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Après un an, il n'est "plus amoureux"


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Bonjour,

 

Cette piste, je pense que tu la connais bien et que tu l'explores à fond aussi, et la libération passe par le pardon. Le pardon à cette génération qui a fait du mieux qu'elle pouvait pour survivre, pour s'intégrer dans une culture, un pays différent. Le pardon à soi aussi, de leur en avoir voulu parfois.


Voilà, quelques mots pour te dire que je comprends ce volet de ta vie, et pour te soutenir aussi dans cette quête du pardon, qui n'est pas simple à donner, parce qu'il y a peut-être des choses aussi que l'on ne peut pas pardonner, et que l'on n'a pas à pardonner. Alors pardonnons ce que l'on peut pardonner.

 

Merci beaucoup pour ton message etpourtant. Je pense qu'il y a une dimension sociologique forte dans ce que je vis et ressens (bon en même temps, si je ne le pensais pas je n'aurais plus qu'à changer de métier). Ce passage sur le pardon me marque beaucoup, j'ai énormément de mal à pardonner, je ne sais pas si j'ai déjà réussi à pardonner à quelqu'un. J'en veux pas mal à mes parents pour tout un tas de raisons : de ne pas m'avoir appris la langue de ma famille, d'avoir refusé de m'écouter quand j'ai manifesté un profond mal-être à l'adolescence, de ne pas m'avoir donné ma place d'aînée dans la fratrie, de m'avoir faite telle que je suis aussi mal dans ma vie. Mais tout le monde a des traumas d'enfant, et c'est peut-être puéril de s'accrocher encore à cette colère et cette rancune alors qu'ils ont peut-être juste fait comme ils ont pu avec ce qu'ils avaient. J'aime aussi l'idée qu'il y a des choses à ne pas pardonner pour autant. J'ai grandi dans la peur et l'angoisse de la punition, et ça ce n'est pas normal.


Je pense aussi que j'ai fait ma mission d'être la meilleure, dans un esprit plutôt revanchard, dans l'idée que je portais le destin de ma famille dans ce que je faisais. Pour ma mère qui était la deuxième d'une fratrie de 4, qui a grandi dans l'ombre d'une soeur aînée exécrable et humiliante (cette femme est toujours exécrable d'ailleurs) ; pour mon père pour les humiliations que vous savez. Mais c'est peut-être très arrogant de croire que moi toute seule je vais réparer ces torts-là, ce n'est peut-être d'ailleurs pas à moi de le faire, pas ma mission.


Pour la manipulation j'ai l'impression que c'est plus grave que le coup du café. Peut-être que je me trompe, mais je vois la manipulation comme quelque chose de très négatif, et en même temps je sais que j'essaie de manipuler les gens. Dernier exemple en date, M. Tendre ne m'avait jamais invitée chez lui (sonnette d'alarme vous avez dit ?) alors je lui ai acheté une plante, trop encombrante pour qu'on l'emmène en promenade avec nous, pour le forcer à me proposer de passer chez lui. Bien sûr il n'a pas été dupe, et moi je me sens très nulle d'avoir fait ça. Je n'aurais pas dû. Je lui ai sans doute mis la pression pendant des semaines et il a pris la fuite et il a eu raison.


C'est très dur de ne pas me dire que je suis passée à côté d'un type super. On s'entendait super bien, c'était simple et blablabla mais en fait on n'était pas d'accord sur l'essentiel, à savoir où aller. J'essaie de m'en souvenir. Je repense à nos quelques moments et je me dis qu'il m'a donné bien plus que mes ex en quelques semaines. Ma meilleure amie dit que les garçons comme ça ça court les rues. Je ne devrais pas mais j'espère avoir été pour lui un petit peu plus qu'un plan cul.

 

Vois- tu comment la Janysse adulte s'efface à nouveau et laisse la place à la Janysse enfant, comment on passe de la rationalité à l'affect ?


Je n'ai pas dit que tu étais orgueillleuse, manipulatrice, vaniteuse : c'est toi qui le perçois ainsi --) pourquoi as tu ainsi interprêté les choses ? c'est important que tu le comprennes .

Car tu te doutes bien qu'en interprêtant ainsi les choses, tu es revenue à ton " je suis nulle" et d'office à ta même position habituelle (tu es revenue à ta "zone de confort" habituelle si je puis dire, zone de confort qui n'est jamais confortable mais toujours rassurante). Si cela te parle, tu peux essayer de creuser un peu.



Oui absolument, mais je ne comprends pas comment je fais ça. Pourquoi je ne peux pas rester l'adulte. Le je suis nulle de confort, j'approuve absolument, c'est tellement plus simple. Ma meilleure amie me dit d'arrêter de me complaire dans mon malheur. À chaque fois ça me fait super mal. J'ai l'impression d'être en faute, d'avoir fait quelque chose de mal, alors qu'à la base je cherchais juste un peu de réconfort, qu'on me rassure. Peut-être que c'est ça le fond du problème, toujours le même, à savoir que j'ai besoin d'être rassurée. Je ne sais pas honnêtement.


J'ajouterai juste qu'on (mes parents) m'a très souvent répété, dans mon enfance et mon adolescence que le monde ne tournait pas autour de moi, que c'était tout le temps "moi moi je je", "mon jouet", "mon truc", "mon machin à moi", que j'étais une gamine, que je devais apprendre à partager mes choses, et arrêter de tout ramener à moi. Mes ex m'ont déjà dit aussi d'arrêter de tout ramener à moi, que le monde ne tournait pas autour de moi. Je pense qu'il y a un gros souci là aussi. En fait je suis parfois convaincue d'être secrètement une mauvaise personne, égoïste, narcissique et agressive, et devoir le cacher à tout le monde pour être aimée.


Je prends un jour après l'autre, j'ai complètement arrêté de bosser (je suis littéralement payée à rien foutre par de l'argent public), je suis dans les affaires à régler avant le déménagement, je suis en quête de cartons, je les remplis, ce n'est jamais fini, je pense à tout ce qui m'attend, je prévois un weekend de fête chez une amie, je remplis le temps d'autres choses que les projections et les films que je m'étais faits avant.


Voilà, beaucoup de travail.


Douce miu, merci pour ton message, je passerai volontiers sur Aix que je ne connais pas, je serai alors tout près.


Bisous

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En fait je suis parfois convaincue d'être secrètement une mauvaise personne, égoïste, narcissique et agressive, et devoir le cacher à tout le monde pour être aimée.

 

Et paf ! Ça appuie là où ça fait bien mal.

Je me reconnais tellement dans cette phrase. J'ai même tellement retourné le problème que j'arrive plus à savoir si je suis qqn de bien qui se protège par de l'agressivité ou si je suis qqn d'horrible qui porte un masque et manipule.

On adore cette crise identitaire...même si j'ai ma petite idée sur la vérité.


Courage janysse :bisou:

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Merci Agathe pour ton message.


Je crois que j'ai trop retourné le problème et que je n'y vois plus du tout clair. J'ai besoin de prendre (beaucoup beaucoup) de recul sur cette histoire, me concentrer sur mon déménagement et mes amis, et on verra ensuite.


Je t'embrasse

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Coucou


Ça fait une semaine que c'est fini, et ça me paraît loin, dans une autre vie. Entre temps j'ai démonté mes meubles, vidé mes étagères, rempli des tas de cartons, et mon petit cocon que j'ai tant chéri est devenu un bordel monumental tout sauf accueillant. J'ai revu des ami·es. J'ai revu Albert qui m'a présenté son copain. Si j'avais cru écrire ça un jour, il y a de ça 3-4 ans ! La vie ne se déroule jamais comme prévu :lol: Et c'était sympa de le revoir, mais ça m'a gonflée. De leur faire à manger, de me taper la vaisselle, pas une proposition rien. D'avoir passé 5 ans à m'occuper de lui et des autres juste pour qu'ils m'aiment un peu, à faire la bonniche un peu. J'ai revu d'autres ami·es, des potes plus récents, rencontrés juste avant le confinement, et c'était doux et tendre et chouette, et rassurant et iels m'ont aidée à faire à manger, à faire la vaisselle. Je n'exige pas du tout ça de mes invité·es mais c'est plus qu'apprécié. Autre fun fact, le type de mon école dont je m'étais entichée l'année dernière, celui qui a une copine, l'a épousée dernièrement. Pourquoi elle nous raconte tout ça vous pensez ? Je ne sais pas. Juste pour dire que la vie continue, qu'elle est toujours aussi pleine de belles personnes, que j'apprends à m'entourer de ces belles personnes qui me font du bien. Et mon coeur est déchiré entre la tristesse de laisser derrière moi tout ce que je laisse, l'excitation de commencer une nouvelle vie, et la gratitude pour tout ce(ux) que j'ai connu(s).


J'ai peur de partir, je fais des cauchemars toutes les nuits, quand j'arrive à dormir. Je me demande pourquoi je fais ça. Pourquoi je quitte cette vie que j'ai construite si difficilement, si patiemment, et dont je suis très fière, pourquoi je quitte mon appartement, pourquoi je quitte Paris, pourquoi je ne suis pas une jeune cadre dynamique, consultante dans un truc d'environnement à gagner 3000 euros par mois ? Pourquoi je pars à l'autre bout de la France pour passer mes journées dans des villages pollués, dans des laboratoires de science, pourquoi je fais ça pour 1400 euros par mois, pourquoi ? Et si j'étais restée, est-ce que Monsieur Tendre aurait bien voulu tenter ? Pourquoi je veux faire de ma vie une succession de déplacements, et s'ils me considèrent tous comme une copine à durée déterminée ?


Et aucune de ces questions n'a de réponse. Si ce n'est : je l'ai choisi. C'est mon choix, et j'en suis malgré tout fière et heureuse, c'est aussi ce que je suis. Et le garçon qui m'aimera, peut-être qu'il m'aimera justement pour ça.


Je suis très triste quand je pense à Monsieur Tendre, j'ai le coeur en miettes, et je pleure beaucoup. Je me sens très lasse et fatiguée, je crois qu'il me manque un peu, mais pas assez pour que je sois malheureuse. Je ne suis pas malheureuse en fait. Je n'ai ni le temps ni la place. Je cours à mes rendez-vous, je fais mes cartons, j'angoisse pour toute la logistique, j'ai peur de ce changement. Où diable aurais-je bien pu le caser ? Je n'étais pas disponible non plus en fait. Ça ne pouvait effectivement que se terminer comme ça. Et je crois que c'est aussi quelque chose que je répète dernièrement : me lancer avec mon dernier ex alors que je suis en pleine dépression (j'écrivais dans mon journal à l'époque que je n'avais rien à lui offrir), m'enticher du type casé alors que je sortais à peine de ma relation avec ledit ex, vouloir lancer quelque chose de sérieux avec Monsieur Tendre alors que je changeais de vie 8 semaines plus tard.


Je suis dans la phase où j'espère qu'un jour on se reverra, qu'on sera tous les deux libres et dispos et roule ma poule. Alors que la vie peut se passer de mille façons différentes entre temps. Ma psy dit que la vie n'est pas finie, qu'il ne faut jamais dire jamais, mais j'ai trop connu la peine qu'engendre l'espoir pour m'accrocher à cela. Je me dis un jour peut-être. Mais qui peut savoir ? Je n'ai pas non plus de colère, juste énormément de frustration qu'il ne m'ait pas laissé rentrer dans sa vie ; soit qu'il se protégeait de la fin, qu'il tenait l'attachement à distance, ou qu'il n'avait pas envie, tout simplement. Avec un tout petit peu de recul, je regrette quand même de ne pas avoir exprimé mes envies plus clairement, et avant. Ça n'aurait peut-être rien changé à ses sentiments ou plutôt leur absence, mais je me serais rendu service.


Voilà, je pleure beaucoup beaucoup mais je me sens un peu plus apaisée. Je laisse aussi derrière moi des souvenirs douloureux, des personnes pas forcément bonnes pour moi. Je pense que les galères ne sont pas finies, mais qu'il y a aussi de belles choses qui m'attendent. En attendant c'est bientôt l'été, les parcs ont finalement rouvert, je suis en bonne santé (physique), mes proches aussi, je vais vivre au bord de la mer, j'ai un bon salaire pour ça, et j'ai appris à cultiver la joie.


:bisou:

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Coucou


Hier j'ai écrit une lettre à Monsieur Tendre, je lui ai écrit tout ce que je n'ai pas osé lui dire, à quel point il me plaisait, que je me projetais avec lui, que j'avais envie de construire. Je l'ai écrite dans mon journal bien sûr, qu'il la lise me ferait juste de la peine, je ne veux pas m'exposer à son silence ou pire, sa bienveillance embarrassée.


Je prends un jour l'un après l'autre, j'accomplis mes tâches, difficilement, il me faut beaucoup d'effort pour agir, pour manger. Je me laisse franchement aller. Ma mère arrive aujourd'hui pour m'aider à emballer tout ce qui reste de mes vies parisiennes. Je me projette à Montpellier, j'achète des billets pour partir en weekend. J'ai posé mon premier jour de congé depuis que j'ai commencé mon contrat.


Pour Monsieur Tendre je me dis que c'est le timing, que c'était la bonne personne au mauvais moment, que je changeais de vie, lui aussi, qu'il s'est protégé, a mis de la distance, pas moi. Je me raconte une histoire d'amour impossible et de peine partagée plutôt que d'admettre que je ne lui plaisais pas assez. Plutôt que d'admettre que la bonne personne au mauvais moment n'est pas la bonne personne. J'espère chaque jour un peu plus un message d'amour qui ne viendra jamais. Le bus est passé devant chez lui, je me suis sentie mal. Ce chez lui je ne l'ai vu qu'une fois et en forçant la porte. Je me suis imposée. J'ai paniqué parce qu'au bout de 3 mois il ne m'avait toujours pas invitée chez lui. Il me parlait 3 fois par semaine des bons petits plats qu'il cuisinait, photos à l'appui, et jamais il n'a attrapé une de mes perches pour m'inviter, jamais il n'a cuisiné pour moi, accompli ce geste de soin qu'on fait pour ceux qui comptent. Là ça me met un peu en colère. Contre lui ou contre moi je ne sais pas trop, mais je constate qu'une fois encore j'ai donné donné, et même s'il était tendre et respectueux, et que c'était clairement ma meilleure histoire finalement, j'ai donné plus que lui n'a donné. J'ai vraiment un problème avec ça. Je suis une personne généreuse, je donne beaucoup de moi aux autres, mais je me rends compte maintenant (et en relisant vos messages), que je donne aussi pour qu'on m'aime, pour qu'on m'apprécie, pour qu'on se dise Janysse est tellement généreuse. Mais est-ce que ça enlève fondamentalement le sens à ces dons ? Si je donne inconsciemment pour être aimée, je le fais aussi avec un plaisir immense. Don contre-don, tout ça.


Je tourne en rond, j'ai besoin de partir.


J'ai fait une séance d'EMDR avec ma psy. Au cours de la séance, sont revenus au galop tous nos échanges ici, tous ces mots que vous avez pris le temps, avec générosité, de m'écrire, tout est remonté, j'ai crié, pleuré, je me suis vidée. Ça va mieux mais j'ai le cerveau retourné, des souvenirs qui remontent. Le jour où mon père a cassé une assiette par colère, où j'ai eu peur, peur, peur. Quand ma mère a eu un cancer. Je n'arrête pas d'oublier cet épisode de nos vies. C'est le bazar dans ma tête. Je fais ce que m'a dit ma psy, je met dans un coin tout ce qui remonte pour débriefer avec elle la prochaine fois. Je pense que je vais poursuivre ce genre de thérapie dans ma nouvelle ville. Ce que Carrie écrit sur le post de I Had a dream m'a fait réfléchir. Parler une heure par semaine avec ma psy m'a fait énormément avancer ces 18 derniers mois mais je crois qu'une thérapie plus brève avec EMDR m'aidera encore plus.


J'ai beaucoup réfléchi aussi à cette histoire de rêver sa vie plutôt que la vivre. En début de semaine il faisait beau et chaud et les terrasses ont rouvert chez nous. Je rêvais d'un verre en terrasse, au soleil, avec une bière etc. Ce truc que j'ai fantasmé depuis 2 mois. Une amie était partante, nous nous sommes installées en terrasse, j'ai passé un très bon moment, mais ça n'était pas comme dans mon fantasme. Je crois que je sais très bien fantasmer et beaucoup moins profiter de l'instant présent. Je ne sais pas si c'est ce que vous avez voulu dire, mais je réfléchis.


Enfin, je me suis rendue compte de ce mécanisme qui consiste chez moi à dire "je suis nulle" pour attirer la réassurance de l'autre. Je me vois et je m'entends faire. Je le verbalise parfois si je suis avec une personne de confiance. Mais je suis incapable de ne pas le faire, ça doit faire beaucoup trop longtemps (flash souvenir à l'instant, je me revois enfant dire à ma mère, tout le temps "je suis nulle" et elle me rassurer) que je fonctionne comme ça. Comment me rassurer alors ? Comment me rassurer sans exiger de l'autre des paroles rassurantes, sans me comparer aux autres ? Dès que je regarde où j'en suis dans mon travail par exemple, je panique, je suis loin derrière, je n'ai pas assez lu pas assez fait, je ne lis pas assez vite, je ne suis pas assez.


Voilà pour les réflexions que nos derniers échanges ont fini par inspirer. Merci encore. Elles ont fait leur chemin, par l'EMDR peut-être. Je n'ai pas la réponse à toutes ces questions, et je sais que j'ai encore besoin de beaucoup être rassurée. Mais je commence à comprendre les contours du dessin.


Allez, dernière ligne droite avant le grand départ.


Je vous embrasse

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Bonjour Janysse

 

Pour Monsieur Tendre je me dis que c'est le timing, que c'était la bonne personne au mauvais moment, que je changeais de vie, lui aussi, qu'il s'est protégé, a mis de la distance, pas moi. Je me raconte une histoire d'amour impossible et de peine partagée plutôt que d'admettre que je ne lui plaisais pas assez.

Comme l'a très justement dit Selmasultane sur un autre thread, se dire que la fin de la relation est due à un obstacle indépendant de vos volontés à chacun est beaucoup plus hollywoodien que de regarder la vérité en face et se dire que lui ne s'est certainement jamais projeté avec toi. Oui, ça pique, mais il y a de fortes probabilités que ce soit ça la vraie raison. Car, aujourd'hui, avec les moyens de transport et de communication mis à disposition, ça pouvait fonctionner entre vous, même à distance (et cela n'aurait pas durer toute votre vie).


Je me rappelle aussi de ce que Paige racontait quand elle faisait ses études loin de son chéri (avec qui elle est toujours aujourd'hui), et pourtant c'était il y a plus de 20-25 ans, elle allait à la cabine téléphonique (terme que les moins de 20 ou 30 ans ne doivent pas connaître) pour lui parler. Et leur couple a tenu.


 

Je suis une personne généreuse, je donne beaucoup de moi aux autres, mais je me rends compte maintenant (et en relisant vos messages), que je donne aussi pour qu'on m'aime, pour qu'on m'apprécie, pour qu'on se dise Janysse est tellement généreuse. Mais est-ce que ça enlève fondamentalement le sens à ces dons ? Si je donne inconsciemment pour être aimée, je le fais aussi avec un plaisir immense. Don contre-don, tout ça.


Je ne te connais pas suffisamment pour savoir si tu es une personne généreuse. La "vraie" générosité est rare, très rare.

Je vais pendre un exemple lambda. Croiser un SDF dans la rue, lui offrir à manger et parler ensuite, au détour d'une conversation anodine avec des amis, de la famille, de ce geste dépourvu de retour (le SDF ne pourra pas te rendre la pareille, il te remerciera c'est tout), est-ce réellement de la générosité ou un moyen de monter dans sa propre estime ou dans celle des autres?

Alors oui, le geste est généreux, pas de doute là-dessus car rien n'obligeait à le faire. Mais n'y-a-t-il pas une intention bien cachée derrière tout ça?

Perso, je sais que ce genre de geste me fait aussi et surtout du bien à moi, c'est peut-être une forme de générosité envers moi-même!


A toi de t'interroger sur le sens de ces "dons"... Et en même temps, est-ce si important que ça? Car dans mon exemple, tout le monde est content finalement: le SDF qui aura à manger, et moi qui me sens bien après avoir fait ce geste.


 

J'ai beaucoup réfléchi aussi à cette histoire de rêver sa vie plutôt que la vivre. En début de semaine il faisait beau et chaud et les terrasses ont rouvert chez nous. Je rêvais d'un verre en terrasse, au soleil, avec une bière etc. Ce truc que j'ai fantasmé depuis 2 mois. Une amie était partante, nous nous sommes installées en terrasse, j'ai passé un très bon moment, mais ça n'était pas comme dans mon fantasme. Je crois que je sais très bien fantasmer et beaucoup moins profiter de l'instant présent. Je ne sais pas si c'est ce que vous avez voulu dire, mais je réfléchis.

Entre autre, oui

A force de fantasmer les choses, on ne peut qu'être déçu/e de la réalité.

Rêver prendre un verre en terrasse après ces semaines de confinement est tout à fait naturel. Y mettre par contre autant d'implication (je ne trouve pas le mot) l'est beaucoup moins.


Tu chemines Janysse mais tu es encore beaucoup trop centrée sur toi, tu ne regardes pas suffisamment ce qui se passe autour.

Je vais reprendre un exemple déjà donné sur le forum. Imagine que tu es serveuse et que tu portes un plateau rempli de verres pleins. Si tu regardes tes pieds, tu as de grands risques de te vautrer. Si par contre tu regardes là où tu veux aller, il y a de grandes chances que tu y parviennes sans encombre.


