Janysse Posté(e) le 24 mai 2020 Auteur Partager Posté(e) le 24 mai 2020 Bonjour à tout le monde,Je suis rentrée à Paris, dans l'angoisse, la perspective du déménagement, quitter ma vie, quitter ma ville. Les premiers jours ont été durs, et puis la vie a repris son cours. J'ai de nouveau été capable de faire mes courses, m'occuper de moi, faire mon yoga, régler mes rendez-vous et toutes les choses que j'ai à faire avant de partir. Et Carrie avait raison, j'y suis arrivée, j'y arrive très bien.Et puis j'ai revu Monsieur Tendre, après deux mois de confinement, sans se voir, à s'écrire tous les jours, à s'appeler parfois. J'ai tellement rêvé de lui, de le retrouver, de me retrouver dans ses bras, de retrouver un peu de contact charnel, des baisers, cette chaleur des corps, sa douceur. On s'est revu une fois, deux fois, et c'était charmant, c'était doux. Je me suis vue sur la plage à Sète, dans les cafés du Sud, dans cette nouvelle ville qu'il ne connaît pas, dans les Cévennes à randonner, inquiète tout de même de la tournure que prendraient les choses. Je me suis retrouvée à pleurer souvent chez moi, angoissée. J'ai rêvé de nous deux en même temps que je préparais ce que j'allais dire quand il m'annoncerait la fin. Le soir où on s'est retrouvé je lui ai dit que j'aimerais qu'on continue à se voir, même si je partais à Montpellier. Il a répondu un oui timide, a regardé dans le vide, puis a botté en touche. Je me suis convaincue que c'était un oui, que ça allait continuer. Ma meilleure amie est venue m'aider à faire du rangement et des cartons il y a quelques jours. C'était un vrai bonheur de la retrouver, de rire, de discuter. J'ai tellement parlé de lui, de ses gentilles attentions, de ses messages, de ses yeux bleus, de ses bras autour de mes épaules dans la rue alors que mes ex répugnaient tous à me prendre la main en public, de toutes ces choses toutes douces que je n'avais pas connues avec eux. Mais je savais au fond que j'étais en train de rêver. Lorsque je lui disais que j'avais hâte de le voir, de le retrouver, qu'il était tellement chouette, il répondait à côté. Je m'emballais en pleurant le soir parce que je savais. Mon amie m'a dit "ne tombe pas amoureuse", et j'ai compris. Et la fin est arrivée aujourd'hui. Je suis allée chez lui, je lui ai offert une jolie plante pour son anniversaire, nous avons fini dans sa chambre, mais quelque chose clochait. Je lui ai demandé ce qui le tracassait. Il avait le coeur qui battait fort et les mains qui tremblaient, et je connais par coeur ce coeur qui bat et ces mains qui tremblent parce qu'ils avaient tous le coeur qui battait et les mains qui tremblaient quand ils m'ont quittée. Il a dit "il faut qu'on parle sérieusement de ce qui arrive, de ce qui se passe" j'ai dit oui. Il a dit que ce qu'on avait, se voir une fois, deux fois par semaine, ça lui convenait. Que mon départ dans le Sud ne ferait qu'étendre les rendez-vous, mais que ça ne le dérangeait pas que je parte au final. Dès que je lui ai dit que je partais, il a considéré que ce truc avait une date d'expiration. Moi j'ai dit que je n'imaginais pas tomber sur quelqu'un d'aussi chouette. Que je m'étais attachée. Je me suis rhabillée, j'ai ramassé mes affaires. Il a dit que j'étais une fille cool. Ha. Ha. Il a demandé si j'étais énervée. J'ai dit que non, que j'étais juste très déçue et très triste. Qu'il me plaisait beaucoup, que je l'aimais vraiment bien. Il a dit encore qu'il ne voulait pas que ça s'arrête mais que ça l'embêterait que je revienne tous les weekends pour le voir. Qu'on pouvait rester en contact, se voir quand je remonterai à Paris, se voir quand même. J'ai dit non. J'ai dit que ce n'étais pas possible. Que je ne voulais pas me retrouver à l'attendre, à me demander s'il allait venir me voir ce weekend, à m'attacher pour qu'il me dise dans trois mois qu'il ne veut plus. Il a dit qu'il avait peur de ça. On s'est enlacé très fort avant de se dire au revoir, j'ai lâché une larme, il avait les yeux rouges. Et puis je suis partie. C'était il y a à peine une heure. Tout s'est passé très vite. J'essaie de combattre cette idée que je ne valais pas le coup. Que je ne vaux pas le coup. Je crois au contraire que je vaux sacrément le coup. Mais pourquoi alors ne pas vouloir plus ? Pourquoi ne pas vouloir m'aimer ? Pourquoi je rencontre enfin un garçon chouette et décent, qui ne veut pas aller plus loin ? Qui ne s'est pas attaché en fait. Je sais qu'il a eu l'honnêteté d'arrêter les choses à temps, de ne pas me faire miroiter quelque chose qu'il ne pouvait pas ou ne voulait pas me donner. Mais j'ai le coeur tordu. Je savais que ça allait arriver, depuis le début, mais j'ai mal quand même. J'ai tellement envie de vivre une belle relation amoureuse que je me suis emballée sur le premier mec qui passait, rencontré sur tinder (j'aurais peut-être dû m'y attendre, j'ai peut-être été naïve).Malgré ça, je suis fière de moi. De m'être protégée, d'avoir refusé un truc qui ne m'aurait pas convenu, de m'être respectée suffisamment pour ne pas accepter quelque chose qui m'aurait profondément blessée. D'avoir assez d'amour pour moi pour ne pas me contenter des miettes qu'il m'offrait. Ça simplifie les choses en plus. Maintenant plus rien ne me retient ici. Moi qui pleurait à l'idée de