Eva Posté(e) le 16 décembre 2018 Partager Posté(e) le 16 décembre 2018 Il n’y a rien de mal dans ce que tu espères de lui. Je connais même des personnes qui rassurent au sens où tu l’entends, c’est-à-dire qui rassurent quand ça ne va pas, quand la journée a été pourrie comme tu dis. C’est absolument légitime. J’aime encore mon copain, d’ailleurs, parce qu’il a été là chaque fois que ça a été dur dans ma vie, lorsque j’ai perdu mes grands-parents, entre autres. C’est on ne peut plus normal. C’est juste que vu de ma petite fenêtre, tu sembles espérer un soutien au quotidien, alors même qu’il rencontre ses propres difficultés « scolaires »/professionnelles. Il y a bien des hommes qui rassurent leur femme au moindre « chagrin », mais il y a également ceux qui sont dépassés par leurs propres difficultés et qui ont besoin eux-mêmes d’être rassurés. Qu’il te rassure ou pas n’est pas tant le problème. Le souci est que tu confies le besoin d’être rassurée au sens de trouver du réconfort quand la journée a été pourrie et triste comme tu dis. Tu sais, chacun voit l’amour et les relations humaines à sa manière. En amour, je le dis souvent en reprenant un célèbre mot modifié de Victor Hugo: il n’y a ni règle ni modèle. Je ne souhaite plus pour ma part confier à mon homme mes petits tracas du quotidien. Si ma journée s’avère éprouvante, je me confie à une copine, à ma mère qui est ma meilleure amie, mais je fais en sorte d’épargner mon homme car non seulement je sais que de son côté ce n’est pas facile non plus, mais aussi parce que je préfère un câlin, un baiser, sa chaleur pour un simple désir de me donner de l’amour plutôt que pour me rassurer. Il me reprochait à nos débuts d’être trop enfantine, de trop pleurer. Je pense que j’essaie de devenir une femme en gérant mes petits tracas sans lui. Je pensais que l’on se raconterait nos journées le soir en se retrouvant. Et puis j’ai fini par laisser derrière la porte ce qui est extérieur à notre couple. Il a ses soucis, j’ai les miens, comme tout un chacun. On essaie de s’épargner avec ces choses-là.Je n’ai pas la prétention de donner l’exemple car je ne suis pas un bon exemple. Je t’écris parce que, encore une fois, je te trouve très touchante. Pardon si je m’exprime mal. On ne se comprend peut-être pas, tu as raison. Je dois me tromper. Essaie de reposer ton esprit maintenant. Ce que j’ai écrit n’est pas important. Ce qui compte, c’est que tu puisses exprimer ton ressenti avec lui. Courage jolie Janysse. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Eva Posté(e) le 16 décembre 2018 Partager Posté(e) le 16 décembre 2018 C’etait peut-être trop tôt. J’imagine ta déception, je suis désolée pour toi. Rien ne pourra apaiser ta peine, mais dis-toi que rien n’est figé...La vie te dit peut-être que tu as des choses à régler avant de vivre une grande et belle aventure amoureuse avec lui ou un autre. Il est peut-être même dans le même cas que toi. Tant d’hypotheses auxquelles l’avenir répondra. C’est tout ce que je te souhaite. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 16 décembre 2018 Auteur Partager Posté(e) le 16 décembre 2018 Merci Eva,Je vis dans le flou, et j'ai la conviction inébranlable que j'ai besoin d'être rassurée. Mais te lire me fait réfléchir. Merci de partager un peu de ton expérience et de ton intimité avec nous, je crois saisir un peu mieux ce que tu me dis. La sécurité, le fait d'être rassurée en permanence, ne peut pas et ne doit pas venir de lui, pas comme ça. Je le vois finalement mardi. Je vais essayer d'arrêter d'être sur la défensive et de jouer le rôle de la fille la plus malheureuse du monde (oui je suis malheureuse, oui je suis triste, mais non ce n'est pas une fatalité, et oui, c'est un rôle).Je voudrais encore dire à quel point je suis reconnaissante. Je vis un moment où la vie est trop triste, mais c'est un moment important. Et je suis reconnaissante de ton regard qui se pose sur mon histoire et qui m'aide à y réfléchir, à poser peut-être une petite pierre, un peu branlante, qu'il faut déplacer, qu'il faut peut-être retirer en fin de compte... Mais qui fait que quoiqu'il arrive je construis. Douce journée à toi Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Eva Posté(e) le 16 décembre 2018 Partager Posté(e) le 16 décembre 2018 Merci à toi Janysse de me lire avec bienveillance. J’ai tant de choses à t’écrire, tout est dans mon esprit, je pense à toi. Mais je manque de temps. Le travail, la maison, pas le temps. Je reviens dès que possible pour te dire plusieurs choses qui me tiennent à cœur. Fais confiance à la vie s’il te plaît et prends confiance en toi, courage. Douce nuit. