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Surtout ne jamais se sous-estimer. Non, je ne suis pas nulle, pas aimable, pas ci ou ça. Personne n'est parfait et lui non plus.

Quand à l'espoir, je ne lui ai jamais laissé de place, c'etait comme une évidence, que ça me retarderait.

Il y a plusieurs stades à passer : pleurer (moi 3 jours) colère (moi 1 jour) haine (moi 2 semaines) toute seule, sans frein aucun et ensuite la gnaque (moi ad eternam).

J'ai attaqué du gros oeuvre chez moi, remonté des murs, étalé des tonnes de gravier et de peinture et je suis là , DEBOUT , avec 15 kg en moins, plein d'idées nouvelles pour ma ferme.

Le pincement au coeur revient de temps à autre mais il n'est plus douloureux. C'est un compagnon de voyage nostalgique.

L'oubli serait pire que la peine alors je me suis accomodee parce qu'on ne peut pas obliger quelqu'un a vous aimer toujours.

Il vous a aimé, vous avez mérité d'etre aimé et c'etait merveilleux.

Tout le monde n'a pas cette chance

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Je te remercie pour tes mots, ça me touche beaucoup, parce qu'ils sont dits par quelqu'un qui est en train de vivre ce que j'ai vécu il y a peu de temps, et jamais je n'aurais imaginé être aussi mal de toute ma vie. Et c'est en lisant les mots de ceux qui ont vécu la même chose avant que j'ai pu me sortir de l'ornière, parce que chaque histoire que je lisais je retrouvais un peu de la mienne qui était somme toute classique alors que je la croyais inextricable car tellement unique.

Tu sais, je suis moi-même surpris de ce que l'on peut faire avec le recul, une fois qu'il devient vrai. Parce que pendant plusieurs mois de "faux recul" je croyais que... qu'il suffisait de ne pas penser, qu'il suffisait de faire du sport, qu'il suffisait de... tu parles... LE truc c'est la peur... peur de se dire que c'est terminé, peur de s'avouer que soi-même on a certainement des difficultés à travailler, peur de l'inconnu, peur de tout. Et on se met un blindage de façade pour se faire croire que... et les sables mouvants sont là, parce qu'on s'épuise, je me suis épuisé, physiquement, à me blinder mais à me torturer en même temps, à repasser 200 fois le film en m'arrêtant sur des moments précis où je me disais "mais pourquoi tu as fait ça" etc... La peur.... tu verras que dès que tu auras nommé la peur, en repensant à des situations vécues, elle aura moins d'emprise.

Et au bout d'un moment là dedans ça commence naturellement à saturer, inconsciemment on finit par avancer pas à pas, peut-être un réflexe de survie, je ne sais pas et ça devient: tiens aujourd'hui j'ai pensé à elle mais pas de boule au ventre. Tiens aujourd'hui ça ne va pas, ben ça ne va pas, c'est tout. j'ai le droit d'avoir mal, j'ai le droit de radoter, j'ai le droit. Et à partir de ce moment là on s'écoute, on se dit "tiens j'ai mal au ventre, ça vient d'où ? ah oui, la peur qu'elle m'abandonne" et on met des mots sur des émotions et des sensations, on apprend à se connaître soi. On sait que l'on est manipulé par des pensées irréelles.

Et je suis loin d'être la sagesse, simplement j'ai pris la plus belle claque de ma vie, j'ai touché le fond du fond, et comme tout le monde, je me suis relevé doucement, avec des hauts et des bas, et aujourd'hui quand je pense à la chérie de mon coeur qui fait je ne sais pas quoi en ce moment, j'ai le sourire, parfois je suis ému, mais je suis moi-même, je ne dépends plus d'elle, je laisse passer cette pensée sans la refouler et je passe à autre chose. Et tu vas faire pareil, c'est clair :)


Un chouette proverbe roumain dit: "l'eau passe et les rochers restent" ...


EDIT: Carlita: +1000 !

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Je ressens visceralement ce que tu dis. On passe de la panique à la peur, de la peur à l'angoisse et de l'angoisse à la déprime et tout doucement tout se remet en place.

Les repères ont changé, les décisions se prennent seule. Chaque jour devient une victoire sur soi même. Je me fixais une tâche par jour.