déménager, je n'ai plus qu'une hâte, c'est partir loin, commencer une nouvelle vie, oublier tout ça. Je pourrais écrire des pages sur tout ce qui m'a plu chez lui, sur le sexe qui était formidable, sur son humour et ses gestes tendres, sur son très beau visage et sa belle âme, mais cela ne m'aidera pas je crois. J'ai l'impression d'avoir perdu beaucoup. Ma meilleure amie me dit qu'au contraire, j'ai gagné tellement. J'ai connu une jolie histoire pas compliquée, un garçon chouette qui me respecte, je saurai à l'avenir les reconnaître. Elle dit que j'ai mis derrière moi toutes ces histoires pourries avec des mecs nuls ; que c'est le début de quelque chose de mieux, que je rencontrerai un gars qui voudra être avec moi. Que le contexte n'a pas aidé, que je change de vie, que je ne pars pas pour six mois mais beaucoup plus, que lui aussi (il cherche un nouveau boulot, peut-être à l'étranger), que le confinement nous est aussi tombé dessus, que ça n'aurait sur le long terme fait de bien à personne. Que ça aurait été infernal. Je sais qu'elle a raison mais bon dieu ça pique. J'ai encore son odeur sur moi.Voilà. J'aurais aimé venir écrire des choses plus gaies mais la tristesse que je ressens ce soir, et pour un moment encore, passera, et que les choses gaies sont déjà là. J'ai ma vie, que je me suis construite, je vis mon rêve. Et lui a été une jolie histoire que je chérirai encore un temps, avec le coeur qui se serre un peu et beaucoup de regret, jusqu'à ce que la vie se passe. J'aurais pu l'aimer beaucoup plus, j'aurais voulu l'aimer beaucoup plus. Mais je m'aime plus que ça encore. Je vous embrasse Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Carrie007 Posté(e) le 24 mai 2020 Partager Posté(e) le 24 mai 2020 Bonsoir ma jolie Janysse,Tu as le cœur en berne ce soir mais demain ou après-demain sera différent.Déjà, je pense que tu sais que là aussi, avec ce garçon, tu as répété le schéma récurrent de ces dernières années, celui qui te rend triste mais qui est si confortable en même temps. Cela me rappelle ton boss à une époque, puis ton ami homosexuel sur lequel tu faisais une fixette, puis ton ex de l'an passé qui te montrait peu de réel intérêt finalement... En effet, commencer une nouvelle histoire alors que tu savais que tu allais partir quelques mois plus tard, qu'entre vous, tacitement, vous saviez qu'il y aurait une date de péremption, cela ne pouvait se finir que comme cela s'est terminé.Mais, car oui il y a un mais, je trouve que ça s'améliore. Dans tes choix déjà et aussi dans tes réactions et dans tes actes. Tu ne le vois peut-être pas mais moi je le vois. Tu n'as jamais été si près d'obtenir ce que tu veux vraiment. Accroche-toi a ça, n'attends pas, fais le maximum pour atteindre tes projets et tu verras que ce sera facile. Regarde loin devant toi, pas par terre, pas derrière, pas (trop) le nombril non plus, regarde bien devant. N'aies pas peur surtout.Je pense que tu comprendras ce que je t'écris là dans quelques temps. Je t'embrasse :bisou: Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Agatheyzac Posté(e) le 24 mai 2020 Partager Posté(e) le 24 mai 2020 Coucou Janysse, je passe en coup de vent.Tu as bien fait, et tu le sais. Et c'est normal de se demander si on ne vaut pas le coup, c'est dans notre nature et il ne faut pas le combattre. C'est pas grave. C'est encore tout frais donc tu peux encore plus t'autoriser un coup de mou.Quelque part c'est mieux, tu arrives à Montpellier sur une page blanche, et qui sait ce qui t'y attend là bas ?Je t'envoie tout mon courage et te souhaite une bonne nuit... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 25 mai 2020 Auteur Partager Posté(e) le 25 mai 2020 Bonjour Agathe et Carrie,Merci pour vos mots de réconfort. Déjà, je pense que tu sais que là aussi, avec ce garçon, tu as répété le schéma récurrent de ces dernières années, celui qui te rend triste mais qui est si confortable en même temps. Cela me rappelle ton boss à une époque, puis ton ami homosexuel sur lequel tu faisais une fixette, puis ton ex de l'an passé qui te montrait peu de réel intérêt finalement... En effet, commencer une nouvelle histoire alors que tu savais que tu allais partir quelques mois plus tard, qu'entre vous, tacitement, vous saviez qu'il y aurait une date de péremption, cela ne pouvait se finir que comme cela s'est terminé. Je savais sans réussir à me l'avouer que ça n'irait nulle part. Mais je n'avais pas vu ça comme une répétition de mon schéma. Je pensais enfin avoir mis ça derrière moi. Malheureusement je sais que tu as raison et ça me désespère un peu. C'est sans fin. Je l'adorais ce mec mais peut-être que ç'aurait pu être n'importe qui d'autre. J'ai tellement travaillé, tellement donné, tellement sacrifié pour en arriver où je suis, j'en suis si heureuse et si fière, et je continuerai de me battre et de m'investir et d'aimer ce que je fais jusqu'au bout, toute ma vie. Mais au fond je rêve juste de vivre une vraie relation amoureuse, de vivre avec mon copain, de partir en vacances à deux. Je voudrais juste m'endormir toutes les nuits dans les bras d'un homme que j'aime et qui m'aime, et me réveiller avec lui, et lui raconter ma journée, et entendre parler de la sienne. J'aimerais pouvoir inscrire un nom dans les remerciements de ma