Qu'en penses-tu?

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Bonjour Carrie,

 

Comme l'a très justement dit Selmasultane sur un autre thread, se dire que la fin de la relation est due à un obstacle indépendant de vos volontés à chacun est beaucoup plus hollywoodien que de regarder la vérité en face et se dire que lui ne s'est certainement jamais projeté avec toi. Oui, ça pique, mais il y a de fortes probabilités que ce soit ça la vraie raison. Car, aujourd'hui, avec les moyens de transport et de communication mis à disposition, ça pouvait fonctionner entre vous, même à distance (et cela n'aurait pas durer toute votre vie).


Je me rappelle aussi de ce que Paige racontait quand elle faisait ses études loin de son chéri (avec qui elle est toujours aujourd'hui), et pourtant c'était il y a plus de 20-25 ans, elle allait à la cabine téléphonique (terme que les moins de 20 ou 30 ans ne doivent pas connaître) pour lui parler. Et leur couple a tenu.

 

Oui, je sais. C'est pour ça que j'ai coupé le contact. Ma meilleure amie, qui voulait sans doute alléger ma peine, m'a mis cette idée en tête. Quand je lui ai répliqué que les circonstances dans lesquelles son couple actuel est né étaient encore pires (séparation d'avec son précédent copain, vies étalées sur trois pays différents, distance, manque d'argent etc), elle a botté en touche. J'avais oublié à quel point ça faisait mal d'aimer/se projeter sans réciprocité.

 

Je ne te connais pas suffisamment pour savoir si tu es une personne généreuse. La "vraie" générosité est rare, très rare.

Je vais pendre un exemple lambda. Croiser un SDF dans la rue, lui offrir à manger et parler ensuite, au détour d'une conversation anodine avec des amis, de la famille, de ce geste dépourvu de retour (le SDF ne pourra pas te rendre la pareille, il te remerciera c'est tout), est-ce réellement de la générosité ou un moyen de monter dans sa propre estime ou dans celle des autres?

Alors oui, le geste est généreux, pas de doute là-dessus car rien n'obligeait à le faire. Mais n'y-a-t-il pas une intention bien cachée derrière tout ça?

Perso, je sais que ce genre de geste me fait aussi et surtout du bien à moi, c'est peut-être une forme de générosité envers moi-même!


A toi de t'interroger sur le sens de ces "dons"... Et en même temps, est-ce si important que ça? Car dans mon exemple, tout le monde est content finalement: le SDF qui aura à manger, et moi qui me sens bien après avoir fait ce geste.

 

Ma famille m'a toujours répété que j'étais une sale égoïste, que je ne pensais qu'à moi, que je ne voulais pas partager. Quand un ancien amoureux m'a dit que j'étais généreuse, ça m'a fait tout drôle. J'ai voulu y croire peut-être que ça n'est pas vrai. Pour moi il n'y a pas de don sans motivation, quelle qu'elle soit. Ça ne veut pas dire que c'est un faux don, ou de la fausse générosité. Ce qui compte c'est de donner je crois.

 

Tu chemines Janysse mais tu es encore beaucoup trop centrée sur toi, tu ne regardes pas suffisamment ce qui se passe autour.

Je vais reprendre un exemple déjà donné sur le forum. Imagine que tu es serveuse et que tu portes un plateau rempli de verres pleins. Si tu regardes tes pieds, tu as de grands risques de te vautrer. Si par contre tu regardes là où tu veux aller, il y a de grandes chances que tu y parviennes sans encombre.


Qu'en penses-tu?

 

Oui, c'est une chose que tu m'as déjà écrite ici. Mais très sincèrement je ne comprends toujours pas. On me dit de faire un travail sur moi, de me recentrer sur moi, d'être heureuse avec moi, d'apprendre à m'aimer, etc etc. Je ne comprends pas ce que je dois faire là, ce que je fais mal. Ce que ça veut dire de regarder où je veux aller, j'ai l'impression de ne faire que ça depuis 10 ans. Je suis vraiment perdue.

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Oui, c'est une chose que tu m'as déjà écrite ici. Mais très sincèrement je ne comprends toujours pas.

C'est que tu es encore sur le cheminement.

Il y a des choses que mon psy me disait qui ne me faisait pas du tout écho. E puis, paf, d'un coup, des mois après ou même parfois des années après, enfin je comprenais ce qu'il voulait me faire comprendre.

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J'espère alors que le cheminement continuera. Je refuse de continuer à me retrouver tous les ans avec une peine de coeur qui ressemblerait encore aux autres. Je me dis que j'ai fait du chemin déjà. J'ai trop de choses dans la tête, j'ai besoin d'agir là, plus de pleurer au fond de mon lit.

Bisous

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Coucou Janysse,


Je souhaitais justement venir prendre de tes nouvelles. Je t'ai lu.. J'ai lu tes pensées d'il y a quelque temps et je dois dire que je partage absolument tout.. J'aimerais aussi avoir la chance de vivre avec un copain, partir en vacances avec lui, dormir à ses côtés... Et en même temps je me dis que le jour où je vivrai tout ça je pourrais jamais m'en remettre si ça s'arrête.. J'aurais partagé trop de choses avec lui...


Encore dans le fantasme et le rêve je te rejoins absolument. En y réfléchissant je me dis comme toi que j'étais dans une relation pas réciproque et que je l'ai idéalisé en rêvant nos moments bien que j'appréciais les peu de moments auxquels j'ai eu droit avec mon ex. Mais la desidealisation est venue lorsque j'ai vu qu'il aimait encore les photos de son ex (juste avant moi) bien qu'il soit avec sa next... Et en fait chui un peu déçue des autres... Comme si la vie de couple ça rime forcément avec rupture, déception et tromperie...


Bref tout ça pour te dire que je ne peux pas t'aider mais lire tes ressentis me font me poser des questions et m'aident à avancer.


As-tu écrit finalement à mr tendre ou non ?


Courage à toi sois forte !


Je te souhaite tout le meilleur pour ton déménagement.


:bisou:


S.

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Hello jolie Janysse !


Montpellier, comme tu as de la chance :-Heart c'est chouette et ça arrive à point nommé je crois.


Sinon j'ai lu tout, et tout ce qui t'a été écrit est très juste , je ne vois pas que rajouter d'intelligent .


J'ai envie de t'écrire que tu n'as que 25 ans ( je crois ? ) et que tu te mets une pression folle à tous les niveaux , la grande histoire d'amour, la carrière, tout ça, mais j'aurais l'impression de te servir le très galvaudé " tu as toute la vie devant toi " et de minimiser ta peine, ce qui n'est pas mon propos. ( d'autant que je n'ai pas trouvé la vingtaine si légère et insouciante moi même )

De surcroît je pense qu'il n'y a aucun âge pour être à ce point exigeant avec soi même. Louise( je crois ) écrivait quelque chose de très très juste , c'est que chacun a son chemin de vie, que les choses ne sont pas gravées dans le marbre . Bref se comparer sans cesse à la photo heureuse de tel ou tel couple a un instant T en se disant qu'ils ont ce que tu n'as pas , c'est vraiment se condamner à la morosité permanente.


Et puis monsieur Tendre. Je ne diabolise pas les sites de rencontre ( quoi que, je pense que ce n'est pas une super idée quand on se sent fragile ) mais pour la( sans doute )vieille que je suis , Tinder=plan cul quand même ( ou plan cul amélioré ;) ) Il y a sans doute des mariages qui en sont issus hein, mais il ne faut peut être pas perdre ça de vue, ou à tout le moins, te protéger affectivement un peu plus quand tu fais des rencontres par ce biais . ( ou par un autre d'ailleurs ) .


Ton histoire de verre en terrasse me fait penser à une des phrases fétiches de ma mère " rien n'est jamais aussi merveilleux qu'on l'avait projeté, rien n'est jamais aussi horrible qu'on l'avait craint " . Ça paraît une ode à la médiocrité désabusée mais c'est en fait un conseil de vie assez pertinent :D


Bref, après cette intervention pas très structurée, dont j'espère qu'elle ne te blesse pas ( à défaut d'être utile ) je t'embrasse et te souhaite un bon déménagement ( Montpellier :-Heart )

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Coucou Sophana et Selma,

Je ne vous réponds que maintenant, je suis tout juste rentrée chez mes parents après une semaine de déménagement.


Merci pour ton gentil mot Sophana. J'ai écrit une lettre à M. Tendre mais je l'ai gardée pour moi, je n'ai plus envie de lui écrire. J'ai beaucoup trop donné de moi dans cette histoire, je ne vais pas continuer à lui donner encore. Il serait sans doute touché, sans doute aussi qu'il me répondrait quelque chose de gentil, mais à quoi bon ? C'est une banale histoire où l'un·e s'attache plus que l'autre.

 

Et puis monsieur Tendre. Je ne diabolise pas les sites de rencontre ( quoi que, je pense que ce n'est pas une super idée quand on se sent fragile ) mais pour la( sans doute )vieille que je suis , Tinder=plan cul quand même ( ou plan cul amélioré ) Il y a sans doute des mariages qui en sont issus hein, mais il ne faut peut être pas perdre ça de vue, ou à tout le moins, te protéger affectivement un peu plus quand tu fais des rencontres par ce biais . ( ou par un autre d'ailleurs ) .

 

Je me suis inscrite précisément parce que je ne me sentais pas fragile, je me sentais forte, bien, mais j'avais envie/besoin de tendresse, de peau à peau, de caresses, de câlins. Et il m'a donné tout ça. Sauf que moi, rapidement, je n'ai plus voulu que ça, j'ai voulu plus. Je voulais qu'on se mette ensemble en fait et lui pas, et voilà. Site de rencontre ou pas, ça ne change rien je pense. Je connais de très nombreux couples rencontrés sur Tinder. Je me suis dit que je voulais une histoire légère, et puis je me suis dit pourquoi pas moi ? J'ai changé d'avis au milieu. Ma meilleure amie me dit que j'ai trop donné, que faire à manger à quelqu'un c'est déjà beaucoup, que jamais elle n'a fait ça avec un plan cul elle. Je me suis sentie nulle, de ne pas savoir comment ça fonctionnait. Et puis en fait je ne veux plus me sentir nulle, j'ai fait ce que j'ai pu avec les armes que j'avais, j'ai beaucoup donné, et j'ai eu en face un garçon qui a beaucoup pris, volontiers, qui a vu venir le truc autant que moi et qui a laissé courir. Je ne suis pas entièrement responsable de ce fiasco.

 

J'ai envie de t'écrire que tu n'as que 25 ans ( je crois ? ) et que tu te mets une pression folle à tous les niveaux , la grande histoire d'amour, la carrière, tout ça, mais j'aurais l'impression de te servir le très galvaudé " tu as toute la vie devant toi " et de minimiser ta peine, ce qui n'est pas mon propos. ( d'autant que je n'ai pas trouvé la vingtaine si légère et insouciante moi même )

De surcroît je pense qu'il n'y a aucun âge pour être à ce point exigeant avec soi même. Louise( je crois ) écrivait quelque chose de très très juste , c'est que chacun a son chemin de vie, que les choses ne sont pas gravées dans le marbre . Bref se comparer sans cesse à la photo heureuse de tel ou tel couple a un instant T en se disant qu'ils ont ce que tu n'as pas , c'est vraiment se condamner à la morosité permanente.

 

Bientôt 27 mais ça ne change rien à tes propos très justes. Cette pression je la ressens de plus en plus, je me sens prisonnière, j'ai fini hier en larmes chez ma psy pour la dernière fois, à lui demander comment faire cesser la peur, la peur de ne pas être aimée, la peur de finir seule, la peur de ne pas réussir, la peur de ne pas réussir à ne plus avoir peur, la peur de ne jamais m'en sortir, la peur de ne jamais réussir à accepter l'échec, celle de toujours sentir ce poids dans le corps et la gorge, de ne jamais être légère. Je pense tous les jours à ça. À mon célibat, à l'amour qui m'échappe, à tout ce que je ne suis pas, à cette peur, et j'ai peur, je panique. Absolument tous les jours.


Je me sens dévastée. Ce déménagement a été épuisant, douloureux. Mon père a été odieux avec moi. J'ai osé m'affirmer, dire ce qui ne me convenait pas, et j'en ai pris plein la figure. Je me rends compte à quel point il peut être humiliant, rabaissant, j'ai entendu ça absolument toute mon enfance et mon adolescence. Au point de trouver parfaitement normal qu'un amoureux me rabaisse à son tour. J'ai besoin de fuir, de mettre le maximum de distance entre nous.


Je m'étais fait une montagne de ce déménagement, quitter Paris en grande pompe, remettre mes clés en larmes, partir le coeur arraché, mais non, rien de tout ça. Une preuve de plus pour moi-même que je fantasme ma vie dans tous ses détails. Je n'ai pas versé une larme, et j'ai récuré pendant 2 jours entiers mon nid vide, mon état des lieux a duré 20 min, rien de plus à dire, tout est propre, tout est nickel, vous voulez dire au revoir ? Non. Je suis partie. Je crois que j'étais prisonnière de Paris, j'étais installée alors que ce n'est pas le moment de m'installer, et d'y être aussi bien m'empêchait de bouger, d'avancer.


Bientôt le Sud ; j'ai des projets. Arrêter de fumer, me mettre à courir, reprendre l'escalade, faire des sorties nature. Partir seule en weekend, puis en vacances, vadrouiller sur les routes du Sud dans ma voiture, rencontrer des gens, et travailler, enfin le terrain, enfin sortie des livres, rencontrer la vraie vie des gens. Commencer une nouvelle thérapie. Je ne veux plus vivre dans cet état de dévastation interne permanent. On me dit que c'est excitant ce que je vis, que je devrais être emballée et excitée mais je n'arrive pas à ressentir tout cela, je me sens seulement triste et seule, au point de ne plus réussir à me réjouir quand mon amie me parle de ses vacances avec son amoureux, ils ont tenu le confinement, la distance, et ils vont enfin vivre ensemble, et c'est génial, et je ne veux pas en entendre parler, au point de trouver insupportable de voir des amoureux se tenir la main dans la rue. J'ai conscience que c'est très autocentré comme réaction. Je ne veux plus être comme ça, je veux me sentir libre et légère, j'en peux plus de cette tristesse poisseuse, de ces larmes quotidiennes, de l'envie, la jalousie, la lourdeur, la colère, la haine parfois, et la peur bien sûr, je voudrais très fort changer. Je n'ai pas la moindre idée de comment faire, j'ai déjà fait beaucoup, je n'ai aucune patience je le sais aussi.


Je me déverse encore, et je me lamente et je voudrais pouvoir écrire comme la vie est belle et comme je suis légère mais je me sens très déprimée et épuisée surtout. Et, ça faisait longtemps, désespérée. J'espère qu'avec du repos et le soleil du Sud la légèreté va revenir, que j'arriverai à digérer tout ce qui est arrivé ces deux dernières semaines. D'ici là j'ai encore du rangement, des valises à faire, etc. Je repars samedi, déjà. J'ai l'espoir que la vie qui vient sera belle aussi.


Je vous embrasse

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Salut ma jolie Janysse,


J'espère que tu arrives à bien organiser et bien vivre ton déménagement. Au début ça peut être dur à cause du changement de quotidien, des habitudes, de l'environnement. Et puis, ça ira, surtout c'est un court temps.


Ton déménagement actuel me fait penser à mon passage à Ho Chi Minh pour mon stage il y a 1 an et demi. Un passage très très difficile dans une période sombre de ma vie. A l'époque, j'avais fait le recours au changement de lieu pour me tourner la page. Puis finalement j'ai compris que tout est à l'intérieur de moi. L'environnement, l'endroit, les nouvelles connaissances n'y peuvent rien si je ne commence pas par une avance à l'intérieur de moi-même.


J'espère que tu vas te régaler ici, dans ce sud succulent, inondé de lumière et des éclats de rire et l'atmosphère fêtarde, insouciante, avec des bogoss grands bruns légers (des fois bien c**nnards aussi 8-) )


Ceci dit, tu pourras bientôt te vadrouiller sur aix alors. Oublie pas que dans 2 semaines, ça sera la saison de lavande. Et les champs immenses de lavande sont juste à 45mn de chez moi :D


Prends soin de toi, et à bientôt en vrai (j'espère ^=^)


Gros bisous fabuleux ma jolie :bisou:

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Coucou miu,


J'arrive au bout, je pars demain.

 

Ton déménagement actuel me fait penser à mon passage à Ho Chi Minh pour mon stage il y a 1 an et demi. Un passage très très difficile dans une période sombre de ma vie. A l'époque, j'avais fait le recours au changement de lieu pour me tourner la page. Puis finalement j'ai compris que tout est à l'intérieur de moi. L'environnement, l'endroit, les nouvelles connaissances n'y peuvent rien si je ne commence pas par une avance à l'intérieur de moi-même.

 

C'est très vrai. Je me souviens, fin 2015, je souffrais encore de la rupture narrée (haha) au début de ce fil, j'ai voulu partir en Italie pour 6 mois, un an, faire une année de césure, un stage, parce que ce pays m'a toujours "guérie", à chaque fois que j'y suis allée j'en suis rentrée apaisée à certains égards (en fait les deux dernières fois ont été nulles mais je ne le savais pas à ce moment). Et mon ex meilleure amie m'a fait une remarque très juste, et je la garde encore en moi, elle m'a dit "il faut partir pour les bonnes raisons, pas pour fuir quelque chose parce que ce quelque chose est en toi et qu'il partira avec toi." Et ce truc de partir pour les bonnes raisons, et ne pas être en fuite, a fait que je suis restée à Paris finalement, 5 ans de plus. Là je pars pour les bonnes raisons je le sais, je ne fuis pas. Je sais que j'apporte avec moi tout un tas de bagages plus ou moins lourds, mais justement je les prends avec moi, je n'essaie pas de les laisser derrière. :)


Et oui, je ne serai pas si loin, et je ne connais pas Aix ;)


Gros bisous

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il faut partir pour les bonnes raisons, pas pour fuir quelque chose parce que ce quelque chose est en toi et qu'il partira avec toi.

 

Bonjour, cette remarque est ô combien pertinente !


Et cela concerne tous les événements de notre vie, y compris ce que l'on doit laisser partir. Mon ourson bleu qui dort dans un placard depuis 50 ans, si je me dis "il faut que je le vire, je suis adulte et j'ai honte de garder des trucs comme ça, si jamais ma nana tombe dessus, que va-t-elle penser etc...", ben si je le vire, quelque part j'aurai des moments de regrets, j'ai fait une connerie etc... parce que je l'ai viré pour de mauvaises raisons, pour fuir un truc, pour refuser que j'ai été enfant, parce que je suis inquiet de ce que les autres peuvent penser de moi etc...

Par contre si je me dis que je le laisse partir parce qu'il a fait son temps, parce que je n'en ai plus besoin, je l'aime mais je fais de la place, il me reste un joli souvenir, ben là c'est complètement différent... Et il s'en va en paix.


Je ne sais pas si mon exemple est clair et approprié :)

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il faut partir pour les bonnes raisons, pas pour fuir quelque chose parce que ce quelque chose est en toi et qu'il partira avec toi.

 

Bonjour, cette remarque est ô combien pertinente !


Et cela concerne tous les événements de notre vie, y compris ce que l'on doit laisser partir. Mon ourson bleu qui dort dans un placard depuis 50 ans, si je me dis "il faut que je le vire, je suis adulte et j'ai honte de garder des trucs comme ça, si jamais ma nana tombe dessus, que va-t-elle penser etc...", ben si je le vire, quelque part j'aurai des moments de regrets, j'ai fait une connerie etc... parce que je l'ai viré pour de mauvaises raisons, pour fuir un truc, pour refuser que j'ai été enfant, parce que je suis inquiet de ce que les autres peuvent penser de moi etc...

Par contre si je me dis que je le laisse partir parce qu'il a fait son temps, parce que je n'en ai plus besoin, je l'aime mais je fais de la place, il me reste un joli souvenir, ben là c'est complètement différent... Et il s'en va en paix.


Je ne sais pas si mon exemple est clair et approprié :)

 

Coucou !


Haha j'avoue que j'ai du mal à voir au-delà de la métaphore car j'ai effectivement un vieux doudou dans mes placards depuis 15 ans... Quand je te relis j'ai un truc qui me titille quelque part, je n'arrive pas à mettre le doigt ou des mots dessus, mais je sais que ça a à voir avec le fait que j'arrive pas à lâcher plein de trucs. Ma psy me dit que la peur est une béquille pour ne citer que cela...


Bisous

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  • 1 mois après...

Bonjour tout le monde,


Je viens donner quelques nouvelles :)


J'ai déménagé il y a plus d'un mois maintenant. J'ai quitté Paris le coeur anesthésié de tristesse et de peur, la période de transition a été horrible, et puis je suis partie avec ma valise et mes carnets, et je suis arrivée dans ma nouvelle ville. Les premiers jours ont été un peu difficiles, le temps de prendre mes marques, qui fait quoi dans mon nouveau labo, où faire mes courses, quand acheter mon pain, cuisiner midi et soir car il n'y a ni cantine ni commerces, stresser pour la logistique, acheter des biens d'urgence, une couette, des cintres, courir partout, tout le temps, dans cette ville nouvelle.


