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Après un an, il n'est "plus amoureux"


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Bonjour Janysse

Pardonne-moi, je ne peux pas écrire trop long, donc je vais être trop directe

tu dis que (et nous l'avons constaté par ton absence d'ici^^) tu allais bien mieux quand tu étais sous médicaments, et que tu les as arrêtés parce que tu n'aimais pas l'idée d'être malade, et toc, de nouveau tu es au plus mal. J'ai résumé, mais pour moi le lien de cause à effet, me saute aux yeux :(

Bien sûr qu'on n'aime pas l'idée d'être malade, et on aime encore moins ETRE malade :( mais nier la maladie n'est pas la combattre, au contraire, c'est la laisser gagner....

je ne sais pas si tu devras prendre des médicaments à vie, et quand bien même, beaucoup de malades prennent des traitements (cardiaques, cholesterol,..) à vie. Ce n'est pas agréable mais c'est la vie

mais en attendant, ton état prouve que, de fait, tu es malade et que tu as besoin donc d'être soulagée. Et tu vois, je rajouterais même que SI il y a, SI il existe des médicaments qui soulagent ta douleur morale et/ou physique, c'est déjà beaucoup de chance :( j'espère ne pas te choquer, mais beaucoup de gens aimeraient trouver une solution non pas qui guérissse mais qui au moins les soulage de leurs douleurs...donc quand il y en a une, saute dessus, prends la à bras le corps, et bien sûr, continuer le travail psy, qui peut-être un jour te permettra de te passer de ces médicaments, et sinon...tant pis, on n'a qu'une vie, l'essentiel est de la passer pas trop mal, pas d'avoir la médaille du "non médicamenté" ou "non suivi" ou "non malade"

je t'embrasse fort!
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Coucou Lola ! :)
[quote=lolarennt post_id=1291803 time=1537898933 user_id=37123] Quand il y a accumulation de niaiseries (comme le retard de ton copain, l’objet oublié, etc.), et qu’on commence à prendre « tout mal », comme tu l’expliques bien, n’as-tu pas l’impression qu’on déforme de plus en plus afin de faire passer l’autre pour le « méchant »? Qu’il est « contre nous »? Qu’on cherche tous les prétextes (complètement justifiés à nos yeux) qui nous conforte dans le « il n’aime pas en fait hein, je le savais! ». Et quand la tension redescend, ben on sait plus ce qu’on pense. [/quote] Mais oui c'est exactement ça, et quand je m'en rends compte ça me rend super triste car je ne veux pas que les choses se passent comme ça.

Evidemment, je SAIS qu'on m'aime, que mes parents m'aiment, que mes amis m'aiment et que je ne vaux pas rien du tout, mais des fois je n'y crois plus parce que la petite voix qui hurle "tu es super nulle, saute par la fenêtre c'est mieux pour tout le monde tiens" prend parfois, trop souvent le dessus. D'où les anxiolytiques. Que je devrais prendre en cas de crise plutôt que de me dire "gnagnagna j'ai pas besoin", tu as raison.
[quote=Paige post_id=1291955 time=1538208567 user_id=24686] tu dis que (et nous l'avons constaté par ton absence d'ici^^) tu allais bien mieux [/quote] Bonjour Paige, quel plaisir de te lire :bisou:

Oui j'ai un peu déserté, je crois que je voulais m'éloigner de ma propre histoire pour donner une jolie chance à ma nouvelle relation (brillante idée haha.) !

Pour le reste tu as entièrement raison. Et tu (vous tous) n'as pas idée à quel point le voir écrit par toi, Lola, Albane, répété, me fait du bien et me soulage. Parce que mon entourage n'a pas vraiment le même discours. Mon amoureux a déjà pu me dire "Je ne nie pas que tu sois en souffrance, mais la dépression tout ça, c'est des maladies qu'on a inventées récemment" alors même que son meilleur ami est traité pour ça depuis 1 an et demi. Ou ma mère, infirmière retraitée, qui me répète que les benzodiazépines (les molécules des anxio) c'est vraiment mauvais, qu'il faudrait arrêter. Certain.e.s ami.e.s qui ne comprennent juste pas que je puisse souffrir autant tout le temps comme ça, comme si je ne faisais pas d'effort. Le regard porté sur ces pathologies mentales de façon générale et l'impression d'être encore plus un poids pour tout le monde. Je ne me dédouane pas du tout du fait qu'effectivement je n'aurais pas dû arrêter mon traitement ou du moins le modifier (être mieux accompagnée surtout car la décision venait de ma psychiatre de l'époque), mais je pense que je me suis laissée embarquer par l'idée qu'on me renvoyait (ou que je me renvoyais ????) dont la substance est en gros "oui bon, c'est pas si grave, c'est dans ta tête, faut te détendre, faut arrêter de te prendre la tête, etc etc".

