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Après un an, il n'est "plus amoureux"


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Bonsoir,

Désolée je ne vous réponds que maintenant, j'ai beaucoup beaucoup réfléchi à cette histoire de médicaments, alors j'ai essayé de m'observer ces 10 derniers jours, et j'en suis arrivée à la conclusion, encore plus en vous relisant, qu'un suivi médicamenteux léger serait tout sauf nuisible.

Je suis fatiguée en permanence, j'ai froid tout le temps (c'est horrible cette sensation de froid, ça m'épuise encore plus), je fais de moins en moins bien mon travail (pas du tout moi ça) et je n'ai plus de motivation pour tous les projets que j'avais lancés avant les vacances. Je ne rêve toute la journée que d'une chose, rentrer chez moi me mettre sous ma couette et regarder une série. Etre comme ça m'angoisse. Voir des gens, planifier des choses m'angoisse. La moindre décision à prendre m'angoisse, et me prend la tête (est-ce que je cuisine des oeufs ce soir ou bien est-ce que je passe au chinois ? Je peux rester là-dessus pendant une demi-heure). J'ai peur tout le temps et la moindre émotion, négative ou positive me dévaste. Ce weekend j'ai acheté un meuble d'occasion, ç'a été toute une histoire pour aller le chercher (location de matériel etc), et planifier ce truc (chiant en soi mais parfaitement surmontable) a été une torture et j'ai paniqué comme jamais pendant deux jours. Je ne pleure même plus en fait. Je subis juste mes journées, dans l'attente de rentrer chez moi.

Je déteste être comme ça. Ce n'est pas moi. Là je me suis dit ok, on va faire quelque chose. J'attends d'avoir fini mon job étudiant et je vais passer quelques jours chez mes parents (oui je suis folle j'y retourne), j'irai voir mon médecin traitant et lui parler de ce que vous suggérez. Ce n'est pas que je me sens incapable de me sentir mieux ou de m'en sortir toute seule, c'est que maintenant je n'en ai plus envie. Je m'en fous un peu. Et me voir penser ça, ça me terrifie. J'ai tenté l'approche du "ça va aller mieux petit à petit" mais force est de constater que ça va de pire en pire chaque jour, rien ne s'améliore bien au contraire, et je n'arrive pas à trouver la force d'arranger les choses. Je me laisse doucement mais sûrement couler.

Je vous remercie du fond du coeur d'avoir partagé vos expériences avec les médicaments, je vais aller voir mon médecin traitant et mes parents, je crois que ma rentrée universitaire attendra un peu, je ne peux raisonnablement pas reprendre les cours et mes recherches si toute motivation m'a quittée en fait (ce serait même totalement absurde).

Je vous embrasse
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Bonjour Janysse

Je suis contente que tu ais réfléchi à tout ça, je voulais juste rajouter, qu'il est tout à fait possible (et que même, ça se fait "couramment" parait-il) de voir un psychiatre pour ton suivi médicamenteux et rester avec ta psychologue, si tu le souhaites, pour poursuivre avec elle ta psychothérapie

c'est un peu long à raconter et surtout sans aucun intérêt, mais j'ai eu pendant qques mois, deux psychiatres. En même temps. De ville. Bien sûr, chacun savait que je consultais l'autre et ne s'en est ni étonné ni "plaint"

ça n'a pas duré longtemps, la situation me paraissant absurde au bout d'un moment, mais c'est juste pour dire que c'est possible si ton généraliste te disait ne pas être compétent pour ça.

Courage à toi ! :bisou:
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Bonjour Paige,

Merci pour cette suggestion, je ne savais pas du tout que c'était possible ! Ça m'arrangerait un peu car mon médecin traitant est à 360km de chez moi... je n'arrive même pas à planifier et décider quand je rentre chez mes parents, combien de temps, j'angoisse pour l'argent que je vais devoir dépenser... un enfer. Si en plus elle me dit qu'elle ne me prescrira rien j'aurai tout gagné.

En même temps le temps que j'obtienne un rdv en psychiatrie ça risque de prendre du temps... je ne sais pas, je me noie dans des plans compliqués pour rien.

Bisous
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Tu peux "cumuler" : tu prends rdv chez ton généraliste pour quand tu iras et tu appelles plusieurs psychiatres pour avoir des rdv, (tu annules les moins rapides) tu peux aussi, aller à la "maison médicale" du coin, s'il y en, ou un généraliste sans rendez-vous en disant A JUSTE TITRE que tu es loin de chez toi

l'idée étant peut-être d'avoir qque chose, là,en "urgence", puis un suivi par quelqu'un de régulier...

tu sais, la france est un des pays qui consomment le plus d’anxiolytiques et d'anti dépresseur, donc pour te donner qque chose, là, pour te soulager rapidement, je pense que n'importe quel médecin pourra le faire. ENSUITE pour avoir un suivi personnalisé et sérieux pour TON cas, il faut trouver une bonne personne, mais si tu as déjà une petite aide, le temps sera moins un handicap

si tu veux, si tu te casses une jambe, n'importe qui peut te faire un plâtre pas trop mauvais, ensuite, ça te donne "le temps" de trouver LE BON ORTHOPEDISTE, tu vois?

Pour ne pas te sentir noyée, fais les choses par étape et par agenda

demain tu tél à ton généraliste pour prendre un rdv (tout rdv peut s'annuler, donc pas d'inquiétude)
Après-demain, essaie de voir un généraliste sur place, (demande au pharmacien du coin par exemple, ils savent ça)

si tu n'as pas de rdv rapide, reviens ici, on avancera le plan commando ;)
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Ton médecin généraliste peut te prescrire des anxyo très légers si tu veux, la mienne m'avait fait ca. Et je prenais juste un demi cachet et ca m'avait fait du bien. C'est juste temporaire, le temps que ta combativité revienne.

Je posterai plus en détail plus tard car trop de boulot là mais ce que tu racontes a un écho particulier chez moi. Bisous ma jolie
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Coucou !

J'ai lu vos messages entre mon sandwich et mon café, et j'ai mis en place le plan commando !
J'en ai parlé à une copine de boulot qui habite près de chez moi et qui est déjà passée par là et elle m'a conseillé son médecin généraliste, j'ai rendez-vous lundi.

J'ai discuté avec ma meilleure amie aujourd'hui qui m'a dit "et si tu prenais des vacances ? Si tu partais en voyage ?" et c'est là que j'ai VRAIMENT compris quelle était ma situation, car je lui ai répondu "Tu dis pas à quelqu'un qui a la grippe de partir en voyage, tu le soignes ! Ben moi c'est pareil". Nos échanges ici ont fini par faire leur cheminement dans ma tête, pour ça je ne saurai vous remercier assez.

Je ne pense pas rentrer voir mes parents finalement, je suis short en argent en ce moment, je n'ai pas 80 euros à mettre dans un billet de train (j'irai plus tard tant pis).

Mardi je vois ma psy, j'en discuterai avec elle.

Je suis tellement rassurée. D'une parce que la perspective d'être soulagée bientôt me fait du bien (jusque là rien d'extraordinaire), et d'autre part parce que mon appel à l'aide a été entendu (par vous, par cette copine, par moi aussi). Je me sens rassurée de comprendre enfin que je ne suis pas folle, juste "malade" d'une certaine façon et qu'on peut m'aider à me soigner, juste le temps que ma combativité revienne :)

Je veux bien Daenyan que tu me fasses part de ton expérience, si tu en as le temps et l'envie... Merci !!

Je vous embrasse
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Coucou Janysse!
Bravo belle guerrière ! Tu peux être fière de toi !!

Entendre et accepter qu'on est "malade" et pas juste "hypersensible" ou "fragile", c'est un pas ENORME !
[quote]J'ai discuté avec ma meilleure amie aujourd'hui qui m'a dit "et si tu prenais des vacances ? Si tu partais en voyage ?"[/quote] En lisant ce passage, je me suis dit "oh non !!! j'espère que Janysse ne va pas trouver que c'est une bonne idée"!!!
[quote]car je lui ai répondu "Tu dis pas à quelqu'un qui a la grippe de partir en voyage, tu le soignes ! Ben moi c'est pareil". [/quote] :-Blue :-Blue :-Blue :-Blue :-Blue Bravo Janysse!! c'est EXACTEMENT CA !!

Et ramener tes arguments sur le critère d'une maladie physique est une excellente idée (pour toi et pour les autres) car comme tu dis, on ne dirait jamais à quelqu'un qui a besoin de se faire opérer de l'appendicite "m'enfin, pars en voyage, ça ira mieux" :lol: :lol:

et on peut se le dire à SOI quand on culpabilise d'aller mal. Est-ce qu'on culpabiliserait d'avoir l'appendicite? non, alors même chose quand c'est notre tête qui va mal: pas de quoi culpabiliser, mais se soigner, oui.
[quote]Je suis tellement rassurée. D'une parce que la perspective d'être soulagée bientôt me fait du bien (jusque là rien d'extraordinaire), et d'autre part parce que mon appel à l'aide a été entendu (par vous, par cette copine, par moi aussi). Je me sens rassurée de comprendre enfin que je ne suis pas folle, juste "malade" d'une certaine façon et qu'on peut m'aider à me soigner, juste le temps que ma combativité revienne :)[/quote] Exactement !!!! et oui tu vas voir, ça va te soulager, très rapidement, ce qui, bien sûr (mais je sais que tu le sais) n'exclut en rien le travail de fond. C'est comme pour la jambe cassée: on opère, ça soulage, mais bien sûr, il faut suivre une grosse rééducation :)

Bravo chère Janysse!! :bisou:
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Bonjour à tous :)

Après nos derniers échanges j'ai continué à couler mais moins vite, je suis un peu entrée en résistance, en me disant ok, je suis descendue bien bas, je n'ai absolument aucune envie ni motivation pour remonter la pente, mais essayons de ne pas trop dégringoler encore plus.

J'ai vécu des heures d'angoisse terribles, je me mettais à sursauter dès qu'on me parlait, j'étais terrifiée à l'idée de traverser la rue, je voyais trouble tout le temps. Et puis le weekend est arrivé, et je devais héberger une amie chez moi TOUT le weekend. En temps normal c'est chouette, là j'ai paniqué 3 jours à l'avance à l'idée d'avoir quelqu'un chez moi à qui faire faire des choses dans Paris au lieu d'être tranquillou en train de déprimer sous ma couette (seule activité désirable dernièrement). C'a été dur, des fois j'avais envie de lui hurler de se taire, mais j'ai tenu. Elle m'a forcée à sortir voir des amis, et c'était formidable. J'ai continué à me sentir très mal, mais de là tout est allé extrêmement vite.

J'ai vu un médecin qu'on m'a conseillée, ici, qui m'a diagnostiqué une hyper-anxiété et début de dépression. Je suis donc sous anxiolytiques depuis 2 jours et je vais être suivie par un psychiatre en complément. Le soir même j'ai revu les garçons de mon groupe (je n'avais pas envie de revoir Albert...) et c'était génial. Pour moi Albert sera toujours ce garçon dur au charisme invraisemblable, très beau, très intelligent et qui, de façon étonnante, s'est montré hyper attentionné et compréhensif quand je lui ai raconté mes déboires psy. Je l'adore. Je l'adore vraiment. Mais plus comme avant. Pareil pour les deux autres, j'ai un peu (beaucoup) lâché prise sur notre relation, je prends ce qui vient avec gratitude, sans me donner de façon inconsidérée, sans m'abîmer pour le plaisir d'avoir mal. J'angoisse moins sur ces relations avec eux, et je crois que je me sens mieux du coup. J'ai eu quelque part la certitude qu'ils m'adoraient aussi, mais que la relation que nous entretenions n'était pas du tout cette fusion dont j'ai souvent ressenti le besoin extrême. J'ai repris mes recherches, doucement, je me fais du bien. Je réalise que je me suis auto-détruite pendant un an, que j'ai sciemment cherché à me faire du mal, à me faire souffrir, à me punir de quelque chose. Je me sens un peu conne d'en être arrivée là, mais maintenant je sais que je dois prendre soin de moi, dans tous les sens du terme. Et je crois très sincèrement que je n'aurais jamais réussi à réaliser tout ça sans votre soutien indéfectible. Le chemin est encore très très long mais je comprends un peu mieux où je ne dois pas aller. Merci infiniment.

