Besoin d'aide

[Justine et Juliette]

Mlle bulle tu décris parfaitement ma situation, et d'ailleurs ma psy à "diagnostiqué" ce problème chez moi. C'est au point qu'au début de la relation, lorsque l'autre ignore encore tout de mon problème et que donc il m'aime encore, je me demande toujours avec stupeur pourquoi il m'aime. Je ne comprends absolument pas qu'on puisse m'aimer. Sans me sabrer ou autre, juste la raison de cet amour m'est complètement étrangère.

Je suis sois dans l'ignorance totale de l'autre soit dans la dépendance de l'autre. J'ai facilement des hommes qui s'intéressent à moi car j'ai un physique agréable, mais je me dis qu'il ne peut rien y avoir au-delà. Et d'ailleurs, imaginer qu'un homme puisse réellement s'attacher à autre chose qu'à ma plastique me plonge littéralement dans l'angoisse,alors je me débrouille pour tout faire foirer.

Là j'ai le manque de lui mais j'ai aussi peur qu'il aille mal, ça me tord le bide et en même temps je sais que je pourrais péter un plomb en l'imaginant avec une autre.

Les mots sont là, je reconnais mon mal et je lmatèle à le soigner mais c'est tellement dur,je suis tellement triste d'être aussi seule alors que j'aimerais aimer qqun normalement et qu'on m'aime de la même façon. Comment faire... ?

[MlleBulle]

C'est une démarche personnelle que tu dois faire. Pour comprendre d'où te vient cette peur et cette conviction de n'être "pas aimable". Et ensuite réapprendre. Réapprendre à te connaître, à t'écouter, à reconnaître et à choisir les hommes qui sont "bons" pour toi, etc.

Tout cela va te demander du temps. Ce sont généralement des blessures qui remontent à l'enfance et cela ne se guérit pas en trois séances chez le psy.

Alors laisse-toi du temps et continue ta démarche avec ta psy si elle attaque le fond du problème.

[Justine et Juliette]

Je vais continuer sur ma lancée alors. Je trouve ça injuste de me trimballer ce fardeau depuis des années. Cet un handicap affectif dont je souffre,j'ai peur de l'amour :-). C'est vrai en plus. Mais sans doute ne suis je pas seule dans ce cas. Merci en tout cas pour tous vos conseils.

[Sahoj]

Dépendance affective ? Il faut que tu retrouves confiance en toi c'est tout simple, ne plus te focaliser sur l'autre, vivre tes trucs de ton côté, sortir, et respirer un grand coup avant de céder à tes habitudes !

[Justine et Juliette]

Salut ! Une semaine que c'est fini avec mon ex et j'ai ce souci : je ne souffre pas. Je ne sais pas si c'est parce que je ne tiens pas plus que ça à lui ou si c'est parce qu'au fond je garde espoir, et c'est un vrai problème. J'ai peur de nier et de me prendre bientôt une énorme claque.

Je me sens trop fragile pour affronter la peine,surtout que j'ai enchaîné les relations foireuses et je suis descendue très bas au niveau du moral.

Du coup je vis, je rigole au travail, ça va plutôt bien, à part le soir et le matin au réveil. Mais sinon j'arrive à être sincèrement joyeuse, surtout en présence de ma fille, à avoir la pêche. Alors ma question, comment faire un vrai deuil dans cet état d'esprit et surtout avec la conscience que je suis bien trop fragilisée pour tout encaisser et me relever. En bref,comment être triste mais pas trop ? :-) une idée ?

[MlleBulle]

Sois seulement attentive à ce qui se passe en toi.

Tu ne peux pas te "forcer". Ni à être heureuse, ni à être malheureuse.

Si tu occultes ta souffrance, ton corps t'envoie souvent des signaux pour te le faire savoir: Tu dors très mal, tu manges trop (ou pas assez), tu bois beaucoup, etc. C'est le cas?

Tu dis que tu vas bien "à part le soir et le matin". Comment te sens-tu à ce moment?

Par ailleurs, ce sont souvent des "étapes" qui nous aident à vivre le deuil: Noël, les dates anniversaires, une rencontre avec un homme qui "foire", un endroit chargé de souvenirs, etc...

Tu ne peux pas forcer le deuil. Il va se faire de la façon qui est la meilleure pour toi. À ton rythme.

[Justine et Juliette]

Le soir et le matin j'ai une énorme boule dans le ventre,je suis angoissée quoi. Je prends parfois du lysanxia pour calmer quand c'est trop fort, mais j'essaie d'être light avec ça. Là ce soir j'en ai pris.

En ce qui concerne les signaux du corps, tu vises juste, je mange à peine et ne digère pas ce que je mange. Le sommeil quant à lui est perturbé mais je dors tout de même.

Mais d'en avoir parlé et d'avoir lu ta réponse pertinente,eh bien ça m'a sans doute fait du bien merci, car là je lâche enfin quelques larmes qui font du bien.

Je veux juste faire un deuil "tranquille" sans passer par la case imagination de l'autre avec une autre fille, et tant d'autres tortures de l'esprit, ce que j'aurais du faire, pas du faire... J'ai envie et le droit de m'épargner cela il me semble. J'ai essayé et je l'ai respecté cet homme. Bon, pas toujours à 100% mais elle était pas si dégueulasse que ça cette histoire, malgré tout. Je veux garder ça. C'est la seule chose qui me reste de lui. Merci

[MlleBulle]

Le soir et le matin j'ai une énorme boule dans le ventre,je suis angoissée quoi. Je prends parfois du lysanxia pour calmer quand c'est trop fort, mais j'essaie d'être light avec ça. Là ce soir j'en ai pris.

