Janysse Posté(e) le 10 avril 2020 Auteur Partager Posté(e) le 10 avril 2020 Bonjour Patachou,Merci beaucoup pour ta réponse. Je suis désolée de revenir vers toi aussi tard, mais j'ai pensé tous les jours à ton message. Il m'a questionnée, dérangée, alors j'ai su que tu avais tapé juste. Je n'ai pas pu m'empêcher de me sentir nulle quand elle m'a écrit ce message aussi sec, mais tu fais bien de me rappeler que je n'ai pas à me sentir nulle parce qu'une personne se comporte elle de façon nulle avec moi. Depuis je l'ai eu une fois au téléphone, pendant une heure, c'était chouette et simple. Et puis la semaine d'après, son copain a finalement réussi à la rejoindre de l'étranger (comme quoi c'est vraiment à géométrie variable cette histoire de confinement) en mentant à la douane. Depuis, quasi pas de nouvelles. Je n'en ai pas cherché non plus. J'ai eu ce réflexe un peu immature de me dire que c'était dégueulasse, qu'elle allait pouvoir être avec son copain alors que moi je me demandais tous les jours ce qu'il se passerait quand je reverrais M. Tendre. On devait s'appeler à un moment avec une autre amie, la fameuse confinée avec son copain étranger. Je n'avais pas très envie, et puis personne n'a relancé, moi non plus. Je n'avais pas envie de me retrouver avec les deux frétillantes de joie avec leurs mecs. Elle devait m'appeler ce soir, et puis elle me dit qu'on décale à demain car elle doit appeler cette autre amie qui avait décalé la veille à aujourd'hui. Ça me vexe, je ne sais même pas pourquoi. Depuis une semaine ça ne va pas trop, et même si comme tu le disais Patachou j'ai effectivement trouvé les ressources en moi pour faire face au confinement, cette semaine j'ai un peu craqué. Je suis un peu à fleur de peau. Je ne sais pas si j'ai envie de lui parler. En fait, je réalise que je vis ma relation avec elle parfois dans l'insécurité, dans le sens où je la considère comme ma meilleure amie, mais je ne crois pas que ce soit réciproque. Elle parle de cette autre amie comme de sa meilleure amie. C'est peut-être tout à fait puéril et immature de chercher à avoir "une meilleure amie" comme lorsqu'on a 12 ans. Cela fait longtemps que je n'ai pas été la meilleure amie de quelqu'un. Je crois que j'ai juste terriblement besoin de sécurité et de stabilité affective et que je me comporte comme en couple, que je ne choisis pas les personnes qui vont me procurer ce sentiment. En regardant dans le passé mes relations amicales, j'ai beaucoup été amie avec des filles qui m'ont laissé tomber à des moments où j'avais besoin d'elles. Une qui décide de partir en vacances avec une autre, parce que ça coûte moins cher et que la Corse c'est mieux que l'Angleterre. La même qui m'explique qu'elle n'a pas assez de tickets de métro pour venir dans mon arrondissement alors qu'elle est de passage à Paris avec son copain, et que je viens de me faire larguer. Et puis surtout mon amie dont je parle au début, je ne lui pardonne pas le nouvel an 2018 qu'elle a passé avec son copain, chez mon ex et sa bande de potes, avec cette autre amie, pendant que je souhaitais mourir tous les jours. Elle avait ses raisons, et je pense que de son point de vue tout va bien car lorsqu'elle m'a demandé si j'avais un problème avec ça j'ai répondu que non, je comprenais. Alors que je ne comprends toujours pas comment on peut laisser son amie suicidaire fraîchement larguée passer le nouvel an seule et aller pendant ce temps faire la fête chez l'ex de cette amie. Je n'aurais jamais fait ça. Je me suis promis que je ne serai jamais cette personne. Mais je ne peux pas perdre mon amie. Je ne peux pas me retrouver seule comme ça. Je sais que la peur de l'abandon n'est qu'une peur mais elle continue de dicter un certain nombre de mes choix. Je vais m'arrêter là parce que je pleure déjà, le confinement met mes nerfs à rude épreuve et je me sens un peu seule, même si ma maman est là et s'occupe de moi. Je ne veux pas me laisser aller à des pensées négatives, je sais que c'est l'anxiété qui parle. Mais je garde en tête tes mots Patachou. Ça me fait mal au c** de l'admettre mais tu as probablement raison. Aussi, je suis forte. Je suis une des personnes les plus fortes que je connaisse, merci de me le rappeler.Mille baisers Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Elieza Posté(e) le 10 avril 2020 Partager Posté(e) le 10 avril 2020 Je t embrasse Janysse.Je le redis comme Patachou te l a déjà dit: tu es forte.Ma boîte à MP est ouverte si tu en ressens l envie ou le besoin. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 11 avril 2020 Auteur Partager Posté(e) le 11 avril 2020 Merci Elieza <3Ça va un peu mieux aujourd'hui, quelques pensées négatives que je laisse passer grâce au yoga et à la méditation.Des bisous Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
