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Après un an, il n'est "plus amoureux"


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Bonjour Albane et Carrie,

Merci beaucoup d'avoir pris le temps de m'écrire.

Très honnêtement, à la lecture de vos messages j'ai sangloté à gros bouillons. Il est évident que vos intentions sont bienveillantes, et je les reçois avec beaucoup de gratitude, mais je me suis sentie merdique. Minable. À toujours tout faire de travers. Même si je me dis que je fais comme je peux avec les ressources que j'ai au moment où j'agis (au passage, pour moi le cinéma c'est une activité super intime, d'où ma réaction), je me sens super nulle. La liste que vous dressez avec justesse me déprime.

Fondamentalement le problème vient du fait que je me déteste et que je suis convaincue au fond de moi, même si je tente de combattre cette idée tous les jours, que je ne mérite pas d'être aimée. Que l'amour ça se "mérite", comme on mérite une récompense (la cerise), et que moi j'en suis pas digne.

Je pense que vous avez raison, que je n'ai aucune lucidité sur mes relations aux autres, je vois le monde à travers un prisme tordu et douloureux, et je voudrais que ça cesse, je ne sais pas trop comment on fait mais je crois que j'essaie quand même tous les jours, même si ça ne se voit pas. Ma psy m'a rassurée sur ce point, "vu votre situation actuelle, vous faites déjà le maximum, il n'y a rien d'autre à faire qu'attendre que la tempête passe" et je m'accroche à cette idée.

Je ne sais pas trop quoi dire d'autre. J'essaie de rester optimiste, de me rappeler que ça n'est pas ma faute, que je ne suis coupable de rien, que je peux changer.

Bisous
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[quote="Janysse"]
Très honnêtement, à la lecture de vos messages j'ai sangloté à gros bouillons.[/quote]
J'en suis désolée mais, en même temps, je ne suis pas étonnée. Oui, ça pique et je crois que ça réveille quelque chose chez toi, et c'est très bien.
Ce n'est pas grave de pleurer, Janysse.

[quote="Janysse"] Il est évident que vos intentions sont bienveillantes, [/quote] Oh que oui!

Je ne peux parler qu'en mon nom mais je ne pense pas trop m'avancer en disant qu'Albane est dans le même état d'esprit que moi.

[quote="Janysse"]mais je me suis sentie merdique. Minable. À toujours tout faire de travers. Même si je me dis que je fais comme je peux avec les ressources que j'ai au moment où j'agis (au passage, pour moi le cinéma c'est une activité super intime, d'où ma réaction), je me sens super nulle. La liste que vous dressez avec justesse me déprime.
[/quote]
La question sur le cinéma est très personnelle.
Pour le coup, moi j'y vais très souvent toute seule et c'est une activité que je trouve très banale et basique.
Et quand j'y vais avec mon amoureux, ce n'est pas pour se galocher comme des mômes dans le noir (on a passé l'âge) mais pour aller voir un film.

Par contre, je ne comprends pas ton sentiment de merditude et de nullitude :) . Tu n'es ni l'une ni l'autre. Tu dois juste apprendre à sortir de ton nombril (je te l'ai déjà dit) et à changer ton curseur de place sur pas mal de choses. Et ça viendra.

[quote="Janysse"]Fondamentalement le problème vient du fait que je me déteste et que je suis convaincue au fond de moi, même si je tente de combattre cette idée tous les jours, que je ne mérite pas d'être aimée. Que l'amour ça se "mérite", comme on mérite une récompense (la cerise), et que moi j'en suis pas digne.
[/quote]
Le noeud - ou plutôt l'un des noeuds - du problème est bien là. Comme tu ne te sens pas aimable, tu t'adaptes en fonction des autres. J'ai longtemps connu ça, moi aussi.

Il n'y a aucun mérite dans l'amour. Des gens vont des choses affreuses et sont pourtant aimés par d'autres. Tant que tu seras dans le "qu'est-ce que je vaux" plutôt que le "qu'est-ce que je veux", tu ne sortiras pas de ton schéma. Repense à mon histoire de plateau.

Et au passage, comme on parlait cinéma, je te conseille de regarder le film "Zelig" de Woody Allen sur l'homme-caméléon.

[quote="Janysse"] Je ne sais pas trop quoi dire d'autre. J'essaie de rester optimiste, de me rappeler que ça n'est pas ma faute, que je ne suis coupable de rien, que je peux changer. [/quote] Bien entendu que tu peux et que tu vas changer ta façon de voir les choses, les relations, ta perception de toi, de toi avec les autres. Mais ça peut prendre du temps.

Je pense qu'il faut te bousculer un peu. On peut compatir avec toi, on peut décortiquer par A + B le comportement de ton crush/ex/ami homosexuel, etc..., mais ça ne réglera pas le problème, ton problème.
C'est à toi de savoir discerner ce qui est bon pour toi de ce qui ne l'est pas; de savoir dire STOP quand il le faut.
Les autres ne s'adapteront pas à toi et tu n'as pas à t'adapter aux autres. Tout le monde fait les choses avant tout pour soi et interroge-toi sur ce que t'apporte la souffrance (car tu y trouve nécessairement des bienfaits).

Il y a quelque chose de bloqué mais il ne manque pas grand chose pour que ça balance de l'autre côté.

Relis le dernier message d'Albane, pour moi c'est hyper clair. Mais c'est à toi de trouver le chemin, ton chemin :) .
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Coucou !

J'ai beaucoup cogité cette semaine sur nos derniers échanges
[quote=Carrie007 post_id=1300287 time=1553875946 user_id=19310] Il y a quelque chose de bloqué mais il ne manque pas grand chose pour que ça balance de l'autre côté.[/quote] Le lendemain, un ami m'a dit exactement la même chose. J'y pense beaucoup. Je me dis qu'il y a quelque chose que j'ai loupé, un truc qui s'est rouillé quelque part et qui coince. Alors même que cela fait plusieurs années que je me bats pour faire sauter ce petit truc, pourtant il est toujours là. Je me débats entre l'espoir que tout ce que j'ai mis et continue de mettre en place dans ma vie portera un jour de magnifiques fruits et la fatigue d'être encore en train de me débattre précisément. Je ne sais pas quoi faire de plus.

J'ai fini par déposer ma candidature de thèse, et ça m'a laissée sur le carreau. Epuisée et... immensément vide. On m'a dit de me reposer, mais au-delà du fait que je n'ai pas trop le temps, ça me faisait peur, parce que ne rien faire c'est faire face au vide. Encore. Alors je m'agite, je m'agite. J'adore mon travail, mais c'est aussi une formidable distraction pour ne pas penser à toutes ces choses qui fâchent et qui coincent, précisément. Aujourd'hui je me suis forcée à ralentir. J'ai pris soin de moi (sommeil, cuisine, ménage), j'ai vidé mon cerveau (émissions débiles sur M6) et voilà, maintenant je ne suis pas quoi faire de moi-même. C'est là que je me rends compte de tout ce vide que j'ai en dedans, et que j'essaie de remplir par tous les moyens possibles. Je me sens très mal, très triste, parce que ce vide c'est le même depuis des années, et je n'ai toujours pas réussi à le remplir de moi.

Alors bien sûr, avec le vide, mon cerveau en a profité pour faire revenir les fantômes. Mon ex auquel je n'avais pas pensé depuis un bon moment, sur lequel je n'avais plus pleuré depuis des mois, est venu prendre de la place, remplir un peu ce vide. J'ai pensé à lui, et j'ai eu envie qu'en cette journée ensoleillée on soit de nouveau ensemble, je me suis dit qu'il me manquait... Avant de comprendre que c'était juste la peur du vide qui parlait. Peut-être qu'il me manque pour de vrai, sûrement que mon deuil n'est pas achevé, mais c'est aussi la peur qui parle. Oui, c'est un garçon plein de qualités, oui je suis nostalgique de nos réveils le samedi matin, de nos corps qui s'accordaient si bien, de nos promenades dans le quartier et de nos courses du matin chez les petits commerçants, chez le primeur, chez le boucher, comme si nous étions deux bourgeois bien installés alors qu'on était complètement fauchés. Puis je me force à me rappeler que c'était toujours moi qui payait, qu'il m'a larguée par sms, qu'il a été odieux, qu'on ne se supportait plus. Que mettre deux personnes comme ça ensemble, c'était la catastrophe assurée.

Souvent je me dis que je voudrais qu'on s'occupe de moi. Que c'est injuste de traverser ça toute seule. Que j'ai besoin d'amour moi aussi. Je m'arrête deux secondes et je réalise que ces pensées sont très puériles, que c'est la petite fille perdue au fond qui pleure. Alors je me lève, je fais ma vaisselle, je récure ma salle de bain, je cire mon parquet. Je crois que c'est une distraction de tout le reste mais non, c'est le retour à l'action, à la puissance d'agir, aussi dérisoire que cela semble être.

J'ai croisé mon fameux crush cette semaine. C'était court, c'était gênant, je me suis dit qu'il n'était pas si beau, je me suis souvenue de certaines choses qu'il avait dites au bar, et je me suis dit qu'il n'était si impressionnant - après je n'y ai plus pensé. J'ai tellement manqué de lucidité. Merci d'avoir été là, à me le dire encore et encore, même si ça ne percutait pas, pas encore. Ce garçon n'était là que pour combler le vide. 2 jours après je pense à mon ex. Je crois qu'on ne peut pas faire plus clair en termes de schéma. J'en ris presque ...

J'ai réfléchi aussi à cette histoire de souffrance dans laquelle je me complais. C'est une idée qui est très très dure à accepter, parce que ça fait 10 ans au moins que je souffre, quand j'avais 15 ans je voulais mourir tous les jours, que j'ai cette douleur insupportable à l'intérieur, au point d'avoir voulu parfois tout faire cesser. Comment est-ce qu'on peut trouver du plaisir là-dedans ? Et puis, je me rappelle que je m'arrache les cheveux compulsivement depuis 10 ans, qu'il y a du plaisir là-dedans. Qu'à 15 ans je me taillais les poignets, qu'il y avait du plaisir là-dedans.

Je crois que la souffrance je la garde parce qu'elle remplit le vide, parce qu'elle est autre chose que le vide. Et que je ne mérite pas d'être heureuse et patati et patata. Bon. Je fais quoi maintenant ?

J'ai décidé d'affronter le vide aujourd'hui. C'est dur olala ! Je ne sais pas quoi faire de moi. Ca dit tout je crois. C'est compliqué les weekends, j'ai toujours détesté ça (sauf quand j'avais un amoureux avec qui le passer). J'ai envie de pleurer, d'appeler ma maman, d'appeler ma psy, d'appeler mon ex. Alors que la seule personne dont j'ai besoin, c'est de moi.

Voilà, c'est un long monologue, j'avais besoin d'écrire certaines choses hors de mon journal intime, pour sortir de moi un peu, pour arrêter de me regarder le nombril (vous allez me dire, vu le pavé, on n'y est pas encore), pour être sûre que je ne suis pas encore folle. Pour vous dire que malgré tout je chemine.

Je vous embrasse
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Janysse,

je ne passe pas souvent par ici, je ne poste quasi plus.

mais ce que tu viens de dire
trichotillomanie, scarification, tout ce besoin d'amour, cette angoisse, ce vide que tu remplis.... devrais clairement t'interpeller!

je sais que je me répète mais c'est avec toi que tu dois faire la paix, tu dois te convaincre que tu es aimable, pas parce que tu es jolie, brillante ou pour ce que tu offres, parce que tu donnes ceci, MAIS juste parce que tu es Janysse.

tu connais ce proverbe "Aide toi et le ciel t'aidera"
Bien dis toi que c'est pareil avec l'amour; Charité bien ordonnée....

Commence par t'aimer, par ne pas trop exiger de toi tu ne répareras pas la défaillance des objets primaires d'attachement comme cela.
règle tes comptes avec cet objet et tiens le à distance.

Bien sûr tu ne vas pas découvrir la voie de la zenitude et du lâcher prise dans les jours qui vienne. mais cesser de vouloir te remplir d'amour, de science, de bouffe, de boisson, de musique bref de vouloir t'occuper.
Va en bord de seine et laisse toi porter au fil du courant, laisse tes pensées divaguer, ou si dans un premier temps c'est trop demander, prend un livre, un polar ou une histoire d'amour ou ... mais rien en rapport avec ta thèse.

prends soin de toi.
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Coucou jolie Janysse,

Je t'avais dit par MP dans quel coin je vis, donc si jamais tu traînes par la prochainement, je te propose qu'on aille papoter un peu, je connais un salon de thé divin qui mettrait du baume au coeur de n'importe qui, ou je te ferai un gâteau et on ira pique niquer au soleil.

Pour le reste, à part prendre le temps de prendre soin de toi (et comme le dit Albane, pas à coup de musique ou autre, qui remplisse le vide par défaut) pour apprendre à t'aimer. Tu sais ce que tu as régler chez toi : ce manque d'amour et d'estime. Et ça commence par se remplir soi-même d'amour, petit à petit. C'est ce qu'on te dit depuis longtemps, c'est t'enrichir toi en tant que personne, pas forcément professionnellement, scolairement, mais c'est remplir la jolie bouteille qu'est Janysse de jolies choses, de jolis moments.

Une belle vie, ce n'est pas forcément réussir tout ce qu'on fait. C'est plutôt accepter qu'on ait le droit d'échouer, de ne pas avoir bien fait. On n'est pas heureux parce qu'on réussit tout ce qu'on fait, qu'on a décroché sa thèse, trouvé un super job, réussi son mariage, eut des enfants. Non, on est heureux parce qu'on arrive à apprécier ce que l'on a, même si ce n'est pas ce dont on rêvait, même si on perd son boulot, même si notre mari nous quitte. C'est accepter la vie telle qu'elle est en réalité, ni juste, ni injuste, mais un chemin parfois rocailleux, parfois sablonneux. Ca ne veut pas dire voir le monde via des lunettes roses, c'est accepter que parfois, ça aille moins bien, parce qu'on a les ressources pour faire face à l'adversité.

Beaucoup d'études montrent que les gens en Occident se sentent malheureux, malgré le fait que nous disposions de tout le confort de la modernité, que nous mangions à notre faim, que nous sommes en sécurité, nous avons même le luxe d'avoir des loisirs, et pourtant, la consommation d'AD n'a jamais été aussi élevée. Pourquoi ?

Quand je te lis, j'ai l'impression que tu veux tout réussir, que ça bouillonne en toi et qu'il faut absolument que tu sois bonne partout (je dois réussir ma thèse, je dois obtenir cette bourse, je dois obtenir ce poste, je dois réussir à plaire à ce mec, je dois ceci, je dois cela, etc.). Peut-être qu'il faut que tu recules un peu vis à vis de tout ça et que tu te dises plutôt : est-ce que ce que je fais me rend heureuse aujourd'hui ? Pourquoi est-ce que je le fais ? Parce que je crois que ça va me rendre heureuse plus tard si ça marche, donc j'accepte un certain inconfort maintenant ? Ou parce que ça me rend heureuse de le faire, ça me permet de m'épanouir, d'apprendre de nouvelles choses, donc même si ça ne marche pas (doctorat non obtenu, bourse non obtenue, etc.), le chemin en valait la peine ?

