MlleBulle Posté(e) le 24 novembre 2015 Partager Posté(e) le 24 novembre 2015 Toutes ces disputes, elles étaient dues à quoi? Qu'Est-ce que tu appelles "la passion" entre vous? Comment décrirais-tu cette passion, concrètement? As-tu des exemples de situations ou d'événements où tu ressentais cette "passion"? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tchoup Posté(e) le 24 novembre 2015 Auteur Partager Posté(e) le 24 novembre 2015 Les disputes venaient en partie de certaines rancoeurs du passé, l'évocation de certains noms ou choses qui rappelaient des moments difficiles qu'on a jamais su réellement résoudre. (On ne s'est jamais trompé ou on a jamais flirté, gardé une ambiguïté avec quelqu'un d'autre). Et puis je pense qu'à force de casser continuellement, il y a eu une perte de confiance dans notre relation et une perte de confiance en nous-même, ce qui fait que beaucoup de situations pouvaient devenir tendue aussi. Pour moi la passion c'est lorsque le coeur s'emballe, l'excitation alterne avec la peur, le désir physique est insatiable, le manque nous obsède dès les premières séparations. Nos repères sont bousculés, on se perd un peu. Ce qui nous guide vers une relation, c'est d'abord le désir d'exaltation et cette opportunité qu'il m'offrait de vivre plus intensément. On était constamment en manque l'un de l'autre et on pensait que c'était l'amour idéal, en réalité on était comme "chargé" de combler nos manques affectifs. J'ai bien compris avec le temps que ce n'est qu'une illusion. Qu'après une relation aussi passionnelle soit-elle, il fallait pouvoir devenir à terme raisonnable, construire quelque chose de stable. Aimer avec passion, c'est découvrir en soi une capacité à vivre des émotions dont on ignorait l'intensité, et rompre avec un quotidien qui semblait fade. Le truc c'est qu'on ne prenait pas conscience de ce que l'on était, nous-même, hors du couple, et on restait dans un amour déraisonné. Enfait on s'était tellement aimé fort qu'on s'en foutait du reste. On était plus raisonnable. Et puis quand c'était difficile entre nous (notamment sa jalousie maladive), on faisait comme semblant que l'autre pourrait arrêter la relation à cause de ça parce qu'on en pouvait plus, et puis dans la minute qui suivait notre amour redoublait de force, c'est comme si on ne pouvait pas se passer l'un de l'autre et ceux pendant 2ans.. Comme nous étions un couple à distance, quand je venais chez lui ou qu'il venait chez moi, c'était un moment rare et très intense, comme si un ouragan, une tornade était passé. On passait par toutes les cases de sentiments, béatitude d'être ensemble, colère lorsqu'on se demandait pourquoi la vie a fait qu'on doive vivre loin de l'autre, et tristesse profonde avec les pleurs de se laisser sur le quai de la gare. Et quand on se séparait ensuite sur la gare, la minute d'après on se sentait seul, vide, comme si on nous avait arraché une partie de nous même, comme si tout était dévasté, et triste après une tempête..Voilà comment j'appelle cette passion concrètement, enfin voilà comment on a vécu cette relation. J'ai bien conscience maintenant que ce sont des choses qui ne peuvent durer.. Car c'est usant à force, et destructeur.. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Carrie007 Posté(e) le 25 novembre 2015 Partager Posté(e) le 25 novembre 2015 Aimer avec passion, c'est découvrir en soi une capacité à vivre des émotions dont on ignorait l'intensité, et rompre avec un quotidien qui semblait fade. Le truc c'est qu'on ne prenait pas conscience de ce que l'on était, nous-même, hors du couple, et on restait dans un amour déraisonné. (...) Et quand on se séparait ensuite sur la gare, la minute d'après on se sentait seul, vide, comme si on nous avait arraché une partie de nous même, comme si tout était dévasté, et triste après une tempête.. J'ai particulièrement retenu ces deux morceaux de ton message.Je pense que vous essayiez surtout de combler par l'autre une faille chez vous, comme si l'autre allait combler vos blessures personnelles, vous remplir - dans tous les sens du terme - au lieu de chercher par vous-même à combler ce vide. Mais, au bout de quelques temps, et tu en fais l'amère expérience, cela ne suffit plus et on se rend compte que c'est comme mettre un cataplasme sur une jambe de bois. Cela ne sert à rien.La séparation sur le quai de gare m'a particulièrement