thèse. Depuis des années je regarde des apparts pour deux à Paris. Depuis 6 ans en fait. Je ne comprends pas comment font les autres. Je n'ai pas l'impression de demander la lune, et en même temps ça me paraît absolument impossible. Je sais que j'ai encore toute la vie et beaucoup de chemin à faire mais je suis fatiguée. Je voudrais juste me poser dans un couple tranquille et serein. Je vous embrasse Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Carrie007 Posté(e) le 25 mai 2020 Partager Posté(e) le 25 mai 2020 Hey Janisse, tu n'as retenu de mon message que le "négatif", ça en dit beaucoup tu ne trouves pas ? ;)Il y en a qui ne verront que la seule chose positive parmi 1000 trucs hyper négatifs et il y a les autres :roll:. N'oublie pas que je te dis aussi qu'il y a du mieux. C'est ça que tu devrais retenir car ça signifie que si tu continues ton petit bonhomme de chemin, ton travail sur toi, etc... et surtout à croire en toi, tu finiras par l'avoir ton nid pour deux.Je t'ai déjà dit que je me voyais beaucoup en toi au même âge, autant que mon expérience serve à quelqu'un. Ne fais pas les mêmes erreurs que moi, ça n'engendre que des regrets au final. Ne rêve pas ta vie, vis-la, accroche-toi à ce qui te tient à cœur, crois en toi, n'attends pas car un jour il risque d'être trop tard. Et les années filent vite, très vite. Hier encore j'avais 30 ans. J'ai fêté récemment mes 40 ans, je n'ai rien vu passer de ces 10 années...Il ne faut pas tout prévoir, il y a aussi une part non négligeable d'imprévus, parfois d'ailleurs très agréables, mais garde en tête une ou deux choses que tu veux vraiment dans ta vie et accroche-toi. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 25 mai 2020 Auteur Partager Posté(e) le 25 mai 2020 Oui je sais, je suis désolée, je sais qu'il y a du positif mais ce matin j'ai du mal à avoir le courage de le voir. J'ai pourtant l'impression de vivre ma vie, pas de la rêver, je ne suis pas passive, je suis actrice, je bouge, j'avance, je m'investis dans des choses qui me rendent vivante. Je n'attends pas, enfin je n'en ai pas l'impression. Je me trompe peut-être mais j'espère que non. Ça me fait très peur ce que tu me dis, en même temps je ne crois pas être en train de passer à côté de ma vie ? À côté de l'amour très clairement. Mais je n'y vois pas très clair ce matin. Je me sens très abattue et ça me fait tout voir en noir. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Carrie007 Posté(e) le 25 mai 2020 Partager Posté(e) le 25 mai 2020 (modifié) Je ne sais pas si tu passes ou non à côté de ta vie. Mais le fait d'être toujours dans l'action ne signifie pas non plus qu'on soit acteur de sa vie. Le fait de toujours bouger, de faire 1000 choses cache aussi souvent un truc qui cloche.Ce que tu fais, est-ce que ça te rend véritablement heureuse ou est-ce juste un moyen de masquer quelque chose ?Qu'est-ce que tu veux vraiment ? Une carrière ? Te marier ? Des enfants ? Faire le tour du monde ? T'engager dans l'humanitaire ? Écrire un livre ? Je ne sais pas en fait et peu importe.Oui tu bouges et tu évolues dans la bonne direction, ça c'est sûr. Mais moi, de mon siège, je vois quand même quelqu'un qui attend que la vie lui amène quelque chose. Ce n'est pas un reproche, mais tu es tellement bouffée par tes peurs que tu ne peux pas, pour le moment, obtenir ce que tu veux.Ne t'es-tu pas dit, récemment, un truc du genre "quand j'aurai ceci ou cela, ça ira mieux ?" (et ça peut être n'importe quoi).C'est difficile d'exprimer à l'écrit ce que je veux te dire. Mais je veux simplement te faire passer le message que demain c'est aujourd'hui, et c'est à toi de faire en sorte que ça ne devienne pas hier. Comme je te l'écrivais dans mon message d'hier soir, je crois que ça fera écho en toi un peu plus tard.Mais, je le répète, tu évolues vachement bien Janysse :)!!! Modifié le 25 mai 2020 par Carrie007 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kakahuet Posté(e) le 25 mai 2020 Partager Posté(e) le 25 mai 2020 Bonjour,On a demandé Captain Kou2piéôQ ?Je ne peux que plussoyer les filles .. tu as fait un sacré bout de chemin et on sait tous que l'on passe par des moments un peu moins bien, surtout en ce moment et si on rajoute un déménagement dans une autre région, ce qui n'est pas anodin dans la vie, ça déstabilise et quand on est un peu fragile, ben ça pèse et le côté obscur l'emporte sur le côté luminou . Mais je n'avais pas vu ça comme une répétition de mon schéma. Je pensais enfin avoir mis ça derrière moi. Bah non.. ce n'est pas possible de briser des schémas en claquant des doigts (en si peu de temps), on s'appelle pas Thanos hein...Le danger (mais on y est tous passé) c'est justement de croire que l'on a passé la branche, jusqu'à ce qu'elle nous revienne dans la gueule ...bah that's life ... la prochaine fois, on l'évitera...Je l'adorais ce mec mais peut-être que ç'aurait pu être n'importe qui d'autre. C'est exactement ce à quoi je pensais (ça m'arrive, oui)... donc le fond du problème n'est pas lié à la personne, juste que tu as tellement "envie de..." que tu es prête à des concessions importantes (le "je savais que ça n'irait nulle part mais j'y crois quand même")au détriment d'autres choses peut être plus importantes... je continuerai de me battre et de m'investir et d'aimer ce que je fais jusqu'au bout, toute ma vie. Mais au fond je rêve juste de vivre une vraie relation amoureuse, de vivre avec mon copain, de partir en vacances à deux. . Juste une petite réflexion, mais si cela s'avère incompatible?...Peux-tu envisager de ménager la chèvre et le chou ?