Tu vois un peu la différence que ça peut apporter ? Ca ne veut pas dire s'en ficher de ne pas réussir, ça veut dire plutôt être capable d'accepter l'échec comme faisant partie de la vie sans que ça ne te remette en question continuellement.

J'ai l'impression que tu veux tout pour les mauvaises raisons, parce que tu crois que la réussite et la perfection vont te donner ce bonheur que tu imagines te fuir. Alors que la première leçon finalement, c'est qu'être heureux, ça se choisit en soi. Qu'est-ce que ça te fait en toi quand je te dis ça ? tu es d'accord ? Pas d'accord ?

Petite vidéo intéressante sur les choses importantes de la vie :
[url]https://youtu.be/KmIMB4U739s[/url]

Bouquin lu et que je te conseille (j'ai pas de parts chez amazon, c'est juste le premier lien que j'ai eu) :
[url]https://www.amazon.fr/Lapprentissage-du-bonheur-Tal-BEN-SHAHAR/dp/2266219383[/url]
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Coucou

Je ne reviens vers vous que maintenant je suis désolée de vous avoir laissées sans réponse alors que vous prenez de votre temps pour moi. Je vous ai pourtant bien lues et relues, j'ai laissé vos mots s'ancrer un peu en moi.

Bien sûr que ces mutilations m'interpellent, mais au bout de 10 ans, elles interpellent un peu moins, et puis lorsque j'y pense je panique, alors pour le moment je mets ça de côté, je m'en occuperai (POUR DE BON) lorsque les choses seront plus calmes. Puis ce n'est qu'un symptôme, vous vous en doutez, du profond désamour que j'ai pour moi. :( C'est un constat un peu (non, très) triste.

Je vous avoue que j'ai un peu arrêté de réfléchir à tout ça ces derniers temps. Je suis consciente de mes problèmes à régler, mais là j'ai un mémoire sur le feu et ça urge méchamment. J'alterne entre les moments où je me sens bien, heureuse d'être dans ma bulle, d'écrire, de réfléchir, de faire des liens et les moments (comme ce soir tiens tiens) où je me sens ravagée par l'angoisse à l'idée de tout ce qu'il me reste à faire, et du peu de temps qu'il me reste pour tout faire. Mon traitement n'aide pas vraiment, je suis assommée dès 22h, impossible donc de travailler le soir, ce que je faisais avant. Bref c'est un peu compliqué à gérer, du coup je mets un peu de côté tous mes autres questionnements, personnels.

Un peu mais pas complètement, car j'en discute avec ma psy bien sûr. Ce matin justement, nous parlions de cette angoisse-là, liée à la réussite, à la peur de l'échec, etc. J'y mets trop de choses. J'essaie de prouver trop de choses à des gens qui s'en fichent au fond. Je me sens jugée en permanence, mais la seule personne qui me juge, et sévèrement en plus, c'est moi. Ma priorité absolue est de terminer mon année et rendre mon mémoire avant l'été, mais je suis accompagnée par cette conscience, nécessaire mais assez cruelle, que je me juge tout le temps et ça pourrit bon nombre de mes interactions sociales. Lorsque je discute avec des ami.e.s qui sont plus avancés, ou qui semblent cheminer beaucoup plus tranquillement, et avec plus de facilité, je me sens en danger, ramenée au fait que pour moi c'est un combat quotidien. Alors même que la personne en face est parfaitement bienveillante, ou a minima neutre. C'est moi, moi et encore moi qui me tape dessus.
[quote="Daenyan"]accepter qu'on ait le droit d'échouer, de ne pas avoir bien fait.[/quote] Je ne sais pas pourquoi pour moi c'est inenvisageable. Hors de question. Je ne saurais pas en dire plus, à part que je sais que ça me fait du mal, mais que je suis incapable pour le moment d'accepter ça. Peut-être parce que ç'a toujours été un de mes moteurs les plus forts (avec tout le cortège d'enjeux qui l'accompagne), et que j'ai l'impression qu'en lâchant prise sur ça, je n'aurais plus d'incitation à réussir. Ce qui peut paraître complètement con on est d'accord, puisque jusqu'ici réussir a été la norme pour moi, et pas franchement une source de bonheur. Je ne sais pas. J'ai peur en fait sûrement.
[quote="Daenyan"]Quand je te lis, j'ai l'impression que tu veux tout réussir, que ça bouillonne en toi et qu'il faut absolument que tu sois bonne partout (je dois réussir ma thèse, je dois obtenir cette bourse, je dois obtenir ce poste, je dois réussir à plaire à ce mec, je dois ceci, je dois cela, etc.). Peut-être qu'il faut que tu recules un peu vis à vis de tout ça et que tu te dises plutôt : est-ce que ce que je fais me rend heureuse aujourd'hui ? Pourquoi est-ce que je le fais ? Parce que je crois que ça va me rendre heureuse plus tard si ça marche, donc j'accepte un certain inconfort maintenant ? Ou parce que ça me rend heureuse de le faire, ça me permet de m'épanouir, d'apprendre de nouvelles choses, donc même si ça ne marche pas (doctorat non obtenu, bourse non obtenue, etc.), le chemin en valait la peine ? [/quote] On ne dirait pas je sais, mais je me suis vraiment posée la question cet hiver. Ç'a été très douloureux, parce que c'était prendre le risque de trouver que la vraie réponse est "en fait ça ne m'apporte rien" ou "je n'ai pas envie de faire ça finalement". Mais la réponse a été que oui, ça m'apporte de la joie, des connaissances, mille autres choses qui relèvent du plaisir intellectuel mais pas que, et que quoiqu'il se passe ça en valait sacrément la peine. Et si je devais ne pas poursuivre en thèse, ce serait une immense douleur. Mais je patauge sûrement dans la panique, ton impression de lecture est la bonne...
[quote="Daenyan"]J'ai l'impression que tu veux tout pour les mauvaises raisons, parce que tu crois que la réussite et la perfection vont te donner ce bonheur que tu imagines te fuir. Alors que la première leçon finalement, c'est qu'être heureux, ça se choisit en soi. Qu'est-ce que ça te fait en toi quand je te dis ça ? tu es d'accord ? Pas d'accord ?[/quote] Je suis sincèrement d'accord. Mais je ne sais pas comment faire. J'essaie d'apprendre :/
[quote="Daenyan"]Je t'avais dit par MP dans quel coin je vis, donc si jamais tu traînes par la prochainement, je te propose qu'on aille papoter un peu, je connais un salon de thé divin qui mettrait du baume au coeur de n'importe qui, ou je te ferai un gâteau et on ira pique niquer au soleil.[/quote] Et c'est une proposition qui me touche profondément. Ce n'est malheureusement pas prévu pour le moment, mais si c'est le cas ce sera avec un immense plaisir (et beaucoup de gratitude) que j'accepterai.

Je ne sais pas trop où j'en suis, si j'avance ou pas. Tout ce que je sais c'est que je suis un peu plus consciente de toutes ces choses que j'ai refusé de regarder pendant très longtemps. Maintenant je ne sais pas trop comment on fait pour grandir et apprendre à être heureuse, mais je prends un jour après l'autre, j'essaie de me dépatouiller, de me faire des petits plaisirs, de ne pas être trop dure avec moi mais c'est difficile mon dieu (là je culpabilise parce que je suis partie de la bibli à 17h15 avant d'avoir fini un truc, parce que mon cerveau allait exploser, mais quand même j'aurais pu me forcer et blablabla).

Voilà

:bisou:
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Coucou :)
[quote="Kylian"]Je ne sais pas trop comment l’exprimer, mais vu que tu ne t’aimes pas en profondeur, ne te dis-tu pas que tu n’as (entre guillemets) que cela (ta réussite scolaire/professionnelle, ton « intellect », etc.) pour toi, et que si tu échouais en la matière, tu n’aurais décidément plus rien (de particulier) pour toi (ce qui est faux, bien entendu) ? « Si je ne suis pas la meilleure - une bonne note ne te suffit pas -, et ce, dans tous les domaines - tant qu’à faire - (mais vu que je réussis surtout à l’école, je vais tout miser là-dessus), je ne suis plus rien du tout, je ne me distingue plus, je ne suis plus ‘spéciale’ », en gros. C’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles tu as si peur de l’échec… Parce que tu en fais une question d’ « identité », parce que tu te définis au gré de tes réussites, en quelque sorte. Parce que si tu ne te trouves peut-être pas extraordinaire, tu cherches peut-être à l’être aux yeux d’autrui. Parce qu’à chaque examen, c’est ton « toi » (ce que tu vaux à tes yeux, ce que tu vaux aux yeux des autres, etc.) que tu joues. Je pense que tu aurais un peu moins peur de l’échec si tu ne te « réduisais » pas qu’à cela, en quelque sorte. (Tu t'épargnerais d'ailleurs un certain nombre de souffrances... Car il y a toujours plus doué, plus beau, etc., que soi...)[/quote] Oui c'est exactement ça ! Je me souviens en avoir parlé à mon ancienne psy en arrivant dans ma nouvelle école. Elle m'avait demandé "Mais au pire si vous n'êtes pas "la meilleure", est-ce que c'est si grave ?" Et je lui avais répondu que "Oui, parce que si je ne suis pas la meilleure, je suis qui ?".

Quand j'étais jeune ado et par la suite, j'étais très malheureuse parce que je me sentais laide, affreusement laide, que je n'étais pas à la mode, que je ne faisais pas partie des "filles populaires" (c'est fou comme cette notion vide de sens peut détruire des gens :shock: ), qu'on se moquait beaucoup de moi, etc. Je ne suis pas certaine, mais il est possible que des membres de ma famille en aient rajouté une couche, quand bien même ma maman passait son temps à me dire à quel point j'étais jolie. On m'appelait "l'intello" avec beaucoup de mépris. J'ai accepté cette étiquette et je l'ai transformée en force. Elle a nourri mon ambition et mes nuits de travail, et j'en suis très fière, et je crois que je ne ferais pas autrement si l'occasion m'en était donnée. Mais je ne sais pas vraiment être autre chose aujourd'hui :( Si je ne suis plus "l'intello" ou la meilleure, je ne vois pas ce que je peux être.

Tu as visé très juste...
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[quote=Janysse post_id=1301038 time=15554 Mais je ne sais pas vraiment être autre chose aujourd'hui :( Si je ne suis plus "l'intello" ou la meilleure, je ne vois pas ce que je peux être.

Tu as visé très juste...
[/quote]

Salut ma jolie Janysse

J'espère que tu vas bien. Je suis d'accord avec Kylian sur l'idée que si tu te forces pas à être la meilleure de tous, tu pourrais éviter pas mal de souffrances.

Comme Kylian (he ho, je profite d'ailleurs pour saluer ma cocotte, je pense souvent à toi ces jours et je t'appellerai sur ton téléphone fixe comme la dernière fois. Bisous fabuleux) a dit: il y a tj qqn qui est plus doué, plus joli, plus fort que soi. On peut pas être tj meilleur de tous mais par contre on peut être meilleur de soi -même.

Quand j'étais petite, je subissais cette obsession comme la tienne: meilleure de tous, dans tous les domaines, de toute école, université...et à l'école primaire les enfants m'appelaient intello, se moquaient de moi car j'avais 2 dents cassées à cause d'un accident du vélo foutu. Je me sentais tout le temps laide...je travaillais jour et nuit pour être la meilleure de tous.

A chaque fois je m'en rappelle de mes longues années acharnées à l'école au Viet nam, j'ai pas de regret des résultats mais je ressens des échecs et les blessures psy en moi. Les années récentes je vais mieux et j'ai survécu plus ou moins de cette obsession (Kylian devait vivre fort cette obsession, elle aussi).

Le conseil que je pourrais te donner est de te détendre, aimer toi même pour ce que tu es, la meilleure ou pas meilleure de tous des fois,c'est pas grave du tout. Mais la meilleure de toi même, oui, c'est intéressant ;)

Je pense à ma phobie de me mettre à la danse car j'ai peur d'être ridicule devant les gens. Rah là la, c'est dingue comme je peux réduire tellement un loisir passionnant de la vie. Mais ça va aller, je ferai du tango avec ma copine sur l'herbe devant sa ferme à la campagne.

Être ridicule, des fois c'est rigolo. Juste on prend des choses à la léger quoi :lol:

De toute façon on meurt pas à un échec. On peut tj améliorer. On donne et fait le meilleur de nous. C'est déjà top.

Hi hi j'attends le bus pour aller cuisiner chez ma copine. Du coup j'écris vite fait sur mon mobile.

Je t'envoie plein d'encouragement pour ton mémoire et je te souhaite des moments détendus, aimant toi même car t'es une fille adorable.

J'envoie plein des gros bisou fabuleux à toi et Kylian et aux amis qui passent par ici. Cette matinée à aix, il fait si doux, si beau...
Modifié par miu
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Bonjour jolie Janysse,

Je continue de te lire et ça me chagrine par moments. Albane, Kylian, Miu, pour ne citer qu’elles, ont tout dit. Je n’ai pas tant de justesse et je ne t’aiderai probablement pas. Je t’écris quand même pour te livrer ma modeste expérience.

On n’apprend que par soi, aussi, tant que tu n’en feras pas l’expérience, tu ne pourras pas intégrer certaines choses. C’est légitime. Je pense donc que quoi que l’on dise ici, cela ne changera malheureusement rien. Tu chemines, oui, tu fais ton propre chemin, oui, avec tes doutes, tes insécurités, tes désirs aussi, et tu continueras ainsi car tu fonctionnes ainsi.

Tu sembles avoir besoin de reconnaissance. Il n’y a aucun mal à cela, je ne te juge pas, d’autant qu’avec du recul, je pense avoir éprouvé également ce besoin durant mes études. Je ne m’en rendais pas du tout compte, mais en y réfléchissant, 10 ans plus tard, je me dis que je construisais peut-être mon identité, au-delà de ma carrière.

J’ai tout sacrifié pour réussir. Je ne fais rien d’extraordinaire, mais j’ai réalisé mon rêve de jeune fille en exerçant un métier que j’aime, le seul que je souhaitais exercer. Je l’aime aujourd’hui encore avec passion et je referais tout 10 fois s’il le fallait.

Et pourtant, aujourd’hui, je sais que ce n’est pas le plus important. Je plussoie Kylian, sa dernière phrase surtout. Il arrive un âge où l’on souhaite des noblesses qu’aucun travail ne peut apporter. Je parle de l’amour, d’une famille.

