Je suis reparti, elle ne veut que mon amitié...

[clementino85]

Bonjour, je m'appelle Clément, j'ai 29 ans. Je vais vous raconter mon histoire avec mon ex, comment on s'est aimé, comment on s'est séparé..

Elle était stagiaire, j'étais en cdd, on s'est croisé quelque fois au travail, on a discuté, jusqu'au jour où elle m'a proposé de sortir un soir pour boire un verre. Ce fut une soirée magique, c'était l'été, on a bu un verre en terrasse, elle a fait semblant d'avoir froid, je l'ai prise dans mes bras et je l'ai embrassé. S'en est suivi une longue ballade dans la ville puis chacun est rentré chez soit avec des étoiles dans les yeux. Elle appelait ça un coup de cœur, pour ma part, c'était un coup de foudre. Une semaine après, on passait déjà les soirées chez l'un ou chez l'autre. On s'est aimé comme des fous dès le début. Jamais je n'avais ressenti ça pour quelqu'un. Je me suis dit, alors ça existe, c'est ça le coup de foudre, je l'ai trouvé, la bonne, l'amour de ma vie. Et c'était réciproque, le bonheur à l'état pur. 2 mois plus tard, son stage et mon cdd terminés, on emménageait ensemble dans une autre ville pendant 1 an, durée de son nouveau stage. Une magnifique année.

Puis on a commencé à faire des allers retours entre nos 2 villes (séparées de 600km où on avait chacun notre famille respective). 2 mois dans ma ville, puis 5 mois dans la sienne, puis 8 mois de retour dans la mienne (à cause du boulôt). Finalement, ne se sentant pas bien dans ma ville, loin de sa famille, elle démissionne, et retrouve un travail dans sa ville. Elle part, et je reste dans ma ville le temps du préavis de notre appartement (3 mois+le temps de m'organiser, soit 4 mois). Je la rejoins donc dans sa ville. Elle avait pour objectif d'acheter une maison, donc on s'est fait héberger en attendant dans sa famille. Mais la vente prend du retard. Notre couple n'a plus d'intimité. Je me sens mal d'avoir quitté ma ville où moi aussi j'avais ma famille. J'ai commencé à me créer des doutes. Je suis un homme, et donc j'ai du mal à communiquer avec elle. Je repars dans ma ville 15 jours pour mon travail (j'avais un tournage à faire), puis 3 semaines pendant l'été. Nous avions prévu des vacances à NY en septembre avec sa petite soeur. Nous nous demandions si nous allions tenir jusque là. Finalement nous partons. De superbes vacances. Mais à notre retour, je me sens mal à nouveau, et 10 jours plus tard, je fais mes valises. Me voyant indécis sur ma décision, elle m'encourage à partir, pour que je sois plus heureux dans ma ville.

Et voilà, après 3 ans et 3 mois, nous nous séparons. Mais à peine étais-je revenu dans ma ville, je voulais la retrouver. Le temps passe et je me rends compte que je lui reprochais tout un tas de choses qui n'avaient pas lieu d'être. Je me rend compte que les plus grosses erreurs, c'est moi qui les ai commises. Je l'ai laissé seule pendant 4 mois, je lui ai fait avoir des doutes sur mon amour pour elle, je suis retourné plusieurs fois chez moi, je n'essayais plus de la séduire et d'améliorer notre intimité, j'allais à contre de tout ce qu'elle disais, je ne communiquais plus avec elle. Là je me suis rendu compte que je lui en avais voulu de ne pas s'être plus dans ma ville, et que depuis je me rendais malheureux tout seul dans sa ville, ne faisant plus aucun effort sur rien pour arranger notre couple. J'ai créé ma propre descente aux enfers, pendant laquelle elle a souffert, et s'est détachée de moi.

J'essaie de revenir peu de temps après notre rupture. Mais elle me dit que c'est trop tard. Qu'elle a commencé à se détacher de moi quand je l'ai laissé 4 mois seule. Que je lui ai mis trop de doutes à force de faire des allers retours dans ma ville. Qu'elle n'a plus confiance, et qu'elle a trop peur que je revienne pour mieux repartir dans 1 mois encore une fois.

