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Ce n'est pas parce que les gens refusent de s'engager qu'il faut les fuir à tout prix.

Il n'y a rien de mal à faire un bout de chemin avec ceux qui ne signent pas pour de bon.

Le tout , c'est d'avoir été averti bien assez tôt pour ne pas s'illusionner.


Ensuite, prendre ce que l'autre consent à offrir, le temps que ça dure.

Souvent, c'est déjà un enrichissement suffisant qui parfois nous élève.

L'important c'est d'apprendre, pas de garder coûte que coûte. C'est la rareté de l'instant qui fait sa préciosité.

 

C'est un raisonnement très masculin, que tu nous a là, Psyché.

 

Je pense qu'elle c'est bien plus typiquement largueur que typiquement masculin :)

 

Non. Il se trouve que je ne pense absolument pas ça de psyché, sinon je n'aurais pas relevé.


@Psyché je passe sur un PC plutôt qu'un tel et je précise mon propos.

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Ce n'est pas parce que les gens refusent de s'engager qu'il faut les fuir à tout prix.

 

Cela dépend de ce que tu entends par "s'engager". Les gens qui me connaissent, te diraient surement que je suis une "phobique de l'engagement". La vérité c'est que c'est faux, je n'ai aucun problème à m'impliquer émotionnellement de façon pleine et entière, je m'engage, donc. Par contre, si l'on parle "mariage sous la communauté de bien", "crédit maison sur 20 ans", et les courses le samedi à Auchan, là, je fuis. Vite et loin ! Ce n'est pas le fait de m'engager vis-à-vis d'une personne, qui me bloque, mais l'écrasement de toutes perspectives hors couple. Une réduction du champs des possibles telle, qu'elle me donne la sensation d'étouffer. Et c'est bien moins la personne que je quitte, que la "vie imposée" qui va avec. Du coup, ma réponse dépendra de ta définition de l'engagement. Si il y à un engagement émotionnel réciproque, alors oui, il n'y à aucune raison de fuir, mais si ce n'est pas le cas, cela ne présage rien de bon.

 

Il n'y a rien de mal à faire un bout de chemin avec ceux qui ne signent pas pour de bon.

Le tout , c'est d'avoir été averti bien assez tôt pour ne pas s'illusionner.



J'ai beaucoup de mal, avec cette idée de "ne pas signer pour de bon". Tu risques de trouver mon raisonnement un rien binaire, mais soit j'aime, soit je n'aime pas. Si je n'aime pas, je ne signe tout simplement pas, je ne signe pas "à moitié". Si j'aime, alors entre en jeu la notion de "don de soi", une notion pleine et entière. Et on aura beau m'avoir "averti", "prévenu" de "ne pas m'illusionner", tu me passeras l'expression mais, autant pisser dans un violon. Je n'arriverai pas pour autant à ne pas signer "pour de bon". Les seuls choix que j'aurais seront alors de a) accepter de me prendre un frontal à pleine vitesse. Et oui, ça m'est arrivé de signer pour ça, en toute connaissance de cause. b) me barrer. Directement et sans préavis, dès que j'ai compris que ça pouvait être casse gueule. Mais mes choix se limitent à ça.


Entrer dans une relation, en sachant que tu aimes pleinement, que ce n'est pas le cas de l'autre, et tenter de se rassurer qu'on morflera moins, "parce qu'on à été prévenu". Pour moi c'est ça, l'illusion.

 

Ensuite, prendre ce que l'autre consent à offrir, le temps que ça dure.

 

Ca, c'est le cas de toute relation. En matière de relations humaines, il n'y a aucune garantie, aucune assurance et c'est très bien comme ça. C'est ce qui fait qu'elles sont précieuses et belles, parce que librement consenties.

 

Souvent, c'est déjà un enrichissement suffisant qui parfois nous élève.

 

Je ne sais pas. Ce que je retiens des relations "sans engagement"/"sans prise de tête", c'est avant tout leur médiocrité. J'y vois beaucoup de peurs (de l'ennui, de la solitude, entre autre) et peu d'amour. Je vois beaucoup de femmes, sacrifier leur honneur, pour se prouver qu'elles sont encore belles et qu'elles plaisent. J'en vois apprendre à s'en contenter pour ne pas être seules, et pour fuir leur vie. Mais je ne vois pas d'élévation, ça non. Ou après, peut-être, lorsqu'elles ont suffisamment dérouillé et intégré la leçon.

Après, ça dépend de là d'où tu parts, mais il faut partir de bien bas pour y voir une élévation. Tu peux y voir de la vie, tout simplement, mais pour arriver au stade de "l'élévation", à ce qui fait du sens et à sublimer le concept de "couple", il faut d'autres bases que celles-ci.

 

L'important c'est d'apprendre, pas de garder coûte que coûte. C'est la rareté de l'instant qui fait sa préciosité.

 

Tu n'as pas à "garder", puisque l'autre est libre de partir comme de rester. Puisque tu es une femme, tu as bien du constater que l'important, pour toi, durant une relation amoureuse, n'est pas "d'apprendre", mais d'aimer. Après, tu as d'autres types de relation mais vu qu'on est parties sur une base de "couple"...

 

Je laisse exprimer cette part de moi. On est tous un peu androgyne au fond. Non ?

 

Non.

 

Plus sérieusement , je pense vraiment que ceux qui ne veulent pas s'engager sur du long terme, n'ont pas moins à offrir que d'autres.

 

Bien évidement, qu'ils ont "moins" à offrir. Ils peuvent être, intrinsèquement, des gens plus intéressants à côtoyer, mais ils ont nécessairement moins à offrir. Ne serait-ce qu'en terme de temps, de projets, d'investissement, de stabilité etc..

 

Ils donnent tout simplement sur une période de temps +/- déterminée les '' mêmes '' choses que dans une relation qui se veut longue ( et qui n'a aucune garantie de durer advitam eternam). L'amour, la considération, le soutien, le sexe peuvent trouver leur place dans des couples éphémères.

 

Mais ils ne donnent pas, ils concèdent, sur une période déterminée et surtout, ils prennent. C'est le concept du "chacun y trouve son compte", un peu de chaleur, de tendresse, de douceur, c'est agréable oui, mais ce n'est pas grand. Ce n'est pas un couple éphémère, mais un couple "pas cher". Et encore, on sous estime bien souvent l'addition.

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Cela dépend de ce que tu entends par "s'engager". Les gens qui me connaissent, te diraient surement que je suis une "phobique de l'engagement". La vérité c'est que c'est faux, je n'ai aucun problème à m'impliquer émotionnellement de façon pleine et entière, je m'engage, donc. Par contre, si l'on parle "mariage sous la communauté de bien", "crédit maison sur 20 ans", et les courses le samedi à Auchan, là, je fuis. Vite et loin ! Ce n'est pas le fait de m'engager vis-à-vis d'une personne, qui me bloque, mais l'écrasement de toutes perspectives hors couple. Une réduction du champs des possibles telle, qu'elle me donne la sensation d'étouffer. Et c'est bien moins la personne que je quitte, que la "vie imposée" qui va avec. Du coup, ma réponse dépendra de ta définition de l'engagement. Si il y à un engagement émotionnel réciproque, alors oui, il n'y à aucune raison de fuir, mais si ce n'est pas le cas, cela ne présage rien de bon.



S'engager au sens de s'investir émotionnellement et une exclusivité sexuelle sinon sentimentale.

Tu dis t'engager émotionnellement, mais fuir les responsabilités , les contingences qui incombent au couple et à son fonctionnement " administratif " ( factures , paperasses , courses ). Au final, tu signes pour la considération , l'échange humain , mais pas pour les aspects institutionnalisés comme le mariage, le crédit. Tu t'engages sans t'engager. Tu es là au sein de ce couple, sans offrir de garanties. Quelle différence y a t-il avec la personne qui se déclare ne pas être " apte ou consentir à s'engager "? Qu'est ce qui au fond te lie à l'autre ? L'engagement moral ? Mais sans les contraintes réelles. Au fond , rien ne distingue celui qui se déclare dans le process "sérieux" , de celui qui le rejette. Puisque tous deux adopteront le même fonctionnement ( j'entends pour ceux qui rejettent les conventions sociales type " courses " , " week end chez les beaux parents , crédit sur 20 ans).