Chaque chose en son temps, bien sûr. Je t’encourage tout naturellement à poursuivre tes efforts pour écrire ta thèse, c’est actuellement une « étape » à passer, le plus important apparemment. Je suis passée par là, même si je n’ai pas écrit de thèse.

Je dis juste que l’on ne se définit pas par ce que l’on fait. On se définit par ce que l’on est. Tu n’es pas une étudiante et tu ne seras pas à mes yeux X ou Y (le métier que tu exerceras), une fois que tu auras réussi.

À mes humbles yeux, tu es une jeune femme qui a besoin d’aimer et d’être aimée car ici c’est « l’essence » de ton être qui se définit, pas le statut de tes études.

Ton travail te donnera d’innombrables satisfactions, je te le souhaite car je goûte un peu à ces plaisirs et c’est inestimable. Cependant, il est des moments où cela ne tient pas chaud au cœur...

Se donner tout entière à tes recherches, c’est ce qu’il te faut apparemment maintenant. Ok. Mais ne te réduis pas à cela s’il te plaît. C’est tout ce que je voulais te dire aujourd’hui.

Je sais bien que tu as tenté de t’ouvrir à l’amour et que cela t’a menée ici. Je ne dis pas qu’il faut se consacrer à cela maintenant. Je voulais juste dire que tu es Janysse au-delà de ton travail de recherches et meilleure ou pas, ça ne change pas qui tu es. Découvre-toi au-delà de tes travaux et aime-toi, ce sera ta plus belle histoire d’amour...

Pardon si je suis maladroite et hors sujet. Il y a tant de personnes talentueuses sur ton fil de discussion que j’ai peur d’être à côté.

Mes petits mots partent de bons sentiments en tout cas, tu le mérites.

Douces pensées
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Coucou Janysse,

On avait pu en parler plus tôt, mais pour en revenir à la notion de "qui suis-je", tu es toi. Digne d'être aimé telle que tu es, par le simple fait de ton existence même.

Chez la plupart des gens, la construction de l'amour de soi et de l'estime de soi se fait naturellement et se cimente à travers la croissance et les expériences. Ainsi, les étiquettes sociales que l'on récupère tout au long de la vie ont un impact finalement peu important sur elles, elles vont toucher l'égo quand ces étiquettes sont négatives, mais ne vont pas fragiliser les fondements de soi. De ton côté, tu n'as pas eu la possibilité de te construire un amour de soi et une estime de soi solide (pour X ou Y raisons qui te concernent), ainsi, la manière dont on te définit t'impacte de manière importante. Ainsi, ce n'est pas ton égo qui est blessé, mais ce qu'on appelle l'enfant intérieur, l'enfant qui n'a pas eu assez d'amour et qui a peur. C'est "cet enfant" qui te pousse à être la meilleure puisque c'est le seul moyen qu'il te semble d'être heureuse (via les normes sociales de réussite). Hors, ces normes sont biaisées dans ta vision, puisque si l'échec n'est pas glorifié, il n'est pourtant pas une remise en cause de la valeur de la personne, mais une remise en cause des actions et des choix qui ont abouti à cet échec. Toi, inconsciemment, tu ne fais pas la différence. Si tu échoues quelque part, c'est Janysse en entier qui échoue. Et ça, tu le crois fermement parce que les fondations derrière ne te permettent pas d'avoir une vision saine et équilibrée des choses.

Il ne te viendrait jamais à l'idée de dire à un ami qui aurait raté son année : tu ne vaux rien, tu ne sers à rien. Cette même compassion, tu te le dois d'abord à toi.

On parle beaucoup de ce fameux amour. Mais, si tu ne t'aimes pas toi-même, comment veux-tu qu'on t'aime ? C'est comme un entrepreneur qui ne croirait pas à son projet et qui devrait aller convaincre les banques de lui prêter de l'argent, il serait là : oui, c'est vrai, le projet est franchement pas top top, même moi je n'y crois pas, mais j'ai tellement besoin de cet argent s'il vous plaît prêtez le moi. Au mieux, les banquiers te ferment la porte au nez (pas de rencontres amoureuses intéressantes avec des mecs fiables et libres), au pire, tu tombes sur des usuriers qui vont te prêter l'argent à un TEG de 75% (des types qui ne savent pas ce qu'ils veulent, qui te font galérer, sur lesquels tu cogites parce que tu ne comprends pas pourquoi ça ne marche pas malgré tout ce que tu donnes).

Disons que plutôt que de chercher l'approbation via l'amour de l'autre (il m'aime donc ma valeur est validée), il faut plutôt te dire (je m'aime et l'autre, en recherche d'un sujet digne de son amour, peut m'aimer également). Tu vois la différence ? Nulle notion de valeur ici, mais une notion d'équilibre.

Je trouve que tu as beaucoup avancé au contraire. Ton questionnement sur toi-même en est la preuve. Aujourd'hui, tu sais que si tu cogitais autant sur ces garçons, c'est parce que tu voulais désespérément être aimé, c'est déjà un grand pas je trouve. Tu vois une psy, tu parles de toi, de ce que tu ressens, tes interrogations sont tournées vers toi-même en majorité.

Ensuite, peut-être que ta psy ne suffit pas, parfois, il faut taper plus fort. Perso, je voyais un hypnothérapeute, donc à chaque séance, on travaillait sous hypnose légère (hypnose ericksonienne), ça permettait au thérapeute de faire certains réglagles et chez moi, ça fonctionnait, j'ai beaucoup avancé de cette façon. Ca peut être une piste à creuser.

Moi, je vois de la lumière dans ce que tu dis. Je vois de l'amour pour toi caché plein de fausses croyances.
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Coucou tout le monde !

Tout d'abord, merci infiniment pour vos messages qui sont toujours si bienveillants et pertinents. C'est en partie grâce à vous que j'avance. Ils me sont aussi d'un grand réconfort en cette période d'écriture de mémoire. La recherche est une activité solitaire, mais bien impossible à réussir seul.e. Pour votre présence et vos mots, merci.
[quote="miu"]Le conseil que je pourrais te donner est de te détendre, aimer toi même pour ce que tu es, la meilleure ou pas meilleure de tous des fois,c'est pas grave du tout.[/quote] Rationnellement, je le sais bien. Mais pour l'instant c'est juste impossible, je ne sais pas comment faire, et une part de moi ne veut pas lâcher ça. Pas maintenant, après le mémoire...
[quote="Eva"]Ton travail te donnera d’innombrables satisfactions, je te le souhaite car je goûte un peu à ces plaisirs et c’est inestimable. Cependant, il est des moments où cela ne tient pas chaud au cœur... [/quote][quote="Eva"]Et pourtant, aujourd’hui, je sais que ce n’est pas le plus important. Je plussoie Kylian, sa dernière phrase surtout. Il arrive un âge où l’on souhaite des noblesses qu’aucun travail ne peut apporter. Je parle de l’amour, d’une famille. [/quote] Tu n'es jamais maladroite, jamais à côté Eva :bisou:
Pour y avoir goûté l'an dernier, avoir pris une année supplémentaire pour me soigner, et tout le temps du monde pour mon amoureux de l'époque, avoir pris aussi du temps pour renouer certains liens avec ma famille, je sais que toi et Kylian avez raison. Mais mon travail est si important dans ma vie, autant que la famille ou l'amour. Plus en fait, est-ce une erreur ? Je me souviens de mon ex me disant, en comprenant à quel point je suis engagée dans mon travail que "si je continuais comme ça, je finirais seule" (sympa le mec). Ca m'effraie. Mais avec mon travail, même si je suis seule, j'ai mon travail. Sans mon travail, je suis juste seule.

Je comprends à quel point ces mécanismes de pensée sont problématiques et dysfonctionnels, mais je ne sais pas penser autrement alors... parfois je ne pense plus du tout, je ne sais juste pas où j'en suis. Je ne sais pas ce qui se passe, je me vois penser comme ça sans rien pouvoir faire, pas encore.
[quote="Daenyan"]Toi, inconsciemment, tu ne fais pas la différence. Si tu échoues quelque part, c'est Janysse en entier qui échoue. Et ça, tu le crois fermement parce que les fondations derrière ne te permettent pas d'avoir une vision saine et équilibrée des choses. [/quote] Oui complètement, et ça m'arrive très souvent. La moindre erreur, le moindre échec, le moindre refus et c'est tout mon être qui est ébranlé. Vendredi j'ai proposé à une copine d'aller boire un verre après notre journée de travail elle m'a dit qu'elle n'était pas très chaude, qu'elle préférait continuer à travailler parce qu'elle était sur une bonne lancée (moi je galère comme une folle à côté). C'est idiot, ça m'a vexée, j'en avais les larmes aux yeux. Je ne peux pas contrôler ça, c'est l'espace de trois secondes, je sens comme un poignard à l'intérieur. Je peux pas continuer à vivre comme ça.
[quote="Daenyan"]On parle beaucoup de ce fameux amour. Mais, si tu ne t'aimes pas toi-même, comment veux-tu qu'on t'aime ? C'est comme un entrepreneur qui ne croirait pas à son projet et qui devrait aller convaincre les banques de lui prêter de l'argent, il serait là : oui, c'est vrai, le projet est franchement pas top top, même moi je n'y crois pas, mais j'ai tellement besoin de cet argent s'il vous plaît prêtez le moi. Au mieux, les banquiers te ferment la porte au nez (pas de rencontres amoureuses intéressantes avec des mecs fiables et libres), au pire, tu tombes sur des usuriers qui vont te prêter l'argent à un TEG de 75% (des types qui ne savent pas ce qu'ils veulent, qui te font galérer, sur lesquels tu cogites parce que tu ne comprends pas pourquoi ça ne marche pas malgré tout ce que tu donnes).[/quote] C'est ce que je dis à mes élèves ou aux personnes que je prépare pour des oraux : l'examinateur, il en voit passer 15 par jour des gamins, pendant plusieurs jours, il ne va pas y croire pour vous. Ca me parle beaucoup. Je crois que je comprends. Si je ne me pense pas digne d'être aimée, profondément et sincèrement, personne ne le fera pour moi (à part ma maman <3).

Je ne sais pas trop comment m'y prendre mais j'essaie. Je m'accorde des temps de lecture, des moments de pause, je me fais à manger, je range mon appartement, je me douche tous les jours (oui à un moment je ne faisais même plus ça), je me félicite pour mon travail, je me fais des petits plaisirs TOUS les jours (une fringue, un gâteau, des sushis, que j'apprécie en conscience et en me remerciant, j'ai suivi vos conseils ça marche plutôt très bien :D ), je médite. J'ai téléchargé le bouquin de Christophe André.

Je dois vous paraître bien triste et peu joyeuse, et c'est vrai, je ne trouve pas vraiment de source de joie dans ma vie. Mais au moins je suis un peu stabilisée, et très vite je reviendrai vous raconter des choses plus joyeuses et plus drôles.
[quote="Daenyan"]Ensuite, peut-être que ta psy ne suffit pas, parfois, il faut taper plus fort. Perso, je voyais un hypnothérapeute, donc à chaque séance, on travaillait sous hypnose légère (hypnose ericksonienne), ça permettait au thérapeute de faire certains réglagles et chez moi, ça fonctionnait, j'ai beaucoup avancé de cette façon. Ca peut être une piste à creuser.[/quote] Ma psy (dont j'ai changé fin 2018) est spécialisée en thérapie cognitive-comportementale et aussi hypnothérapeute précisément (c'est pour ça que je l'ai choisie). Mais on fait très peu d'hypnose, elle insiste sur la TCC, il y a beaucoup de comportements à changer chez moi. Je lui fais confiance pour ça, mais je crois que ça prendra du temps.
[quote="Daenyan"]Moi, je vois de la lumière dans ce que tu dis. Je vois de l'amour pour toi caché plein de fausses croyances.[/quote] Et c'est une des plus belles choses qu'on m'ait dites (écrites) depuis longtemps. :bisou:
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Salut Janysse,

Tout d'abord, merci pour ton message sur mon sujet par rapport à ma soeur, c'est adorable. Il faut que j'aille écrire un merci général à tout le monde d'ailleurs!

Je voulais juste relativiser tes craintes par rapport à ton avenir. OK, je suis peut-être pas la personne la plus zen du monde (anxiété, bon matin!) mais tout ce que tu écris sur tes peurs, j'aurais pu l'écrire il y a 10 ans. Tu sais quoi? Une grande partie est normale, tu la retrouves chez 90% des gens aux études supérieures, master et doctorat. Ben oui....

[b]Mais avec mon travail, même si je suis seule, j'ai mon travail. Sans mon travail, je suis juste seule. [/b]
Pas faux! Et peu importe le travail, c'est une chance immense d'aimer ce que tu fais. Peu de gens ont cette chance, et je t'en sens parfaitement consciente, c'est merveilleux! Après, qui sait, peut-être que ce tu te vois faire maintenant ne sera plus le même dans 15 ans! Et tant mieux! Un esprit ouvert t'amènera là où tu veux, parce que tu auras toujours l'impression d'être là ou tu devais être, peu importe la destination et les contretemps :)

[b]parfois je ne pense plus du tout, je ne sais juste pas où j'en suis[/b]
Hum oui, ça arrive... Tout ce mal-être que tu ressens, l'impression d'être en-dessous des autres (stress, examens, etc.), je pense que la plupart des gens le ressentent de temps à autres. Tous ne l'expriment pas ou ne traduisent pas de la même manière. Oui parfois, ça paralyse!! Et d'autre, ça passe tout seul. Pourquoi? Aucune idée...

Une de mes activités favorites a toujours été d'écouter les autres, sans but précis, juste les écouter. Et si tu savais les douleurs, les peurs, les larmes, les regrets que chacun a... Beaucoup de belles choses et expériences aussi. Tout ça pour dire que ce que les gens (famille, amis, collègues, inconnus dans le bus) ne sont pas uniquement un sourire sur un visage. Ce qu'ils montrent est souvent à 1000 lieues de ce qu'ils vivent. Et ce n'est pas de l'hypocrisie, du mensonge ou que sais-je. Non, juste une manière de faire face à chaque nouveau matin et d'avancer un peu plus.

Tu disais plus tôt que tu avais parlé avec une copine de cours qui semblait assez détendue sur le travail en cours, alors que toi, intérieurement, tu paniquais. Mais qui te dit que cette jeune fille ne rentre pas chez elle en pleurant parfois, parce qu'elle pense qu'elle n'y arrivera pas? Que, quand elle se trouve devant la glace, elle ne hausse pas juste les épaules, découragée de ce qu'elle voit et de ce qu'elle pense être? Alors oui, elle te montre peut-être un sourire... Tout comme toi, j'en suis sûre, tu as dû lui dire avec un sourire, même de l'humour , quelque chose du genre: "olala, je stresse mais ça va aller [smile]" ou pire "oui oui, moi aussi ça avance bien".
Enfin tu vois l'idée....