Dès lors j'ai tout tenté (j'ai fait tous les interdits ou presque), j'ai pleuré, je lui ai écris une lettre, on a continué à s'appeler, s'envoyer des messages, je lui ai fait une visite surprise (qui s'est plus ou moins bien passée). Puis elle m'a dit qu'elle voulait prendre de la distance, car pour l'instant ça ressemblait à une relation à distance. Alors j'ai commencé une période de Silence Radio. Plus de 3 semaines. Je suis revenu vers elle avec un message, elle a répondu, elle m'a appelé. J'ai commencé à me remettre en contact avec elle, jusqu'au jour où je lui ai proposé de se voir. Après un blanc, elle m'a répondu, "pourquoi pas, mais ne t'attend à rien, je veux bien te revoir mais en ami". Sauf que là je n'ai pas pu continuer à faire semblant que tout allait bien. Je suis reparti dans des argumentations, j'ai finalement renoncé à aller la voir, et c'était notre dernier appel (après 3 mois de séparation).

Ce jour là je me suis dit que j'avais assez souffert pendant 3 mois, que j'avais assez attendu, et qu'il fallait que je tourne la page. Mais clairement je l'aime toujours comme au premier jour et ça me rattrape. Je ne fais que penser à elle, je rêve même d'elle la nuit, parfois jusqu'à 5 nuits d'affilée. Hier, un de ses frères m'a dit "il ne faut pas lâcher l'affaire si tu penses que c'est la bonne". Moi qui m'étais décidé à l'oublier car je souffrais trop, me voilà reparti à espérer un miracle. Alors j'y suis allé cache, je lui ai envoyé un message après 1 nouveau mois de SR: "sois sincère, ne me mens pas, est-ce que tu m'aimes encore? Ne serait-ce qu'un peu, au fond de toi?" et voici sa réponse :"Les événements de ces derniers mois ont fait que je me suis beaucoup éloignée de toi, aujourd’hui je ne pense plus ressentir de sentiments amoureux pour toi mais tu restes à mes yeux une personne merveilleuse que j'apprécie, admire et respecte énormément... Tu as un bel avenir devant toi et tu trouveras une fille qui te correspond j'en suis sure...bisous"

Je sais que je devrais me résigner. Je sais que je n'emploie pas la bonne méthode. Mais on s'est tellement répéter l'un à l'autre 'tu es l'amour de ma vie", que je ne peux pas me résigner, je l'aime trop. J'en viens à douter de ces mots qu'elle m'a dit, car elle a arrêté de se battre pour sauver ce qu'elle considérait être l'amour de sa vie. Je suis persuadé qu'elle s'est forcée à m'oublier, et qu'elle est consciente que si elle me voyait, ses sentiments resurgiraient. Elle est la femme de ma vie, elle habite à 600km, et je ne sais plus quoi faire...

Merci pour vos commentaires...

[JRME]

Salut clementino85!

C’est Antoine Peytavin, fondateur de jerecuperemonex.com, le premier site sur la rupture amoureuse selon The Times.
Merci pour ton message ! La communauté va très vite te répondre pour t’aider.

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[Gegeleretour]

Hello. Malheureusement , pour le moment, tubdevrais t en tenir a ce qu'elle te dit. Tu lui a demandé d être sincère, tubas eu ta réponse. De plus, vous étés très éloignés aujourd'hui. Je ne vois pas ce que tu pourrais faire de plus. J aimerais beaucoup t aider mais que dire. Une femme, quittée et abandonnee a beaucoup de mal refaire confiance. Courage mec!

[Kakahuet]

Bon déjà il faut arrêter avec les termes "femme/homme de ma vie" parce qu'il n'y a rien de plus faux...

Tu es encore très jeune et tellement d'années devant toi que tu ne peux pas penser une seconde ce genre de chose...

pour paraphraser un membre du forum, ce n'est que sur ton lit de mort que tu pourras te dire qui était vraiment les personnes ayant compté dans ta vie.

ceci étant précisé, elle ne te laisse pas le choix et je trouve qu'elle a été très "gentille" avec toi dans ce qu'elle t'as dit au final...