patachou Posté(e) le 11 avril 2020 Partager Posté(e) le 11 avril 2020 Janysse, je t'ai envoyé un MP.Prends soin de toi.(Et bises Elieza au passage :bisou: ) Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Elieza Posté(e) le 12 avril 2020 Partager Posté(e) le 12 avril 2020 Janysse, je t'ai envoyé un MP.Prends soin de toi.(Et bises Elieza au passage :bisou: ) Bises :bisou: :bisou: :bisou: Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 23 avril 2020 Auteur Partager Posté(e) le 23 avril 2020 Bonjour tout le monde,Je passe pour écrire, j'en ai un peu besoin. Je n'en reviens pas que nous soyons encore confinés - parfois je doute que nous ayons été libres un jour. Je prends chaque moment comme il vient mais je désespère à l'idée que la vie normale ne le sera pas avant encore des mois. Mes plans ont été, comme tout le monde, bouleversés. Mon déménagement annulé m'a mise dans le pétrin vis-à-vis de ma potentielle nouvelle propriétaire, qui m'a mis la pression pendant 10 jours pour que je signe le nouveau bail début juin. Ça m'a refroidie. Impossible de me projeter lui ai-je dit, hors de question de quitter Paris en plein confinement, sans régler mes dernières affaires, sans revoir les gens qui comptent. Pas de réponse depuis 3 jours, j'ai sans doute perdu l'appart, ça me soulage, un poids en moins. Comme une relation pesante, un peu.Parmi les gens qui comptent, il y a M. Tendre, que je n'ai pas vu depuis plus d'un mois. Je me demande s'il y a pires circonstances pour commencer ou se questionner sur une relation (il y a sans doute pire, mais admettons que c'est bien pourri comme situation). On s'écrit tous les jours, on s'est appelé en visio quelques fois - je n'ai jamais fait ça avec un garçon, mes exs rechignaient tous au téléphone, le dernier trouvant toujours des excuses pour ne pas m'appeler. J'ai très envie de le retrouver, et en même temps ça me fait peur, car le confinement déforme tout, de même que la distance. Avant le confinement, il ne me restait que 2 semaines à vivre à Paris, et j'avais l'intention d'aborder le sujet du "allons-nous continuer à nous voir ?". Mais ce n'est pas arrivé, alors même que la question reste entière. C'était juste un plan cul ce garçon, et puis j'en suis la première surprise, il me plaît vraiment beaucoup. Mais je me méfie de moi : suis-je en train de m'enticher comme une conne de mon plan cul ? Est-ce qu'en fait je ne suis pas du tout en train de m'enticher de lui mais je me jette sur le premier venu parce que j'ai envie de vivre un truc chouette ? Des questions pas du tout bienvenues en ce moment, puisqu'évidemment je ne pourrai avoir un début de réponse qu'en le revoyant. On s'écrit tous les jours, longuement, mais sans mots doux. Je ne sais pas où nous en sommes, je ne sais pas ce que nous sommes. Hier j'ai osé lui dire que j'avais très envie de me retrouver dans ses bras, il m'a répondu "Ça fait plaisir (...) et puis c'est cool quand ça arrive". Je me suis sentie conne conne conne. Même confinée je me retrouve à courir après un mec au pire moment. Je ne sais pas si c'est de la pudeur ou de la gêne ou du désintérêt. Si je me pose la question c'est que ça sent le sapin. Je déteste ce confinement qui laisse la place, trop de place, à toutes ces interrogations. Dans une autre vie, j'aurais déjà été fixée. Je passe mon temps sur ce forum à encourager les uns et les autres à écouter les sonnettes d'alarmes et repérer les red flags et je suis plus que dépitée de constater que je ne suis pas capable de repérer les signes moi-même. Soit mon coeur s'emballe - ce garçon, qui me plaît, son odeur, son corps, son intelligence - soit je deviens intransigeante - s'il n'est