Je suis en mission depuis hier, c'est chouette, je suis à la campagne, dans un petit village paumé de chez paumé, dans une grande maison, loin de la folie urbaine, c'est très apaisant. Mon amoureux est rentré chez ses parents de son côté. Notre dernière soirée ensemble était hyper tendre mais moi pas tant que ça détendue au début, apeurée à l'idée qu'il passe une mauvaise soirée, que ça se passe mal etc (c'est super hein). Je lui ai écrit dans la journée de vendredi, savoir si son voyage se passait bien, pas de réponse. Pas de message hier pour me souhaiter bon voyage, ou savoir si j'étais bien arrivée, rien. C'est moi qui lui ai écrit ce matin pour dire que tout se passait bien, réponse laconique et expéditive. Vous allez peut-être me tomber dessus, dépendance affective tout ça et c'est peut-être (sûrement ?) le cas. Il me l'a dit lors de notre dernière engueulade "j'ai pas forcément envie de te parler H24". Ok soit. Mais moi j'ai envie de lui parler souvent. Alors on fait quoi ?

Enfin on en revient à ce que Lola a écrit, je suis tellement en souffrance que je ne sais même plus quoi penser, si c'est moi qui prends tout mal ou si vraiment là, il abuse un peu. Je préférais quand il était rassurant et attentionné, qu'il répondait à mes messages ou mieux, qu'il m'écrivait lui pour me demander des nouvelles, ou me dire des mots mignons. Je suis peut-être nunuche, je ne sais pas. Est-ce que c'est "mal" ou "malsain" d'avoir envie de petits mots doux par sms, même quand on s'est vu la veille ? Est-ce que j'en demande trop ? Je n'arrive pas à savoir si c'est une passade ou s'il s'est simplement lassé de tout ça. Je pense qu'un mois éloignés l'un de l'autre nous fera du bien mais je n'arrive pas à me débarrasser de cette petite rancune d'être laissée comme ça dans le silence. De n'être pas si "spéciale" pour lui (ses propres mots). En même temps je me sens super égoïste, vu ce qu'il traverse etc, de vouloir cette attention. Bref, je m'arrête là parce que je tourne complètement en rond, ça ne va nulle part.
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[quote] je pense que je me suis laissée embarquer par l'idée qu'on me renvoyait (ou que je me renvoyais ????) dont la substance est en gros "oui bon, c'est pas si grave, c'est dans ta tête, faut te détendre, faut arrêter de te prendre la tête, etc etc". [/quote] Recoucou chère Janysse

A ce propos, j'ai entendu cette chronique du médecin Baptiste Beaulieu sur France Inter [spoiler]dans la brillante émission d'Ali Rebei, "Grand bien vous fasse" que je conseille à tous ceux qui ne font rien (volontairement ou pas) à 10h tous les jours du lundi au vendredi[/spoiler] https://www.alorsvoila.com/2018/09/19/ce-quen-pensent-les-malades/

tu peux lire la chronique ou l'écouter, ça dure un poil plus de 3 min et je pense que ça dit tout....ça dit tout des phrases qu'on ne veut plus entendre et aussi de celles qu'on peut dire soi-même aux autres en croyant bien faire comme tu dis....

La dépression est au contraire une des plus vieilles maladies du monde (qu'on appelait autrefois "mélancolie", "il souffre de mélancolie") ce n'est pas parce que le nom et surtout les anti dépresseurs sont relativement "récents" que la maladie, elle, l'est.

C'est une maladie qui tue, qui a toujours tué et qui continue à tuer.

Je n'écris pas davantage, le docteur Beaulieu (j'insiste sur le fait que c'est un docteur et pas Rika zarai hein^^) le dit bien mieux que moi

Je t'embrasse fort!
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Bonjour jolie Janysse (et les autres),

J'avais lu ton message suite à ton retour et n'étais pas intervenue parce que quelque chose m'agaçait (pas toi, hein). Et en lisant Paige, je me rends compte qu'elle a transcrit ce que je pensais.

Tu es malade Janysse et si tu as besoin d'une béquille médicamenteuse, pour un temps ou pour un temps un peu plus long :( , et bien il ne faut pas hésiter à l'utiliser. Je sais que ce n'est pas facile - moi-même si je peux me passer de médicaments j'en suis heureuse - mais tu n'as pas vraiment le choix aujourd'hui. Et ça se saurait s'il suffisait de "se mettre un petit coup de pied au cul" pour que la dépression passe :) .