Et puis, la joie. J'ai les larmes aux yeux de joie ne serait-ce que d'y penser. Je travaille énormément, le soir souvent, le weekend, j'ai mille choses à penser, j'en fais beaucoup, et j'aime ça, le boulot est passionnant, je suis exactement où je dois être, j'en ai conscience et je vis chaque journée avec intensité ; je me couche le soir avec le sentiment d'avoir vécu une vie entière en une journée. Et chaque journée est belle. Les personnes qui m'entourent sont bienveillantes, drôles, gentilles, empathiques. Nous sommes différents, nous ne travaillons pas dans la même discipline, mais nous avons un milliard de choses à nous dire. Nous sortons beaucoup, au bar, au resto, à la rivière, au lac, chez les uns et les autres, nous sommes un petit groupe, ce petit groupe dont j'ai toujours rêvé, et nous faisons la fête. Et mon dieu je n'avais pas aimé faire la fête comme ça depuis si longtemps. La vie est simple, évidente.


Je suis reconnaissante de chaque journée qui passe, pour chaque personne que je rencontre. Je ne sais pas si c'est l'enthousiasme des débuts, la dernière fois que j'ai travaillé à cet endroit, je pleurais tous les jours. Je m'autorise à me sentir surexcitée, à me sentir heureuse, je m'autorise à lâcher prise, à faire n'importe quoi dans la piscine, à faire des blagues à tout va, je m'autorise je crois à être moi. Je portais un masque au début, je me voyais faire, je constatais ma manière d'être qui n'était pas ce que je suis, et puis un jour quelque chose a lâché, et j'ai tout abandonné de ma réserve. Et je me sens vivante. Je suis là pour travailler, mais la vie a été dure ces derniers mois, l'hiver a été long, rude, j'ai encaissé beaucoup de choses, alors maintenant j'ai le droit de vivre, de profiter de l'été, de me laisser entraîner par l'été.


C'est l'été, c'est le Sud, c'est la joie simple, et je sais que des temps plus durs arrivent, reviennent, qu'alors je pourrai replonger. Je ne passe pas une journée sans penser à M. Tendre. Il me semble à dix mille kilomètres, dans une vie que j'ai vécue mais qui n'est plus. Je ne passe pas une journée sans penser à mon célibat. Je me sens détachée pour l'heure, mais je sais que la tristesse et la peur peuvent revenir. Je n'ai pas encore trouvé de nouveau.elle psychiatre, le CMP est débordé, mais j'ai encore le temps de voir venir, je n'ai pas d'urgence. J'ai rendez-vous avec une psychologue mardi soir. Je veux reprendre ma thérapie, ne pas me laisser "berner" par la gaîté présente, le travail n'est pas terminé.


Depuis quelques temps, l'espoir est revenu, d'un jour aimer quelqu'un et être aimée par quelqu'un qui sera bon pour moi. Mais d'abord, le travail ; j'ai quand même une thèse à faire.


Ma coloc se passe très bien, nous nous entendons très bien, on fait des activités ensemble. Je me sens bien. Je me suis tout de suite sentie bien dans mon nouvel appartement. J'ai gagné en confort de vie. Financièrement aussi. Et il fait toujours beau, et pour moi qui suis assoiffée de soleil, c'est le bonheur.


Il y a ce garçon au labo. Il a l'âge de ma petite soeur, c'est un tout jeune, il a une copine dans un autre pays d'Europe, je ne sais pas ce que j'en pense, je ne sais pas pourquoi j'en parle ici. Mon attention s'est fixée sur lui, comme pour remplir le vide de M. Tendre, et c'est pour ça aussi que je dois encore travailler, parce que je cherche à tout prix à remplir le vide avec un garçon, parce que j'ai toujours en tête un garçon, que je n'ai jamais l'esprit libre. Pourtant là c'est différent, je ne veux rien avec lui. J'aime passer du temps avec lui, discuter de tout et de rien, de musique et de politique, de cuisine et de science, d'avenir et de tout le reste, et il part dans deux semaines pour vivre un an dans d'autres pays, mais j'ai l'impression d'avoir gagné un ami. Il va me manquer je lui ai dit, et mon regard cherche son regard autour de la table, avec un verre de vin, on a vécu des aventures depuis un mois, on s'est perdu en rando, on a fait du pédalo, on a dansé sur Britney Spears, on s'est raconté nos vies. Je veux qu'il rejoigne sa copine dans le grand Nord, qu'il soit très heureux avec elle, qu'il vive de belles choses et qu'il revienne me voir dans un an, je serai toujours là, et on aura un tas de choses à se raconter. C'est un garçon bon, gentil, honnête, intelligent, doux, posé, et je suis reconnaissante de l'avoir croisé, ne serait-ce que quelques semaines dans ma vie. Pourquoi j'en parle ? Il me plaît je ne vais pas mentir, mais je ne sais pas comment. Je ne le vois pas comme un éventuel amant, je n'ai pas ce désir là de lui, même si j'ai ce désir de lui parler au labo, de le voir, de sentir sa main sur mon épaule, de rire, il est très drôle. J'en parle aussi parce que je crois reconnaître en lui un espoir, celui de rencontrer un garçon qui sera aussi chouette que lui, mais qui sera disponible. Je sais que les gentils existent, et je sais maintenant qu'on peut s'entendre. C'est très confus ce que je raconte, mais l'essentiel est que ça va.


Voilà, je suis revenue vous dire que je vais bien, très bien. Que j'ai le coeur gonflé d'amour, et que je déborde de joie ; que cet amour je l'ai aussi pour moi.


Je vous embrasse avec toute ma tendresse

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  • 3 semaines après...

Coucou tout le monde,


Le bonheur aura été de courte durée. Deux jours après mon dernier post ici, mon mental s'est dégradé, je ne sais pas pourquoi. J'ai passé une semaine atroce où je ne voyais que les choses négatives, je pleurais tous les jours, je me sentais mal. Je me suis remise sur tinder, par pur ennui, juste pour combler le vide, pour avoir envie de vibrer un peu avec un garçon. Mais je n'arrive pas à m'intéresser à un autre garçon, je pense à M. Tendre tous les jours, je me rends compte que je l'idéalise à fond, je ne vois que lui, que ses qualités, toutes ces choses chez lui que j'aimais, je n'arrive pas à m'en remettre de façon raisonnable.


Je ne comprends pas comment j'ai pu passer de "tout va mieux que jamais" à "achevez-moi par pitié". Après cela, les moments de joie et de légèreté sont revenus, ça allait beaucoup mieux, j'ai fait plein de choses chouettes avec mes collègues, j'ai donné et reçu beaucoup de joie et d'amour. Et puis les vacances sont arrivées, et ma meilleure amie avec. Elle est restée 3-4 jours ; c'était interminable, je me suis sentie mal du début à la fin. Elle a débarqué avec tous ses problèmes à régler d'appartement à l'étranger où elle emménage, de recherche d'emploi, moi j'étais en plein effondrement psychique et physique après ces semaines de terrain, on n'était pas sur la même longueur d'ondes. Je me suis trouvée amère, désagréable, dure, fragile. Envieuse, jalouse. Mauvaise. Dans la comparaison permanente, dans la haine de moi. Lorsqu'elle passait ses coups de fil à son copain, que je les entendais rire ensemble, être complices, prévoir leur emménagement, je me mettais systématiquement à pleurer, c'était juste insupportable pour moi. J'ai dû pleurer 2h par jour depuis qu'elle est là. Je n'arrive pas à me réjouir pour elle, j'essaie de ne pas me détester pour ça par-dessus le marché mais je me sens foncièrement nulle et mauvaise.


Je m'en veux que ça ne se soit pas hyper bien passé. Je m'en veux d'avoir pensé que c'était trop long, que j'avais besoin d'être seule, de repos. Il y a vaguement eu une histoire de sous, elle a mis 5 tickets déjeuner pour payer un resto un soir, je l'ai remerciée d'avoir mis les tickets, et en faisant nos comptes le lendemain elle a demandé que je la rembourse de sa part, en me disant "je les ai payés ces tickets", et certes elle n'a pas beaucoup de sous et n'a pas eu de salaire en juillet, mais j'ai été heurtée de ce fonctionnement. C'est idiot je sais. J'ai peur de perdre mon amie. Je l'appelle ma meilleure amie, je suis à peu près convaincue qu'elle ne me désigne pas comme ça, tant pis, ça fait de toute façon des années que je n'ai pas été la meilleure amie de quelqu'un, moi ça me fait plaisir et puis c'est vrai. Il y a des choses qui ne vont pas, et je réalise maintenant que je suis loin d'être la seule responsable, mais si je ne l'ai plus, qui ai-je ?


En fait je me sens désespérée. Je suis obsédée par la pensée d'être seule. Je suis seule, je n'ai pas d'amoureux, je ne connaîtrai jamais l'amour, pour être bien avec quelqu'un il faut d'abord être bien avec soi, or je n'y arrive pas, je me sens triste et lasse, je suis malheureuse, comme je suis malheureuse je ne pourrai pas être heureuse avec quelqu'un, etc etc, et j'ai juste envie de lâcher l'affaire, je refuse de continuer à vivre une existence sans amour, à dormir sans amoureux, à n'avoir personne à qui raconter mes journée, personne avec qui ricaner au téléphone, chercher des apparts, prévoir des vacances, s'engueuler à propos de l'appart, des vacances, je dis que je refuse mais je n'ai pas le choix en fait, mais je n'ai plus le courage, plus la force, je voudrais juste disparaître.


J'ai peur de replonger en dépression, qu'il faille remonter ma dose, encore, que j'en sorte jamais en somme. Je n'en vois pas le bout. Je fais tout ce qu'il faut, je prends mes cachets, je vois des psys depuis 5 ans, j'y passe un fric fou, j'essaie de prendre soin de moi, d'être indulgente, de m'aimer, mais je me retrouve toujours aussi désespérée, je n'y crois plus. Je ne sais pas si c'est la fatigue ou la dépression qui parle, la part de moi autocentrée, dure, amère. Je ne veux pas être une personne amère, aigrie. Je ne sais plus quoi faire pour ne plus me sentir mal.


Je vous embrasse

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Bonjour Kylian,


J'ai lu et relu ton message avant de te répondre. Merci de poser les bonnes questions avec autant de bienveillance, te lire m'a beaucoup apaisée.

 

[« Je ne comprends pas comment j'ai pu passer de "tout va mieux que jamais" à "achevez-moi par pitié". »]


Peut-être que tu es du genre « extrême », dans les bons comme dans les mauvais moments…


Par ailleurs, n’aurais-tu pas un certain besoin (plus ou moins inconscient) de « replonger » de temps à autre ?

 

Je suis effectivement du genre extrême, hypersensible, intense. La moindre émotion est un raz-de-marée, je suis facilement débordée. Et j'ai fini par comprendre, grâce à vous toustes ici, qu'en effet la détresse était ma zone de confort, que j'y retournais régulièrement. Je ne sais pas comment faire pour enrayer la machine. J'ai eu récemment des moments plus positifs, des sursauts de "allez, on va vivre", mais c'est dur, tout me coûte, voir des amies, me lever le matin... Il n'y a qu'au bord de la piscine seule avec mon chat que je trouve la paix.

 

Tu te considères parfois comme un monstre… Tu as des défauts (comme tout un chacun), mais la bonne nouvelle, c’est que si tu étais vraiment un monstre, tu n’aurais pas peur d’en être un… Il t’arrive peut-être de mal te comporter, d’être mauvaise (pour reprendre ton terme), d’avoir de mauvaises pensées, etc. Mais quelqu’un de foncièrement méchant ne craint pas de l’être ; il ne culpabilise pas, etc. Certaines personnes mal dans leur peau se montrent parfois mauvaises, bien plus parce qu’elles souffrent que parce qu’elles sont pourries jusqu’à la moelle. Bien sûr, cela n’excuse pas tout, mais cela explique certains comportements.


Concernant les problèmes à régler, certains en parlent plus que d’autres, mais tout le monde en a… Vu que tu as déjà tes propres problèmes à gérer, je comprends que tu peines à aider ta meilleure amie… Je ne sais pas comment se déroule votre relation, mais l’un des soucis, c’est lorsque cela ne va que dans un sens… Si elle est là lorsque tu en as besoin mais que l’entendre parler de ses propres problèmes t’insupporte, par exemple. Est-ce le cas ?

 

Non pas du tout, c'est toujours allé dans les deux sens, de façon très simple et évidente. Seulement cette fois, elle ne voulait pas ou n'était pas en capacité de m'apporter le soutien dont j'avais besoin, et pareil de mon côté.

 

Tu avais déjà besoin d’être seule avant son arrivée ? Tu ne pouvais pas le lui expliquer, décaler la date de sa venue ?


Pour ce qui est de ta difficulté à être contente pour elle, elle peut effectivement s’expliquer (cf. ton mal-être). Après, oui, si j’étais ta « meilleure amie » et que je l’apprenais, je ne le prendrais pas forcément très bien.

 

J'ai travaillé jusqu'à 19h, et elle est arrivée 3 heures plus tard. Je n'ai pas eu le temps de me rendre compte que j'avais besoin d'être seule, j'ai passé ces dernières semaines entourées de tout un tas de gens, tout le temps, je ne savais pas que j'aurais besoin de souffler. Et il était de toute façon impossible de décaler son séjour, qu'elle a calé entre une visite à sa mère et une recherche d'appartement à l'étranger.


Je lui ai écrit pour lui dire que j'étais désolée de ne pas avoir été de la meilleure compagnie, que je traversais des moments de grande détresse, que ça n'avait rien à voir avec elle. Sa réponse a été gentille, pas débordante de chaleur. J'ai peur d'avoir cassé quelque chose. Je sais qu'elle déteste par-dessus tout les gens qui ne sont pas capables de se réjouir pour les autres. Je me dis qu'elle a peut-être découvert qui j'étais au fond et ne veut plus être mon amie. De toute façon je n'étais pas sa meilleure amie moi, donc bon.

 

[« mais si je ne l'ai plus, qui ai-je ? »]


Comme en matière amoureuse… Si une relation ne te convient vraiment plus… Si le besoin prend le pas sur l’envie…

 

Je n'y vois pas vraiment clair là-dessus, c'est certain.

 

Pour ce qui est du domaine amoureux, il est vrai qu’il est difficile de construire une relation saine et équilibrée avec autrui lorsque l’on ne se sent pas bien dans ses propres baskets. Par contre, il serait erroné de croire que seules les personnes qui se sentent bien dans leurs propres baskets parviennent à rencontrer un partenaire et à construire une relation plus ou moins longue avec ce dernier. (Tu es déjà parvenue à nouer des relations amoureuses…) L’on sait très bien que dans les faits, bon nombre de personnes en couple ne sont pas forcément très épanouies (dans leur couple et en solo) et ne s’aiment pas forcément véritablement. Combien de personnes se mettent en couple car elles ne parviennent pas à s’épanouir en solo, justement ? Énormément ; peut-être même la majorité… (L’on peut d’ailleurs l’observer en cas de rupture ; ces personnes se remettent très rapidement à la recherche d’un nouveau partenaire, elles vivent mal le célibat, etc.) Et parfois, ces couples durent, car les « névroses » des partenaires sont compatibles, etc. Donc oui, se sentir bien dans ses propres baskets est un préalable indispensable lorsque l’on souhaite construire une relation saine et équilibrée avec autrui. Néanmoins, ce n’est pas parce que tu ne te sens pas bien dans tes propres baskets que tu finiras ta vie seule. Ce n’est pas forcément une bonne nouvelle, mais beaucoup de gens ne se sentent pas forcément ultra bien dans leur propre peau et sont pourtant en couple (depuis longtemps, parfois).


Peut-être que ton « angle d’attaque » ne t’aide pas à te sentir mieux, également. Lorsque tu te dis : « il faut que je me sente bien dans mes propres baskets… sinon je ne rencontrerai jamais l’amour », tu te focalises essentiellement sur « sinon je ne rencontrerai jamais l’amour ». Alors, lorsque tu constates que tu ne te sens pas mieux, cela ajoute à ton chagrin, tu déprimes encore plus. Apprendre à se sentir bien dans ses propres baskets, c’est bien évidemment un travail de longue haleine, et ce n’est pas pour rencontrer un amoureux qu’il faut l’effectuer… Peut-être qu’au cours de ce long et fastidieux travail, tu croiseras un homme sur ton chemin… À ce moment-là, le travail ne sera sans doute pas achevé, car cela demande parfois toute une vie, mais peut-être que cela fonctionnera avec l’homme en question… Le travail en solo sera alors accompagné d’un travail en duo… Tout un chacun a des failles… Le plus difficile en matière amoureuse, ce n’est pas de rencontrer quelqu’un (ça, c’est très facile), c’est de rencontrer une personne compatible avec soi.

 

Ce que tu dis est très juste, ma psychologue m'a dit à peu près la même chose juste après. Je ne cherche pas à être en couple à tout prix, j'ai déjà eu des relations amoureuses, mais j'étais frustrée, insatisfaite, malheureuse en fait. Je voudrais éviter de reproduire cela, je ne veux pas être plus malheureuse en duo qu'en solo... Mais je manque cruellement de tendresse, de caresses, de baisers, d'amour en fait, et c'est bon, sur les dix dernières années j'ai été 2 ans et demi en couple, alors je sais vivre seule, j'ai aimé ça, j'ai aimé mon célibat, j'ai accompli tout un tas de trucs, j'ai appris à prendre soin de moi, mais maintenant j'aimerais partager ma vie avec quelqu'un, de façon saine et équilibrée, etc etc. Je rêve de coups de téléphone, de vacances à deux, de réveils câlins, et je n'en peux plus de ne pas vivre ça. Bien sûr que j'idéalise la relation amoureuse, parce que je ne sais pas ce que c'est vraiment. On m'a dit un jour qu'une relation commençait vraiment au bout de 3 ans, que c'était au bout de ce temps que les choses devenaient sérieuses. Ça m'a profondément blessée.

 

(D’ailleurs, lorsque j’étais chez Miu, l’on parlait des relations amoureuses avec un pote célibataire – sympathique, au demeurant – à elle et je me disais : « purée, il est désespérant ; il vaut vraiment mieux être seule qu’avec un homme pareil » ; je le lui ai d’ailleurs dit… Il disait de ces trucs à ce sujet… Que le sexe et la beauté physique comptent plus que le reste ; que les femmes de plus de 20 ans ne sont pas très jolies ; que contrairement aux femmes, les hommes recherchent avant tout une femme physiquement belle, car ils souhaitent avoir de beaux enfants – ce qui signifie qu’après avoir fait de beaux enfants, il quittera probablement sa femme devenue trop vieille pour une plus jeune ; etc. Et il disait que tous les hommes sont comme lui… Heureusement que non. J’ai préféré rester toute seule plutôt que d’aller au SPA avec lui ; pourtant, j’aime bien le SPA… )

 

Évidemment, avec des types pareils dans la nature, il vaut mieux rester seule on est bien d'accord !!!!

 

Je préfère également épargner les hommes à qui je ne peux apporter ce qu’ils souhaitent. Peut-être que le fait d’avoir une vie intérieure riche aide un petit peu… Ce n’est pas le vide intersidéral, quoi ; l’on ressent, vit, imagine, etc., plein de choses, même lorsque l’on a du chagrin… L’on se sent parfois moins seul avec soi-même qu’avec autrui...

 

Je pense avoir une vie intérieure très riche, et me sentir mieux seule qu'avec d'autres personnes parfois, je ne suis pas pleine de vide, j'ai pu le penser il y a quelques années, me sentir vide, je ne me sens plus vide. Mais je crève de ne pas sentir d'autre peau contre la mienne.

 

Ton besoin d’amour, d’affection, etc., est compréhensible ; on a tous besoin d'un minimum d'affection. Mais tu le cherches/l’attends tellement que cela constitue un obstacle à ton épanouissement personnel. Bon, c’est très théorique, mais l’idéal serait que tu laisses le « sinon je ne rencontrerai jamais l’amour » de côté, que tu prennes soin de toi sans (trop) penser à cela pour le moment ; et qui sait, tu croiseras peut-être un homme sympathique sur ta route… À ce moment-là, méfie-toi quand même de ton propre besoin d’amour qui pourrait te mettre des œillères, histoire de ne pas reproduire le même schéma, de savoir si c’est vraiment l’homme en question qui t’intéresse ou si c’est juste ton besoin (qui ne demande qu’à être comblé) qui s’exprime.

 

Je comprends bien la théorie. Je l'ai pratiquée pendant un an et demi. J'ai vécu pour moi, en prenant soin de moi, sans penser à rencontrer quelqu'un, et puis quand je me suis sentie assez forte et épanouie par moi-même, j'ai voulu rencontrer quelqu'un. Et je me suis pris une énorme claque. C'est une histoire à la con avec un mec rencontré sur tinder, mais j'y ai cru très fort, parce que c'était mon besoin d'amour plus qu'autre chose qui parlait. Mais j'aimerais comprendre, qui s'en sort vraiment ? Qui réussit vraiment à se défaire de ce besoin d'amour ? À ne plus être traversé avec autant de violence par la vie ? Je ne crois pas que j'y arriverai un jour, je suis comme ça, pétrie de fragilités, et je suis assoiffée de tendresse, à part changer qui je suis, comment est-ce que je peux arriver à me détacher de tout cela ?

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Coucou ma jolie Janysse,


J'espère que tu vas bien. Si tu veux changer un peu de l'air, tu pourras venir passer quelques jours à Aix chez moi. Je bosse bcp, mais dans la journée, tu peux balader seule en ville et vadrouiller dans les supers jolis villages autour d'aix et le soir on pourra aller boire un verre en ville, comme ce que moi et Kylian a fait. Ca pourrait être sympa pour toi ^^


Porte - toi bien. Gros bisous fabuleux ma jolie :bisou:

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  • 2 semaines après...