pas à fond, ça ne vaut pas le coup. Je sens bien qu'aucun de ces deux extrêmes n'est bon. J'ai si peur de souffrir, de revivre la même histoire nulle encore une fois, que je n'arrive pas à être lucide sur ce truc-là. J'ai tellement peur que je me dis parfois que ça m'arrangerait qu'il me dise "on s'arrête là".Je mouline pour rien je le sais, je ne saurai rien de plus avant de l'avoir revu.J'espère que tout le monde va bien, je vous embrasse Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kakahuet Posté(e) le 23 avril 2020 Partager Posté(e) le 23 avril 2020 Bonjour J. ,Malheureusement, je ne vais sûrement pas t'aider dans mes propos, puisque je suis certain que tu as déjà tout dans la tête.Il faut prendre en compte que le confinement est une étape plus que désagréable que nous traversons tous...Cela modifie et perturbe notre perception des choses (d'ailleurs on en a plus du tout, du moins celle qui est tangible, éloignement oblige).La situation est pesante, certes mais inamovible pour l'instant et forcément, même si on a des coups de moins bien (et encore heureux, sinon on serait tous des psychopathes - oui mais des panzani- )Pour ton appart' ben oui, c'était prévisible avec la situation actuelle, dont acte, ce n'est qu'une "péripétie" de la vie .Pour ton pote/amant/copain/futur officiel (rayer la mention inutile) , et si tu attendais de voir comment cela va évoluer avant de faire des plans sur la comète?De toutes façons, il n'y a pas 36 solutions, vous continuer tels qu'avant, vous arrêtez ou vous embrayez sur une autre relation plus "profonde" (mauvais jeu de mot, je sais).Je crois qu'il faut (surtout en ce moment) être factuel, quitte à croire que l'on est fait de glace...D'ailleurs qui te dit qu'il n'a pas exactement la même réflexion que toi sur le qui/que/quoi/donc/où de votre relation ?Garder en mémoire que ces moments là (qui ne représenteront que peu de temps au final -0.3% de ta vie entière, c'est peanuts, non?) sont "out of time" donc ne peuvent déboucher sur aucune considération rationnelle.Pour ce qui est des "mots doux" s'ils doivent arriver, ils le feront en leur temps Le fait de dire que tu as envie de le retrouver me semble très normale et non pas con (je ne crois pas que ce soit ça, "courir après un mec")Moralité : wait and see ... nothing else .Ndlr : il est normal (je le répète encore une fois) que tu ais ce genre d'interrogation(s) mais prends bien en compte que la situation n'est pas normale donc l'esprit a tendance à vriller un peu.Courage à toi , force et honneur ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 24 avril 2020 Auteur Partager Posté(e) le 24 avril 2020 Salut KKH,Au contraire ton message m'aide beaucoup, merci de remettre les pendules à l'heure !!C'est vrai que cette période n'a aucun sens et que le temps commence à devenir long, d'où la moulinette. J'aurai beau me poser toutes les questions possibles et inimaginables ça ne fera pas avancer le schmilblick vu qu'on est tous COINCÉ·ES à la maison. Je sais que je suis une fille géniale bourrée de qualités, mais mon dieu la patience n'en a jamais fait partie haha !Merci encore pour ton intervention pleine de bon sens :)Et belle journée confinée ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 11 mai 2020 Auteur Partager Posté(e) le 11 mai 2020 Bonjour tout le monde,Je passe donner des nouvelles. Je vais étonnamment bien. J'ai fini par me faire au confinement. Il faut dire que je suis dans des conditions ARCHI privilégiées, dorlotée par ma mère qui est aux petits oignons, je n'en fous pas une rame à la maison. J'avais mis de côté toutes les questions angoissantes. Quelque part, la suspension de la vie comme ça, a été un sacré répit. Mais depuis que le temps a repris, bon dieu mais quelle angoisse. Je remonte à Paris cette semaine au motif impérieux que je déménage, mais j'ai peur de me faire contrôler et qu'on juge mon motif pas suffisamment impérieux. Je rentre chez moi pour organiser mon déménagement, que j'avais complètement laissé en plan. J'ai un appart dans ma nouvelle ville, plus question de repousser ou reculer. Je suis très triste de partir. J'ai toute ma vie là-bas. Tout plein de questions logistiques me tombent dessus. Refaire les peintures abîmées