 

J'ai beaucoup de mal, avec cette idée de "ne pas signer pour de bon". Tu risques de trouver mon raisonnement un rien binaire, mais soit j'aime, soit je n'aime pas. Si je n'aime pas, je ne signe tout simplement pas, je ne signe pas "à moitié". Si j'aime, alors entre en jeu la notion de "don de soi", une notion pleine et entière. Et on aura beau m'avoir "averti", "prévenu" de "ne pas m'illusionner", tu me passeras l'expression mais, autant pisser dans un violon. Je n'arriverai pas pour autant à ne pas signer "pour de bon". Les seuls choix que j'aurais seront alors de a) accepter de me prendre un frontal à pleine vitesse. Et oui, ça m'est arrivé de signer pour ça, en toute connaissance de cause. b) me barrer. Directement et sans préavis, dès que j'ai compris que ça pouvait être casse gueule. Mais mes choix se limitent à ça.


Ton côté entier est honorable lilydr. Mais qu'est ce que le " don de soi " au fond ? Puisque tu donnes émotionnellement, mais pas "administrativement" ( encore une fois , ni crédit , ni mariage ). Le "don de soi " peut tout aussi bien être "donné" par quelqu'un qui prétend ne pas vouloir s'engager , et qui est pourtant là avec toi, le temps que ça dure. Posons un petit exemple tout con : Un couple qui est ensemble depuis à peu près 1 an , qui se dit dans une relation sérieuse et engagée ; Versus un couple non exclusif , sans engagement , qui dure depuis 1 an aussi. Le premier couple se sépare, le second poursuit ainsi pendant 2 ans... Qui s'est investi plus que l'autre ? L'offre, le " don de soi " , l'investissement émotionnel et sexuel aura durer plus longtemps pour le second couple.


Je t'accorde que c'est sans doute un raccourci un peu trivial. Pourtant , à mon sens , le " don de soi " n'est pas tributaire de la signature. J'estime qu'on peut très bien donner de soi même dans un process de non engagement. Peut être même donner mieux et plus que ceux qui se prétendent "engagés". Mais ce n'est que ma vision simpliste des choses.

 

Entrer dans une relation, en sachant que tu aimes pleinement, que ce n'est pas le cas de l'autre, et tenter de se rassurer qu'on morflera moins, "parce qu'on à été prévenu". Pour moi c'est ça, l'illusion.

 

Quand on a intégrer le fait que la relation ne mènera nulle part. On ne peut pas morfler, sinon c'est que l'on est pas honnête envers ses intentions et envers l'autre. Si le couple non exclusif et non engagé consent à se respecter mutuellement dans le cadre bien délimitée et posé de la relation alors il n'y a personne qui morfle. Tout est une question de règles , de respect et d'honnêteté.


 

Ca, c'est le cas de toute relation. En matière de relations humaines, il n'y a aucune garantie, aucune assurance et c'est très bien comme ça. C'est ce qui fait qu'elles sont précieuses et belles, parce que librement consenties.

 

Bien , alors pourquoi penser que le couple non engagé est moins entier que le couple qui se déclare engagé ?

Au final, personne ne sait si ça va durer ou non , dans un cas comme dans l'autre. On aura beau tracer des limites ou non, aucune garanties n'existent. Je trouve même qu'avancer sur un mode " non engagé " peut réserver de meilleurs surprises que celui qui se prétend l'être , et qui déchantera presque tôt ou tard. L'important c'est de s'investir. D'essayer au moins.

 

Je ne sais pas. Ce que je retiens des relations "sans engagement"/"sans prise de tête", c'est avant tout leur médiocrité. J'y vois beaucoup de peurs (de l'ennui, de la solitude, entre autre) et peu d'amour.

 

La peur de souffrir ou de faire souffrir ( qui est assez louable ), certes. La peur de l'ennui , de la solitude , je crois que même les couples qui se disent " engagés " éprouvent les mêmes craintes. En quoi , y'aurait -il peu d'amour chez les couples " non engagés " ? Ce n'est pas parce que l'on est rebuté à l'idée d'emménager ensemble , de présenter des amis en communs , que l'on aime moins.


 

Je vois beaucoup de femmes, sacrifier leur honneur, pour se prouver qu'elles sont encore belles et qu'elles plaisent. J'en vois apprendre à s'en contenter pour ne pas être seules, et pour fuir leur vie. Mais je ne vois pas d'élévation, ça non. Ou après, peut-être, lorsqu'elles ont suffisamment dérouillé et intégré la leçon.Après, ça dépend de là d'où tu parts, mais il faut partir de bien bas pour y voir une élévation. Tu peux y voir de la vie, tout simplement, mais pour arriver au stade de "l'élévation", à ce qui fait du sens et à sublimer le concept de "couple", il faut d'autres bases que celles-ci.

 

Alors c'est qu'elles n'étaient pas au clair avec leurs intentions de départ. Quand on sacrifie son honneur pour une relation qu'on juge au rabais , qu'on se contente des miettes en espérant obtenir secrètement plus, c'est qu'on est pas honnête. Et pour le coup , qu'on mérite ce mépris et cette souffrance. Une femme qui cherche à se rassurer sur son pouvoir de séduction , qui souhaite fuir sa solitude , sa vie, qui croit que l'autre l'aidera à s'élever , ne s'élèvera jamais. Parce qu'elle n'aura pas compris que c'est quand on attend plus rien , que la sagesse enseigne enfin. Ce n'est pas dans la quête qu'on trouve , mais dans l'acceptation. Quand on lâche prise , on est beaucoup plus conscient et éveillé. C'est là qu'on peut faire du sens.


 

Tu n'as pas à "garder", puisque l'autre est libre de partir comme de rester. Puisque tu es une femme, tu as bien du constater que l'important, pour toi, durant une relation amoureuse, n'est pas "d'apprendre", mais d'aimer. Après, tu as d'autres types de relation mais vu qu'on est parties sur une base de "couple"...

 

Me concernant , j'ai cru aimer , alors que je n'aimais pas. Et j'ai cru que je n'aimais pas , là où au fond j'aimais un peu.

L'important dans une relation est d'apprendre , de la relation , de l'autre , de soi. Toujours. En tout temps et en tous lieux. C'est par l'apprentissage qu'on en vient à aimer , la relation , l'autre , ou soi.


 

Bien évidement, qu'ils ont "moins" à offrir. Ils peuvent être, intrinsèquement, des gens plus intéressants à côtoyer, mais ils ont nécessairement moins à offrir. Ne serait-ce qu'en terme de temps, de projets, d'investissement, de stabilité etc..

 

Bien. Accordons nous sur le fait que les "non engagés " ont moins à offrir car en termes de projets c'est niet. Maintenant , si on sort du schéma qui veut qu'offrir passe obligatoirement par les projets, et bien les "non engagés" offrirons tout le reste. L'amour , la considération , l'échange. Ce n'est pas "moins" c'est tout simplement différent.

 

Mais ils ne donnent pas, ils concèdent, sur une période déterminée et surtout, ils prennent. C'est le concept du "chacun y trouve son compte", un peu de chaleur, de tendresse, de douceur, c'est agréable oui, mais ce n'est pas grand.

 

Tu dis ça comme si c'était une relation asymétrique , au sein de laquelle il existerait un "non engagé " et un "engagé " qui donne tout , qui est lésé. Si on part du principe que " chacun y trouve son compte " , alors il n'y en a pas un qui concède à l'autre qui prend tout. Il y a juste un échange de bons procédé , sur le même mode , et de manière égalitaire.

 

Ce n'est pas un couple éphémère, mais un couple "pas cher". Et encore, on sous estime bien souvent l'addition.
C'est un couple , qui se freine sur leur évolution possible. Mais qui n'est pas " pas cher ". Ils se donnent autant qu'ils peuvent sur une durée déterminée. Voilà tout.
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S'engager au sens de s'investir émotionnellement et une exclusivité sexuelle sinon sentimentale.

 

Ce que tu me décris, c'est une relation "friends with benefits". Ni plus, ni moins.