Dernière chose, totalement invraisemblable, j'ai rencontré un garçon. Je ne m'emballe pas, je n'attends rien de lui et il vaut mieux qu'il n'attende rien de moi, mais il y a ce garçon quand même. Et l'attention et l'intérêt qu'il m'a montrés, par comparaison au silence glacé d'Albert, m'ont aidée à finir de dissiper les dernières illusions. J'ai toujours un pincement au coeur, on va pas se mentir, mais j'ai DECIDE que je ne voulais plus souffrir pour lui. Je regrette un peu de ne pas avoir pu tout lui dire sur mes sentiments, mais c'est totalement hors-sujet aujourd'hui. Je suis même plutôt heureuse de n'avoir pas tout gâché entre nous, notre amitié et nos projets et la confiance qu'il continue de placer en moi et notre relation.


Voilà, un message plutôt optimiste ! Ca faisait bien longtemps que je n'avais pas écrit autre chose que "je voudrais disparaître/mourir" dans mon carnet... J'y vais doucement, tout doucement. Dans tout ce que je fais. Je ne sais pas si c'est le xanax qui me rend apaisée comme ça ou un ensemble de choses qui me soulagent toutes un petit peu (rien à voir mais bon dieu ce que ça fait dormir ce truc, impossible de me réveiller le matin).


Je reviens vite vous donner des nouvelles <3
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Coucou Janysse!!!

Ahhh que je suis heureuse de lire ça !!
[quote]Je réalise que je me suis auto-détruite pendant un an, que j'ai sciemment cherché à me faire du mal, à me faire souffrir, à me punir de quelque chose. Je me sens un peu conne d'en être arrivée là, mais maintenant je sais que je dois prendre soin de moi, dans tous les sens du terme.[/quote] Tu n'as pas à te sentir "conne"!!! en revanche, voilà, j'espère que tu vois ce que je voulais dire quand je te disais que tu croyais AVANT être lucide, mais que c'était "la maladie" qui parlait, et qu'en fait, c'est quand on est soigné, qu'on est lucide: lucide sur notre mal être, sur notre auto destruction, et donc lucide sur la nécessité de se faire aider
[quote]Je ne sais pas si c'est le xanax qui me rend apaisée comme ça ou un ensemble de choses qui me soulagent toutes un petit peu (rien à voir mais bon dieu ce que ça fait dormir ce truc, impossible de me réveiller le matin). [/quote] Le Xanax y est pour beaucoup! et ensuite c'est un cercle "vertueux", le fait que le Xanax baisse ton anxiété, ton raisonnement reprend le dessus et te permet, "naturellement" d'aller mieux sur le reste

si tu es trop dans le coltard le matin, parles en à ton médecin, ou diminue de toi même un peu la dose...on ne réagit pas tous dans les mêmes proportions, moi je sais que 1/4 de lexomyl me fait un effet boeuf :lol: alors que d'autres doivent en prendre un entier pour sentir la différence

en principe, l’anxiolytique ne fait pas dormir (ce n'est pas un somnifère) l’anxiolytique, fait baisser l'anxiété , ce qui permet à ton corps et à ta tête de lâcher prise et donc si tu as besoin de dormir, ...de dormir!

si tu as du mal à te réveiller le matin, c'est que soit tu en prends trop la veille, soit, plus probablement, ça fait des MOIS que tu dors mal et ton corps se rattrape !!

Tu vas voir, ça va aller de mieux en mieux! et ne t'inquiète pas (oui oui je sais que ça va t'inquiéter très vite) de l'accoutumance...on peut en prendre 12 semaines sans problèmes, et ensuite avec l'aide de ton psychiatre, tu pourras diminuer, alterner, etc...

je sais que quand je dois en prendre, au début, ça me fait tellement de bien que l'idée même qu'un jour je devrais arrêter me panique!! tu sais, un peu comme un mort de faim, à qui on donne un bon poulet et qui se dit "mais c'est trop bon je pourrais jamais m'en priver!!" mais en fait, au bout d'un moment, tu vas aller BIEN et tu te sentiras toi même assez forte pour t'en priver....

ensuite il est probable qu'à vie, tu ais besoin par période, de temps en temps, d'en prendre...ce n'est pas grave du tout, tu verras ça avec ton psy !

Les AD c'est tout à fait différent, ça se prend uniquement sur la durée :) je suis moins "calée" là-dessus!!

En tous les cas ça me fait un immmmmmmmmmmmmmmense plaisir de te lire comme ça !!

:bisou: :bisou:
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  • 2 semaines après...
Bonjour à tous, bonjour Paige :)

Je viens vous donner quelques nouvelles. Après 2-3 jours sous Xanax où la vie me paraissait de nouveau affrontable et même désirable (vous vous rendez compte ?) les effets se sont un peu estompés. Je retombe régulièrement dans l'angoisse, j'ai des moments terribles, d'autant plus terribles que je sais ce que c'est et que j'ai peur de ne jamais m'en sortir. Je vous écris là dans un moment d'apaisement mais des fois, de trop nombreuses fois, je craque complètement. Et, de plus en plus souvent, je n'arrive pas à me lever le matin, je peux rester deux heures au lit avant de réussir à m'en extraire. La moindre activité autre que regarder une série ou dormir me demande un effort surhumain. Et, quand j'arrive à sortir de chez moi et aller faire les choses que je dois faire, l'angoisse me remplit de bas en haut, je vois trouble, j'ai peur.

Néanmoins, je me force quotidiennement à ne pas me laisser enfermer là-dedans (maintenant que je sais que la dépression me guette pour de bon). Je vois des gens quasiment tous les jours, je sors de chez moi, je cuisine beaucoup, je dors, je me repose. Je vois ma psy deux fois par semaine, et je vois bientôt une psychiatre en complément. Je me soigne en fait. J'essaie de me contenter du dosage minimal pour les anxiolytiques, de ne pas y recourir à chaque fois que j'ai un coup de stress, de faire sans. Car oui, tu as vu juste, j'ai peur de l'accoutumance !!! Mais du coup c'est peut-être idiot parce que je me laisse souffrir au lieu de prendre ces médicaments faits exprès pour me soulager...

Deux angoisses cependant. La première, je suis incapable de me remettre au travail (intellectuel j'entends). Parfois j'ai des trous de mémoire, et j'ai du mal à me concentrer au point de ne pas pouvoir lire, même des romans (le xanax?). Je sais que je dois encore me reposer, me laisser du temps, mais j'ai cette peur panique, tapie quelque part que je perds du temps, que je prends du retard, que je n'y arriverai pas. Et si je n'arrivais pas à me remettre au boulot ?

Deuxième chose, ce garçon que j'ai rencontré. Je suis parfaitement consciente que je m'angoisse pour rien, mais le fait d'angoisser pour ça m'angoisse (vous voyez le truc ?). On se voit régulièrement, on s'écrit tous les jours, on passe des nuits de folie, et ça me fait un bien incroyable. Autant que ça me fait peur. J'essaie de ne pas me poser de questions pour le moment, de laisser ça tranquillement se faire, de laisser se dérouler les choses parce que c'est si bon. Mais je sais qu'il voudrait, à terme, qu'on soit un couple. Et moi je ne veux pas. Et j'ai peur de cette conversation, j'ai peur de tout gâcher, et pour avoir passé un certain temps sur ce forum, je ne veux pas être celle qui fait souffrir l'autre parce qu'elle ne veut pas s'engager. Vous l'aurez compris, j'anticipe toutes les choses qui pourraient mal se passer, dans l'anxiété permanente. Je ne peux pas m'empêcher de baliser, réfléchir, angoisser, mais je SAIS que je suis en train de ne pas être lucide, et de me torturer l'esprit "pour rien" (c'est déjà un sacré progrès je crois).

Je lutte tous les jours. Chaque jour est une nouvelle bataille, où la première épreuve est de sortir de mon lit. Il y a des heures d'angoisse, des choses qui brûlent et parfois le sentiment insurmontable que tout est fini, que je n'y arriverai jamais. Mais je continue à m'accrocher, étonnamment. Et je m'autorise enfin à être fière de moi pour toutes ces choses que je continue de faire et d'accomplir chaque jour.

D'immenses baisers à vous tous
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Bonjour Oph,

Merci pour ton message :)

Même s'il me plonge dans une angoisse terrible là. Un mot, une ligne, et je meurs. Je vois parfaitement ce que tu veux dire, mais j'avais l'impression d'avoir déjà touché le fond et d'être en train de remonter. Je me suis peut-être trompée depuis le début. Mais je ne veux/peux/dois pas m'écrouler plus que ce que je l'ai déjà fait, cette année il y a trop de choses en jeu. J'ai pris un risque immense en me lançant dans ce que je suis en train de faire, je ne peux pas m'effondrer encore plus. J'avais l'impression de remonter un peu la pente, sans me mettre de coups de pieds au cul mais en y allant tout petit par tout petit...

Ce garçon je ne l'avais pas vu venir, je ne le voulais pas, je n'avais l'intention de rien du tout et non je n'ai absolument pas la place pour une histoire et c'est ça aussi qui me rend folle. Il me fait du bien, et passer du temps avec lui m'apaise. Je suis peut-être folle et inconsciente de vouloir continuer à le voir. Mais j'ai l'impression de prendre soin de moi aussi de cette façon, en m'autorisant à me dire que je peux plaire à quelqu'un, qu'il ne me ment pas quand il dit que je lui plais, que ces moments sont une joie simple. Ca tombe super mal c'est clair.

Je reviendrai peut-être vous dire d'ici deux mois que je suis en HP hahaha.

D'ici là j'ai décidé de ne plus réfléchir à rien... Je sais que je vais mal. Mais dès que j'y pense je me sens désespérée et j'ai envie de mourir. Je fais ce que je peux vraiment. Mais tu as peut-être raison et je devrais tout arrêter.
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[quote=Oph post_id=1257337 time=1506871829 user_id=36468] Mais je doute que refuser de prendre un dosage adéquat de médicaments soit une bonne idée. [/quote] C'est la réflexion que je me suis faite en allant faire mon shampoing. Tu as entièrement raison, j'ai pris ce qu'il fallait et ça va mieux.

J'ai réagi un peu vite et totalement à chaud à ton message. J'y penserai avec plus de recul, je suis peut-être pour une part dans le déni. En fait si, tu as parfaitement raison. Mais chaque jour m'apporte une nouvelle réponse. Je dois voir mon boss demain, et j'ai décidé il y a un moment de lui annoncer que je continue de travailler pour lui, mais que je ne travaillerai pas aux publications qu'il avait prévues pour moi ce mois-ci. Le déni, dans ce que tu m'expliques, aurait été de quand même vouloir me lancer dans ces choses si j'ai bien compris. Il y a peut-être d'autres domaines encore où je ne suis pas redevenue lucide, mais ça viendra. Je reste confiante et optimiste.

Je t'embrasse
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Bonjour Janysse

je pense que tu dois surtout être bien plus et mieux suivie médicalement parlant. Au moins au début. on ne donne pas du Xanax comme ça, en disant aux gens de se débrouiller. Ou en tous les cas, les "gens" peuvent alors dire au médecin: nan, moi ça, ça me va pas, ça m'angoisse

donc je ne me rappelle plus mais où en es-tu d'un rdv psychiATRE pour les médocs?

ensuite, il faut mettre en place un protocole avec le prescripteur de médocs

combien? quand? combien de temps? bilan tous les combien?

là, la prise du médoc t'angoisse, ce qui est un "comble", tu vois?

Et ensuite, conviens avec ce psy que tu l'appelles si tu ne vas pas bien.

tu ne peux pas rester seule, comme ça, à te laisser "mourir", c'est tout bonnement impossible, d'accord?

Je crois que oui, quand tu auras réussi à trouver un équilibre médicamenteux qui te rendra la vie acceptable alors tu pourras t'attaquer au fond de la dépression. Ce n'est pas le cas, mais tu ne peux pas le faire seul, il te faut un médecin pour ça, et de préférence un médecin qui sait de quoi il parle.

Si ce n'est pas le cas (lenteur des rdv avec un psychiatre), retourne voir le généraliste qui te l'avait prescrit

prendre 2/3 jours de Xanax, ce n'est rien. ni en terme thérapeutique (pas le temps de te faire du bien) ni en terme bien sûr d'accoutumance.

Prendre du Xanax seulement quand tu n'en peux plus, je ne pense pas non plus que ce soit l'idéal au début. Car la crise est là et ensuite c'est très difficile d'en sortir. Là aussi, à voir avec un médecin

il faut trouver TA dose, TON équilibre, et surtout, rester en contact "permanent" avec le prescripteur pour pouvoir en parler avec lui et ne pas être seule face à ça, aussi :)

pour le reste, tout le reste, ça n'a pas d'importance :) ça suivra :) tout suivra quand tu te sentiras un peu mieux :)

Des bisous! et ne reste pas seule!
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Merci Oph:)

Bonjour Paige !