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 18 décembre 2018 Auteur Partager Posté(e) le 18 décembre 2018 Bonsoir,J'ai vu mon amoureux aujourd'hui. Que je ne peux plus considérer comme tel après ce rendez-vous.Je voulais clarifier ce qu'on entendait par "pause" et j'ai eu raison de me méfier. Il m'a dit : "Pour moi une rupture, je reviens jamais en arrière. Là... c'est possible pour moi de revenir en arrière" ou encore "Tu entendais quoi toi par pause ? C'est pas une thérapie de couple améliorée qu'on fait" et puis "Si tu rencontres quelqu'un tant mieux pour toi".Je n'en reviens pas. D'avoir été aussi naïve, aussi sincère et confiante. Je lui ai dit que je trouverais ça foncièrement malhonnête si alors qu'on est en "pause" il rencontrait quelqu'un. Il a insisté sur les sentiments forts qu'il avait pour moi, et sur le fait qu'aujourd'hui c'était trop tôt pour prendre une décision (ce que je ne lui ai jamais demandé, et ce que je n'attendais pas du tout de cette entrevue), qu'il ne savait pas, que beaucoup de choses chez moi lui manquaient, que d'autres pas du tout. Il m'a dit qu'il se sentait libre depuis deux semaines.J'ai mal. J'ai vaillamment affronté deux heures de rendez-vous avec mon directeur de recherche après ça. J'ai vu ma psy, qui m'a dit que rien n'était figé, qu'il fallait lui laisser du temps et de l'espace, et vivre pour moi en attendant. En attendant quoi ? "Ne pas s'attendre" il a dit aussi. Je me sens trahie, désabusée, dégoûtée. En colère. Il m'a laissée pendant deux semaines avec l'impression qu'on faisait un break ensemble, qu'on s'éloignait pour pouvoir se retrouver sereinement. C'est ce qu'il a expliqué à notre entourage. Il a dit que cette entrevue arrivait trop tôt, qu'il n'avait pas eu le temps de réfléchir, qu'il en était à essayer de trouver un cadre de vie, des repères. J'ai essayé de lui expliquer que je n'attendais pas qu'il me donne une réponse aujourd'hui, que je voulais qu'on en discute, plus lucides que la fois précédente. Il a dit qu'il nous avait trouvés lucides, qu'il n'y avait pas grand chose à ajouter. C'est à ce moment-là que j'ai eu les larmes aux yeux (je n'ai PAS pleuré), parce que tes mots Eva me sont revenus : c'est trop tôt, ce n'est pas une bonne idée... J'ai failli paniquer. Je n'ai pas paniqué, mais j'ai été ébranlée. Pourquoi ne m'a-t-il pas dit alors que c'était trop tôt ? J'aurais respecté, je l'aurais laissé tranquille. "Parce que je te respecte aussi, et que si tu veux qu'on se voit, alors on se voit"J'ai eu droit aussi à "Mon idée c'était qu'on parte chacun de notre côté et si on se manque, si on veut se revoir, on s'appelle tout simplement". Mais ça n'a aucun sens. J'ai été quittée il y a 8 ans, quand je suis arrivée sur ce forum pour la toute première fois, par un garçon qui m'a dit "Je te quitte, je n'arrive plus à être amoureux de toi, mais ça peut changer, il faut garder espoir". Il m'a détruite. Je n'en reviens pas de revivre ça. Il est allé jusqu'à oser me demander "Si jamais... il faut qu'on y réfléchisse... c'est très différent des autres personnes avec qui j'ai été, avec toi je voudrais garder des contacts" J'ai seulement répondu "Non." J'ai vu dans son regard de la peine et quelque chose comme de la panique, mais je m'en fous. C'est non. "Et si toi tu le quittais pour de bon ?" m'a demandé une amie. Mais je ne peux pas, parce que je ne veux pas. Et au moment où je lui ai dit ça j'ai compris : il ne peut pas me quitter vraiment non plus, parce qu'il ne veut pas. Du coup je me dis que lui faire un procès d'intention ne sert à rien. Je prends tout ça comme un drame (et C'EST une tragédie personnelle), mais ce qu'il m'a dit c'est que mettre un mot sur la situation ne la change en réalité pas. Elle est la même qu'il y a deux semaines, à savoir : il faut laisser du temps au temps.Pour autant je ne veux pas vivre dans l'espoir. Je ne veux pas vivre dans l'espoir quand il me dit qu'il ne faut pas s'attendre. J'ai tellement mal.Pardon si mon discours est un peu décousu, c'est seulement maintenant que je m'autorise à ressentir la peine et la douleur, je me suis blindée tout le reste de la journée par nécessité pro et ça explose un peu là. Je voulais clarifier les choses mais nous sommes toujours dans le même entre-deux qu'il y a deux semaines. On se revoit en janvier, plutôt fin janvier. Ca me laisse le temps de prendre de vraies vacances, prendre soin de moi, (mais c'est HYPER triste une séparation pendant les fêtes sérieux...), savoir s'il me manque et si je veux continuer avec lui. Ce qu'il pense ne doit plus compter, seulement ce que moi je veux. Je suis partie pour quelques montagnes russes, un bon silence radio strict, et beaucoup d'amour à me donner. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Eva Posté(e) le 18 décembre 2018 Partager Posté(e) le 18 décembre 2018 J’ai pensé à toi Janysse aujourd’hui. Toujours pas le temps d’écrire longuement, d’autres le feront mieux que moi. Un petit mot quand même pour te dire que je suis désolée que ce ne se soit pas passé comme tu l’espérais. Je reste persuadée qu’il ne te correspond pas. Il n’y a rien de pire que de rester dans l’attente d’un nouvel entretien, cela t’empêche de faire de deuil de votre relation et d’avancer. Quand bien même vous retourniez ensemble, ce serait une nouvelle histoire à écrire après avoir fait le deuil du passé. Mais je comprends que ce soit impossible pour toi d’envisager à ce jour une rupture définitive. Je te trouve déjà très courageuse et lucide, c’est le plus important. J’ai confiance en toi, tu vas voir à ton rythme que tu es digne d’être aimée sans doute ni pause. Il te faudra sans doute du temps, mais tu es sur la bonne voie. Je conçois que tu rapproches tes deux histoires, mais ce n’est pas tant le comportement de ces deux hommes qui est à rapprocher. C’est