Je t'avouerais avoir du mal à concilier l'absence d'investissement et le fait que cette relation puisse avoir une réelle valeur. Comment juger de la valeur d'une chose, si ce n'est par ce que tu es prête à sacrifier pour l'obtenir ? Quelle valeur accorder à quelque chose qui ne coûte pas ? C'est cela qui me fait dire qu'il s'agit d'une relation "pas chère".

Pour ce qu'il en est de la notion de fidélité, je lui substitue volontiers celle d'honneur.

 

Tu dis t'engager émotionnellement, mais fuir les responsabilités , les contingences qui incombent au couple et à son fonctionnement " administratif " ( factures , paperasses , courses ). Au final, tu signes pour la considération , l'échange humain , mais pas pour les aspects institutionnalisés comme le mariage, le crédit. Tu t'engages sans t'engager. Tu es là au sein de ce couple, sans offrir de garanties.

 

Je ne fuis pas les contingences, je fuis une situation qui me dépasse et que l'on voudrait m'imposer.

Lorsque "le couple" exige ce type d'effort, soit j'essaye et je m'y perd, soit je pars directement, car je connais la suite logique.

 

Quelle différence y a t-il avec la personne qui se déclare ne pas être " apte ou consentir à s'engager "? Qu'est ce qui au fond te lie à l'autre ? L'engagement moral ? Mais sans les contraintes réelles. Au fond , rien ne distingue celui qui se déclare dans le process "sérieux" , de celui qui le rejette. Puisque tous deux adopteront le même fonctionnement ( j'entends pour ceux qui rejettent les conventions sociales type " courses " , " week end chez les beaux parents , crédit sur 20 ans).

 

J'essaye. C'est ça, la différence. Le coût, la volonté, l'investissement.

 

Ton côté entier est honorable lilydr.

 

Bof! Pour être franche, je n'm'imagine tout simplement pas, pouvoir être autrement.

 

Mais qu'est ce que le " don de soi " au fond ? Puisque tu donnes émotionnellement, mais pas "administrativement" ( encore une fois , ni crédit , ni mariage ).

 

Parce que j'en suis incapable, pas parce que je n'ai pas la volonté de m'investir. Si j'étais capable, de voir autre chose qu'une réplique digne de Ionesco, lorsque l'on me dit que: je n'ai "pas de garanties à offrir" pour ma relation amoureuse, peut-être qu'effectivement ça se passerait mieux pour moi. Sauf que, j'ai grandit dans un monde où, tenir jusqu'au lendemain n'était pas garantie. Où chaque jour te rappelle à quel point la vie est fragile et versatile J'ai changé tellement de fois de vie. Alors quand on me parle de savoir ce que je voudrais faire de mon argent sur 20 ans, ou de mes cotisations retraite, j'ai tendance à me demander si l'on se fout de ma gueule ou si l'on est sérieux. Je n'ai aucune idée de ce que l'on attend de moi au sein d'une "belle-famille (ou famille tout court d'ailleurs) ou dans "la vie à deux", je n'ai aucune référence en la matière. Du coup, quand j'y suis confrontée, je singe les gens, j'essaye, mais concrètement, j'y comprends rien. Alors je veux bien admettre être dysfonctionnelle, et socialement inadaptée, mais pas que je ne sais pas donner. Je donne, réellement, simplement on ne peut exiger de moi, quelque chose que je n'ai pas.

Quant au mariage, j'aime la symbolique de la demande (en privée). Voir un guerrier déposer les armes devant toi, et que cet aveux de faiblesse devienne une force. Le fait de reconnaitre une personne sur 7 milliards, avoir un phare qui brille un peu plus fort que les autres. C'est ce lien là qui importe, et c'est d'autant plus beau que c'est librement consenti. Alors, pourquoi aller lester le tout, à coup de Code Civil ? Il n'y à pas de garantie de durée. Et si une garantie s'obtient par la prise en otage d'un patrimoine, j'y vois une perte, et non un gain.

 

Le "don de soi " peut tout aussi bien être "donné" par quelqu'un qui prétend ne pas vouloir s'engager , et qui est pourtant là avec toi, le temps que ça dure. Posons un petit exemple tout con : Un couple qui est ensemble depuis à peu près 1 an , qui se dit dans une relation sérieuse et engagée ; Versus un couple non exclusif , sans engagement , qui dure depuis 1 an aussi. Le premier couple se sépare, le second poursuit ainsi pendant 2 ans... Qui s'est investi plus que l'autre ? L'offre, le " don de soi " , l'investissement émotionnel et sexuel aura durer plus longtemps pour le second couple.

 

Alors si il "prétend" ne pas le vouloir, on est dans un autre cas de figure. Là, nous parlions de quelqu'un ne le souhaitant pas et ne s'investissant pas émotionnellement. Du coup, je disais le premier couple, eusse leur relation durée une semaine. C'est une question d'intensité, bien plus que de durée.

 

Je t'accorde que c'est sans doute un raccourci un peu trivial. Pourtant , à mon sens , le " don de soi " n'est pas tributaire de la signature. J'estime qu'on peut très bien donner de soi même dans un process de non engagement. Peut être même donner mieux et plus que ceux qui se prétendent "engagés". Mais ce n'est que ma vision simpliste des choses.


Tu n'as pas de visions "simplistes". Tu te doutes bien que si c'était le cas, je ne te quoterais pas dans l'espoir de comprendre, comment tu articules ton raisonnement.

 

Quand on a intégrer le fait que la relation ne mènera nulle part. On ne peut pas morfler, sinon c'est que l'on est pas honnête envers ses intentions et envers l'autre. Si le couple non exclusif et non engagé consent à se respecter mutuellement dans le cadre bien délimitée et posé de la relation alors il n'y a personne qui morfle. Tout est une question de règles , de respect et d'honnêteté.

 

Je comprends bien ça dans le cadre d'une relation "friends with benefits", mais pas dans le cadre d'une relation où tu cherches à "t'élever", à "faire du sens".

 

Au final, personne ne sait si ça va durer ou non , dans un cas comme dans l'autre. On aura beau tracer des limites ou non, aucune garanties n'existent. Je trouve même qu'avancer sur un mode " non engagé " peut réserver de meilleurs surprises que celui qui se prétend l'être , et qui déchantera presque tôt ou tard. L'important c'est de s'investir. D'essayer au moins.

 

Je suis d'accord avec ça, mais tu noteras, que c'est la position opposée, à celle que tu avais adopté au début de ton post.

 

La peur de souffrir ou de faire souffrir ( qui est assez louable ), certes. La peur de l'ennui , de la solitude , je crois que même les couples qui se disent " engagés " éprouvent les mêmes craintes. En quoi , y'aurait -il peu d'amour chez les couples " non engagés " ? Ce n'est pas parce que l'on est rebuté à l'idée d'emménager ensemble , de présenter des amis en communs , que l'on aime moins.

 

Je suis assez d'accord pour l'emménagement (bon ok, je prêche pour ma paroisse, donc c'est facile), pour les amis en communs, je dirais que ça dépend des envies de chacun et de la compatibilité des caractères. Le fait de tout compartimenter par contre, ce besoin que tout soit sous contrôle, me met plus mal à l'aise. Il y à une retenue, quelque chose qui n'est pas libre, mais contenu.

 

Je vois beaucoup de femmes, sacrifier leur honneur, pour se prouver qu'elles sont encore belles et qu'elles plaisent. J'en vois apprendre à s'en contenter pour ne pas être seules, et pour fuir leur vie. Mais je ne vois pas d'élévation, ça non. Ou après, peut-être, lorsqu'elles ont suffisamment dérouillé et intégré la leçon. Après, ça dépend de là d'où tu parts, mais il faut partir de bien bas pour y voir une élévation. Tu peux y voir de la vie, tout simplement, mais pour arriver au stade de "l'élévation", à ce qui fait du sens et à sublimer le concept de "couple", il faut d'autres bases que celles-ci.
Alors c'est qu'elles n'étaient pas au clair avec leurs intentions de départ. Quand on sacrifie son honneur pour une relation qu'on juge au rabais , qu'on se contente des miettes en espérant obtenir secrètement plus, c'est qu'on est pas honnête. Et pour le coup , qu'on mérite ce mépris et cette souffrance. Une femme qui cherche à se rassurer sur son pouvoir de séduction , qui souhaite fuir sa solitude , sa vie, qui croit que l'autre l'aidera à s'élever , ne s'élèvera jamais. Parce qu'elle n'aura pas compris que c'est quand on attend plus rien , que la sagesse enseigne enfin. Ce n'est pas dans la quête qu'on trouve , mais dans l'acceptation. Quand on lâche prise , on est beaucoup plus conscient et éveillé. C'est là qu'on peut faire du sens.


