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Bonjour à tous,


Mon histoire est assez particulière.

Je ne cherche pas à récupérer un ex-petit ami mais un ex "autre chose".


Je partage une amitié très forte avec un ami très proche depuis quelques années maintenant (10 ans qu'on se connait, 3 qu'il vit sur Paris et que nous sommes comme cul et chemise). Le fait est que nous sommes (étions ?) des piliers l'un pour l'autre, que nous partagions beaucoup de moments/passions ensemble. Expos, concerts, restaus... on s'envoyait des sms du matin au soir, Messenger prenait ensuite le relai, on se voyait également 2 fois par semaine en one to one... le tout au détriment de nos autres amis, collègues, et de mon couple. Car oui, je suis en couple et lui non. Nous avons peu à peu arrêté de vivre pour nous-même et avons vécu pour nous deux, une sorte de relation platonique que nous savions tous les deux bancale. Mon couple était tabou, ses potentielles relations également et nous n'avons jamais mis les pieds dans le plat quant à la particularité de nos rapports.


Il y a 3 semaines, une vague de départs à son travail l'a profondément affecté. Lui qui se pensait inébranlable s'est au contraire découvert sensible et blessé par la démission de 4 amies proches. Il m'a également parlé d'un penchant pour l'une d'entre elles.


Choc, trou dans la poitrine.


Je lui ai fait part de mon inquiétude (j'ai souvent la sensation d'être abandonnée quand les choses changent) mais lui ai souhaité de réaliser ce qu'il voulait, de vivre sa vie pour lui. Il m'a assuré que je restais importante pour lui, sa BFF, mais m'a dans le même temps annoncé qu'il lui fallait plus de temps pour lui, qu'il devait aussi avancer indépendamment et avec d'autres gens. Je lui ai donc dit que je lui laissais du temps et de l'espace, mais que je restais présente s'il avait besoin. A partir de cet échange, le mardi 26/01, il ne s'est plus connecté sur les choses que nous avions en commun, n'a plus parlé plus sur le tchat que nous partageons avec nos amis sur Facebook (ce qui les étonne, nous sommes un groupe assez soudé) et surtout, ne m'a plus envoyé de sms. Nous nous sommes vu le samedi 30/01 car nous nous voyons tous les samedi matin boire un café (c'est un endroit qu'il aime beaucoup, son rituel du weekend). Il était mal mais faisait semblant, moi aussi. Malgré tout, nous avons beaucoup ri (grâce à sa mère, de passage sur Paris). Mais après ce café, plus de contact jusqu'au jeudi 04/02 : je l'ai sms pour savoir s'il allait mieux, il est resté évasif mais semblait positif. Nous nous sommes ensuite vu le 06 et le 07 lors de 2 soirées communes avec nos amis.


Mais outre ces moments passés en groupe, je n'ai rien reçu de sa part, que ce soit des sms ou des mails, rien. Pourtant, je vois bien qu'il passe sur FB ou sur hangouts. Mis à part un message d'excuse sur notre tchat, où il expliquait que c'était compliqué pour lui en ce moment, il ne poste aucun message dessus, voire n'en lit aucun. Les amis sont allés prendre des news, il leur répond mais reste tout aussi évasif qu'avec moi. Il ne leur parle pas autrement. Je suis certaine qu'il ne sort pas (j'ai le moyen de savoir quand il est chez lui), donc je pense que sa "nana" n'est pas sur Paris ou que ça n'a pas marché.


Le fait est que je suis totalement paumée. Je sais qu'un homme face à des problèmes s'enferme dans sa caverne, dans le mutisme. Mais là...c'est très dur pour moi. Je me dis que notre relation l'a sans doute étouffé ou qu'il lui reproche de l'avoir empêche de se lier plus avec les gens qui sont partis. En plus de sa meilleure pote, c'est tout un groupe qu'il met de coté. Il est allé parlé à ma jeune soeur (ils se connaissent et déconnent, mais ne sont pas proches donc elle est venue me demander s'il était arrivé quelque chose, étonnée qu'elle était de le voir se confier à elle) et lui a dit qu'il se sentait tout à la fois revivre et déprimer.