Alors cela ne signifie pas non plus de rester immobile à ne rien faire en attendant que ça passe (ou pas) mais il faut que tu sois douce et gentille avec toi-même. Et que tu acceptes d'avoir besoin d'aide. Et nous avons la chance d'avoir aujourd'hui des médicaments qui permettent de se tenir debout et d'éviter bien des drames.

N'oublie pas que tu mets des choses en place, Janysse, et depuis longtemps. Tu te bouges, tu as décidé de consulter et de prendre ton problème à bras le corps. Continue sur cette lancée.
[quote="Janysse"]Je suis peut-être nunuche, je ne sais pas. Est-ce que c'est "mal" ou "malsain" d'avoir envie de petits mots doux par sms, même quand on s'est vu la veille ? Est-ce que j'en demande trop ? [/quote] En fait, peu importe que ça soit nunuche ou pas (d'ailleurs le nunuche de l'un ne sera pas nécessairement le nunuche de l'autre), l'important est que toi ça te blesse de ne pas avoir d'attentions de sa part. Alors il y a peut-être un juste milieu à trouver entre ce que toi tu demandes ou aimerais obtenir et ce qu'il est en capacité ou serait en capacité de te donner. Il y a des gens très peu démonstratifs mais qui aiment beaucoup et d'autres qui semblent hyper réactifs à coup de "ouaissssssssssssssss géniallllllllllllllllll j'adooooooooooooore" mais qui ne ressentent rien ou pas grand chose.

[quote="Janysse"]De n'être pas si "spéciale" pour lui (ses propres mots). [/quote] Mouais enfin ça c'est quand même très blessant. Et moi-même qui me sens plutôt équilibrée comme personne, j'ose espérer être à minima "spéciale" pour mon homme comme lui l'est pour moi. Ce n'est pas demander la lune selon moi.

Des bisous :bisou:
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  • 2 semaines après...
Bonjour Carrie, bonjour Paige

Je suis désolée de ne répondre que maintenant, pourtant j'ai bien lu (et relu !!) vos réponses, et elles ont réellement été d'un grand secours. Paige c'est marrant, car j'étais tombée sur cette émission juste quelques jours avant mon départ en mission, et je l'avais effectivement écoutée plusieurs fois haha ! Et vos messages m'ont rappelé à quel point c'était important de sortir du déni et de me soigner. Ce qui ne m'empêchera pas de vivre ma vie et faire de grandes choses et "réussir" (quel que soit le sens qu'on y mette, et me questionner sur le sens de ce mot est déjà un grand pas pour moi), même si je suis malade.

J'ai été en contact plusieurs fois avec mon amoureux depuis, sans jamais me sentir vraiment satisfaite ou heureuse de nos échanges (téléphoniques ou autre). Plusieurs fois, je lui ai expliqué à quel point c'était important pour moi, en ce moment, d'avoir des mots doux rassurants de sa part, de me sentir aimée de lui. A chaque fois, il m'a répondu qu'il comprenait mon besoin d'être rassurée, qu'il devrait peut-être faire des efforts, mais que c'était comme ça, que c'était compliqué en ce moment, et qu'il n'avait pas forcément la disponibilité émotionnelle pour ces efforts ou pour même que je lui manque vraiment. Par ailleurs, il me dit que ça a toujours été comme ça, que je sais qu'il est comme ça, à ne pas répondre aux messages tout de suite voire oublier, etc. Et "pourquoi c'est compliqué pour toi en ce moment ? Ca va, ta vie va bien, tu es bien partie" etc, etc, ETC.

Je n'ai pas voulu le lui dire de cette façon, mais ça commence à me gonfler au plus haut point. Je le supporte dans cet état depuis plusieurs semaines (depuis fin août...!), j'ai fait ce que j'ai pu pour lui faciliter la vie, je ne comprends pas à quel moment c'est SI difficile de répondre à un "je pense à toi" ou "j'ai fait ci et ça aujourd'hui" ou même de m'écrire de lui-même.

D'abord ses propos m'ont rendue triste à chaque fois. Puis ils m'ont mise en colère.

Je suis ensuite partie 3 jours en weekend de boulot, dans un bled perdu à la campagne où je ne captais même pas le réseau téléphonique. Je l'ai prévenu, et donc nous n'avons eu aucun contact pendant ces 3 jours. Indépendamment de cet état de fait, ce weekend a été formidable, intense, hilarant, passionnant, et je me suis sentie si libre et si forte. Et il y avait ce garçon. Qui me plaisait, il me faut bien l'admettre maintenant. Innocemment, j'ai ri et discuté et passé du temps avec lui, jusqu'au moment où je me suis rendue compte que j'étais capable de faire une bêtise. C'est après un long long moment, très tard dans la soirée, que j'ai fini par laisser entendre que j'étais en couple, après quoi le garçon n'a plus recherché ma compagnie ni mon regard, ce qui était l'effet escompté car j'étais bien loin de repousser son attention.