Mouais, c'est surtout qu'elles ont pas intégré, que personne ne les sauverait de rien du tout, et encore moins d'elles-mêmes. C'est assez courant comme symptôme, ça ne mérite pas le mépris pour autant. Tu as celles, qui vont jouer sur leur capacité de résilience, tout en espérant le meilleur de l'autre, ce qui est assez féminin, au fond. Tu dévoiles ton jeu dès le départ toi ? Pas de bluff, ni de triche, ne serait-ce qu'un peu ?

C'est assez particulier de te lire. Ca vient surtout de ta sémantique, je pense. "Lâcher-prise", "conscience", "éveil", "faire du sens". T'as jamais profondément aimé quelqu'un ? Tu sais, cette baffe que tu te prends quand ça te tombe dessus sans prévenir ? L'impression de toucher du bout des doigts quelque d'infiniment plus grand que toi, et qui ne peut que faire du sens de façon métaphysique. Un truc qui te renverse au point où tu n'essais même pas d'avoir de l'emprise, car tu sais d'instinct que ça te dépasse totalement, et que ça peut t'élever aussi bien que ça peut te broyer. C'est de cette intensité là, dont je te parle, pas de sagesse.

 

Me concernant , j'ai cru aimer , alors que je n'aimais pas. Et j'ai cru que je n'aimais pas , là où au fond j'aimais un peu.

L'important dans une relation est d'apprendre , de la relation , de l'autre , de soi. Toujours. En tout temps et en tous lieux. C'est par l'apprentissage qu'on en vient à aimer , la relation , l'autre , ou soi.



L'important dans la vie c'est d'apprendre, les relations amoureuses en faisant partie, il est normal qu'elles portent leur lot d'apprentissage, mais ce n'est pas leur vocation première. L'apprentissage nous permet de mieux apprécier. D'être plus conscient. Mais en matière de relations amoureuses, il n'y à pas que la conscience. Tu en fais quoi de tout ce qui est inconscient (l'instinct, le côté plus animal), ou passionnel ? J'essaie de comprendre ta vision des choses, mais elle me semble tellement austère. Punaise! Je vois vraiment pas comment, on peut signer un truc pareil, dans le cadre d'une relation amoureuse (ni même d'un plan Q d'ailleurs). A la limite dans le cadre d'une relation Maître/Disciple ok, mais pas quand on parle d'amour. Ce serait trop triste et chiant sinon, non ?

 

Tu dis ça comme si c'était une relation asymétrique , au sein de laquelle il existerait un "non engagé " et un "engagé " qui donne tout , qui est lésé.


Ouaip, désolée, j'ai switché du cas de Jeff, à notre conversation.

 

Si on part du principe que " chacun y trouve son compte " , alors il n'y en a pas un qui concède à l'autre qui prend tout. Il y a juste un échange de bons procédé , sur le même mode , et de manière égalitaire.


Disons, que l'on s'entend si tu me parles d'une relation, type plan cul amélioré et que tu la reconnais en tant que telle. Mais pas lorsque tu me mets ça sur le même plan, voir un plan supérieur, à une relation amoureuse, dans laquelle les deux personnes s'investissent réellement. Je te parle des apports de Bocuse, dans la gastronomie française, et tu me réponds bigmac. Je peux comprendre que cela réponde à certains besoins, de la même manière qu'un fast-food, mais quand tu en viens à me parler , de la qualité des apports nutritionnels et gustatifs, faut peut-être pas déconner.

Je te parle d'amour, tu me réponds apprentissage. Je te dis complémentarité, tu dis égalitaire et quand j'énonce "don de soi plein et entier", tu me parles de "se freiner" ou de "règles".

Apprendre ? C'est vraiment ça que tu veux d'une relation amoureuse ?

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Ce que tu me décris, c'est une relation "friends with benefits". Ni plus, ni moins.

Je t'avouerais avoir du mal à concilier l'absence d'investissement et le fait que cette relation puisse avoir une réelle valeur. Comment juger de la valeur d'une chose, si ce n'est par ce que tu es prête à sacrifier pour l'obtenir ? Quelle valeur accorder à quelque chose qui ne coûte pas ? C'est cela qui me fait dire qu'il s'agit d'une relation "pas chère".

Pour ce qu'il en est de la notion de fidélité, je lui substitue volontiers celle d'honneur.


Je ne fuis pas les contingences, je fuis une situation qui me dépasse et que l'on voudrait m'imposer.

Lorsque "le couple" exige ce type d'effort, soit j'essaye et je m'y perd, soit je pars directement, car je connais la suite logique.

J'essaye. C'est ça, la différence. Le coût, la volonté, l'investissement.


Parce que j'en suis incapable, pas parce que je n'ai pas la volonté de m'investir. Si j'étais capable, de voir autre chose qu'une réplique digne de Ionesco, lorsque l'on me dit que: je n'ai "pas de garanties à offrir" pour ma relation amoureuse, peut-être qu'effectivement ça se passerait mieux pour moi. Sauf que, j'ai grandit dans un monde où, tenir jusqu'au lendemain n'était pas garantie. Où chaque jour te rappelle à quel point la vie est fragile et versatile J'ai changé tellement de fois de vie. Alors quand on me parle de savoir ce que je voudrais faire de mon argent sur 20 ans, ou de mes cotisations retraite, j'ai tendance à me demander si l'on se fout de ma gueule ou si l'on est sérieux. Je n'ai aucune idée de ce que l'on attend de moi au sein d'une "belle-famille (ou famille tout court d'ailleurs) ou dans "la vie à deux", je n'ai aucune référence en la matière. Du coup, quand j'y suis confrontée, je singe les gens, j'essaye, mais concrètement, j'y comprends rien. Alors je veux bien admettre être dysfonctionnelle, et socialement inadaptée, mais pas que je ne sais pas donner. Je donne, réellement, simplement on ne peut exiger de moi, quelque chose que je n'ai pas. .

 

Je peine à comprendre ton mode de fonctionnement lilydr. Tu sembles pleine de contradictions. Il m'apparaît que tu veuilles t'investir sans en être capable pour autant. Du coup, tu considères la tentative ou l'intention comme une forme d'investissement. Ce qui est vrai. Mais tu reproches à ceux qui sont conscient de cette incapacité qu'ils se lancent dans des relations "pas cher". Peut être ont-ils tout simplement intégré qu'il était vain de persister à croire qu'on puisse s'investir sur tous les plans, pour gagner du temps , ils vont à l'essentiel, ils partagent sur une periode plus ou moins déterminée , en vivant " intensément " le truc, sans se projeter. Ce qui a dejà grande valeur en soi. Le fait de s'investir émotionnellement au delà de toutes considérations matérielles est déjà amplement suffisant pour certains. Ce qui , à mon sens , n'ôte pas la valeur du "projet".

 

Quant au mariage, j'aime la symbolique de la demande (en privée). Voir un guerrier déposer les armes devant toi, et que cet aveux de faiblesse devienne une force. Le fait de reconnaitre une personne sur 7 milliards, avoir un phare qui brille un peu plus fort que les autres. C'est ce lien là qui importe, et c'est d'autant plus beau que c'est librement consenti. Alors, pourquoi aller lester le tout, à coup de Code Civil ? Il n'y à pas de garantie de durée. Et si une garantie s'obtient par la prise en otage d'un patrimoine, j'y vois une perte, et non un gain.

 

Je te rejoins sur ce point. Je partage ta vision des choses. Nous sommes des romantiques amoureuses de notre liberté.