Mis à part ça quelques petits points qui valent (ou pas) qu'on s'y attarde :

"Je suis un homme, et donc j'ai du mal à communiquer avec elle. "<== False! il n'y a rien de plus faux que ça. ce n'est pas ta qualité "d'homme" qui t'empêche de communiquer ...c'est TOI .. alors justement pourquoi ne pas travailler justement sur la communication, qui représente plus de la moitié de la relation dans le couple ?

il est trop tard pour cette relation là mais penses -z'y pour les prochaines... un problème ne se solutionne JAMAIS en restant enfermé dans son coin, surtout si c'est un problème impliquant une autre personne....

[clementino85]

Merci pour vos réponses. C'est dur à lire mais je comprend. Quand on en vient à penser pour la première fois qu'on a trouvé l'amour de sa vie, et que ce sentiment est partagé, on se dit que rien ne pourra jamais nous séparer. Je me rend compte que ce n'est pas plus vrai qu'un "je t'aime", un sentiment momentané qui peut disparaître d'un jour à l'autre. Je n'arrive pas à concevoir l'amour comme un sentiment éphémère, pourtant encore une fois j'y suis confronté.

[MlleBulle]

Perso, je ne crois pas que les relations qui démarrent sur les chapeaux de roues, les coups de foudre, sont des relations destinées à durer.

Un coup de foudre, c'est une attirance très forte qu'on ressent pour un inconnu. Or, souvent (la plupart du temps), lorsqu'on apprend à connaître cette personne, ce feu d'artifice finit par faire patate. Ce n'est pas de l'amour vrai, durable. C'est un coup de foudre, un feu de paille.

Je pense que l'amour vrai, il se construit avec le temps. L'amour durable est fait d'une série de choix. On continue de choisir l'autre au fur et à mesure qu'on apprend à le connaître, qu'on fait face à ses défauts...

De votre côté, il semble que vous n'avez pas su gérer ce passage de la passion des débuts à l'amour durable, dans lequel on choisit de poursuivre notre route avec l'autre malgré les obstacles. Plutôt que de vous choisir, vous vous êtes éloignés.

Et aujourd'hui, il semble qu'elle se soit éloignée suffisamment pour que ce qui restait d'amour en elle se soit éteint.

Et non, ce n'est pas la femme de ta vie. Ou alors, vois-la comme "une" des femmes de ta vie. On a plusieurs vies amoureuses. Celle-ci en était une, tu en connaîtras d'autres.

[Carrie007]

Bonjour Clément,

 

Ce fut une soirée magique

 

J'aimerais bien qu'un jour quelqu'un écrive: "c'était une soirée pourrie mais comme j'étais là, ben, foutu pour foutu, je l'ai embrassée"...

 

Puis on a commencé à faire des allers retours entre nos 2 villes

 

J'épargne la citation de tout le paragraphe.

Si j'ai bien compris, vous déménagiez d'une ville à l'autre. Et vous aviez chacun du mal à gérer l'éloignement de votre environnement d'origine (ce que je comprends) et donc à faire des concessions.

N'avez-vous pas envisagé de vous installer dans une ville "neutre"?

 

J'ai commencé à me créer des doutes.

 

Lesquels? Sur vous, votre avenir ensemble?

 

Je suis un homme, et donc j'ai du mal à communiquer avec elle.

 

Pour plussoyer SuperKakahuet, ce n'est pas parce que tu es un homme que tu ne sais pas communiquer. Je connais des hommes qui commu-niquent très bien et des femmes qui, un peu comme moi, ont parfois des difficultés à dire certaines choses.

Par contre, formidable, ça se travaille. Avec le bon partenaire notamment!

 

Et voilà, après 3 ans et 3 mois, nous nous séparons.

 

L'amour dure trois ans, il paraît.

En même temps, tu fais l'ellipse de pas mal de choses dans ton histoire.