le tien qui compte davantage. Il semblerait que dans les deux cas tu subis sans t’affirmer. Tu me diras que lorsqu’ils décident de s’eloigner, tu ne peux pas faire grand chose. Or ce que je trouve dommage, c’est que tu ne sembles pas exprimer ton ressenti, dire par exemple à ton dernier que plusieurs choses ne te convenaient pas, cette pause même. Il est tard, donc je suis peut-être à côté. Je touche un point sensible, pardon, mais je me demandais si cela te ferait plaisir de te rapprocher de tes parents pour ne pas avoir à souffrir de cette solitude que tu évoques pour les fêtes de fin d’année. Courage <3 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 19 décembre 2018 Auteur Partager Posté(e) le 19 décembre 2018 Merci Eva pour ton message "urgences premiers soins" :smile: Tu as sans doute raison, il ne me correspond pas. Pas en ce moment du moins, car "on n'est pas sur les mêmes trajectoires" m'a-t-il dit. Et ce "moment" peut durer plusieurs mois, plusieurs années... je n'entends pas l'attendre.Mais la situation fait que c'est très difficile pour moi de me dire c'est définitif, au revoir, et passer en mode rupture. Je le fais autant que faire se peut, mais il a laissé la porte ouverte délibérément, et c'est très dur de ne pas la regarder. Je n'ai pas réussi à lui parler de tout ce qui ne me convenait pas. Il m'a dit qu'il ne pouvait pas m'apporter tout le soutien que je lui demandais, j'ai expliqué que je commençais à comprendre que ça n'était pas à lui de me l'apporter. J'ai voulu expliquer que j'avais commencé à changer plein de choses et que j'étais sur une bonne lancée, et sa réaction m'a franchement vexée "Ah bon ? En deux semaines, tout va mieux, coup de baguette magique ?". C'était peut-être maladroit de ma part. Il a ajouté "si ça va déjà mieux, tu ne crois pas que c'est bizarre comme timing ? Ca va mieux depuis cette fameuse soirée ?". J'ai l'impression qu'il essaye de me faire dire quelque chose qu'il n'arrive pas à dire. J'ai réussi à dire que la relation qu'on avait ces dernières semaines, je n'en voulais plus. J'ai réussi à lui dire que j'étais contente de cette pause (sincèrement), mais quand il a tourné ça en "rupture-réversible" je me suis un peu énervée, ça ça ne me convient pas (mais ai-je le choix comme tu dis ??). Je n'ai pas réussi à aller au-delà. Tu as raison, mais je pense m'être affirmée sur les points essentiels. Ca ne m'empêche pas de subir le truc c'est sûr.Pour te répondre, non, ça ne me ferait pas spécialement plaisir de me rapprocher de mes parents pour les fêtes de fin d'année. Enfin le mot "plaisir" n'a pas de sens pour moi dans cette situation. J'ai longtemps vu ma maison d'enfance et ma ville natale comme un refuge, et il y a quelques temps, les relations se sont tellement envenimées que j'ai perdu ce refuge précieux. Je n'y retourne plus que 2 ou 3 fois par an, alors même que j'adore ma ville, j'adore les lieux où j'ai grandi, et j'aime passer (un PETIT PEU) de temps avec mes parents. C'est très difficile, c'est une épreuve supplémentaire quelque part. Mais c'est un lieu de repos que j'accueille avec reconnaissance en cette période. Désormais je considère que nous ne sommes plus ensemble, je veux l'oublier et vivre pour moi, quels que soient ses mots. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Eva Posté(e) le 19 décembre 2018 Partager Posté(e) le 19 décembre 2018 Janysse,Tu peux être fière de toi. A l’époque, je n’aurais pas fait si bien que toi, tu fais preuve de beaucoup de lucidité, de dignité et de force, parce que je ne peux qu’imaginer combien c’est difficile pour toi d’accepter tout cela et de te résigner. Il se peut qu’une petite voix en toi sait que c’est ce qu’il y a de mieux pour toi. Je te sens grandie de cette expérience. Certes, ce n’est pas facile à vivre. Personne n’a jamais dit que ce serait facile... comme dit une chanson de Coldplay.Et cela t’est quasiment impossible de fermer la porte car un rdv a été fixé pour janvier. Or tu sais bien que Rome ne s’est pas faite en un jour. Il faut du temps pour digérer les choses et continuer à prendre conscience du reste. Si tu as le désir sincère de faire le deuil de votre relation, concentre-toi sur tout ce qui ne te convenait pas. Il est indéniable qu’il a des qualités comme tout un chacun. Cependant, pense à tout ce qui te donnait des bleus au cœur. Ça ne regarde que toi, mais quand il te refusait un baiser, un câlin, le matin, sous prétexte qu’il allait mal, ce devrait être un voyant rouge warning pour te faire fuir. Ce n’est pas tolérable car tu n’avais rien à voir avec ses problèmes liés au concours. Refuser un « bonjour avec tendresse » peut être d’une grande violence. À toi de voir où tu places ton seuil de tolérance. Dans l’idéal, tu devrais t’aimer au point de te dire que ce devrait être un privilège ou du moins un plaisir pour les autres de t’embrasser au réveil. L’amour devrait être source de joie. Une fois encore, on a le droit d’avoir des problèmes, mais vont-ils disparaître en refusant un « baiser pour dire bonjour »? J’exagère peut-être, mais cet épisode m’avait choquée. Quant à son « coup de baguette magique » pour dire que tu ne peux pas aller mieux après deux semaines, c’est vrai, même si la formule