[b]Je dois vous paraître bien triste et peu joyeuse, et c'est vrai, je ne trouve pas vraiment de source de joie dans ma vie. Mais au moins je suis un peu stabilisée, et très vite je reviendrai vous raconter des choses plus joyeuses et plus drôles.
[/b]


Ouh ben je pense qu'on s'en fiche un peu que tu ne sois pas drôle et joyeuse! C'est plus pour toi que c'est pesant.

Et je rebondirais aussi sur:
[b]Mais, si tu ne t'aimes pas toi-même, comment veux-tu qu'on t'aime ? [/b]

Très bonne remarque de Daenyan, je pense qu'elle en sait un bout de plus que moi. Cependant, de ce que je vois autour, et aussi dans ma vie, l'amour de soi et la confiance en soi n'est pas un aller simple pour une relation saine et épanouie. Ils aident énormément hein, on s'entend, mais n'en sont pas la garantie. L'amour naît d'une certaine part de fragilité, parce que de le fragilité ressort ton authenticité. Tu ouvres une porte sur ton vrai toi. Attention, fragilité ne veut pas dire décrire pendant 3h ses symptômes de gastro-dépression au nouveau venu, ou la mort de ton chat qui a gâché tes 5 ans. Quoique :lol:

Non, juste montrer qui tu es, ce que tu aimes, pourquoi tu l'aimes, ce qui te fait pleurer, ou rire, etc. Tout ça au cours des premiers mois/années/toute une vie en fait. Que tu aies confiance en toi ou non... Je crois que c'est de là que vient l'adage "l'amour vient quand on ne s'y attend pas", car on s'ouvre sans calculer ou réfléchir de quoi on a l'air. On s'en fiche, on n'attend rien.
Combien de couples se sont formés sur une fragilité commune par exemple? Ou des personnes handicapées suite à accident qui rencontrent quelqu'un? Ceux que je connais (peu heureusement), étaient trèèèès loin de s'aimer, et pourtant, quelqu'un les a aimé. Pour de vrai. Ça les a aidé. Et combien de personnes confiantes se sentent parfois terriblement seules, bien qu'elles montrent le contraire?

Et vice versa.

Tout ça pour dire que tu as toute la vie devant toi pour découvrir et devenir celle que tu veux être, petit à petit. Donne-toi le temps. On pense tous parfois qu'on est nuls, stupides, ou moches. Plus ou moins longtemps, plus ou moins intensément. Et c'est correct, tant que ça passe...

Allez, allez, bon courage pour ton mémoire. Et, entre nous, ça s'arrange pas avec le doctorat hein... :lol: Stress, panique, fatigue, cernes. Mais j'avoue, ça reste super sympa à vivre, pas de regrets! De très bonnes années quand même!
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Et j'oubliai, mais le hasard fait bien les choses.
Un de mes étudiants est passé me voir tantôt, tout paniqué pour son mémoire: "aaaaah mais je fais quoi si j'échoue?? Ma vie est finie!". Il a 24 ans en passant.
Je lui ai répondu: "ben oui, ça serait embêtant, effectivement".

Il m'expliquait que ça l'angoissait beaucoup. Je lui ai donc demandé s'il trouvait normal qu'une personne ayant investi 50'000$ dans un restaurant soit stressé s'il voit passer ce qu'il pense être une souris. Autant te dire qu'il m'a regardé bizarrement, et m'a répondu "ben oui..."
Je lui ai demandé pourquoi.
Il m'a dit que le monsieur avait mis tout son argent, toute son énergie, qu'il serait désespéré de tout perdre.

Ben voilà. Un étudiant est un investisseur, un investisseur sur lui-même. Tu as consacré du temps, de l'argent, de l'énergie sur ton projet de vie. C'est pas rien. Évidemment, tu veux que ça marche!! Alors peut-être que tu vas croiser une souris qui va tout faire capoter, parce qu'elle cache des problèmes de salubrité (pas le bon choix de carrière, peu d'offres d'emploi, mémoire raté, etc.) ou qu'elle n'est que la souris du ptit voisin qui s'est échappée de sa maison (coup de stress, angoisse, mauvaise note ou appréciation).

Si c'est l'option 1, tu aviseras en temps et en heure, il n'est jamais trop tard pour changer de cap (on pleure, on crie, puis après, exterminateur ou on rase tout). Si c'est le 2, bonne frayeur mais ça passe une fois que la souris est retournée dans sa cage (verre de vin, soirée copines, bon bouquin).

Ne sous-estime pas tout ce que tu as mis de toi dans tes études, c'est proportionnel à tes angoisses :D Cette fois, j'arrête!! Bisous :bisou:
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Très beau message de Lola (coucou!) sur lequel je vais rebondir: un de mes cousins est atteint de la maladie des os de verre (une forme de myopathie, je ne saurais pas donner le nom exact), mais sa mère était en fauteuil, et lui l'a été assez jeune, il est resté petit (environ 1m20), avec toutes les contraintes que ca implique. Et bien il a épousé une femme splendide (d'1m70), valide, avec laquelle il a eu deux merveilleux enfants. Pourquoi? Parce qu'il s'aime suffisamment et a toujours eu confiance en lui. Alors qu'il ne remplit aucun des critères de beauté normatifs, et qu'il aurait pu se dire qu'il n'allait pas faire d'enfants car il ne pourrait jamais être un père "normal" avec eux. C'est vrai, il n'est pas un père normal. Mais par contre, c'est un père extraordinaire.

Courage jolie Janysse, le chemin peut paraitre long, mais il en vaut la peine.

(J'en profite pour embrasser bien fort Eva)
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L'amour de soi, la confiance en soi, font partie des plus grands moteurs de l'existence, bien plus puissants que la recherche de la perfection, l'autocritique constante et stérile (se critiquer c'est bien, ça fait avancer, mais ça doit rester constructif et bienveillant).

Très joli partage Elieza !
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Cher.e.s ami.e.s,

Merci pour vos derniers messages. Je ne vous réponds que maintenant, vous l'avez compris maintenant, j'essaie de vous lire et vous relire, d'assimiler tout ce que vous me dites avant de vous répondre. Je suis venue quand même, répondre à d'autres, ça me changeait les esprits.

Cette fois cependant, mon délai de réponse est dû à tout autre chose.

Il s'est passé beaucoup de choses depuis 10 jours.

J'ai fini un papier à rendre pour valider un de mes cours, et me suis rendue compte que j'étais capable d'écrire 20 très bonnes pages en une semaine, et ça m'a rassurée sur ma capacité à terminer mon année. J'ai vu mon directeur, qui m'a annoncé ma date de rendu de mémoire, 3 semaines plus tard qu'initialement prévu, ça me laisse le temps de souffler, d'écrire sans mourir de stress. Surtout, ça voulait dire que je pouvais prendre quelques jours pour aller voir mes parents. Le lendemain, je me suis réveillée avec un mail d'un de mes profs, celui à qui j'ai envoyé le papier sus-mentionné, enthousiaste et qualifiant mon travail de "magnifique" et me proposant direct une publication. 20 minutes plus tard, mon père m'écrivait pour m'annoncer qu'il était hospitalisé en urgence depuis 2 jours pour des fièvres extrêmes (41 degrés) et inexpliquées. Une heure plus tard j'étais dans le train.

Je suis passée en un instant de la joie la plus candide et la plus peine à une peur terrible. J'ai eu si peur et si mal. Ca ne pouvait pas se finir comme ça, pas déjà, hors de question, alors que nous étions en froid depuis tout ce temps, alors que... Heureusement je médite tous les matins depuis 3 semaines, et j'ai réussi à me détacher de ces pensées pour agir, faire ma valise, prendre mon train, et aller à l'hôpital.

Il est sorti il y a deux jours, guéri, et sans qu'on ait trouvé quoi que ce soit de grave (aucun organe touché, rien d'anormal, bref cet épisode reste inexpliqué !). Je n'étonnerai personne en disant que ça m'a bouleversée. Que ça aurait pu arriver, que ça arrivera un jour. Que ce jour-là, mes petites angoisses sur mon nombre de pages, mes petites histoires de merde avec des garçons à la con qui ne veulent pas de moi, elles ne pèseront pas bien lourd dans la balance. Alors j'ai passé 5 jours à faire les allers-retour à l'hôpital, ma maman m'accompagnait (je suis pas doudou mais les hôpitaux me font froid dans le dos), j'ai passé beaucoup de temps avec elle, à cuisiner, discuter, regarder la télé. À profiter de ces moments qui sont ceux qui comptent vraiment, avec des gens qui comptent vraiment.

Deux jours après mon arrivée chez mes parents, j'ai appris le décès d'un ancien camarade de fac. C'est là que je me suis dit qu'il était urgent de vivre.

Je pense que mon père aussi a eu très peur. Et je crois que certaines choses vont changer maintenant, ont déjà changé, dans notre relation. Dans ma relation à moi aussi.

Je me suis remise à écrire mon mémoire. Sereinement, avec plaisir et confiance. Je sais que le chemin vaut le coup, que tout ce que je fais aura valu le coup. Et que mon papa sera fier de moi.

Je me rends compte (grâce à la méditation beaucoup) que je pense beaucoup à mon ex, tous les jours en fait. Pas tant par nostalgie que par habitude. Avec colère et amertume parfois, parce qu'il y a des choses que je ne digère pas encore, et qu'il n'y a peut-être pas à digérer ou pardonner (la rupture par sms, c'est juste pas possible merde). Dans ces moments je pense à toi Daenyan, je me rappelle avoir lu sur un autre fil que tu t'étais retrouvée à penser à ton ex à l'autre bout du monde sur une plage de Nouvelle-Zélande, alors qu'il n'avait rien à y faire. Alors je pense à autre chose, je fais autre chose, je le dégage. Il revient, mais je le dégage encore. Parfois ça m'agace, parfois je hausse les épaules et je continue ma vie.

Même si la solitude me pèse encore parfois, que je me sens seule, que je me sens triste, que j'ai peur, parfois, seulement parfois, je me sens aussi portée par la conviction qu'un jour, ça viendra, je rencontrerai un garçon qui sera fait pour moi et avec qui j'aurai une relation tranquille et belle. J'ai hâte, mais je sais qu'il n'est pas encore temps, alors je me dis quelle joie, j'ai encore tout ce temps rien que pour moi. Pas d'obligation, pas de mauvaise humeur à gérer, pas d'emmerdes, de courses à faire en double, de charge mentale en excès, juste mon mémoire d'amour, et toutes les choses dont je prends soin : ma famille, mes amis, mon appartement, mon boulot.

Peut-être que dans trois jours je serai à nouveau au fond du trou mais peu importe parce qu'aujourd'hui la vie est belle, elle est belle même si je vous écris en pleurant chaudement, elle est belle [i]malgré[/i] ce qu'elle est. Et ça me convient.

Lola,
Merci pour ton passage ici et tes mots rassurants, merci de partager ton expérience de chercheuse. J'espère que tu vas aussi bien que possible <3
[quote="lolarennt"]Si c'est l'option 1, tu aviseras en temps et en heure, il n'est jamais trop tard pour changer de cap (on pleure, on crie, puis après, exterminateur ou on rase tout). Si c'est le 2, bonne frayeur mais ça passe une fois que la souris est retournée dans sa cage (verre de vin, soirée copines, bon bouquin).[/quote] Je crois que c'était la petite souris du voisin, elle s'enfuit souvent ;)

Merci Elieza pour ton partage, qui m'a fait beaucoup réfléchir. Beaucoup.
[quote="Daenyan"]L'amour de soi, la confiance en soi, font partie des plus grands moteurs de l'existence, bien plus puissants que la recherche de la perfection, l'autocritique constante et stérile (se critiquer c'est bien, ça fait avancer, mais ça doit rester constructif et bienveillant). [/quote] Eh bien cela m'a frappée en pleine face. Je n'avais jamais pensé/envisagé les choses de cette façon. Je refuse de lâcher prise sur certains trucs, persuadée que j'y perdrais le moteur qui me pousse à faire toutes ces belles choses depuis des années. Mais si l'amour et la confiance en soi peuvent être un moteur aussi, et mieux... Quelque chose fait tilt. Quelque part. Ca vient.

Je vous laisse avec un dernier mot, un conseil de lecture. J'ai suivi vos conseils et me suis forcée (oui oui !) à ne pas travailler et lire plutôt des romans. [i]L'Art de la joie[/i]de Goliarda Sapienza est un bijou. C'est une lecture difficile, mais d'une beauté étourdissante : "Comment pouvais-je le savoir si la vie ne me le disait pas ? Comment pouvais-je savoir que le bonheur le plus grand était caché dans les années apparemment les plus sombres de mon existence ? S'abandonner à la vie sans peur, toujours... Et maintenant encore, entre sifflements de trains et portes claquées, la vie m'appelle et je dois y aller."

Je vous embrasse bien fort et vous souhaite un beau 1er mai :bisou:
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Bonjour Janysse,

ça fait plaisir d'avoir de tes nouvelles et de voir cette belle évolution.
Contente que ton papa aille mieux.
Je rebondis juste sur ce passage qui me parle particulièrement
[quote=Janysse post_id=1301649 time=1556706192 user_id=8952] Même si la solitude me pèse encore parfois, que je me sens seule, que je me sens triste, que j'ai peur, parfois, seulement parfois, je me sens aussi portée par la conviction qu'un jour, ça viendra, je rencontrerai un garçon qui sera fait pour moi et avec qui j'aurai une relation tranquille et belle. J'ai hâte, mais je sais qu'il n'est pas encore temps, alors je me dis quelle joie, j'ai encore tout ce temps rien que pour moi. Pas d'obligation, pas de mauvaise humeur à gérer, pas d'emmerdes, de courses à faire en double, de charge mentale en excès, juste mon mémoire d'amour, et toutes les choses dont je prends soin : ma famille, mes amis, mon appartement, mon boulot. [/quote] Oui, avoir du temps pour soi est un vrai cadeau. Et c’est une grande force que de le savoir.

biz
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Coucou Janysse !

Quel message ! C'est super que ton papa aille mieux, bon rétablissement à lui.

De petits pas en petits pas, finalement arrivent de grands changements. Tu commences à saisir un certain sens dans le fait de vivre réellement sa vie, et que tout ne se définit pas via la réussite ou l'échec, et plus seulement de manière théorique.

Voir ton évolution, comme le papillon qui se prépare à sortir de sa chrysalide, cela fait réellement plaisir.

Je t'avoue que je ne sais pas si je vais revenir sur le forum avant un long moment, je me sens de plus en plus décalée ces derniers temps face à certains échanges qui ont lieu ici, et ayant certains jolis projets en cours dans ma vie, je pense qu'il est préférable pour moi de me concentrer désormais dessus. Alors j'espère que tu vas continuer sur ta lancée et t'accrocher ! Je tenais à te saluer chaleureusement, ainsi que les copains, Elieza, KKH, Numéro 7, Selma, ainsi que ceux qui interviennent bien plus ponctuellement et que j'oublie sûrement. Je vous souhaite de très jolies suites dans vos vies et projets respectifs.