Est-ce que notre groupe l'oppresse ?

Est-ce que ma présence l'oppresse ?

Notre amitié est-elle morte ?


Afin d'être tout à fait claire, je ne veux pas revenir à ce que nous avions avant. J'ai bien compris qu'il souffrait de sa solitude et qu'il lui fallait plus de temps pour lui. Mais passer de tout à rien me ronge. Ne pas savoir et ne pas comprendre, c'est douloureux.


Et je ne sais pas comment réagir.

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Salut Sorscha!

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Bonjour chère "bout en train" :-)


J'ai malheureusement une excellente expérience dans les EMA (ex meilleur(e)s ami(e)s) et comme par hasard, je souffre comme toi d'un syndrome d'abandon


donc pour faire court, (si j'y arrive), je résume:


les autres adorent les amitiés de gens comme nous: on donne "tout", on est "rigolote" (toi tu dis "bout en train" moi je dis que je fais "la dinde", mais je pense qu'on parle de la même chose), bref, nous, on ne croit pas au prince charmant amoureux, mais on y croit en terme d'amitié, on croit à "l'âme soeur", on croit que l'autre, vit la même amitié que nous, sauf que l'autre est "normal" et pas nous :/


donc l'autre nous aime hein, je ne pense pas du tout que leur amitié n'est pas sincère, mais elle est à sa place "d'amitié", ils ne s'oublient pas eux-même dans cette amitié, ni eux, ni leur couple, ni leur famille, alors que nous, oui.



et donc, cette amitié est très agréable pour celui qui la reçoit, mais au bout d'un moment, elle est aussi très pesante, car le revers de "notre" médaille, c'est qu'on "demande" aussi beaucoup et que même si on ne "demande" pas, le modèle d'amitié qu'on présente, met l'autre en situation d'offrir la même chose OU d'être tout le temps à la traîne, ce qui n'est pas agréable (tu sais, un peu comme si qqu'un te couvre tjs de cadeaux. Soit tu lui en fais autant, soit tu as la sensation d'être toujours "redevable") d'où la prise de recul de l'EMA.


et nous, qui nous retrouvons esseulée, nue, hyper vulnérable.


là je pense qu'il s'est passé cela PLUS la prise de conscience de ton EMA qu'il n'aurait aucune chance d'avoir une vie amoureuse à lui s'il était toujours avec toi physiquement et moralement...


tu le dis très bien: c'était une sorte d'amour "platonique", sauf que toi tu es en couple, pour "assouvir" l'autre partie d'un couple (y compris la reconnaissance sociale), mais lu n'a rien d'autre, et il en a pris conscience.


Mon conseil est double


1°) laisse le partir. Si tu l'aimes, laisse le partir, il n'a qu'une vie lui aussi, et il a le droit de connaitre l'amour, le couple, et ce n'est pas avec toi puisque tu es prise


2°) change ta vision de l'amitié. Perso je me suis faite aider par un pro...mais il faut faire le même deuil que certains pour l'amour: les amis aussi grands, beaux soient-ils, ne sont pas un "double" de ta personne, ne sont pas ton "reflet", ne vont pas te sauver, de toi-même. Les amis sont là pour partager leur solitude avec la tienne, pas pour la "compenser", et l'âme soeur...n'existe pas...


Bon courage à toi de tout coeur

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Bonjour,


Contrairement à Paige, je ne suis absolument pas une spécialiste de ce genre de relation amicale! :)


J'ai des connaissances, des collègues, des copains/copines, des ami(e)s (ceux pour qui j'irais enterrer un cadavre sans poser de questions) et une meilleure amie (comme ma soeur). Pourtant, je n'ai jamais eu ce genre d'amitié très (trop peut-être) proche. Sûrement de par ma personnalité.


A te lire, la première chose qui m'est venue en tête est celle-ci: "elle est amoureuse de lui". En lisant le message de Paige, je me suis dit "ce n'est pas aussi simple".


