil il y a eu un sacré nettoyage sur le forum. L'atmosphère est mille fois plus détendue depuis, tu ne t'en rends sûrement pas compte mais il y a un avant "ce que la vie est moche" et un après sur JRME.

Peut-être un joli signe. Prends-le comme tel..

[Danielh]

Bonjour à Tous,

Merci Anna, tu me fais penser à ce que m'a dit le psychiatre que j'avais une bonne faculté de recevoir et d'encaisser les coups....que généralement des hommes qui sont dans ma situation c'est par les dents qu'ils se font identifier ..par le médecin légiste.

Tu sais Anna, j'ai la force mais faut pas que je craque....je suis devenu mon meilleur ennemi et je me bat contre moi....je suis pas résiliant ca je sais pas faire.....

Une partie de moi me dit de mettre la loco sur les rails et de tracter, avancer, ne plus se retourner....autrement dit fuir, non?

Et l'autre parti me dit, tu as perdu tes petits, tu les reverra plus jamais et si tu les revois un jour ils te diront "bonjour Monsieur" tu ne sera rien qu'un géniteur, rien que cela.

Et là, le mal est terrible, ca me ronge de l'intérieur....

Si mes enfants étaient mort je me ferais une raison ...la douleur serait atroce mais il y aurait une raison objective.

Si j'avais était un homme violent, pédophile ou autre criminel, là aussi je me dirais faut que j'assume le mal que j'ai fait.

Mais rien de tout cela.

C'est simplement la décision d'une mauvaise personne, la décision d'une femme.

Et oui Louma, la haine, la mort, la rage c'est mon quotidien et non je crois pas au pardon.

Ne me dit pas la phrase habituel le pardon c'est se pardonner à soi-même.

J'ai rien à me pardonner à moi.

Ce genre de proverbe c'est comme l'argent fait pas le bonheur, ceux qui disent cela n'en manquent pas....si j'avais des millions je lui aurais mis un à 50 avocats sur le dos ....et cela aurait fait mon bonheur.

Louma, ce que tu as lu de moi ce n'est qu'un tiers de tout ce que j'ai vécu....quand tu es au sol, on te marche dessus.

Pardonner pour quoi?

Ne plus voir se petits cela ne se pardonne pas.

Rien ne justifie, rien que je ne vois plus mes petits, rien.

Ah si, me tuer, me détruire et cela à été en parti obtenu.

j'aimais ma vie, j'aimais ma vie de père, j'aimais mon métier.....je suis tellement devenu à l'opposé de qui j'étais.

Je riais, je souriais, j'avais des rêves, j'aimais la vie, j'aimais mes semblables.....Et regarde-moi ce que je suis devenu aujourd'hui?

A qui je le dois?

Non le pardon cela sera jamais, pas à l'ordre du jour pour cette femme.

Et non je ne sais pas trop de quoi tu parles quand tu me dis que grâce à moi le forum à changé.

Explique-moi stp.

Ecrire me fait du bien?

Je n'ai que cela pour m'exprimer.

Pour ami je n'ai que ma solitude et j'ai compris assez vite que la souffrance cela mets les autres mal à l'aise....

Merci

D

[Eyeoftiger]

Bonjour, Danielh,

Je suis tombée sur ton histoire hier soir après avoir appris que mon ex s'était remis en couple et ça m'a aidée à relativiser, vraiment.

Bien sur que ta situation ne te permet pas de pardonner et ce n'est pas ce qu'on te demande en premiere instance. Dis-toi juste que la haine et la rage aident a se relever mais ellesdévorent de l'intérieur et consument si on lesnourrit trop longtemps. Pas de pardon, juste de l'indifference, la fierté d'avoir surmonté tout ça, voilà les idéaux que tu devrais te fixer. Mais tu dois d'abord te relever pour ça et on te soutient tous, courage!!

[Palimpseste]

Tu sais Anna, j'ai la force mais faut pas que je craque....

(...)

Et l'autre parti me dit, tu as perdu tes petits, tu les reverra plus jamais et si tu les revois un jour ils te diront "bonjour Monsieur" tu ne sera rien qu'un géniteur, rien que cela.

Et là, le mal est terrible, ca me ronge de l'intérieur....

 

 

Les enfants grandissent et se posent des questions... et gare à celui qui a les mauvaises réponses.

J'ai vu des enfants devenus grands rechercher avec acharnement leur "géniteur", y compris quand ils se savaient issus d'une relation "tumultueuse", voire d'un viol. Parfois cela leur permettait d'avoir des réponses, parfois de faire le deuil d'un père imaginaire et sublimé... et parfois, cela permettait aussi de recréer un lien distendu par une vie qui a échappé à toute emprise.

Cultive bien ta rage, elle te permet de t'accrocher.

Un travail, c'est un premier pas. Tu aimes travailler et tu es soucieux de ton hygiène. Un jour, tu voudras plus que ça et dès que tu seras prêt, tu te l'approprieras. Parce que tu as des enfants et qu'ils te portent, malgré leur absence.

