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Après un an, il n'est "plus amoureux"


Janysse

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Bonsoir,


Désolée je ne vous réponds que maintenant, j'ai beaucoup beaucoup réfléchi à cette histoire de médicaments, alors j'ai essayé de m'observer ces 10 derniers jours, et j'en suis arrivée à la conclusion, encore plus en vous relisant, qu'un suivi médicamenteux léger serait tout sauf nuisible.


Je suis fatiguée en permanence, j'ai froid tout le temps (c'est horrible cette sensation de froid, ça m'épuise encore plus), je fais de moins en moins bien mon travail (pas du tout moi ça) et je n'ai plus de motivation pour tous les projets que j'avais lancés avant les vacances. Je ne rêve toute la journée que d'une chose, rentrer chez moi me mettre sous ma couette et regarder une série. Etre comme ça m'angoisse. Voir des gens, planifier des choses m'angoisse. La moindre décision à prendre m'angoisse, et me prend la tête (est-ce que je cuisine des oeufs ce soir ou bien est-ce que je passe au chinois ? Je peux rester là-dessus pendant une demi-heure). J'ai peur tout le temps et la moindre émotion, négative ou positive me dévaste. Ce weekend j'ai acheté un meuble d'occasion, ç'a été toute une histoire pour aller le chercher (location de matériel etc), et planifier ce truc (chiant en soi mais parfaitement surmontable) a été une torture et j'ai paniqué comme jamais pendant deux jours. Je ne pleure même plus en fait. Je subis juste mes journées, dans l'attente de rentrer chez moi.


Je déteste être comme ça. Ce n'est pas moi. Là je me suis dit ok, on va faire quelque chose. J'attends d'avoir fini mon job étudiant et je vais passer quelques jours chez mes parents (oui je suis folle j'y retourne), j'irai voir mon médecin traitant et lui parler de ce que vous suggérez. Ce n'est pas que je me sens incapable de me sentir mieux ou de m'en sortir toute seule, c'est que maintenant je n'en ai plus envie. Je m'en fous un peu. Et me voir penser ça, ça me terrifie. J'ai tenté l'approche du "ça va aller mieux petit à petit" mais force est de constater que ça va de pire en pire chaque jour, rien ne s'améliore bien au contraire, et je n'arrive pas à trouver la force d'arranger les choses. Je me laisse doucement mais sûrement couler.


Je vous remercie du fond du coeur d'avoir partagé vos expériences avec les médicaments, je vais aller voir mon médecin traitant et mes parents, je crois que ma rentrée universitaire attendra un peu, je ne peux raisonnablement pas reprendre les cours et mes recherches si toute motivation m'a quittée en fait (ce serait même totalement absurde).


Je vous embrasse

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Bonjour Janysse


Je suis contente que tu ais réfléchi à tout ça, je voulais juste rajouter, qu'il est tout à fait possible (et que même, ça se fait "couramment" parait-il) de voir un psychiatre pour ton suivi médicamenteux et rester avec ta psychologue, si tu le souhaites, pour poursuivre avec elle ta psychothérapie


c'est un peu long à raconter et surtout sans aucun intérêt, mais j'ai eu pendant qques mois, deux psychiatres. En même temps. De ville. Bien sûr, chacun savait que je consultais l'autre et ne s'en est ni étonné ni "plaint"


ça n'a pas duré longtemps, la situation me paraissant absurde au bout d'un moment, mais c'est juste pour dire que c'est possible si ton généraliste te disait ne pas être compétent pour ça.


Courage à toi ! :bisou:

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Bonjour Paige,


Merci pour cette suggestion, je ne savais pas du tout que c'était possible ! Ça m'arrangerait un peu car mon médecin traitant est à 360km de chez moi... je n'arrive même pas à planifier et décider quand je rentre chez mes parents, combien de temps, j'angoisse pour l'argent que je vais devoir dépenser... un enfer. Si en plus elle me dit qu'elle ne me prescrira rien j'aurai tout gagné.


En même temps le temps que j'obtienne un rdv en psychiatrie ça risque de prendre du temps... je ne sais pas, je me noie dans des plans compliqués pour rien.


