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Après un an, il n'est "plus amoureux"


Janysse

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Bonsoir tout le monde


Ce congrès est une véritable épreuve. Hier soir je suis allée à la soirée, j'ai trouvé une nana devant l'entrée, on est devenu copines, on a picolé ensemble, on a ri, on a parlé de nos travaux, et je me suis couchée un peu ivre, distraite de toute cette situation. Ce matin, l'horreur, petite gueule de bois, il a fallu s'extraire du lit, marcher jusqu'au lieu du congrès. Assister à des conférences, socialiser. Passer la journée toute seule. J'ai retrouvé la nana de la veille, on a passé un moment ensemble. Elle ne sait pas à quelle point je suis reconnaissante de sa présence, sans laquelle je me serais effondrée. Et puis j'ai présenté mon papier, j'ai répondu à des questions, j'ai été d'une force inimaginable. Et puis tout a été fini. Je suis rentrée à mon hôtel, seule. Et là, là je me suis effondrée.


J'ai pleuré plus d'une heure au téléphone avec des amies, parce que je suis seule dans cette chambre d'hôtel, dans cette ville chère à en crever, que je ne sais pas où aller pour manger, qu'il faut encore affronter la soirée et le retour en train demain.


J'ai mis en place certaines choses. Demain soir je ferai un petit saut rapide à une soirée, juste histoire de ne pas rester seule chez moi. La semaine prochaine, j'irai passer plusieurs jours dans un village à 1h de ma ville chez une très gentille connaissance (pas plus !) qui a spontanément proposé de m'accueillir chez elle pour que je puisse souffler. Je suis entourée de très belles personnes et la gratitude que j'ai pour elle m'empêche de complètement sombrer.


Et surtout, j'essaie de tuer l'espoir. Je ne pense pas Bibo bobo que ce soit une histoire de vibrations ou de papillons dans le ventre. Je pense que c'est une question de place émotionnelle. Ce gars-là n'a pas de place dans sa vie pour moi à l'heure actuelle. Je n'essaie pas de me raconter des histoires de timing, je prends juste acte du fait que là ce n'est plus possible.


Je crois qu'il va falloir que moi je le quitte. Quand on va se revoir. C'est horrible j'ai envie de vomir. Mais je me le dois. À moins que j'aie en face de moi une personne sereine, prête à faire le travail, qui veut vraiment construire avec moi et tout faire pour se stabiliser, et me donner de la place, pour qu'on reconstruise tout doucement mais sûrement, à moins de tout ça, et je n'y crois pas beaucoup même si l'espoir est putain de tenace, eh bien la prochaine fois qu'on se verra sera la dernière. Parce que c'est trop dur. Et je ne le quitterai pas par manque de sentiments. On dit toujours ici que quand on aime on ne quitte pas mais je crois que j'arrive à cette situation où si, je l'aime, je l'aime profondément, je suis très amoureuse de lui et j'ai envie d'être avec lui, j'ai envie de construire avec lui, j'ai envie de me projeter avec lui, mais là je ne peux pas faire ça dans ces conditions.


Je vais passer les 8 prochains jours à me préparer à cette fin de relation. Parce que c'est ce qui est le plus probable en vrai. Vous êtes adorables mes chères, très très chères amies de ce forum, et vos mots m'ont tellement apaisée, et j'ai encore de l'espoir parce que je crois que dans une telle situation c'est normal, j'ai envie de croire Elieza à sa panique, à sa peur, et in fine à son envie sincère d'être avec moi, à son amour parce qu'on s'est aimé, pour de vrai, et qu'il lui a peut-être fallu beaucoup de courage à lui pour accepter ses sentiments alors même que la situation était si compliquée. Mais je ne peux pas continuer comme ça, mon corps me hurle que ça ne va pas, que ce n'est pas ok. Je donne là, je donne sans chercher à avoir quelque chose en retour, mais un tel déséquilibre n'est pas viable sur le long-terme.


À moins d'avoir des garanties solides et concrètes qu'on a un futur stable et serein ensemble, auquel cas cela demandera de reconstruire lentement, doucement et patiemment la confiance, l'envie et la solidité, je ne peux plus donner de moi. Je n'ai plus rien à donner, je suis vidée. Et je lui redirai, encore et encore, pour la toute dernière fois que je l'aime, mais je ne peux plus, c'est trop pour moi. Je suis d'une solidité incroyable, je suis forte, et je m'en rends compte c'est fou tout ce que j'arrive à continuer à faire, tous ces réflexes de survie que j'ai maintenant, ce soin de moi que je découvre, cet amour que je me donne à moi malgré la situation. Mais j'ai besoin d'être avec quelqu'un qui m'aime et qui m'aime bien, avec qui je suis en sécurité, avec qui je suis sereine.