manque de délicatesse. On lit souvent sur le forum que l’on ne peut pas être en couple lorsqu’on va mal. Je crois que cela dépend de tout un chacun. Je pense que toute une vie ne suffit pas pour nous connaître ni connaître les autres. On guérit de certains maux au cours d’un travail introspectif, on se comprend mieux, au bout de quelques années, mais certaines fragilités peuvent demeurer. Est-ce que pour autant tu dois renoncer à l’amour et te fermer aux autres tant que tu ne seras pas guérie? Je ne le crois pas. La guérison n’est pas une destination, c’est un chemin. Donc il est vrai qu’en deux semaines tu n’es pas guérie et tu ne le seras peut-être pas même dans deux voire vingt ans. Je pense que l’on vit avec ses patterns. On les reconnaît au fil du temps, on les apprivoise, et on fait de meilleurs choix pour nous. Tu sais que tu ne vas pas bien, tu ne l’as jamais nié, me semble-t-il. Tu as un traitement et tu vois un thérapeute. Tu ne peux faire mieux, tu fais déjà tout ce qu’il faut. Peu importe le temps qu’il te faudra pour t’aimer davantage et faire des choix affectifs plus sereins.Tu es jeune, tu vas continuer à devenir une femme indépendante, tu es sur le bon chemin. Je comprends pour tes parents. Cela ne regarde que toi, je suis désolée d’avoir insisté avec eux.Je me demandais si tu avais déjà songé à vivre avec des colocataires. Je ne sais si tu peux retourner dans ta ville natale que tu sembles apprécier (rien à voir avec tes parents, juste pour le plaisir de te sentir bien dans un lieu que tu dis apprécier), mais je me disais que ce serait peut-être chouette de vivre avec 1-2 personnes pour construire une amitié peut-être. Je n’ai jamais fait cette expérience. Je suis restée vivre chez mes parents jusqu’à que j’emménage avec mon copain. Lui avait partagé un appartement avec un colocataire, il vivait à l’étranger et à ses dires c’est assez courant là-bas. Tu préfères peut-être te retrouver seule. Je me disais juste que dans l’idéal, si tu vivais avec une copine, vous pourriez vous raconter les journées pourries que tu évoquais naguère et il y aurait sans doute des rigolades également. Enfin, c’est une petite idée. Je n’essaie pas de t’épargner la solitude, je dis juste qu’avec ou sans copain dans ta vie, tu gagnes à être connue et une amitié pourrait se construire dans une cohabitation. Pardon si tu as horreur de l’idée. Courage en tout cas pour cette phase que j’imagine éprouvante. Et n’oublie pas: « le temps est un grand maître, il règle bien des choses »... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 21 décembre 2018 Auteur Partager Posté(e) le 21 décembre 2018 Bonsoir,Merci Eva pour tes mots, pour ton soutien et ta présence. Cela compte beaucoup pour moi, la douceur et la bienveillance dont tu fais preuve, dont tous ici vous faites preuve, est très précieuse.Ce soir, c'est dur, très dur. La fatigue (physique, mentale) des dernières semaines me tombe dessus. Et la tristesse avec. Ma psychiatre a augmenté ma dose de traitement, en m'expliquant que ça "va agir sur la dépression". J'ai fondu en larmes quand elle m'a dit ça, je ne suis plus dépressive ! Et si en fait, il reste un fond, quelque chose qu'il faut encore soigner, avec du temps, de l'aide, de la patience. J'ai parfois l'impression d'être engluée dans quelque chose dont je ne sortirais jamais, je n'en vois pas la fin. Je sais que c'est un moment charnière, important de ma vie, que ce que je m'efforce de construire, avec toute l'aide qu'on peut m'apporter, est pour toute la vie, pour un futur porteur de joie et de mieux être. Mais en plein dans la tempête, c'est une réelle souffrance.Ma psychologue, la nouvelle (car oui désormais je vois deux psy et une psychiatre haha, je ne peux rien faire de plus en effet, à part un marabout), m'a dit qu'il fallait absolument tirer un trait sur cette histoire, qu'on avait du mal à se quitter, parce qu'on s'aime, mais on ne peut pas être ensemble, on ne doit pas être ensemble.Tu as raison Eva, quelque chose en moi crie que ça DOIT finir, que c'est mieux, que le mieux viendra, promis. Je n'arrive plus à me voir dans le futur avec lui, et si je suis parfaitement honnête avec moi-même, cela faisait un petit moment déjà. J'ai déjà pensé à faire une pause, j'ai déjà pensé à le quitter. Maintenant il faut que je m'écoute. Quant au rendez-vous fixé en janvier, pas de date, pas de promesse, rien ne m'oblige à le revoir. Rien ne m'oblige à honorer ce rendez-vous, donné par ailleurs sans conviction. Hier j'ai jeté sa brosse à dent, son rasoir. Je rassemble les quelques affaires qui restent, je les mets de côté. Il a encore ma clé, il pourra déposer les miennes chez moi et claquer à la porte, à la rentrée. La douleur et la tristesse sont aujourd'hui encore plus grandes qu'il y a deux semaines, preuve que j'ai compris que c'était fini. Ca doit être fini. "Je n'ai pas de travail, pas d'argent, pas de projet. Je n'ai rien à t'offrir" a-t-il dit. J'ai dit que je m'en fichais, mais ce "rien à m'offrir" n'a rien à voir avec un travail ou l'absence d'un travail. C'est autre chose, précisément ce que je veux, qu'il ne peut pas m'offrir. Alors là, je crève de douleur. J'avais oublié comme ça faisait mal, et en même temps, je n'ai pas