Bisous

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Tu peux "cumuler" : tu prends rdv chez ton généraliste pour quand tu iras et tu appelles plusieurs psychiatres pour avoir des rdv, (tu annules les moins rapides) tu peux aussi, aller à la "maison médicale" du coin, s'il y en, ou un généraliste sans rendez-vous en disant A JUSTE TITRE que tu es loin de chez toi


l'idée étant peut-être d'avoir qque chose, là,en "urgence", puis un suivi par quelqu'un de régulier...


tu sais, la france est un des pays qui consomment le plus d’anxiolytiques et d'anti dépresseur, donc pour te donner qque chose, là, pour te soulager rapidement, je pense que n'importe quel médecin pourra le faire. ENSUITE pour avoir un suivi personnalisé et sérieux pour TON cas, il faut trouver une bonne personne, mais si tu as déjà une petite aide, le temps sera moins un handicap


si tu veux, si tu te casses une jambe, n'importe qui peut te faire un plâtre pas trop mauvais, ensuite, ça te donne "le temps" de trouver LE BON ORTHOPEDISTE, tu vois?


Pour ne pas te sentir noyée, fais les choses par étape et par agenda


demain tu tél à ton généraliste pour prendre un rdv (tout rdv peut s'annuler, donc pas d'inquiétude)

Après-demain, essaie de voir un généraliste sur place, (demande au pharmacien du coin par exemple, ils savent ça)


si tu n'as pas de rdv rapide, reviens ici, on avancera le plan commando ;)

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Ton médecin généraliste peut te prescrire des anxyo très légers si tu veux, la mienne m'avait fait ca. Et je prenais juste un demi cachet et ca m'avait fait du bien. C'est juste temporaire, le temps que ta combativité revienne.


Je posterai plus en détail plus tard car trop de boulot là mais ce que tu racontes a un écho particulier chez moi. Bisous ma jolie

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Coucou !


J'ai lu vos messages entre mon sandwich et mon café, et j'ai mis en place le plan commando !

J'en ai parlé à une copine de boulot qui habite près de chez moi et qui est déjà passée par là et elle m'a conseillé son médecin généraliste, j'ai rendez-vous lundi.


J'ai discuté avec ma meilleure amie aujourd'hui qui m'a dit "et si tu prenais des vacances ? Si tu partais en voyage ?" et c'est là que j'ai VRAIMENT compris quelle était ma situation, car je lui ai répondu "Tu dis pas à quelqu'un qui a la grippe de partir en voyage, tu le soignes ! Ben moi c'est pareil". Nos échanges ici ont fini par faire leur cheminement dans ma tête, pour ça je ne saurai vous remercier assez.


Je ne pense pas rentrer voir mes parents finalement, je suis short en argent en ce moment, je n'ai pas 80 euros à mettre dans un billet de train (j'irai plus tard tant pis).


Mardi je vois ma psy, j'en discuterai avec elle.


Je suis tellement rassurée. D'une parce que la perspective d'être soulagée bientôt me fait du bien (jusque là rien d'extraordinaire), et d'autre part parce que mon appel à l'aide a été entendu (par vous, par cette copine, par moi aussi). Je me sens rassurée de comprendre enfin que je ne suis pas folle, juste "malade" d'une certaine façon et qu'on peut m'aider à me soigner, juste le temps que ma combativité revienne :)


Je veux bien Daenyan que tu me fasses part de ton expérience, si tu en as le temps et l'envie... Merci !!


Je vous embrasse

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Coucou Janysse!

Bravo belle guerrière ! Tu peux être fière de toi !!


Entendre et accepter qu'on est "malade" et pas juste "hypersensible" ou "fragile", c'est un pas ENORME !

 

J'ai discuté avec ma meilleure amie aujourd'hui qui m'a dit "et si tu prenais des vacances ? Si tu partais en voyage ?"

En lisant ce passage, je me suis dit "oh non !!! j'espère que Janysse ne va pas trouver que c'est une bonne idée"!!!

 

car je lui ai répondu "Tu dis pas à quelqu'un qui a la grippe de partir en voyage, tu le soignes ! Ben moi c'est pareil".

:-Blue :-Blue :-Blue :-Blue :-Blue Bravo Janysse!! c'est EXACTEMENT CA !!