Coucou Kylian et Miu, je vous réponds super tard mais je n'ai pas eu une minute à moi finalement... Entre les choses à régler chez mes parents, ma mère en visite pendant plusieurs jours puis une autre amie qui arrivait le jour où ma maman partait... Des vacances pas très reposantes somme toute ! Qui ont d'ailleurs pris fin, je suis repartie travailler, fatiguée mais en meilleur état qu'avant les vacances, j'ai arrêté de pleurer tous les jours et d'avoir envie de mourir, j'ai retrouvé le goût des choses et des gens, mes collègues, je vais bien. J'ai recommencé à rencontrer des garçons, aucun ne me plaît pour l'heure, mais ça ne peut pas me faire de mal. Je quitte bientôt Mtp pour aller vivre quelques temps dans la campagne, je rêve de cette retraite tranquille...


Merci pour ta gentille proposition Miu, je ne vois pas encore quand je pourrai avoir le temps, mais il est vrai que nous ne sommes pas loin, il faut en profiter ! :bisou:

 

[« des sursauts de "allez, on va vivre", mais c'est dur, tout me coûte, voir des amies, me lever le matin... Il n'y a qu'au bord de la piscine seule avec mon chat que je trouve la paix. »]


C’est peut-être très dur parce que tu fais en quelque sorte tout/trop d’un coup (à l’occasion de chaque « sursaut ») et que ce n’est pas encore stable… De plus, comme tu n’y es pas habituée, cela (la moindre petite chose du quotidien) demande beaucoup d’efforts au début… Pour ce qui est d’être entouré de beaucoup de monde, cela apporte ou consomme de l’énergie selon les individus (plus ou moins solitaires).


[« J'ai peur d'avoir cassé quelque chose. Je sais qu'elle déteste par-dessus tout les gens qui ne sont pas capables de se réjouir pour les autres. »]


Peut-être qu’elle passera outre, tu verras bien... C’est juste que lorsqu’une amie nous envie et n’est pas contente pour nous, cela donne un peu l’impression qu’elle ne nous aime pas vraiment… Il y a déjà plein de non-amis qui se comportent ainsi, alors lorsque c’est une amie, cela chagrine un petit peu…


[« Je n'y vois pas vraiment clair là-dessus, c'est certain. »]


Tu disais : « Si je ne l’ai plus, qui ai-je ? » C’est de son amitié (= ce qu’elle t’apporte) dont tu as le plus besoin ? Ou tu l’adores pour ce qu’elle est ? As-tu envie de passer du temps avec elle, car elle est chouette, etc., ou cette relation ne te convient plus vraiment ?

 

J'ai besoin de prendre du recul, être un peu seule, réfléchir, prendre soin de moi. Peut-être qu'au fond ce que j'aime c'est son amitié. Je vois assez clairement les ami·es que j'ai, pourquoi je les aime, et pas seulement pour ce qu'iels m'apportent. Pour mon amie j'ai un doute en fait, il y a plein de choses chez elle qui m'énervent, notamment cette manière qu'elle a de dire qu'elle a beaucoup d'empathie pour les autres, qu'elle a des valeurs, et d'en manquer très régulièrement lorsqu'un "cas pratique" se présente. Le pire étant qu'elle dise "je suis quelqu'un qui juge très peu les gens", alors que je me sens pas mal jugée sur plein de choses. Mais je ne veux pas rentrer dans la liste de ce qui ne va pas, elle part vivre dans un autre pays, et moi j'ai une thèse à faire, du temps loin de l'autre ne peut pas nous faire de mal. Je crois que c'est nécessaire même.

 

[« Bien sûr que j'idéalise la relation amoureuse, parce que je ne sais pas ce que c'est vraiment. »]


Je comprends… Les relations amoureuses ne sont pas toutes pareilles et tous les couples rencontrent certaines difficultés à un moment donné. Inutile de se comparer et d’envier autrui ; si autrui a des qualités, il a également des défauts ; il est juste différent de toi. Toi, tu es célibataire, mais tu effectues des études qui te plaisent, etc. Objectivement, il y a plusieurs choses qui vont bien dans ta vie. D’autres sont en couple mais exercent un métier qui ne leur plaît pas spécialement, etc. Il y a toujours du positif et du « moins positif » dans la vie de chacun et dans la vie des couples.


[« On m'a dit un jour qu'une relation commençait vraiment au bout de 3 ans, que c'était au bout de ce temps que les choses devenaient sérieuses. Ça m'a profondément blessée. »]


Alors, certains disent que l’amour ne dure que 3 ans ; d’autres semblent dire qu’une relation ne commence vraiment à être sérieuse qu’au bout de 3 ans… Je comprends que cela t’ait blessée, étant donné que tu n’es pas arrivée jusque-là ; mais vis tes expériences sans penser à cela. Certaines relations deviennent rapidement sérieuses, d’autres ne le deviennent jamais. Certaines personnes ont de très mauvaises surprises au bout de 4 ans, etc. Le tout, c’est d’être sur la même longueur d’onde avec son partenaire de vie.

 

J'ai depuis entendu pas mal d'histoires de couples qui durent, pas dans les débuts tout roses, où l'un avait quitté l'autre puis était revenu, l'une avait été trompée pendant 5 mois par sa chérie alors qu'à mes yeux c'était LE couple super enviable, etc etc. Effectivement aucune relation n'est "parfaite", et aucune vie ne l'est non plus. J'ai des choses très très positives dans ma vie, je devrais arrêter de me la pourrir parce qu'"une case" n'est pas "remplie"..

 

[« Mais je manque cruellement de tendresse, de caresses, de baisers […] Mais je crève de ne pas sentir d'autre peau contre la mienne. »]


Je trouve cela intéressant, car je ne suis pas très tactile (plutôt cérébrale) … Ce qui semble beaucoup te manquer, c’est le contact physique, les manifestations physiques de la tendresse, entre autres.


Je te dirais bien que cela peut se trouver en dehors d’une relation amoureuse, mais j’ai cru comprendre que ce n’est pas trop fait pour toi en réalité, car tu finis par « trop » t’attacher et par souffrir...


[« je suis assoiffée de tendresse »]


« Je manque cruellement de … », « je crève de… », « je suis assoiffée de… », etc. Ce sont des expressions extrêmement fortes.


Ne parviens-tu pas à t’apporter un minimum de tendresse toute seule ? N’as-tu pas trouvé d’autres sources de tendresse/réconfort ? Car la tendresse, on peut la trouver en dehors des relations amoureuses et en dehors des relations hommes/femmes… Ce n’est certes pas tout à fait la même, mais tu dis être « assoiffée de tendresse », comme si tu en étais complètement dépourvue…


Lorsque l’on est habitué à l’inverse de la tendresse, il est certain que l’on a plus besoin de tendresse que de dureté… Et pourtant, l’on a parfois du mal à l’accueillir, à la recevoir… Étant donné que tu n’es pas habituée à la tendresse, j’ai quand même l’impression que tu as un peu de mal à accueillir une certaine tendresse ; la tienne, notamment. Et tu la cherches donc désespérément ailleurs ; dans le cadre amoureux, en l’espèce…

 

Tu as raison, je ne sais pas être tendre avec moi-même. Mais au-delà de ça, les caresses et les baisers, les regards doux, je ne peux pas vraiment me les donner à moi-même. J'ai envie d'un autre que moi. Mes petites collègues, qui sont mes nouvelles copines, sont des amours, très tactiles, très câlines. Je suis également très cérébrale mais aussi très tactile (peut-être suis-je trop tout?). Je dépéris sans contact physique. J'utilise des mots forts à dessein, j'ai mal à en crever sans tendresse physique. La première fois que mon kiné de l'an dernier m'a manipulée/massée, j'ai failli pleurer, personne ne m'avait touchée ne serait ce que la main depuis des mois. J'ai passé du temps pendant les vacances à câliner mon chat, et cela m'a apporté un réconfort immense, je le concède volontiers. Je ne peux pas prendre d'animaux ici, mais vivre avec un animal peut être une source de tendresse.

 

[« Qui réussit vraiment à se défaire de ce besoin d'amour ? »]


Qui n’a pas besoin d’amour ? Je pense que tout un chacun a un minimum besoin d’amour, d’affection, etc., sachant que l’amour revêt plusieurs formes.


Quant à celles et ceux qui sont célibataires depuis longtemps, qui ne s’en sortent pas trop mal en solo, qui ne sont pas forcément « dépendants affectifs » mais qui aimeraient rencontrer l’amour-amoureux, il est compréhensible qu’ils vivent mal le célibat à la longue…


Il y a juste une différence entre la « dépendance affective » (expression parfois fourre-tout) et le besoin « commun » d’amour. Tout est une question de dosage, je pense ; la frontière entre les deux est parfois mince/floue. (Quelques exemples pourraient peut-être nous éclairer : lorsqu’un individu préfère nouer ou rester dans une relation insatisfaisante plutôt que d’être célibataire ; lorsque l’on est plus intéressé par « le couple » / « l’amour reçu » que par la personne en question ; lorsque l’on est plus intéressé par ce que l’autre nous apporte que par ce qu’il est réellement, etc.) Même lorsque l’on est en couple, une certaine « dépendance », un certain « attachement » se crée ; le souci, c’est lorsqu’elle prend le pas sur le reste.

 

Ma nouvelle psy ne pense pas que je sois dépendante affective (ou plus). Je pense tout simplement que depuis dix ans j'ai été 2 ans et demi-3 ans en couple, dans des relations non satisfaisantes, que je vis seule depuis 9 ans, je m'assume, je réussis ce que j'entreprends, je suis forte, c'est bien, je sais vivre seule, j'aimerais passer à la suite, construire avec quelqu'un. La vie que j'ai choisie pour le moment me le permet difficilement, au-delà du fait que je bouge tout le temps, je suis en relation exclusive avec ma thèse, qui est ma priorité absolue. J'ai décidé d'accepter d'avoir fait ce choix. L'histoire avec M. Tendre s'éloigne aussi. Nous aurions peut-être réussi à construire quelque chose malgré la situation bancale (d'autres y arrivent hein), mais ce qu'il me proposait était juste nul.

 

Cela me fait d’ailleurs penser au « garçon du labo » dont tu as récemment parlé… « Il y a ce garçon au labo. Il a l'âge de ma petite soeur, c'est un tout jeune, il a une copine dans un autre pays d'Europe, je ne sais pas ce que j'en pense, je ne sais pas pourquoi j'en parle ici. Mon attention s'est fixée sur lui, comme pour remplir le vide de M. Tendre, et c'est pour ça aussi que je dois encore travailler, parce que je cherche à tout prix à remplir le vide avec un garçon, parce que j'ai toujours en tête un garçon, que je n'ai jamais l'esprit libre. […] Pourquoi j'en parle ? Il me plaît je ne vais pas mentir, mais je ne sais pas comment. » Lorsque je t’ai lue, j’ai parfois eu l’impression que tu essayais de t’auto-convaincre que c’était différent avec lui (« pourtant là c'est différent, je ne veux rien avec lui »), mais que c’était quand même assez confus dans ta tête et que s’il était resté, tu aurais peut-être reproduit le même schéma… Certains propos étaient « ambigus » (« j’aime sentir sa main sur mon épaule », etc.) ; plus généralement, la façon dont tu en as parlé m’a en quelque sorte mis la puce à l’oreille…

 

Je ne sais pas, passés les premiers temps il est juste devenu un gentil stagiaire avec qui on partageait plein de choses, comme un petit frère. Et c'était quelqu'un de très tactile, et ces contacts physiques me réconfortaient, comme les câlins avec les copines. Pas plus. Après je me fourvoie peut-être, après tout ça fait 15 ans que je me fourre le doigt dans l'oeil. Je suis fatiguée de tout analyser de ma vie, de "travailler sur moi". C'est épuisant, moralement, surtout quand on est pas sûr d'avancer ou d'avoir avancé.

 

[« à part changer qui je suis, comment est-ce que je peux arriver à me détacher de tout cela ? »]


Tu peux évoluer, apprendre à mieux gérer certaines choses, à te rassurer, etc. ; mais tu ne pourras pas totalement changer qui tu es, c’est certain. C’est notamment pourquoi j’espère que tu croiseras la route d’un homme qui t’aimera telle que tu es, avec tes qualités et tes défauts, avec tes fragilités ; je te le souhaite sincèrement. Malgré les déceptions, je reste convaincue que cela existe. Fuis les hommes qui ne t’aiment pas vraiment et qui exacerbent tes failles (= tous ceux qui tapent consciemment ou non là où cela fait mal ; cela fait ressortir le mauvais et non le bon qui est en toi) ; poursuis le travail déjà entrepris, et le cas échéant, tu parviendras peut-être à mieux accueillir la personne qui se présentera à toi. Puis vous travaillerez ensuite ensemble, main dans la main (car le travail n’est jamais fini).

 

Et moi je le souhaite de tout mon coeur...


Je vous embrasse :bisou:

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  • 2 semaines après...

 

Coucou Numéro 7,


Merci pour cet article, je m'y retrouve pas mal, surtout dans l'idée de sans cesse minimiser mes réussites. Ça me déculpabilise un peu.


Cette rentrée est décidément bien difficile. Les jours se succèdent, franchement gris, sans relief. Même le travail me paraît fastidieux. Je cauchemarde toutes les nuits. J'ai encore du mal à encaisser les bonnes nouvelles d'emménagements, fiançailles, achats communs, etc, des gens plus ou moins proches autour de moi. Ça pleut de partout ; j'aimerais ne rien savoir. Je pense à Monsieur Tendre, j'essaie de ne pas avoir honte du fait qu'il me manque encore, de ne pas me trouver nulle pour ça. Ou folle. Je me suis remise sur Tinder il y a un mois et demi, sans grand succès. Des rendez-vous qui n'aboutissent pas, des garçons qui ne m'intéressent pas, d'autres qui arrêtent de me répondre avoir m'avoir rencontrée. Je sais que ça me mine le moral mais je continue.


Il y a quand même des jolies choses, des moments de gaité, de vraies bonnes nouvelles et des perspectives excitantes. J'ai une voiture maintenant, alors je peux aller à la plage toute seule, et passer deux heures à lire, me baigner, être juste avec moi et apprécier sincèrement ces moments de joie simple, seule avec moi-même. Je me suis fait plein de copaines depuis mon arrivée, des trentenaires célibataires pour la plupart, drôles à souhait, attentionné·es ; je sais que même si je suis parfois rongée par un sentiment de solitude, ces personnes sont pourtant bel et bien là, je ne suis pas seule au monde. On part en weekend ensemble, on fait des activités, des soirées, on est un petit groupe de potes. Et moi j'en ai toujours rêvé.


Ma nouvelle psy est très carrée ; j'ai choisi une thérapie TCC et EMDR, et pour le moment c'est super dur, mais elle me donne un vrai espoir d'aller mieux un jour. Pour elle c'est sûr, ça va arriver, un jour j'irai bien, je n'aurai plus de médicaments, plus d'envies suicidaires, plus de thérapie, et je serai capable d'affronter la vie toute seule, sereinement. Je n'y croyais plus, je recommence à y croire un peu.


Il y a des hauts et des bas, j'ai accepté que j'allais plus mal que ce que je pensais. Ça me prend parfois encore de pleurer toutes les larmes de mon corps parce que je n'ai pas d'amoureux, que je ne trouve même pas de plan cul sur tinder, parce que je voudrais faire équipe avec un garçon et vivre une vie à deux. La tristesse est incontrôlable, je fais tout pour ne pas l'entretenir mais des fois elle me déborde. Et puis ça se calme, et je reprends ma vie. Et je me souviens que ma psy va m'aider à aller mieux, que ça ne peut qu'aller mieux ; un jour je serai fière de ce que je suis, je serai sincèrement heureuse pour les autres, et je me ficherai d'être mieux ou moins bien qu'elleux, et tout ira mieux. Je me sentirai légère, remplie, accomplie, juste bien. Du moins plus dépressive, ça serait déjà pas mal.


Demain je pars en mission pendant un mois dans un village perdu pour ma thèse. J'ai un peu peur mais ça va être génial. Je pars à l'aventure sur les routes avec ma petite voiture, ma caméra et mon carnet. Je suis épuisée de me suradapter en permanence à tout, tout le monde, au point de ne plus savoir qui je suis, ce que je veux, pourquoi. Mais cette fille-là, c'est exactement celle que je suis, et j'ai hâte de la retrouver demain.


Je suis encore dans le noir, mais cette fois je vois de la lumière.


Je vous embrasse,

Janysse

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  • 2 mois après...

Coucou tout le monde,


Je viens donner quelques nouvelles. Décidément, le temps s'écoule bien étrangement cette année. Mon premier mois de terrain est passé à la fois très lentement et très vite. J'ai vite pris goût à la solitude, plongée entièrement dans mon enquête, à réfléchir, me promener, rencontrer des gens, me poser des questions. Il y a eu des moments durs, d'une douleur indicible qui m'a débordée en même temps que les larmes, j'ai hurlé de désespoir dans mon oreiller que j'étais seule, sans amour, que je vivais une vie sans amour. Et puis, comme d'habitude, la tempête est passée. J'apprends à me résoudre à ces moments de pure douleur mentale, ils sont là, ils repartent, c'est comme ça. Quand ça ne va pas, je prends ma voiture. Moi qui suis écolo militante depuis 10 ans je ne pensais pas dire ça un jour. Mais ce mois de vie à la campagne m'a obligée à la prendre quotidiennement, pour aller faire des courses, aller à la poste, faire le moindre truc en fait. Et là, à rouler sur des petites routes avec la montagne tout autour et le ciel bleu éclatant, les couleurs de l'été qui meurt, je me sens bien, je me sens vivante, je vis exactement ce que je rêve de vivre depuis un an : je suis une ethnologue en vadrouille dans le Sud de la France.


Le retour chez moi a été bref, compliqué, je suis partie en weekend chez une amie, j'ai passé ce weekend à me comparer à elle, à me trouver nulle, me dire que je ne fais pas les choses assez bien, à paniquer en somme, et elle-même prise par des obligations n'avait pas la disponibilité pour recevoir mes insécurités. Je me dis qu'au moins maintenant je m'en rends compte. Le travail avec ma psy avance, enfin avançait jusqu'au reconfinement, elle a annulé tous ses rendez-vous. Elle m'oblige à soulever le tapis sous lequel j'avais minutieusement, et pendant des années, empilé tous les trucs qui ne vont pas. Elle met des mots sur mes maux aussi : TOCs, personnalité obsessionnelle, peut-être HPI. Et moi qui vis dans des catégories, accrochées aux carreaux de mon planning mensuel que je trace à la main toutes les 4 semaines et que je remplis consciencieusement, ça me rassure, de mettre des étiquettes. J'ai largement dépassé le stade où le mot "dépression" effraie et stigmatise. Je sais qu'à terme le risque est de m'enfermer dans ces catégories, de ne me penser plus qu'à travers ces diagnostics et ces pathologies, mais sur le moment cela m'apaise. Cela donne un sens à ma souffrance, un sens très distancié et très intellectuel, mais j'ai toujours eu besoin de ce côté très théorique pour faire sens de mon expérience sensible marquée par la violence. Je me dis que je ne suis pas folle, juste cabossée, peut-être un peu plus que les autres. Et c'est OK.


Je suis très vite repartie sur le terrain, dans un autre village du Sud, dévorée par l'inquiétude et l'angoisse comme à chaque début de mission, et puis très vite les portes se sont ouvertes, les langues déliées, et mon enquête a commencé à prendre une tournure intéressante, à foisonner de questions, de pistes, de possibilités. Au bout d'une semaine à peine je me suis rapatriée chez moi pour me confiner avec mes colocs. Depuis je suis chez moi. Après des premiers jours de panique et d'angoisse, oh mon dieu, il faut que je traite mes données, je ne vais jamais y arriver, etc, j'ai fini par mettre au point un planning, une discipline faite de 9h de travail, 1h de yoga, et le reste du temps à cuisiner, lire, tricoter, discuter avec mes colocs.


Je crois finalement que j'aime les confinements. Ils me permettent de mettre en place une bulle faite de pur travail intellectuel, long, exigeant, ardu et qui demande du temps pour se déployer, loin des distractions du monde. On ne nous laisse pas d'autre choix que le repli sur la sphère domestique, vers les territoires intimes de notre être. Et c'est exactement ce dont j'avais besoin. Je parle d'un endroit hyper privilégié évidemment, j'ai un salaire quoiqu'il arrive, un grand appartement lumineux à souhait, une vie confortable, un travail-passion.


Il y a plein de choses chiantes, la vie est faite de choses chiantes à souhait. Mais en vous écrivant aujourd'hui, je sais que je vais bien. Bien sûr, je prends toujours mes petits cachets pour la dépression, mes TOCs n'ont pas disparu et je suis toujours persuadée d'être nulle, pas assez bonne, pas assez brillante, etc etc etc. Mais mis à part cela, qui est un peu la toile de fond de mon existence, je vais bien. Je me félicite chaque jour d'être venue ici, d'avoir quitté Paris que j'ai pourtant aimée à la folie. Depuis mon 6e étage, j'ai vue sur toute la ville, et le ciel bleu inonde ma chambre de soleil - il est 8h30 et j'ai ouvert les fenêtres. Bientôt, je reverrai la mer.


J'espère que vous allez toutes et tous bien, que le reconfinement n'est pas trop dur pour les un·es et les autres, que vous trouvez de la joie et de la lumière malgré ces temps agités, et très sombres.


Je vous embrasse

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Coucou ma jolie Janysse,


Je suis contente de lire tes nouvelles. T'as l'air d'être en forme et tu profites bien de la vie, du calme de confinement et du temps avec tes colocs.