 

J'essaie de revenir peu de temps après notre rupture. Mais elle me dit que c'est trop tard. Qu'elle a commencé à se détacher de moi quand je l'ai laissé 4 mois seule. Que je lui ai mis trop de doutes à force de faire des allers retours dans ma ville. Qu'elle n'a plus confiance, et qu'elle a trop peur que je revienne pour mieux repartir dans 1 mois encore une fois.

 

Réaction classique, voire normale.

 

J'ai commencé à me remettre en contact avec elle, jusqu'au jour où je lui ai proposé de se voir. Après un blanc, elle m'a répondu, "pourquoi pas, mais ne t'attend à rien, je veux bien te revoir mais en ami".

 

La messe est dite.

Elle sait qu'elle ne te fera plus confiance et, en effet, ses sentiments ont été mis à rude apreuve avant de s'émousser tranquillement.

 

Ce jour là je me suis dit que j'avais assez souffert pendant 3 mois, que j'avais assez attendu, et qu'il fallait que je tourne la page. Mais clairement je l'aime toujours comme au premier jour et ça me rattrape.

 

C'est faux car si tu l'aimais toujours "comme au premier jour", tu n'aurais pas eu tous ces doutes.

 

Je ne fais que penser à elle, je rêve même d'elle la nuit, parfois jusqu'à 5 nuits d'affilée.

 

Rien de plus normal, c'est ton inconscient qui cogite.

J'ai rêvé de mon ex longtemps après la rupture et il m'arrive de rêver de l'ex de mes 20 ans (pourtant loin) encore maintenant. Pourtant, la page est tournée.

 

"Les événements de ces derniers mois ont fait que je me suis beaucoup éloignée de toi, aujourd’hui je ne pense plus ressentir de sentiments amoureux pour toi mais tu restes à mes yeux une personne merveilleuse que j'apprécie, admire et respecte énormément... Tu as un bel avenir devant toi et tu trouveras une fille qui te correspond j'en suis sure...bisous"

 

Elle est on ne peut plus claire et franchement, tu peux la remercier.

 

je l'aime trop.

 

Donc tu l'aimes mal.

 

J'en viens à douter de ces mots qu'elle m'a dit, car elle a arrêté de se battre pour sauver ce qu'elle considérait être l'amour de sa vie. Je suis persuadé qu'elle s'est forcée à m'oublier, et qu'elle est consciente que si elle me voyait, ses sentiments resurgiraient.

 

Tu es dans le déni, du genre "c'est pas possible, elle va bien se rendre compte qu'elle ne peut pas vivre sans moi". Nous sommes toutes et tous passés par là.

Prends le problème autrement: pourquoi t'aurait-elle menti?

Quant au reste, c'est ce que ton égo (qui est dans le déni et le déni a son rôle à jouer pour le moment, alors ne va pas trop vite) te dicte pour rationnaliser la rupture et pour t'éviter de trop souffrir (toujours cette idée que le déni a son intérêt/son utilité, du moment que ça ne dure pas trop longtemps).

 

Elle est la femme de ma vie,

 

Je ne reviendrai pas là-dessus, tout a été très bien dit.

Prends cette relation pour ce qu'elle est désormais: une EXpérience qui a Expiré. Tu t'en remettras et tu retomberas amoureux. Ce ne sera pas exactement les mêmes sentiments car ce sera une autre personne mais ce sera tout aussi bien (voire mieux). Courage!

[clementino85]

@MlleBulle C'est bizarre parce que justement avant de la rencontrer, c'est ce que j'attendais, le coup de foudre, car tout ce que j'avais vécu avant n'avait pas fonctionner, et je me disais, un jour, j'aurai un coup de foudre et ce sera la bonne.

Et maintenant, je me dis que si je ne revis pas quelque chose d'au moins aussi fort, je n'arriverai plus à aimer. C'est sûrement très faux, c'est la souffrance qui parle, une phase qu'il faut traverser.