de l'appart. Réfléchir à acheter une voiture pour ma nouvelle ville. Mais je n'ai pas assez d'argent. Trouver une nouvelle psy. Pareil, ça coûte un bras. Ma psy actuelle me faisait les séances à 30e mais les tarifs moyens tournent autour de 50 à 60e. Et pour les thérapies que moi je veux suivre, ça monte à 70e. Je trouve ça absolument outrancier. Je suis lasse de devoir continuer de mettre de l'argent dedans parce que j'ai besoin d'une thérapie solide. Depuis 18 mois c'est entre 60 et 120 euros par mois que je dépense. Je suis en colère que ça ne soit pas remboursé par la sécurité sociale. Peut-être que dans mon nouveau CMP ce sera possible d'être suivie en psychothérapie en plus de la psychiatrie. J'ai choisi d'être mal payée, d'être précaire, pour pouvoir poursuivre ce que fondamentalement j'ai envie de faire. Mais après 9 ans d'études à me décarcasser ça fait un peu mal au cul d'être toujours à compter mes sous comme ça. Bon ça personne ne peut rien y faire, c'est un choix que j'ai fait qui est parfois difficile à assumer, la plupart du temps j'en suis très heureuse. De toute façon j'ai un problème avec l'argent, j'ai toujours peur d'en manquer. Quitte à me priver de tout juste pour pouvoir épargner à la fin du mois. Le vrai problème c'est que j'ai choisi un métier qui devrait être bien plus payé. Mais il paraît que c'est tellement plus important de faire du consulting en venture capitalism que de faire de la recherche, y compris en virologie (hum hum), que bon. En fait je suis en colère de éventuellement ne pas pouvoir me payer tranquillement la psychothérapie dont j'ai besoin. Impuissante. C'est rien à côté des gens qui se sentent impuissants à nourrir correctement leurs 3 enfants parce que leur boulot ne paie pas assez. Du coup je me sens encore plus en colère en y pensant. Voilà j'avais juste un peu besoin d'écrire. J'ai été privilégiée au point de regretter le confort de mon confinement, et je me prends un peu tout ça dans la figure. C'est une journée un peu sombre, ça ira mieux demain. Et puis je vais retrouver M. Tendre et mes ami.es à Paris, ça va être chouette.J'espère que tout le monde va bien, je vous embrasse Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Carrie007 Posté(e) le 11 mai 2020 Partager Posté(e) le 11 mai 2020 Bonjour jolie Janysse,Début du déconfinement oblige, tout remonte un peu à la surface… Là, il n'est plus question de rester dans le giron de maman, il va falloir recommencer à vivre véritablement. Et tu sais quoi? Tu vas y arriver.Pour ce qui est de ton déménagement, bien entendu que c'est un motif légitime. D'ailleurs, désormais, les camions de déménagement des entreprises peuvent même circuler le dimanche, chose interdite en temps normal. Tu ne seras pas la seule dans ce cas. Il y a des gens qui doivent muter, il y a des gens qui vont se séparer après un confinement de 2 mois…Quant à tes interrogations sur ta future prise en charge psy, il y a en effet des CMP qui proposent bien davantage qu'un RDV infirmier ou avec un psychiatre tous les trois mois. Il y des psychothérapeutes qui font de la sophro ou de l'hypnose ou de l'EMDR par exemple. Mais après, tout dépend de ton CMP de rattachement, tu verras.Il y aussi dans plein de villes des thérapeutes qui proposent des séances à moindre coût à ceux qui ne peuvent pas payer le tarif habituel.Je vois un thérapeute EMDR et hypnose depuis 1 an, à raison d'une séance toutes les 3 ou 4 semaines (bon là je ne l'ai pas vu depuis quelques temps, confinement oblige). La séance est à 80 euros, non remboursée bien sûr. Il a mis dans sa salle d'attente un mot à l'attention de ses patients leur proposant de payer un peu plus cher leur séance, lui fera aussi un effort de son côté, permettant ainsi à des gens ayant moins de moyens de pouvoir bénéficier d'une thérapie de qualité. Donc il y a des solutions. Mais oui c'est anormal que ce ne soit pas pris en compte par l'assurance maladie ou au moins sa mutuelle; surtout qu'au lendemain du confinement, beaucoup de gens auront besoin de voir un thérapeute. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 11 mai 2020 Auteur Partager Posté(e) le 11 mai 2020 Coucou Carrie,Contente de te lire :) Début du déconfinement oblige, tout remonte un peu à la surface… Là, il n'est plus question de rester dans le giron de maman, il va falloir recommencer à vivre véritablement. Et tu sais quoi? Tu vas y arriver. Hahaha mon dieu mais c'est exactement ça, ça faisait des années que je n'étais pas restée aussi longtemps chez ma mère, et tu as raison j'ai complètement régressé pendant cette période (mais c'était trop bon...). Je vais reprendre les rênes de ma vie d'adulte, et ma barque que je menais plutôt pas trop mal jusque là. Merci pour tes mots.Pour la prise en charge psy, c'est super ce que fait ton thérapeute ! J'ai aussi beaucoup d'exemples autour de moi, une copine psy qui débute et fait des séances à 20e, une amie dont la psychologue (EMDR et TCC) lui fait les séances à 10 euros tellement elle a peu de ressources, il n'y a pas de raison que je ne trouve pas. Et puis c'est vrai que mon nouveau CMP proposera peut-être ce genre de thérapie. Dans mon centre actuel j'avais été suivie par une psychologue pendant 4 ans mais à raison de 20 minutes par semaine ça ne me convenait plus. Par contre, les deux psychiatres que j'ai eues étaient géniales. Ma psychologue actuelle est en or, je suis aussi très triste de la quitter (quitter ma psy qui a l'âge de ma mère et sa douceur, quitter le giron de maman...), elle est tellement humaine et à l'écoute, elle m'a proposé plein de choses : TCC, EMDR, hypnose, c'était super, j'ai fait beaucoup de progrès et je sais que j'ai besoin d'avoir accès à ces thérapies combinées. On a même fait une séance par téléphone, juste pour discuter, et elle ne m'a rien demandé alors que j'ai vu que des psys faisaient quand même payer 50e la session par visioconférence. Je chouine un peu alors qu'en vrai j'ai toujours pu me débrouiller jusque là et qu'il y a effectivement des solutions. Ça reste anormal (on est tout à fait d'accord là-dessus) de devoir faire du bricolage pour avoir une prise en charge correcte. La mutuelle de mon boulot ne prend pas en charge ces séances, celle de mon père oui, mais elle lui coûte 200 euros par mois. Je suis loin d'être à plaindre on est bien d'accord, alors je ne sais pas trop comment, mais j'aimerais un jour m'engager, soit dans mon école, soit dans une association, pour la santé mentale des étudiants. C'est un des publics les plus précaires et certaines structures universitaires sont absolument dépourvues de service d'aide psychologique. Quand j'étais à la fac en province j'ai eu accès à de super soins, psy notamment, mais une fois arrivée à Paris ç'a été bien plus compliqué. Il n'existe qu'un gros centre de médecine préventive pour quasiment TOUTES les universités et écoles de Paris, impossible de mettre en place des suivis psychothérapeutiques pour les étudiants. D'ailleurs en fait je dis ça mais ça me revient, je crois que l'assurance maladie est en train d'expérimenter un dispositif en île de France et dans deux autres régions en France, de remboursement des séances de psychothérapie pour les 6-21 ans. C'est déjà ça, mais il est vrai que de nombreuses personnes à la sortie du confinement auraient grandement besoin d'un soutien psychologique. Bref, je suis super contente de te lire, et j'espère que tu vas bien :bisou: Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Selmasultane Posté(e) le 11 mai 2020 Partager Posté(e) le 11 mai 2020 Hello Janysse, Un petit coucou pour te souhaiter bon courage pour le déménagement et tout ça . Je me demande où tu vas d'ailleurs , à l'est, à l'ouest, un indice ? ;) Biz Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 12 mai 2020 Auteur Partager Posté(e) le 12 mai 2020 Coucou ma Selma :)Merci beaucoup !! Je descends dans le Sud ;) Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Carrie007 Posté(e) le 13 mai 2020 Partager Posté(e) le 13 mai 2020 Hello :) , Hahaha mon dieu mais c'est exactement ça, ça faisait des années que je n'étais pas restée aussi longtemps chez ma mère, et tu as raison j'ai complètement régressé pendant cette période (mais c'était trop bon...). Je vais reprendre les rênes de ma vie d'adulte, et ma barque que je menais plutôt pas trop mal jusque là. Merci pour tes mots.Tant mieux si tu as pu "apprécier" cette période à sa juste valeur.Je vais faire une comparaison un peu scabreuse. Beaucoup