 

Là, nous parlions de quelqu'un ne le souhaitant pas et ne s'investissant pas émotionnellement. Du coup, je disais le premier couple, eusse leur relation durée une semaine. C'est une question d'intensité, bien plus que de durée.

Je suis d'accord , bien évidemment l'intensité primera toujours sur la durée.

 

Je comprends bien ça dans le cadre d'une relation "friends with benefits", mais pas dans le cadre d'une relation où tu cherches à "t'élever", à "faire du sens".

Mais même une relation qui se veut sans engagement , sans lendemain peut " t'élever" , te faire "grandir". Tout dépend de "'l'intensité " du lien ou de l'échange. Si ça fait du sens pour toi, alors oui cet infime moment partagé peut t'enrichir au point de t'élever. Ce n'est que mon humble opinion sur le sujet, je t'avouerai que j'ai peu d'expérience, mais me plaît à penser que certaines relations même éphémères , peuvent avoir ce pouvoir sur notre être.


 

Je suis d'accord avec ça, mais tu noteras, que c'est la position opposée, à celle que tu avais adopté au début de ton post.

 

Oui, et je m'excuse de cette confusion.

 

Je suis assez d'accord pour l'emménagement (bon ok, je prêche pour ma paroisse, donc c'est facile), pour les amis en communs, je dirais que ça dépend des envies de chacun et de la compatibilité des caractères. Le fait de tout compartimenter par contre, ce besoin que tout soit sous contrôle, me met plus mal à l'aise. Il y à une retenue, quelque chose qui n'est pas libre, mais contenu.

 

Je souscris à ton point de vue. Effectivement, j'ai souvent éprouvé cette sensation désagréable d'être piégée et contrôlée, de suivre une direction que je n'avais pas librement choisie. Ce qui me donne envie de fuir à tous les coups.

 

Mouais, c'est surtout qu'elles ont pas intégré, que personne ne les sauverait de rien du tout, et encore moins d'elles-mêmes. C'est assez courant comme symptôme, ça ne mérite pas le mépris pour autant. Tu as celles, qui vont jouer sur leur capacité de résilience, tout en espérant le meilleur de l'autre, ce qui est assez féminin, au fond. Tu dévoiles ton jeu dès le départ toi ? Pas de bluff, ni de triche, ne serait-ce qu'un peu ?



En effet, personne ne peut nous sauver de nous meme et qu'une fois cet état de fait intégré. La relation n'en sera que plus saine, sans pression aucune, puisque l'on ne demandera pas à l'autre quelque chose qu'il n'est pas en mesure de réaliser.


Je n'ai aucun jeu , c'est bien là le problème, je me laisse porter au gré de la relation , au bon vouloir de l'autre et déchante assez rapidement. Je n'ai pour ainsi dire que très peu d'expériences qui méritent d'être relatés , voir considérés.

 

C'est assez particulier de te lire. Ca vient surtout de ta sémantique, je pense. "Lâcher-prise", "conscience", "éveil", "faire du sens".



La faute m'en incombe certainement. J'écris mal parce que je pense mal. La confusion règne dans ma tête, et je peine grandement à mettre un peu d'ordre dans ce chaos qui est le mien. Aussi, je peux comprendre qu'il soit difficile de me suivre...

 

T'as jamais profondément aimé quelqu'un ? Tu sais, cette baffe que tu te prends quand ça te tombe dessus sans prévenir ? L'impression de toucher du bout des doigts quelque d'infiniment plus grand que toi, et qui ne peut que faire du sens de façon métaphysique. Un truc qui te renverse au point où tu n'essais même pas d'avoir de l'emprise, car tu sais d'instinct que ça te dépasse totalement, et que ça peut t'élever aussi bien que ça peut te broyer. C'est de cette intensité là, dont je te parle, pas de sagesse.


Encore une fois , j'ai cru aimer quand je n'aimais pas , et ne pas aimer alors que j'aimais. En fait , je crois que j'ignore ce que c'est d'aimer vraiment. Mais la conception de l'amour que tu énonces ici a le mérite d'être intéressante quoique flippante. La perte de contrôle , l'abandon de soi à un autre que soi. Je ne me sens pas capable d'un tel sacrifice, en l'état où j'ai déjà du mal à rassembler les multiples parts de moi, en contradictions les unes avec les autres.

 

L'important dans la vie c'est d'apprendre, les relations amoureuses en faisant partie, il est normal qu'elles portent leur lot d'apprentissage, mais ce n'est pas leur vocation première. L'apprentissage nous permet de mieux apprécier. D'être plus conscient.

 

Je crois , au contraire , que la vocation première d'une relation ( quelle quel soit ) est avant tout d'enseigner. De faire émerger cet éveil , cette conscience avant même le ressenti, ou l'émotion. Je suis peut-être trop cérébrale pour le coup.

 

Mais en matière de relations amoureuses, il n'y à pas que la conscience. Tu en fais quoi de tout ce qui est inconscient (l'instinct, le côté plus animal), ou passionnel ? J'essaie de comprendre ta vision des choses, mais elle me semble tellement austère. Punaise! Je vois vraiment pas comment, on peut signer un truc pareil, dans le cadre d'une relation amoureuse (ni même d'un plan Q d'ailleurs). A la limite dans le cadre d'une relation Maître/Disciple ok, mais pas quand on parle d'amour. Ce serait trop triste et chiant sinon, non ?.

 

Je te l'ai dis , je n'ai pas de vision des choses à proprement parler , sur la question de l'amour , j'adopte volontiers celle de l'autre dans mes relations diverses. Je n'ai jamais bien pris le temps ni la peine de chercher à broder ma propre conception. Comme me l'a très justement fait remarquer quelqu'un, je suis un peu "la rose offerte aux 4 vents" , je prends là où je peux prendre , ce que l'on concède à me donner. Et je donne en retour si je me sens en mesure de donner.

 

Disons, que l'on s'entend si tu me parles d'une relation, type plan cul amélioré et que tu la reconnais en tant que telle. Mais pas lorsque tu me mets ça sur le même plan, voir un plan supérieur, à une relation amoureuse, dans laquelle les deux personnes s'investissent réellement. Je te parle des apports de Bocuse, dans la gastronomie française, et tu me réponds bigmac. Je peux comprendre que cela réponde à certains besoins, de la même manière qu'un fast-food, mais quand tu en viens à me parler , de la qualité des apports nutritionnels et gustatifs, faut peut-être pas déconner.

Bigmac ou Bocuse , peu importe. Tout me va. J'ai cessé de formuler des exigences qui de toute évidence seront difficilement comblées tant le sentiment d'insatisfaction est intrinsèque à l'être humain , ajouté à cela la versatilité , il est clair que c'est une quête sans fin avec au bout juste de l'épuisement et le goût amer de n'avoir pas pu remplir sa vacuité par l'autre.

 

Je te parle d'amour, tu me réponds apprentissage. Je te dis complémentarité, tu dis égalitaire et quand j'énonce "don de soi plein et entier", tu me parles de "se freiner" ou de "règles".

Apprendre ? C'est vraiment ça que tu veux d'une relation amoureuse ?

 

Je pense que c'est de l'apprentissage que peut naître l'amour. La passion déraisonnée , l'obsession amoureuse , l'instinct , l'animalité toutes ces choses qui sont une réponse immédiate au ressenti me glace d'effroi. Parce que là encore , la perte de contrôle est flippante, et me provoque le sentiment urgent de fuir. Je ne dis pas que je n'ai jamais ressenti cette passion aveuglante ou obsession, mais dès que j'en prends conscience , je ressens le besoin de manifester mon désir de fuir l'autre, comme pour assurer ma propre survie à ce tourment violent.

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Je peine à comprendre ton mode de fonctionnement lilydr.

Je ne t'en tiendrais pas rigueur, c'est fréquent.

Tu sembles pleine de contradictions.

T'as remarqué toi aussi ? Le pire étant que, pour moi, le tout forme un ensemble parfaitement cohérent.