Pour moi, vous avez un rapport qui se rapproche plus du couple que de l'amitié. J'ai l'impression que tu partageais davantage avec lui qu'avec ton conjoint et que cette "rupture" est plus douloureuse pour toi que si tu avais dû rompre avec ton conjoint (hypothèse).


Là où je m'y connais un peu pour l'avoir vécu est que j'ai également subi une "rupture" de la part d'une amie très proche (j'arrive enfin à dire, quand je parle d'elle, que c'est une ancienne amie), du jour au lendemain, sans rien comprendre à ce qui se passait. Et cela m'a fait aussi mal qu'une rupture sentimentale. Parce qu'il n'y a normalement aucune raison pour qu'une amitié se termine car l'amitié se crée sur des goûts communs. Tu peux avoir plusieurs amis en même temps sans que ça gêne normalement les autres. Alors qu'en amour, tu es forcément dans une relation plus unique, et si les sentiments s'envolent, la relation se termine. C'est un risque que chacun sait qu'il va prendre en entrant en amour. Ce n'est pas la même chose en entrant en amitié selon moi (et ma conception de l'amitié).


Que dire?


Ton ami a certainement aimé partager ces moments avec toi. Mais, aujourd'hui, il remet en question ce qu'il veut dans sa vie et votre amitié est peut-être un frein à son épanouissement personnel.


Pour reprendre mon exemple, j'ai fini par accepter que la relation que j'avais avec cette ancienne amie est morte car notre amitié avait un intérêt à un moment donné qu'elle n'avait plus, pour mon ex-amie en tout cas, quelques années plus tard. Tu n'as pas d'autre choix que de respecter son désir. Si ton amitié lui manque, il reviendra vers toi. Mais certainement différemment et aussi, certainement, de manière un peu moins proche (et c'est tant mieux).

Modifié par Carrie007
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Merci à toutes et à tous pour vos réponses.

Elles ont toutes fait leur bonhomme de chemin dans ma petite tête.

 

Mon conseil est double


1°) laisse le partir. Si tu l'aimes, laisse le partir, il n'a qu'une vie lui aussi, et il a le droit de connaitre l'amour, le couple, et ce n'est pas avec toi puisque tu es prise


2°) change ta vision de l'amitié. Perso je me suis faite aider par un pro...mais il faut faire le même deuil que certains pour l'amour: les amis aussi grands, beaux soient-ils, ne sont pas un "double" de ta personne, ne sont pas ton "reflet", ne vont pas te sauver, de toi-même. Les amis sont là pour partager leur solitude avec la tienne, pas pour la "compenser", et l'âme soeur...n'existe pas...

 

Ces deux phrases m'ont vraiment marquées.


Que veux-tu dire par "laisse-le partir" ?

Accepte-le tel qu'il est maintenant ? Aime-le comme ça ? Sois heureuse pour lui ?

On est bien d'accord que je ne dois pas couper totalement les ponts, ne plus lui parler, lui envoyer des sms, etc ?

Pour le moment, je ne le relance pas, je lui laisse un peu le champ libre en me disant que c'est à lui de me faire savoir quand il irait mieux. Et que s'il ne revient pas, c'est qu'il en a besoin (je dois dire que ça me terrorise et me fait mal, mais s'il est plus heureux comme ça...).


Pour la 2°), tu as touché tellement juste... Et c'est tellement dur :(.

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Pourtant, je n'ai jamais eu ce genre d'amitié très (trop peut-être) proche.

 

pour reprendre ton expression sur un autre fil , je dirai ma chère Carrie, que c'est une amitié "mal" proche :D oui ça ne veut rien dire, mais tu vois ce que je veux dire? on aime "mal" en amitié, on "croit" que c'est une "proximité", mais en fait, c'est juste "pas sain"


et si on remplace le mot "proche" (vécu comme une qualité) par le mot "envahissante, obnubilante, voire obsessive" c'est d'un coup beaucoup moins "glamour" :(


EDIT: je vois ta réponse Sorsha :-)

par "laisse-le partir", je veux dire laisse le venir vers toi à SON rythme. et pas au tien. Je sais que c'est dur, je sais combien tu ne cesses de "comparer" votre amitié actuelle à ce qu'elle a été, et je sais combien tu as l'impression d'être "vide", combien tu as l'impression que ce "reste" d'amitié, ne vaut rien; que ce n'est pas CA qui t'interesse...mais pour le coup, ça rejoint mon 2°)...


peut-être ne reviendra-t-il plus du tout...c'est un risque dont tu dois avoir conscience...tu pourras alors lui envoyer un sms totalement désinteressé (donc pas de "tu me manques", pas de "j'espérais des nouvelles") d'ici un mois ou deux...