Je suis bien d'accord c'est totalement absurde cette histoire de médicaments ! En fait je crois que ça vient de très loin, j'ai entendu toute mon adolescence (j'avais de gros problèmes d'insomnies et je prenais déjà des trucs pour dormir, un peu en dehors des clous) que ce genre de médication était dangereuse, qu'il ne fallait pas etc... Pendant 10 ans peut-être ! Donc j'ai un peu un blocage à ce niveau-là mais comme j'ai fini par accepter l'idée que j'étais MALADE et qu'il fallait me faire SOIGNER, ce blocage-là ne va pas tarder à sauter. Déjà à la lecture de vos messages je me rends bien compte qu'il faut aller plus loin !

Du coup pour répondre à ta question, ça a pris un peu plus de temps que prévu pour trouver un psychiatre, mon CMP ne pouvait pas me prendre avant peut-être un mois voire plus, les collègues que ma psychologue m'a indiqués prenaient des honoraires bien trop élevés, de l'ordre de 100 euros la séance (c'est l'enfer sur Paris !!!) donc j'ai fini par me débrouiller toute seule, me renseigner auprès de ma mutuelle pour les taux de remboursements (comme c'est encore celle de mes parents je n'ai pas pu le faire moi directement et attendre un retour), et là encore c'est une sacrée jungle. BREF, c'est un parcours du combattant mais j'ai un rdv dans une semaine chez une psychIATRE en plus spécialiste de l'enfant et de l'adolescent (je ne sais pas pourquoi, ça me rassure).

D'ici là je mange bio et je lis des BD. (tout va bien quoi ! ^^)

Des bisous :)
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Bon parfait. En attendant tu vas prendre la dose de xanax que le toubib t'a prescrite tous les soirs d'accord? Une semaine ce n'est rien. Tu diras au psychiatre que c'est moi qui t'ai forcé ;)
Tu dois arriver à te reposer et souffler d'accord ? Tu es ok? Une semaine :) et après le chiatre prends le relais. Tu en penses quoi?
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Bon parfait. En attendant tu vas prendre la dose de xanax que le toubib t'a prescrite tous les soirs d'accord? Une semaine ce n'est rien. Tu diras au psychiatre que c'est moi qui t'ai forcé ;)
Tu dois arriver à te reposer et souffler d'accord ? Tu es ok? Une semaine :) et après le chiatre prends le relais. Tu en penses quoi?
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Je prends ma dose matin et soir ! (Je ne suis pas à l'ouest à ce point haha^^)
C'est plutôt le reste, le "vous pouvez en prendre jusqu'à 4 par jour si le besoin se fait sentir" qui me panique un peu, je ne sais pas trop à quel moment j'en ai "besoin". Pour le reste oui bien sûr, ça n'était peut-être pas très clair mais je ne me contente pas d'en prendre un tous les trois jours haha ! Mais je vais m'autoriser à en prendre un peu plus si ça ne va pas. J'attends mon rdv psychiatre pour faire le point et voir comment faire pour la suite :)

:bisou: :bisou: :bisou:
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Ah très bien! Pardon je n'avais pas compris!

Moi au début je conseillerai d'être régulière dans tes prises. Donc en prendre 1 à midi par exemple. Systématiquement. Au moins 1 semaine.

Le coup de "à la demande" ça va quand notre état est un peu stabilisé je pense. ..

Courage des bisous!
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Coucou !

Des nouvelles du front :) (car c'est un véritable COMBAT cette histoire)

Pour la faire courte mon état est relativement "stable" (dans le sens où rien n'a vraiment bougé, pas où je me suis stabilisée, donc en fait il est plus stagnant que stable, bref). J'ai augmenté les doses de xanax et effectivement ça me fait du bien (avant d'aller voir des amis, avant une soirée, avant de voir mon tout nouveau copain, etc).

Je suis toujours littéralement épuisée et morte de trouille à l'idée de ne pas pouvoir reprendre mon rythme lorsque la rentrée sera vraiment là. Mon état physique et mental me l'interdisent totalement. Mais, grâce à mon super médecin généraliste, on a découvert que j'étais anémiée et carencée en des trucs pas du tout logiques (vu que j'ai une alimentation très équilibrée, que je ne suis pas végétarienne etc), ce qui peut expliquer une bonne partie de ma fatigue chronique. Et j'ai vu une psychiatre qui m'a (ENFIN) mise sous antidépresseurs et selon elle, comme je m'en suis doutée depuis un moment déjà, ça aurait déjà dû être fait depuis des années (la dépression est là depuis bien longtemps, les névroses obsessionnelles aussi mais là je crois que depuis le temps je ne vous apprends rien ;) ).

Seul truc qui m'a gênée c'est son côté un peu méprisant vis-à-vis de mes autres soignants ("ah oui c'est bien un diagnostic de généraliste ça" "non mais votre fatigue c'est la dépression, les carences bon..." "ah et votre psychologue ça fait 2 ans et demi et vous n'avez toujours pas parlé de ça ?"). Mais bon je veux juste qu'elle me refile les médocs et me surveille donc tant pis... Je trouve ça juste dommage qu'il n'y ait pas d'approche plus systémique, parce qu'effectivement anémie + carences peuvent accentuer les états dépressifs et surtout rapidement épuiser le corps et le mental et entretenir un cercle vicieux.


Bref j'ai toute une stratégie thérapeutique à base d'anxio, d'AD, de suppléments en plein de trucs, de tests sanguins et autres joyeusetés et même si je suis toujours épuisée, que j'ai toujours des moments de "à quoi bon", des problèmes de concentration, des moments d'angoisse etc, je me sens vraiment soulagée d'enfin INTEGRER et comprendre que je suis MALADE (pour le coup physiquement aussi !)... et que ça se soigne :)


Et très honnêtement, s'il n'y avait pas eu vous pour me dire "Mais en fait Janysse tu es malade et il faut te faire soigner avec des médicaments !" je ne sais pas du tout ce que je serais en train de faire là, j'aurais sûrement plongé encore plus, rongée par la culpabilité de "ne pas être capable de m'en sortir toute seule". Je suis aussi tombée dans mon entourage sur les bonnes personnes qui m'ont aiguillée les bons soignants et qui m'ont rassurée, mais la première prise de conscience vient véritablement d'ici.


Merci infiniment
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Janysse, je vais pondérer un peu les choses (pour avoir des gens traités pour dépression et troubles bipolaires dans mon entourage).

La dépression est une vraie maladie, elle impacte le niveau de certaines hormones dans le cerveau, ce qui provoque ces troubles de l'humeur qui peuvent être très graves. Les AD agissent sur ces hormones, de ce fait, si tu ne souffres pas de dépression, les AD ne serviront à rien sur la durée.

Et on ne diagnostique pas la dépression en claquant des doigts. Ca ne m'étonne pas que tu aies trouvé ta nouvelle psy très méprisante si elle remet en question le diagnostic d'autres collègues pour te bourrer d'AD sans t'avoir suivie sur quelques semaines au minimum. Par exemple, un de mes cousins a été hospitalisé plusieurs fois à sa demande, il a vu un panel de médecins et de spécialistes, parce que les AD ne fonctionnent pas, parce que le lithium n'est pas forcément bien dosé, et., il tourne de diagnostic en diagnostic. Il est comme toi, toujours fatigué, toujours shooté par les cachets, carencé, il stagne dans sa vie professionnelle, dans sa vie personnelle (pourtant, il est marié et a deux enfants, il travaille mais pas de manière stable). Et même maintenant, les psychiatres reviennent encore sur le diagnostic de la dépression (il consulte depuis 15 ans !).

Pourquoi directement des AD et pas d'abord quelques mois d'anxyolitiques et une remise en forme de ta santé (régler tes carences par exemple) ? Sais-tu qu'une dent mal soignée, même quand elle ne fait plus mal, peut avoir des effets très négatifs sur la santé et les humeurs ? A-t-elle vérifié ton oreille interne ? Des soucis de santé à ce niveau là peuvent provoquer des symptômes similaires à la dépression.
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Bonjour à tous.

Je comprends ta réaction Daenyan, à la lumière de l'histoire de ton cousin, et de la réaction quelque peu condescendante de la psychiatre de Janysse. Néanmoins, je ne pense pas que lui avoir prescrit des antidépresseurs lui soient délétères, et une si mauvaise idée que cela. Pas plus que des anxiolytiques de mon point de vue, qui sont d'avantage pour le coup, un support temporaire. Les deux ayant des utilités et des cibles différentes.

Je suis parfaitement d'accord sur le fait qu'un problème somatique peut induire un problème d'ordre mental. D'ailleurs, on dit toujours qu'il faut rechercher une pathologie somatique, en tous les cas certains classiques, avant de retenir certains diagnostics psychiatriques. Dans certains cas, traiter le somatique guérit le psychique. Sauf qu'on comprend mieux que ça puisse être le cas par exemple dans une dysthyroïdie, que dans une anémie, surtout chez une jeune personne (ou d'âge moyen) qui ne souffre d'aucune fragilité cognitive. L'anémie, pour ne prendre que cet exemple, n'induira de dépression que sur un terrain prédisposé. Parce que la personne vivra mal la fatigue qu'elle induit, et qu'elle vit peut-être déjà mal certains événements de vie +/- larvés. C'est moche, mais on n'est pas tous égaux à ce niveau.

Ce qui est pervers, c'est que la maladie somatique va induire, favoriser, ou entretenir, une authentique maladie psychique, sous-entendu pas seulement un symptôme, avec toutes les modifications qui s'en suivent au niveau de la recapture de neurorécepteurs, et qu'une fois ce processus enclenché, il n'est pas forcément réversible par la simple action de traiter le somatique. Et aussi, des fois, le somatique se traite fort mal, comme un cancer métastatique, pour ne prendre qu'un exemple parmi d'autres malheureusement. Donc, quelque soit le cas de figure, on a à faire avec une personne souffrant authentiquement d'une dépression, et il faut la soigner.

En ce sens, les AD ont parfois des effets salvateurs, et vu le peu d'effets indésirables, je trouve que dans le cas de Janysse, ça vaut franchement le coup de les essayer au moins quelques mois, et en parallèle par contre, tenter de diminuer les anxiolytiques.

Pour ce qui est du fait qu'un épisode dépressif caractérisé ne se diagnostique pas en un claquement de doigts. Bah en fait, je dirais pas en un claquement de doigts, mais en un seul entretien bien mené, si. Les critères sont assez consensuels, et prennent en considération un délai que je trouve assez court, mais ma foi réfléchi par des experts plus solides que moi en la matière, de deux semaines.

Et pour revenir à ton cousin, Daenyan, je pense que ce n'est pas tant que la dépression ne se diagnostique pas en un claquement de doigts, mais surtout que d'autres diagnostics, plus ou moins intriqués, peuvent brouiller les cartes et eux être difficiles à définir. La médecine n'est pas une science exacte, et certains diagnostics, moins communs, demeurent difficiles.

Reste qu'effectivement l'attitude de ta psychiatre, Janysse, est très déconcertante. Un petit retour à ces classiques de déontologie devraient lui faire souvenir qu'il faut parfois fermer son bec, dans certaines circonstances, en particulier lorsque le colloque singulier médecin-malade prend une place centrale dans la prise en charge du patient. Laisse-lui sa chance néanmoins, elle peut être conne mais très compétente malgré tout ^^. C'est finalement la première chose qu'on demande à un médecin.
Modifié par patachou
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Bonjour Janysse et très heureuse de te lire un peu mieux et bien prise en charge :)
[quote]on a découvert que j'étais anémiée et carencée en des trucs pas du tout logiques (vu que j'ai une alimentation très équilibrée, que je ne suis pas végétarienne etc), ce qui peut expliquer une bonne partie de ma fatigue chronique[/quote] "logiques" ;) ? on peut très bien s'alimenter et avoir des carences ou au contraire "trop" de quelque chose...il faut faire les recherches pour savoir pourquoi (ça peut être très long, parfois c'est d'origine génétique) et essayer d'équilibrer ces carences (pas toujours possibles néanmoins) et c'est certain que ça fatigue physiquement. Ensuite la fatigue physique alimente la fatigue morale et réciproquement, et c'est un cercle vicieux

ceci étant dit, pour y avoir été confronté très récemment, les médecins (psychiatres généralistes hématologues) te diront qu'une dépression n'est pas une fatigue physique et vice versa

par exemple, dans une fatigue physique, si tu arrives à te reposer, ça va mieux un petit moment (ce petit moment peut durer...1 heure hein :( ) si c'est la dépression, ça ne va jamais mieux. Entre autres.