Jolie Janysse, crois-moi, le meilleur est à venir pour toi :bisou:
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Merci les filles pour vos doux mots :)

Aujourd'hui moment de tristesse, j'ai repensé à toutes les choses que mon ex a faites ou pire, pas faites, pendant nos 2-3 derniers mois de relation. Ça ne sert à rien de remuer la merde (le passé) et je ne cherche pas à tout lui mettre sur le dos, mais en repensant qu'il pouvait me dire des choses du genre "je n'ai pas la disponibilité émotionnelle pour que tu me manques", faut pas s'étonner que j'aie fait une rechute de dépression. Même si, fondamentalement, le problème demeure que c'est MOI qui suis restée au lieu de partir. Maintenant que j'y ai pensé, je vais retourner faire ma petite vie :)

Daenyan, quand je vois TON évolution (j'ai lu tout ton thread bien sûr), je me dis qu'effectivement le meilleur est à venir !

Merci pour tout, je te souhaite toutes les joies du monde :bisou:
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  • 4 semaines après...
Coucou tout le monde,

Je passe discuter :)

Je suis dans la dernière ligne droite de mon mémoire (plus que quelques semaines) et comme aujourd'hui est férié, toutes les bibliothèques sont fermées et je suis coincée chez moi. Ce qui signifie que je ne me mets au travail que de façon TRÈS poussive, donc je n'avance pas, donc j'angoisse, donc j'avance encore moins, etc. J'ai décidé par conséquent de venir faire un tour ici plutôt que de m'arracher (littéralement, car je suis à moitié folle souvenez-vous haha) les cheveux.

Je continue ma thérapie et mon traitement, et je crois que ça commence à porter ses fruits. Je continue aussi à méditer tous les matins, à voir mon kiné. Pour l'heure, à J-22 du rendu du mémoire, ce pour quoi j'ai travaillé tout ce temps, à moins d'un mois des résultats de ma candidature d'allocation doctorale, tout est dur. Manger est compliqué (soit je zappe, soit je mange n'importe quoi, soit je meurs de faim toutes les 3 heures), dormir aussi car je rêve toutes les nuits de mes recherches et je me réveille fatiguée, travailler enfin, est une épreuve. J'aime ce que je fais, j'adore et pour rien au monde je ne ferais autre chose, mais mon corps est épuisé. Mon corps a mal, il est vidé, fatigué, las de ces dernières années éprouvantes. Mon mental n'en parlons pas.

Pourtant je suis toujours debout. Je continue de me lever tous les matins, de donner mes cours, d'aller à la bibliothèque, d'écrire, relire, travailler. Faire les courses. Me laver. Je sais que je suis à deux doigts de craquer, et que je ne vais pas craquer.

Je ne sais pas comment le dire et je ne suis même pas toujours sûre que ça soit vrai, mais je crois que je vais mieux. J'essaie de prendre soin de moi, et surtout d'être bienveillante. La méditation m'aide à faire un pas de côté et observer : tiens, là, je suis en train de me dénigrer devant des gens qui n'ont rien demandé, qui n'ont fait preuve de rien d'autre que de bienveillance, pourquoi ? Ou encore : tiens, là je suis en train de me culpabiliser de ne rien foutre, ou de me flageller parce que mon corps est faible, mais c'est normal après toutes ces années de travail acharné, sans garantie de résultat, sous une pression constante et dans un climat d'auto-haine épuisant, de ne plus avoir l'énergie nécessaire.

Il y a même des fois, où j'accepte de rejoindre les copains au bar, d'aller boire un verre, même si c'est juste un coca parce que mon corps est si faible qu'il ne supporte plus l'alcool ; des fois où j'accepte de rire à gorge déployée, de passer du temps en terrasse plutôt que de rentrer chez moi et me sentir seule ; des fois où je prends sur moi d'accepter la joie que je me suis si longtemps refusée. Que j'ai appris à me refuser en croyant qu'il n'y a comme ça qu'on réussit.

Je suis encore une petite chenille, pas un papillon. Et parfois la tendresse pour mon ex me submerge et je ne sais pas quoi en faire. Et parfois il me manque au point qu'une larmichette vient rouler sur ma joue. Et parfois je me dis quel crétin. Et parfois je me dis tiens, je n'ai pas pensé à lui depuis longtemps. Et je ne sais pas quoi en faire.

Tout ce qui compte désormais c'est de finir cette année, finir ce mémoire que j'aime et que je déteste en même temps, accepter la joie où et quand elle se présente, et puis c'est déjà pas mal. Et pour le reste, on verra après.

Je vous embrasse
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Et si aujourdh’hui tu faisais un travail en fonction des options qui te sont « offertes » ?!
- la possibilité de méditer
- la possibilité de faire une sieste
- la possibilité de relire tes écrits et d’y traquer les éventuelles fautes d’orthographes
- la possibilité de passer une heure ou deux à cuisiner pour ces jours proches où tu auras moins le temps - parce que, Janysse, se reposer et bien manger font partie d’un bon « entraînement » pour tenir et poursuivre jusqu’à la fin - ce n’est pas du temps perdu...
- la possibilité de vérifier - en general - des tas de choses sur tes écrits - un jour férié tu peux faire un travail plus « détendu » et cependant nécessaire...
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Coucou Numéro 7

Oui, j'ai passé plusieurs heures à me torturer (j'ai avancé un peu quand même), mais je suis en train de faire exactement ce que tu suggères : shampoing, courses, rangement, cuisine pour les prochains jours, et repos (aussi pour les prochains jours).

C'est juste que les jours fériés sont un enfer, je ne travaille bien qu'en bibliothèque. Mais bon, heureusement demain 9h je m'y remets :)

Tu as parfaitement raison pour ce qui est de dormir et bien manger. J'ai été tellement épuisée les dernières semaines (j'était même à 9 5 de tension) que ma médecin m'a prescrit toute une batterie de tests. Résultat : je n'ai rien du tout !! Et depuis ça va un peu mieux. Ah, les mystères de l'efficacité symbolique..
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« C'est juste que les jours fériés sont un enfer, je ne travaille bien qu'en bibliothèque. »

C’est bien d’avoir su identifier les lieux qui te conviennent pour travailler - quand je faisais mes cours par correspondance j’ai constaté que j’étais plus dispo le soir - et ça se vérifie encore aujourd’hui pour mon espagnol... comme me l’avait dit le prof de D. com. à la fac « vous avez une mémoire photographique, servez vous de vos atouts » - un jour de repos alors que tu avais gagné du temps - puisque tu avais eu la bonne surprise d’apprendre que tu rendrais ton travail plus tard que tu ne l’avait pensé, c’est toujours un jour de bonus, Janysse... un jour pour prendre soin de toi...
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Coucou ma charmante Janysse,

Je t'ai lue toujours mais j'ai pas eu de temps pour t'écrire. Je suis très contente pour ton travail de mémoire. Je suis sûre que tu finiras ton mémoire dans l'honneur et dans la beauté ^=^ Chapeau à toi, ma jolie. Quand j'étais à la fac, je n'ai pas eu cette force féroce pour vraiment embellir mes mémoires de fin d'études. Mais quoi que, je sais pas, peut - être j'aurai de l'occasion pour rattraper tous par une thèse en littérature, qui sait, qui sait ; D

Si j'ai un conseil à te donner, je ferai exactement ce que la jolie Numéro 7 te l'a dit, de prendre soin de temps, de consacrer du temps pour toi: faire la cuisine, faire les courses, dormir, te détendre. Tous ces soins de bien - être pour toi physique et moral, c'est pas du temps gâchis, ça te renforce et ça te sert de te ressourcer, c'est même très vital et indispensable.

Je te souhaite plein de courage et de force pour ta dernière ligne droite. Tu vas réussir ton master en toute noblesse, ma jolie. Et puis si ça te dit de venir à Aix quelques jours, t'es tj bienvenue chez moi, ma belle ^ = ^ On pourra faire plein de choses à Aix, hi hi.

Gros bisous fabuleux à toi et aux autres ami.e.s qui passent par ici ^^
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  • 2 semaines après...
Coucou !
[quote="miu"]Mais quoi que, je sais pas, peut - être j'aurai de l'occasion pour rattraper tous par une thèse en littérature, qui sait, qui sait ; D[/quote] Ouiiiii quelle belle idée ! Vu la vie que je me suis choisie, je ne peux qu'encourager un si joli projet ^^
[quote="miu"]Je suis très contente pour ton travail de mémoire. Je suis sûre que tu finiras ton mémoire dans l'honneur et dans la beauté ^=^ Chapeau à toi, ma jolie. Quand j'étais à la fac, je n'ai pas eu cette force féroce pour vraiment embellir mes mémoires de fin d'études. [/quote] Eh bien aujourd'hui je n'ai plus du tout de force. Je n'ai pas avancé depuis 10 jours, je ne peux tout simplement plus, mon corps craque. Je dors 8h par nuit et je me réveille en sursaut à 6h du matin épuisée par une nuit de cauchemar. Toutes les nuits. En 7h de bibliothèque je lis 10 pages d'article. Je ne comprends plus ce que je fais, j'ai tout simplement la tête dans le guidon. Mon directeur m'a dit que j'en avais encore pour un mois de travail, ça m'a terrassée. Résultat je ne fais plus rien. Enfin, tous les jours je vais à la bibli, mais j'avance à pas d'escargots.

J'ai fait une croix sur mes vacances en Italie. Mais je pars dans 10 jours pour deux semaines de vacances en Grande-Bretagne chez deux de mes meilleurs amis, j'ai prévu de ne rien faire du tout du tout du tout, pour pouvoir être d'attaque et reprendre mon mémoire et le TERMINER cet été.

C'est la première fois de ma vie que je n'arrive pas, physiquement, mentalement, à terminer quelque chose. C'est atrocement difficile et douloureux d'accepter que je ne suis pas en état tout simplement. J'en suis à jalouser mes ami.e.s. Je ne veux pas être comme ça. Je continue de travailler un peu dans les moments où ça va, le reste du temps je donne mes cours (autant gagner des sous hein), je me repose. Ca ne sert à rien sinon, je n'ai plus rien à donner, plus de force, plus de concentration, plus rien. J'attends la pause des vacances pour terminer ce travail que j'adore en forme.

Aussi, j'attends une réponse pour ma bourse de thèse d'ici la fin du mois. Je ne peux rien faire d'autre qu'attendre bien sûr, mais ça me bouffe. J'ai très peur de ne pas l'avoir. Ca peut complètement arriver bien sûr et il faudra faire face mais je sens que je perds le contrôle, je me laisse embarquer par l'angoisse.

Parfois mon ex me manque. Je continue je crois à penser à lui tous les jours. Par habitude, par nostalgie, je ne sais pas. Par colère surtout. Je suis toujours très en colère contre lui. Des choses me reviennent qui me mettent en colère. Je suis en colère contre le monde entier, je ne suis que colère, jalousie, envie. L'épuisement nourrit ces émotions bien sûr. Mais je ne sais pas quoi en faire.

J'ai l'impression d'avancer, d'avancer et puis de reculer, reculer encore. C'est normal, le chemin est long, et j'ai du mal à l'accepter. Comme j'ai du mal à accepter d'être épuisée, de n'être pas capable de ne pas terminer mon mémoire maintenant, de ne pas être la meilleure. On en revient toujours à la même chose.

Je sais que ma vie est pourtant très chouette, que tant de belles choses sont là : mes ami.e.s, ma famille, la vie que je me suis construite ici à Paris, les projets que je mène, tout ce que je réussis, toutes les petites joies nouvelles qui viennent et qui me rendent légère, enfin. J'ai l'impression d'être derrière le rideau d'une cascade, je sais que tout est là, mais je ne les vois pas parce que la colère, la frustration et mon estime de moi pitoyable me brouillent la vue. Je me refuse l'empathie que je donne pourtant si allègrement aux autres. Trop.

J'ai enfin regardé la vérité en face par contre : je stalke mon ex ou ses amis un jour sur deux. Je ne sais même pas pourquoi je fais ça. Je suis pitoyable. Je vais quitter le groupe facebook, j'aurais dû le faire depuis longtemps. Je crois que j'en veux à mon ex de ne pas avoir essayé de me récupérer. Je pensais être ici depuis suffisamment longtemps pour savoir ce qui se passait dans ma tête mais non visiblement. J'imagine parfois qu'on prend un café et que je lui balance tous les trucs qui me mangent, mais je sais que ça ne servirait à rien d'autre qu'à me faire sentir minable.

Le tableau paraît bien noir et pourtant, j'essaie de prendre mon mal en patience. C'est nouveau je crois. Je ne sais pas comment l'exprimer ; pour le moment ça ne va pas, mais je sais quand même que ça va aller.

Voilà pour les news....

Je vous embrasse :bisou:
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  • 2 semaines après...
Bonjour Janysse,

Je viens de terminer les 45 pages de discussions te concernant.
Je ne te connais pas, mais je tenais premierement à te dire que j'aime profondément la qualité de ton écriture.
Je pense que tu as un réel talent, et tes mots sont singuliers, efficaces et plein de poésie.