 

Il m'apparaît que tu veuilles t'investir sans en être capable pour autant. Du coup, tu considères la tentative ou l'intention comme une forme d'investissement. Ce qui est vrai. Mais tu reproches à ceux qui sont conscient de cette incapacité qu'ils se lancent dans des relations "pas cher". Peut être ont-ils tout simplement intégré qu'il était vain de persister à croire qu'on puisse s'investir sur tous les plans, pour gagner du temps , ils vont à l'essentiel, ils partagent sur une periode plus ou moins déterminée , en vivant " intensément " le truc, sans se projeter. Ce qui a dejà grande valeur en soi. Le fait de s'investir émotionnellement au delà de toutes considérations matérielles est déjà amplement suffisant pour certains. Ce qui , à mon sens , n'ôte pas la valeur du "projet".

 

Sache que je te rejoins tout à fait, si tu ajoutes, comme là, l'investissement émotionnel. C'est lorsque tu le soustraits, que je parle de relation à pas cher.

 

Je te rejoins sur ce point. Je partage ta vision des choses. Nous sommes des romantiques amoureuses de notre liberté.

 

De la liberté, pas que de la notre, de celle de "l'autre", aussi. De plus, j'ai du mal à voir l'attraction, que pourrait exercer sur moi, un homme tenu en laisse. Et puis quelle valeur à son don, si il est contraint ?

 

Mais même une relation qui se veut sans engagement , sans lendemain peut " t'élever" , te faire "grandir". Tout dépend de "'l'intensité " du lien ou de l'échange. Si ça fait du sens pour toi, alors oui cet infime moment partagé peut t'enrichir au point de t'élever. Ce n'est que mon humble opinion sur le sujet, je t'avouerai que j'ai peu d'expérience, mais me plaît à penser que certaines relations même éphémères , peuvent avoir ce pouvoir sur notre être.

 

Je crois qu'en fait, nous avons réglé ce point de discorde. A partir du moment où, il y à investissement émotionnel, je suis tout à fait d'accord avec ce que tu marques.

 

En effet, personne ne peut nous sauver de nous meme et qu'une fois cet état de fait intégré. La relation n'en sera que plus saine, sans pression aucune, puisque l'on ne demandera pas à l'autre quelque chose qu'il n'est pas en mesure de réaliser.


Oui. Sans compter, cette sensation d'être responsable du bonheur de l'autre. C'est juste oppressant.

 

Je n'ai aucun jeu , c'est bien là le problème, je me laisse porter au gré de la relation , au bon vouloir de l'autre et déchante assez rapidement. Je n'ai pour ainsi dire que très peu d'expériences qui méritent d'être relatés , voir considérés.


Lorsque je parle de jeu, je parle plus de l'avantage qu'a une femme sur un homme en début de relation. On intuite bien mieux. Il est seulement question d'observer l'autre pour définir, ce qu'il est capable de donner. Voir si cela correspond , avec ce que toi, tu pourrais désirer. Quant aux expériences, elles portent toutes une leçon, et méritent donc considération.

 

Encore une fois , j'ai cru aimer quand je n'aimais pas , et ne pas aimer alors que j'aimais. En fait , je crois que j'ignore ce que c'est d'aimer vraiment.

 

Tu sais Psyché, lorsque j'ai échoué sur ce site, j'étais convaincue, mais alors per-sua-dée que je pleurais mon Ex, que je l'aimais vraiment. Avec le recul, je me suis aperçu que je pleurais la perte d'un "potentiel", bien plus que d'une personne. Je voulais croire que, je pouvais encore y arriver, que je pouvais aspirer à une vie "normale", que j'étais "réparable". C'est le deuil de cette illusion là, qui à mit du temps à être fait, pas de la relation finalement. Je me plantais complètement, mais ce n'est pas si grave, ça m'a permit d'apprendre et d'évoluer, même si ce n'est pas forcement dans le sens que je souhaitais. Et à défaut d'y apprendre ce que c'est d'aimer, j'y ai apprit ce que ça n'est pas et cela m'a armé pour la suite.

 

Mais la conception de l'amour que tu énonces ici a le mérite d'être intéressante quoique flippante. La perte de contrôle , l'abandon de soi à un autre que soi. Je ne me sens pas capable d'un tel sacrifice, en l'état où j'ai déjà du mal à rassembler les multiples parts de moi, en contradictions les unes avec les autres.

 

Dans l'idéal, c'est mieux de tenir sur ses pattes, effectivement, le problème étant, que ça ne te prévient pas, quand ça te tombe dessus. Là dessus, tu n'as pas de contrôle, tes seules vrais options étant, de passer ton tour, ou de le vivre pleinement. Vois ça comme une offrande, plutôt qu'un sacrifice, et comme un don de soi, plus qu'un abandon de soi. La conscience n'est pas soustraite à la relation, elle ne fait simplement pas tout.

 

Je crois , au contraire , que la vocation première d'une relation ( quelle quel soit ) est avant tout d'enseigner. De faire émerger cet éveil , cette conscience avant même le ressenti, ou l'émotion. Je suis peut-être trop cérébrale pour le coup.

 

Oui, ou moi pas assez, c'est possible aussi ^^.

 

Je te l'ai dis , je n'ai pas de vision des choses à proprement parler , sur la question de l'amour , j'adopte volontiers celle de l'autre dans mes relations diverses. Je n'ai jamais bien pris le temps ni la peine de chercher à broder ma propre conception. Comme me l'a très justement fait remarquer quelqu'un, je suis un peu "la rose offerte aux 4 vents" , je prends là où je peux prendre , ce que l'on concède à me donner. Et je donne en retour si je me sens en mesure de donner.


C'est à la fois beau, et triste. Le fait que tu te donnes est beau, mais tu risques de te donner à des cons, infoutus de réaliser la chance qu'ils ont. Ne te dévalorise pas. Si tu ne t'accordes pas de valeur, que tu n'as pas de coût, alors ils n'accorderont pas de valeur à ton don, et ne réaliseront pas leur chance, ou bien trop tard. Tu mérites d'être considérée, et que l'on veuille t'offrir, pas que l'on te concède. Merde Psyché! T'as vu l'élevage industriel d'huitres, que l'on à sur le site ? Même elles se considèrent mieux. L'humilité, et la capacité d'acceptation, sont de belles qualités, mais là, on flirte dangereusement avec le manque d'estime et la résignation.

 

Bigmac ou Bocuse , peu importe. Tout me va.


Ben non ! Tout n'est pas censé t'aller. T'en fais quoi de toi, dans l'histoire ? De tes envies, tes aspirations, tes besoins, ta force motrice ? Je peux comprendre, que l'on puisse se contenter d'un hamburger/frite, mais ne va pas te figurer que cela vaut un étoilé Michelin. Et encore moins que tu ne le mérites pas.


NB: Arrêter les métaphores culinaires vaseuses.

 

J'ai cessé de formuler des exigences qui de toute évidence seront difficilement comblées tant le sentiment d'insatisfaction est intrinsèque à l'être humain , ajouté à cela la versatilité , il est clair que c'est une quête sans fin avec au bout juste de l'épuisement et le goût amer de n'avoir pas pu remplir sa vacuité par l'autre.


Tes exigences ne seront jamais réellement comblées, tu seras donc toujours un peu insatisfaite, et la versatilité de la vie, la prive de toute forme de garantie. Concrètement, tu vas déguster. So ? Ca ne veut pas dire pour autant, qu'il n'y aura pas de belles surprises, et des moments dépassant toutes tes espérances. Il faut juste savoir en profiter quand ils se présentent. Ne laisse pas des épreuves passées, t'ôter jusqu'au goût du sel.

 

Je pense que c'est de l'apprentissage que peut naître l'amour. La passion déraisonnée , l'obsession amoureuse , l'instinct , l'animalité toutes ces choses qui sont une réponse immédiate au ressenti me glace d'effroi. Parce que là encore , la perte de contrôle est flippante, et me provoque le sentiment urgent de fuir. Je ne dis pas que je n'ai jamais ressenti cette passion aveuglante ou obsession, mais dès que j'en prends conscience , je ressens le besoin de manifester mon désir de fuir l'autre, comme pour assurer ma propre survie à ce tourment violent.

 

Je me doutais bien que le raisonnement était tout sauf simpliste ^^.