Maintenant, une dépression oui est une maladie, qui certes, ne se diagnostique pas en un claquement de doigt,çàd par des quidams dans notre genre ça tombe bien parce qu'une psychiatre est un médecin spécialiste, que tu consultes un psychologue depuis des années sans réel amélioration sur le long terme de ton état, et que le généraliste que tu consultes était d'accord aussi avec le diagnostic (si je ne m'abuse) qu'il préférait voir prise en charge avec le spécialiste de la dite maladie, donc en l'[b]occurrence[/b], tu me sembles avoir suivi le protocole d'usage pour être diagnostiqué

En consultation, un psychiatre peut très bien diagnostiquer une dépression lors d'une 1ère séance et lorsque celui-ci estime que le patient est en danger, il n'attend pas pour mettre sous AD, étant donnés que ceux-ci mettent beaucoup de temps à faire effet. D'autre part, un traitement AD est "moins mauvais" pour la santé que les anxiolytiques donc "idéalement", un psychiatre préférera (quand ça marche bien sûr!!) un patient sous AD que sous anxiolytiques.

Et il donne bien souvent les anxiolytiques en attendant le "relais" des AD (qui encore une fois mettent longtemps à faire effet)
[quote]Seul truc qui m'a gênée c'est son côté un peu méprisant vis-à-vis de mes autres soignants ("ah oui c'est bien un diagnostic de généraliste ça" "non mais votre fatigue c'est la dépression, les carences bon..." "ah et votre psychologue ça fait 2 ans et demi et vous n'avez toujours pas parlé de ça ?")[/quote]
il s'agit là, malheureusement d'une bataille bien "classique" entre soignants ;) je ne dis pas que c'est bien, mais c'est d'un classique...c'est un peu le "ah, il met le bazar chez vous? chez moi il est très calme!!" du prof con à son collègue. C'est nul mais c'est "classique" et je pense qu'elle se parle à elle plus qu'à toi à ce moment -là

mon psy (qui est pourtant très respectueux je t'assure) peut laisser échapper un "ah? drôle d'idée" à une réaction psy d'un AUTRE médecin, MAIS il va aussi tout à fait me dire "ah je n'y connais rien!" quand je vais lui demander SON avis sur un autre aspect médical que psy

il faut bien savoir que de nos jours, les gens vont voir des coachs, des psychologues, des généralistes mais repoussent encore et toujours le moment d'aller consulter le psychiatre qui va, de fait, médicaliser si nécessaire le mal-être, et sans les défendre du tout, il peut y avoir aussi un peu de lassitude de leur part à recevoir ensuite le patient endommagé :/ qui, s'il était venu avant, envoyé par le généraliste ou le psychologue, aurait souffert moins longtemps...encore une fois sa réaction est indéfendable, j'essaie tout au plus de l'expliquer :/

Je pense très sincèrement que depuis le temps que tu vas MAL, très mal, on est largement au-delà d'une carence de vitamine C

Il ne faut pas confondre une dent cassée avec être coupée de ses 4 membres. Pour moi, ta vie était en danger , et je pèse mes mots, tu étais au bout du bout du rouleau, l'urgence était de t'éloigner de ce gouffre, une fois éloignée, tu auras tout le temps de "nuancer", avec l'aide de ta psychiatre, psychologue, généraliste...

pour moi, "grandir" c'est aussi ça, personne n'est le sauveur, ni le psychiatre, ni le psychologue, ni le généraliste, TU es ton unique sauveuse, et en piochant chez chacun SA compétence, c'est comme cela que tu te sauveras :) en "faisant avec" les défauts réels de tous ces gens. Y'a pas de "bon dieu", y'a pas "d'ange gardien" y'a que des humains. Et parfois le spécialiste qui nous opère de la main, nous sauve la main, mais est un parfait conn*rd, pour autant on ne doit pas se priver de sa compétence sur...la main.

Bravo encore pour ton courage, car quand on est au bout du rouleau comme tu l'étais, tu as du actionner ta dernière parcelle d'energie pour arriver à faire tout ça, bravo! Donne nous des nouvelles :)

EDIT: grillée par Patachou dont je partage le point de vue!
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Patachou, c'est pour ça que j'ai commencé mon message par "je pondère", parce que c'est très bien que Janysse consulte enfin et soit prise en charge ! Oui, comme Paige et toi, je pense que la situation est grave pour Janysse, car on ne peut pas traîner un tel mal-être aussi longtemps sans qu'il y ait des causes à soigner. Patachou, tu as bien compris, je suis interloquée par la réaction de la psychiatre, surtout dans un domaine aussi complexe que l'est la psyché humaine.
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Bonjour à tous,

Merci pour vos messages, vraiment.

Concernant l'attitude de ma psychiatre je pense que Paige tu as raison, ça doit être assez classique et encore une fois c'est assez dommage, parce que ma généraliste pour le coup a vraiment souhaité prendre les aspects physique et psychique ensemble. Et elle a bien fait parce que les carences dont je parle (pas de la vitamine C haha) sont anormales pour une personne de mon âge, et peuvent accentuer (et non pas déclencher ce n'est pas ce que je dis) mon état. Du coup j'ai toute une batterie d'examens complémentaires à ce niveau-là car j'ai peut-être un problème d'appareil digestif plus général (syndrome de mal-absorption en gros, vu que je mange très bien même si pas assez en ce moment). Aucun problème de thyroïde en revanche, et ça c'est plutôt rassurant :)

Mais du coup oui, cette psychiatre me semble malgré tout compétente et prend véritablement au sérieux mes névroses (je souffre de trichotillomanie depuis pas loin de 10 ans). Notre séance a duré une heure, et elle m'a mise sous un AD à dosage minimal (je sais plus le nom en plus c'est un générique que j'ai). Comme vous l'avez tous souligné, xanax en soutien uniquement. Elle était aussi un peu vexouille peut-être que je vienne "juste" pour les prescriptions tout en étant déjà suivie par ailleurs.

Vous avez parfaitement raison, c'est assez compliqué de démêler tout cela. Ce qui m'inquiète le plus aujourd'hui c'est cette fatigue permanente (nuit de 8h, je sors d'une sieste là). Je n'arrive pas à savoir si elle est physique ou psychique, si c'est les anxio qui m'assomment etc, j'espère juste qu'elle finira par s'arrêter et me permettre de refaire des choses avec un peu plus d'entrain !

Quelque part, l'été horrible que j'ai passé a finalement accéléré les choses en me faisant complètement craquer "au bon moment", car j'aurais pu continuer longtemps comme ça sans me soigner réellement.

Oph, je l'ai peut-être évoqué plus haut je ne sais plus, mais ma psychologue m'avait apparemment déjà proposé de voir un psychiatre pour un suivi médicamenteux, que j'avais refusé à l'époque (ce à quoi ma toute nouvelle psychiatre a répondu "Ah c'est vous qui décidez ?" - j'ai envie de dire ben oui, on va pas me l'imposer non plus, si ?). Je n'ai pas du tout de souvenir de cet épisode mais je ne vois pas pourquoi elle me mentirait. Donc je comprends parfaitement, on n'est pas toujours prêt à entendre et entreprendre ce genre de traitement.

Voilà je vous ai tous répondu un peu en vrac mais sachez qu'en général je lis et relis vos messages, qu'ils me font beaucoup de bien, réfléchir et que c'est incroyable pour moi de me sentir soutenue comme ça, j'ai l'impression d'enfin avancer pour de vrai depuis tout ce temps !!

Je vous embrasse très fort
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Bonjour jolie Janysse,
[quote=Janysse post_id=1258432 time=1507566384 user_id=8952] Ce qui m'inquiète le plus aujourd'hui c'est cette fatigue permanente (nuit de 8h, je sors d'une sieste là). Je n'arrive pas à savoir si elle est physique ou psychique, si c'est les anxio qui m'assomment etc, j'espère juste qu'elle finira par s'arrêter et me permettre de refaire des choses avec un peu plus d'entrain !

[/quote]
Je rebondis juste sur ça.

Je n'ai pas (re)lu mais ces derniers temps arrivais-tu à dormir?

Si oui, cela peut-être l'effet de la dépression (l'envie de se terrer sous la couette et puis c'est tout).

Si non, en effet, cela pourrait être un effet secondaire des AD mais qui ne devrait être que momentané.
Il y a 15 ans environ, mon médecin a dû me donner un traitement médicamenteux pour dormir (il ne s'agissait ni de somnifères ni d'AD, mais un autre produit - non, pas de stupéfiants :) - dont l'un des effets, si on ne souffre pas de la pathologie pour lequel ce médicament est fait à la base, est d'aider à dormir d'un sommeil de plomb). Et en effet... J'ai vraiment compris l'expression, littéralement, "ça rentre par une oreille et ça ressort de l'autre" car mon cerveau ne retenait rien. Mon médecin m'avait prévenue et m'avait conseillé de commencer le traitement durant les vacances. Et pendant 15 jours, j'ai vraiment eu des difficultés à compendre ce qui m'arrivait, ça m'inquiétait presque de dormir à longueur de temps - surtout que j'étais insomniaque habituellement - et surtout d'être aussi crevée malgré le sommeil. Cette période a duré 15 jours environ, comme mon médecin me l'avait indiqué. Et après, j'ai pu sans difficulté reprendre une vie normale, poursuivre mes activités, etc... Donc je pense que tu devrais laisser le temps à ton organisme d'assimiler le produit.

Tu es au moins fatiguée nerveusement (+ tes carences), le fait de dormir, même si c'est angoissant d'errer comme un zombi toute la journée et de continuer à être crevée, est donc tout à fait normal selon moi. Si ça dure trop longtemps, parles-en à ton médecin mais pour le moment, ne t'affole pas.

Courage!
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Coucou Carrie :)

A la base je suis aussi plutôt insomniaque du coup c'est vraiment inhabituel pour moi de dormir autant et aussi bien (je ne me réveille quasiment pas, je dors vraiment comme une masse c'est impressionnant). Mais cette léthargie/fatigue/sommeil permanent coïncident avec le moment où j'ai commencé à prendre des anxiolytiques ET le moment où j'ai arrêté de travailler. Donc est-ce un effet des médicaments ou de la dépression (je dormais déjà beaucoup avant de prendre les médicaments), mais que je ne voyais pas vraiment car je travaillais tous les jours ? Je ne sais vraiment pas. (Ce ne sont pas les AD, première prise ce matin.)

J'essaie vraiment de ne pas m'affoler, mais ça fait déjà 3 semaines et c'est mentalement épuisant d'être une loque comme ça, de ne pas pouvoir faire tout ce qu'on veut. Je sais que je vais devoir être très patiente... gros challenge ! ^^

Merci d'être passée :)
[quote=Oph post_id=1258437 time=1507568680 user_id=36468] [quote]ma toute nouvelle psychiatre a répondu "Ah c'est vous qui décidez ?"[/quote] :lol: elle a l'air un peu euh bourrue mais c'est peut être ce dont tu as besoin pour le moment ;)
La douceur avec toi Janysse te laisse dans une zone de confort plutôt dangereuse, et je ne dis pas ça pour te blesser. Tu as besoin qu'on prenne soin de toi, de gré ou de force je crois ^^ [/quote]
Oui totalement ! Je suis quelqu'un de généralement très déterminé et combattif, mais j'ai besoin de coups de pieds aux fesses et là je me suis gentiment laissé glisser dans je sais pas trop quoi, tu as vu juste :lol:
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En fait, Janysse, maintenant que tu t'autorises à t'écouter, ton corps te montre plein de signes que ça n'allait pas. Un peu un cercle vicieux, tu étais mal moralement donc tu as somatisé, ça a impacté ta santé, ton équilibre, et ça t'a mis encore plus mal moralement, et ainsi de suite.

Pour la fatigue non effacée par le sommeil et le repos, c'est normal, ça fait tellement longtemps que tu tiens sur les nerfs que ce n'est pas d'une bonne nuit de sommeil dont tu as besoin, c'est d'une vraie convalescence. Oui, comme les gens qu'on envoyait se reposer au soleil. Aujourd'hui, c'est un peu plus difficile, mais les anxyo et AD aident bien à compenser le soleil. J'ai pris des anxyo mais je ne sais plus si ça me faisait dormir, par contre, j'étais un peu absente (j'ai arrêté pour ça d'ailleurs, je préférais être mal, mais me sentir moi, pleine et entière).