[Ice T]

Salut Danielh,

Pareil que mon camarade d'en haut, je suis tombé sur ton histoire en rentrant à 6h du mat' mal en point. Chaque message que tu mets, chaque mot, ici, sera lu soit s'en sûr. Car à mes yeux, c'est comme ton journal intime ce post, et moi je ne veux pas t'oublier, je veux continuer de te lire, et je souhaite de ton coeur que tu puisses voir tes enfants, qui doivent te manquer terriblement..

Comme les autres, je suis perdu en regardant ton histoire, et tu arrives à choisir tes mots, preuve que ton cerveau a bien résisté au froid à -18, il fonctionne bel et bien, donc tu es toujours là, avec nous, et ça c'est déjà un pas: Ta force mentale. A ta place, je ne peux imaginer ce que j'aurais fais..

J'aimerai te parler plus, si possible en MP mais j'ai lu que tu avais quelques problèmes à recevoir les messages qu'on t'envoies, je vais essayer, dis-moi si tu le reçois..

Même si tu es seul, reste sur le chemin, ne te perds pas. Il n'y a que toi, qui a les clés pour avancer, je te donnerai tout le soutien que je peux pour t'aider sur cette voie.. Tu m'as touché, tu m'as fais relativisé, et comprendre pas mal de choses depuis 6h.. Et je t'en remercie, vraiment.

Courage, même si ce n'est qu'un mot, ne baisse surtout pas les bras.

[Anna79]

Bonjour Daniel,

Je rejoins les autres, tes enfants quand ils seront grands souhaiteront plus que probable te connaître et tu vas pouvoir recréer du lien, un lien qui pourra être tout aussi fort voir plus que si tu étais resté dans leur vie. Ils pourront faire la part des choses, ils pourront comprendre. A toi de tenir le coup jusque là !

Je vais sans doute dans le sens inverse mais utilise cette rage, cette colère pour avancer et reconstruire on verra bien plus tard ce que tu en feras de cette colère. maintenant tu es en mode survie et la survie passe par des émotions fortes et non l'apitoiement.

Continue, tu y arriveras !

[Danielh]

Bonjour à Tous,

Anna, Merci pour ce que tu dis.

A une époque je voulais la tuer....tu sais quand tu es sous des températures vraiment froide, tu sais quand tu sens tes poils qui se colle dans le nez....oui je voulais vraiment la tuer....Mais je maintiens mon cheval, cela me correspond pas, je suis pas un criminel et j'aime trop mes enfants pour leur enlever leur mère.

La colère et la haine est un acide qui peut davantage abîmer le récipient qui le contient que tout sur quoi il est versé.

La rage et la haine est là, elle restera en moi, je suis abîmé, détruit, vidé...

Je suis lucide mais cela n'empêche pas que le désespoir te plonge....durant mon séjour à l'hôpital, la chimie m'a aidé surtout pour dormir....mais elle à ses limites aussi.....je t'avoue que j'ai apprécié ces instants de paix.

Je souffrais physiquement, et pourtant j'avais une certaine paix....la douleur trompe la lucidité en quelque sorte.

Et je garderais un bon souvenir de mon médecin psychiatre...il m'a beaucoup aidé à me soulever.

J'ai du remplir des bassines de larmes dans son bureau.....il me soutenait...je le garderais dans mon cœur longtemps. Merci Docteur.

C'est vrai je survis...le cerveau te trompe, te ment, te cache pour t'aider...c'est plus facile quand tu as de jolie souvenirs un peu plus compliqué quand ça n'est pas le cas.

Mon cerveau bug quand j'entend la voix de mes enfants, quand je les vois, enfin je crois les voir...je ne serais jamais ce que cela veut dire, pourquoi mon cerveau me joue ce genre de tour.

A mon premier jour de travail, cela à duré une fraction j'ai vu mon fils qui me regardait et j'ai même trouvé cela normale.

Quand j'avais réalisé que cela n'était normale et que je me suis mis à le chercher, il y avait plus rien.

Quand je te parle ici, je me tais et je revois tout ce que j'ai vécu ....pour toi, pour tout les autres cela ne restera que des mots.

Non, je n'ai pas oublié les températures froide, quand tu es mouillé par de l'eau glaciale c'est comme des brûlures....non je n'ai rien oublié....J'ai quitté la région du froid....ou je suis maintenant il pleut beaucoup mais il fait largement moins froid.

A l'époque j'avais croisé des coyotes, ici c'est des serpents, je crois que c'est des couleuvres et beaucoup de corbeaux....et c'est plus grand donc je peux éviter de croiser les patrouilles de police...autant les canadiens étaient sympa autant les flic us sont terrible.....mais grâce à mon job je suis en paix, j'ai des papiers.....mais bon je les évites...j'ai déjà reçu des coups de matraques pour me faire réveiller...c'est tellement facile de taper un homme à terre et puis il y aura pas de représailles, c'est gratuit.

Tu as pas d'amis quand tu vis en dehors de la société, tu es seul.

Je suis encore là, j'ai eu du sursis, encore.

La haine sera encore en moi pour longtemps, encore aussi.