Moi qui pendant notre séparation me suis remémoré que les moments de bonheur, elle a fait tout le travaille inverse en se rappelant tout ce qui n'allait pas. Une vrai démarche de rupture pour elle. Et à force d'avoir espérer, cela va bientôt faire 4 mois, j'ai l'impression d'en être qu'au début de ma guérison, une période qui s'annonce longue et pendant laquelle j'ai l'impression de gâcher mon temps, de gâcher ma vie à ne pas réussir à retrouver un once de joie de vivre.

[MlleBulle]

Tu confonds l'amour et la passion.

Détourne-toi un peu de cette relation et regarde autour de toi. La vie est belle, pour peu qu'on se donne le droit de la voir.

Il y a autre chose dans ta vie que les relations amoureuses. Intéresse-toi à ta famille, tes amis, aux gens dans le besoin autour de toi. Donne-leur ton temps, ton attention. Fais le point sur les différentes sphères de ta vie: Ton job, ton appart, tes activités... Améliore ce qui peut être amélioré, jette ce qui ne doit plus faire partie de ta vie, va chercher ce qui te manque.

[clementino85]

@Carrie007 Merci d'avoir pris le temps de commenter mon histoire par partie. C'est très instructif et très vrai.

Pour la phrase "je suis un homme je ne sais pas communiquer", j'entendais par là que je correspondais au stéréotype de l'homme. Evidemment certains hommes savent communiquer, et certaines femmes ont des difficultés. Je me suis mal exprimé, en effet, JE ne savais pas communiquer.

Parfois j'ai l'impression de l'aimer et de vouloir la retrouver pour de mauvaises raisons. Je fais abstraction de tout de qui me déplaisais dans notre relation pour ne conserver que le meilleur (une réaction sans doute logique pour celui qui veux revenir?). Je me retrouve seul à bientôt 30 ans, alors que j'avais fait des plans avec elle (oui, je sais, ne jamais faire de plan, la vie ne se déroule jamais comme on l'avait prévu).

Pourtant après bientôt 4 mois de séparation, je pensais que si je voulais toujours revenir, c'était pour les bonnes raisons. Or d'après ce que tu me dis, je suis encore et toujours dans le déni. J'en conclue que l'animal blessé que je suis fuis encore les raisons qui l'ont poussé à partir..

Vous savez pendant notre relation, elle est passée par une période très difficile, ses études et son stage se passaient mal, sa famille parlait sur elle et elle ne voulait plus les voir, et elle me disais, "ne m'abandonne pas, je suis rien sans toi" et je l'ai toujours soutenu. Après notre séparation, je ressens ça, je lui ai dit comme elle me l'avait dit "ne m'abandonne pas, je ne suis rien sans toi". Et si. Vous allez me dire, c'est toi qui est parti, c'est toi qui la abandonné en premier. Je sais...

[clementino85]

va chercher ce qui te manque

 

Haha, c'est elle qui me manque. Je vais la chercher? :)

Sincèrement c'est ce que j'essaie de faire depuis le 1er janvier. J'ai la chance d'avoir eu un déplacement professionnel avec mes collègues aux USA pendant une semaine. Cela tombait à pic. Mais 2/3 jours après mon retour, ça me rattrape. J'ai coupé tous les ponts avec elle et toute sa famille, j'ai fais le ménage pour éviter de penser à elle. le 15 janvier, son petit frère m'envoie des chocolats par la poste sans raison, et le 26 janvier son grand frère qui me dit que si c'est la bonne il ne faut rien lâcher. C'est con car ce n'est rien du tout, mais ça me fait inévitablement penser à elle, et replonger.

[clementino85]

 

Puis on a commencé à faire des allers retours entre nos 2 villes

 

N'avez-vous pas envisagé de vous installer dans une ville "neutre"?

 

 

En fait, elle a postulé à plusieurs offre de travail en France, et elle a été prise... pour l'offre dans sa ville. Mais en effet, Comme notre première année de relation, nous aurions du partir dans une ville neutre, c'est évident.

 

J'ai commencé à me créer des doutes.

 

Lesquels? Sur vous, votre avenir ensemble?