Tu auras sûrement envie d'aller mieux vite, mais ça va prendre du temps, il te faut être douce et patiente avec toi-même. Pour tes carences, même si tu manges bien, dis toi que ton état physique n'est qu'un reflet de ton état mental. Ton corps ne fonctionne pas de la même façon qu'une personne "normale". Par exemple, pour moi, j'ai vu le médecin plusieurs fois car je suis toujours trop mince. Bilan, même si je suis bien mieux posée dans ma vie, je continue à tenir avec mes nerfs parce que je gère encore pas mal de frustration, donc chez moi, tout consomme une énergie phénoménale, même le simple fait de bouger les jambes. Et sans être carencée, tout ce qu'il a vérifié est dans la fourchette basse. Pourtant, j'ai faim, je mange, mais rien n'y fait. Car c'est dans la tête.
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Désolée Daenyan, tu vas finir par penser que j'ai quelque chose contre toi, mais pas du tout, je t'assure ^^. Car, non, non, je pense que si Janysse a authentiquement des carences, et n'est pas seulement dans la fourchette basse, elle doit suivre le conseil de son médecin généraliste et se faire explorer malgré tout. Car, même si il n'est pas impossible que son humeur influe énormément sur ses besoins énergétiques et purement caloriques, le corps est tout de même suffisamment bien foutu, en principe, pour assurer l'homéostasie de tout un tas de "petites choses", si on a suffisamment d'apports en vitamines, électrolytes, oligo-éléments etc, qui n'ont rien à voir avec des calories pures. C'est pas géré de la même façon ^^. Son anémie en particulier ne peut en aucun cas s'expliquer par la dépression. C'est aussi le gros piège de la pathologie psychiatrique que de tout mettre sur le compte de cela, et potentiellement passer à côté de quelque chose d'autre qui pourrait évoluer en parallèle et être à la base totalement indépendant des troubles psychiques. Oui, la dépression est là, mais attention à ne pas mettre tout sur le compte de cela, tellement on refuserait l'idée que ce soit possible.
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Bonjour tout le monde!

Janysse pour ta psychiatre et sa remarque un tantinet agressive, n'hésite pas à lui dire ton ressenti, ce n'est pas à NOUS que tu dois mettre le sous-titre "ben oui je fais encore ce que je veux merci", mais à ELLE ;) car c'est elle ta thérapeuthe, et moi ça m’intéresserait de savoir ce qu'elle répondrait à ton "ben oui quand même". Vraiment je n'en sais fichtre rien.

est-ce qu'elle dirait un "ben non, vous êtes malades, ce n'est pas vous qui décidez si vous devez ou pas vous faire opérer de l'appendicite"
ce à quoi tu pourrais répondre "si. Ce n'est pas moi qui décide si j'en ai BESOIN mais c'est bien moi qui décide de le faire ou pas"
et elle pourrait te répondre "oui vous pouvez en effet décider de vous laisser mourir."
et là ....voilà

ou elle te dirait "bien sûr que vous décidez, une thérapie ne se fait pas "contre" le patient. Pourquoi alors avez-vous décidé que vous n'en vouliez pas?"
et là le dialogue s'amorcerait: oui pourquoi?

ou elle te dirait "pfff n'importe quoi"
et là ma foi, la thérapie s'arrêterait là :lol: :lol:

bref, je m'égare, ce que je veux dire, c'est que pour des gens comme toi (et moi) qui sont TOUJOURS TOUJOURS dans la validation du "tu es une gentille petite", le psy peut aussi être là pour bousculer ça, mon psy au début m'avait dit "vous n'êtes pas mon élève, je ne suis pas votre prof, arrêter d'attendre mes compliments ou ma validation!" ça m'avait pas fait plaisir bien sûr, mais soit je me bute et dis "je fais ce que je veux et si t'es pas content c'est pareil" et par là j'oublie que la malade c'est moi, que lui, ne court pas après les patients hein (oh que non) donc s'il me plait à moi de rester malade, grand bien me fasse, soit j'avale la couleuvre (plus ou moins difficilement) mais SURTOUT je réfléchis à ce qu'il m'a dit et à ce que ça me dit de MOI

ce qui n'empêche pas du tout à la séance suivante de dire "j'ai pas du tout apprécié telle ou telle remarque" et on en parle.

Un psy n'est PAS un ami, un évaluateur, un prof, une maman, un papa, un psy est un SOIGNANT et parfois, soigner ça ne passe pas "que" par l'empathie. Mais ça ne peut marcher que si en face, tu dis exactement ce que tu penses. Avec un ami, tu vas avaler la couleuvre et te taire pour ne pas risquer de lui déplaire, avec un psy, je pense qu'arriver à lui dire qu'un truc qu'il a dit ne passe pas, EST un exercice à part entière. Vraiment. Bien plus que ce qu'on va lui dire, le fait même de parvenir à dire "je n'ai pas aimé ce que vous m'avez dit", je pense est un exercice à part entière

Janysse , tu es (enfin^^) suivie par des gens (pas un ou deux, mais DES) [i]compétents[/i], dont c'est la profession, le "pluriel" assurant un avis, contre-avis, ([i]compétents[/i]), et pas "juste" à travers nos expériences personnelles ou écran interposé, bravo pour cette démarche vraiment pas facile que tu as commencé !!!

Courage :bisou:
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Hey patachou, non non, je ne le prends surtout pas mal, ne t'inquiète pas ! C'est l'intérêt d'échanger et de confronter les points de vue et les expériences !
Plus haut, je dis justement à Janysse de soigner ses soucis de santé, et même de regarder d'autres pistes (par exemple, pour l'oreille interne, c'est une piste sérieuse pour quelqu'un qui néglige sa santé). Il y a la thyroïde aussi à faire contrôler. Hihi, après, j'ai toujours du mal avec les médecins péremptoires (c'est ça et puis voilà) pour avoir eu de mauvaises surprises avec des diagnostics.
Je pense que la dépression joue dans l'état général de santé, mais parce qu'elle a poussé Janysse à négliger sa santé, pas parce que la dépression serait intervenue directement dans ses taux de cholesterol et de ferritine par exemple. J'ai donné mon exemple, mais c'est vrai qu'il porte à confusion, car c'est mon mental qui pousse mon organisme. Et mon cas est différent de Janysse, je suis globalement en très bonne santé.
Après, la somatisation peut être parfois extrême, on n'a pas toujours d'explication.
L'essentiel est que Janysse soit suivie par des professionnels compétents et prenne soin d'elle et se soigne enfin. J'espère que je n'ai donné à personne la sensation que j'étais contre les psychiatres et les AD (alors qu'il y a de bons clients dans ma famille) !
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Hello :) ,

Pour le moment, rien d'inquiétant Janysse, cela ne fait que trois semaines (même si cela semble une éternité, ce que je comprends bien ;) ) et, en prime, ça correspond à l'arrêt de travail (en sus de la prise d'anxiolytiques). Le corps humain (qui inclut le cerveau, le corps et l'esprit étant totalement reliés pour moi) est très bien fait: c'est au moment où tu lâches du lest qu'il se met sur pause et t'autorise à enfin dormir (et lâcher prise...)

Perso, les rares fois où je tombe malade (je touche du bois :) ), genre gastro, angine ou grippe, c'est TOUJOURS quand je suis en vacances, mon corps s'autorise enfin à lâcher.

Je te conseillerai donc de "profiter" de cette période pour lâcher encore et encore, quitte à dormir beaucoup beaucoup beaucoup. Le reste n'est que partie remise. Tu dois te requinquer avant, à tous les niveaux.

A quel rythme rencontres-tu tes thérapeutes? (car j'ai compris qu'il y en avait plusieurs)

Sincèrement, Janysse, tu as fait d'énormes progrés, je pense que tu n'imagines même pas à quel point. Tu prends soin de toi, tu as su réagir pour toi. Prendre la décision de consulter un psy n'est pas une décision facile car cela signifie que tu acceptes l'idée d'être mal/malheureuse (et j'en parle en connaissance de cause).

Donne-nous des nouvelles surtout.
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Pour rebondir sur les post santé / psychisme

Janysse,
je vais te raconter ma vie...

J'ai été suivie depuis que j'ai 7/8 ans pour des pb de maux d'estomac de type ulcères... suite aux radios et fibros (beurk beurk) il a été confirmé que j'avais à 8 ans une inflamation pré ulcérique du duodenum...

7 ans plus tard toujours avec mes symptomes et un tantinet agressive (crise ado oblige) vis à vis de mon gastro entérologue, je lui dis j'en ai marre je prends des cachets quand j'ai mal mais je ne suis pas soignée... sous entendu espèce de truffe tu ne fais rien pour me soigner moi son altesse.... :lol:

Il m'a regardée droit dans les yeux et m'a dit, albane ton mal est dans ta tête. Pourquoi crois tu que je demande à te voir pour chaque renouvellement d'ordonnance au lieu de laisser ton généraliste gérer? Puisque aujourd'hui tu peux comprendre je te conseille de voir un psy....

Je lui ai répondu que c'était n'importe quoi et que j'avais vraiment mal à l'estomac et aucune pb dans ma tête... (sous entendu gros con) :shock:
Il a souri et m'a dit rdv dans trois mois on en reparlera...

de fil en aiguille il m'a soutenue jusqu'à ce que j'ôse deux choses :

La première vider mon sac auprès des personnes qui m'avaient créé cet état, c'était 3 ans plus tard... du jour au lendemain mes symptômes ont disparus (juste incroyable), même si dès que je suis stressée mes symptômes réapparaissent.

Je lui ai alors dit ce qui c'était passé et que effectivement il avait raison... je lui ai présenté mes excuses , il m'a alors dit un truc qui m'a vachement fait réflechir , il m'a dit tu ne me dois pas d'excuses tu n'étais pas prête à accepter, et il a rajouté vu l'état dans lequel tu étais quand tu es venue la première fois dans mon cabinet à 7 ans, si tu avais eu une pathologie grave tu ne serais plus là pour me le reprocher. On n'aurait rien pu faire. Les examens ont révélés des symptômes mais aucune cause physiologique réelle à ceux ci, si ce n'est un petit clapet qui est un peu défaillant et un duodénum plus enflamé qu'un champignon... le problème venait donc d'ailleurs.
tu n'as pas digéré certaines choses et cela est tombé sur ton appareil disgestif.
pourquoi crois tu que j'ai demandé à ta mère de cesser de t'accompagner au rdv? pour que tu aies un espace de parole... maintenant voilà les coordonnées de deux psy prends contact avec eux.

la seconde chose qui a changé mon appréhension du pb c'est ma rencontre avec le 3ème psy que j'ai rencontré.

j'ai mis deux ans à accepter que j'en avais besoin, les deux premiers ne me convenaient pas, non qu'ils étaient pas bons, mais je me braquais ... et puis lors de mon rdv avec mon 3ème psy j'ai repensé à mon gastro, et il avait tellement raison... cela m'a vraiment autorisé à trouver la cause de mon mal être ailleurs que dans le physique. J'ai alors vraiment commencé mon premier travail sur moi, c'était il y a 26 ans...

Je le vois encore (mon gastro), c'est un homme à qui je dois vraiment beaucoup. Sans emphase, il m'a sauvée de beaucoup de choses et je lui en suis vraiment reconnaissante, mais pas que... il existe une chose entre nous comme une forme de lien informel.

On échange aujourd'hui sur nos enfants, je lui ai fait découvrir certains ouvrages de Concorcet et de Gracq, il m'a appris à aimer Céline et à ne pas juger... il a su avant tout le monde que je devais être avocate... alors même que je repoussais ce chemin de toutes mes forces.
bref, ce n'est pas un ami, mais c'est plus qu'un soignant...

alors parfois les medecins disent des choses pas cool, qu'on ne comprend que 3 ou 5 ans plus tard et pourtant après tout devient limpide. courage tu n'es qu'au début
:bisou:
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Cher.e.s tou.t.e.s,

Merci mille fois pour vos messages, vos échanges et vos partages d'expérience, je me sens un peu moins seule face à cette épreuve (pas que je ne suis pas bien entourée, bien au contraire, mais là dans l'immédiat je suis la seule personne en dépression dans mon entourage !).

Je ne sais pas si mes problèmes de santé viennent du physique ou du psychique, très certainement les deux. J'ai toujours été anxieuse toute ma vie, et ces dernières années je me suis mise à manger bio, faire du yoga, moins boire d'alcool et dormir minimum 7 heures par nuit, donc j'ai quand même essayé de prendre soin de moi à ce niveau-là. Mais clairement ça n'a pas suffi et ce quelque chose qui hurlait au fond de moi a fini par me faire hurler moi de douleur. Et finalement, je crois, et à vous lire j'en suis persuadée même, que je suis à un des moments les plus importants de ma vie. L'une d'entre vous m'avait écrit il y a peu que c'est lorsque la digue est prête à céder qu'elle résiste le plus (ou quelque chose comme ça, Albane c'était toi ?). Je comprends vraiment maintenant ce que cela signifie.