 

Alors déjà, si tu prends des anxiolytiques, ne t'étonne pas de ne "rien" ressentir!

Ton angoisse, elle essaie de te dire quelque chose. Elle est là pour une raison. Tu dois l'écouter plutôt que de la "geler".

Essaie de t'allonger, calmement, et "d'analyser" tout ce que tu ressens. Décris toutes tes sensations, comme si tu étais un scientifique qui t'observe. Ta "boule" dans le ventre, elle ressemble à quoi? Elle est grosse comment? Elle a une couleur? Une température? Puis, tu essaies de te concentrer uniquement sur ta respiration. Tu prends conscience de ta respiration, sans essayer de la modifier. C'est un peu comme si tu te disais "je te vois, mon angoisse. Je vais prendre soin de toi, je vais m'occuper de toi". Si tout cela t'intéresse, tu peux chercher des trucs sur la "pleine conscience" sur le Net. Ça aide beaucoup à gérer la peine et les angoisses.

 

En ce qui concerne les signaux du corps, tu vises juste, je mange à peine et ne digère pas ce que je mange. Le sommeil quant à lui est perturbé mais je dors tout de même..

 

Notre corps essaie souvent de nous dire "je suis là!!!! Occupe-toi de moi! Prends soin de moi et arrête de m'ignorer!"

 

Je veux juste faire un deuil "tranquille" sans passer par la case imagination de l'autre avec une autre fille, et tant d'autres tortures de l'esprit, ce que j'aurais du faire, pas du faire... J'ai envie et le droit de m'épargner cela il me semble. J'ai essayé et je l'ai respecté cet homme. Bon, pas toujours à 100% mais elle était pas si dégueulasse que ça cette histoire, malgré tout. Je veux garder ça. C'est la seule chose qui me reste de lui. Merci

 

Je ne comprends pas trop ce que tu essaies de dire...

"Faire un deuil tranquille" ça n'existe pas. Un deuil, ça fait mal, ça bouleverse, ça nous "change", ça nous fait mûrir, évoluer, avancer... Mais c'est rarement "tranquille"! Tu n'en mourras pas. Même si tu souffres, que tu pleures, que tu crois que plus rien n'a de sens, tu ne vas pas mourir. N'aies pas peur de vivre ce que tu as à vivre.

Quant à tes "imagination", il faut seulement savoir les ramener à leur place, à ce qu'elles sont réellement: Des images de ton esprit. Quand tu te surprends à souffrir à cause d'une "pensée", tu peux te dire "je suis en train de penser que... c'est une image, un film de mon esprit. Ce n'est pas la réalité".

Au fur et à mesure que tu vas faire ton deuil, tu vas en arriver à ne garder que les bons souvenirs de ton ex. C'est naturel.

Les ruptures difficiles sont une formidable occasion d'avancer. De régler "ce qui ne marche pas" chez-nous. De devenir une personne qui nous ressemble davantage. Faut pas avoir peur de la tristesse. Elle va t'aider. Elle va te faire avancer. Si tu sais en "profiter"!

[Justine et Juliette]

J'ai déjà lu sur la pleine conscience, je fais du yoga, un peu de méditation, je vois une psy, bref, je m"occupe " de mon cas, mais c'est vrai que parfois j'ai besoin d'une trêve, je ne prends que très rarement ces anxiolytiques (une fois maxi par semaine). Mais tu as raison, je dois "profiter" de ce deuil pour évoluer.

Quand je parle de deuil "tranquille" je parle juste de reconnaître enfin ce que j'ai fait de positif pour lui. Dans mprécédentes relations j'avais l'impression d'avoir été nulle du début jusqu'à la fin, j'ai même été violente verbalement... Là, j'ai tout fait pour ne pas m'énerver quand ça n'allait pas comme je voulais, j'ai pété les plombs car il était vraiment trop distant à la fin, mais je suis restée soft et j'ai été beaucoup plus respectueuse avec lui qu'avec mes précèdents amis.

J'ai été généreuse mais j'ai toujours fait attention à recevoir aussi, bref,j'ai évité les écueils d'avant.

C'est ça que j'appelle un deuil tranquille : un deuil sans me torturer l'esprit et en ayant conscience du positif que j'ai pu lui apporter.

[Justine et Juliette]

Je sais ce que c'est cette boule d'angoisse, à quoi elle est due : au fait de me réveiller seule et de me coucher seule le soir à mon âge,je ne le supporte plus.

J'ai ma fille une semaine sur deux donc ça va une semaine sur deux mais cette solitude me.pèse, pas parce que j'ai peur d'être seule, mais parce que c'est réellement contre nature cette solitude, j'aime me réveiller avec la personne que j'aime, ça me rend joyeuse et là, je prends ça comme une punition, qu'est ce que j'ai fait de mal ?

J'ai fait les mauvais choix, tout simplement.

Voilà, je sais d'où cela vient, donc je ne veux pas spécialement apprivoiser la solitude, non, je l'ai suffisamment fait, ce que je veux c'est trouver la personne avec qui partager de bons moments comme les mauvais.

Avec mon ex j'avais pris pas mal d'initiatives pour qu'on fasse des choses sympa, et c'était un plaisir de les partager avec lui,alors forcément ça m'embête de ne plus le faire, mais j'avais trop peu de présence de sa part.