Et ramener tes arguments sur le critère d'une maladie physique est une excellente idée (pour toi et pour les autres) car comme tu dis, on ne dirait jamais à quelqu'un qui a besoin de se faire opérer de l'appendicite "m'enfin, pars en voyage, ça ira mieux" :lol: :lol:


et on peut se le dire à SOI quand on culpabilise d'aller mal. Est-ce qu'on culpabiliserait d'avoir l'appendicite? non, alors même chose quand c'est notre tête qui va mal: pas de quoi culpabiliser, mais se soigner, oui.

 

Je suis tellement rassurée. D'une parce que la perspective d'être soulagée bientôt me fait du bien (jusque là rien d'extraordinaire), et d'autre part parce que mon appel à l'aide a été entendu (par vous, par cette copine, par moi aussi). Je me sens rassurée de comprendre enfin que je ne suis pas folle, juste "malade" d'une certaine façon et qu'on peut m'aider à me soigner, juste le temps que ma combativité revienne :)

 

Exactement !!!! et oui tu vas voir, ça va te soulager, très rapidement, ce qui, bien sûr (mais je sais que tu le sais) n'exclut en rien le travail de fond. C'est comme pour la jambe cassée: on opère, ça soulage, mais bien sûr, il faut suivre une grosse rééducation :)


Bravo chère Janysse!! :bisou:

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Bonjour à tous :)


Après nos derniers échanges j'ai continué à couler mais moins vite, je suis un peu entrée en résistance, en me disant ok, je suis descendue bien bas, je n'ai absolument aucune envie ni motivation pour remonter la pente, mais essayons de ne pas trop dégringoler encore plus.


J'ai vécu des heures d'angoisse terribles, je me mettais à sursauter dès qu'on me parlait, j'étais terrifiée à l'idée de traverser la rue, je voyais trouble tout le temps. Et puis le weekend est arrivé, et je devais héberger une amie chez moi TOUT le weekend. En temps normal c'est chouette, là j'ai paniqué 3 jours à l'avance à l'idée d'avoir quelqu'un chez moi à qui faire faire des choses dans Paris au lieu d'être tranquillou en train de déprimer sous ma couette (seule activité désirable dernièrement). C'a été dur, des fois j'avais envie de lui hurler de se taire, mais j'ai tenu. Elle m'a forcée à sortir voir des amis, et c'était formidable. J'ai continué à me sentir très mal, mais de là tout est allé extrêmement vite.


J'ai vu un médecin qu'on m'a conseillée, ici, qui m'a diagnostiqué une hyper-anxiété et début de dépression. Je suis donc sous anxiolytiques depuis 2 jours et je vais être suivie par un psychiatre en complément. Le soir même j'ai revu les garçons de mon groupe (je n'avais pas envie de revoir Albert...) et c'était génial. Pour moi Albert sera toujours ce garçon dur au charisme invraisemblable, très beau, très intelligent et qui, de façon étonnante, s'est montré hyper attentionné et compréhensif quand je lui ai raconté mes déboires psy. Je l'adore. Je l'adore vraiment. Mais plus comme avant. Pareil pour les deux autres, j'ai un peu (beaucoup) lâché prise sur notre relation, je prends ce qui vient avec gratitude, sans me donner de façon inconsidérée, sans m'abîmer pour le plaisir d'avoir mal. J'angoisse moins sur ces relations avec eux, et je crois que je me sens mieux du coup. J'ai eu quelque part la certitude qu'ils m'adoraient aussi, mais que la relation que nous entretenions n'était pas du tout cette fusion dont j'ai souvent ressenti le besoin extrême. J'ai repris mes recherches, doucement, je me fais du bien. Je réalise que je me suis auto-détruite pendant un an, que j'ai sciemment cherché à me faire du mal, à me faire souffrir, à me punir de quelque chose. Je me sens un peu conne d'en être arrivée là, mais maintenant je sais que je dois prendre soin de moi, dans tous les sens du terme. Et je crois très sincèrement que je n'aurais jamais réussi à réaliser tout ça sans votre soutien indéfectible. Le chemin est encore très très long mais je comprends un peu mieux où je ne dois pas aller. Merci infiniment.