De façon pragmatique, je suis sous antidépresseurs depuis quelques jours, quelques effets indésirables (bâillements, envie de dormir tout le temps, nausée permanente), là physiquement et psychologiquement ça devient vraiment dur. Sortir de mon lit me demande un effort invraisemblable. Face à mes trous de mémoire et mes oublis répétés (alors que j'ai une excellente mémoire en temps normal), mon boss a décidé de me décharger de mes fonctions pendant un mois (contrat stage donc zéro conséquence). J'ai décidé également d'effectuer cette nouvelle année universitaire en deux ans au lieu d'un seul, pour prendre le temps de vivre et ne plus "me soigner par le travail" comme dit ma psy. Pour répondre à ta question Carrie ( <3) je vois ma psychologue deux fois par semaine en ce moment, la psychiatre une fois par mois, j'ai rdv avec une gastro pour explorer la piste anémie chelou, et ma généraliste n'est pas loin si besoin. Je suis vraiment bien entourée ! Chacun de ces rdv m'a demandé des efforts, mais je suis hyper fière au final d'avoir ENFIN pris les choses en main, même si pour le moment ça n'est pas très drôle.

J'ai aussi lâché prise complètement sur "ce que je suis censée faire de mes journées". Je me tape donc des siestes de 1 à 2h plusieurs fois par jour, tranquillou. Et je crois que tu as raison Carrie, j'ai 12mois d'épuisement qui me tombent dessus d'un coup, mon corps lâche complètement et a besoin de dormir dormir dormir. Je fonctionne exactement pareil, j'ai passé une année universitaire à ne JAMAIS tomber malade, et cet été boum, j'ai été malade deux fois. Il fait très beau en ce moment, mais j'ai la flemme de sortir de chez moi, alors je reste au lit, je fais du ménage, je cuisine, je regarde des séries, et ça me fait du bien. Je ne me sens pas coupable, je m'autorise enfin à me dire que je suis malade et que ce temps "mort" ne l'est pas du tout, que je suis en convalescence.

Je n'en ai pas encore parlé à ma famille.

Volet coeur, j'ai des choses à dire. Vous allez rire. De moi, de toute cette histoire. J'ai invité les garçons de mon groupe à dîner l'autre soir et Albert était de la partie évidemment. J'appréhendais un peu, parce que lorsque je suis avec mon nouveau copain (mettons ce mot-là pour simplifier les choses), il m'arrive de penser à Albert, de rêver de lui. Quand on a entretenu une obsession amoureuse (il n'y a pas d'autre mot qu'obsession je crois) pendant plus d'un an, difficile de se défaire de certaines habitudes. J'avais aussi le sentiment de ne pas être allée jusqu'au bout de la chose, et cette incertitude de "peut-être je lui plais quand même ?" m'empêchait de lâcher pleinement prise dans ma nouvelle relation. Et donc, cette soirée-là, nous nous sommes tous mis à parler de nos relations et se faire des confidences. Et pour la faire courte, Albert est en couple depuis 2 ans avec un homme de 20 ans de plus que lui.

Je me sens à la fois totalement conne et totalement libérée. Et je REMERCIE LE CIEL de n'avoir pas pu aller jusqu'au bout de mon idée (lui avouer mes sentiments), là j'aurais clairement tout foutu en l'air (j'en ris en écrivant tout ça). En fait, cette histoire a une fin totalement invraisemblable et totalement apaisante. Ca n'est pas moi le problème. C'est juste qu'il n'aime pas les filles. Et maintenant je vais pouvoir prendre notre relation avec beaucoup plus de détachement et être simplement heureuse de l'avoir dans ma vie. Et surtout, être vraiment "libre" d'aimer (ou pas) ce nouveau garçon.

Albane et Kakahuet, vos dernières remarques sont très justes. J'expliquais justement aujourd'hui à ma psy que j'avais enfin compris ce qu'elle m'avait lors d'une de nos toutes premières séances (je m'en souviens parfaitement, ça m'avait braquée, j'en avais même parlé ici). Elle m'avait dit que je devrais plutôt chercher quelqu'un de rassurant, plutôt que quelqu'un comme mon ex qui me faisait me sentir en danger. J'avais râlé, parce qu'à ce moment j'associais "rassurant" à "collant" ou au contraire d'indépendant et ça n'est pas du tout ce que je voulais blablabla. Eh bien ce nouveau garçon est les deux. Rassurant et totalement indépendant, et je comprends maintenant ce qu'elle a voulu dire (et ce que nombre d'entre vous m'ont aussi répété ici !!). Je n'étais pas prête à l'entendre, le comprendre.

Bien sûr maintenant j'ai toute une équipe de soignants dont c'est le métier pour m'aider à avancer. Mais je tiens à vous dire mon immense gratitude parce que je n'aurais pas autant avancé sans vous tous.

Je vous embrasse tous et vous dis à très vite :)

:bisou:
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Bonjour jolie Janysse,
[quote=Janysse post_id=1259056 time=1507909451 user_id=8952]
Je ne sais pas si mes problèmes de santé viennent du physique ou du psychique, très certainement les deux. J'ai toujours été anxieuse toute ma vie, et ces dernières années je me suis mise à manger bio, faire du yoga, moins boire d'alcool et dormir minimum 7 heures par nuit, donc j'ai quand même essayé de prendre soin de moi à ce niveau-là. Mais clairement ça n'a pas suffi et ce quelque chose qui hurlait au fond de moi a fini par me faire hurler moi de douleur. [/quote]
A te lire, j'ai l'impression que tu as surtout fait du surfaçage...
Je vais faire un parallèle: c'est comme lorsque tu veux laver ta voiture. Si tu jettes un seau d'eau dessus, oui elle sera un peu plus propre mais pour la faire briller et la laver en profondeur, il faut frotter.

Et bien là, c'est pareil: tu mets en place des choses pour te sentir mieux (et tu as raison, c'est mieux que rien) mais pour vraiment aller mieux, il faut creuser, creuser, creuser, et ça va prendre du temps (et je crois que tu l'as bien intégré ;) ).

[quote=Janysse post_id=1259056 time=1507909451 user_id=8952]
De façon pragmatique, je suis sous antidépresseurs depuis quelques jours, quelques effets indésirables (bâillements, envie de dormir tout le temps, nausée permanente), là physiquement et psychologiquement ça devient vraiment dur. Sortir de mon lit me demande un effort invraisemblable. Face à mes trous de mémoire et mes oublis répétés (alors que j'ai une excellente mémoire en temps normal), mon boss a décidé de me décharger de mes fonctions pendant un mois (contrat stage donc zéro conséquence). J'ai décidé également d'effectuer cette nouvelle année universitaire en deux ans au lieu d'un seul, pour prendre le temps de vivre et ne plus "me soigner par le travail" comme dit ma psy. [/quote]
Alors ces "oublis" c'est exactement ce dont je parlais dans un de mes précédents messages. Ils sont tout à fait normaux, dans une certaine limite de temps néanmoins. Si cela dure 6 mois, c'est qu'il y a un souci.... Mais pour le moment, pas d'inquiétude. Et puis ces médicaments, tu en as BESOIN (et il n'y a aucune honte à ça).

Note tout ce que tu fais d'important (c'est ce que je faisais à l'époque).

[quote=Janysse post_id=1259056 time=1507909451 user_id=8952] Pour répondre à ta question Carrie ( <3) je vois ma psychologue deux fois par semaine en ce moment, la psychiatre une fois par mois, j'ai rdv avec une gastro pour explorer la piste anémie chelou, et ma généraliste n'est pas loin si besoin. Je suis vraiment bien entourée ! Chacun de ces rdv m'a demandé des efforts, mais je suis hyper fière au final d'avoir ENFIN pris les choses en main, même si pour le moment ça n'est pas très drôle.

[/quote]
Le rythme parait tout à fait opportun aujourd'hui. Comment te sens-tu après tes séances? Et surtout pas d'inquiétude non plus :) si tu te sens parfois épuisée, vidée ou si tu as l'impression de stagner à certains moments.

[quote=Janysse post_id=1259056 time=1507909451 user_id=8952]
J'ai aussi lâché prise complètement sur "ce que je suis censée faire de mes journées". Je me tape donc des siestes de 1 à 2h plusieurs fois par jour, tranquillou. Et je crois que tu as raison Carrie, j'ai 12mois d'épuisement qui me tombent dessus d'un coup, mon corps lâche complètement et a besoin de dormir dormir dormir. [/quote]
Ce n'est que momentané, j'ai connu ça aussi et c'est ce dont j'avais besoin. Tu t'écoutes un peu plus, le surfaçage commence à devenir de la profondeur ;) .

Profite de ces moments off (pas de boulot) pour te requinquer, c'est ce dont tu as besoin aujourd'hui.

[quote=Janysse post_id=1259056 time=1507909451 user_id=8952] Et pour la faire courte, Albert est en couple depuis 2 ans avec un homme de 20 ans de plus que lui.

[/quote]
:lol: et bien celle-la je ne l'avais pas vu venir (et toi non plus je présume)!

Bon ben Albert, vraiment, on peut assurer à 100% qu'il n'était vraiment pas intéressé!

Il y a de bonnes choses Janysse, ça se met en place doucement.

Pour en parler à ta famille, le moment viendra. As-tu peur de leur jugement?

:bisou: jolie Janysse
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Coucou Janysse,

Je passe juste en coup de vent mais juste qq mots...
Si tu pouvais nous éviter l'écriture inclusive ce serait gentil mes yeux saignent :lol:
C'est pas contre toi hein... Mais ça me gave, on croirait un gaffiot!

Bref pour ton état je rejoins Carrie et oui si tu veux je te prête la pelle et la pioche car il va falloir creuser. :mrgreen:

Enfin la petite touche humour... contrairement à Carrie... je l'ai vu venir de loin...

Donc je te fais le petit scénario de ma petite tête...
[quote]Volet coeur, j'ai des choses à dire.[/quote] Oh non elle va repartir sur Albert :roll:
[quote] Vous allez rire. De moi, de toute cette histoire. [/quote] Bon maintenant c'est sûr il est homo... :roll:
[quote]J'ai invité les garçons de mon groupe à dîner l'autre soir et Albert était de la partie évidemment. [/quote] keskejedisais pfffff
[quote]J'appréhendais un peu, parce que lorsque je suis avec mon nouveau copain (mettons ce mot-là pour simplifier les choses), il m'arrive de penser à Albert, de rêver de lui. Quand on a entretenu une obsession amoureuse (il n'y a pas d'autre mot qu'obsession je crois) pendant plus d'un an, difficile de se défaire de certaines habitudes. J'avais aussi le sentiment de ne pas être allée jusqu'au bout de la chose, et cette incertitude de "peut-être je lui plais quand même ?" m'empêchait de lâcher pleinement prise dans ma nouvelle relation.[/quote]
Pinaise elle est quand même aussi têtue qu'une bourrique... elle va se jettent sur lui et il va lui dire qu'il est Gay...
[quote]Et donc, cette soirée-là, nous nous sommes tous mis à parler de nos relations et se faire des confidences. Et pour la faire courte, Albert est en couple depuis 2 ans avec un homme de 20 ans de plus que lui. [/quote] Et ben voilà... ouf elle ne lui a rien dit... elle ne se serait pas trouvée bête....comme dit Carrie on peut dire qu'il n'était pas intéressé.

En revanche il y a qqch qui me questionne... tu ne sens pas quand un mec est intéressé par les hommes ?
Pourquoi t'attacher à qq1 comme lui... tres sympa et gentil avec toi mais qui te fuyait entre les doigts...et pour cause.
Tu devrais y réfléchir pourquoi une obsession sur un objet d'attachement impossible.
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  • 4 semaines après...
Bonjour tout le monde ! :)

Je reviens vous donner quelques nouvelles !

Concernant Albert tout d'abord et vos derniers messages : oui, avec du recul ça m'interpelle totalement et je travaille beaucoup avec ma psy sur cette non-relation, ce fantasme que j'ai allègrement (et sciemment) entretenu pendant tout ce temps. Pour te répondre Oph, il était très secret sur sa vie intime et aucun de nous (membres du groupe) ne nous en doutions. Il ne commence à en parler que très récemment à son entourage proche aussi (depuis que son histoire est finie en fait, ça fait bientôt deux mois maintenant - j'ai oublié de le préciser mais on s'en fiche). Donc bon. Mais quelque part ça m'arrangeait très certainement aussi de ne rien savoir pour pouvoir mieux fantasmer... Ca m'a foutu un coup pendant quelques jours et depuis je me sens mieux !

Je continue mon traitement AD, les deux premières semaines ont été un ENFER, j'étais tout le temps arrachée, endormie, nauséeuse, juste mal et indifférente et je cauchemardais toutes les nuits. Et puis, petit à petit ça a commencé à aller mieux. Plus de nausées, plus de siestes 3 fois par jour, plus de grasse matinée jusqu'à 15h (oui oui), je recommence à pouvoir lire un peu, me concentrer pendant deux heures de cours (car j'ai repris les cours ça y est), dormir et/ou passer des journées sans avoir besoin de prendre de Xanax etc... Je suis toujours fatiguée, j'essaie d'y aller doucement, je cauchemarde encore beaucoup (bon toutes les nuits en fait) mais la bonne nouvelle c'est que mes séances de psy sont maintenant nourries de ces rêves dont je me souviens parfaitement la plupart du temps, et c'est une super base pour travailler des choses vraiment profondes, je sens réellement que j'avance.