 

 

A ce moment là je me suis fait une fixette sur le fait que je ne me plairai pas dans sa ville et dans sa famille (parents + nombreux frères et soeurs). En plus nous vivions avec ses parents le temps de l'achat de sa maison donc nous n'avions plus d'intimité. J'attendais qu'elle fasse des efforts pour que je me sente bien et pour améliorer notre relation. Elle attendait que je fasse des efforts pour m'intégrer et montrer que j'étais heureux de m'installer dans sa ville. Je crois qu'elle a fait des efforts que je n'ai pas voulu voir. On attendait l'un l'autre que l'autre fasse quelque chose qui ne venait pas. En fait nous aurions du prendre un appartement ne sachant pas combien de temps prendrait l'achat de sa maison.

Il y a beaucoup de "nous aurions du" pendant les derniers mois de notre relation...

[Carrie007]

@Carrie007 Merci d'avoir pris le temps de commenter mon histoire par partie.

 

De rien!

 

Parfois j'ai l'impression de l'aimer et de vouloir la retrouver pour de mauvaises raisons. Je fais abstraction de tout de qui me déplaisais dans notre relation pour ne conserver que le meilleur (une réaction sans doute logique pour celui qui veux revenir?). Je me retrouve seul à bientôt 30 ans, alors que j'avais fait des plans avec elle (oui, je sais, ne jamais faire de plan, la vie ne se déroule jamais comme on l'avait prévu).

 

C'est intéressant,ça!

Tu as peur d'être seul, de ne plus retrouver quelqu'un? C'est une crainte par laquelle nous sommes toutes et tous - ou presque- passés.

En même temps, si ça peut te rassurer - ou pas - on naît seul et on meurt seul. Entre les deux, on fait comme on peut. Mais il est essentiel de ne jamais se mettre soi à la périphérie de sa vie mais bien au centre (et pas une tierce personne).

Dans ton couple, si tu as eu des doutes, c'est bien que quelque chose te gênait, non?

Les projets, je n'ai rien contre. C'est aussi grâce aux projets qu'on illumine sa vie! Mais il faut voir petit à petit car, en effet, on ne sait jamais comment la vie va tourner (demain, je peux me retrouver paralysée suite à un accident, ma vie sera forcément différente).

 

Pourtant après bientôt 4 mois de séparation, je pensais que si je voulais toujours revenir, c'était pour les bonnes raisons. Or d'après ce que tu me dis, je suis encore et toujours dans le déni. J'en conclue que l'animal blessé que je suis fuis encore les raisons qui l'ont poussé à partir..

 

Le déni n'est qu'une hypothèse mais c'est vraiment celle à laquelle j'ai immédiatement pensée.

 

"ne m'abandonne pas, je suis rien sans toi" et je l'ai toujours soutenu.

 

Les soucis n'ont-ils pas commencé à cette période?

Pour paraphraser Paige, c'est comme si votre relation (de son côté) était basée sur un besoin. Et quand le besoin disparaît, il reste le néant.

 

Sincèrement c'est ce que j'essaie de faire depuis le 1er janvier. J'ai la chance d'avoir eu un déplacement professionnel avec mes collègues aux USA pendant une semaine. Cela tombait à pic. Mais 2/3 jours après mon retour, ça me rattrape.

 

J'ai vécu à peu près la même chose.

Quand je m'éloignais géographiquement de mon ex, j'allais mieux. Quand je revenais chez moi, mes angoisses remontaient. A l'autre bout du pays, pas possible de le croiser, alors que dans ma ville, si (bien qu'on ne se croise jamais!)

Mais c'était aussi une relation de dépendance que je m'étais créée.

 

Comme notre première année de relation, nous aurions du partir dans une ville neutre, c'est évident.

 

 

Pas nécessairement car il y a des couples où parfois l'un rejoint l'autre et ça se passe bien. Ce n'est pas forcément la peine de déraciner deux personnes si l'un accepte sans chagrin, j'insiste, d'aller rejoindre l'autre. Par contre ça ne semblait pas être le cas pour vous. Alors vous aviez le choix soit de vivre chacun de votre côté et d'essayer de faire marcher votre relation à distance, soit déménager tous les deux ailleurs.

Mais bon, avec des si, on refait l'histoire!