Dernière chose, totalement invraisemblable, j'ai rencontré un garçon. Je ne m'emballe pas, je n'attends rien de lui et il vaut mieux qu'il n'attende rien de moi, mais il y a ce garçon quand même. Et l'attention et l'intérêt qu'il m'a montrés, par comparaison au silence glacé d'Albert, m'ont aidée à finir de dissiper les dernières illusions. J'ai toujours un pincement au coeur, on va pas se mentir, mais j'ai DECIDE que je ne voulais plus souffrir pour lui. Je regrette un peu de ne pas avoir pu tout lui dire sur mes sentiments, mais c'est totalement hors-sujet aujourd'hui. Je suis même plutôt heureuse de n'avoir pas tout gâché entre nous, notre amitié et nos projets et la confiance qu'il continue de placer en moi et notre relation.



Voilà, un message plutôt optimiste ! Ca faisait bien longtemps que je n'avais pas écrit autre chose que "je voudrais disparaître/mourir" dans mon carnet... J'y vais doucement, tout doucement. Dans tout ce que je fais. Je ne sais pas si c'est le xanax qui me rend apaisée comme ça ou un ensemble de choses qui me soulagent toutes un petit peu (rien à voir mais bon dieu ce que ça fait dormir ce truc, impossible de me réveiller le matin).



Je reviens vite vous donner des nouvelles <3

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Coucou Janysse!!!


Ahhh que je suis heureuse de lire ça !!

 

Je réalise que je me suis auto-détruite pendant un an, que j'ai sciemment cherché à me faire du mal, à me faire souffrir, à me punir de quelque chose. Je me sens un peu conne d'en être arrivée là, mais maintenant je sais que je dois prendre soin de moi, dans tous les sens du terme.

 

Tu n'as pas à te sentir "conne"!!! en revanche, voilà, j'espère que tu vois ce que je voulais dire quand je te disais que tu croyais AVANT être lucide, mais que c'était "la maladie" qui parlait, et qu'en fait, c'est quand on est soigné, qu'on est lucide: lucide sur notre mal être, sur notre auto destruction, et donc lucide sur la nécessité de se faire aider

 

Je ne sais pas si c'est le xanax qui me rend apaisée comme ça ou un ensemble de choses qui me soulagent toutes un petit peu (rien à voir mais bon dieu ce que ça fait dormir ce truc, impossible de me réveiller le matin).

 

Le Xanax y est pour beaucoup! et ensuite c'est un cercle "vertueux", le fait que le Xanax baisse ton anxiété, ton raisonnement reprend le dessus et te permet, "naturellement" d'aller mieux sur le reste


si tu es trop dans le coltard le matin, parles en à ton médecin, ou diminue de toi même un peu la dose...on ne réagit pas tous dans les mêmes proportions, moi je sais que 1/4 de lexomyl me fait un effet boeuf :lol: alors que d'autres doivent en prendre un entier pour sentir la différence


en principe, l’anxiolytique ne fait pas dormir (ce n'est pas un somnifère) l’anxiolytique, fait baisser l'anxiété , ce qui permet à ton corps et à ta tête de lâcher prise et donc si tu as besoin de dormir, ...de dormir!


si tu as du mal à te réveiller le matin, c'est que soit tu en prends trop la veille, soit, plus probablement, ça fait des MOIS que tu dors mal et ton corps se rattrape !!


Tu vas voir, ça va aller de mieux en mieux! et ne t'inquiète pas (oui oui je sais que ça va t'inquiéter très vite) de l'accoutumance...on peut en prendre 12 semaines sans problèmes, et ensuite avec l'aide de ton psychiatre, tu pourras diminuer, alterner, etc...


je sais que quand je dois en prendre, au début, ça me fait tellement de bien que l'idée même qu'un jour je devrais arrêter me panique!! tu sais, un peu comme un mort de faim, à qui on donne un bon poulet et qui se dit "mais c'est trop bon je pourrais jamais m'en priver!!" mais en fait, au bout d'un moment, tu vas aller BIEN et tu te sentiras toi même assez forte pour t'en priver....


ensuite il est probable qu'à vie, tu ais besoin par période, de temps en temps, d'en prendre...ce n'est pas grave du tout, tu verras ça avec ton psy !


Les AD c'est tout à fait différent, ça se prend uniquement sur la durée :) je suis moins "calée" là-dessus!!


En tous les cas ça me fait un immmmmmmmmmmmmmmense plaisir de te lire comme ça !!


:bisou: :bisou:

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  • 2 semaines après...