Je suis toute confuse désormais. Je crois que ce n'est pas en soi ce garçon qui était intéressant pour moi (bien qu'il est évident qu'il avait de grandes qualités, et qu'il était intéressant en lui-même), mais cette situation chouette où les regards se cherchent inconsciemment et s'accrochent finalement, où toutes les conversations sont drôles et intéressantes, où la personne paraît se détacher de la foule, où tout est excitant et enivrant et où, j'ose le penser (et peu importe en réalité si cela n'était pas le cas), on se fait draguer avec plaisir.

Je me suis sentie coupable un temps d'avoir ressenti ça, loin de mon chéri et ravie de l'être. Et puis, plus du tout parce que je me suis sentie bien tout ce weekend, et que cela faisait réellement longtemps (au-delà de ce mini flirt), et que je n'ai plus envie d'avoir envie de mourir de tristesse tout le temps. Mais maintenant, je sais que cela signifie que cette insatisfaction que je ressens dans mon couple n'est pas un détail au-dessus duquel je peux passer, c'est une situation qui réellement me rend triste et qui est suffisamment sérieuse pour que je ressente des "papillons dans le ventre" avec quelqu'un d'autre, et volontiers. Ou bien je m'emballe ? Je ne me sens pas le moins du monde coupable, mais est-ce que c'est normal d'être attirée par quelqu'un d'autre ? Je ne sais rien de ce type et n'ai pas l'intention de rentrer en contact avec lui ou le revoir, c'est vraiment ce sentiment hyper chouette de se faire séduire qui m'a grisée.

Je ne sais pas comment faire comprendre à mon amoureux que c'est sérieux, quand je lui dis que j'ai besoin de mots doux, pas un caprice de fille peu sûre d'elle, que je me sens délaissée et que c'est mauvais signe pour lui, pour nous. Et si j'ai l'impression d'avoir retrouvé un peu d'indépendance émotionnelle dans cette affaire, en même temps qu'un peu de confiance en moi, je sais maintenant que j'ai envie qu'il me séduise, que quelque chose se passe. Est-ce que je suis en réalité coincée dans un mythe d'un amour excitant ? Est-ce que je suis égoïste à dire que je ne supporte plus vraiment sa mauvaise humeur et sa morosité alors que la période est si difficile pour lui, et alors même qu'il me supporte moi depuis un an avec ma dépression et mes angoisses ? Est-ce que j'ai si peur qu'il me quitte que je suis en train de trouver n'importe quel moyen de me détacher de lui, alors qu'il est normal de traverser des moments durs comme ça ?

Je vous embrasse bien fort
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Bonjour Janysse ainsi qu’aux autres,

Je voulais intervenir des semaines plus tôt, mais je n’osais pas car je respecte les pensées de Paige et de Carrie. Très souvent, pour ne pas dire toujours, elles disent juste. Elles ont des connaissances que je n’ai pas concernant l’aspect psy des choses, entre autres.

Aujourd’hui, je me permets d’écrire parce que ça me fait plaisir tout simplement.

D’emblée, Janysse, je pense très modestement que ton copain ne te correspond pas. Il y a déjà le problème du timing: tu dis très bien ce que je pense depuis le début, à savoir qu’il n’a pas la disponibilité affective pour vivre une relation de couple.

Je le comprends car j’ai passé un concours à l’époque et, à ce moment-là, mon ex passait après ce concours. Ce n’était pas même sur le même plan, d’ailleurs. Je dis juste que je vivais à travers le concours. Quand j’ai réussi, on s’est séparé, mais c’est une autre histoire. Je ne cautionne pas son manque d’investissement car d’autres parviennent à gérer leurs études et leur relation de couple « en même temps ». Je dis juste que je comprends ton copain car je suis passée par là et j’avais choisi à l’époque de mettre le concours au-dessus de tout.

Au-delà de son état d’âme actuel, qui semble peu disposé à s’ouvrir à toi, à accueillir ton amour et à t’en donner également, je ne le trouve pas adapté à tes besoins. Il a le droit de ne pas être disponible et d’être déçu, triste même. Mais ne pas te répondre, oublier un truc important pour toi, ne pas lui manquer, ne pas te faire sentir spéciale, c’est assez moyen...