C'est vrai que les villages ruraux dans le sud ont de super charme. En octobre, j'ai pu parcourir quelques si jolis coins au bout du monde, authentiques, picturaux et isolés :D


Je me mets à prendre le goût pour le confinement aussi, sans être exagérée :D C'est le temps pour soi, pour accomplir le travail solitaire et gérer des choses comme un.une grand.e


Ton travail est dur, long, chargé. Mais j'ai confiance en toi. Tu vas fort réussir ta thèse, et après cela, un métier, une carrière, etc...T'es encore toute jeune. La vie s'ouvre belle et bien, surtout lorsqu'on est encore jeune, plein d'occasions, plein de chemins, de choix. Juste faut avancer, sans trop en avoir peur, se laisser inspirée par de nouveaux bons vents. Et l'amour, oh là la, le fameux amour, ça viendra lorsque ça viendra. Et il est sûr que ça viendra :D


Tu me fais rêver encore de ton séjour dans les villages là :lol: Découvrir le monde est toujours un besoin essentiel, pour ne pas tomber dans un quotidien usant.


Je te souhaite plein de courage et de joie de vivre, pour mener à bien ton projet et pour que ta vie soit en pleine de douceur, de tranquillité mais manque pas de passionnel :D


Gros bisous fabuleux ma Janysse :bisou: :bisou: :bisou:

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Hello Janysse

Très heureuse de te lire, et très contente pour toi. Je te sens quelque peu apaisée, et je te souhaite d'en profiter (non pas que cela soit forcément temporaire).

Pour le diagnostic HPI, j'y pense depuis bien longtemps depuis que je lis tes posts (ça fait donc bien 3-4 ans). Je le suis moi même, diagnostiquée (j'aime pas ce mot, ce n'est pas une maladie) depuis l'école primaire. Tu m'as dit plusieurs fois que tu pensais que ce n'était pas la raison ni un moyen de justifier tes/nos troubles d'humeur. Tu as tout à fait le droit de penser ça, et si tu sens que c'est vrai pour toi, alors tu es la mieux placée. Je pense le contraire, pour moi ça explique énormément de choses. Il est très difficile de se mettre dans une case, encore plus de mettre son fonctionnement/personnalité dans une case. J'ai fait une mini crise de panique il y a quelques semaines, car j'étais dans un gros gros down et je me suis 100% reconnue dans le descriptif de la bipolarité type 1. J'ai eu super peur, j'ai eu peur qu'avec le temps ça ne s'améliore pas, j'ai eu peur qu'un jour mes envies de suicide deviennent réelles et que je songe vraiment à passer à l'action (pas du tout le cas aujd). Puis j'ai laissé passé un peu de temps, j'ai attendu de sortir de mon down, d'avoir les idées plus claires. J'ai beaucoup écrit, tout ce qui me passait par la tête. J'ai lu que le diagnostic bipolaire était souvent compliqué à poser, qu'il se confondait parfois avec le borderline (où je me reconnais énormément aussi, abandon tout ça), et ... le HPI/HPE.


Ces sujets me passionnent donc, même si je controle la quantité d'infos que je consomme, je trouve une forme d'apaisement à m'informer sur tout ça. J'ai passé une semaine à ingurgiter tout ce que je pouvais (aussi je précise, je n'ai jamais eu de conduite auto destructrice autre que de l'hyperphagie ; pas de scarification, pas de mutilation, pas d'anorexie, je ne consomme aucune drogue).


Ma conclusion ça a été qu'il fallait faire preuve de bienveillance et d'acceptation envers soi même. On a pas forcément besoin de "se soigner" quand c'est la société qui est malade. La société n'es pas adaptée aux personnes sensibles. Et pourtant qu'est ce qu'elle en a besoin. Il faut prendre soin de soi, bien sûr. Si je re-sombre dans qq temps, peut être que je re consulterai. Mais je pense qu'une part du travail, ou du moins, des "choses à faire", sont de s'accepter comme on est. Oui, tout nous touche, oui on a peur d'être abandonné, oui on a peur de souffrir, oui un rien nous fait pleurer de rire, ou pleurer de douleur. Mais je refuse de m'autocensurer, je refuse de cesser de croire à la magie des choses, à l'amour, à l'art. Je refuse de "cacher ma différence". Rentrer dans le moule, un peu, juste ce qu'il faut pour que ça m'arrange moi. Cela demande bcp d'énergie, mais ça libère. Moi aussi j'adore le confinement, car je me sens dans ma bulle, et je peux réfléchir tranquillement.


Voilà, ma pensée n'est pas très structurée et je n'ai pas de conclusion. Je voulais juste rebondir sur ton besoin de se mettre une étiquette.


Je t'embrasse

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  • 4 mois après...

Bonsoir tout le monde,


Je repasse ici après des mois d'absence. J'avais commencé à rédiger une réponse pour Miu et Agathe, et puis je me suis laissée embarquer dans une routine chronophage, et puis la vie est devenue chouette, et j'ai oublié de revenir ici.


Je voulais vous parler de ce garçon que j'ai évoqué sur un autre post. Un copain avec qui on rigolait au bar, et puis j'ai senti qu'il me plaisait, que je lui plaisais, et lorsque nous avons eu le droit de faire 20km lors du dernier confinement, il m'a emmenée faire une promenade en vélo au bord de la mer. Un peu plus tard j'ai passé la nuit chez lui. Et nous avons commencé une histoire toute douce, toute tendre, et dont nous n'avons jamais parlé.


J'avais énormément de doutes. Il ne me faisait pas "vibrer". Je n'étais pas en train de sombrer dans un désir anxieux, de remplir ma vie de lui, de lui seulement, parce que ma vie était déjà si remplie de si belles choses. Son corps était différent des corps des autres : plus moelleux, plus imposant, plus gros en fait, et ça me refroidissait. Je ne savais pas si je le trouvais beau. C'était un bonhomme de 36 ans bien installé dans sa petite vie, et je pensais qu'il ne voulait pas d'enfant, alors moi qui adore me monter la tête et me raconter des histoires au lieu de parler pour de vrai, je l'ai tenu à distance. Pourtant j'avais face à moi un garçon généreux, soutenant, intelligent, tendre, romantique, bienveillant, et qui me faisait pleurer de rire, qui acceptait mes poils partout, mes médicaments 5 fois par jour, et mes départs sur le terrain. Il m'invitait chez lui, et je l'invitais chez moi, c'était équilibré. Je suis partie deux mois sur le terrain entre janvier et mars, je suis revenue pour le voir lui, et il est venu me voir moi, parfois à la dernière minute, faisant 2h de route au dernier moment juste pour qu'on passe 24h ensemble. Personne n'a jamais fait ça pour moi. Et je continuais mon travail, ma vie, avec cet homme génial dans ma vie, qui me soutenait, et je ne me sentais plus seule pour la première fois, je me sentais bien, je me sentais en sécurité affective, je ne me sentais pas amoureuse folle mais je me sentais bien. Un jour au détour d'une conversation j'ai osé parlé d'enfants comme ça en passant, et il a dit qu'il en voulait. Ça m'a rassurée, je ne voulais pas me lancer dans une histoire avec un homme qui ne veut pas d'enfants, me retrouver dans 10 ans à me séparer de mon compagnon parce qu'il ne veut pas d'enfants et moi oui. Je ne sais pas pourquoi je me suis focalisée là-dessus, mais après cette mini-discussion, j'ai senti mon coeur enfler, et je me suis projetée, je me suis dit allez, ça y est c'est parti, c'est peut-être lui, peut-être pas, mais ça va durer.


En fait pendant tout ce temps, j'avais quand même des doutes. Un retour à Paris en ligne de mire, la peur ancienne d'être rejetée. Ma psychologue a fait un boulot formidable, me demandant à chaque séance où j'en étais, si j'avais enfin réussi à aborder LA conversation, celle de notre statut, couple ou pas, où ça va, nos attentes. Elle m'a demandé d'écrire la conversation idéale avec lui comme "devoirs de psy", je l'ai écrite, j'en ai été satisfaite, rassérénée, et elle n'en a pas parlé à la séance suivante, alors j'ai tout rangé sous le tapis comme d'habitude, et nous n'avons jamais eu cette conversation. Nous nous sommes affichés avec nos amis communs, il m'appelait sa copine et moi c'était mon chéri, je l'ai présenté à mes amis, et mon coeur a commencé à pétiller un peu. Je ne savais pas où ça allait, mais je me voyais avec lui. Ce n'était pas passionnel, torride, enflammé, c'était bien mieux que ça.


Récemment ma psychiatre a augmenté ma dose d'anxiolytiques, quelque chose n'allait pas, j'étais obsédée par mon poids, par le sucre, et cet homme adore le sucre, les gâteaux, on en mangeait tout le temps, je me suis sentie aigrie, j'ai commencé à lui en vouloir de me proposer autant de gâteaux. Je n'ai jamais parlé de rien, je faisais juste la fille obsédée par son poids, la maigrichonne qui se trouve trop grosse, ostensiblement.


Et puis, le drame. Je suis rentrée de ma mission de terrain. Nous nous sommes retrouvés, nous avons passé le weekend ensemble, il m'a proposé une balade surprise deux jours plus tard avant le couvre-feu, le lendemain soir il a dîné/dormi chez moi, et le vendredi soir j'ai dîné/dormi chez lui. J'avais des choses à faire pour moi ce weekend là. Je sentais que ça n'allait pas bien de son côté, ses parents malades et lui fils unique, un burn out au travail, alors j'ai proposé une soirée, un petit dîner chez moi, et qu'on prenne notre matinée dans la semaine, ce jeudi, pour aller se promener au bord de la mer, je m'occupais de tout, je voulais prendre soin de lui. Il accepte, on se dit qu'on a hâte. Je ne réponds pas trop, je suis préoccupée par le travail, par mon poids, par ma thérapie, j'angoisse et je dors mal, je ne suis pas très disponible par message, je me dis qu'on se rattrapera en tendresse mercredi soir.


Le mercredi matin, il m'écrit pour me dire qu'il ne viendra pas. Qu'on peut se voir le soir avant le couvre-feu. Je ne comprends pas, je demande si tout va bien, s'il ya un souci il faut qu'on en parle, je suis déçue, j'avais tout prévu, je me faisais une joie de le voir, de dormir avec lui, de l'emmener à la mer. Il répond qu'il n'en avait pas trop eu l'impression, et qu'il faut qu'on discute. Autant vous dire que la journée, avec la perspective du confinement le soir, a été catastrophique. Et puis j'ai réussi à me convaincre qu'il voulait juste parler de notre statut.


Nous nous sommes retrouvés, et il m'a quittée. Il ne se sent pas à 100% dans la relation, avec ses parents, le travail. Et puis il avait l'impression de n'être qu'un amant pour moi, il ne voyait pas où ça allait, il avait l'impression que je ne lui laissais pas de place dans ma vie, que ça n'était que temporaire, que je repartirais à Paris, qu'il avait l'impression de me prendre du temps sur mon travail, que pour la promenade à la mer il a préféré annuler plutôt que m'infliger ça (c'est le mot qu'il a dit), qu'il stressait à chaque fois qu'il me voyait, qu'il avait l'impression de s'imposer entre moi et mon travail, que sur le terrain c'était pareil. J'ai halluciné. Je me suis énervée, j'ai dit que j'étais assez grande pour décider comment organiser mon temps, que je lui donnais avec plaisir, qu'il n'y avait pas d'histoire de s'imposer, que ça durait depuis 2 mois cette histoire ?? Je lui ai dit que j'étais là, que Paris c'était loin, que peut-être je ne repartirai pas, que je voulais être avec lui, ne pas le perdre.


C'était horrible. Je me suis décomposée à côté de lui, je pleurais à gros sanglots, et lui ne m'a accordé pas un seul regard, pas un seul geste de réconfort, pas une larme. Son indifférence a retiré d'un seul coup toute la tendresse qu'il y avait eu entre nous. Je suis partie.


Deux jours plus tard, faits de cauchemars et de larmes à n'en plus pouvoir, à pleurer dans mon café, pleurer dans mon sommeil, pleurer de douleur, je lui ai écrit, je lui ai dit qu'on s'était mal compris, que je voulais être avec lui, qu'on aurait dû parler avant, qu'on aurait dû communiquer, que moi je me projetais, je lui ai écrit la déclaration que je ne lui ai jamais faite. Je ne lui avais jamais dit que j'étais bien avec lui et que je voulais rester avec lui. J'avais trop peur. De quoi je ne sais pas, j'avais peur, je n'osais pas. Alors que je n'ai jamais eu de mal à dire cela avant. Je n'attendais pas de réponse j'avais besoin de lui dire ça, que j'avais tout aimé avec lui. Il a répondu qu'il n'avait pas osé non plus en parler avant, qu'il avait l'impression de ne pas avoir de place dans mon futur et que ça avait pris le dessus sur tout.


Je sais maintenant pourquoi il faut communiquer. Je sais maintenant à quoi ça ressemble, un regret qui vous transperce de part en part, qui vous donne la nausée, des cauchemars, qui vous meurtrit jusqu'au fond de l'âme. Encore un qui me quitte. Encore une relation ratée, parce que je n'ai pas su communiquer. En même temps je suis lucide, je sais bien que derrière le "Je n'avais pas de place dans ton futur", il faut aussi entendre "tu n'avais pas de place dans mon futur". J'ai l'impression de passer à côté de quelque chose de très joli. Je sais que je m'en remettrai même si aujourd'hui je voudrais crever tellement j'ai mal. J'ai honte de m'être fait quitter encore, et aussi vite. J'ai honte de n'avoir pas été capable d'être adulte et juste dire "tu me plais, je voudrais qu'on soit un couple un vrai", d'avoir rêvé un avenir tout doux où j'étais seule, dans ma tête, sans jamais lui en parler.


Je me dis qu'il y a du progrès. Que j'ai choisi cette fois un homme bon pour moi, à part qu'il ne sait pas communiquer non plus. Que j'ai appris la leçon de la façon la plus cruelle qui soit mais qu'elle est bien comprise cette fois.


Voilà. Je me sens coupable de cet échec, de cette non-communication. De lui avoir fait sentir mes doutes sans jamais rectifier le tir. Je ne voulais pas d'un amant, je voulais construire, j'aurais dû le lui dire. Ça n'aurait peut-être rien changé, mais je n'aurais pas eu de regret. Je vais tâcher de panser mes plaies, de retrouver le courage d'affronter la vie, de retrouver le courage d'espérer une belle histoire un jour.


J'aurais voulu revenir avec des nouvelles plus joyeuses. Je garde l'espoir qu'un jour elles le seront réellement.


Je vous embrasse

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Hello jolie Janysse,


Je sens que tu te dévores de culpabilité . C'est souvent notre premier réflexe a l'annonce d'une rupture subie, surtout quand les raisons évoquées par celui qui rompt renvoient à nos manquements supposés ( comme dans " tu ne m'as pas fait assez de place dans ta vie..." ) .


Et pourtant, vraiment je pense que celui qui quitte ne le fait pas à cause de l'autre mais bien pour lui . Pour des raisons qui lui sont propres, auxquelles on ne peut rien. C'est sans doute difficile de se débarrasser de cette illusion de contrôle pour se dire " c'est la vie, c'est comme ça"


Quand je lis votre début d'histoire , je vois que tu l'invites, tu passes du temps avec lui, tu lui fais une place dans ta vie . Je ne vois rien d'anormal à ne pas exposer un plan pluriannuel de couple aussi tôt. Bref, je ne trouve pas du tout , de ma fenetre, que tu aies été détachée et distante.

Que lui ait ses propres insécurités, qu'il juge que cette relation ne les comblait pas assez, et bien c'est son problème , à lui , et tu n'y peux rien .

Par ailleurs , tu lui écris que tu as tout aimé avec lui . Ce n 'est pas l'impression que j'ai , non plus . ( ou plutôt effectivement, j'ai la sensation que tu aimais la securité, la garantie de stabilité qu'il représentait, validée par l'appellation officielle de votre entourage , le couple aux yeux du monde , donc que tu aimais tout avec lui, mais pas forcément que tu l'aimais lui ) Mais le biais de positivité est sans doute normale dans les tentatives désespérées d'effacer la douleur causée par la rupture ( je me souviens avoir dit à mon ex qu'il était " une belle personne " lors de la rupture :roll: alors qu'en fait j'en étais venue à le penser de moins en moins lors des mois précédent notre rupture et que je ne le pense plus du tout à présent. Sans compter que je déteste cette expression galvaudée " belle personne " )


Bref, je pense que ça n'aurait rien changé que tu lui fasses cette déclaration plus tôt . Et je crois pas non plus que ça t'aurait permis de vivre cette rupture le coeur léger, sans regret .


Une rupture subie ça fait mal , et la douleur est toujours teintée de regret. Courage pour ça jolie Janysse, ça fait très mal pour le moment , mais ça aussi, ça passera


Bisous fabuleux :bisou:

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Coucou Janysse,


Je voulais juste te dire que je pense fort à toi. Tu sais s'il a ressenti qu'il avait pas de place dans ta vie il aurait pu t'en parler sans te quitter directement. Je trouve ça injuste que tu te culpabilises autant... Comme l'a dit Selmasultane tu as pris du temps pour lui.. Sois douce avec toi ! Si c'était juste une peur ou un doute il aurait pu t'en parler sans te quitter.. Je trouve qu'il n'a pas voulu arranger les choses et donc t'as pas à t'en vouloir autant.


J'imagine la douleur que tu ressens... Je t'envoie le peu de force que j'ai.


:bisou:

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Hello jolie Janysse,


Je sens que tu te dévores de culpabilité . C'est souvent notre premier réflexe a l'annonce d'une rupture subie, surtout quand les raisons évoquées par celui qui rompt renvoient à nos manquements supposés ( comme dans " tu ne m'as pas fait assez de place dans ta vie..." ) .


Et pourtant, vraiment je pense que celui qui quitte ne le fait pas à cause de l'autre mais bien pour lui . Pour des raisons qui lui sont propres, auxquelles on ne peut rien. C'est sans doute difficile de se débarrasser de cette illusion de contrôle pour se dire " c'est la vie, c'est comme ça"


Quand je lis votre début d'histoire , je vois que tu l'invites, tu passes du temps avec lui, tu lui fais une place dans ta vie . Je ne vois rien d'anormal à ne pas exposer un plan pluriannuel de couple aussi tôt. Bref, je ne trouve pas du tout , de ma fenetre, que tu aies été détachée et distante.

Que lui ait ses propres insécurités, qu'il juge que cette relation ne les comblait pas assez, et bien c'est son problème , à lui , et tu n'y peux rien .

 

Coucou Selma,


Je suis heureuse de te lire, j'ai l'impression de rentrer à la maison quelque part. J'ai été émotionnellement distante, parce que je ne savais pas où j'en étais, que j'avais peur de tout, mais je suis d'accord avec toi, mes actes ont toujours montré que je le laissais entrer dans ma vie, je cuisinais pour lui, j'organisais mes semaines en fonction de nos rendez-vous, j'allais lui tricoter des chaussettes, lui broder un motif qui lui plaisait (il m'avait d'ailleurs dit "ne perds pas ton temps à ça tu as peut-être mieux à faire... ???!!), je lui ai même fait plus de place qu'aux autres, je lui ai montré mon attachement de maintes manières, et il s'y est installé, il a assisté à mes conf en ligne, il est venu sur le terrain, il s'est impliqué. Je ne vois pas ce que j'aurais pu faire "de plus", je ne crois même pas qu'il aurait fallu faire "plus", tu as raison, si ça ne lui suffisait pas pour une raison ou une autre je n'y peux rien, et ce n'est pas à moi de combler ses insécurités.

 

Par ailleurs , tu lui écris que tu as tout aimé avec lui . Ce n 'est pas l'impression que j'ai , non plus . ( ou plutôt effectivement, j'ai la sensation que tu aimais la securité, la garantie de stabilité qu'il représentait, validée par l'appellation officielle de votre entourage , le couple aux yeux du monde , donc que tu aimais tout avec lui, mais pas forcément que tu l'aimais lui ) Mais le biais de positivité est sans doute normale dans les tentatives désespérées d'effacer la douleur causée par la rupture ( je me souviens avoir dit à mon ex qu'il était " une belle personne " lors de la rupture alors qu'en fait j'en étais venue à le penser de moins en moins lors des mois précédent notre rupture et que je ne le pense plus du tout à présent. Sans compter que je déteste cette expression galvaudée " belle personne " )

 

Tu as raison, c'est bien ce que j'ai écrit, et j'en suis consciente. J'ai tout aimé avec lui, pas de lui. J'ai aimé la sécurité et la stabilité, j'aimais le sentiment de plénitude, la sensation que quelqu'un était là "to have my back", pour me rattraper si je tombais. J'ai compris avec ma psy cet hiver que je n'avais pas dans ma vie ce soutien émotionnel de mon entourage, je ne le trouve pas dans ma famille, ni dans mes amitiés en ce moment, ma "meilleure amie" étant toute impliquée dans son couple, loin géographiquement et ses mots impuissants à me réconforter. Je ne connais pas assez mes nouvelles connaissances pour m'appuyer sur elleux, me sentir soutenue. Il est donc normal que je cherche ce soutien dans une relation amoureuse. J'ai décidé d'arrêter de m'en blâmer, ce n'est pas de ma faute si j'ai grandi sans amour. Donc oui, absolument, j'aimais plus ce qu'il m'apportait que lui-même, sans doute. J'en étais consciente, et je voulais garder ce confort tout nouveau, cette sécurité affective encore un peu, et peut-être qu'on serait tombé amoureux. Pour une fois, j'avais l'impression de me reposer, de me sentir en sécurité, de savoir qu'il était là même si le reste n'allait pas. Je ne recherche rien d'autre que cela, il rassurait mes peurs, il prenait soin de moi, je n'ai jamais connu autant de tendresse avant, j'ai cru que j'avais trouvé mon Refuge, l'endroit où me reposer avant de repartir affronter la vie, à deux.