Je viens de m'inscrire sur ce site, dans le premier but de te repondre.
Je ne sais pas si j'aurais ton ( ou votre, je parle aussi à toutes ces délicates personnes qui participent, commentent et soutiennent ton histoire au quotidien. ) courage pour l'instant, et si j'arriverais à poser des mots sur ma douleur et à la partager.
Je traverse une dure separation actuellement que je n'accepte pas encore, que je n'integre pas, que je refuse, et te lire me permet de comprendre certaines choses sur ma souffrance, et me fait avancer à pas de fourmi.
Je t'ecris pour te remercier de ta generosité dans le partage de tes emotions.
Elle m'aide à avancer.
Et j'avais besoin de te le dire, parce que meme si ta mer est parfois calme, et très souvent pleine de tempêtes plus ou moins violentes, je trouve ca très beau que tu fasses du bien à des inconnus sans meme t'en rendre compte.
Lorsque vous parlez de l'estime de soi, d' apprendre à s'aimer, à se comprendre et à s'apprivoiser et de la difficulté d'accéder à cet amour là et par quel biais, et bien je trouve que tu es sur la bonne voie.
Ecrire tous les jours ce que tu ressens et nous le partager est un moment que tu t'accordes à TOI chaque jour.
Tu es à l'ecoute de tes emotions, et tu n'as pas peur de les exprimer. Tu devrais être fiere de toi. Beaucoup de gens ne s'interrogent pas suffisamment sur le sens de leur vie, sur leurs envies, sur leurs douleurs. Et je trouve, même si c'est très douloureux, que c'est une belle preuve d'intelligence que de le faire.
Alors oui, tu ( je , il ) aimerais cocher la case amour pour te sentir rassurée, aimée pour avoir l'impression de pouvoir enfin te reposer.
Mais je pense que pour s'epanouir reellement dans une relation amoureuse ( et ca prend beaucoup de temps) qu'il est important de savoir un petit peu ce que l'on veut et ce que l'on ne veut plus.
Je pense qu'avec ton empathie, et ta bienveillance, il te serait même impossible de considérer quitter quelqu'un par texto. Alors oui, il est normal et sain que tu sois en colère. Et même si parfois, la nostalgie, les bons souvenirs, et autres reviennent.... n'oublies pas les souvenirs negatifs ou ce fameux texto. Pas pour stagner dans ta souffrance mais pour te dire, Je sais que je n'accepterais plus cela à l'avenir.
Ca ne veut pas dire que ton ex est une ordure, mais certaines de ses actions ont été très lâches, et je ne suis pas sure que ce soit le roi de la communication !
J'essaye après chaque rupture, meme si c'est violent et ardu, de transformer le négatif et ce qui m'a blessé dans la relation en quelque chose d'utile pour moi et pour me permettre aussi de mieux appréhender la prochaine histoire.
Bon j'essaye, je n'y arrive pas tout le temps! Mais l'important et de tenter.
Sors grandie de cette histoire, et ta victoire personnelle par rapport à ce garçon c'est que tu t'interroges sur tes emotions, et que tu cherches à être heureuse.
Il n'a pas eu le courage, ou l'amour suffisant pour t'accompagner dans cette quete de bonheur, mais cela n'est absolument pas de ta faute.
Il doit probablement lutter avec ses démons consciemment ou pas et ne pas être prêt à vraiment connecter avec une autre personne.
Mais ses raisons, son depart, peu importe.
Il a fait un choix qui t'a été difficile, mais je suis sincerement persuadée que ce sera benefique pour toi.
Je te souhaite profondément de trouver un homme qui s'interesse à toutes les qualités que j'ai pu découvrir chez toi sans même te connaitre! Te rends tu compte? Tu es lumineuse et belle juste à travers tes mots et ta sensibilité.
Alors dans la vraie vie, tu dois etre un veritable soleil.
Et plus tu seras à l'ecoute de toi, plus tu brilleras.
Et là, c'est toi qui choisira vraiment la prochaine personne que tu accepteras dans ta vie. Et je suis persuadée qu'ils seront nombreux à vouloir découvrir la belle personne que tu es et que tu deviens. Et quand tu auras fait la paix avec toi, tu te surprendras même peut etre à les envoyer paître parce que pas assez biens pour toi, ou pas le moment haha!
Soit libre! Exigente! Et douce avec toi même!

Le vide de la rencontre avec soi meme est parfois terrifiant( je le vis en ce moment ), mais il est selon moi très important de s'y confronter. Essayer de vivre pleinement ce vide. Juste être la, sans rien faire d'autre que d'etre vivant et respirer.

Rupture ou pas rupture, les hauts et les bas sont presents dans nos vies. Et souvent liés à la fatigue. Cette fatigue qui fait ressortir toutes les pensées negatives. Lorsqu'elles surgissent, j'essaye de les accepter en me disant que c'est quelque chose de passager et d'exterieur à moi. J'essaye alors de me reposer et de prendre du temps pour moi, pour me proteger, pour me soigner, pour me dorloter.

Je t'envoie de la joie et des sourires, j'espere qu'il t'apporteront un brin de joie.

Douce soirée à tous,

Anna
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  • 2 mois après...
[quote="Anna84"]Il a fait un choix qui t'a été difficile, mais je suis sincerement persuadée que ce sera benefique pour toi.
Je te souhaite profondément de trouver un homme qui s'interesse à toutes les qualités que j'ai pu découvrir chez toi sans même te connaitre! Te rends tu compte? Tu es lumineuse et belle juste à travers tes mots et ta sensibilité.
Alors dans la vraie vie, tu dois etre un veritable soleil.
Et plus tu seras à l'ecoute de toi, plus tu brilleras.
Et là, c'est toi qui choisira vraiment la prochaine personne que tu accepteras dans ta vie. Et je suis persuadée qu'ils seront nombreux à vouloir découvrir la belle personne que tu es et que tu deviens. Et quand tu auras fait la paix avec toi, tu te surprendras même peut etre à les envoyer paître parce que pas assez biens pour toi, ou pas le moment haha!
Soit libre! Exigente! Et douce avec toi même![/quote]
Très chère Anna,

Je voulais te répondre plus tôt, mais à chaque relecture de ton message j'ai fini en larmes. Merci infiniment pour tes mots si doux et généreux. Je suis en guerre contre moi-même, et lire ces appels à la douceur me soulage autant que cela me touche. Je ne peux en dire plus, si ce n'est que tu m'as atteinte en plein coeur. Merci.

J'en profite pour donner quelques nouvelles après cet été éprouvant, surprenant, long et douloureux, plein de joies aussi. Mes vacances ont été de courte durée mais éminemment salvatrices, j'étais au bord de l'implosion. Je suis rentrée reposée et déterminée. J'ai passé 6-7 semaines à terminer mon mémoire, que j'ai soutenu et validé avec la note de 19, et des éloges incroyables et unanimes. Un peu plus tôt dans l'été, j'ai obtenu un contrat de thèse. Je suis en train de m'inscrire, je vais être doctorante. Je suis en train de réaliser mon rêve. Je ne m'arrête pas assez souvent pour me le dire, pour regarder les choses en face, alors je prends ce moment d'écriture pour me le dire : je suis fière de moi. Je suis fière pas tant de mes résultats, que du courage et de la détermination que j'ai eues tout au long de ces longues années de travail acharné, ces années pendant lesquelles j'ai eu le coeur brisé trop souvent, à commencer par moi-même. Je suis fière de n'avoir jamais lâché malgré les doutes, malgré la peur, malgré la haine aussi parfois. Je m'estime peu, je n'ai pas confiance en moi... mais suffisamment tout de même pour être arrivée jusque là.

J'ai passé mon été aussi à méditer. J'ai tenté d'être une amie pour moi-même. Je me suis même aimée parfois. Je me suis autorisée à vivre un peu aussi, à ne pas être seulement une étudiante modèle, à être aussi Janysse qui veut vivre. Je ne ressens plus au fond de moi cette lassitude pour le monde, cette envie de crever qui était constante depuis plusieurs années. Je veux vivre, enfin.

J'ai lâché prise, un peu. Je me suis autorisé une idylle de vacances. Un garçon que je connaissais de vue. Sur un coup de tête je suis partie trois jours chez lui (nous ne sommes pas dans la même ville). C'était compliqué pour moi, j'étais épuisée moralement et physiquement. J'ai pleuré dans ses bras, après l'amour, avant. J'ai pleuré parce que ce n'était pas mon ex, parce qu'il me touchait différemment, parce que son corps n'était pas celui dont mon corps avait le souvenir, parce que c'était trop bon et trop beau d'être caressée, d'être câlinée et dorlotée après tous ces mois passés seule dans mon lit, dans mon appartement et dans ma tête. Parce que je crevais d'envie d'affection et de douceur et que c'était invraisemblable pour moi d'en recevoir autant d'un coup. Il n'a pas posé de questions, il a juste été tendre et généreux. Je pleure sur mon clavier en écrivant ça, tout sort, la joie, la peur, la fatigue, tout. Je souris dans mes larmes :roll:

On s'écrit presque tous les jours. Il veut de l'affection, moi aussi. Je ne veux rien de sérieux, lui non plus. Nous n'avons pas la place pour une histoire sérieuse, mais besoin et envie de légèreté. Et ça me va.

Je pense à mon ex tous les jours ou presque. Je suis toujours blessée d'avoir été quittée par sms. Il me manque. Chaque fois que ma meilleure amie me dit qu'ils vont se voir ou se sont vus (car ils sont restés proches) j'ai le coeur transpercé. Je suis jalouse, d'elle, puis de lui. Je me sens exclue, ça pique, ça brûle. Je ne veux pas que cela entache ma relation avec mon amie, alors j'ai décidé de le revoir, pour voir. Pour lui dire ce que j'avais à dire. Il a accepté. Et puis entre temps j'ai appris qu'il allait très mal. Qu'il pensait être bipolaire, que les signes se sont intensifiés. Je pleure de tristesse depuis. Je suis envahie d'empathie et de tristesse, qui balaient toute la colère. J'aurais préféré apprendre qu'il était heureux avec une autre. J'ai beaucoup de peine. J'essaie de faire avec. Nous n'avons pas encore pris de café ensemble.

Voilà. J'ai passé l'été dans ma bulle à travailler, et voilà que la vie m'explose à la figure !

Je m'arrête là, j'en ai déjà écrit des tartines !

Je vous embrasse toutes et tous, et j'espère très fort que la rentrée vous apporte de bien jolies choses :bisou:
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Hello ,

Je ne vais pas intervenir sur le côté émotionnel de ton histoire, d'autres y arriveront bien mieux que moi mais je tenais quand même à te féliciter pour ton 19 .... je pense résumer la pensée de pas mal de personnes ici qui, même si elles ne participent pas à ton topic, sont quand même fières pour toi...bravo !
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[quote=Kakahuet post_id=1305472 time=1568124927 user_id=10073] Hello ,

Je ne vais pas intervenir sur le côté émotionnel de ton histoire, d'autres y arriveront bien mieux que moi mais je tenais quand même à te féliciter pour ton 19 .... je pense résumer la pensée de pas mal de personnes ici qui, même si elles ne participent pas à ton topic, sont quand même fières pour toi...bravo ! [/quote]
Merci beaucoup !!! :D :bisou:
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Hello Janysse,

Je passe ici de temps en temps, j'ai pas mal suivi ton évolution.

Je t'admire, vraiment. Tu peux être extrêmement fière de toi !

Et après toutes ces épreuves, tu arrives encore à avoir de l'empathie pour ton ex … alors qu'il t'a si mal traitée !!!

Sincèrement tu es un exemple pour moi, et je ne peux pas concevoir qu'avec tout ça, il ne t'arrive pas de belles choses à l'avenir. Parce-qu'à chaque fois que je te lis je me dis que tu ne mérites que ça : du bien.

Prends bien soin de toi.
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[quote=I.Had.a.Dream post_id=1305528 time=1568210438 user_id=44192] Apparemment j'avais écris une suite , suite à mon post de présentation , je me suis fais chier à écrire une tartine dans le vent , envolée par votre modération .apparemment vous avez vos têtes . sans commentaires . [/quote] [color=#4000BF]Euh, avant de vilipender et d'envoyer aux gémonies les membres de la modération, merci de vérifier deux-trois choses, comme par exemple le fait que si le message est long à poster et bien la déconnexion est automatique (et pas de notre fait).
Donc toujours faire une sauvegarde des messages dès qu'ils prennent plus de 5 mns à préparer.

D'autre part, sauf erreur de ma part, je n'ai vu aucun post viré provenant de ton compte.

Bref, avant de s'énerver, on se renseigne, merci :) !

Nb : et on essaye aussi de ne pas polluer le topic des autres, c'est bien aussi, nan ?[/color]
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[quote=I.Had.a.Dream post_id=1305528 time=1568210438 user_id=44192] Apparemment j'avais écris une suite , suite à mon post de présentation , je me suis fais chier à écrire une tartine dans le vent , envolée par votre modération .apparemment vous avez vos têtes . sans commentaires . [/quote] Heu....perso non plus je n'ai pas supprimé de post, de toutes façons a partir du moment où ton 1er message est validé, ce n'est plus soumis à modération...donc soit TU as fait une fausse manip, soit TU as mis trop longtemps avant de le poster.
Donc effectivement, avant de gueuler, on se renseigne.
Signé: la modération.


Désolée Janysse :bisou:
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hello Janysse !

c'est chouette d'avoir de tes nouvelles !
[quote=Janysse post_id=1305470 time=1568122215 user_id=8952] J'ai passé 6-7 semaines à terminer mon mémoire, que j'ai soutenu et validé avec la note de 19, et des éloges incroyables et unanimes. Un peu plus tôt dans l'été, j'ai obtenu un contrat de thèse. Je suis en train de m'inscrire, je vais être doctorante. Je suis en train de réaliser mon rêve. Je ne m'arrête pas assez souvent pour me le dire, pour regarder les choses en face, alors je prends ce moment d'écriture pour me le dire : je suis fière de moi. [/quote] Et tu peux ! :-Bra :-Party
je suis très très heureuse pour toi, et pas la seule à penser sans doute qu'il n'y a rien d'incroyable dans les éloges que l'on t'a décernés ;)

[quote=Janysse post_id=1305470 time=1568122215 user_id=8952] Il me manque....alors j'ai décidé de le revoir, pour voir. Pour lui dire ce que j'avais à dire. Il a accepté. Et puis entre temps j'ai appris qu'il allait très mal. Qu'il pensait être bipolaire, que les signes se sont intensifiés. Je pleure de tristesse depuis. Je suis envahie d'empathie et de tristesse, qui balaient toute la colère. J'aurais préféré apprendre qu'il était heureux avec une autre. . [/quote] Là j'ai envie de crier "nooooooooooooooooon" !
(le mieux c'est de ne rien apprendre, d'ailleurs je ne comprends pas pourquoi cette amie tient à te dire qu'ils vont se voir, se sont vus ...bref...)

bisous jolie Janysse
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Coucou ma jolie Janysse,

Encore grande grande félicitation pour ton super mémoire et ton contrat de thèse. Après autant de galère, tu t'en es sortie fièrement avec la tête haute et la fabuleuse victoire ^ = ^ J'en suis trop trop contente, ma jolie. Tu mérites 20/20 pour ton mémoire car tu l'as fait durant l'une des périodes les plus dures. T'es au top :bisou: :bisou: :bisou:

Là tu peux te souffler bien là. Si t'as du temps pour descendre sur Aix, la porte de mon appart t'ouvre grandement :lol: ;) :bisou:

Pour ce qui concerne les histoires d'amour, avec du temps, ça va arriver.

Gros bisous fabuleux ma Janysse :bisou: :bisou: :bisou: Et aux autres ami.e.s qui passent par ici aussi :bisou:
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Coucou tout le monde !

Merci olala pour tous vos gentils messages !! Je suis très contente de pouvoir partager ça avec vous qui me suivez depuis plusieurs années pour certain.e.s :)

J'accepte petit à petit que les compliments étaient mérités. C'est fou comme je peux accepter volontiers les critiques mais douter de chaque parole positive...