"accepte-le tel qu'il est maintenant": as-tu le choix? a-t-on le choix d'accepter ou non qqu'un tel qu'il est? soit on l'accepte tel qu'il est, soit on passe son chemin. Tu ne sembles pas vouloir passer le tien, donc il ne te reste aucun choix ;-)


"aime le comme ça": l'amour, l'amitié ne se "commande" pas. Tu l'aimeras ou pas. Je ne sais pas, peut-être toi non plus. Moi, dans ma "pathologie", je sais que "avant" (= avant ma psychothérapie), j'avais tendance à ne PLUS aimer les gens qui se désinvestissaient de moi, car ça équivalait à un abandon et donc pour me protéger, je rejetais.


En avançant, en comprenant mon mécanisme, j'ai changé :-) et j'aime mes amis POUR qui ils sont et COMME ils sont, MAIS j'ai cessé de croire/d'entretenir/de rechercher les amitiés "passions", les amitiés "fusionnelles" (cf mon 2°))


"sois heureuse pour lui": hum, on peut dire toujours ça hein, ça mange pas de pain, ça fait pas de miettes, mais fondamentalement, pour moi, ça ne fait aucun sens. Je peux me dire, intellectuellement que c'est mieux pour lui qu'il s'éloigne de moi, et DONC en être contente pour lui, mais ça ne m'empêche pas du tout d'avoir mal !


Oui je sais que mon 2°) est dur, mais c'est pourtant la seule solution pour aller mieux, à long terme, et crois moi, j'ai 44 ans, j'ai renoncé ENFIN à l'amitié fusionnelle autour de 41, et je VIS enfin...Courage!

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Pourtant, je n'ai jamais eu ce genre d'amitié très (trop peut-être) proche.

 

pour reprendre ton expression sur un autre fil , je dirai ma chère Carrie, que c'est une amitié "mal" proche :D oui ça ne veut rien dire, mais tu vois ce que je veux dire? on aime "mal" en amitié, on "croit" que c'est une "proximité", mais en fait, c'est juste "pas sain"

 

Oui, je vois très bien ce que tu veux dire :lol: ! (attention, on va nous accuser de conspiration)


 

et si on remplace le mot "proche" (vécu comme une qualité) par le mot "envahissante, obnubilante, voire obsessive" c'est d'un coup beaucoup moins "glamour" :(

 

Pourtant, nous, le glamour, ça nous connaît!! (je retourne vivement la tête en arrière, ma chevelure de rêve flottant dans l'air tel un ange sur un nuage...) ;)


(Oups: désolée pour le HS Sorsha)


Pour le reste, Paige te montre de très bonnes pistes!

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Pas de souci pour le HS, un peu de légèreté ne fait de mal à personne !

Paige, j'ai l'impression que tu es moi, que tu es dans ma tête, c'est dingue :).


Je sais que je souffre du syndrome de l'abandon, on a commencé à aborder le sujet avec mon psy mais c'est devenu dur à supporter, d'être face à soi même, donc j'ai coupé court. Je me sens désormais prête à reprendre, je cherche un bon praticien, le mien étant à la retraite.


Je sais que cette amitié n'était pas saine pour lui comme pour moi. Et sincèrement, je lui souhaite de s'épanouir et je ne veux pas être un frein. Mais oui, je ne cesse de me rappeler les bons moments, les endroits dans Paris où nous adorions aller (et que je fuis la queue entre les jambes depuis quelques semaines), de comparer avec "avant", de regretter cet "avant". Je me sens vide, sans intérêt, comme si on m'avait arraché une partie de moi-même. Et c'est bien là le souci : on ne m'a pas arraché une partie de moi-même, j'ai simplement misé sur ce type et m'y suis accrochée comme une sangsue, persuadée qu'il était ma moitié intellectuelle, ma moitié passionnelle, musicale. Ma moitié.