Tu dis chercher le lâcher-prise, mais j'ai l'impression que tu te résignes. Tu parles de perdre le contrôle, accepte simplement qu'en la matière, tu ne l'as pas vraiment. Tu as effectivement l'option de fuite, mais ne va pas te mettre à fuir la vie. Tu me donnes l'impression d'avoir morflé. Retire toi un moment si tu en as besoin, retape toi, puis remonte en scelle, et ce coup-ci tâche de prendre les rênes.

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C'est une blague ou je n'ai pas saisi de quoi vous parlez ?

 

De la liberté, pas que de la notre, de celle de "l'autre", aussi. De plus, j'ai du mal à voir l'attraction, que pourrait exercer sur moi, un homme tenu en laisse. Et puis quelle valeur à son don, si il est contraint ?

 

Quid de cette vision du monde qui a plusieurs milliers d'années, qui a plutôt tendance à voir l'incapacité à résister à l'attraction comme une privation de liberté ?

Et ceux qui choisissent de s'engager pour la vie, de mettre leur patrimoine en commun, et continuent à aimer leur femme quand elle n'est plus attirante ?


On avait déjà eu une conversation où je t'ai signifié que je n'adhère pas à ta vision de la liberté. J'insiste car je pense que comprendre que pour moi, Psyché et toi, vous êtes prisonnière, peut vous ouvrir un peu.


Vous comprenez un peu ce que je raconte ou est ce que je me fatigue pour rien ?

MlleBulle, je t'aime.
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C'est une blague ou je n'ai pas saisi de quoi vous parlez ?

 

Difficile à dire en l'état.

 

Quid de cette vision du monde qui a plusieurs milliers d'années, qui a plutôt tendance à voir l'incapacité à résister à l'attraction comme une privation de liberté ?

 

Elle est juste. C'était ce que j'entendais par: "on en sous estime souvent le coût" et que les relations "pas chères" n'ont rien de grand. Elles nourrissent les bas instincts et les peurs, mais n'élèvent pas. Il ne s'agit pas tant, selon moi, de résister à l'attraction, que de choisir comment, pourquoi et avec qui, y céder.

 

Et ceux qui choisissent de s'engager pour la vie, de mettre leur patrimoine en commun, et continuent à aimer leur femme quand elle n'est plus attirante ?

 

Ils dépassent mon entendement, pour les raisons que j'ai évoqué. Pour ce qui est de ton troisième point (aimer son conjoint, quand il n'est plus attirant), ça je le comprends. Par contre, en ce qui concerne le mariage, pour un homme, en 2015, en France, j'y vois une manière de le brider, alors que, selon moi, une femme est censé l'aider à se developper. Tu reviens quelques décennies en arrière, je te suis, mais pas à l'heure actuelle.

 

Vous comprenez un peu ce que je raconte ou est ce que je me fatigue pour rien ?

 

Sois magnanime, et essaie encore un peu...

Modifié par lilydr
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Tu sembles pleine de contradictions.

T'as remarqué toi aussi ? Le pire étant que, pour moi, le tout forme un ensemble parfaitement cohérent.

Hahaha. C'est souvent comme ça, et je suis un peu pareil aussi avec plein de schémas qui déconnent complètement. Mais j'ai bon espoir que ça finisse par s'ordonner avec le temps. Du chaos naît l'ordre. Toujours.

 

De la liberté, pas que de la notre, de celle de "l'autre", aussi. De plus, j'ai du mal à voir l'attraction, que pourrait exercer sur moi, un homme tenu en laisse. Et puis quelle valeur à son don, si il est contraint ?


C'est la raison pour laquelle , les relations librement consenties , celles sans réel engagement sont les plus savoureuses car authentiques. Avec ce désir , ce suspense , de ne pas savoir si l'autre rempilera pour le jour d'après. Cette crainte d'éloignement affectif qui renforce l'attraction et décuple le ressenti.

 

Je crois qu'en fait, nous avons réglé ce point de discorde. A partir du moment où, il y à investissement émotionnel, je suis tout à fait d'accord avec ce que tu marques.

 

Tant mieux. Tu m'en vois ravie. Je craignais de trop charabier sans réussir à exprimer correctement ma pensée.

 

Oui. Sans compter, cette sensation d'être responsable du bonheur de l'autre. C'est juste oppressant.

 

Aucune relation n'est viable avec une telle pression sur les épaules. Et de l'oppression naît le désir de se libérer. D'où la fuite inéluctable.

 

Lorsque je parle de jeu, je parle plus de l'avantage qu'a une femme sur un homme en début de relation. On intuite bien mieux. Il est seulement question d'observer l'autre pour définir, ce qu'il est capable de donner. Voir si cela correspond , avec ce que toi, tu pourrais désirer. Quant aux expériences, elles portent toutes une leçon, et méritent donc considération.

 

Je n'ai jamais ressenti qu'être une femme était un avantage dans les prémices d'une relation. Je crois au contraire , avoir été trop vulnérable dès le départ. Parce que justement trop naïve. Trop ouverte , avec cette envie irrépressible de découvrir l'autre , au point de trop montrer mon intérêt. Il aurait fallu plus de distance , de jeu , souffler une sorte de chaud , froid pour créer une attraction. Toutes mes relations ne dépassaient pas 5/6 mois. Et une seule d'un an et demi, mais que je ressens plus comme amicale que sentimentale. En tous les cas , aucune vie de couple , emménagement , projets , vacances à deux , présentation aux parents et tout ce bordel là. Je suis novice de ce côté là et c'est mieux ainsi. Je doute d'avoir envie d'expérimenter ce genre de choses.

 

Tu sais Psyché, lorsque j'ai échoué sur ce site, j'étais convaincue, mais alors per-sua-dée que je pleurais mon Ex, que je l'aimais vraiment. Avec le recul, je me suis aperçu que je pleurais la perte d'un "potentiel", bien plus que d'une personne. Je voulais croire que, je pouvais encore y arriver, que je pouvais aspirer à une vie "normale", que j'étais "réparable". C'est le deuil de cette illusion là, qui à mit du temps à être fait, pas de la relation finalement. Je me plantais complètement, mais ce n'est pas si grave, ça m'a permit d'apprendre et d'évoluer, même si ce n'est pas forcement dans le sens que je souhaitais. Et à défaut d'y apprendre ce que c'est d'aimer, j'y ai apprit ce que ça n'est pas et cela m'a armé pour la suite.

 

J'aimerais beaucoup pouvoir en dire autant. Tirer bénéfice , leçon de ces "expériences" que j'ai pu vivre, et pourtant je procède toujours de la même façon et réitère les mêmes erreurs si je puis dire. Ce qui ne me pose plus vraiment problème, puisque j'ai intégré le fait que je n'étais pas faite pour la vie de couple ou de famille ou quoi que ce soit ressemblant à un lien durable avec quelqu'un. J'ai pas de père , frère , soeurs , cousins , amis de longue date. Je vis ma vie sans vraiment " garder ". Je passe mon temps à créer des liens éphémères. Et ne les entretiens pas , les laisse mourir sans bruit. Je suis une amie fidèle , en ce sens que l'on peut frapper à ma porte 10 ans après et j'accueuillerai la personne comme si l'on ne s'était jamais quitté la veille ( il ne faut pas que mes ex tombent sur ce paragraphe , car ça ne marche définitivement pas pour eux hein ).

 

Dans l'idéal, c'est mieux de tenir sur ses pattes, effectivement, le problème étant, que ça ne te prévient pas, quand ça te tombe dessus. Là dessus, tu n'as pas de contrôle, tes seules vrais options étant, de passer ton tour, ou de le vivre pleinement. Vois ça comme une offrande, plutôt qu'un sacrifice, et comme un don de soi, plus qu'un abandon de soi. La conscience n'est pas soustraite à la relation, elle ne fait simplement pas tout.

 

C'est même plus qu'un idéal, selon moi , c'est un impératif. Il faut pouvoir anticiper la claque, et parer à toute catastrophe sentimentale ou autre. Ceci étant , dans les faits, c'est difficilement applicable. On fonce , on déguste , on comprend. Mais j'aurais préféré comprendre avant histoire de limiter la casse.