(oui j'adore cette citation, désolé). Je ne comprends pas comment font les autres. Tout dépend de quels autres tu parles ...Crois moi, tu es loin de la vérité dans ce domaine, le concept "Je voudrais juste m'endormir toutes les nuits dans les bras d'un homme que j'aime et qui m'aime, et me réveiller avec lui, et lui raconter ma journée, et entendre parler de la sienne." n'est pas la norme (malheureusement) et on fait avec les atouts que l'on a et c'est difficile la plupart du temps. mais je suis fatiguée. Je voudrais juste me poser dans un couple tranquille et serein. Si tu veux vraiment te "reposer", tu ne pourras le faire que toute seule ..(bon ok c'est mon point de vue) Le couple "tranquille et serein" ne peut intervenir quand les deux parties sont "sereines et tranquilles" sinon cela rajoute une couche de stress ...Profites donc de ton déménagement pour profiter de la région dans laquelle tu vas aller (qui est une belle région), tu vas découvrir un autre rythme de vie qui sera, à mon avis, bien plus adapté pour toi, d'autres personnes, donc le plan idéal pour remonter la pente, sachant que tu es presque au sommet , ce serait dommage de gâcher ce que tu as déjà fait...Bon courage à toi ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 25 mai 2020 Auteur Partager Posté(e) le 25 mai 2020 Je ne sais pas si tu passes ou non à côté de ta vie. Mais le fait d'être toujours dans l'action ne signifie pas non plus qu'on soit acteur de sa vie. Le fait de toujours bouger, de faire 1000 choses cache aussi souvent un truc qui cloche.Ce que tu fais, est-ce que ça te rend véritablement heureuse ou est-ce juste un moyen de masquer quelque chose ? Je crois oui. Parfois ça me gonfle, c'est dur, c'est exigeant, mais au final j'aime ça et je ne me vois pas faire autre chose. Qu'est-ce que tu veux vraiment ? Une carrière ? Te marier ? Des enfants ? Faire le tour du monde ? T'engager dans l'humanitaire ? Écrire un livre ? Une carrière, des enfants, un foyer, des amis. Retrouver mes amis l'été dans une maison de vacances avec nos enfants respectifs. Je ne crois pas au mariage, si ce n'est que c'est une disposition légale protectrice pour les deux partenaires. Mais vivre une grande histoire oui. Écrire des livres au passage pourquoi pas. Oui tu bouges et tu évolues dans la bonne direction, ça c'est sûr. Mais moi, de mon siège, je vois quand même quelqu'un qui attend que la vie lui amène quelque chose. Ce n'est pas un reproche, mais tu es tellement bouffée par tes peurs que tu ne peux pas, pour le moment, obtenir ce que tu veux.Ne t'es-tu pas dit, récemment, un truc du genre "quand j'aurai ceci ou cela, ça ira mieux ?" (et ça peut être n'importe quoi). Ça me fait mal, c'est très juste. Et bien sûr, je me dis ça tout le temps. "Quand je verrai Monsieur Tendre ça ira bien". "Quand je serai à Montpellier la vie sera plus simple" "Quand je serai en thèse tout sera top". Sauf que voilà, je vais partir à Montpellier, Monsieur Tendre rayé de la carte, et je suis en thèse depuis un an, et c'est pas sûr que ça aille mieux. "Quand j'aurai un poste au CNRS tout sera génial" "quand j'aurai un amoureux la vie sera parfaite". Mais surtout "quand je serai guérie, quand je m'aimerai, quand je m'en serai sortie, ça ira mieux". Je sais que j'ai besoin de faire encore du travail, de déconstruire toutes ces croyances que j'ai qu'au fond je ne vaux pas le coup, que l'amour n'est pas fait pour moi, que je construis pour plus tard, un jour où tout ira mieux. Mais, je le répète, tu évolues vachement bien Janysse !!!Merci Carrie, j'espère que cela ira mieux encore. Ce matin honnêtement j'ai le coeur en miettes. Pas à cause de lui, je me suis auto-brisé le coeur. Janysse a écrit : ↑lun. 25 mai 2020 10:07Mais je n'avais pas vu ça comme une répétition de mon schéma. Je pensais enfin avoir mis ça derrière moi.Bah non.. ce n'est pas possible de briser des schémas en claquant des doigts (en si peu de temps), on s'appelle pas Thanos hein...Le danger (mais on y est tous passé) c'est justement de croire que l'on a passé la branche, jusqu'à ce qu'elle nous revienne dans la gueule ...bah that's life ... la prochaine fois, on l'évitera... Je suis en thérapie depuis 5 ans, ça me paraît un peu plus que claquer des doigts. Mais j'entends que la vie est plus longue encore. Janysse a écrit : ↑lun. 25 mai 2020 10:07Je l'adorais ce mec mais peut-être que ç'aurait pu être n'importe qui d'autre.C'est exactement ce à quoi je pensais (ça m'arrive, oui)... donc le fond du problème n'est pas lié à la personne, juste que tu as tellement "envie de..." que tu es prête à des concessions importantes (le "je savais que ça n'irait nulle part mais j'y crois quand même")au détriment d'autres choses peut être plus importantes... Oui si je suis complètement honnête avec moi-même, c'était un garçon absolument charmant mais on ne se connaît pas. J'avais juste très envie de m'attacher et voilà. Mes amies proches vivent des histoires d'amour à distance, dans