 

Bref, je pense que ça n'aurait rien changé que tu lui fasses cette déclaration plus tôt . Et je crois pas non plus que ça t'aurait permis de vivre cette rupture le coeur léger, sans regret .


Une rupture subie ça fait mal , et la douleur est toujours teintée de regret. Courage pour ça jolie Janysse, ça fait très mal pour le moment , mais ça aussi, ça passera


Bisous fabuleux

 

Tu as sans doute raison, cela n'aurait rien changé aux maladies de ses parents, à son travail qui devient pesant, à son incapacité à communiquer, à son indisponibilité émotionnelle. Mais peut-être que... C'est ce "peut-être que" qui s'effacera je l'espère avec le temps. Avec la souffrance aussi. En fait je n'ai rien vu venir je suis vraiment abasourdie.


Disons que je commence à penser que je suis incapable de construire. Je ne comprends pas, vraiment cela m'échappe absolument, comment, pourquoi, les couples autour de moi durent, pourquoi même les gens qui essuient des ruptures le font parfois après plusieurs années, pourquoi avec moi cela ne dure pas. Ça me fait très mal. 10 ans de galère amoureuse, de déceptions, de couples qui ne durent pas, qui font mal. Je ne peux plus entendre celles et ceux qui me disent que "tu en trouveras d'autres" "c'était pas le bon" et "tu es encore jeune, tu as le temps, ça viendra". Je trouve plus difficile d'y croire à chaque nouvelle rupture. Je ne comprends pas pourquoi ça arrive aux autres et pas à moi.

 

Coucou Janysse,


Je voulais juste te dire que je pense fort à toi. Tu sais s'il a ressenti qu'il avait pas de place dans ta vie il aurait pu t'en parler sans te quitter directement. Je trouve ça injuste que tu te culpabilises autant... Comme l'a dit Selmasultane tu as pris du temps pour lui.. Sois douce avec toi ! Si c'était juste une peur ou un doute il aurait pu t'en parler sans te quitter.. Je trouve qu'il n'a pas voulu arranger les choses et donc t'as pas à t'en vouloir autant.


J'imagine la douleur que tu ressens... Je t'envoie le peu de force que j'ai.

 

Coucou Sophana, merci pour ton message. C'est tout à fait vrai, je n'ai pas osé parlé, mais lui non plus. On peut avoir 36 ans et n'avoir jamais appris à communiquer, j'espère que je n'en serai pas là dans 10 ans. Ça allait sans doute dans le mur dès le départ. Je vais tâcher de ne pas m'en vouloir, d'être plus douce avec moi-même.


Je vous embrasse toutes deux

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Coucou Janysse,


Oui tu as raison, non seulement tu n'aurais pas pu en faire davantage, mais il n'aurait pas fallu en faire davantage.


Je comprends ton désarroi. Ayant moi même été peu entourée ou soutenue dans ma famille , je comprends ce que c'est de voir s'écrouler ce qu'on croyait un rempart .


Quant à la " capacité" d'entretenir des relations longues ...déjà il ne s'agit pas que de ta capacité à toi, il faut que 2 capacités et volontés soient présentes pour entretenir cette pérennité ( la volonté seule suffit souvent dans bien des domaines , universitaire ' professionnel , mais pas dans d'autres , aussi frustrant que ce soit de l'accepter ) .


Tous les chemins de vie ont une valeur Janysse, il n'y a pas de figure imposée. J'ai 20 ans de plus que toi et un cercle de 5 amies chères depuis presque 25 . On a toutes eu des chemins différents, certaines mariées très tôt, d'autres ayant rencontré leur amoureux " sur le tard " , certaines célibataires, d'autres divorcées , certaines avec enfants, d'autres sans ...


Il n'y a pas de parcours plus valable ou moins enviable qu'un autre , chacune a fait comme elle le pouvait au moment où elle le pouvait ;)


Et même si je sais que tu as en as marre de te l'entendre dire, car tu souffres , mais tu ne soupçonnes même pas comme les choses peuvent bouger et changer et connaître de multiples évolutions dans les 20 ans à venir. Ta souffrance d'aujourd'hui n'est pas gravée dans le marbre Janysse ;)

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Coucou Selma

 

Je comprends ton désarroi. Ayant moi même été peu entourée ou soutenue dans ma famille , je comprends ce que c'est de voir s'écrouler ce qu'on croyait un rempart .

 

C'est tout à fait ça. Ce n'est pas le monde qui s'écroule, je n'en suis plus là, avec l'expérience et mine de rien tout le travail que j'ai fait depuis 6 ans, je ne me sens pas sans ressource, abandonnée, laissée sur le chemin, le monde ne s'écroule pas autour de moi. C'est plutôt sa violence, la dureté de la vie qui se font plus criantes, plus cruelles, sans lui, sans la bulle que nous avions, sans la douceur qu'on inventait à deux, quand même, jusqu'au dernier moment.


Au moins maintenant je sais que ça existe, je sais que c'est ça que je veux, ce refuge-là, cette sécurité, cette douceur, un homme qui prend soin de moi autant que je prends soin de lui, pas de façon pathologique, juste pour se faire du bien.

 

Quant à la " capacité" d'entretenir des relations longues ...déjà il ne s'agit pas que de ta capacité à toi, il faut que 2 capacités et volontés soient présentes pour entretenir cette pérennité ( la volonté seule suffit souvent dans bien des domaines , universitaire ' professionnel , mais pas dans d'autres , aussi frustrant que ce soit de l'accepter ) .


Tous les chemins de vie ont une valeur Janysse, il n'y a pas de figure imposée. J'ai 20 ans de plus que toi et un cercle de 5 amies chères depuis presque 25 . On a toutes eu des chemins différents, certaines mariées très tôt, d'autres ayant rencontré leur amoureux " sur le tard " , certaines célibataires, d'autres divorcées , certaines avec enfants, d'autres sans ...


Il n'y a pas de parcours plus valable ou moins enviable qu'un autre , chacune a fait comme elle le pouvait au moment où elle le pouvait


Et même si je sais que tu as en as marre de te l'entendre dire, car tu souffres , mais tu ne soupçonnes même pas comme les choses peuvent bouger et changer et connaître de multiples évolutions dans les 20 ans à venir. Ta souffrance d'aujourd'hui n'est pas gravée dans le marbre Janysse

 

C'est quelque chose que j'ai beaucoup de mal à entendre, à comprendre, à assimiler. Dans la théorie je vois l'idée, mais dans ma chair ça brûle très fort, je n'arrive pas à ne pas me comparer aux autres, à ne pas être jalouse, envieuse, amère. Peut-être que j'y arriverai un jour, après tout il y a quelques années j'écrivais ici à quel point j'avais envie de mourir, que je crevais de solitude, que je ne savais pas quoi faire de moi-même. Je crois que je suis quand même plus épanouie et complète maintenant qu'il y a 4 ou 5 ans, quand je pleurais de douleur parce qu'un garçon gay ne m'aimait pas en retour... Il y a encore du travail mais si je regarde en arrière j'ai parcouru un sacré chemin déjà.


Reste ce besoin absolu, impérieux, de tendresse, de peau à peau, de nuits à deux, de réveils à deux, de rêves à deux. Je ne crois pas que je pourrai y renoncer un jour. Je ne peux que m'efforcer d'accepter cette grande absence, de trouver ce réconfort ailleurs. La période de "distanciation sociale" n'aide pas, moi qui suis très tactile, je ne peux même plus câliner mes ami·es.


Une amie que j'ai eue hier soir au téléphone m'a dit que ça vaudrait peut-être le coup d'avoir une nouvelle conversation à coeur ouvert avec lui, pour comprendre ce qui s'est joué, débloquer certaines choses, voir si on ne peut pas surmonter ça ensemble, apprendre à communiquer maintenant. Je me suis mise à douter. Et si ? Peut-être ? Peut-être qu'il pourrait revenir ?


Une copine aujourd'hui m'a dit qu'il était très secret, qu'ils ne parlaient jamais de leurs vies intimes, bien qu'ils se connaissent depuis 3 ans. En 3 ans, elle ne l'a jamais connu avec une fille, peut-être des conquêtes ici ou là qu'elle soupçonne, une fille avec qui ça a duré 3 jours, et puis moi, qui est la seule relation "long terme" (5 mois...) qu'elle lui connaisse. Elle dit qu'il a peut-être un problème avec l'engagement. Je me suis dit et si ? Peut-être ? Si on s'expliquait, qu'on déjouait les peurs de part et d'autre ?


Et puis je me suis souvenue de tout, de tout ce que j'ai lu ici depuis 10 ans maintenant, de tous ces avis, ces conseils, ces mots précieux et terriblement rares dans l'entourage du largué. Il n'y a pas de phobie de l'engagement. Il n'y a pas de retour. Il n'y a pas de dernière conversation. Il n'y a pas d'espoir. Il n'y a rien à comprendre. Il y a seulement un homme qui m'a quittée, et c'est tout ce qu'il faut retenir. Il ne veut pas être avec moi, il ne m'aime pas, point final. Et s'il nous présentait dans deux mois sa nouvelle copine, l'épousait et lui faisait 3 enfants, je ne serais pas surprise. Ce ne sera pas moi. Je me le répète sans cesse, ça fait mal mais l'espoir tue plus encore.


Je suis heureuse d'avoir collecté au fil du temps autant de ressources et d'outils, autant de lucidité, autant de capacité à accepter. Finalement avoir été quittée 6 ou 7 fois n'aura pas été vain. Je me sens nauséeuse et lourde en ce moment, j'ai arrêté de pleurer, quelque chose est bloqué. Je sais que le plus dur arrive, passée la sidération première. Je vais tâcher de réinvestir cette vie bizarre que je mène, et dans laquelle il avait toute sa place, même s'il n'a pas voulu le voir.


Belle soirée

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Coucou Janysse,


Comme quoi je suis tout à fait d'accord avec Selma sur toutes les lignes. J'ai l'impression que tu te compares assez souvent et toujours avec les autres. Et tu sais que cette perspective nous fait plus du mal que du bien? Janysse est unique et ses copines copains sont uniques aussi. Parce qu'on est unique, nos chemins de vie vécus (pro ou sentimentale) prennent les tournures invraisemblables. Et cela ne pose pas la question si notre vie est digne d'être vécue, non?


Les histoires d'amour sont jouées par deux côtés. Puisqu'on ne sait jamais ce qui nous arrivera demain car on ne peut pas prendre la télécommande et appuyer sur les boutons pour que l'autre fasse comme l'on veut 8-) (Et franchement tant mieux, sinon l'autre deviendrait simplement un robot/l'objet à nous satisfaire quoi), je pense qu'il nous vaut mieux nous nourrir pour devenir moins fragile. C'est comme un arbre dont la racine est solide, malgré les tempêtes, les orages, il survivra. Et je sais que tu as énormément de choses à t'alimenter, à te nourrir pour agrandir toi - même, pour te forger, pour t'enrichir, pour te solidifier.


Je pense que ce que tu écris de temps à autre, que ta meilleure copine est loin et a d'autres préoccupations que de te donner l'épaule pour appuyer, que ta famille ne te soutient pas trop, je comprends tout à fait cela (car pour moi c'était à peu près pareil), mais il me semble, tous ces soutiens là viennent quand même de l'extérieur. As -tu vraiment demandé, avant tout, à toi de te soutenir, de te donner les mots doux, de te relever par toi-même sans te dire: J'ai mal. Faut que quelqu'un soit là pour que je m'appuie sur, sinon je m'écroulerais.


Tu ne t'écroulerais pas. La vie et le monde sont tellement alléchants. Ton travail, tes passions, les nouvelles choses à découvrir, les gens à rencontrer...Tes plusieurs propres expériences témoignent que tu t'es laissée pas aller. Une rupture est dure, deux ruptures sont dures, mais si le schéma se répète, c'est qu'il y a quelque chose qui cloche. En attendant de résoudre l'énigme, le monde et ta vie continuent. On pourra avancer tout en cherchant à expliquer des choses, à trouver les solutions sans tourner en rond.


Une fleur bleue est tout d'abord la fleur. Elle est belle et née pour fleurir quoi que ce soit. Etre fragile ne signifie pas être cassée.


J'ai l'impression que tu cherches toujours et même en vain l'amour ailleurs. As - tu donné suffisamment l'amour à toi-même d'abord? Aime - toi, vraiment. L'amour est né en soi, de soi avant tout.



Prends soin de toi. Gros bisous fabuleux ma jolie.

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Hello Jolie Janysse!


J'aurais bien sûr préféré que tu nous reviennes avec de meilleures nouvelles, mais tu es revenue, et c'est déja ça.

Regarde, au lieu de te terrer de honte dans ton coin parce que tu "aurais encore une fois échoué", tu prends ton clavier et tu viens nous raconter tout ça...c'est déja hyper courageux.

ET oui, moi aussi je lis, d'année en année, une jeune femme qui grandit, qui évolue, qui devient de plus en plus douce avec elle même...et qui va finir par rencontrer son homme...mais pas l'homme qui la fera tenir debout, juste l'homme qui la completera...


Courage jolie J.

Je n'ai aps trop le temps d'écrire ce soir mais je pense a toi!

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Coucou Janysse,


Comme quoi je suis tout à fait d'accord avec Selma sur toutes les lignes. J'ai l'impression que tu te compares assez souvent et toujours avec les autres. Et tu sais que cette perspective nous fait plus du mal que du bien? Janysse est unique et ses copines copains sont uniques aussi. Parce qu'on est unique, nos chemins de vie vécus (pro ou sentimentale) prennent les tournures invraisemblables. Et cela ne pose pas la question si notre vie est digne d'être vécue, non?

 

Coucou miu :bisou:


Oui tu as raison c'est effectivement ça. Je me compare tout le temps, j'en suis consciente, je m'en rends compte mais je n'arrive pas à m'arrêter. Je me sens en compétition pour tout, tout le temps. Je le sais. Je ne sais pas comment faire pour que ça s'arrête.

 

Je pense que ce que tu écris de temps à autre, que ta meilleure copine est loin et a d'autres préoccupations que de te donner l'épaule pour appuyer, que ta famille ne te soutient pas trop, je comprends tout à fait cela (car pour moi c'était à peu près pareil), mais il me semble, tous ces soutiens là viennent quand même de l'extérieur. As -tu vraiment demandé, avant tout, à toi de te soutenir, de te donner les mots doux, de te relever par toi-même sans te dire: J'ai mal. Faut que quelqu'un soit là pour que je m'appuie sur, sinon je m'écroulerais.

 

Je fais ce que je peux pour me soutenir moi-même, et je suis arrivée à un moment de ma vie où je ne m'écroule plus toute seule. Je me suis longtemps sentie coupable de vouloir du soutien des autres, de chercher l'amour, de chercher de la compagnie. Mais c'est normal, aucune vie n'est menée en solo, je cherche du soutien dans un partenaire parce que j'ai du mal à le trouver ailleurs. Je le trouve en moi bien sûr, de plus en plus, mais j'ai besoin, comme tout être humain, d'être épaulée un peu ailleurs, nous ne sommes pas des îles, nous sommes en relation. Et je crois que ce covid de merde nous rend la chose plus criante encore, nous sommes faits pour être en relation les uns avec les autres... Je comprends qu'il s'agit de ne pas tout attendre des autres, mais je crois que j'en suis plus là, je ne sais pas...

 

Tu ne t'écroulerais pas. La vie et le monde sont tellement alléchants. Ton travail, tes passions, les nouvelles choses à découvrir, les gens à rencontrer...Tes plusieurs propres expériences témoignent que tu t'es laissée pas aller. Une rupture est dure, deux ruptures sont dures, mais si le schéma se répète, c'est qu'il y a quelque chose qui cloche. En attendant de résoudre l'énigme, le monde et ta vie continuent. On pourra avancer tout en cherchant à expliquer des choses, à trouver les solutions sans tourner en rond.


J'ai l'impression que tu cherches toujours et même en vain l'amour ailleurs. As - tu donné suffisamment l'amour à toi-même d'abord? Aime - toi, vraiment. L'amour est né en soi, de soi avant tout.

 

Ma psy dit que ça arrive. Qu'il y a une part d'aléatoire, que tout le monde ne trouve pas "le bon" ou "la bonne" comme ça du premier coup, que les ruptures sont aujourd'hui légion, que je suis normale. Je sais qu'il y a "quelque chose qui cloche". J'ai grandi dans la peur, dans l'insécurité, dans la violence, j'ai été humiliée, insultée, mal aimée, et aujourd'hui je ne sais pas aimer, je ne sais pas communiquer, je ne sais pas m'aimer. Je travaille dessus, j'y passe 130 euros par mois, je fais l'impasse sur d'autres choses qui me feraient plaisir, des cours de chant, de guitare, ou juste épargner. Je sais que je ne m'aime pas assez. Je fais ce que je peux, nous ne sommes pas tous nés avec les mêmes armes, les mêmes capacités. Je fais ce que je peux. Je crois aussi qu'un partenaire bon et généreux, patient et tendre, ça peut aussi aider à aller mieux, à s'aimer un peu mieux. Je ne lui demande pas de m'aimer à ma place.

 

Hello Jolie Janysse!


J'aurais bien sûr préféré que tu nous reviennes avec de meilleures nouvelles, mais tu es revenue, et c'est déja ça.

Regarde, au lieu de te terrer de honte dans ton coin parce que tu "aurais encore une fois échoué", tu prends ton clavier et tu viens nous raconter tout ça...c'est déja hyper courageux.

ET oui, moi aussi je lis, d'année en année, une jeune femme qui grandit, qui évolue, qui devient de plus en plus douce avec elle même...et qui va finir par rencontrer son homme...mais pas l'homme qui la fera tenir debout, juste l'homme qui la completera...


Courage jolie J.

Je n'ai aps trop le temps d'écrire ce soir mais je pense a toi!

 

Coucou Elieza :bisou:


Je voudrais très très fort que tu aies raison. Je ne sais pas où il est ce bonhomme mais je voudrais très fort le rencontrer. Je tiens debout toute seule maintenant, enfin presque, il y a les médicaments, la thérapie, etc. Peut-être que je me mens, mais ce serait trop dur de me dire que j'en suis encore là après tout ce temps, ce travail, tout cet argent. Je crois qu'écrire une thèse ça n'est rien à côté de ce travail de titan que j'ai entamé depuis plusieurs années. Je ne sais plus qui supplier pour le rencontrer cet homme.


Je n'arrive plus à travailler, j'ai l'impression d'être dans le brouillard. J'ai commandé une chaise longue pour ma terrasse, et des livres de sociologie sur l'amour. J'ai besoin de comprendre ce qui m'arrive. Samedi j'ai fait une rando, hier une après-midi jeux au parc avec une copine et des amis à elle. Demain midi je déjeune avec mes collègues. Je continue de vivre, je n'ai pas le choix. Une amie m'a dit que je suis dans un train, que j'ai ralenti quand j'ai rencontré mon ex, que maintenant il est hors de question de s'arrêter pour attendre qu'il monte. Alors voilà, je suis repartie sur mon petit vélo, mon petit train est reparti, je le vois comme ça.


Merci pour vos messages :bisou:


Je vous embrasse

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Coucou ma Janysse,


Je suis désolée d'écrire des mots un peu durs, mais je voudrais te montrer que tu possèdes tous les atouts dans tes mains pour aller mieux, pour aller bien.

 

Je me compare tout le temps, j'en suis consciente, je m'en rends compte mais je n'arrive pas à m'arrêter. Je me sens en compétition pour tout, tout le temps. Je le sais. Je ne sais pas comment faire pour que ça s'arrête.

 

Quand j'étais plus jeune, je ressentais pareil, tout le temps en compétition car je voudrais m'affirmer, avoir une place importante, je voudrais que les gens me reconnaissent. Mais cette envie et le fait de la réaliser m'ont pompé énormément l'énergie. Et je n'étais rarement sereine. J'avais un mal être d'être effacée, moquée, même méprisée. Pendant 15 ans (presque la moitié de ma vie), je vivais dans l'esprit compétitif permanent. Malgré le fait que mes efforts ont souvent été bien récompensés par les réussites mais au fond de moi, j'étais fragile et peureuse. A moindre échec d'examen, concours ou moindre déception d'amitié, d'amour, j'étais effondrée. Au lieu de prendre le temps et la force pour bâtir et nourrir la confiance en moi-même de manière solide, saine, équilibre, je me suis bannie en me disant comme quoi j'étais nulle, extravagante, bizarre, moche :roll: Jusqu'au moment où je suis partie du Viet Nam, sortie de mon monde d'enfance - ado, la découverte de nouveau continent, des choses, des gens que je connaissais pas, je me suis également éloignée de l'idée de compétitivité. J'ai compris que le monde est vaste, qu'on est tous différent et l'on porte tous en soi une importance. Je pense que ça fait une partie de devenir mature, de mener la vie dans une grandeur, une responsabilité, une indépendance et une capacité d'assumer le bonheur ainsi que le malheur.