cessé d'avoir mal depuis très longtemps. A moins d'une sévère remise en question suivie d'une belle prise de conscience de sa part, je ne vois pas comment on pourrait revenir ensemble. Or on ne change pas pour l'autre, on change pour soi, je ne peux pas faire tout le travail pour lui, je ne peux pas et je ne dois pas. C'est ce que je me répète, en boucle, tous les jours. Mais mon dieu, c'est dur. Je l'aime, il m'aime, mais on ne doit pas rester ensemble. Un problème intéressant a été soulevée par ma psy : dans mes relations, je ne connais que les débuts joyeux et fusionnels, et la rupture. Et entre les deux, une longue agonie angoissée, informée par la peur panique de l'abandon. Cette belle période de stabilité, de repos, de joie tranquille qui suit les débuts passionnés et fusionnels, je ne la connais pas. Cette angoisse vient bien de ma relation à mes parents, à mon père en particulier, dont l'histoire un peu dure l'a rendu très dur, humiliant, intransigeant. Dès lors que je suis avec lui, j'ai entre 5 et 12 ans. Dès lors que je suis avec un garçon que j'aime, je redeviens une petite fille qui crève d'attention, qui crève de remplir le vide immense que tout cela a laissé en moi. J'ai encore beaucoup de travail devant moi. Je suis terrorisée à l'idée de finir seule, de ne pas connaître un amour durable et serein, sain, joyeux. J'ai déjà vécu en colocation à l'étranger. Aujourd'hui je vis seule et cela me convient bien, je crois. Je suis bordélique, je travaille beaucoup et je déteste le bruit, difficile de vivre avec quelqu'un. Je ne peux pas non plus quitter mon appartement actuel. Mais effectivement ce qu'il me manque, c'est une compagne ou un compagnon de route avec qui partager toutes les petites choses de la vie que je déversais sur mon ex... et que lui déversait sur ses colocs. Je me suis perdue dans cette relation, même si j'étais déjà perdue en la commençant. Et même si elle m'a apporté d'innombrables joies et moments d'amour. Ce soir je n'ai pas d'épaule sur laquelle pleurer, je n'ai pas de bras pour m'enlacer et me chuchoter que tout ira bien, là, voilà... Il y a encore cette petite lumière qui vacille au fond et qui me chuchote que s'il change, s'il se remet en question, s'il grandit, s'il s'améliore, alors oui, quelque chose sera de nouveau possible. Cette petite lumière est là, je ne peux pas l'ignorer et j'accepte donc sa présence (à quoi bon se mentir hein ?). Mais elle sait qu'elle est toute petite, et je sais que si ce scénario est possible, je n'ai aucune raison de croire qu'il est probable. Cette lumière toute petite, je n'ai pas encore la force de la souffler. C'est pour ça que j'écris ici. C'est comme si, au lieu d'hurler ma peine dans le noir, dans le silence et la solitude, je la criais dans le noir et dans le silence, mais en sachant que quelqu'un m'écoute. Alors, elle recule déjà, paraît moins interminable, moins insurmontable. Je suis sur un rocher au milieu d'une mer démontée ; je ne sais pas si le salut viendra de la tempête qui s'apaisera ou de la côte que je réussirai à rejoindre, pour l'heure j'essaie juste de ne pas couler. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 21 décembre 2018 Auteur Partager Posté(e) le 21 décembre 2018 Je voudrais ajouter quelque chose.Je crois très fort aux journaux de bord, aux journaux intimes, ils m'ont beaucoup aidée dans la vie. Et j'ai donc relu le début de ce sujet, ma dernière rupture, qui ressemble un peu trop à celle-là.C'est limite embarrassant :lol: :lol: J'ai quand même écrit "C'est la personne la plus magnifique que j'ai jamais rencontrée" MON DIEU la gênance, cet ex en question n'avait tellement rien à voir avec moi au final : pas du tout le même bord politique, les mêmes objectifs dans la vie, et il était d'un mépris pour tout... Pourquoi je fais ça ? Parce que ça me permet de réaliser que je ne suis pas en train d'écrire ni même de penser que mon nouvel ex "est la personne la plus magnifique que j'ai jamais rencontrée". C'est une personne très chouette, géniale même, qui a d'immenses qualités, que j'admire beaucoup... Mais aussi une sacrée tête de mule, un chouia (un gros chouïa) immature, complètement à l'ouest, pas inattentionné mais totalement inattentif, drama queen, bizarre, hyper maladroit socialement, trop peu tactile, très auto-centré, pas spécialement généreux... "Et tu veux rester avec ce mec ?"Ben... je ne sais pas. Oui. Non. Non. Peut-être. Non. Merde j'en sais rien. Je ne vois pas à quel moment de ma vie je suis censée rencontrer le prince charmant, vu qu'il n'existe pas et que ça m'ennuierait sévère, vivre avec une poupée glacée parfaite et toujours irréprochable. Mon ex est aussi attentionné (oui ça peut paraître dingue de dire ça après ce que j'ai raconté ici, mais il l'est quand même), drôle malgré lui, ou du moins veut-il nous faire croire, cultivé et brillant (affinité intellectuelle maximale entre nous deux), du BON bord politique, curieux, travailleur, tendre, d'une patience extrême, habillé n'importe comment, et donc totalement désintéressé de ces histoires d'apparence, doté d'une intelligence affective remarquable, terrorisé par le regard des autres, doux, fragile, et touchant. Pourquoi je raconte tout ça ? Parce que ce que je décris au-dessus, c'est une vraie personne. C'est quelqu'un qui existe vraiment, qui a ces qualités là et ces défauts-ci. Pas une personne imaginaire, fantasmée, pas un "garçon dur, ténébreux, sombre, brillant, trop brillant pour moi" ou quelles que soient les conneries que j'ai pu écrire au sujet de tous mes autres ex, et même d'Albert (Albert !!!!), et qu'on pourrait finalement raconter à propos de n'importe qui, du moins n'importe quel garçon de 25 ans un peu perturbé et bel homme. Il n'est pas "trop" pour moi. Ou alors trop égoïste. Mais pas "trop bien". J'écris, j'écris, j'écris. Je me raccroche à ce que je peux. Ce que je constate, là, c'est que je ne suis pas en train d'idéaliser mon ex. Que j'ai tout simplement fait des progrès depuis toutes ces années. Enfin. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Eva Posté(e) le 22 décembre 2018 Partager Posté(e) le 22 décembre 2018 Le prince charmant n’existe pas, effectivement. Je conçois que cet homme ait des tas de qualités que tu apprécies et je conçois également que plusieurs choses te correspondent comme l’entente politique pour ne citer que cet exemple. Le problème, n’est pas tant de t’assurer -ou nous assurer- de ses qualités. Il en a comme tout un chacun et certaines d’entre elles te conviennent parfaitement. Le souci, de mon humble point de vue, est que tu souffres à ses côtés car certaines choses ne te conviennent pas, elles ne correspondent pas à tes besoins. Tu sembles avoir besoin d’écoute, d’empathie, de tendresse, de soutien, de « soleil ». Or d’après tes dires, il était parfois englué dans la « grisaille », ce qui l’empêchait de te donner ce que tu espérais. Il te le dit lui-même.Toi seule peux comprendre ce que je vais dire car on n’apprend que par l’expérience, mais je te le dis quand même. Dans mon entourage, des femmes (amies, famille, collègues de travail) sont en couple avec des hommes qui se soucient d’elles: ils sont attentionnés, ils leur préparent souvent à manger, ils les inondent de tendresse, ils sont présents et aux petits soins avec elles. Elles ont des problèmes comme tout le monde, mais leur homme n’en est pas un. Ces hommes les traitent comme des princesses et je te parle de femmes « simples », qui ne demandent rien et qui sont très modestes. Ce que j’essaie de te dire, c’est qu’à un moment, il faut idéaliser la relation, pas le copain. Il faudrait tendre vers un type de relation prédéfini. Par exemple, « moi Janysse, je souhaite une relation qui me fait du bien, une relation qui m’apporte de la paix, du réconfort... » car je pense que lorsqu’on est convaincu de ce que l’on veut, on s’éloigne de tous ceux qui se détachent de ce « projet » et on se rapproche en toute conscience de ceux qui sont susceptibles de répondre sainement et positivement à ce projet personnel. En un mot, il faudrait apprendre à aimer ce qui nous fait du bien. Ton jeune homme a beau avoir moult qualités qui te fascinent, il ne semble pas te faire du bien. Tout est là et il ne faudrait pas aller plus loin, sinon cela signifie que qqchose se joue inconsciemment. Or le propre de l’amour, c’est de vivre une relation saine, bienfaisante et enrichissante. Il faudrait tendre vers ces points positifs. Tu dis que vous vous aimez. Ça me fait mal au cœur de te dire que tant que cette idée sera ancrée en toi, tu ne pourras pas faire le deuil de votre relation. Vous avez des sentiments, beaucoup de respect l’un pour l’autre et vous êtes jeunes. Chacun continue de se construire de son côté. Peut-être que le jour où chacun aura réalisé son projet professionnel, il pourra s’ouvrir davantage à l’amour. Pour l’heure, plusieurs choses à régler chacun de son côté apparemment. Ton grand besoin est de t’aimer et d’aimer. À toi de faire de meilleurs choix pour toi, le choix d’une personne disponible affectivement et donc ouverte à l’amour. Je le disais déjà dans mes premiers mots, je radote! D’autres jrmistes donneront sans doute de meilleures pistes de réflexion que moi. Je n’ai jamais eu de chat, mais j’entends souvent leur pouvoir bénéfique pour lutter contre la dépression. Le toucher doucereux de leur poil semble apaisant, si l’on en croit certaines études. As-tu songé à en adopter un? Je t’imagine tout aimante avec celui ou celle que tu rendrais heureux par ton unique présence. Tu évolues positivement et tu es on ne peut mieux entourée par les psys. Ne lâche rien, courage. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 24 décembre 2018 Auteur Partager Posté(e) le 24 décembre 2018 Bonsoir,Eva, beaucoup des choses que tu dis me parlent. Je suis rentrée dans ma famille, et même si on s'engueule, on n'est pas d'accord, on ne se comprend pas, cette année j'apprécie cette présence permanente. La période des fêtes me renvoie constamment à la douleur de n'avoir plus d'amoureux à chérir, mais passer tout ce temps avec ma famille est une échappatoire inattendue.Une femme de ma famille a cette année amené son compagnon. C'est douloureux d'être la seule à être seule, de me dire que je n'ai jamais vécu assez loin une relation pour être invitée à Noël. J'ai de grandes ambitions professionnelles mais tout ce que je souhaite dans la vie, je l'écrivais déjà il y a 4 ans, c'est trouver un