des circonstances compliquées aussi. Même si je partais, je me suis dit pourquoi pas moi aussi ? Mais en fait dès le moment où j'ai compris qu'il me plaisait un peu trop, je me suis fait du mal. Parce qu'au fond ce que je veux, là maintenant, c'est partir dans le Sud, découvrir la région, et surtout faire ma thèse bon sang, ce qui implique des déplacements, parfois longs, avec très peu de disponibilité pour une vie amoureuse en fait. J'étais heureuse en février, de partir avec l'esprit libre, de me consacrer à moi, de m'imaginer sur les routes du Sud avec ma caméra et mes carnets, forte et aventurière. J'ai fait n'importe quoi, et cette fin d'histoire était la meilleure chose à faire. Janysse a écrit : ↑lun. 25 mai 2020 10:07je continuerai de me battre et de m'investir et d'aimer ce que je fais jusqu'au bout, toute ma vie. Mais au fond je rêve juste de vivre une vraie relation amoureuse, de vivre avec mon copain, de partir en vacances à deux. .Juste une petite réflexion, mais si cela s'avère incompatible?...Peux-tu envisager de ménager la chèvre et le chou ?(oui j'adore cette citation, désolé). J'ai jamais compris cette expression, c'est assez révélateur. J'espère que ça ne l'est pas, j'ai plein de collègues plus âgé·es qui ont des enfants, des conjoints et conjointes, et tout va bien. Je ne vois pas pourquoi ça ne pourrait pas être pareil pour moi. Tout dépend de quels autres tu parles ...Crois moi, tu es loin de la vérité dans ce domaine, le concept "Je voudrais juste m'endormir toutes les nuits dans les bras d'un homme que j'aime et qui m'aime, et me réveiller avec lui, et lui raconter ma journée, et entendre parler de la sienne." n'est pas la norme (malheureusement) et on fait avec les atouts que l'on a et c'est difficile la plupart du temps. Ceux dont les couples fonctionnent ? J'ai l'impression qu'il existe des couples vieux de 10, 15, 25 ans, et qui s'aiment toujours ? Toutes les familles des garçons que j'ai fréquentés étaient comme ça. Je ne suis pas dans leur intimité mais j'ai l'impression que c'est possible. Même connaître ça une fois, j'aimerais bien. J'ai sans doute une image idéalisée du truc, mais je voudrais à tout prix éviter le schéma de mes parents, relation de merde, violente, et insatisfaisante pour tout le monde. Avec des enfants qui souffrent. Profites donc de ton déménagement pour profiter de la région dans laquelle tu vas aller (qui est une belle région), tu vas découvrir un autre rythme de vie qui sera, à mon avis, bien plus adapté pour toi, d'autres personnes, donc le plan idéal pour remonter la pente, sachant que tu es presque au sommet , ce serait dommage de gâcher ce que tu as déjà fait...Bon courage à toi ! Oui j'ai de belles choses qui m'attendent, de quoi me requinquer de ces derniers mois stressants (et de cette situation nullissime). Merci Kakahuet pour ton avis et le coup de pied aux fesses. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
louise75 Posté(e) le 25 mai 2020 Partager Posté(e) le 25 mai 2020 Bonjour Janysse,J’ai un peu réfléchi à ce qu’il serait possible de dire pour t’aider. Alors je ne sais pas, mais voici ce que tes derniers messages m’inspirent :- il avait été question à un moment dans ton fil du syndrome de la bonne élève qui veut tout bien réussir. J’ai l’impression, à te lire, qu’il y a deux choses qui se mêlent dans ton désir hyper douloureux de vivre une belle histoire d’amour sereine, de t’éveiller dans les bras d’un homme qui t’aime et que tu aimes, etc. : d’un côté, le désir, complètement légitime, de vivre une belle histoire d’amour etc., et de l’autre l’angoisse de te dire que les autres y arrivent, et pas toi. Tu fais d’ailleurs allusion à tes amies, à tes collègues, qui réussiraient là où tu as l’impression d’échouer (avoir une relation à distance dans des conditions compliquées, concilier vie pro et vie amoureuse avec enfants). Je pense que tu t’ajoutes une couche supplémentaire de douleur et de pression en restant dans cette représentation, selon laquelle tu serais la mauvaise élève de la classe « amour », en quelque sorte. Cette idée est d’ailleurs d’autant plus forte que tu te dis, quand un homme ne veut pas continuer avec toi, que c’est parce que tu ne vaux pas assez, n’es pas assez « bonne ». Donc vraiment la mauvaise élève.- or, 2ème point, c’est assez faux, je crois (et d’autres te l’ont écrit), que plein de gens réussissent là où tu penses échouer. Les trajectoires ne sont pas linéaires. Tu peux, comme moi, rencontrer à 18 ans un homme qui t’aime passionnément, te fait deux enfants, et te largue 18 ans plus tard en te laissant complètement détruite, et après, crois-moi, c’est dur de retrouver une relation sereine. Tu peux aussi, comme une amie, te retrouver à 38 ans à pleurer dans une soirée entre amis en disant que jamais aucun homme ne t’a véritablement aimée, et 1 mois après, rencontrer quelqu’un, et 3 ans plus tard, acheter un appartement avec cet homme dont tu es enceinte. Tu peux aussi être en apparence heureuse dans un couple stable, mais être trompée, insatisfaite, ou rêver encore de ton amour de jeunesse. Ça n’a aucun rapport avec le niveau d’études ou la réussite professionnelle : les femmes dont je te parle sont professionnellement épanouies, normaliennes, profs en prépa, titulaires d’une thèse, ou ont fait des études très longues, mais dans ce microcosme, les trajectoires personnelles sont infiniment diversifiées. Bilan: cesse de se comparer aux autres, ils/elles ne vivent pas ta vie, chacun a son chemin à parcourir et ce n’est pas parce que tout a l’air de rouler pour la voisine que tout roule vraiment ou roulera toujours. Ce qui signifie aussi que tu dois rester ouverte à ce que la vie t’apportera.