Et je me rends compte de toute cette pression qui pesait sur ses épaules. On se disait tout, tout le temps, du petit dej mangé au repas partagé, de la série actuellement en cours à la musique qui passait dans les écouteurs. Notre vie était offerte à l'autre, H24. Il a refusé des choses dingues pour rester avec moi, moi de même ! Sauf qu'il est seul, profondément seul et que ça le pèse. Que j'ai plusieurs fois paniqué et sombré dans le "tu m'abandonnes" et que ça doit être dur, à force, de me rassurer.


Bref, j'ai la boule à la gorge depuis 3 semaines, incapable de ne pas penser au pire, de ne pas penser à lui. Je regarde ses connexions hangouts et facebook en maudissant ceux qui ont la chance de lui parler. Il va manger avec un ami à nous un midi (ils bossent ensemble) et ça me rend dingue. Et je suis terrifiée à l'idée d'être seule. De ne plus jamais avoir de ses nouvelles. De ne plus jamais compter.


Dur dur :)

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Nous sommes mutuellement dans nos deux têtes ;-)


Et je comprends aussi la fuite du patricien quand ça devient trop dur, mais il faut , oui, que tu le reprennes, il faut surtout que tu décides (mais ça, ça doit venir de toi et je pense que tu es plus jeune que moi, peut-être n'as-tu pas "souffert" encore assez....) que tu ne veux plus de la souffrance que tu vis actuellement. Qu'elle va finir par te tuer. Or cette souffrance (que j'ai personnellement renouvelé régulièrement tout au long de ma vie, à chaque amitié fusionnelle) est précisément le résultat de la fusion.


J'ai cru (inconsciemment bien sûr) pendant des années, que SI je réussissais l'amitié, je ne souffrirai plus, j'ai "déconnecté" le résultat (la rupture et donc la souffrance) de la "nature" de la relation, tu vois ce que je veux dire?


et puis ensuite, une fois que j'ai compris que bien sûr, la rupture immensément douloureuse venait de la relation "malsaine", et bien il m'a aussi fallu faire le deuil du...plaisir. Car c'est comme les drogués, certes, les crises de manque sont affreuses, certes la désintoxication est horrible MAIS le plaisir procuré par la drogue est lui aussi tout à fait réel...


et pour "mon" amitié c'est pareil, le plaisir de la fusion est....OUAHHH TOPPP EXTRAAAAAAAAA GENIAAALLLLLLLLL OUAIIIIIIIIIIIIIIIS, c'est l'extase absolu, c'est le bonheur version XXXXXXL et il a fallu que je fasse le deuil de CE bonheur, de CE plaisir pour pouvoir AUSSI me passer de la détresse XXXL de la rupture. Détresse qui au fur et mesure des années a bien failli me tuer!


j'ai donc renoncé au plaisir de l'amitié fusion, en me consolant sur le fait que je renoncais dans le même temps au chagrin immense de la rupture.


Comme je dis souvent ici, je suis passée du "je risque de passer à côté d'une amitié géniale, fonçons!!!" à "je suis certaine de passer à côté d'une grande souffrance, fuyons"


mais ça m'a pris des années. 10 ans de psy perso ;-) et j'y suis encore ;-) mais de moins en moins...


et oui tu le dis très bien, c'est une lutte avec toi-même avant tout...il faut à un moment donné renoncer à se détruire en pensant qu'on se fait du bien...comme les drogués...eux aussi doivent renoncer au plaisir extrême du shoot...mais c'est leur seule chance de survie...