 

Je fais ce que je peux pour me soutenir moi-même, et je suis arrivée à un moment de ma vie où je ne m'écroule plus toute seule. Je me suis longtemps sentie coupable de vouloir du soutien des autres, de chercher l'amour, de chercher de la compagnie. Mais c'est normal, aucune vie n'est menée en solo, je cherche du soutien dans un partenaire parce que j'ai du mal à le trouver ailleurs. Je le trouve en moi bien sûr, de plus en plus, mais j'ai besoin, comme tout être humain, d'être épaulée un peu ailleurs, nous ne sommes pas des îles, nous sommes en relation. Et je crois que ce covid de merde nous rend la chose plus criante encore, nous sommes faits pour être en relation les uns avec les autres... Je comprends qu'il s'agit de ne pas tout attendre des autres, mais je crois que j'en suis plus là, je ne sais pas...

 

Tout d'abord, j'ai l'impression pourtant, peut-être que je me trompe, que tu ne fais pas encore tout ce que tu peux pour te relever, que tu n'utilises pas toutes tes ressources. La Janysse qu'on lit sur le forum depuis des années, elle est fragile mais elle accumule année par année des outils, des moyens, de force pour s'en sortir à chaque crise d'angoisse, d'amour, d'amitié, d'études. Tu es tout à fait capable, j'en suis certaine, de te mettre debout toute seule, sans avoir besoin de faire le recours aux autres.

 

Deux jours plus tard, faits de cauchemars et de larmes à n'en plus pouvoir, à pleurer dans mon café, pleurer dans mon sommeil, pleurer de douleur... Je sais maintenant à quoi ça ressemble, un regret qui vous transperce de part en part, qui vous donne la nausée, des cauchemars, qui vous meurtrit jusqu'au fond de l'âme. Encore un qui me quitte.

 

En lisant ces phrases, même si on se dit que ton monde s'écroule pas, mais il est encore sacrément secoué, comme à chaque séparation plus ou moins d'amour. Veux - tu ne plus vivre ces pleurs à fond, ces cauchemars, et cette âme meurtrie? Si oui, gérer ses émotions est, il me semble, plus urgent que gérer la séparation d'une histoire que tu ne sais même pas d'amour ou de sécurité.


vouloir du soutien des autres, de chercher l'amour, de chercher de la compagnie, je cherche du soutien dans un partenaire parce que j'ai du mal à le trouver ailleurs, 'être épaulée un peu ailleurs En te lisant, franchement, j'ai pas l'impression que tu veux être épaulée juste "un peu ailleurs". Mais au contraire, peut-être (et j'espère) que j'ai tort, je trouve que tu as la tendance de chercher à être épaulée pas seulement "juste un peu" ailleurs. Relisant ton échange avec Selma: "J'ai aimé la sécurité et la stabilité, j'aimais le sentiment de plénitude, la sensation que quelqu'un était là "to have my back", pour me rattraper si je tombais. J'ai compris avec ma psy cet hiver que je n'avais pas dans ma vie ce soutien émotionnel de mon entourage, je ne le trouve pas dans ma famille, ni dans mes amitiés en ce moment, ma "meilleure amie" étant toute impliquée dans son couple, loin géographiquement et ses mots impuissants à me réconforter. Je ne connais pas assez mes nouvelles connaissances pour m'appuyer sur elleux, me sentir soutenue. Il est donc normal que je cherche ce soutien dans une relation amoureuse." Je voudrais encore une fois te demander: Qu'est ce que t'as cherché en toi pour t'appuyer sur toi-même d'abord?


Contrairement à toi qui pense qu'on n'est pas une île et que notre vie n'est pas faite pour mener en solo. Moi je pense que chacun de nous est un royaume qui flotte dans l'océan. On se croise, on s'ouvre l'un à l'autre, on peut se fermer à un moment donné, on a des choses à exposer, à cacher, à s'échanger, à nourrir, à tailler, à naitre, et à se faner, à renaitre, à mourir. J'aime beaucoup être en relation avec les gens, peu importe de connaissance, d'amitié ou d'amour, mais j'aime également être avec moi-même. Je pense pas que je suis seule donc je suis solo. Je suis seule mais je suis avec moi même et je suis bien.


C'est super d'avoir le soutien, l'écoute, la compagnie de la part de famille, d'ami, d'amour et c'est tout à fait normal d'aller le chercher. Mais à force de le chercher à tout prix, on est quelque part frustré n'ayant pas obtenir cela, ou pas à la hauteur qu'on voudrait...



Je relis ton écrit en septembre l'an dernier lorsque tu n'étais pas, il me semble, en couple, j'ai l'impression que tu semblais plus sereine, en plénitude: Il y a quand même des jolies choses, des moments de gaité, de vraies bonnes nouvelles et des perspectives excitantes. J'ai une voiture maintenant, alors je peux aller à la plage toute seule, et passer deux heures à lire, me baigner, être juste avec moi et apprécier sincèrement ces moments de joie simple, seule avec moi-même. Je me suis fait plein de copaines depuis mon arrivée, des trentenaires célibataires pour la plupart, drôles à souhait, attentionné·es ; je sais que même si je suis parfois rongée par un sentiment de solitude, ces personnes sont pourtant bel et bien là, je ne suis pas seule au monde. On part en weekend ensemble, on fait des activités, des soirées, on est un petit groupe de potes. Et moi j'en ai toujours rêvé.

 

Ma psy dit que ça arrive. Qu'il y a une part d'aléatoire, que tout le monde ne trouve pas "le bon" ou "la bonne" comme ça du premier coup, que les ruptures sont aujourd'hui légion, que je suis normale. Je sais qu'il y a "quelque chose qui cloche". J'ai grandi dans la peur, dans l'insécurité, dans la violence, j'ai été humiliée, insultée, mal aimée, et aujourd'hui je ne sais pas aimer, je ne sais pas communiquer, je ne sais pas m'aimer. Je travaille dessus, j'y passe 130 euros par mois, je fais l'impasse sur d'autres choses qui me feraient plaisir, des cours de chant, de guitare, ou juste épargner. Je sais que je ne m'aime pas assez. Je fais ce que je peux, nous ne sommes pas tous nés avec les mêmes armes, les mêmes capacités. Je fais ce que je peux. Je crois aussi qu'un partenaire bon et généreux, patient et tendre, ça peut aussi aider à aller mieux, à s'aimer un peu mieux. Je ne lui demande pas de m'aimer à ma place.

 

Il y a toujours une attente Janysse, dans ta façon de penser, un petit espoir tissé vers ce garçon bon et généreux, patient et tendre pour que tu ailles mieux, pour que tu t'aimes un peu mieux. Non, Janysse, même sans lui ou pas encore lui, tu pourras par Toi - Même aller mieux, T'aimer mieux, même par Toi Seule.


D'ailleurs, ça me tique sur le monsieur Tendre, puis le garçon à Marseille, puis ce garçon au corps mou grand. Je ne sais pas si je suis trop dure, mais pourquoi j'ai l'impression que tu as la tendance d'accumuler tes histoires d'amour, sans vraiment prendre le temps pour les digérer proprement, simplement sans te torturer, sans te blâmer. J'ai l'impression que tu te jettes corps et esprit sur les garçons dont tu ne sais même pas si tu tomberais amoureuse. Chaque fois toujours avec autant d'espoir, d'attente, d'acharnement, euphorie, angoisse et souffrance. Je veux dire, que chaque fois toujours comme la première fois, désarmée.


Tu écris souvent ici que tu ne peux pas vivre sans chair à chair, sans les caresses, sans la chaleur du partenaire à chaque matin au réveil ou la nuit consolée. Pourquoi tu ne trouves pas déjà simplement un sex friend pour combler ce manque cruel physique, si c'est un besoin fondamental?


Perso, je n'approuve pas trop ce principe de sex friend, mais si on en a tellement besoin comme vital, pourquoi pas, et puis si cela ne fait pas mal à personne.


Tu dis que t'as grandi dans la peur, dans l'insécurité, dans la violence, avec l'humiliation, l'insulte, le mal aimée, et que tu ne sais pas aujourd'hui aimer, ni communiquer, ni t'aimer assez. Perso, je te trouve une capacité formidable de communication. Tu exprimes de manière magnifique tes ressentis, tes sensations, ce que tu vis. Exprimer lie à communiquer. Je ne crois pas que tu sais pas communiquer. Savoir aimer, ça s'apprend. On l'apprend toujours. Même les enfants nés d'amour, aimés peuvent souvent ne pas savoir bien aimer en grandissant.


T'es sur le chemin de maturité, Janysse. Tu as encaissé, tu as accumulé pas mal de vécus, d'expériences, de leçons, de théories, de pratiques aussi. Il arrive le moment où tu prends la confiance en toi, la responsabilité en toi de te prendre soin de toi, d'être responsable de toi - même (de tes bonheurs, de tes malheurs), de les assumer. Pense que t'es grande, t'es capable, tu peux!


Prends soin de toi et courage Janysse. Ce sont quelques mes pensées, je sais pas si je me trompe trop, mais au moins qui sait, cela pourrait te donner quelques pistes.


Bisous gros fabuleux ma jolie Janysse :bisou:

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Moi je pense que chacun de nous est un royaume qui flotte dans l'océan. On se croise, on s'ouvre l'un à l'autre, on peut se fermer à un moment donné, on a des choses à exposer, à cacher, à s'échanger, à nourrir, à tailler, à naitre, et à se faner, à renaitre, à mourir. J'aime beaucoup être en relation avec les gens, peu importe de connaissance, d'amitié ou d'amour, mais j'aime également être avec moi-même. Je pense pas que je suis seule donc je suis solo. Je suis seule mais je suis avec moi même et je suis bien.


 

 

Whaouh que c'est joliment dit... :bisou:

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Coucou Miu,


Merci pour tes mots. J'ai mis du temps à les digérer, mon premier réflexe a été de me dire que tu te plantais complètement, que ce n'était pas juste, que j'en pouvais plus de lire ou m'entendre dire qu'il faut d'abord être forte toute seule, d'abord s'aimer toute seule avant d'envisager quoique ce soit avec quelqu'un d'autre, être seule, se relever seule etc. J'en ai marre d'être toute seule justement, et je crois que mon envie de construire avec quelqu'un, de connaître enfin ce que c'est d'être en couple dans la durée, est légitime, et je ne me vois pas y renoncer. Ceci dit, j'ai pris le temps de te relire plusieurs fois, de me replier sur moi et réfléchir, et certaines choses ont commencé à faire leur chemin en moi.

 

Tout d'abord, j'ai l'impression pourtant, peut-être que je me trompe, que tu ne fais pas encore tout ce que tu peux pour te relever, que tu n'utilises pas toutes tes ressources. La Janysse qu'on lit sur le forum depuis des années, elle est fragile mais elle accumule année par année des outils, des moyens, de force pour s'en sortir à chaque crise d'angoisse, d'amour, d'amitié, d'études. Tu es tout à fait capable, j'en suis certaine, de te mettre debout toute seule, sans avoir besoin de faire le recours aux autres.

 

Je pense que tu as raison, mais je ne saurais pas nommer ces ressources, je ne sais pas à quoi elles ressemblent, je ne sais pas où les trouver. Je n'arrive pas à les rationaliser, les intellectualiser.

 

En lisant ces phrases, même si on se dit que ton monde s'écroule pas, mais il est encore sacrément secoué, comme à chaque séparation plus ou moins d'amour. Veux - tu ne plus vivre ces pleurs à fond, ces cauchemars, et cette âme meurtrie? Si oui, gérer ses émotions est, il me semble, plus urgent que gérer la séparation d'une histoire que tu ne sais même pas d'amour ou de sécurité.

 

Je crois que c'est normal, trois jours après la rupture, de pleurer toutes les larmes de son corps. Aujourd'hui ça va mieux. Je me suis remise au travail, je fais des blagues, je vois mes ami·es. Je me projette de nouveau dans mon futur à moi, je m'efforce de me réjouir des belles choses qui arrivent. Et je m'autorise à pleurer, à être triste, à faire des cauchemars, j'essaie de ne pas tout bloquer comme j'ai déjà pu le faire, faire comme si ça n'existait pas pour passer au prochain le plus vite possible. J'ai le droit d'être meurtrie, j'ai le droit d'avoir besoin de temps, de réconfort, de traîner dans mon lit, voilà je m'autorise tout ça (il faut dire que le fait d'avoir un salaire à la fin du mois et pas de comptes à rendre à qui que ce soit par rapport à mes jours de congés, facilite les choses).

 

En te lisant, franchement, j'ai pas l'impression que tu veux être épaulée juste "un peu ailleurs". Mais au contraire, peut-être (et j'espère) que j'ai tort, je trouve que tu as la tendance de chercher à être épaulée pas seulement "juste un peu" ailleurs. Relisant ton échange avec Selma: "J'ai aimé la sécurité et la stabilité, j'aimais le sentiment de plénitude, la sensation que quelqu'un était là "to have my back", pour me rattraper si je tombais. J'ai compris avec ma psy cet hiver que je n'avais pas dans ma vie ce soutien émotionnel de mon entourage, je ne le trouve pas dans ma famille, ni dans mes amitiés en ce moment, ma "meilleure amie" étant toute impliquée dans son couple, loin géographiquement et ses mots impuissants à me réconforter. Je ne connais pas assez mes nouvelles connaissances pour m'appuyer sur elleux, me sentir soutenue. Il est donc normal que je cherche ce soutien dans une relation amoureuse." Je voudrais encore une fois te demander: Qu'est ce que t'as cherché en toi pour t'appuyer sur toi-même d'abord?

 

Disons que je me sens un peu nulle si je me dis "il FAUT tenir toute seule", "tu DOIS être forte toute seule". Ce sont des injonctions que j'ai de plus en plus de mal à vivre, parce qu'en l'état je ne peux pas y répondre. La voie proposée par ma psy, à savoir reconnaître mes blessures fondamentales, en prendre acte et assumer le fait que je serai toujours anxieuse, toujours un petit peu fragile, et que trouver du réconfort ailleurs de temps en temps pour me soulager c'est complètement ok, me fait plus de bien. Je sais que j'ai tendance à me poser en victime (de moi-même) et à culpabiliser gratuitement, mais voilà, aujourd'hui je me dis que c'est ok de pas y arriver toute seule tout le temps, que je fais un travail pour devenir plus solide, que je deviens plus solide petit à petit, que c'est ok d'appeler à l'aide des fois.

 

Il y a toujours une attente Janysse, dans ta façon de penser, un petit espoir tissé vers ce garçon bon et généreux, patient et tendre pour que tu ailles mieux, pour que tu t'aimes un peu mieux. Non, Janysse, même sans lui ou pas encore lui, tu pourras par Toi - Même aller mieux, T'aimer mieux, même par Toi Seule.

 

Par contre pour ce qui est des relations amoureuses, tu as parfaitement raison. Toute ma vie est tendue vers "le moment où je rencontrerai le bon", et j'attends sans doute qu'il me soulage d'une partie de mon mal-être même si je n'attends plus d'être "sauvée" comme il y a quelques années. J'essaie de prendre soin de moi. Déjà, j'entends de moins en moins la petite voix qui me dit que je suis une grosse merde qui ne mérite ni d'être aimée ni de vivre. En fait je ne l'entends plus du tout. Et avec ce dernier garçon, j'ai été moi-même, je n'ai pas essayé de me conformer à ce que je pensais qu'il aimait, et ça c'est un sacré progrès. Je fais des exercices donnés par ma psy pour consoler la petite fille qui souffre au fond. Je lis des choses qui me font du bien. Je prends acte de mes réussites. Je nettoie mon lieu de vie, je me cuisine des plats qui font du bien, parce que bien se nourrir, cuisiner sont des actes d'amour. Je mets de la conscience dans les choses que je fais pour moi. Et je m'efforce d'être bienveillante avec les autres, de reconnaître leur souffrance, de leur proposer une épaule, un soutien, qu'iels acceptent ou non. Je fais ce que je peux en fait. Je ne sais pas si c'est à ça que tu fais référence.

 

D'ailleurs, ça me tique sur le monsieur Tendre, puis le garçon à Marseille, puis ce garçon au corps mou grand. Je ne sais pas si je suis trop dure, mais pourquoi j'ai l'impression que tu as la tendance d'accumuler tes histoires d'amour, sans vraiment prendre le temps pour les digérer proprement, simplement sans te torturer, sans te blâmer. J'ai l'impression que tu te jettes corps et esprit sur les garçons dont tu ne sais même pas si tu tomberais amoureuse. Chaque fois toujours avec autant d'espoir, d'attente, d'acharnement, euphorie, angoisse et souffrance. Je veux dire, que chaque fois toujours comme la première fois, désarmée.

 

Oui. La peur de ne jamais être aimée, de ne pas trouver quelqu'un avec qui faire ma vie, l'impression que le temps presse, la pression sociale autour de moi, font que je me précipite sur le premier venu. Quoique ce n'est pas vrai pour le dernier. Nous avons été amis plusieurs mois avant que je fasse un pas vers lui, j'ai pris le temps de comprendre s'il était bon pour moi, de voir s'il répondait à certains de mes besoins/envies, s'il était fiable, avant de m'attacher. Bon du coup j'ai loupé l'étape principal à savoir "est-ce qu'on veut la même chose dans cette relation ?" mais j'apprends de mes erreurs et je ne la referai pas. Mais il est vrai que mon cerveau affolé a commencé à penser "olala mais où vais-je bien pouvoir rencontrer le prochain ???". Mais je crois que je suis contradictoire dans mes propos, j'ai besoin de plus de temps pour intégrer tout ça peut-être...

 

Tu écris souvent ici que tu ne peux pas vivre sans chair à chair, sans les caresses, sans la chaleur du partenaire à chaque matin au réveil ou la nuit consolée. Pourquoi tu ne trouves pas déjà simplement un sex friend pour combler ce manque cruel physique, si c'est un besoin fondamental?


Perso, je n'approuve pas trop ce principe de sex friend, mais si on en a tellement besoin comme vital, pourquoi pas, et puis si cela ne fait pas mal à personne.

 

J'ai testé le coup du plan cul avec un garçon il y a un an et demi, puis avec Monsieur Tendre. Clairement ça n'est pas pour moi, je m'attache trop vite et je suis trop déçue. J'ai trop d'attentes. J'ai appris que ce genre de relations ne me font pas du bien, donc je préfère ne rien initier en ce sens.

 

T'es sur le chemin de maturité, Janysse. Tu as encaissé, tu as accumulé pas mal de vécus, d'expériences, de leçons, de théories, de pratiques aussi. Il arrive le moment où tu prends la confiance en toi, la responsabilité en toi de te prendre soin de toi, d'être responsable de toi - même (de tes bonheurs, de tes malheurs), de les assumer. Pense que t'es grande, t'es capable, tu peux!


Prends soin de toi et courage Janysse. Ce sont quelques mes pensées, je sais pas si je me trompe trop, mais au moins qui sait, cela pourrait te donner quelques pistes.


Bisous gros fabuleux ma jolie Janysse

 

Merci miu pour tes mots et ta bienveillance. Le chemin est encore long, et je crois vraiment qu'il n'est pas nécessaire qu'il soit solitaire, mais d'ici là c'est seule que je dois cheminer, et j'en suis plus que capable.


Je t'embrasse :bisou:

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Coucou Miu,


Merci pour tes mots. J'ai mis du temps à les digérer, mon premier réflexe a été de me dire que tu te plantais complètement, que ce n'était pas juste, que j'en pouvais plus de lire ou m'entendre dire qu'il faut d'abord être forte toute seule, d'abord s'aimer toute seule avant d'envisager quoique ce soit avec quelqu'un d'autre, être seule, se relever seule etc. J'en ai marre d'être toute seule justement, et je crois que mon envie de construire avec quelqu'un, de connaître enfin ce que c'est d'être en couple dans la durée, est légitime, et je ne me vois pas y renoncer. Ceci dit, j'ai pris le temps de te relire plusieurs fois, de me replier sur moi et réfléchir, et certaines choses ont commencé à faire leur chemin en moi.

 

 

Coucou ma Janysse,


Tu vois, ce que j'aime beaucoup chez toi, c'est que tu as toujours une grande force et du recul face aux mots durs ou face aux avis que tu trouvais injustes, pour te remettre en question, y songer et en tirer quelque chose après.



Bien évidemment l'envie de trouver quelqu'un, être en couple solide et construire la vie à deux est tout à fait courante, normale, et souhaitable. Et personne ne te le dit, je pense, de renoncer à ce projet de vie. Mais j'ai l'impression que tu souffres beaucoup de ne pas (ou ne pas encore) connaitre ce modèle de vie.


Entre envisager/avoir l'envie et la frustration de ne pas (ou pas encore) obtenir ce qu'on veut est un très grand écart. Tu sais, je peux avoir l'envie de publier un livre, mais je ne souffre pas de ne pas (ou pas encore) avoir un livre publié. Par contre je me donne les moyens pour le faire. Je me patiente d'écrire page par page, je prends le plaisir de réfléchir, de penser, trouver les mots, tisser les idées, en croyant qu'un jour tout cela formulera un joli livre qui me plaira et qui pourrait plaire à beaucoup de monde.



Je crois qu'être en couple n'est pas un but ultime ou une fin heureuse. Cela ne résout pas non plus tous nos problèmes, surtout la partie intérieure. Mais toi, la princesse de souffrance et de rêves :D , j'ai l'impression que tu Idéalises énormément la vie à deux :mrgreen:


 


Je pense que tu as raison, mais je ne saurais pas nommer ces ressources, je ne sais pas à quoi elles ressemblent, je ne sais pas où les trouver. Je n'arrive pas à les rationaliser, les intellectualiser.

....