- et de ce point de vue, je rejoins les autres intervenants, tu as progressé. Déjà, dans ton bagage affectif, tu as maintenant une relation avec un garçon tendre et respectueux, c’est bien et tu pourras te reposer sur ce souvenir pour oser demander plus, porter ton besoin, dans une prochaine relation. Par ailleurs, dès le début (21 février, j’ai vérifié :grinning: ), tu mentionnais le fait que Monsieur Tendre voulait plutôt « profiter des bons moments ». Dans le lexique Tinder/sdr, ça veut quand même très souvent dire relation sans engagement et à durée limitée. Ça n’est pas forcément nul, ça peut avoir bien des avantages quand ça se passe de manière honnête et dans le respect mutuel. Tu as voulu tenter, pourquoi pas! Maintenant tu sais (ou tu as la confirmation) que ce n’est pas forcément pour toi, parce que tu en veux plus. Et tu as le droit. Mais je pense, moi, qu’il faut dire assez vite que tu attends plus d’une relation (et clairement, c’est le cas chez toi). L’autre le sait et en fait ce qu’il veut, ça passe ou ça casse, mais au moins tu ne t’embarques pas dans les doutes, l’illusion, et les tentatives un peu désespérées de réassurance (« j’ai voulu croire que... »). En outre, quand tu n’assumes pas ouvertement ton besoin, l’autre le sent, et peut être rebuté parce que ça crée une sorte de pression. Autant, par conséquent, arriver avec les idées claires sur soi-même et assumer son désir ; je pense sincèrement que c’est plus sexy que d’essayer de se conformer à un modèle qui ne nous convient pas (profiter des bons moments... c’est cool quand on est capable de le faire sans s’inquiéter, mais pour l’instant - pour l’instant, ça peut parfaitement changer - je ne crois pas que ce soit possible pour toi). Là il faut laisser passer la tristesse et la déception, c’est normal que ce soit difficile. Mais le meilleur t’attend! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 25 mai 2020 Auteur Partager Posté(e) le 25 mai 2020 Bonjour Louise,Merci beaucoup pour ton message. - il avait été question à un moment dans ton fil du syndrome de la bonne élève qui veut tout bien réussir. J’ai l’impression, à te lire, qu’il y a deux choses qui se mêlent dans ton désir hyper douloureux de vivre une belle histoire d’amour sereine, de t’éveiller dans les bras d’un homme qui t’aime et que tu aimes, etc. : d’un côté, le désir, complètement légitime, de vivre une belle histoire d’amour etc., et de l’autre l’angoisse de te dire que les autres y arrivent, et pas toi. Tu fais d’ailleurs allusion à tes amies, à tes collègues, qui réussiraient là où tu as l’impression d’échouer (avoir une relation à distance dans des conditions compliquées, concilier vie pro et vie amoureuse avec enfants). Je pense que tu t’ajoutes une couche supplémentaire de douleur et de pression en restant dans cette représentation, selon laquelle tu serais la mauvaise élève de la classe « amour », en quelque sorte. Cette idée est d’ailleurs d’autant plus forte que tu te dis, quand un homme ne veut pas continuer avec toi, que c’est parce que tu ne vaux pas assez, n’es pas assez « bonne ». Donc vraiment la mauvaise élève. C'est tout à fait ça. Tu fais le lien entre des choses qui me paraissaient bien confuses, mais je dois admettre que tu vois juste. J'ai tellement été conditionnée à être la bonne élève que même là, il faut que je réussisse. D'ailleurs je me décris souvent comme "belle, brillante mais nulle en amour". Surtout nulle en amour. Et c'est vrai que derrière la douleur et la tristesse que j'exprime d'arriver encore à la fin d'une non-relation, il y a une pression monstre. Je suis terrorisée à l'idée de ne jamais vivre de grande histoire d'amour. Alors quand je rencontre un garçon qui peut plus ou moins faire l'affaire - parce qu'en fait il me montre de l'intérêt - je croise les doigts pour que ce soit "le bon". Je suis assez consciente du fait que je suis pétrie de représentations qui me font du mal, et je bosse d'arrache-pieds pour comprendre. C'est complètement con mais j'ai l'impression de ne pas avoir la moyenne dans cette matière, pour filer la métaphore - qui n'en est hélas pas une. - or, 2ème point, c’est assez faux, je crois (et d’autres te l’ont écrit), que plein de gens réussissent là où tu penses échouer. Les trajectoires ne sont pas linéaires. Tu peux, comme moi, rencontrer à 18 ans un homme qui t’aime passionnément, te fait deux enfants, et te largue 18 ans plus tard en te laissant complètement détruite, et après, crois-moi, c’est dur de retrouver une relation sereine. Tu peux aussi, comme une amie, te retrouver à 38 ans à pleurer dans une soirée entre amis en disant que jamais aucun homme ne t’a véritablement aimée, et 1 mois après, rencontrer quelqu’un, et 3 ans plus tard, acheter un appartement avec cet homme dont tu es enceinte. Tu peux aussi être en apparence heureuse dans un