Et puis, j'ai revu mon ex. Le CARNAGE.
[quote="Selmasultane"]Janysse a écrit : ↑
mar. 10 sept. 2019 15:30
Il me manque....alors j'ai décidé de le revoir, pour voir. Pour lui dire ce que j'avais à dire. Il a accepté. Et puis entre temps j'ai appris qu'il allait très mal. Qu'il pensait être bipolaire, que les signes se sont intensifiés. Je pleure de tristesse depuis. Je suis envahie d'empathie et de tristesse, qui balaient toute la colère. J'aurais préféré apprendre qu'il était heureux avec une autre. .
Là j'ai envie de crier "nooooooooooooooooon" !
(le mieux c'est de ne rien apprendre, d'ailleurs je ne comprends pas pourquoi cette amie tient à te dire qu'ils vont se voir, se sont vus ...bref...)[/quote]
Ce n'était peut-être pas une bonne idée effectivement.

Tout avait bien commencé, discussion détendue, qu'est-ce que tu deviens blablabla. Et puis moi j'étais quand même venue lui dire que me faire quitter par sms ça m'avait salement blessée. Ca a très vite, très mal tourné. Je ne suis peut-être pas une pro de la communication non violente mais alors lui... On faisait vraiment la paire.

Il s'est bien sûr justifié de son geste. "Je m'excuse, j'en suis pas fier mais j'ai fait au mieux étant donné les circonstances". Je lui ai dit que ça m'avait blessée, il m'a répondu "C'est pas un sms qui t'a blessée hein". Et puis ç'a été la surenchère, plus je tentais de lui dire que ç'avait été violent, blessant, limite humiliant, et plus il sortait des excuses. Jusqu'à me dire que notre relation était "malsaine" et "toxique". C'est légèrement exagéré pour désigner une relation où les deux parties ne s'entendent plus.

Jusqu'à me dire que "mais enfin, on était déjà séparé depuis trois mois quand je t'ai écrit, ça ne sortait pas de nulle part, on s'est vu deux fois pour en parler, mi-septembre". J'ai halluciné. Il n'a aucun souvenir de ces trois mois, entre septembre et fin novembre, où nous étions encore ensemble. Il a maintenu qu'on s'était quitté en septembre jusqu'à ce que je lui sorte les messages qui datent bien de mi-décembre. Il a dit que ça ne changeait rien, qu'il avait bien statué sur le fait que c'était une rupture, que peut-être il avait laissé une petite incertitude m'enfin c'était quand même clair. On nageait en plein délire là. Si c'était clair, quel besoin de m'écrire moins d'un mois plus tard pour me dire qu'il me quittait pour de bon ? Je ne sais pas si c'est de la mauvaise foi de sa part ou de la détresse (il avait l'air vraiment mal), je ne sais pas quoi en faire, j'hallucine juste. Et puis il m'a dit que le soir du 31 décembre il avait couché avec une fille. Pendant que j'attendais désespérément qu'il mette fin à cette mascarade de "pause", il couchait avec une autre. Dix jours plus tôt il me disait qu'il avait "encore des sentiments forts". Ca m'apprendra à m'acoquiner avec des types perdus comme ça.

Puis il a adopté cette attitude paternaliste faussement bienveillante qui m'a toujours exaspérée, en me disant que "moi je suis en paix, ta colère vient du fait qu'on a décidé pour toi, que tu n'as pas eu ton mot à dire, et c'est triste mais il faut l'accepter". À balayer d'un hochement de tête mes "Quand tu m'as envoyé ce sms, j'ai été blessée parce que patati patata". En me disant "ce sms c'est qu'un détail".

Ca n'allait bien sûr nulle part tout ça. Et puis j'ai vrillé. J'ai dit des choses qui dépassaient ma pensée. J'ai dit qu'à cette époque, il n'était de toute façon bon pour personne. J'ai déconné, il l'a bien sûr mal pris. "Tu te rends compte de ce que tu viens de me dire ?" Je lui ai présenté mes excuses, "trop tard". Et puis "je ne sais pas ce que tu cherches là, à fouiller le passé, le passé doit rester où il est". J'ai dit que j'avais besoin de cette conversation, qu'on n'avait jamais eue. Il a eu l'audace de me répondre "Ben dans le sms je te proposais de se voir pour en discuter, c'est toi qui n'as pas voulu". J'ai ravalé le fiel qui me montait à la gorge. J'ai fait le paillasson, je me suis sentie merdique, nulle, moche, débile. "C'était pas une bonne idée, je regrette d'être venu, tu as encore du travail à faire sur toi, on ne se fait que du mal" encore d'autres choses qu'il m'a dites.

Il a fini par partir, j'ai attendu mon rendez-vous avec une copine. J'étais dévastée, et surtout bouillonnante de rage. Aujourd'hui ça va mieux. Ce n'était peut-être pas l'idée du siècle, mais au moins je suis allée jusqu'au bout, et je sais à quoi m'en tenir. Le garçon doux et tendre que j'ai aimé n'existe plus, il n'y a qu'un type complètement paumé en face de moi, et j'ai beau avoir de l'empathie pour sa propre souffrance, là est ma limite. Je ne regrette pas cette entrevue, même si elle était nulle. C'est fait, je ne peux pas rembobiner. C'était pénible et désagréable mais je ne pouvais pas faire comme si de rien n'était.

Le chapitre est maintenant clos. Je n'ai plus aucun regret à avoir, je pense que j'aime encore un peu ce garçon avec qui j'ai vécu, même s'il ne s'en souvient pas, même s'il insiste sur mes défauts - j'avais l'impression d'être un monstre dans son regard -, de très très belles choses, mais ça disparaîtra - ce garçon-là a déjà disparu.

Ca pique, ça tire, ça me brûle le coeur. Mais je sais que ça me permet d'avancer encore un peu plus, et ne plus jamais reculer.

Je vous embrasse tous bien fort :bisou:
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Hello Janysse,

Ce n'était pas peut etre pas une bonne idée en effet, mais comme tu dis on ne peut pas rembobiner, et je pense sincèrement qu'il est des "erreurs" qui sont nécessaires .

J'ai eu ce genre de conversations avec celui qui m'a amenée ici , à peu près à un mois, quatre mois et sept mois post rupture ( oui tous les 3 mois environ :mrgreen: ) , à rechercher réparation, empathie et "reconnaissance", en vain . Et je n'en n'ai jamais tiré que frustration face à son attitude, et une sensation de replonger dans la douleur. Mais je pense que c'était un cheminement nécessaire, qui m'a aidée à couper les ponts définitivement, et à me réparer moi même, à retrouver l'estime de moi sans plus rien attendre de lui.

Bisous jolie Janysse, tu as parcouru un chemin admirable dejà ;)
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Coucou mes chères Janysse et Selma,

Je suis d'accord avec Selma sur le fait que les conversations avec l'ex à post rupture nous replongent dans le chagrin et il est rare qu'on obtienne des explications convaincues, le soulagement et l'apaisement. Mais plutôt à l'inverse.

En tout cas, c'est nécessaire malgré la douleur, cette étape, si on peut le faire, pour tourner la page.

De ma part, j'ai eu une discussion sérieuse avec mon ex à 5 mois après notre séparation, que je vous ai raconté à mon topic. Monsieur a montré très ferme, décisif, clair, genre "Tu me conviens pas. J'aime ma copine. ça n'allait plus entre nous depuis très longtemps" :mrgreen: Et à la fin de la conversation, monsieur était en pleurs au tel. Et moi pareille, dévastée, mais le coeur vidé et tout est dit pour toute l'histoire soit fermée bel et bien.

Le travail sur soi et sur notre propre prob est long et dur. J'ai la tendance de recommencer les mêmes erreurs. De là, ça me demande encore plus de travail, de temps et de persévérance pour éviter des erreurs dans le passé.

Pas évident, car des choses ont été ancrées radicalement dans mon inconscience. Mais il me le faut, si je veux du bonheur 8-) ;) :D

Courage Janysse, vis tes belles journées automnales. J'espère qu'il fait beau et romantique à Paris. Cette saison, l'amour nous manque souvent. Pourquoi pas te laisser aimer par quelqu'un agréable et sincère si ça se peut ;)

Gros bisous fabuleux mes chéries.



s
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  • 3 semaines après...
Coucou Selma, chère Miu,

J'espère que vous allez bien !

Je réécris ce message pour la troisième fois haha. Je vais essayer d'être concise, et pas pleurnicharde.

Je pense beaucoup moins à mon ex depuis notre dernière conversation. Finalement c'était une bonne chose à faire.

J'ai revu mon amant de cet été. Ça s'est mal passé, ou pas comme j'aurais voulu, j'ai une vilaine blessure d'ego et le sentiment d'être rejetée. Je me sens nulle et inintéressante, et coupable de me sentir comme ça dès qu'un garçon se détourne de moi. C'est sans fin.

Ce début de thèse est compliqué, je suis perdue, je n'arrive pas à reprendre de routine qui me convienne. Je manque d'argent. Je dois déménager dans quelques mois pour ma thèse, je suis terrorisée. Il m'a fallu des années pour construire mon nid ici, me sentir bien, me faire des amis, prendre mes marques, j'ai peur de tout quitter. C'est un choix que je dois et veux faire, mais cela me fait peur.

Je me sens atrocement seule, je rêve de vivre une nouvelle histoire d'amour. Puis une petite voix perverse s'élève ensuite pour me dire que je ne suis pas assez forte pour ça, passez assez solide, pas assez stable, trop fragile, trop exigeante, pas assez intéressante. Et je n'arrive pas à la faire taire. Je n'arrive pas à m'aimer.

J'espère que tout le monde va bien, je vous embrasse
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Coucou Janysse,

Depuis 8 mois que je suis sur forum quand je te lis je vois une femme très intelligente, sensible, sincère, généreuse, une belle personne. Tu as une capacité d’analyse de fou, ce que tu écris est tellement clair et compréhensible, plein de bon sens, juste.
Vraiment j’espère de tout cœur que tu réussiras à faire taire cette petite voix qui te dis tout le contraire de ce tu es.
:bisou:
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Bonjour Janysse,

Je t’avais écrit le 21 septembre. Mon message était dans mes notes, mais je n’osais pas te l’envoyer. Je reviens aujourd’hui parce que je continue de te lire.
Voici le message en question:

Je voudrais t’écrire quelques mots, même si cela n’apportera pas grand chose à l’édifice.

Je t’ai trouvée très courageuse « d’affronter » ton ex. Personnellement, je pense que je n’aurais pas pu. Tu sembles avoir eu besoin d’explications pour comprendre certaines choses et je te comprends car j’ai longtemps cherché le pourquoi du comment de mon côté également, jusqu’au jour où j’ai intégré l’idée que l’on ne peut pas tout expliquer. L’amour, notamment. On a beau discuter, développer, argumenter, je crois que malheureusement, dans la plupart des cas, on met fin à une relation parce que l’on ne souhaite pas continuer. Peu importent les raisons, c’est la raison par excellence en soi. Point. :(

La blessure, pour ne pas dire les séquelles qu’il a laissées sont sensibles dans ton écrit. C’est légitime, il n’a pas été le meilleur des êtres en te quittant par sms, il manquait probablement de clarté même. Cela dit, malheureusement encore, quand bien même il t’eût quittée en bonne et due forme, s’il en est une, tu n’aurais pas eu moins mal, hélas, et je suis désolée pour toi car je sais pour l’avoir vécu que c’est terrible.

Je ne peux rien ajouter de plus à ce sujet car seul le temps pourra apaiser les choses. C’est un travail de deuil...

Je t’avoue avoir hésité avant de t’écrire ce qui va suivre. J’ai pensé t’écrire en MP, avant d’y renoncer tout court. Aujourd’hui, je me permets de te l’écrire car j’essaie de prendre confiance en moi en exprimant mes modestes pensées. Donc pardon d’avance.

D’emblée, félicitations pour l’excellente note de ton mémoire. « Du chaos naissent les étoiles », donc bravo d’avoir brillé par-delà la nuit... et bravo de poursuivre avec ton projet de thèse. Je te souhaite de continuer à t’épanouir dans ton travail de recherches et d’écriture.

Je te confie qu’à l’époque, j’ai obtenu une mention très bien pour mon mémoire de maîtrise. Rien à voir avec toi, mais j’avais vécu une année éprouvante parce qu’un membre de ma famille était malade, donc cela me fit très plaisir de me voir réussir malgré les difficultés qui m’avaient affectée. J’ai ensuite réalisé mon rêve en décrochant le poste de travail que je souhaitais plus que tout et il m’arrive -encore- de me réjouir d’exercer mon métier que j’aime, malgré certaines difficultés que tout un chacun peut rencontrer.

Pourtant je sais aujourd’hui que ce n’est pas le plus important. Mes études m’ont tenu chaud au cœur quand il faisait très froid dans ma vie et je suis épanouie dans mon travail, je referais 10 fois ce que j’ai fait pour y arriver, mais si j’avais un conseil à donner à une jeune femme comme toi, ce serait d’écouter ton cœur.

Tu écriras ta thèse et tu obtiendras le meilleur car tu es persévérante, intelligente et talentueuse. Je n’ai aucun doute là-dessus. Je dis juste que si au fin fond de toi ton désir d’aimer et d’être aimée est plus fort que tout, place ce désir, ce besoin, ce rêve (à toi d’identifier ce que cela représente pour toi) au-dessus de tout.

Je m’exprime peut-être mal, c’est pour cela que j’ai tant hésité à publier mon message. Je ne dis pas de placer tes amours au-dessus de la thèse. Il n’est pas question de hiérarchie car ce n’est pas sur le même plan. Je dis simplement de ne pas oublier cette part, cette envie que tu sembles tant chérir, à savoir d’aimer et d’être aimée en retour.

Nous avons tous nos névroses à mon humble avis. On vit avec et toute une vie ne suffira peut-être pas pour les guérir. Cela ne devrait pas nous empêcher d’aimer et d’être aimé.e.s. en retour. C’est sans doute moins simple, mais pas impossible ni contre-indiqué.

Je suis peut-être hors sujet, je suis désolée. Oublie vite mon message si je manque de clarté ou si je manque de bon sens. Je doute de moi, donc je préfère le reconnaître en toute simplicité.

Je terminerai en partageant avec toi une phrase qui m’a fait beaucoup réfléchir. C’est un ami qui me l’avait écrite car il savait qu’à ce moment-là je rêvais beaucoup...
« Continue de rêver Eva, mais n’oublie pas de vivre ».

Toi tu ne rêves pas, rien à voir avec moi. Je te dis juste de ne pas oublier cette part en toi qui demande à vivre une/des relation(s) en t’investissant peut-être dans ce désir naturel...

Pardon encore si je ne suis pas claire ou hors sujet.

Bonne journée <3
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Bonjour,

Merci Lili pour ton message, merci Eva de m'avoir écrit ces mots.

Parfois j'ai l'impression que les études prestigieuses que je fais sont seulement une façon de me distraire du vide abyssal que je ressens tout le temps. L'angoisse, l'anxiété.