de gens n'ont pas du tout bien vécu le confinement, d'autres l'ont au contraire très très bien vécu. Et la plupart, dont je fais partie, a pris son mal en patience en sachant qu'à un moment donné ça allait aller mieux. Et bien ce phénomène me fait quelque peu penser aux gens qui sortent de prison. Beaucoup de gens ayant connu une peine conséquente de détention ont beaucoup de difficulté à retourner à la vie libre même si les liens familiaux ont été maintenus durant l'incarcération. Car, pendant x années, on a pensé pour eux. On leur a dit quand ils devaient se lever (pour travailler par exemple), quand ils devaient prendre leur douche, quand ils pouvaient manger, quand ils avaient de la visite, quand il pouvaient sortir pour la promenade, etc... C'est gonflant dit comme ça mais le cerveau fait en sorte que cela devienne une habitude et donc la normalité. Et pour beaucoup en fait, cela leur convient très bien. Ce n'est pas pour rien que beaucoup d'ex-détenus déclarent après quelques mois de sortie des dépressions et des phobies sociales (agoraphobie et claustrophobie).Là, si je peux me permettre, pendant deux mois, tu t'es laissée vivre chez ta maman. Elle a "pensé" pour toi en quelque sorte. Ne t'en veux pas, tu en avais certainement besoin. Maintenant, ça doit repartir et ça peut être très angoissant. Mais, je le répète, tu en es capable et tu vas réussir. Ma psychologue actuelle est en or, je suis aussi très triste de la quitter (quitter ma psy qui a l'âge de ma mère et sa douceur, quitter le giron de maman...), elle est tellement humaine et à l'écoute, elle m'a proposé plein de choses : TCC, EMDR, hypnose, c'était super, j'ai fait beaucoup de progrès et je sais que j'ai besoin d'avoir accès à ces thérapies combinées. Peut-être connaît-elle quelqu'un à te conseiller dans ta future région? Tu ne risques rien à lui demander.Je pense qu'il doit y avoir des solutions dans beaucoup d'endroits, il n'y a aucune raison que tu ne trouves pas un psy qui te convienne et que tu puisses payer facilement. La mutuelle de mon boulot ne prend pas en charge ces séances, celle de mon père oui, mais elle lui coûte 200 euros par mois. Tu sais, je paie pas loin de 100 balles par mois et elle ne rembourse pas grand chose au-delà de ce qui est classique. J'ai fait quelques séances d'acupuncture il y a quelques années, avec une généraliste qui me faisait d'ailleurs une feuille de soins, j'étais remboursée … 89 centimes par ma mutuelle!!! Le timbre était plus cher que ce que j'étais remboursé! Je suis loin d'être à plaindre on est bien d'accord, alors je ne sais pas trop comment, mais j'aimerais un jour m'engager, soit dans mon école, soit dans une association, pour la santé mentale des étudiants. C'est un des publics les plus précaires et certaines structures universitaires sont absolument dépourvues de service d'aide psychologique. Et bien c'est un projet que tu peux garder dans un coin de la tête pour plus tard, quand tu seras mieux installée dans ta vie à tous points de vue. Si je ne me trompe pas, tu te destines à la recherche (universitaire?), tu pourras toujours t'investir dans un projet à ce moment-là, plus tard.J'ai vu un reportage il y a quelques temps qui expliquait que le recours au psy (par des entretiens, des outils voire la méditation) deviendrait quelque chose d'aussi banal que de se laver les dents d'ici plusieurs décennies. Il sera normal alors de parler de santé mentale ou de bien-être car ceux qui en parlent beaucoup aujourd'hui sont encore taxés parfois de farfelus (comme à une époque, le fait de se laver était quelque chose jugée de bizzaroïde).Enfin, j'aimerais te demander une chose, Janysse. Je n'ai pas relu ton fil mais je sais que tu peux déjà mesurer ton évolution. Et il est tentant de venir ici quand ça ne va pas, quand tu ne vas pas bien. Continue, c'est bien entendu fait pour ça. Mais moi, ce qui me ferait plaisir aussi, est que tu viennes poster quand tu vas bien. Pourquoi? Parce que cela te permettra aussi, quand tu te reliras, de voir à quel point il y a aussi du soleil dans ta vie au milieu de ces angoisses. Je sais que lorsqu'on va bien, on a tendance à ne pas forcément l'écrire ou venir le dire alors que cela me semblerait important pour