Je ne dirais pas que je suis sortie d'affaire, mais je respire enfin, j'apprends à prendre les choses une après l'autre, chacune en son temps. Je m'interroge aussi beaucoup sur ce qui m'a amenée à cet état, dans le sens où j'ai eu "besoin" de m'écrouler totalement pour comprendre à quel point il était important de prendre du temps pour moi, d'apprécier prendre soin de moi et ne pas me sentir "coupable" de ne pas travailler H24. J'apprécie beaucoup plus ce nouveau rythme de vie, plus lent mais moins violent. Mon nouveau copain m'aide beaucoup là-dedans aussi. Sans jouer au psy ou à l'infirmier, il me soutient, m'écoute et m'aide (chose toute bête, lorsque j'angoisse au moment de dormir, il me raconte des histoires sur un ton un peu hypnotique et pouf, je tombe comme une mouche). Je continue à vivre ma vie de mon côté et lui de la sienne, nous sommes très indépendants et pris par nos recherches, mais c'est quelqu'un d'hyper rassurant, et je comprends enfin ce que signifie avoir quelqu'un de rassurant dans sa vie. Je m'interroge aussi sur le fait que c'est au moment où j'ai été le plus vulnérable, sans plus aucune barrière, protection ni aide, que je l'ai rencontré et que je me suis autorisée à peut-être vivre une histoire.

Voilà les quelques nouvelles. De nouveau mille mercis à tous pour vos messages, je n'aurai sûrement pas autant avancé sans votre précieux soutien !

Je vous embrasse :)
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  • 2 mois après...
Bonjour tout le monde !

Je viens vous souhaiter une bonne année et donner quelques nouvelles :)

Je poursuis tranquillement mon traitement, je ne suis toujours pas au top (problèmes de motivation et de concentration notamment) mais bien mieux qu'il y a deux mois ! J'ai repris les cours, j'y vais aussi doucement que possible, sans forcer, j'essaie de ne pas me laisser glisser dans la frénésie de travail qui m'a emportée l'an dernier. J'angoisse beaucoup, j'ai l'impression que ce gros craquage, cette dépression et l'année dernière m'ont vraiment fragilisée. J'ai toujours eu confiance en moi, sinon en mon travail du moins en mes capacités de travail, universitairement parlant. Depuis 3 mois c'est très dur à gérer, j'ai constamment peur de ne pas y arriver, de ne pas être à la hauteur, et alors qu'avant je réussissais à chasser ce genre de pensées et à travailler encore mieux et plus, elles me paralysent aujourd'hui, et m'empêchent d'avancer. L'idée de ne plus être "la meilleure" ou parmi "les meilleurs" me terrorise. Si je ne suis plus "la meilleure", qui suis-je ? Qu'est-ce que je suis ? Qu'est-ce qu'il me reste ? J'essaie de reprendre petit à petit la confiance en moi que j'ai totalement perdue, mais c'est compliqué, et cela prend du temps... J'ai l'impression d'être toute brûlée.

Cela fait bientôt un an que nous ne faisons plus de musique avec mon groupe. Je suis assez nostalgique mais j'ai fait mon deuil je crois, au final ça m'enlève un poids énorme que je n'avais plus le temps ni l'espace mental pour gérer. Je me consacre entièrement à mes recherches, c'est un vrai bonheur (quand j'arrive à m'y mettre s'entend...).

Côté coeur, je suis toujours avec mon copain. C'est un vrai bonheur. On est très amoureux, et ça fait un bien fou. Je n'ai pas peur avec lui, je n'ai pas peur qu'il ne m'aime pas, qu'il ne m'aime plus, qu'il m'aime moins que moi je l'aime, j'ai la certitude qu'il m'aime. Je le sais et ça me porte, me rend plus forte et plus confiante. Il est rassurant, n'hésite pas à exprimer ses sentiments, à me dire qu'il m'aime, à manifester son envie d'être avec moi et de passer du temps avec moi. On a toujours plein de choses à se dire, sur lesquelles rire, il me comprend et prend soin de moi lorsqu'il sent que je flanche. Je me sens bien, et je ne me sens pas menacée par l'avenir. Je n'ai jamais aimé comme ça, avec cette belle confiance qui me porte.

Je suis profondément convaincue que notre relation ne serait pas ce qu'elle est si je n'étais pas passée par toutes ces étapes avant. Sans ces ruptures et relations problématiques, sans cette dépression qui a radicalement remis en question mon existence, je serais incapable de vivre sereinement cette relation.

Voilà, rien de folichon, mais les choses reviennent gentiment à la normale, d'ici là j'essaie de ne pas m'épuiser, de prendre mon temps, de me soigner. Je vous embrasse tous très fort :)
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Coucou Janysse et très bonne année à toi aussi!

Très contente de te lire si "mieux", oui ne te met pas la pression, prends ton temps...

que deviendras-tu si tu n'es pas la première? ben ni plus ni moins que si tu étais dernière ;)

comme je disais à mon fils encore hier "si on mettait toutes les médailles Fields ensemble, et qu'on les "classait" sur des critères choisis, il y aurait AUSSI un dernier"

si la médaille Fields ne te parle pas, ça marche aussi avec le prix Nobel de Littérature ou d'économie ou les grands sportifs

tu mets un groupe de gens, tu imposes des critères, il en sort un classement. Et dans ce classement il y aura nécessairement un dernier. Cette place de "dernier" ne définira en rien la valeur intrinsèque de la personne DANS le domaine observé, et à fortiori dans sa vie en général ;)

Globalement tu me sembles totalement dans la bonne voie et ça me fait immensément plaisir!

De gros :bisou: :bisou:
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  • 8 mois après...
Bonjour tout le monde !

Je passais ici totalement par hasard (non c'est faux, il n'y a jamais vraiment de hasard quand on passe ici haha) et je me suis dit que j'allais donner quelques nouvelles.

J'ai terminé mon traitement il y a quelques mois. Tous mes problèmes ne sont pas réglés (ça se saurait si c'était possible) mais au moins je ne suis plus sous médication. Je ne supportais plus mon traitement. En soi il me faisait du bien, j'ai retrouvé mes facultés cognitives et un peu de joie de vivre, mais il m'a fait prendre du poids, et puis cela signifiait, chaque jour, chaque comprimé : "tu es malade". Les quelques mois suivant l'arrêt ont été très durs, beaucoup d'angoisse, d'amertume et de tristesse, mais petit à petit je crois avoir repris le dessus. En parallèle j'ai "séché" ma thérapie psy pendant 5 mois (j'ai repris à la rentrée).

Je suis toujours avec mon amoureux, ça fait maintenant un an. Je l'aime, je l'aime, je l'aime, et je sais que lui aussi, mais les premiers mois de relation dont la passion réussissait même à surmonter ma dépression ont fini par être remplacés par autre chose, de plus calme, moins fou, moins passionné, toujours aussi chouette et doux et tendre. Et c'est bien aussi.

La transition a été dure. De mon côté je voulais aller trop vite avec moi-même, m'imposer de nouveau des rythmes de travail intenables dans mon état en paniquant toutes les deux minutes, et en demandant toujours beaucoup d'attention. J'avais constamment besoin d'être rassurée, j'avais envie qu'il continue d'être aussi attentionné, aussi prévenant, aussi tactile, aussi réactif à mes messages, aussi... "comme avant" ? De son côté, grosses difficultés pro/académiques, qui demandent beaucoup de concentration, et peut-être aussi l'énergie nécessaire à me donner tout ce que je demandais. Cela a donné lieu à beaucoup, beaucoup d'incompréhensions et de larmes, et de culpabilité de ma part. On a essayé de beaucoup communiquer là-dessus, même si moi je ne sais pas faire, je ne sais pas parler, et j'ai tout le temps l'impression que dire ce que je ressens c'est prendre le risque de blesser, être blessée, avoir mal... que c'est "risqué" quoi. Et puis il y a eu beaucoup de hauts aussi, plein de jolies choses, de petits et grands bonheurs.

Depuis la rentrée pourtant, c'est un peu l'enfer de mon côté. Pour lui, grosse déception professionnelle après avoir été mobilisé plusieurs mois sur son concours. Ce qui signifie, bien naturellement, moins de libido, moins de disponibilité, moins de patience.

Je ne pense pas qu'aller dans le détail sera vraiment utile, mais pour résumer et aller droit au but (enfin haha), mon sentiment dominant depuis quelques temps, de plus en plus, est que je suis un fardeau. Que je pèse. Que je prends trop de place. Que je le détourne des choses importantes. Que je ne vaux pas le coup. Qu'il serait mieux sans moi. Que dès que j'ai besoin de parler et exprimer ce que je ressens par rapport à tel truc qu'il a dit ou fait ou pas fait, j'aggrave les choses. Parce que, "j'ai vraiment pas besoin de ça en ce moment". Parce que, "tu te doutes bien que j'ai pas le temps ou la tête pour penser à ça !". Ainsi, chacune de mes douleurs est remise en question (par moi). A chaque petite blessure je me dis "tu exagères, tu en demandes trop" et puis "Mais non enfin, ta douleur est légitime !" "Oui mais non, tu sais très bien que tu en fais toujours trop, que tu prends toujours tout mal" etc etc. Jusqu'à penser "je ne vaux rien, je ne suis qu'un poids pour lui, et pour tous les autres gens, et je ne le rends pas heureux". Cet enfer je le vis depuis 10 ans : l'impression constante, le doute, que mes sentiments ne sont pas légitimes. Que mes blessures sont surfaites, que mes réactions sont disproportionnées, que je devrais lâcher du lest et ne pas me prendre la tête (brillante idée, de dire à quelqu'un névrosé comme moi "il faut te détendre"). Maintenant qu'il est en repos forcé, après une immense déception, il a besoin de légèreté, de joie, de choses drôles, d'amour, d'attention. Je le comprends, sincèrement. Et moi en face j'ai besoin d'être rassurée, toujours plus, sur le fait que je suis importante, que je compte pour lui, que je ne suis pas la sous-merde que je pense être. Je sais qu'il m'aime, je n'en ai pas le moindre doute. Et je sais aussi pertinemment que l'amour, ça ne suffit pas.

Alors, je panique. En plus, ça fait un an nous deux. Ma dernière relation, la plus grande et la plus importante, celle qui m'a ramenée ici il y a 3-4 ans, avait aussi duré un an. Je panique à l'idée de voir arriver "la date d'expiration". Je panique beaucoup toute seule pour rien, et j'ai ma psy derrière moi pour m'épauler, en parler, m'aider à relativiser. Tout ça c'est de la panique, parce que les moments qu'on passe ensemble sont toujours des petites bulles de joie ou de tendresse silencieuse. A part ces 3 dernières semaines qui ont été un enfer pour lui, mais aussi pour moi en face qui devait subir (oui, j'emploie le mot subir, à tort peut-être mais c'est mon sentiment) sa mauvaise humeur, son angoisse, son silence, son refus de me toucher, son refus de me parler, son refus de m'écouter, son refus de venir chez moi. Jusqu'à sa souffrance depuis quelques jours qui lui fait me répondre "ouais bah ouais c'est la vie" lorsque je lui parle de mes soucis pro.

Je n'arrive pas à savoir si le souci vient d'une communication défaillante entre nous (elle l'a beaucoup été, et je ne souhaite rien de plus que de construire quelque chose de plus solide), ou de moi, moi et mes angoisses, mon manque de confiance en moi, ma dépression qui me hante, ma peur. Dans les deux cas, je panique. Si c'est la communication, "oh mon dieu on va se bouffer et devoir se séparer" ; si c'est moi "oh mon dieu je refais comme d'habitude, n'importe quoi, je suis super nulle".

Wow, j'étais partie pour donner deux trois nouvelles rapides haha. En fait, comme le disait Lola sur son post que j'ai lu ce matin, cette situation aujourd'hui, où j'ai besoin de tendresse, qu'il réponde à mes messages, qu'il m'embrasse le matin en se levant (je demande pas la Lune merde) et lui me répond "je suis pas d'humeur, j'y pense pas, j'ai pas le temps, je suis pas tactile le matin", me replonge dans ma précédente rupture. "Tu es trop fragile ça m'a fait peur".

Cette phrase me hante encore.

Je vous embrasse
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Coucou Janysse!
Merci pour ces nouvelles.