 

C'est à la fois beau, et triste. Le fait que tu te donnes est beau, mais tu risques de te donner à des cons, infoutus de réaliser la chance qu'ils ont. Ne te dévalorise pas. Si tu ne t'accordes pas de valeur, que tu n'as pas de coût, alors ils n'accorderont pas de valeur à ton don, et ne réaliseront pas leur chance, ou bien trop tard. Tu mérites d'être considérée, et que l'on veuille t'offrir, pas que l'on te concède. Merde Psyché! T'as vu l'élevage industriel d'huitres, que l'on à sur le site ? Même elles se considèrent mieux.

 

Qui parle de chance ? Non, on vaut toujours ce que l'on a , comme je l'ai récemment compris. Et en toute honnêteté, je n'ai pour ainsi dire rien qui vaille la peine d'être donné. Peut être quelques bonnes playlist musicales à partager , quelques films dans ma collection , c'est déjà bien. Quant aux huîtres , je ne sais pas , je ne suis pas bardée de diplômes, ( tu peux y voir un complexe intellectuel , je ne m'en cache pas), je n'ai rien construit de grand alors bon, je me sens faire partie de ce même océan.

 

L'humilité, et la capacité d'acceptation, sont de belles qualités, mais là, on flirte dangereusement avec le manque d'estime et la résignation.

 

S'il est plus facile de renoncer que de se battre, j'y vois surtout une forme d'acceptation plutôt que de résignation pure. J'ai juste compris qu'il ne fallait pas trop "pousser". Vivre le truc comme il devait se vivre, sans poser d'exigences , de contraintes sur la table des négociations. Complètement l'envoyer valser. Prendre le truc comme ça vient et basta. ( Un côté rebelle malgré ma passivité avérée).

 

Ben non ! Tout n'est pas censé t'aller. T'en fais quoi de toi, dans l'histoire ? De tes envies, tes aspirations, tes besoins, ta force motrice ? Je peux comprendre, que l'on puisse se contenter d'un hamburger/frite, mais ne va pas te figurer que cela vaut un étoilé Michelin. Et encore moins que tu ne le mérites pas.

 

Je ressens mais je n'espère plus, je n'aspire plus à rien. J'ai le coeur tantôt chaud , tantôt glacé. J'oscille entre le désir de rester et la fuite. Un côté schizophrénique pour le coup.

 

NB: Arrêter les métaphores culinaires vaseuses.

J'aime beaucoup la bouffe alors vasy tu peux y aller , c'est ok.

 

Tes exigences ne seront jamais réellement comblées, tu seras donc toujours un peu insatisfaite, et la versatilité de la vie, la prive de toute forme de garantie. Concrètement, tu vas déguster. So ? Ca ne veut pas dire pour autant, qu'il n'y aura pas de belles surprises, et des moments dépassant toutes tes espérances. Il faut juste savoir en profiter quand ils se présentent. Ne laisse pas des épreuves passées, t'ôter jusqu'au goût du sel.

 

Je me doute bien qu'il y ait des surprises et me réclame de celles qui veulent les découvrir , pourtant je m'en fous de tout en vrai. Voilà comme je suis. Une je m'en foutiste qui se veut intéressée et curieuse. Mon petit paradoxe à moi.

 

Je me doutais bien que le raisonnement était tout sauf simpliste ^^.

Tu dis chercher le lâcher-prise, mais j'ai l'impression que tu te résignes. Tu parles de perdre le contrôle, accepte simplement qu'en la matière, tu ne l'as pas vraiment. Tu as effectivement l'option de fuite, mais ne va pas te mettre à fuir la vie.

 

Je fuirais toute ma vie. C'est comme ça. Je m'attache et m'intéresse vite , pour fuir aussitôt que le danger se fait perceptible.

 

Tu me donnes l'impression d'avoir morflé. Retire toi un moment si tu en as besoin, retape toi, puis remonte en scelle, et ce coup-ci tâche de prendre les rênes.

 

Je n'ai pas vraiment morflé. Un peu , mais pas tant que ça. Et le peu de souffrance que j'ai connu ne m'à même pas grandi , ou appris , parce que j'ai toujours cette sensation étrange que j'étais trop bête hier. Juste hier. Comme si la prise de recul ne m'avait rien enseigné. Bref je me perd dans tout ce charabia. Navrée.

Modifié par WTCMB
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C'est une blague ou je n'ai pas saisi de quoi vous parlez ?

C'est parce que tu es un homme qui tombe au beau milieu d'une discussion sur le maquillage au rayon Sephora.

 

Quid de cette vision du monde qui a plusieurs milliers d'années, qui a plutôt tendance à voir l'incapacité à résister à l'attraction comme une privation de liberté ?

Selon moi, la privation de liberté commence lorsqu'on sacrifie ce qu'on a de plus cher pour rendre une relation viable.

 

Et ceux qui choisissent de s'engager pour la vie, de mettre leur patrimoine en commun, et continuent à aimer leur femme quand elle n'est plus attirante ?

C'est le mariage qui perdure par lassitude , peur du renoncement , crainte de l'inconnu, de se retrouver livrer à soi même , à la solitude , quand on a connu toute sa vie une épaule rassurante ou non, une présence au moins. Tu peux y voir de la lâcheté ou un acte admirable que de rester en dépit d'un amour disparu. Moi, j'y vois juste de la grosse flemme , doublé d'un respect pour le passé, le vécu partagé.

 

On avait déjà eu une conversation où je t'ai signifié que je n'adhère pas à ta vision de la liberté. J'insiste car je pense que comprendre que pour moi, Psyché et toi, vous êtes prisonnière, peut vous ouvrir un peu.

 

Prisonnière de ma passivité et médiocrité pour ma part. Je le reconnais fort bien.

 

Vous comprenez un peu ce que je raconte ou est ce que je me fatigue pour rien ?

Péniblement. Un peu d'indulgence , nous ne sommes que des femmes qui essayons de philosopher.

Bon, je vais me remettre du mascara.

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Elle est juste. C'était ce que j'entendais par: "on en sous estime souvent le coût" et que les relations "pas chères" n'ont rien de grand. Elles nourrissent les bas instincts et les peurs, mais n'élèvent pas.

Et le guerrier qui dépose les armes devant toi, et que cet aveu de faiblesse bla bla bla... il ne nourrit pas ton égo ?

Je ne vois pas en quoi ton fantasme est supérieur en nature au désir sexuel. Pour moi, dans les deux cas, il n'y a rien de grand.

 

Il ne s'agit pas tant, selon moi, de résister à l'attraction, que de choisir comment, pourquoi et avec qui, y céder.

Ce qui implique d'être capable d'y résister. Mais sur ton comment et ton pourquoi, je ne vois rien. A quoi aspires-tu au juste ?

 

Ils dépassent mon entendement, pour les raisons que j'ai évoqué.

J'allais écrire "Donc tous ces gens qui dans le monde entier depuis des millénaires ont fondé des familles, des tribus, des lignées, tu ne les comprends pas ?" mais ce que tu écris plus bas : "Tu reviens quelques décennies en arrière, je te suis" m'a éclairé.

Il est trop tard, il faut abandonner, donc.

 

Par contre, en ce qui concerne le mariage, pour un homme, en 2015, en France, j'y vois une manière de le brider

Comme dirait Bénureau, "attention couplet politique".

Dans les faits, tu as raison. Le problème n'est pas tellement le code civil, même si j'aurais plutôt opté pour une Charia plus légère et souple. Le divorce tel que permit en 1975, c'est une déclaration de guerre. Pire que celle de 1973, et avec la même finalité.

Mais rien n'empêche de vivre à côté, de ne pas voter, ne pas payer la redevance TV, de se marier mais pas à la mairie, d'avoir des enfants et d'essayer de transmettre.Non seulement rien ne l'empêche mais j'ai la conviction que c'est un devoir, avant de vieillir et de mourir. Tu sais très bien que si le monde est devenu comme il est ces dernières décennies, ce n'est pas une coïncidence. On n'est pas sensés se résigner et ramper ainsi. Il faut que je détaille ça ou ça va ?

MlleBulle, je t'aime.
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