toi à faire. Simplement, dans une période où ça va, que tu te dises "tiens, je pense aux copains de JRME, je vais aller faire un petit coucou sur mon fil pour leur dire que ça va", et écrire pourquoi ça va. Qu'en penses-tu?Je t'embrasse :bisou: Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 14 mai 2020 Auteur Partager Posté(e) le 14 mai 2020 Coucou ! Là, si je peux me permettre, pendant deux mois, tu t'es laissée vivre chez ta maman. Elle a "pensé" pour toi en quelque sorte. Ne t'en veux pas, tu en avais certainement besoin. Maintenant, ça doit repartir et ça peut être très angoissant. Mais, je le répète, tu en es capable et tu vas réussir. Oui j'en ai bien conscience et je lui en suis très reconnaissante. Et j'en avais effectivement besoin, 4 jours avant le début du confinement je m'étais mise en arrêt car je frôlais (encore une fois) le burn out... Ce qui m'angoisse, au-delà de la sortie de prison (comparaison pertinente je trouve) et de devoir de nouveau gérer ma vie, c'est de repartir pour quitter ma vie justement, gérer un déménagement, franchir une nouvelle étape. Je sais que bientôt l'excitation reprendra le dessus et que je vais y arriver, même si pour le moment c'est l'angoisse qui règne. Peut-être connaît-elle quelqu'un à te conseiller dans ta future région? Tu ne risques rien à lui demander.Je pense qu'il doit y avoir des solutions dans beaucoup d'endroits, il n'y a aucune raison que tu ne trouves pas un psy qui te convienne et que tu puisses payer facilement. Je lui ai demandé et elle ne connaît personne, mais je m'en inquièterai de nouveau le moment venu, chaque chose en son temps (comme dit ma mère, justement). Janysse a écrit :La mutuelle de mon boulot ne prend pas en charge ces séances, celle de mon père oui, mais elle lui coûte 200 euros par mois.Tu sais, je paie pas loin de 100 balles par mois et elle ne rembourse pas grand chose au-delà de ce qui est classique. J'ai fait quelques séances d'acupuncture il y a quelques années, avec une généraliste qui me faisait d'ailleurs une feuille de soins, j'étais remboursée … 89 centimes par ma mutuelle!!! Le timbre était plus cher que ce que j'étais remboursé! :o :o C'est aberrant, surtout pour ce prix par mois... J'ai de la chance, je paie la mienne (celle du boulot) 11 euros et elle est très correcte ! Enfin sauf pour les soins de "médecine douce" mais j'imagine que d'autres gens de ma boîte paient 10 fois plus pour les mêmes garanties. J'ai vu un reportage il y a quelques temps qui expliquait que le recours au psy (par des entretiens, des outils voire la méditation) deviendrait quelque chose d'aussi banal que de se laver les dents d'ici plusieurs décennies. Il sera normal alors de parler de santé mentale ou de bien-être car ceux qui en parlent beaucoup aujourd'hui sont encore taxés parfois de farfelus (comme à une époque, le fait de se laver était quelque chose jugée de bizzaroïde). Ce serait formidable... Enfin, j'aimerais te demander une chose, Janysse. Je n'ai pas relu ton fil mais je sais que tu peux déjà mesurer ton évolution. Et il est tentant de venir ici quand ça ne va pas, quand tu ne vas pas bien. Continue, c'est bien entendu fait pour ça. Mais moi, ce qui me ferait plaisir aussi, est que tu viennes poster quand tu vas bien. Pourquoi? Parce que cela te permettra aussi, quand tu te reliras, de voir à quel point il y a aussi du soleil dans ta vie au milieu de ces angoisses. Je sais que lorsqu'on va bien, on a tendance à ne pas forcément l'écrire ou venir le dire alors que cela me semblerait important pour toi à faire. Simplement, dans une période où ça va, que tu te dises "tiens, je pense aux copains de JRME, je vais aller faire un petit coucou sur mon fil pour leur dire que ça va", et écrire pourquoi ça va. Qu'en penses-tu? Mais oui, absolument. Je viens déjà écrire parfois quand ça va, mais ces posts sont noyés dans la masse de "ça va pas". Résultat j'ai effectivement l'impression d'aller mal depuis longtemps et tout le temps alors que je traverse aussi de vraies périodes de joies et de bien-être. Je devrais aussi en garder la trace, tu as tout à fait raison.Je t'embrasse :) Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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