 

Il y a beaucoup de "nous aurions du" pendant les derniers mois de notre relation...

 

Parce que, justement, ce n'était sans doute pas "la bonne" ;) !

[clementino85]

Tu as peur d'être seul, de ne plus retrouver quelqu'un? C'est une crainte par laquelle nous sommes toutes et tous - ou presque- passés.

 

En effet, c'est un sentiment que j'ai, et je sais qu'il est normal après une rupture. Mais dans toute la tristesse que l'on ressent, comment savoir quelle part de tristesse est due au manque de l'autre, et quelle part à la peur de finir seul? Après plusieurs mois, il m'est encore délicat d'éclaircir ce sujet. Si ma tristesse ne faiblit pas avec le temps qui passe, est-ce justement parce que c'est plutôt l'une ou l'autre raison?

 

Dans ton couple, si tu as eu des doutes, c'est bien que quelque chose te gênait, non?

 

Oui. Elle avait un caractère nerveux, qui ne me gênait pas au début de notre relation, mais qui m'a transformé en... elle. C'est à dire qu'avant j'étais doux comme un agneau et je laissais tout passer, et avec le temps je réagissais au quart de tour comme elle. (Je pense qu'elle a finit par s'adoucir un peu, on s'est rejoint en quelque sorte)

Je ne veux pas trop m'étendre sur le sujet du sexe, qui reste intime, mais je dirai que nos ébats nous comblaient (la passion du début), mais que la fréquence n'a cessé de diminuer, jusqu'au néant.

Et puis je lui reprochais d'être faignante, de passer son temps à travailler (ce que je faisais aussi), de ne jamais faire ce qu'elle disait qu'elle allait faire, elle communiquait avec moi sous forme de reproches plutôt que d'encouragements...

Voilà tout ce qui me gênait. Je lui faisais (sans forcément lui dire) tout ce tas de reproches, alors que soit je faisais la même chose, soit j'attendais comme elle que ça s'arrange. En gros Je me dis que rien n'était irréparable au point d'en arriver à une séparation. Ça je me le dis maintenant bien entendu, mais sur le moment, ça me donnait des doutes quant à notre capacité à rester un couple.

 

Le déni n'est qu'une hypothèse mais c'est vraiment celle à laquelle j'ai immédiatement pensée.

Je sais que vous m'avez tous dit que la notion de "femme/homme/amour de sa vie" ne veut rien dire. Pourtant, comme c'est la première fois que j'ai ressenti ça, et comme elle me l'a dit mainte et mainte fois, je n'arrive pas à concevoir que l'on arrête de se battre pour sauver cet amour qu'on est censé n'avoir qu'une fois dans sa vie. Ça me tue de me dire que j'ai dit à une femme qui ne le sera pas, qu'elle était la femme de ma vie, et que je vais devoir le redire à une autre femme. Pour moi la femme de ma vie, je ne devait la trouver qu'une fois. Pensant ça, je n'arrive pas à imaginer qu'elle ait pu penser que j'étais l'amour de sa vie, et qu'aujourd'hui elle n'y croit plus. Est-ce que je suis dans le déni ou est-ce que c'est plus profond?

 

Les soucis n'ont-ils pas commencé à cette période?

ça coïncide au moment où on a déménagé dans ma ville la toute première fois, donc j'ai envie de dire oui, mais il me semble que ça tient de la coïncidence. C'est à partir du moment où on a commencer à jongler entre nos villes, que cette question de ville a posé de plus en plus de problèmes. Aujourd'hui je me dis que c'est débile, je n'ai jamais été attaché à ce point à ma ville, j'ai l'impression d'avoir joué la dessus car elle ne s'est pas plus chez moi et que je ne concevais pas qu'on ne puisse pas s'y plaire. J'ai fait une sorte d'inception. Je l'ai persuadé que je ne serai jamais heureux dans sa ville et dans sa famille. Alors que j'en pense être tout à fait capable, tant que je suis avec elle.

 

A l'autre bout du pays, pas possible de le croiser, alors que dans ma ville, si (bien qu'on ne se croise jamais!)