Donc voilà, en écrivant que je vais le quitter ou qu'on va se quitter je sais que c'est vrai. Mais l'espoir que. Mais c'est fini. Mais l'espoir que. Voilà où j'en suis.


Je vous embrasse

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Salut jaunisse (je fais exprès )

Je suis peiné de te lire alors que je ne te connais pas mais c’est la magie des bonnes vibrations communicatives de certaines personnes ici.

Tu penses trop, ça ne sert à rien. Le quitter pas le quitter, ce n’est pas ce que tu souhaites et tu le regretteras quel que soit ton choix je pense car tu me parais très cérébrale. Alors débranches, laisse couler, va faire du sport, bois un coup, fumes un pet, n’importe quoi mais sors de ta zone de confort qui devient une zone d’inconfort en fait. Ce que l’on connaît nous rassure même si c’est de la merde, ça nous rassure. C’est humain, c’est naturel et on est tous comme ça. La meilleure chose à faire, c’est de ne rien faire et la tu seras libre. Tu es attachée à lui et tu ne maitrises plus rien, mais justement c’est ce qui peut te faire avancer en te considérant juste comme une toute petite partie d’une poussière d’étoile qui ne fais que passer dans le grand univers.

Tout cela est bien insignifiant et je suis convaincu à te lire qu’au fond de toi tu le sais bien.

Alors vis ta vie et memento mori.

EDIT ET NB pour moi même : ne pas poster à l’heure de l’apéro, la ponctuation est déplorable….

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Salut Janysse,

Petit mot pour te dire que les papillons ou les vibrations dont je te parlais,c'est la même chose que la connexion émotionnelle,seuls les mots diffèrent.Je ne pense absolument pas que ce soit une question de "timing" car je ne crois pas à cette chose là.Toutefois,il a essayé de te faire une "place émotionnelle" car rationnellement il a senti que tu étais une personne avec qui sa vie aurait été top mais ça n'a pas marché car tout au fond de lui (inconsciemment) il sait qu'il manque un truc dont il a besoin mais que tu n'as pas.

Tu n'y es absolument pour rien et on voit bien d'après ton histoire que l'un comme l'autre vous avez essayé mais que ça ne colle pas.

Maintenant que tu as appris à poser tes besoins dans une relation,la prochaine étape est d'apprendre à lâcher prise quand tu vois que l'autre t'apprécie mais ne parviens pas à développer autant de sentiments que toi bien que rationnellement il sait que c'est ce qu'il lui faudrait.Hélas,la phrase bateau "l'amour à ses raisons que la raison ignore" à encore de beaux jours devant elle

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Hello Janysse,


Ce que je retiens de cet épisode c'est le grand éventail de tes ressources :

-ressources pour trouver une alliée dans un endroit où tu ne connais personne ;

- énergie pour accomplir ta mission pro ;

- capacité à mobiliser tes amies et connaissances


Tout cela est très positif Janysse.


Quant à cette future entrevue , essaie de ne pas bâtir cette semaine X logigrammes du type : ""s'il fait ça, je dis ça " et " s'il ne dit pas ça, alors je vais faire ça " ... essaie de débrancher comme le dit IVV , autant que faire se peut . Soigne le corps aussi ( cette " sorte d'indigestion " à ton retour avec lui ...en plus de tout les petits bobos d'avant ..effectivement ton corps te crie qque chose )


Bisous :bisou:

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Coucou Selma, coucou tout le monde,


Oui. Je suis en train de tomber amoureuse de moi. C'est peut-être idiot mais au milieu de cette tempête je me trouve formidable. Tout ce que tu soulignes Selma et plus encore, je m'admire en fait de faire tout ça. Perdue toute seule au milieu de Genève, je ne suis pas seule parce que je suis avec moi. Alors c'est dur hein, c'est horriblement dur et je chiale comme une enfant par moments. Mais bizarrement ça va.