couple stable, mais être trompée, insatisfaite, ou rêver encore de ton amour de jeunesse. Ça n’a aucun rapport avec le niveau d’études ou la réussite professionnelle : les femmes dont je te parle sont professionnellement épanouies, normaliennes, profs en prépa, titulaires d’une thèse, ou ont fait des études très longues, mais dans ce microcosme, les trajectoires personnelles sont infiniment diversifiées. Bilan: cesse de se comparer aux autres, ils/elles ne vivent pas ta vie, chacun a son chemin à parcourir et ce n’est pas parce que tout a l’air de rouler pour la voisine que tout roule vraiment ou roulera toujours. Ce qui signifie aussi que tu dois rester ouverte à ce que la vie t’apportera. Ça c'est un gros problème dans ma vie que je n'arrive pas à surmonter. Je suis tout le temps dans la comparaison. Celle-là a un mec et pas moi - qu'est-ce que j'ai fait de travers ? Cette personne a une charge de cours et pas moi - je prends du retard dans ma carrière. Cette amie lit 8 livres universitaires par mois et moi je galère à en lire 2 - elle va s'en sortir et pas moi. Etc etc. Ça me bouffe et on en parle avec ma psy depuis plus d'un an, mais j'en suis encore là. Avec des collègues expérimentés qui me disent que mon travail est excellent et sensible, qui me demandent des conseils (à moi !), qui voient en moi un futur grand nom, et je me trouve toujours nulle et je n'y crois pas. C'est un peu pareil dans tous les domaines de ma vie je crois. Je sais qu'il faut que je continue le travail sur ça en priorité - mais c'est long bon dieu, c'est long. - et de ce point de vue, je rejoins les autres intervenants, tu as progressé. Déjà, dans ton bagage affectif, tu as maintenant une relation avec un garçon tendre et respectueux, c’est bien et tu pourras te reposer sur ce souvenir pour oser demander plus, porter ton besoin, dans une prochaine relation. Par ailleurs, dès le début (21 février, j’ai vérifié ), tu mentionnais le fait que Monsieur Tendre voulait plutôt « profiter des bons moments ». Dans le lexique Tinder/sdr, ça veut quand même très souvent dire relation sans engagement et à durée limitée. Ça n’est pas forcément nul, ça peut avoir bien des avantages quand ça se passe de manière honnête et dans le respect mutuel. Tu as voulu tenter, pourquoi pas! Maintenant tu sais (ou tu as la confirmation) que ce n’est pas forcément pour toi, parce que tu en veux plus. Et tu as le droit. Mais je pense, moi, qu’il faut dire assez vite que tu attends plus d’une relation (et clairement, c’est le cas chez toi). L’autre le sait et en fait ce qu’il veut, ça passe ou ça casse, mais au moins tu ne t’embarques pas dans les doutes, l’illusion, et les tentatives un peu désespérées de réassurance (« j’ai voulu croire que... »). En outre, quand tu n’assumes pas ouvertement ton besoin, l’autre le sent, et peut être rebuté parce que ça crée une sorte de pression. Autant, par conséquent, arriver avec les idées claires sur soi-même et assumer son désir ; je pense sincèrement que c’est plus sexy que d’essayer de se conformer à un modèle qui ne nous convient pas (profiter des bons moments... c’est cool quand on est capable de le faire sans s’inquiéter, mais pour l’instant - pour l’instant, ça peut parfaitement changer - je ne crois pas que ce soit possible pour toi). Je crois aussi que j'aimerais garder de jolis souvenirs très doux, sans amertume de ce truc-là. J'ai toujours su ce qu'il (ne) cherchait (pas), et je me suis convaincue que ça pouvait être différent, ou que moi aussi. Mais j'avais surtout besoin de mon shot de tendresse, de mon shot de rêverie et de câlins, de me réveiller le matin avec lui et de faire durer le truc tout en sachant qu'il aurait fallu être claire dès le début. Je n'ai pas réussi à assumer parce que même là, même avec ce mec que je connaissais depuis 3 semaines, j'avais peur du rejet. Même si je pense sincèrement avoir voulu tenter le coup du truc léger. Mais chassez le naturel il revient au galop et en me mettant la pression j'ai dû aussi lui mettre la pression, je m'en rends compte maintenant. Et tu as raison, c'est une leçon. Ce n'est pas pour moi. Et tant pis. J'ai été moi, j'ai été ce que je suis aujourd'hui, et je ne peux pas m'en vouloir d'avoir fait comme j'ai pu avec ce que je pouvais. Mais je suis prévenue. Là il faut laisser passer la tristesse et la déception, c’est normal que ce soit difficile. Mais le meilleur t’attend! Merci Louise. J'ai hyper mal mais ironiquement j'ai l'habitude, je sais que ça finit par passer même si j'ai encore des jours difficiles devant moi. Mais je me raccroche effectivement à l'espoir que le meilleur est encore à venir. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