Je sais maintenant que je peux assumer seule, c'est une immense satisfaction. Il faut, oui, un grand instinct de survie pour pouvoir re-vivre ensuite.

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Les petites satisfactions jour après jour, on les voit de partout, au boulot, avec les enfants, avec les amis, et on se regarde dans la glace et on se dit "yesssss man !"

Finalement un psy m'expliquait qu'une rupture qui fait mal c'est un truc beaucoup plus profond que la "simple" perte de la personne, souvent ça renvoie à un évènement de l'enfance qui concerne la relation parent/enfant, et dans une rupture qui fait mal, en fait en se reconstruisant, on fait le deuil de ce que l'on a loupé il y a des années et des années, et c'est souvent pour cela qu'on en ressort complètement transformé dans nos relations avec les autres. C'est aussi pour cela que selon son passé on vit plus ou moins bien une rupture. Perso j'en ai vécu plusieurs en mode "ça se passe bien, je suis un dieu, je gère", et c'est tombé sur cella là, et comme par hasard c'était la plus belle histoire que j'ai vécue...

Bon, ouais, un mal pour un bien alors ? z'êtes gentil vous... Mais c'est un peu ça, du moins c'est comme ça que je le vois avec le recul.

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Pourtant on en voit des ruptures, nos parents, nos amis, à la télévision... Je me rappelle avoir soutenu des amis en larmes. Mais avant d'être vraiment dedans, on ne peut finalement pas comprendre. Je pensais avoir vécu des ruptures. Mais c'était avant celle là. Et oui, vous avez mis le doigt sur le sentiment qui domine tout le reste : la PEUR. La peur du jour suivant, comme tu le dis si bien Carlita. Chaque soir, je me dis "un jour de plus de passé". Alors qu'auparavant je manquais de temps, maintenant je l'appréhende. Cette notion du temps est si différente. Vous me donnez vraiment envie d'avancer et de faire de "chaque jour une victoire". J'ai hâte que cette peur laisse sa place à autre chose. Tellement hâte. Je crois que je vais mettre un plan d'attaque pour combattre tout ça. Chaque jour, une victoire ! Ca me plait :)
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Ton état d'esprit me plait bien, c'est positif, tu avances. Et maintenant tu comptes les points, tout ce que tu as fait de bien dans la journée, tous les petits moments qui t'ont paru sympas (coucher de soleil, un pigeon qui rigole, n'importe quoi), tout ça pour te redonner la confiance en toi que tu mérites, et qui a forcément été ébranlée par cette rupture. Tu nous diras ce qui t'es arrivé de bien dans ta journée ?


Bon courage à toi ! :)

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Merci à vous etpourtant et Carlita. C'est beau de revenir sur vos ruptures pour aider. Ca montre bien le chemin que l'on peut et qu'il nous reste à parcourir. Ca laisse surtout entrevoir quelque chose de positif. J'apprécie vraiment ce que je lis sur ce forum et cela me redonne foi en beaucoup de choses. Et ce grâce à des gens comme vous. Bon, je suis remonté à bloc, maintenant, il en sera peut être tout autre demain ou un autre jour. Mais je ne manquerai pas de revenir ici, relire tout ce qui s'y est dit. Et surtout de venir vous bassiner avec mes petites joies de la vie. AhAh.
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;) Tu vas y arriver ! Tu as l'air pleine de ressource.

Crois en toi et en ta force. Un pas à la fois. Fais un plan, aujourd'hui, je fais ça et je ne pense qu'à ça, demain est un autre jour avec un autre objectif.

Et tout le reste va suivre....

Je t'envoie plein de pensées positives.

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Merci Julie,


Comment vas-tu ? Tu t'accroches ? Tout comme toi je pense que c'est une nouvelle page que je vais écrire meme si la souffrance reste beaucoup trop présente. J'ai hâte d'être samedi et de ne plus être dans mes murs !!


Comme toi j'ai la peur au ventre ... J'ai parfois du mal a gérer cette peur. Mais un pas à la fois ... Cela ira mieux !


Et en effet cette notion du temps qui passe ... J'ai l'impression qu'il s'est arrêté ! Les we sont longs trop long et les soirées n'en parlons pas !


Courage a toi

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