J'ai hâte de rentrer dans mon pays, dans ma ville. De retrouver mes amies, de me poser dans mon refuge. Ce matin au réveil je n'avais plus du tout envie que ça s'arrête avec mon chéri.


J'ai besoin effectivement de débrancher parce que je n'arrive pas à être calme et lucide.


Le train est bondé les gens sont debout, avec cette histoire j'en avais oublié l'essentiel : les grandes vacances commencent...


Pour ce qui est du corps, je vais atterrir chez mon amie plus âgée dans ce village à la campagne, et dormir, manger, nager, passer du temps avec ses enfants. Et j'ai rendez-vous avec l'ostéo pour soigner mon corps. Ça n'a rien à voir avec la choucroute mais la dernière fois elle m'avait fait du bien. Je prends soin de moi, je me donne beaucoup d'amour.


La suite on verra après.

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Merci Carrie, je sens que les choses ont changé. Pour la première fois je ne suis plus la Janysse d'avant, je me rends compte maintenant.


Je suis enfin rentrée chez moi, pour réaliser que j'avais oublié mes clés à l'hôtel. Là c'était trop j'ai appelé ma mère en pleurant. Bon depuis ça s'est arrangé, je ne vis pas seule donc ma coloc a pu m'ouvrir, et je récupère un double demain en attendant que l'hôtel me renvoie mon jeu. Mais c'était vraiment la goutte d'eau. Après je me suis motivée à aller à une soirée prévue depuis très longtemps, je savais que chéri ne serait pas là parce qu'il garde sa fille. J'ai fait des rencontres très chouettes, potentiellement de nouvelles copines. Une fille m'a dit "je voulais te dire que je te trouve absolument magnifique" et j'ai fondu en larmes, elle m'a fait un câlin, et c'était vraiment joli.


Aujourd'hui j'ai aidé une amie à faire son ménage d'état des lieux de sortie et j'ai atterri ensuite chez une autre copine qui m'a fait à manger (je ne mange quasi plus depuis plusieurs jours). Et ça va mieux. Les filles me trouvent forte et solide, de tout gérer comme ça, de ne pas me morfondre dans mon lit. Alors il y aura sûrement des moments comme ça mais pour le moment je prends les choses tout petit à petit. Un jour après l'autre, car à chaque jour suffit sa peine.


Je trouve que je gère super bien. Je peux vivre sans lui, je le savais déjà mais je me le prouve tous les jours en ce moment. Je ne sais pas comment tout ça va finir, si ça va finir, j'espère vraiment que non, mais quoiqu'il arrive j'aurai tellement grandi en une année, tellement appris, et ça c'est ce qu'il y a de plus précieux.


Je vous embrasse

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Tu as raison Sand, on a le droit de se montrer faible parfois. Je pleure tout le temps depuis mercredi... Mais je ne considère pas que pleurer est se montrer faible. Je me trouve forte dans mes propres yeux en fait. J'ai écrit à mon directeur de thèse pour lui dire que j'étais incapable de gérer quoique ce soit en ce moment et qu'il ne fallait pas compter sur moi pour les prochaines semaines - est-ce que c'est un aveu de faiblesse ou la force d'admettre que ça ne va pas ?


Du coup je vois complètement ce que tu veux dire mais je n'essaie pas de planquer ma fragilité ou d'avoir l'air plus forte que ce que je suis. J'ai juste hâte d'atterrir chez l'ostéo tout à l'heure, chez la psy demain et j'ai mon amie pour lâcher les vannes justement, être toute petite et fragile et qu'on prenne soin de moi.

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C'est fini.


Pas de nouvelles, rien en une semaine. Je lui ai écrit pour qu'on s'appelle. Sa réponse :


Coucou Janysse. Est-ce que ça te convient si je passe plutôt chez toi lundi ou mardi entre midi et deux si tu es dispo bien sûr?


Rien d'autre, rien rien rien. Il ne me donnera plus rien. Je ne sais pas quoi faire. Le gars va me larguer entre midi et deux et repartir au boulot comme si de rien n'était. Je suis à la campagne, mon amie m'a proposé de rester plus longtemps, je me sens en sécurité et entourée chez elle.


Je ne veux pas le voir. Je ne veux pas qu'on clôture notre histoire entre midi et deux.


Je ne sais pas quoi lui répondre. Je suis sous le choc même si je savais que ça finirait comme ça.


Je ne sais pas quoi lui répondre.

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