compagnon avec qui partager de beaux moments, jusqu'à la fin. C'est peut-être ridicule ou niais. Néanmoins, voir ce couple évoluer autour de moi a donné une forme concrète à ce qu'on dit ici. Son compagnon est tendre, attentionné, plein de caresses minuscules, de sourires, de regards amoureux. C'est ça en fait que je veux. C'est exactement ça.J'écris tard car je ne peux pas dormir. Je suis gavée de médicaments mais je ne peux pas dormir. Je ne dors plus depuis 3 semaines, je mange mais rien n'a de goût. Une pensée m'obsède, depuis 3 semaines, depuis le début de la fameuse "pause", qui n'est que le nom donné par mon ex à une rupture qu'il n'assume pas : le nouvel an. Ca peut paraître dérisoire, mais je crève de douleur en y pensant. Car je perds toute une partie de mon cercle social dans cette affaire. Car une partie de mon cercle social d'avant lui s'est mélangé dans ce cercle là, dont je suis désormais exclue. J'ai fait la connerie d'espionner sur Facebook (je sais pourtant qu'il ne faut pas se faire du mal pour rien), et j'y ai appris que les préparatifs de la soirée allaient bon train. Je me réjouissais de cette grande fête. J'en suis totalement exclue bien sûr - personne ne m'en a parlé, je n'ai pas été invitée. Ca me crève le coeur. D'autant plus que je n'ai pas d'autre perspective, je n'ai pas de Nouvel an prévu ; mes amies les plus proches seront à cette fête là. Mes autres amis ne seront pas dans notre ville natale pour le 31. Je n'ai pas envie de remonter une semaine plus tôt à la capitale juste pour ça, et attendre la rentrée encore 8 jours après ça. Je fais une fixette dessus, et quand j'y pense j'ai les tripes qui se serrent. C'est complètement injuste. Je vais vous paraître bien superficielle, mais ça me fait hyper mal. Depuis deux jours, j'ai l'impression que je n'y arriverai jamais. Je ne vais pas réussir à surmonter ça, la montagne à gravir me paraît trop énorme, et je suis trop faible. Mon ex me manque. Ou est-ce autre chose qui me manque ? Quelque chose d'autre que j'appelle manque ? Je suis entourée, mais j'ai ce vide immense dedans. A en vomir. Je voudrais trouver le moyen de tout effacer, toute mon histoire avec mon ex, tout de lui. Je n'ai envie de rien. Je sais que le temps y fait beaucoup, mais j'ai l'impression de me noyer, de couler, de me battre sous la surface sans pouvoir respirer. Je me demande comment mon ex le vit, peut-être aussi mal que moi, peut-être bien mieux, et puis qu'importe ? Qu'importe si lui se noie ? C'est moi qui coule ici. Moi qui pleure, et lui est loin. En même temps je n'arrive pas à me voir avec lui là, je suis en larmes, je suis trop mal, je ne vois aucun réconfort dans ses bras, aucun apaisement à sa pensée. Tout ce que j'ai construit ces quatre dernières années à Paris s'est étiolé. Mes amis sont partis vivre ailleurs, mon groupe de musique n'existe plus, ma confiance en moi s'est faite bouffer. Je voudrais être plus forte que ça mais je n'y arrive pas, je suis un comme un petit animal blessé. Rien ne m'apaise. Rien ne me réconforte. Et quand le calme revient enfin, le Nouvel an fait irruption dans ma tête et je délire de nouveau. Je doute de tout. Je doute de moi. J'adore les chats. J'en ai un d'ailleurs que j'adore, chez mes parents. Je ne peux bien sûr pas l'emmener avec moi. Je ne peux pas non plus en adopter, je vis dans 20m2 :(Je me sens complètement vide. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 25 décembre 2018 Auteur Partager Posté(e) le 25 décembre 2018 Bonsoir,Joyeux Noël. (quelle blague)J'ai l'impression que mon état se dégrade. Je me sens très malheureuse, très triste. Déchirée. Noël arrive à peine à m'apaiser. Ce soir j'ai quitté le dîner précipitamment parce que les larmes débordaient. Je pense à mon ex souvent. Je pense au Nouvel an souvent. Je me trouve nulle et minable d'être seule pour le Nouvel an. J'ai tout le temps envie de pleurer. Le soir l'angoisse est trop forte. Je me sens très triste d'être dans cet état. Je voudrais que la vague de douleur soit passée déjà, chaque jour est une torture. Je n'arrive pas à accepter. Inconsciemment peut-être, la rupture. Consciemment, d'avoir mal. Je ne veux pas avoir mal. Je n'en peux plus d'avoir mal comme ça tout le temps. Je veux retrouver mon amoureux. Je veux retrouver ses bras, je veux retrouver ses blagues nulles, je veux le retrouver tout entier. Je voudrais tellement que cette phase soit passée. Je voudrais si fort passer à autre chose. J'avais oublié à quel point ça faisait mal. Et moi je n'en peux plus d'avoir mal. Je me bats, je fais tout ce que je peux. Je prends mon traitement, je me force à apprécier le temps avec ma famille, j'arrive à apprécier le temps avec ma famille, je joue aux jeux de société, même si la mélancolie pointe son nez, j'ai commencé à chercher un nouveau groupe de musique, j'ai peut-être une piste, j'agis merde, j'agis - mais je crève quand même de douleur et de tristesse. Je n'arrive pas à lâcher prise dans mon chagrin, j'analyse tout de loin, je refuse de m'y abandonner - je devrais. Je n'écrirai pas de conneries comme "nous sommes faits l'un pour l'autre", "je voudrais qu'on revienne ensemble" parce qu'elles seraient écrites sous le coup du désespoir. Et pourtant. Il me