Bon moi, ma ville est à 600km de la sienne, je ne risque pas de la croiser. Mais moi qui lui ai fait croire que je ne voulais pas quitter ma ville, aujourd'hui je veux en partir car j'ai trop de souvenirs avec elle ici... C'est un comble.

 

Mais c'était aussi une relation de dépendance que je m'étais créée.

Je pense que c'est ce que je me suis créé aussi. Je me suis idolâtré notre relation qui a démarré tel un conte de fée, et aujourd’hui je n'imagine pas qu'une relation puisse être meilleure que ce que j'ai vécu avec elle, c'est pourquoi je m'accroche désespérément à elle.

Une dernière chose sur ce que je ressens. Je compare ma vie à la sienne. Elle est dans sa ville, avec sa famille, elle a un cdi et achète sa maison. Et moi, à cause de la séparation, j'ai du retourner chez mes parents, je travaille en tant qu'auto entrepreneur sans savoir si j'aurai du travail le mois prochain. Je la jalouse et je l'envie car j'aurai pu faire partie de sa si belle vie. En quelque sorte je me torture encore plus.. Alors que je suis dans ma ville et que j'ai toute ma famille autour de moi. Je devrai en profiter, mais la tristesse m'empêche d'apprécier la chance que j'ai.

[Carrie007]

Tu (te) poses beaucoup de questions et je trouve qu'elles sont pertinentes.

 

Tu as peur d'être seul, de ne plus retrouver quelqu'un? C'est une crainte par laquelle nous sommes toutes et tous - ou presque- passés.

 

En effet, c'est un sentiment que j'ai, et je sais qu'il est normal après une rupture. Mais dans toute la tristesse que l'on ressent, comment savoir quelle part de tristesse est due au manque de l'autre, et quelle part à la peur de finir seul? Après plusieurs mois, il m'est encore délicat d'éclaircir ce sujet. Si ma tristesse ne faiblit pas avec le temps qui passe, est-ce justement parce que c'est plutôt l'une ou l'autre raison?

 

C'est, je pense, un peu des deux. C'est rarement tout blanc ou tout noir dans la vie.

Je pense aussi que tu connais des difficultés à te décoller de cette relation car elle était très importante, tu y as mis certainement toute ton âme et tu y as cru tellement fort que, pour toi, ça ne pouvait pas se terminer. Tu refuses d'avoir perdu car tu avais misé gros: ton coeur.

Après il faut nous croire quand on te dit que tu rencontreras quelqu'un d'autre et que ton coeur battra tout aussi fort.

La vie te répondra.

 

Et puis je lui reprochais d'être faignante, (...) de ne jamais faire ce qu'elle disait qu'elle allait faire,

 

Elle n'était donc pas fiable. Et heureuse de vivre?

Car on ne peut exiger que deux choses de la personne qui partage sa vie (hormis du sexe de temps en temps):

- qu'il/elle soit fiable

- qu'il/elle soit heureux(se) de vivre.

 

Ça me tue de me dire que j'ai dit à une femme qui ne le sera pas, qu'elle était la femme de ma vie, et que je vais devoir le redire à une autre femme.

 

Tu t'en remettras, va!

Et puis tu n'es pas obligé de lui dire "tu es la femme de ma vie", hein. ;)

"Je t'aime" signifie "je t'aime, là, maintenant mais si ça tombe dans trois mois je saurais plus te voir en peinture".

Les mots d'amour ne sont valables qu'à l'instant où ils sont prononcés (avec toute la sincérité du monde bien sûr).

Là, même si la séparation date de quatre mois, tu as réactivé ta blessure puisque tu l'as recontactée il y a deux jours. Tu vas devoir recommencer ton travail de deuil.

Si cela persiste, il faudra peut-être que tu envisages d'aller consulter un professionnel. Mais, j'insiste, tu n'en es pas arrivé à ce point, pour le moment.

Laisse cheminer ta vie. Essaie de sortir davantage. Y-a-t-il des choses que tu ne faisais plus quand tu étais avec elle et que tu aimerais refaire?