Hier un jeune gars est venu me voir me parler et m'a demandé si j'étais "sad, angry..."apparemment je l'intrigue beaucoup....pas mal de vétérans dans l'entreprise....peut être cela explique-t-il cela, je dois avoir ma place avec les "marginaux".....j'en ai croisé à l'hôpital et j'ai réussi à communiquer avec eux, faut croire que la souffrance rapproche...de quoi?

Ce qui est bien ici, c'est que je peux rentrer dans un magasin et m'asseoir, lire des journaux pendant un petit moment et personne ne viendra me chasser, j'aime bien cela.

Merci pour le mp, je l'ai bien reçu je te répondrais.

Merci

D

[Anna79]

Bonjour Daniel,

Je reste persuadée que la rage, la colère, la haine nous font avancer, nous fait nous relever. Tu ne serais plus ici-bas si tu avais laissé le désespoir, la tristesse gagner.

Est-ce pour autant que la haine abîme le contenant à court terme ? Je n'en suis pas certaine. Si le contenant ne fond pas c'est qu'il est solide et résistant. À court terme, Oui. Avec le temps ta colère va d'atténuer.

Ton histoire est différente de la nôtre, c'est TON histoire mais il n'empêche qu'on peut te rejoindre et écouter ta souffrance, et meme à certain moment la partager.

Continue à t'accrocher, la vie meme si elle ne t'a pas montrer le meilleur en vaut la peine

[strass]

Bonjour Daniel,

La vie ne t'épargne vraiment pas, et quel euphémisme ...

Et même en t'encourageant, je ne me permettrais pas de dire que je comprends ce que tu traverses, je serais sans doute très loin du compte.

Courage Daniel, accroche-toi. Ta rage, utilise-la pour aller de l'avant, elle peut être un bon moteur parfois. Tu as retrouvé du travail c'est déjà une première marche de gravie. C'est important de rester "connecté" à la société.

Et puis je rejoins la plupart d'entre nous qui te disent que tes enfants grandiront eux aussi. Ils finiront par se rendre compte de bien des choses.

D'ici là, tiens le coup s'il te plaît. Je souhaite de tout cœur que tu te sortes de toutes ces galères.

[Danielh]

Bonjour à Tous,

Merci, lire vos mots m'aide à bien me sentir.

Le travail, en effet le travail m'aide beaucoup en ce moment.

Je me souviendrais longtemps de mon rendez-vous:

Je venais de sortir de l'hôpital, et retour à la case départ, retour à la rue, pas d'argent, seul et la faim..

J'ai débarqué à l'entretien, j'ai rencontré un homme taciturne, cela m'a pas aidé dans mon stress, je n'arrivais plus à articuler, mon angoisse était a son sommet, ....Il m'a regardé, à posé ses pieds sur son bureau et m'a dit ok on se calme...et s'est occupé de moi administrativement.

Je prenais le service 5 jours après, je n'avais rien mangé et je voyais c'est palettes de nourritures devant moi.

Je pense qu'il savait que je crevais la faim parce quelque jours d'après il y a eu de la nourritures dans la salle de repos, ici c'est bien tu es payé plusieurs fois dans le mois sinon je ne serais pas comment j'aurais fait sans manger, mais j'aurais fait et je serais même venu au travail avec un couteau dans le ventre s'il le fallait.

les premiers jours quand je finissais le job, je n'arrivais plus à marcher tant mon corps avait perdu physiquement plus les séquelles que je lui ai affligé et ma vie de errance.

Je me couchais, je me protégeais comme je pouvais, j'avais de la fièvre, des douleurs, je tremblais, je vomissais les sucs gastriques, j'arrivais pas à tenir debout mais j'étais présent au service, je travaillais avec la volonté parce que savais que c'était cela ou rien d'autre.

les débuts c'était vraiment dure....je pensais à mon ex est la ma force revenait...avant de faire ce job je me suis brisé les os des doigts à force de cogner les murs, les arbres,je me suis couper les mains, le visage tellement j'avais mal....j'ai retourner ma douleur, tu sais quand tu tombes devant un mur, tu pleures de rage, de douleur.

Alors c'était quoi de vider des semi-remorque?

Plus tu souffres plus tu es proche de dieu j'ai lu cette phrase, qui écrit ce genre de chose?

Surtout pour qui?

Que des conneries...

Le jour se lève tôt, et je commence à apprécier ces moments ou je finis mon travail, je me douche, je suis propre, je ressemble plus à une bête et j'ai coupé mes long cheveux, rasé ma barbe, je ressemble plus à un humain....je peux m'asseoir et manger quelque chose j'ai de quoi le payer.

J'ai posé la loco sur les rails, je vais lui donner le charbon qu'elle veut et peut être qu'un jour elle me fera venir à mes enfants.

C'est ma seule lueur, ce travail mon tremplin.....on verra demain.

Mais faut que j'arrête de réfléchir en cela la chimie m'a été d'un grand secours.

Tu me manque Mr le Docteur, je suis seul et j'aimerais bien parler avec toi, mais c'est comme ca....oui comme ca.

Merci

D