blur Posté(e) le 25 mai 2020 Partager Posté(e) le 25 mai 2020 Bonjour Janysse,Je vais te donner mon avis sur ce que m'inspirent tes derniers posts et je' vais aller un peu à contre courant des autres intervenants . Ce ne sera qu'une piste de réflexion pour toi si tu le souhaites. ce n'est d'ailleurs qu'un avis, et je peux me tromper puisque je ne te connais pas.Je quote ce passage :"Je suis terrorisée à l'idée de ne jamais vivre de grande histoire d'amour."Cela, déjà, m'interpelle. Tu ne parle pas de vivre une histoire d'amour, mais une grande histoire d'amour. Les mots choisis sont importants " Alors quand je rencontre un garçon qui peut plus ou moins faire l'affaire - parce qu'en fait il me montre de l'intérêt - je croise les doigts pour que ce soit "le bon". Je suis assez consciente du fait que je suis pétrie de représentations qui me font du mal, et je bosse d'arrache-pieds pour comprendre. C'est complètement con mais j'ai l'impression de ne pas avoir la moyenne dans cette matière, pour filer la métaphore - qui n'en est hélas pas une."Quand je lis cela, je ne vois pas, moi, une jeune femme victime d'un syndrome d'abandon (ou de rejet), et qui foire ses histoires à cause d'une dépendance affective-je reviendrais aprés sur le manque de confiance . Mais au contraire, il me semble voir une personne qui estime - probablement parce qu'on le lui a dit et répété et qui a fini par croire que ce serait cela sa réalité, - qu'elle ne doit recevoir que le meilleur : une grande histoire d'amour, une grande carrière, etc...Il me semble -et encore une fois ce n'est qu'un avis et juste une piste de réflexion - que tes posts ici, ton discours, sont dirigés, probablement inconsciemment par toi, de manière à obtenir des autres cette réassurance que oui , tu vas avoir ce meilleur, ce must en fait, parceque ce que ce qu'il y en en -dessous de ce must, çà ce n'est pas pour Janysse. C'est le fait de ne pas obtenir ce "must' qui entraine ton manque de confiance , et non pas ton manque de confiance qui entraine tes échecs. En réalité, c'est l'échec qui fait vaciller tes certitudes. Tu me sembles incapable d'accepter l'échec, d'où cette pression que tu mets dans ce que tu fais, et cela témoigne pour moi, et je le dis avec précaution Janysse, d'un grand manque d'humilité, malgré tes écrits qui me semblent inconsciemment destinés à activer chez les autres cette re-confirmation que : oui, tu es brillante, oui, tu es super, oui tu fais bien etc ... (il y a pour moi une forme de manipulation ..). Souvent, cela se voit chez des enfants qui ont été surprotégés par leurs parents/mère, mais je peux me tromper puisqu'encoe une fois je ne te connais pas. IL me semble que tu devrais commencer à accepter l'idée même que l'échec peut t'arriver à toi comme il peut arriver à tout un chacun. Ce faisant, tu te remettras dans la place qui est la tienne : je ne suis ni meilleure ni pire que d'autres, et cela t'enlèvera une énorme pression interne, car tu n'essaieras plus, ainsi, de coller à une projection de la réalité qui a dû t'être inculquée j'imagine au fur et à mesure de tes réussites scolaires, ou que tu t'es peut-être inculquée toi-même.Tu peux et tu dois exister aussi via tes échecs c'est celà, plus que tes réussites (je parle pour toi Janysse, car pour d'autres c'est bien entendu l'inverse) ), qui te fera grandir, et les accepter avec grâce et non en adoptant une posture de victime.Courage Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Carrie007 Posté(e) le 25 mai 2020 Partager Posté(e) le 25 mai 2020 Je pense que tu devrais lire et relire et réfléchir, et digérer aussi, le message de blur car il/elle (désolée blur je ne sais pas si tu es un homme ou une femme) te donne des pistes très intéressantes. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
louise75 Posté(e) le 26 mai 2020 Partager Posté(e) le 26 mai 2020 Fort intéressant en effet, ce message de Blur, y compris quand on partage un peu la même névrose que Janysse...Je ne voudrais pas polluer ce post avec une discussion trop générale, et on verra bien ce que Janysse répondra, mais est-ce qu’il n’y a pas une différence quand même entre vouloir être la meilleure, croire que seul le meilleur nous est destiné (donc « une grande histoire d’amour », tout comme on peut/veut devenir un « grand nom » dans son domaine de recherche) et le fait de ne pas se contenter du médiocre? Je veux dire par là que vouloir une relation où l’autre ose nous prendre la main dans la rue, comme les ex de Janysse ne voulaient pas le faire :shock: :shock: , où il/elle nous câline au réveil et pense à nous écrire en fin de journée pour demander des nouvelles, cela ne me semble pas démesuré. On peut être un minimum exigeant sur la qualité de la relation, sans pour autant se prendre pour une princesse, non? Bien sûr, il faut accepter qu’on peut connaître des échecs, quand on part avec ces attentes, et il faut les vivre sans tomber d’un extrême à l’autre et considérer qu’on est nulle parce que ça n’a pas marché... tout ne tient pas à soi. Cela m’avait été dit sur mon fil d’ailleurs, et à raison je crois: prendre l’échec d’une relation pour preuve de son propre manque de valeur révèle au fond un grand orgueil, le sentiment que nous sommes le/la seul(e) à faire fonctionner ou non la relation. J’espère que cela donnera à penser à Janysse! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kakahuet Posté(e) le 26 mai 2020 Partager Posté(e) le 26 mai 2020 BonjourEffectivement c'est un sujet intéressant (un peu HS mais bon)Je crois qu'à un moment donné il faut arriver à savoir (et ce n'est PAS facile) où mettre ses propres curseurs (sans tomber ni dans la "facilité" ni dans le nombrilisme).Mais ce n'est que mon avis et je ne tiens pas à polluer le fil :) Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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