Bonjour à tous, bonjour Paige :)


Je viens vous donner quelques nouvelles. Après 2-3 jours sous Xanax où la vie me paraissait de nouveau affrontable et même désirable (vous vous rendez compte ?) les effets se sont un peu estompés. Je retombe régulièrement dans l'angoisse, j'ai des moments terribles, d'autant plus terribles que je sais ce que c'est et que j'ai peur de ne jamais m'en sortir. Je vous écris là dans un moment d'apaisement mais des fois, de trop nombreuses fois, je craque complètement. Et, de plus en plus souvent, je n'arrive pas à me lever le matin, je peux rester deux heures au lit avant de réussir à m'en extraire. La moindre activité autre que regarder une série ou dormir me demande un effort surhumain. Et, quand j'arrive à sortir de chez moi et aller faire les choses que je dois faire, l'angoisse me remplit de bas en haut, je vois trouble, j'ai peur.


Néanmoins, je me force quotidiennement à ne pas me laisser enfermer là-dedans (maintenant que je sais que la dépression me guette pour de bon). Je vois des gens quasiment tous les jours, je sors de chez moi, je cuisine beaucoup, je dors, je me repose. Je vois ma psy deux fois par semaine, et je vois bientôt une psychiatre en complément. Je me soigne en fait. J'essaie de me contenter du dosage minimal pour les anxiolytiques, de ne pas y recourir à chaque fois que j'ai un coup de stress, de faire sans. Car oui, tu as vu juste, j'ai peur de l'accoutumance !!! Mais du coup c'est peut-être idiot parce que je me laisse souffrir au lieu de prendre ces médicaments faits exprès pour me soulager...


Deux angoisses cependant. La première, je suis incapable de me remettre au travail (intellectuel j'entends). Parfois j'ai des trous de mémoire, et j'ai du mal à me concentrer au point de ne pas pouvoir lire, même des romans (le xanax?). Je sais que je dois encore me reposer, me laisser du temps, mais j'ai cette peur panique, tapie quelque part que je perds du temps, que je prends du retard, que je n'y arriverai pas. Et si je n'arrivais pas à me remettre au boulot ?


Deuxième chose, ce garçon que j'ai rencontré. Je suis parfaitement consciente que je m'angoisse pour rien, mais le fait d'angoisser pour ça m'angoisse (vous voyez le truc ?). On se voit régulièrement, on s'écrit tous les jours, on passe des nuits de folie, et ça me fait un bien incroyable. Autant que ça me fait peur. J'essaie de ne pas me poser de questions pour le moment, de laisser ça tranquillement se faire, de laisser se dérouler les choses parce que c'est si bon. Mais je sais qu'il voudrait, à terme, qu'on soit un couple. Et moi je ne veux pas. Et j'ai peur de cette conversation, j'ai peur de tout gâcher, et pour avoir passé un certain temps sur ce forum, je ne veux pas être celle qui fait souffrir l'autre parce qu'elle ne veut pas s'engager. Vous l'aurez compris, j'anticipe toutes les choses qui pourraient mal se passer, dans l'anxiété permanente. Je ne peux pas m'empêcher de baliser, réfléchir, angoisser, mais je SAIS que je suis en train de ne pas être lucide, et de me torturer l'esprit "pour rien" (c'est déjà un sacré progrès je crois).


Je lutte tous les jours. Chaque jour est une nouvelle bataille, où la première épreuve est de sortir de mon lit. Il y a des heures d'angoisse, des choses qui brûlent et parfois le sentiment insurmontable que tout est fini, que je n'y arriverai jamais. Mais je continue à m'accrocher, étonnamment. Et je m'autorise enfin à être fière de moi pour toutes ces choses que je continue de faire et d'accomplir chaque jour.


D'immenses baisers à vous tous

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Bonjour Oph,


Merci pour ton message :)


Même s'il me plonge dans une angoisse terrible là. Un mot, une ligne, et je meurs. Je vois parfaitement ce que tu veux dire, mais j'avais l'impression d'avoir déjà touché le fond et d'être en train de remonter. Je me suis peut-être trompée depuis le début. Mais je ne veux/peux/dois pas m'écrouler plus que ce que je l'ai déjà fait, cette année il y a trop de choses en jeu. J'ai pris un risque immense en me lançant dans ce que je suis en train de faire, je ne peux pas m'effondrer encore plus. J'avais l'impression de remonter un peu la pente, sans me mettre de coups de pieds au cul mais en y allant tout petit par tout petit...