Bien sûr qu'il te manque, mais ce qui te manque le plus, c'est l'idée même de l'âme soeur...mon EMA m'a larguée en 2013 après 13 ans d'amitié fusion...elle m'a larguée ET je l'ai laissée partir (grâce à la psychothérapie) , et tu vois, je dirai vraiment que j'ai digéré que j'ai fait mon deuil (on bosse ensemble donc j'ai fait comme toi avec les coins de paris, sauf que moi c'est au boulot, j'ai joué à pacman pendant 2 ans :lol: :lol: ) et pourtant, j'en rêve encore au moins 1 à 2 fois par SEMAINE.


Et ça m'étonnait car franchement, je ne la regrette pas (plus) mais mon psy m'a donné une piste: ce n'est pas tant de la personne que je rêve, que de l'amitié fusion, que de L'IDEE de l'amitié fusion dont j'ai du mal, oui, à faire le deuil...j'ai tout à fait compris et accepté "intellectuellement" que ça n'existait pas, mais mon inconscient continue à le regretter et à en rêver, au sens figuré, comme...au sens propre...


Courage ma belle! tu vois, tu n'es pas seule !


PS: Oui, Abby , euh..Carrie, le glamour ça nous connait :mrgreen:

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Pas de souci pour le HS, un peu de légèreté ne fait de mal à personne !

 

Je sens que tu vas devenir notre amie ;) !


Ce que tu vis s'apparente à un deuil amoureux. Il n'y a qu'à lire les messages postés ici pour se rendre compte que tu souffres tout autant.


Chacun a ses failles, chacun a quelque chose à réparer.


La "dépendance" qu'elle soit d'ordre amoureux ou amical en dit beaucoup sur notre personne et notre rapport aux autres.

C'est pour cela que je crois que si vous arriviez à rester amis / redevenir amis, de manière beaucoup moins fusionnelle, cela serait bien mieux pour chacun. Et la relation s'en trouvera meilleure et plus authentique.

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Merci à toutes les deux :)


Je crois que oui, je vois l'amitié comme un rêve parfait où les 2 se comprennent sans parler, sont présents à 200%, réagissent toujours de la bonne manière... J'ai vécu frustrations sur frustrations : parce qu'il n'était pas assez expressif, parce qu'il n'était pas dispo, parce que son sms ne me convenait pas... Sur la fin, j'étais aussi heureuse quand ça se passait bien qu'oppressée physiquement et moralement quand ça n'était pas le cas. Je me suis rendue compte que ce que j'attendais, c'était qu'il réagisse comme moi j'aurais réagi. J'aurais voulu qu'il soit moi, tout en étant lui. Je ne dois pas être claire, ahaha.


Ma question, LA question qui m'obsède c'est : comment vivre sans ça ? Qu'est ce que je dois faire ?


J'essaye de m'occuper un maximum, de voir d'autres amis, de me mettre au sport, de me concentrer sur mon couple mais ça me parait si faux, si futile...


J'ai coupé la conversation instantanée de Facebook pour ne pas voir ses connexions, je me suis désabonnée de son profil pour ne pas avoir ses notifs. Je l'ai passé en masqué sur Hangouts.


Il commence à refaire surface sur notre tchat mais ne parle pas directement aux gens encore. Je dois le laisser gérer, je suppose ? Le laisser re(venir) s'il a envie que ça se fasse ? Comme je l'ai dit précédemment, nous avions l'habitude de nous voir tous les jeudi soir et les samedi matin chez le Torréfacteur : est-ce que je lui propose samedi ou est-ce que je dois attendre que ça vienne de lui ?


Je dois me sevrer et vivre pour moi, me trouver, je le sais bien... mais comment ?

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Ma question, LA question qui m'obsède c'est : comment vivre sans ça ? Qu'est ce que je dois faire ?

Je dois me sevrer et vivre pour moi, me trouver, je le sais bien... mais comment ?