J'essaie de prendre soin de moi. Déjà, j'entends de moins en moins la petite voix qui me dit que je suis une grosse merde qui ne mérite ni d'être aimée ni de vivre. En fait je ne l'entends plus du tout. Et avec ce dernier garçon, j'ai été moi-même, je n'ai pas essayé de me conformer à ce que je pensais qu'il aimait, et ça c'est un sacré progrès. Je fais des exercices donnés par ma psy pour consoler la petite fille qui souffre au fond. Je lis des choses qui me font du bien. Je prends acte de mes réussites. Je nettoie mon lieu de vie, je me cuisine des plats qui font du bien, parce que bien se nourrir, cuisiner sont des actes d'amour. Je mets de la conscience dans les choses que je fais pour moi. Et je m'efforce d'être bienveillante avec les autres, de reconnaître leur souffrance, de leur proposer une épaule, un soutien, qu'iels acceptent ou non. Je fais ce que je peux en fait. Je ne sais pas si c'est à ça que tu fais référence.

 

Bah Janysse, toutes ces choses que tu fais souvent là, qui te font du bien, font partie de ton patrimoine, de tes ressources. Tant qu'ils te font plaisir. La force intérieure commence à partir de là, de se faire du plaisir, de se sentir bien, de ressentir la joie à travers des actes ou des choses qui semblent banals ou non excitants, comme cuisiner un bon plat, nettoyer son coin de vie, savourer ses réussites, apprécier le moment avec ses amis...Je trouve que tu vis énormément de choses chouettes et que tu as pas mal d'amis amies. Je sais pas moi, tout ça ne te remplit pas seulement la journée mais te donne aussi de la force, de l'énergie pour t'ouvrir au monde, aux gens. Perso, quand je mange un bon plat que j'ai pris soin de préparer, je le savoure vraiment vraiment, et je m'en suis émerveillée. J'apprécie profondément ce que la vie nous offre chaque moment, chaque jour. Et toi?


 


Je crois que c'est normal, trois jours après la rupture, de pleurer toutes les larmes de son corps. Aujourd'hui ça va mieux. Je me suis remise au travail, je fais des blagues, je vois mes ami·es. Je me projette de nouveau dans mon futur à moi, je m'efforce de me réjouir des belles choses qui arrivent. Et je m'autorise à pleurer, à être triste, à faire des cauchemars, j'essaie de ne pas tout bloquer comme j'ai déjà pu le faire, faire comme si ça n'existait pas pour passer au prochain le plus vite possible. J'ai le droit d'être meurtrie, j'ai le droit d'avoir besoin de temps, de réconfort, de traîner dans mon lit, voilà je m'autorise tout ça . (il faut dire que le fait d'avoir un salaire à la fin du mois et pas de comptes à rendre à qui que ce soit par rapport à mes jours de congés, facilite les choses)

 

Oui t'as totalement droit à la tristesse, à la douleur face à la rupture. Mais cette rupture n'est pas injuste. Le fait que tu ne connais pas encore une vie de couple durable (à ton rêve) comme ce que beaucoup de tes ami.e.s connaissent (selon toi) n'est pas injuste non plus.

 


Disons que je me sens un peu nulle si je me dis "il FAUT tenir toute seule", "tu DOIS être forte toute seule". Ce sont des injonctions que j'ai de plus en plus de mal à vivre, parce qu'en l'état je ne peux pas y répondre. La voie proposée par ma psy, à savoir reconnaître mes blessures fondamentales, en prendre acte et assumer le fait que je serai toujours anxieuse, toujours un petit peu fragile, et que trouver du réconfort ailleurs de temps en temps pour me soulager c'est complètement ok, me fait plus de bien. Je sais que j'ai tendance à me poser en victime (de moi-même) et à culpabiliser gratuitement, mais voilà, aujourd'hui je me dis que c'est ok de pas y arriver toute seule tout le temps, que je fais un travail pour devenir plus solide, que je deviens plus solide petit à petit, que c'est ok d'appeler à l'aide des fois.

 

Oui, tu as tout à fait raison d'accepter ta personnalité anxieuse, fragile, de ne plus te bannir ou te culpabiliser, et de travailler pour consolider ces aspects là. Comme je te dis toujours, tu es beaucoup plus forte que tu crois. Tu peux compter sur toi-même. Comme Albert Camus a écrit: "Il n'est pas facile de de devenir ce qu'on est". Peut - être tu pourras accepter aussi le fait que t'es une fille grande, forte, mature?

 

Oui. La peur de ne jamais être aimée, de ne pas trouver quelqu'un avec qui faire ma vie, l'impression que le temps presse, la pression sociale autour de moi, font que je me précipite sur le premier venu. Quoique ce n'est pas vrai pour le dernier. Nous avons été amis plusieurs mois avant que je fasse un pas vers lui, j'ai pris le temps de comprendre s'il était bon pour moi, de voir s'il répondait à certains de mes besoins/envies, s'il était fiable, avant de m'attacher. Bon du coup j'ai loupé l'étape principal à savoir "est-ce qu'on veut la même chose dans cette relation ?" mais j'apprends de mes erreurs et je ne la referai pas. Mais il est vrai que mon cerveau affolé a commencé à penser "olala mais où vais-je bien pouvoir rencontrer le prochain ???". Mais je crois que je suis contradictoire dans mes propos, j'ai besoin de plus de temps pour intégrer tout ça peut-être...

 

Perso, je pense qu'en général même si le garçon ou la fille répond à toutes ces critères, cela ne suffit peut - être pas pour que la relation tienne en route longtemps. L'envie de l'humain pourra changer à un moment donné, et l'envie de deux humains pourra ne pas rimer à un moment ou un autre :D Ceci résonne comme si je suis un peu pessimiste de l'amour, mais je pense qu'une relation dans la durée ne vaut pas mieux qu'une relation tout court (courte ou longue) qui nous fait sentir heureux durant sa durée.


Ta relation avec ce garçon t'as rendu heureuse à un certain moment? Prends le temps pour savourer ou resavourer encore un petit peu ce bonheur. Peu n'importe ça sera qui le prochain, le visage de ce bonheur tu connais maintenant. Et le garçon prochain esquissera ce trait de bonheur avec toi.

 


Merci miu pour tes mots et ta bienveillance. Le chemin est encore long, et je crois vraiment qu'il n'est pas nécessaire qu'il soit solitaire, mais d'ici là c'est seule que je dois cheminer, et j'en suis plus que capable.

 

Non, le chemin n'est pas obligée d'être solitaire. Déjà pour moi, être solitaire n'est pas quelque chose d'horrible ni triste ni pitoyable. Mais si toi tu n'aimes pas être solitaire, tu pourras inviter quelqu'un à faire un bout de chemin avec toi, pourvu que vous en soyez contents. Et puis, seule ou à plusieurs, l'importance c'est de sentir bien. C'est ce que je te souhaite.


Prends soin de toi.


Gros bisous fabuleux.

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  • 2 semaines après...

Coucou jolie Miu

 

Bien évidemment l'envie de trouver quelqu'un, être en couple solide et construire la vie à deux est tout à fait courante, normale, et souhaitable. Et personne ne te le dit, je pense, de renoncer à ce projet de vie. Mais j'ai l'impression que tu souffres beaucoup de ne pas (ou ne pas encore) connaitre ce modèle de vie.

 

Oui, j'en souffre énormément.

 

Entre envisager/avoir l'envie et la frustration de ne pas (ou pas encore) obtenir ce qu'on veut est un très grand écart. Tu sais, je peux avoir l'envie de publier un livre, mais je ne souffre pas de ne pas (ou pas encore) avoir un livre publié. Par contre je me donne les moyens pour le faire. Je me patiente d'écrire page par page, je prends le plaisir de réfléchir, de penser, trouver les mots, tisser les idées, en croyant qu'un jour tout cela formulera un joli livre qui me plaira et qui pourrait plaire à beaucoup de monde.

 

Je comprends parfaitement la métaphore, très belle d'ailleurs. Je crois que je fais le max pour avancer, pour guérir, pour apprendre à prendre soin de moi et à m'aimer, dans l'espoir qu'un jour je construirai quelque chose de chouette et de sain avec quelqu'un.

 

Je crois qu'être en couple n'est pas un but ultime ou une fin heureuse. Cela ne résout pas non plus tous nos problèmes, surtout la partie intérieure. Mais toi, la princesse de souffrance et de rêves , j'ai l'impression que tu Idéalises énormément la vie à deux

 

C'est vrai que je le vois comme ça, comme un objectif de vie qui, une fois rempli, m'apportera joie et sérénité. Je sais très bien, rationnellement, que c'est absurde et faux, mais une part de moi ne peut s'empêcher de le ressentir comme ça. Avec ce dernier garçon, quand j'ai commencé à me sentir bien, en sécurité, et épanouie, je me suis dit "ça y est, j'ai trouvé mon refuge, on va construire quelque chose, je me sens bien, c'est donc ça ?". Et oui j'idéalise énormément la vie à deux, parce que je ne sais pas ou plus ce que c'est, je ne sais pas comment faire pour ne plus idéaliser (si ce n'est enfin le vivre ?).

 

Bah Janysse, toutes ces choses que tu fais souvent là, qui te font du bien, font partie de ton patrimoine, de tes ressources. Tant qu'ils te font plaisir. La force intérieure commence à partir de là, de se faire du plaisir, de se sentir bien, de ressentir la joie à travers des actes ou des choses qui semblent banals ou non excitants, comme cuisiner un bon plat, nettoyer son coin de vie, savourer ses réussites, apprécier le moment avec ses amis...Je trouve que tu vis énormément de choses chouettes et que tu as pas mal d'amis amies. Je sais pas moi, tout ça ne te remplit pas seulement la journée mais te donne aussi de la force, de l'énergie pour t'ouvrir au monde, aux gens. Perso, quand je mange un bon plat que j'ai pris soin de préparer, je le savoure vraiment vraiment, et je m'en suis émerveillée. J'apprécie profondément ce que la vie nous offre chaque moment, chaque jour. Et toi?

 

Il est vrai que je vis tout un tas de choses chouettes, que ma vie est vraiment belle, j'habite dans une très jolie ville au bord de la mer, j'ai plein de potes, des vrai·es ami·es aussi, je fais une thèse qui me passionne et j'en reçois même de la reconnaissance, je prends soin de moi et de ma santé, mentale et physique, et je réalise que je m'épuise dans une quête incessante d'amour, de tendresse, d'affection, d'un amoureux, qui sera enfin celui qui... celui qui quoi ? Je voudrais très fort pouvoir me détacher de cette obsession qui me bouffe la vie, littéralement, alors que je mène la vie dont j'ai rêvée, que je me suis façonnée, moi, toute seule, en étant forte et travailleuse et courageuse. Je n'apprécie pas pleinement ce que je vis, parce que tout ce que je vis est orienté vers : quand vais-je donc rencontrer l'amour de ma vie ?

 

Peut - être tu pourras accepter aussi le fait que t'es une fille grande, forte, mature?

 

Je n'y avais jamais pensé...

 

Oui t'as totalement droit à la tristesse, à la douleur face à la rupture. Mais cette rupture n'est pas injuste. Le fait que tu ne connais pas encore une vie de couple durable (à ton rêve) comme ce que beaucoup de tes ami.e.s connaissent (selon toi) n'est pas injuste non plus.

 

C'est très difficile en ce moment, parce que tout le monde autour de moi, littéralement 5 ou 6 de mes ami·es ici, sont en train d'acheter ou d'emménager avec leur partenaire. Ce n'est peut-être juste pas le moment pour moi, et il n'y a pas de raison que ça n'arrive pas, mais j'ai peur que ça ne m'arrive pas. Je vois tout le monde avancer dans leur vie de couple, de jeunes trentenaires, même en thèse, même à distance, même pendant la pandémie. C'est dur.

 

Ta relation avec ce garçon t'as rendu heureuse à un certain moment? Prends le temps pour savourer ou resavourer encore un petit peu ce bonheur. Peu n'importe ça sera qui le prochain, le visage de ce bonheur tu connais maintenant. Et le garçon prochain esquissera ce trait de bonheur avec toi.

 

Oui, elle m'a rendue très heureuse. Et pour une fois ce n'était pas "lui" qui me "rendait" heureuse, c'était ce que nous avions, ce que nous construisions malgré tout.


Je suis allée voir une ostéo il y a dix jours, pour prendre soin de mon corps en même temps que mon coeur, et ça m'a fait un bien fou. Pendant une semaine j'ai eu l'impression que cette histoire n'avait jamais existé, je me suis sentie légère, je me suis remise dans le travail, j'ai même réussi à avancer avec ma psy sur des sujets qui me bloquaient avant, j'ai commencé à accepter que j'avais eu une enfance et une adolescence très douloureuses, que c'était fait, qu'il fallait avancer. J'ai compris grâce à tous les deuils amoureux que j'ai traversés, comment faire le deuil d'autres choses.


Et puis le moral est retombé cette semaine, j'ai beaucoup rêvé qu'on était encore ensemble, j'ai vu des copines qu'on a en commun et ça m'a plombée, je réalise qu'il commence à beaucoup me manquer, que j'étais très attachée, que c'est dur. Ça ne m'empêche pas de vivre, de faire des projets, de continuer ma vie avec plus de courage encore, mais ça y est, j'entre dans la période un peu nulle ou ça va, mais pas trop non plus, j'aimerais qu'il revienne, mais je sais que ça n'arrivera pas, etc. Je panse mes blessures. Je me rends compte qu'il m'a fait porter beaucoup de choses à la rupture, alors que la raison principale c'était qu'il n'était pas amoureux, et je me suis beaucoup sentie coupable pour rien. J'ai appris de mes copines qu'il était un adepte des relations courtes, si j'avais su je n'y serais pas allée (mais je n'ai pas demandé, je n'ai pas voulu savoir...).


Plus j'y pense moins je comprends ce qui s'est passé.


Je prends mes distances avec nos ami·es commun·es. Je suis censée aider une copine à déménager le week-end prochain, mais elle sort depuis récemment avec le meilleur ami de mon ex (ils se sont mis ensemble juste après nous). Elle en parle quand on se voit, c'est difficile à entendre. Si mon ex est présent à ce déménagement je n'hésiterai pas à dire que je préfère éviter tout contact. Aujourd'hui une copine m'a parlé d'une de ses coucheries avec une fille l'an dernier. Ça m'a fait mal. Je ne suis pas prête à entendre quoique ce soit. Il faut que je coupe tous les canaux de communication. Et je repars sur le terrain dès que je peux, ça m'évitera de devoir le croiser au bar si ça rouvre.


Voilà, je m'attelle à me reconstruire tout doucement...


Je t'embrasse fort fort fort Miu, et les ami·es qui passeront par là :bisou:

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Coucou ma jolie Janysse,


Je suis contente que tu sembles d'aller mieux.

 

Et oui j'idéalise énormément la vie à deux, parce que je ne sais pas ou plus ce que c'est, je ne sais pas comment faire pour ne plus idéaliser (si ce n'est enfin le vivre ?)

 

Drôle ton idéalisation. Pour moi, la désidéalisation a été tellement simple et décevante. Juste en lisant les histoires de couple d'ici, en parlant avec mes amis, en observant les familles dans ma connaissance, en lisant les journaux, les bouquins...Les gens s'aiment puis se désaiment, puis aiment d'autres.

 

Je me rends compte qu'il m'a fait porter beaucoup de choses à la rupture, alors que la raison principale c'était qu'il n'était pas amoureux, et je me suis beaucoup sentie coupable pour rien.


Plus j'y pense moins je comprends ce qui s'est passé.

 

Oui, je pense qu'en général, les gens laissent tomber leur relation lorsqu'ils ne sont pas/plus amoureux, malgré mille d'autres raisons qu'ils ont citées pour rendre leur décision raisonnable, sensée, acceptable. Et c'est fou aussi que les gens persistent à une relation "fanée", "ternie" en se disant qu'ils sont encore amoureux/amoureuse d'un ex fantôme. Au nom de l'amour, on se fait tout et n'importe quoi :mrgreen:

 

Je prends mes distances avec nos ami·es commun·es.

Voilà, je m'attelle à me reconstruire tout doucement...

 

Oui ma belle, je pense qu'il te vaut mieux prendre la distance, au moins pour quelques temps, avec tes ami.e.s communes pour éviter de te faire les films et de te faire mal toute seule.


Ce n'est jamais évident une rupture. Courage courage ma jolie.


Le beau temps arrive, bientôt le déconfinement. Profite bien de ton temps pour savourer la vie :bisou:


Prend soin de toi. Très gros bisous fabuleux :bisou:

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Coucou Miu !

 

Oui ma belle, je pense qu'il te vaut mieux prendre la distance, au moins pour quelques temps, avec tes ami.e.s communes pour éviter de te faire les films et de te faire mal toute seule.

 

Oui c'est ça qui me fait très peur, je me dis que peut-être si on se revoit, il va se rendre compte qu'il s'est planté, peut-être qu'il va changer d'avis, peut-être que... Je l'imagine avec une autre et j'ai envie de vomir, je me réveille les larmes aux yeux le matin... Je sais que ce je raconte sont des banalités, mais j'avais oublié à quel point ça fait mal et c'est chiant une rupture !!

 

Le beau temps arrive, bientôt le déconfinement. Profite bien de ton temps pour savourer la vie

 

Oui, j'ai besoin de sortir, boire des verres, vivre des choses, remplir ma vie ici d'autres choses que de souvenirs avec lui... Vivre de nouveau pour moi !


Gros bisous ma belle miu :bisou:

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Coucou tout le monde


Je reviens écrire un peu, je me sens très seule et je ne sais pas à qui dire les choses que j'aimerais dire.


Je pleure tous les jours, plusieurs fois par jour. Au deuil de ma dernière relation se mêlent tout un tas de deuils beaucoup plus durs à faire. Je n'ai pas de refuge. Ma famille est la source de beaucoup de mes difficultés. Mon père est violent et autoritaire, ma soeur est pareille, ma mère est à côté de la plaque, n'a jamais pris au sérieux ma souffrance, m'invitant à relativiser quand je lui parlais de mon envie de disparaître. Et aujourd'hui encore, je ne sais pas relativiser, ou j'exagère tout selon elle. C'est difficile de réaliser que mes ressentis sont légitimes, que ma souffrance a le droit d'exister, et que les personnes qui auraient dû être là pour me soutenir ne l'ont jamais fait, ont même contribué à saper mon envie de vivre, et ne seront jamais d'aucun réconfort face à ma souffrance. La seule personne qui m'écoute vraiment est ma psy. Et moi. Je n'ai pas d'autre refuge que moi-même.


J'ai repris la méditation et ça me console un peu, je m'autorise à pleurer toutes les larmes de mon corps, je m'autorise à reconnaître que j'étais peut-être un peu amoureuse, et que même si ça n'a duré que 5 mois j'ai le droit d'être malheureuse, d'être triste, de me sentir mal. Je ne pleure pas uniquement la perte de cet homme, ou de notre relation, de ce refuge où j'ai trouvé si reposant, si apaisant de me poser enfin. Je pleure la sécurité affective que je n'ai jamais eue. Je pleure l'enfance que je n'ai pas eue. Je pleure le refuge que je n'ai pas auprès de ma famille et que je n'aurai jamais.


Pour autant j'ai décidé de rentrer dans ma famille la semaine prochaine, parce que j'ai besoin que quelqu'un s'occupe de moi, me fasse à manger, ma lessive, prenne en charge mon quotidien, parce que je n'y arrive plus. Que ça m'épuise. J'ai besoin de ma maman même si c'est ma maman qui a laissé mon père et ma soeur m'humilier pendant 15 ans. J'ai décidé d'affronter ma famille, d'affirmer mes positions, de communiquer, de refuser de faire ce que je n'ai pas envie de faire pour une fois. Ça n'est pas sans conséquence m'a dit ma psy. J'ai répondu que je savais, qu'à partir de ce moment je risquais de me retrouver toute seule s'ils décidaient de ne plus me parler ou de me faire la gueule. Elle a répondu "Vous êtes déjà toute seule". Je n'arrive pas à me remettre de cette phrase. J'ai toujours été toute seule.


J'ai envie de tout envoyer valser, mes relations avec ma famille, ma meilleure amie pas fiable, j'ai envie de leur cracher mon venin à la figure, de ne plus jamais leur parler, de leur faire mal, de les faire saigner comme ils me font saigner.


Voilà pourquoi je veux construire avec quelqu'un, un nouveau refuge, pour me reposer de temps en temps parce que c'est pas humain d'affronter tout toute seule tout le temps. Je n'ai pas d'autre refuge que moi-même et ça fait de moi quelqu'un de très fort mais c'est épuisant aussi. Je ne suis pas folle, ou nulle, ou stupide. C'est juste immensément difficile de rencontrer quelqu'un, c'est déjà un petit miracle en soi de rencontrer quelqu'un qui nous plaît et à qui on plaît, alors qu'en plus cette personne accepte et comprenne que je sois une femme forte et ambitieuse, dépendante affective, bourrée de défauts et de pathologies diverses, (ce qui suppose qu'il soit lui-même déconstruit, un peu zinzin comme moi mais qu'il ait travaillé sur ses blessures), ben ça relève franchement de l'alignement cosmique suprême.


Ça fait tout juste 10 ans que je suis arrivée sur ce forum. J'ai parcouru un sacré chemin je crois, même si la douleur est toujours la même, je sais d'où elle vient. Et je mérite mieux que ça. Et un jour je rencontrerai mon amour et on construira ce joli refuge tout doux, tendre et apaisant, et on élèvera nos enfants dans l'amour et la bienveillance, parce que moi aussi je suis digne d'amour et de joie. Et d'ici là, je n'ai pas d'autre refuge que moi-même, c'est la grande leçon.


Je vous embrasse

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