Ce garçon je ne l'avais pas vu venir, je ne le voulais pas, je n'avais l'intention de rien du tout et non je n'ai absolument pas la place pour une histoire et c'est ça aussi qui me rend folle. Il me fait du bien, et passer du temps avec lui m'apaise. Je suis peut-être folle et inconsciente de vouloir continuer à le voir. Mais j'ai l'impression de prendre soin de moi aussi de cette façon, en m'autorisant à me dire que je peux plaire à quelqu'un, qu'il ne me ment pas quand il dit que je lui plais, que ces moments sont une joie simple. Ca tombe super mal c'est clair.


Je reviendrai peut-être vous dire d'ici deux mois que je suis en HP hahaha.


D'ici là j'ai décidé de ne plus réfléchir à rien... Je sais que je vais mal. Mais dès que j'y pense je me sens désespérée et j'ai envie de mourir. Je fais ce que je peux vraiment. Mais tu as peut-être raison et je devrais tout arrêter.

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Mais je doute que refuser de prendre un dosage adéquat de médicaments soit une bonne idée.

 

C'est la réflexion que je me suis faite en allant faire mon shampoing. Tu as entièrement raison, j'ai pris ce qu'il fallait et ça va mieux.


J'ai réagi un peu vite et totalement à chaud à ton message. J'y penserai avec plus de recul, je suis peut-être pour une part dans le déni. En fait si, tu as parfaitement raison. Mais chaque jour m'apporte une nouvelle réponse. Je dois voir mon boss demain, et j'ai décidé il y a un moment de lui annoncer que je continue de travailler pour lui, mais que je ne travaillerai pas aux publications qu'il avait prévues pour moi ce mois-ci. Le déni, dans ce que tu m'expliques, aurait été de quand même vouloir me lancer dans ces choses si j'ai bien compris. Il y a peut-être d'autres domaines encore où je ne suis pas redevenue lucide, mais ça viendra. Je reste confiante et optimiste.


Je t'embrasse

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Bonjour Janysse


je pense que tu dois surtout être bien plus et mieux suivie médicalement parlant. Au moins au début. on ne donne pas du Xanax comme ça, en disant aux gens de se débrouiller. Ou en tous les cas, les "gens" peuvent alors dire au médecin: nan, moi ça, ça me va pas, ça m'angoisse


donc je ne me rappelle plus mais où en es-tu d'un rdv psychiATRE pour les médocs?


ensuite, il faut mettre en place un protocole avec le prescripteur de médocs


combien? quand? combien de temps? bilan tous les combien?


là, la prise du médoc t'angoisse, ce qui est un "comble", tu vois?


Et ensuite, conviens avec ce psy que tu l'appelles si tu ne vas pas bien.


tu ne peux pas rester seule, comme ça, à te laisser "mourir", c'est tout bonnement impossible, d'accord?


Je crois que oui, quand tu auras réussi à trouver un équilibre médicamenteux qui te rendra la vie acceptable alors tu pourras t'attaquer au fond de la dépression. Ce n'est pas le cas, mais tu ne peux pas le faire seul, il te faut un médecin pour ça, et de préférence un médecin qui sait de quoi il parle.


Si ce n'est pas le cas (lenteur des rdv avec un psychiatre), retourne voir le généraliste qui te l'avait prescrit


prendre 2/3 jours de Xanax, ce n'est rien. ni en terme thérapeutique (pas le temps de te faire du bien) ni en terme bien sûr d'accoutumance.


Prendre du Xanax seulement quand tu n'en peux plus, je ne pense pas non plus que ce soit l'idéal au début. Car la crise est là et ensuite c'est très difficile d'en sortir. Là aussi, à voir avec un médecin


il faut trouver TA dose, TON équilibre, et surtout, rester en contact "permanent" avec le prescripteur pour pouvoir en parler avec lui et ne pas être seule face à ça, aussi :)


pour le reste, tout le reste, ça n'a pas d'importance :) ça suivra :) tout suivra quand tu te sentiras un peu mieux :)


Des bisous! et ne reste pas seule!

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