J'ai peur de tout. Hier j'ai réalisé que j'avais peur d'innombrables choses dans la vie. J'ai aussi réalisé que malgré ces peurs, je faisais d'innombrables choses. J'ai peur d'organiser une fête chez moi, parce que j'ai peur que ça se passe mal, que les gens ne viennent pas (= ils ne m'aiment pas assez), qu'ils s'ennuient, la montagne de préparatifs, etc... Je l'ai fait quand même il y a peu, pour la première fois de ma vie, et ça s'est très bien passé, et tout le monde a passé un très bon moment. J'ai plein d'autres exemples de choses ou de situations qui m'effraient et dont j'ai peur, je crève de peur, mais je le fais quand même. Je crois que je suis effectivement une personne très courageuse, même s'il s'agit de braver des peurs minimes pour d'autres.

En ce qui concerne l'amour, je suis perdue. Tout est extrêmement confus dans ma tête. Je suis tiraillée entre ce désir hyper douloureux de vivre une histoire d'amour, une vraie belle histoire qui ne s'arrêtera pas au bout d'un an parce que je suis trop fragile, trop en demande, trop chiante, pas comme il faut, la peur de souffrir, la peur de finir seule, la souffrance d'être seule parfois, et cette recommandation que je reçois parfois comme une injonction à me sentir bien toute seule, à être heureuse toute seule sinon je serai seule pour toujours. Je caricature mais c'est pour ça que je pleure.

On me dit qu'il faut apprendre à s'aimer et à être bien toute seule pour pouvoir aimer quelqu'un et se laisser aimer et être heureuse avec cette personne. Mais je n'arrive pas à m'aimer et à être bien toute seule, pas sur la durée. Il y a des moments où je ressens une grande liberté à être seule, où je me sens bien, mais la plupart du temps je me sens triste et seule, je pleure souvent. J'ai l'impression d'être coincée. J'ai l'impression que je ne vivrai jamais cette histoire d'amour. Ça peut vous sembler ridicule, je ne pense pas que ça le soit, c'est une peur réelle et qui prend de plus en plus d'importance dans ma vie. J'aimerais m'en débarrasser parce qu'elle me fait souffrir et peur. J'ai peur de ma peur.

Je voudrais faire autre chose que passer mon temps libre dans mon lit à regarder des séries pour ne pas ressentir le vide. Je n'y arrive pas. Alors je me sens nulle de ne pas y arriver, de rester au lit. Je m'insulte. Je me fais du mal. Et je me sens coupable, j'ai honte. J'ai l'impression de n'avoir pas avancé d'un iota depuis que je suis arrivée ici.

Je suis en thérapie depuis 4 ans et demi, j'ai changé une fois de psychologue, de psychiatre, j'ai eu deux traitements médicamenteux, je médite, je fais de l'hypnose, du sport... Je me concentre probablement sur les côtés négatifs, sur la douleur qui reprend le dessus au lieu de voir les choses positives, tout ce que j'ai accompli et que je ne vois pas, que je refuse de voir parce que "ça n'est pas si important", parce que la douleur prend toute la place, et qu'elle seule compte vraiment.

Je n'arrive pas à accepter qui je suis. Je ne sais même pas qui je suis. Je sais que le chemin est long mais c'est comme s'il était interminable.

Bien sûr que la thèse compte plus que tout, parce que j'ai le contrôle, parce que c'est moi qui décide ce qui se passe. Je voudrais ne plus penser aux garçons, à l'amour qui me manque, au couple, aux relations et vivre ce qui se passe, là maintenant. Je n'y arrive pas. Je ne pense qu'à ça en ce moment. Ma déconvenue avec mon amant a ravivé la blessure je crois. J'aurais dû m'abstenir. Il y a tant de choses qui se passent dans ma vie, tant de choses à penser, à prévoir, à organiser, beaucoup de travail aussi. Tout ce à quoi je peux penser c'est que je suis seule. Que je n'ai personne à qui raconter cette anecdote, personne pour m'embrasser, personne pour me câliner.

Le pire, c'est ce que je suis lucide sur ces pensées. Je me vois penser négativement, je me vois me détester, je me vois être embarquée dans cette spirale infernale, une pensée négative en entraîne une autre, puis une autre, puis les larmes, et je m'arrête un instant pour me dire que ce ne sont que des pensées, et ce ne sont que des pensées, que tout va bien. Et la culpabilité et la honte reprennent le dessus.

Vous allez peut-être me trouver ridicule, pleurnicharde ou nombriliste. J'avance, je le sais, mais je n'arrive pas à le voir, j'ai ce besoin horrible de reconnaissance, de validation d'autrui, tout le temps, je suis incapable de me trouver bien par moi-même. J'ai envie d'être rassurée, d'être prise dans les bras de quelqu'un, d'entendre des mots doux, des jolies choses, et j'ai l'impression que c'est mal, que je devrais être capable de m'en sortir toute seule, de me rassurer toute seule, d'être forte. Mais je n'y arrive pas. J'ai peur d'être malheureuse toute ma vie.
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Bonjour Janysse,

j'ai envie de répondre à ton post, et en même temps j'ai peur d'être maladroite ou dans l'injonction, ces fameuses injonctions à voir le verre à moitié plein, qui ne servent à rien quand on ne va pas bien.

Déjà, et sans vouloir "banaliser" ton ressenti, cette envie d'être aimé, ces peurs "sociales", je crois qu'on les ressent tous plus ou moins . Mais on les cache au plus grand nombre (au contraire même , on ne met en avant que nos réussites, et encore plus sur les réseaux sociaux).
Cette validation , cette appréciation, en tant qu’animaux sociaux, nous la recherchons évidement dans le regard d'autrui. Mais à mon sens ,la validation "sociale" se loge dans des centaines d'interactions, et pas uniquement dans le regard de THE amoureux (dont j'ai l'impression que tu supposes/attends qu'il soit inconditionnel, permanent , sans faille,complet, or ce n'est pas toujours le cas, c'est même rarement le cas en fait,passés quelques mois ). C'est l'addition de plusieurs centaines de contacts sans enjeu particulier, une conversation avec une amie, le plaisir d'un loisir partagé avec des quasi inconnus , une plaisanterie avec la boulangère, un échange avec des collègues etc...

Par ailleurs, je note quelques points dans ton récit ; et en particulier cette angoisse sur le futur [quote=Janysse post_id=1306759 time=1570960173 user_id=8952] ....sinon je serai seule pour toujours.... J'ai l'impression que je ne vivrai jamais cette histoire d'amour....J'ai peur d'être malheureuse toute ma vie. [/quote] Je crois que tu te débats avec énormément d'injonctions, comme la bonne élève que tu es, et qu'il n'est pas possible de faire cohabiter et d'obéir à toutes ces injonctions .

T'est il possible de les circonscrire au temps présent ? t'obliger à regarder le présent , juste le présent ? te dire[i] "ah ben oui , aujourd'hui ça ne va pas , pas du tout même, voilà, c'est comme ça ; oui je me sens quand même mal que cette histoire ait pris fin, c'est vexant et j'aimais bien sa compagnie" [/i].

(Demain est un autre jour , comme le disait Scarlett devant Tara dévastée ;) )

Et sinon (là encore c'est une question de forme, mais la forme , bien souvent, entraine le fond : " Alors je me sens [b]nulle[/b] de ne pas y arriver, de rester au lit. Je[b] m'insulte[/b]. Je me fais du mal. Et je [b]me sens coupable,[/b] j'ai [b]honte[/b]" ) : te serait il possible de t'autoriser la médiocrité , la non productivité, l'inutilité ? Comme passer ton dimanche au lit à regarder des séries ?

Voilà, je n'ai pas la prétention de donner des recettes, et j'espère ne pas être maladroite.

Je t'embrasse jolie Janysse
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  • 4 semaines après...
Ma douce Selma,

Merci pour ton message, auquel je n'ai pas répondu sur le moment, j'en suis désolée. Tes mots sont délicats et font écho en moi. Ils rejoignent d'ailleurs les suggestions de ma psy - chez qui je finis toujours par m'effondrer à gros sanglots.

C'est exactement ça, la bonne élève que je suis, la petite fille parfaite qui veut tout bien réussir se retrouve complètement perdue et paniquée face à tout ça. Et ma vie est devenue une lutte permanente et quotidienne, je me bats continuellement contre moi-même, contre mes envies, contre mes peurs, contre ce que je suis en fait.

Ma psy me suggère, comme toi, d'accepter d'avoir peur, d'accepter d'avoir mal, d'accepter d'être traversée par cette violence émotionnelle que certains ne comprennent pas. D'accueillir ce qui se présente : la tristesse, la colère, mais aussi la joie, plutôt que de la balayer, de la mettre de côté comme si elle ne comptait pas vraiment, comme si de toute façon je ne la méritais pas. Je n'ai pas la moindre idée de comment faire. Je lui ai demandé, en pleurs "mais comment je fais ça ?". Sa proposition est de me le dire, à voix haute. "J'accepte que je ne me sens pas bien". "J'accepte que je me sens jalouse". "J'accepte que je me suis montrée hautaine à tel moment". C'est atrocement dur. J'ai l'impression d'être complètement dissociée. Mais quand j'y arrive, je m'apaise un petit peu.

Mes propos sont un peu biaisés et surtout noircis par la période hormonale dans laquelle je suis. Saviez-vous que le trouble dysphorique prémenstruel figurait dans le DSM-IV ?? Je ne vais pas me rajouter une pathologie, j'ai ce qu'il faut, mais je commence à mieux comprendre pourquoi je me sens aussi désespérée (idées noires et tout le bazar) une fois par mois.

J'écris les choses qui me chagrinent mais mon dieu, les joies que je traverse aussi ! Une invitation à une fête (moi qui suis persuadée de n'intéresser personne), une réunion lors de laquelle tout le monde se rallie à mes idées (moi qui me persuade que je ne suis pas légitime), des compliments sur mes travaux, un weekend de détente avec une amie, un bon film avec un bon repas, le plaisir de répondre à une demande d'aide d'un collègue plus âgé et plus compétent, la confiance que me fait mon directeur, le bonheur de présenter mes recherches avec assurance et plaisir, la joie de chanter de nouveau avec un collectif, un lever de soleil au bord de la mer... Un déménagement à l'autre bout du monde (Océanie) qui se profile...

J'ai l'impression d'être à la fois trop étroite à l'intérieur pour toutes ces choses qui se bousculent et qui bouillonnent, qui se heurtent à la violence et à la douleur, et immensément vaste. Entre l'angoisse, la peur, l'excitation, la joie, la tristesse, la colère, etc etc. Je ne sais même pas comment dire cet orage permanent. Une amie psy suggérait récemment qu'à l'école devraient être mis en place des ateliers pour apprendre à reconnaître et accepter ses émotions plutôt que de farcir les gamins du théorème de Pythagore (qui s'en sert quotidiennement sans rire ?), des équations ou d'apprentissage par coeur de leçons. Je crois bien qu'elle a raison.

Ma Selma, tu ne banalises pas du tout mon ressenti. J'ai au contraire besoin d'être rassurée sur le fait que je ne suis pas complètement dysfonctionnelle ou folle, que d'autres que moi se posent ces questions. Tu as raison, j'attends peut-être beaucoup trop du regard de mon amoureux. Peut-être parce que le manque d'expérience m'amène à fantasmer quelque chose que je ne connais pas, ou qu'au contraire les déceptions que j'ai connues m'ont poussée à être plus exigeante encore.

J'ai encore mille autres choses dans la tête, mais je vais m'arrêter là avec mon petit tourbillon.

J'ai lu Selma que ton histoire était terminée, je suis contente pour toi. Pas qu'elle se soit terminée, mais que tu l'aies vécue et que tu en aies tiré de si belles choses. Je ne conçois pas que tu ne fasses pas une belle rencontre d'ici peu, avec ta personnalité si pleine de chaleur et de joie !

Mille baisers
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Hello Janysse !

Tout d'abord merci pour le compliment, comme ceux de Miu, cela me touche beaucoup :-Lov :-Lov

Sinon la matheuse que je suis se doit de protester : bien sûr qu'on se sert du théorème de Pythagore tous les jours :lol: je plaisante, même si je pense que la rigueur que cela apprend est très structurante.
Pour autant, ce que tu écris me fait beaucoup réfléchir. Je crois que je n'ai réfléchi à tout ça, l'esprit, les émotions, que très récemment en fait , à la faveur de cette crise existentielle J'ai passé ma vingtaine et ma trentaine à accomplir, à avancer parfois à marche forcée, à chasser les interrogations métaphysiques au profit du pragmatisme .
Mon récent compagnon était très porté sur la méditation, ayant connu lui aussi bon nombre de crises, et j'ai beaucoup découvert à son contact.

Tu fais ce travail très totJanysse, et c'est sûrement très douloureux parfois, mais je doute pas que tu en tireras une grande force , celle de te connaitre .

Tu envisages un déménagement à l'autre bout du monde ?

:bisou:
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Coucou Selma

Je pense aussi que ce qu'on apprend à l'école est essentiel (pour rappel mon rêve c'est quand même de rester à l'école toute ma vie haha !), et j'en ai personnellement tiré un profit immense. Mais mon amie m'a fait réfléchir. Est-ce qu'un enfant ne serait pas plus heureux ou plus serein s'il savait accueillir ses émotions plutôt que maîtriser les formes canoniques ou connaître 20 figures de style par coeur ? Encore une fois, c'est quelqu'un qui adorait l'école qui dit ça... À choisir je crois que je préfèrerais quand même comprendre ce qui se passe dans ma tête plutôt que de passer mon adolescence à pleurer de solitude et de culpabilité.

Bon et puis il y a quand même aussi un sacré problème en France avec l'accès aux soins psychologiques, l'état de la médecine universitaire est déplorable (surtout à Paris). Mais c'est un autre combat ! (que j'entends faire mien un jour)
[quote="Selmasultane"]Tu fais ce travail très totJanysse, et c'est sûrement très douloureux parfois, mais je doute pas que tu en tireras une grande force , celle de te connaitre . [/quote]
Oui, c'est ce que me dit ma psy, et ce dont j'essaie de me souvenir les jours de crise. Ça fait mal, c'est dur et des fois j'ai envie de ne plus rien ressentir du tout, mais je sais que je construis pour l'avenir, pour toute ma vie (j'ai quand même hâte de ne plus avoir la vingtaine, c'est juste atroce).
[quote="Selmasultane"]Tu envisages un déménagement à l'autre bout du monde ? [/quote] Oui... pour ma thèse. D'ici quelques mois déjà je dois quitter Paris pour une ville de province, et puis départ pour l'autre bout du monde pendant 6-7 mois. C'est très angoissant aussi, j'y vis depuis des années, j'y ai construit mes repères, mes ami.e.s, ma vie. C'est un départ qui est nécessaire et qui ne peut que me faire du bien, et puis c'est pour mieux revenir d'ici 2 ou 3 ans, mais bon dieu ce que ça me fait peur !

Surtout le déménagement :lol:
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