parlé! Je comprends qu'on puisse se sentir triste de voir l'autre partir, que cela va créer un manque même, mais ça passe, je dirais même ça doit passer car, au-delà de l'autre, du couple, on a une identité bien réelle et une vie à soi bien remplie.Je tiens quand même à te dire que je te trouve bien lucide et que tu t'es rendue compte que, à terme, cela n'aurait pas pu continuer.Tu te sens vide, vide de sens, car je crois que cette relation prenait beaucoup trop de place dans ta vie et que, comme tu le décris si bien, tu n'avais rien d'autre à part ça. Mais une relation ne peut rester vivante que par ce que chacun lui apporte et pour ça, il faut savoir se nourrir indépendamment de l'autre.Qui es-tu, toi, Tchoup, en dehors de lui, de la relation? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tchoup Posté(e) le 25 novembre 2015 Auteur Partager Posté(e) le 25 novembre 2015 Merci beaucoup Carrie pour l'intention que vous me portez..Il est vrai que j'arrive parfois à être lucide dans des circonstances difficiles, mais au-delà de ça, j'ai beau comprendre ce qui ne va pas, je n'arrive pas à trouver la solution à tout cela. Et même si parfois la solution semble évidente, je n'arrive toujours pas à l'accepter.. C'est bien pour cela qu'aucun psychologue n'a pu vraiment m'aider, car j'analyse parfaitement la situation, je trouve parfois la solution, alors ils pensent que tout va mieux pour moi, mais en réalité je ne sais pas où puiser la force pour changer tout ça. Et je sais que je ne suis pas honnête avec moi-même. Je suis désolée je m'exprime très mal. En réalité je comprends tout, j'analyse tout, mais je n'arrive pas à changer de manière durable.Vous avez sans doute raison, on essayait au fond de combler par l'autre une faille chez nous, ça marche un temps mais pas définitivement. Et puis je pense aussi que le problème avec moi c'est que je n'arrive pas à gérer mes émotions.. Mais je ne comprends pas comment on peut réussir à combler par exemple la peur de la solitude par soi-même, en le faisant seule.. Je n'ai pas utilisé cette relation pour ne plus être seule, ou du moins je ne l'ai pas fait consciemment, et maintenant encore, j'ai la possibilité de ne plus être seule (car dès lors que certaines personnes apprennent la rupture, ils reviennent à la charge) seulement je n'ai pas envie d'être casée à tout prix, je veux être avec lui, parce que c'est avec lui que je me sentais bien, pas parce qu'il me faisait sentir moins seule..A vrai dire, chacun de vous m'avez posée une colle, en me demandant qui j'étais avant cette relation, et en dehors de cette relation parce que j'ai beau réfléchir je n'arrive pas à m'en rappeler, je n'en ai que de vagues souvenirs, et j'ai toujours eu l'image de "moi" avec lui, mais pratiquement jamais "moi" en dehors de lui..Jeudi, je vais le rejoindre pour lui rendre ses affaires et qu'on ait une discussion, mais qu'est ce que je suis sensée lui dire ? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Carrie007 Posté(e) le 25 novembre 2015 Partager Posté(e) le 25 novembre 2015 J'ai de mon côté fait une thérapie. L'une des premières choses que j'ai dite à mon psy fut celle-ci: "je sais que toutes les solutions sont à l'intérieur de moi, j'ai juste besoin de quelqu'un qui pourra m'aider à y voir plus clair et me soutenir pour m'en dépatouiller". Un psy n'est pas là pour apporter la solution mais pour aider son patient à trouver la sienne. Pourquoi rencontrais-tu des psys? Pourquoi ne pas avoir poursuivi avec un et un seul, celui qui te convenait? Si tu allais consulter pour y chercher une solution, je pense en effet que tu faisais fausse route. Ma thérapie est désormais terminée depuis plus de deux ans. Et pourtant, toute seule, comme une grande, je continue mon introspection et je sais que je n'aurai jamais assez de toute ma vie pour la terminer! Et des choses que mon psy me disait me font encore écho, aujourd'hui.J'ai aussi envie de te dire que comprendre, réfléchir, c'est très bien. Mais il ne faut pas en abuser non plus au risque de ne pas vivre vraiment.Il y a des choses aussi qu'on n'explique pas et il faut savoir l'accepter.Tu es émotive. Ce n'est pas un défaut, tu sais! Il faut juste savoir doser les choses.Un petit exercice qui pourra peut-être t'aider: quand tu ressens une émotion (et souvent il y a un signe physique qui l'accompagne; par exemple, quand je ressens comme une boule dans la gorge, c'est que je suis triste), apprends à la reconnaître et à l'accueillir aussi. Mets-y s'il le faut une image mentale ou donne-lui un prénom. Ainsi, tu sauras détecter tes émotions - positives et négatives - pour mieux les gérer par la suite.Tu parles de peur de la solitude, peux-tu développer davantage?Et, mis à part le couple que tu formais avec ce garçon, qu'est-ce qui te plaisait chez lui? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Carrie007 Posté(e) le 25 novembre 2015 Partager Posté(e) le 25 novembre 2015 Jeudi, je vais le rejoindre pour lui rendre ses affaires et qu'on ait une discussion, mais qu'est ce que je suis sensée lui dire ? Toi seule le sait! N'y pense pas trop, ne te fais pas 10 000 scenarii dans la tête non plus. Fais-toi confiance, je suis sûre que tu sauras faire.Tu as de la valeur, il faut juste que tu t'en rendes compte. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tchoup Posté(e) le 26 novembre 2015 Auteur Partager Posté(e) le 26 novembre 2015 Je n'ai pas réussi à continuer avec aucun des psy que j'ai rencontré car j'avais l'impression de stagner.. Tout ce qu'ils me disaient je le savais déjà, j'y réfléchissais déjà, et puis aussi d'un point de vue financier, étant étudiante il était difficile pour moi de continuer comme ça sur du long terme.. Et puis, le courant ne passait pas avec eux.. Je ne sais pas comment expliquer..Merci beaucoup pour l'exercice, je vais essayer de le faire le plus souvent possible..Je ne sais pas, depuis toute petite j'ai peur d'être seule. J'ai l'impression de vivre à chaque fois un abandon quand quelqu'un décide de partir, de déménager, ou de s'éloigner. Aussi paradoxale que cela puisse paraître, j'ai cette peur profonde d'être seule, mais bien souvent, mise à part le fait que je sois sociale ou la rigolote de service, il m'arrive souvent l'envie, quand les choses ne vont pas bien surtout, de m'isoler du reste du monde.. J'ai toujours vécu dans une famille aimante et entourée, et le fait de voir mon frère puis ma soeur partir de la maison petit à petit a été très dur par exemple. J'ai toujours eu cette peur de l'abandon, de la solitude, mais étant petite, cela me touchait moins jusqu'à ce moment. Mise à part le couple que je formais avec lui, ce que j'aimais le plus chez lui c'était sa sensibilité, son sourire, ses valeurs, le respect qu'il avait pour les gens, et sa maturité, et ce que j'admirais beaucoup chez lui, c'est son sang-froid. Je veux dire, dès qu'un mauvais moment arrivait dans sa vie, ou dans la mienne, ou dans n'importe quel de ses proches, il ne désespérait pas, il ne paniquait pas, il avait de l'empathie, il écoutait les gens, mais il ne se laissait pas emporter par ses émotions et savait exactement comment réagir et à quel moment. Et puis j'aimais beaucoup sa perception des choses, je suis de caractère assez rêveuse, et je vis parfois dans mon petit monde, en tout cas j'ai mes idées que beaucoup pensent lunaires, et il comprenait ce que je lui disais, sans me prendre pour une folle, et parfois pensait exactement à la même chose que moi, parfois pas du tout, mais il avait toujours ce respect des personnes qui pensent autrement. Merci beaucoup Carrie de me dire ces choses-là, j'ai peur de le voir tout à l'heure, peur de pleurer devant lui, parce que je me connais, dès que quelque chose me tient à coeur, les larmes montent vite, que je sois en colère, triste, ou que je sois heureuse.. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Carrie007 Posté(e) le 26 novembre 2015 Partager Posté(e) le 26 novembre 2015 Même si tu pleures Tchoup, ce n'est pas grave du tout! Tu es comme tu es et la sensibilité est aussi une jolie qualité.Par contre, j'insisterais quand même sur la nécessité, selon moi, que tu consultes un psy. Si tu n'as pas les moyens, il existe les CMP (centres médico-psyvhologiques) où la prise en charge (et souvent de qualité, je précise) est entièrement gratuite. Renseigne-toi sur le centre le plus proche de chez toi.Parfois, les psys, c'est comme les hommes: il faut en essayer quelques uns avec d'en trouver un avec qui ça fonctionne!Tu parles quand même de "peurs" qui sont bien présentes dans ta vie et je crois que tu as besoin d'un accompagnement. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés
Rejoindre la conversation
Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.