 

J'ai essayé de te donner des pistes dans mon message précédent:


1°) travailler à te persuader que vivre sans ça est MIEUX pour toi. Après tout , tu ne vis pas "mal" le fait de ne pas avoir à te jeter sous les roues d'un camion tous les jours...quand tu seras convaincue que pour toi, c'est MIEUX de vivre sans ça, tu l'accepteras "naturellement"


2°) pour réaliser ton 1°) il faut travailler sur: qu'est-ce que cette amitié comble pour toi? pourquoi as-tu besoin d'une âme soeur? pourquoi ne trouves-tu pas plaisir, comme les gens "normaux" aux amitiés "normales"


3°) bref, remonter à ta blessure d'abandon: la sonder, l'examiner sous tous ces angles, la dépecer, la travailler encore et encore jusqu'à ce que TU la domines et non plus que tu sois dominée par elle.


Tout à fait concrètement:

va consulter un pro. Et en attendant les progrès, continue comme tu le fais, çàd à t'occuper physiquement (et donc moralement) le plus possible, et quand tu as une pulsion d'abandon ("je vais mourir sans lui"), écris un message sur ton ordi, que tu n'enverras pas. Dis-toi "j'envoie demain"


et très important aussi, cultive en parallèle tes amitiés NON toxiques; parle leur de ton ami, de ta douleur, souvent la nommer, la raconter la fera aussi de fait "dégonfler"


je me rappelle, quand mon EMA m'a larguée, chez mon psy j'ai presque crié "Bidule m'a laissé tomber comme une merde, c'est pas possible!!" ce à quoi il a répondu, sans même lever un sourcil ou le nez de sa feuille "13 ans d'amitié c'est énorme, c'est déjà très bien. L'amitié, c'est comme l'amour, ça passe, ça dure très rarement toute une vie, c'est comme ça"


et ça m'a fait...beaucoup de bien! et si tu parles autour de toi (regarde moi, Carrie,...) tu verras que ça arrive...à tout le monde!! et que tout le monde s'en remet...c'est dur, triste, mais on s'en remet...et si en plus, pour le même prix (non, plus cher: /) on se connait mieux, qu'on évolue dans le bon sens, pour NOUS, alors...on n'a rien perdu du tout.


Comme dirait notre amie MissBulle: accepte le chagrin, la tristesse...ne te débats pas "contre", c'est normal d'être triste, peinée, déprimée...accepte-le...et donne toi du temps TOUT en te prenant en main (pro pro pro!)

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Attend donc tu es en couple, mais en parallèle tu entretiens une relation amicale avec un autre mec.


Tu avais plus de complicité avec lui, qu'avec ton mec ?


Tu le voyais plus que ton mec ?


Tu partageais plus de moment avec lui qu'avec ton mec ?


Est-ce que tu es encore en couple ?


T'es-tu demandé si il avait des sentiments pour toi ?

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J'ai essayé de te donner des pistes dans mon message précédent:


1°) travailler à te persuader que vivre sans ça est MIEUX pour toi. Après tout , tu ne vis pas "mal" le fait de ne pas avoir à te jeter sous les roues d'un camion tous les jours...quand tu seras convaincue que pour toi, c'est MIEUX de vivre sans ça, tu l'accepteras "naturellement"


2°) pour réaliser ton 1°) il faut travailler sur: qu'est-ce que cette amitié comble pour toi? pourquoi as-tu besoin d'une âme soeur? pourquoi ne trouves-tu pas plaisir, comme les gens "normaux" aux amitiés "normales"


3°) bref, remonter à ta blessure d'abandon: la sonder, l'examiner sous tous ces angles, la dépecer, la travailler encore et encore jusqu'à ce que TU la domines et non plus que tu sois dominée par elle.

 

1/ Oui, c'est ce que je fais en ce moment. Je me rends bien compte, malgré ces pulsions parfois difficiles à gérer, que je ne suis pas mieux quand on se parle / se voit tout le temps. C'était devenu dur à vivre, une sorte de poids constant (entre la déception que cette amitié ne soit pas celle que j'imaginais, la culpabilité ressentie vis à vis de mon ami et des amis que je délaissais, la lassitude due à la routine (sms à 9h puis 13h puis 19h, jeudi= restau, samedi = café, samedi soir = soirée de groupe)). Parce que oui, j'avais tout ritualisé, certaine que ça renforçait notre amitié / l'empêchait de s'amoindrir (au final, il ne supportait plus cette routine).