manque. Et je voudrais qu'on revienne ensemble. Et je sais que c'est faux et vrai à la fois. Je perds la tête ça y est Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Selmasultane Posté(e) le 25 décembre 2018 Partager Posté(e) le 25 décembre 2018 Bonjour Janysse, Je ne suis jamais intervenue sur ce post, j'ai peur d'être maladroite et de ne te dire que des banalités,alors que d'autres ont su t'apporter une analyse plus fine.Mais je ne veux pas laisser ta peine sans réponse, alors je t'apporte tout mon soutien. La période des " fêtes" est difficile je trouve , être au plus mal au milieu de cette joie programmée, où la solitude ( réelle ou ressentie ) n'a pas droit de cité. Ce n'est pas perdre la tête que de ressentir ce paradoxe : un manque affreux et pour autant la conscience qu'il ne serait pas indiqué de reprendre la relation , maintenant. Je te souhaite l'apaisement . Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Eva Posté(e) le 26 décembre 2018 Partager Posté(e) le 26 décembre 2018 Janysse,Ça me fait mal au cœur de lire tant de souffrance. Je ressens jusqu’ici ce vide abyssal qui te torture tant. Cela dépasse mes petits conseils. Je n’ai pas les « outils » pour t’aider, malheureusement. Tu es intelligente, tu le sais déjà. Un petit mot malgré tout pour te dire que je pense à toi. Ça ne change rien, hélas. Je ne sais pourquoi vous vous disputez en famille même durant les fêtes les plus douces de l’année et ça ne regarde que toi. J’ai tant de respect pour la famille que je préfère me taire la plupart du temps. Mon père m’a inculqué le respect des Anciens. Je ne lui ai jamais tenu tête. Je n’ai pas de problème avec ma famille, ils sont ma source de joie et d’amour, ils sont tout pour moi. Aussi, je ne peux qu’imaginer ce que tu ressens quand ça ne va pas trop avec ta famille, malheureusement.Je suis faible, cependant, face à la famille de mon copain, avec lui même. Je n’arrive pas à m’affirmer avec eux, ils m’en font voir de toutes les couleurs. J’ai passé un triste Noël avec eux, je ne reviens qu’aujourd’hui sur ton fil car j’en viens à douter de moi. Je reviens quand même car je tiens à toi et parce que j’essaie d’être adulte en me disant au fond de moi qu’ils sont malheureux pour agir de la sorte.Bref, je ferme la parenthèse. Je crois très modestement que ce qui te fait si mal pour le 31, c’est de te sentir rejetée et/ou abandonnée. Cela doit raviver en toi une blessure d’antan, de ton enfance, inconsciente. As-tu fait le lien? Sais-tu qui t’a rejetée et/ou abandonnée? Souviens-toi que tu ne me dois aucune réponse. Je soulève de petites questions pour te soutenir dans ton cheminement personnel, mais les psys qui t’entourent sont des professionnels de santé qui te guideront au mieux. Moi je ne suis rien. Il se peut également que tu aies observé ta mère rejetée par ton père, lui préférant d’autres femmes ou tout autre chose. C’est très délicat, cela ne me regarde pas, pardon de l’évoquer. Tu verras cela avec les professionnels de santé.Toujours est-il que si tu identifies l’origine de ton mal être, de ta blessure, tu accueilleras mieux, je te le souhaite, la présente. Le 31 te rappelle peut-être inconsciemment des maux que tu n’as pas su exprimer durant ton enfance car tu le sais peut-être : enfant vient de « infans » celui qui ne parle pas. La petite fille que tu étais n’a peut-être pas exprimé sa tristesse, sa souffrance même, à l’époque. Aujourd’hui, tu l’exprimes, c’est sain et constructif. Il faut du temps pour mettre des mots sur des maux, peut-être même toute une vie, je te disais naguère. Qu’est-ce qui t’empêche de fêter le 31 ailleurs? Je sais bien que tu voudrais être là où se trouve ton ex, mais tu te vois le guetter toute la soirée ou même le voir faire la fête avec ses amis pendant que ton cœur crie famine? Tu es lucide, tu sais que tu as le droit d’être en colère et de ressentir le manque et l’injustice et de ne pas encore lâcher prise. Je suis démunie face à cela car faire le deuil d’une relation est un processus qui prend du temps. Tu as besoin de temps.Tu ne l’idéalises peut-être pas, mais il est du côté doré, il fait partie de ce qui est agréable pour toi. C’est tout à fait légitime. Je dis juste que pour faire le deuil, si tu souhaites faire le deuil de la relation, les points négatifs doivent prendre le dessus. Par exemple, en te disant « il ne m’a pas dit bonjour l’autre matin car il disait avoir trop de tristesse en lui, il dit n’avoir rien à m’offrir, il a oublié ce qui était tant important pour moi quand je devais partir... » ça ne fait pas de lui une mauvaise personne. Ça montre simplement qu’il ne te rendait pas heureuse, qu’il ne te correspondait pas. Pardon si je te blesse, je ne voudrais jamais te faire de peine car je ressens ce que tu endures, ça me fait de la peine, ça me parle un peu. Que dirais-tu de lire un livre qui fait du bien? Je sais que ça ne remplace rien, ce n’est pas le but, d’ailleurs. Ça plante une petite graine parfois et on en récolte les fruits avec le temps. Le temps. Tout est là. Tu as tenu bon jusqu’ici, vois tes ressources. Courage et patience encore et toujours <3 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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