Tu sais, je le trouve un peu dur ton amoureux. Te refuser un baiser le matin "parce qu'il a pas la tête à ça ou parce qu'il a pas le temps"...c'est pas très sympa.
Et puis aussi parce que je suis convaincue que le couple ça devrait (j'ai bien dit devrait) être l'ultime rempart contre le reste, quand tout va mal, bah il te reste ça quoi (et je ne parle pas de béquille ou de soutien psy mal a propos entre conjoint-juste de cette bulle ou justement, tu te recharges, et tu repars "affronter" le monde).
Alors j'espère qu'effectivement, c'est une mauvaise passade pour ton amoureux, et qu'il va vite se reprendre, parce que rater un concours, c'est douloureux, mais ca ne justifie quand même pas d'être imbuvable avec sa chérie.

Je crois que ce que tu ressens actuellement, c'est un mélange de tes peurs/angoisses vis à vis de ses réactions pas très sympa, ça réveille certainement quelque chose en toi, ceci dit, dans ce que tu nous raconte, tu as l'air d'essayer de communiquer, même maladroitement, et il n'a pas l'air très réceptif.
Tout ça pour dire (et je sais que c'est facile de blablater derrière un écran), mais à mon avis son attitude un peu pourrie déclenche chez toi ce mécanisme d'angoisse/remise en question de qui tu es/ce que tu vaux. Parce que forcément, te dis tu, si il réagit comme ça, c'est que tu es nulle.
Alors que tu sais quoi? Si il réagit comme ça, c'est juste qu'il a ses règles d'hommes, tolérables quelques semaines maxi, après lesquelles tu vas me faire un plaisir de lui signifier qu'il est bien gentil mais que comme il le dit lui même "ouais bah ouais c'est la vie", et que ses échecs ne sont ni de ta faute, ni de la faute de votre couple, éventuellement de la sienne (tiens donc?), et que se complaire dans son caca, c'est mignon mais c'est surtout valable pour les personnes agées de 3 ans et moins, de préférence!

Je crois aussi que si tu emploies le mot subir ce n'est pas pour rien, parce que toi tu le ressens comme ça, et tu sais quoi? Ben t'as le droit.
Et t'as aussi le droit de lui verbaliser.
Encore une fois plus facile à dire qu'a faire, mais je suis sûre que tu trouveras les ressources en toi pour.

Courage jolie Janysse!
:bisou: :bisou:
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Salut Elieza,

Merci pour ton message et tes précieux conseils, et le soutien, merci vraiment.

Après ce post, nous avons passé deux soirées super chouettes, vraiment géniales, loin de toutes ces préoccupations. Et puis hier soir de nouveau la catastrophe (enfin, rien de catastrophique, c'est moi qui vit chaque discussion/engueulade comme une catastrophe). Rendez-vous au resto pour une soirée en amoureux avant mon départ (je pars presque un mois dans le sud pour le boulot) et parce qu'on est ensemble depuis un an.

Mon état d'esprit à ce moment-là : fatiguée d'un weekend de fiesta + insomnies, et malade d'une vilaine toux + il se pointe 30 min après l'heure prévue pour se retrouver et sans le truc super important que je lui avais demandé de m'amener. Je crois qu'à partir de là, chaque truc "de travers" (interprété par moi comme étant "de travers") n'a été qu'une validation, une confirmation de mes rancunes mesquines accumulées depuis 1 mois). J'ai littéralement TOUT pris mal. Il m'a trouvée éteinte (tu parles j'ai une de ces crèves...). J'ai fini en larmes après le dessert, je ne sais même plus pourquoi. Une fois rentrés, évidemment je me sentais atrocement coupable de nous avoir fait passé une mauvaise soirée. Je lui ai fait l'amour sans plaisir, sans envie, sans entrain, presque avec mauvaise foi. Et après, le drame. Toutes ces petites rancunes nulles, toutes ces toutes petites blessures, tout est remonté et a explosé, et je ne pouvais pas m'arrêter de pleurer, me sentir coupable, et répéter que j'étais désolée d'être dans cet état, à deux doigts de lui dire que j'étais désolée d'être moi, qu'il méritait mieux et que je voudrais être quelqu'un d'autre. Plus aucune lucidité. Ce sont pourtant des discussions importantes, où l'on se dit des choses de couple importantes. A chaque fois pour moi c'est une mise en risque, une panique totale de "olalalala qu'est-ce que j'ai fait de mal il va me quitter ça y est" alors que non en fait. Par contre mes larmes, le fait que je prenne tout mal sans aucune lucidité, "c'est usant" "c'est vraiment chiant" "je comprends ton besoin constant d'être rassuré, mais c'est vraiment usant". J'entends pourtant aussi tout le reste, tout le positif "je veux te soutenir" "je veux être là pour toi" etc. "J'ai sans doute tort sur ça et ci et je devrais faire un effort". Et le fait qu'il soit toujours avec moi (oui j'ai tellement d'estime et de confiance en moi que c'est déjà un miracle haha.). Mais ce qui reste c'est "tu es super nulle, tu es super fragile, il va en avoir marre, te quitter et ça sera bien fait pour toi". Mais sortez-moi de là, sortez-moi de ma tête !!

Aussi : "Peut-être qu'à terme dans le couple tu en viens à considérer l'autre comme une personne vraiment spéciale parmi d'autres, moi j'en suis pas à ce stade". Coup de poignard.

Je sais qu'une grande partie de nos malentendus vient de notre état d'esprit et moral respectifs (assez bas en ce moment), et de mon côté du fait que je n'ai absolument plus aucune confiance en moi dans aucun domaine (j'ai peur de l'avenir, je me sens parfois incapable d'affronter cette année universitaire, j'ai constamment peur que mon amoureux me quitte, j'ai peur de faire une rechute, de devoir être remise sous antidépresseurs, etc).

En bref, ce qui pourrait être une discussion entre adultes qui partagent une relation amoureuse avec son lot de malentendus, de choses chouettes et moins chouettes, tourne régulièrement au drame pour moi.

Je n'en peux plus. Je ne sais tout simplement PAS quoi faire pour aller mieux, moi. Pas dans notre couple, mais dans ma vie à moi. Je ne sais pas comment reprendre confiance en moi, je ne sais pas comment ne plus avoir peur de vivre, je ne sais tout simplement pas comment faire, pourtant dieu sait que je ne veux plus être comme ça, j'en ai trop marre. (Je suis même en train de penser là tout de suite que je suis vraiment DESOLEE - toujours ! - de venir écrire ici, de déverser ma complainte, de me plaindre, d'être un poids en somme : ça ne peut plus durer !!)

Je pars dans 4 jours pour un mois ; c'est parfait, j'ai envie de prendre la fuite.

Je vous embrasse
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Salut Janysse!

Quelques points si ça peut t’aider… On semble avoir des comportements similaires parfois, même si leurs origines diffèrent probablement.

Quand il y a accumulation de niaiseries (comme le retard de ton copain, l’objet oublié, etc.), et qu’on commence à prendre « tout mal », comme tu l’expliques bien, n’as-tu pas l’impression qu’on déforme de plus en plus afin de faire passer l’autre pour le « méchant »? Qu’il est « contre nous »? Qu’on cherche tous les prétextes (complètement justifiés à nos yeux) qui nous conforte dans le « il n’aime pas en fait hein, je le savais! ». Et quand la tension redescend, ben on sait plus ce qu’on pense.

« Nan mais c’est dans ma tête en fait »
« Quoique non, quand il a dit ça, c’est pas sympa, il voulait me blesser »
« J’exagère peut être… Parce que quand même, il m’a dit qu’il voulait être là pour moi.. »
« Ouais mais ça, c’était juste pour être gentil, ne te leurre pas » Etc.
Et ça explose avec l’autre en face qui ne comprend rien…..

Alors ce système de pensée cyclique, je ne sais pas encore comment y faire face. Et c’est pas joli joli quand je suis comme ça. Cependant, j’ai appris 2-3 choses ces dernières années qui m’aident. Peut-être que toi aussi, qui sait!

1. De mon copain actuel (qui est bien plus mature que moi niveau émotionnel). Par exemple, quand on a un conflit quelconque, rare mais ça arrive. Je saute allègrement dans le conflit. Lui va me dire qu’on en reparle demain, au calme. Les premières fois, ça m’énervait tellement! Je voulais tout clarifier de suite, tout en étant absolument instable intérieurement. Il faisait l’effort de m’écouter, alors que j’étais dans la complainte, le chouinement, les pleurs, et la victime. Autant dire, conversation stérile!!

Puis, progressivement, j’ai compris qu’il avait raison…grrr En fait, il est mieux d’attendre le matin suivant quand on est pas bien émotionnellement. Tout est plus clair, la pression est redescendue. S’il reste des griefs, ils sont probablement fondés et tu seras apte à les exprimer clairement. Mais souvent, la lumière du jour fait réaliser que nous avons monté pas mal de vent en mayonnaise!

Donc attendre le jour suivant te permet déjà de te calmer, de prendre du recul, de faire le point, de ne pas t’affliger une double peine (l’impression d’être non/mal aimée + la culpabilité de la crise sur l’autre), et surtout de prendre soin de toi. N’hésite pas à trouver une excuse pour rentrer chez toi si ça va pas, genre mal au ventre, nourrir le chat ou que sais-je! Histoire d’attendre de faire le point sur toi–même avant d’en faire part à l’autre.

2. Ma meilleure amie, on se connait depuis toujours. Je me rappelle d’une conversation y a quelques années, quand je me sentais seule, non aimée, que personne ne s’intéressait à moi en général, etc. Ça parait gnan gnan dit comme ça, mais c’était une réelle souffrance. L’impression que je n’en valais pas la peine, insipide, inintéressante.

Quelques jours plus tard, dans une autre conversation, elle me demande si, selon moi, tout le monde peut être aimé, le mérite. Je lui réponds oui, bien sûr. Elle continue, me disant que quand même, certains ne le méritent pas non? Je suis étonnée, et lui réponds à nouveau que c’est bien stupide de dire ça quand même. Puis même Adolf avait Eva… Elle continue encore en poussant, me redemandant si chaque être humain est vraiment digne d’être aimé. Je m’agace et dis oui sacrebleu.

Et là, elle me coupe :

« Donc t’es en train de me dire que tout le monde mérite d’être aimé sauf TOI? C’est tellement prétentieux!!! Qu’est-ce que tu aurais de plus que les autres qui te rendrait différente de la Terre entière? Donc TOI, t’es un cas unique, une incroyable exception de la création qui fait que tu es LA SEULE, l’ÉLUE, qui ne peut être aimée? Ben dis-moi, quelle humilité…. »

« … » :shock:

C’est bien la première fois qu’on présente les choses comme ça. Elle a parfaitement su jouer sur mon manque d’estime en retournant mon sentiment d’infériorité en sentiment de supériorité. Un coup de maître, je l’avoue. Et depuis, à chaque fois que je me sens « petite chose toute seule abandonnée dont personne ne veut », une voix dans mon cerveau me dit sarcastiquement « Et bien, quelle humilité! », ça me fait sourire et ma foi, ça marche en général!

3. Les médocs situationnels. Je te rejoins tout à fait sur la médication à long terme, ce n’est pas pour moi non plus je crois. Par contre, quand j’ai eu ces soucis en août, impossible de dormir, de parler, de manger, le médecin des urgences m’a donné de l’Atavan (je sais pas le nom en Europe). C’est un anxiolytique mais situationnel (sauf pour certains, mais c’est une autre histoire).

Quand tu crises, tu le prends, ton corps se détend en 10-15 mn. J’en ai pris 2-3 par jour la 1e semaine, plus après, plus besoin. Le médicament avait immédiatement coupé mes crise en permettant de dormir et manger. Les conflits d’ordre relationnels ont un énorme impact sur moi, tout comme toi de ce que je lis. Et je panique de faire une crise de panique. Le chat qui se mort la queue… Alors c’est con, mais de savoir que j’ai ces cachets avec moi, c’est une béquille psychologique. Je ne panique plus de paniquer…. Après bien sûr, c’est plus pour ceux qui ont des périodes de m*** plutôt qu’un mal être permanent.

Et dans le même esprit, la coupure en août avec mon copain a eu un effet étonnant sur moi. J’ai expérimenté le fait « de le perdre », j’étais absolument sûre que c’était fini. Bien tu sais quoi? J’ai plus peur que ça se termine maintenant. Si ça continue, j’en serais ravie, je l’aime fort, mais si ça doit s’arrêter, et bien soit. Ma vie toute seule reprendra son cours, un peu plus terne sûrement, mais vie quand même….

J’espère que ça t’aidera…
Bisous :bisou:
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