2/ Je suis actuellement dessus. C'est en effet compliqué de comprendre pourquoi je trouve les amitiés normales "très chiantes" :(

 

Tout à fait concrètement:

va consulter un pro. Et en attendant les progrès, continue comme tu le fais, çàd à t'occuper physiquement (et donc moralement) le plus possible, et quand tu as une pulsion d'abandon ("je vais mourir sans lui"), écris un message sur ton ordi, que tu n'enverras pas. Dis-toi "j'envoie demain"

 

Oui, oui, oui !

Comme je le dis, je cherche le bon et j'attends d'avoir ma nouvelle mutuelle (je viens de changer de boulot :)).

 

je me rappelle, quand mon EMA m'a larguée, chez mon psy j'ai presque crié "Bidule m'a laissé tomber comme une merde, c'est pas possible!!" ce à quoi il a répondu, sans même lever un sourcil ou le nez de sa feuille "13 ans d'amitié c'est énorme, c'est déjà très bien. L'amitié, c'est comme l'amour, ça passe, ça dure très rarement toute une vie, c'est comme ça"

 

Ce qui me peine un peu dans cette histoire c'est que c'est quelqu'un de très franc, qui prend des décisions et les tiens. Donc quand il m'a dit "Tu restes ma MA, tu restes importante pour moi, mais j'ai besoin de plus de temps pour être seul/avec d'autres aussi", je pensais pas, très sincèrement, qu'il allait totalement m'effacer de sa vie. Mais plutôt qu'on allait moins se voir. Qu'on allait moins communiquer, également. Mais pas qu'on allait passer de tout à rien.


J'espérais lui manquer un peu, ne pas être obligée d'aller le chercher. Je me doute qu'il n'est pas bien et qu'il cogite : il a vécu un paquet d'émotions et de sentiments opposés en un rien de temps, ça doit le submerger. Mais je pensais, connement en le voyant revenir peu à peu, que je serai celle vers qui il se tournerait à nouveau. Or, non. Je ne suis pas celle-là. Mon entourage me dit que c'est provisoire, que ça va revenir, surement pas comme avant (et heureusement) et de prendre mon mal en patience.


Il faut luter contre plein de pensées négatives, constamment, c'est dur :).

 

Comme dirait notre amie MissBulle: accepte le chagrin, la tristesse...ne te débats pas "contre", c'est normal d'être triste, peinée, déprimée...accepte-le...et donne toi du temps TOUT en te prenant en main (pro pro pro!)

 

J'essaye, vraiment. J'essaye fort. Mais parfois le cerveau ;).


Pour te répondre, WillSun :


 

Attend donc tu es en couple, mais en parallèle tu entretiens une relation amicale avec un autre mec.

 

Oui, j'en ai même plusieurs, pas aussi fortes évidemment. A vrai dire, c'est l'une des rares qui a été aussi puissantes.

Je me suis mise en couple après avoir débuté cette amitié avec lui, en outre.

 

Tu avais plus de complicité avec lui, qu'avec ton mec ?

 

Sur certains aspects, oui clairement

 

Tu le voyais plus que ton mec ?

 

Non, je vis avec mon mec :).

 

Tu partageais plus de moment avec lui qu'avec ton mec ?

 

Parfois, je vivais des choses plus intenses avec lui oui. Moins ces derniers temps.

 

Est-ce que tu es encore en couple ?

 

Oui, avec le même copain depuis des années.

 

T'es-tu demandé si il avait des sentiments pour toi ?

 

Il m'a appelé une fois, un peu saoul, en me disant qu'il aurait pu être avec moi s'il n'y avait pas eu mon mec.

Quand on en a reparlé, il m'a dit qu'il n'avait pas vraiment voulu dire ça et que pour lui, il n'y avait aucune ambiguité.

Mais je t'avoue que beaucoup de gens m'ont demandé si nous étions en couple, car notre relation était clairement bizarre.

Et que cette amitié était clairement bancale.

Et qu'il ne me regardait pas uniquement comme un pote à nichons :)

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