Je ne parle plus de lui car ça ne sert à rien. Tout ce qui compte réellement, c’est toi et tu ne peux agir que sur toi.

Quelle que soit son attitude et ses raisons, le fait est que cela ne te convient pas. Tu sembles craindre qu’il te quitte, tu penses même au fait que ton ex t’a quittée au bout d’un an, réveillant en toi cette blessure et te demandant si cela va se reproduire. Or sais-tu que tu as le droit, toi aussi, de le quitter? Sais-tu que tu as le droit de conclure que tu mérites mieux que ce qu’il te donne, malgré tout le respect et l’affection que tu as pour lui?

Je l’avoue, j’ai été choquée que l’on te dise que tu es malade. Je le répète, j’ai peu de connaissances en psy et je suis peut-être malade aux yeux de jrme, aux yeux d’autres peut-être encore, mais je dis juste avec moult humilité que je ne te trouve pas malade du tout. Qu’importe au fond l’étiquette « malade » ou pas. Ce qui compte, c’est que cette relation ne te convient pas tout simplement et rien ni personne d’autre que toi ne pourra te sortir de cette situation à part toi.

Il y a des hommes prêts à communiquer, des hommes disponibles, des hommes qui te correspondraient sans doute davantage, sans rien ôter aux qualités de ton ami actuel.

Ce qui me gêne le plus, je l’avoue, c’est le petit jeu de séduction que tu nous as confié dernièrement. On a le droit d’être différents, c’est une qualité même, cela fait de nous des personnes uniques, mais personnellement, si je regardais un autre homme que celui qui partage ma vie, comme celui qui fait partie de ton récit, avant même que tu lui confies que tu es en couple, je me poserais de sérieuses questions. On a le droit bien sûr de regarder d’autres personnes, je les regarde à l’occasion et mon copain me dit parfois qu’il a vu telle femme. Mais pour ma part, je n’ai jamais ressenti de désir pour un autre homme depuis que je suis avec lui en tout cas. Il se peut que ce ne soit pas réciproque pour mon copain, donc j’insiste bien sur le fait que je ne parle que de moi. S’il m’arrivait de penser à quelqu’un d’autre, de séduire, ne serait-ce de jouer avec un autre, je m’inquièterais, car cela voudrait dire, pour moi en tout cas, que mon homme ne me satisfait plus pleinement et/ou que je ressens le besoin de plaire, d’être rassurée sur mes qualités, mon potentiel de séduction.

Or ce ne serait pas sain et je n’en ressens pas le besoin.

Je le répète, je ne parle que de moi car je ne peux agir que sur moi et parce que je ne peux pas entrer dans l’esprit de mon copain. Je dis juste que pour moi trahir ne commence pas à l’acte.

Attention, je ne t’accuse de rien, surtout pas de trahison. Tu n’as rien fait de mal. Tu es jeune, tu as peut-être un peu joué et tu n’as rien fait de mal.

Je ne choisis sans doute pas les bons mots, mais je crois en fait que tu te trahis, toi. Tu sembles ne pas écouter les besoins profonds de ton cœur, or ton besoin semble d’aimer et d’être aimée. Je crois que tu n’oses pas te détacher de ton copain, tu n’oses pas imaginer que tu puisses découvrir une autre personne qui te corresponde davantage, qui te permette d’être toi en toute sécurité: une femme qui a beaucoup d’amour à donner et à vivre avec son partenaire.

Cela ne fait qu’un an, or tu vis déjà certaines frustrations. C’est dommage car les débuts devraient être sereins. J’ai vécu de multiples frustrations, j’en ai beaucoup souffert et je sais que je ne suis pas à l’abri, aussi, je peux imaginer que ce n’est pas simple à vivre et c’est pour toutes ces raisons que je t’encourage à t’écouter davantage et à prendre les décisions qui te mèneront vers un chemin plus adapté à la nature de ton cœur.

Désolée si je suis hors sujet, je doute de moi sur le forum, mais ça part de bons sentiments.

Bon week-end à tous et que ton cœur t’apporte plus de paix et d’amour pour la personne la plus importante de ta vie: toi, Janysse.
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Bonsoir Albane,

J’ai bien précisé que je n’ai pas beaucoup de connaissances dans le domaine psy. Aussi, j’ai longtemps hésité avant de poster un message.

Je pense très humblement que chacun écrit en fonction de son vécu, de son ressenti et de ses expériences.

Je sais bien que la dépression est une maladie. J’ai côtoyé des personnes en arrêt maladie en raison d’une dépression et je suppose que d’autres le sont ou l’ont été sans en avoir conscience, moi-même je pense avoir traversé des moments durant lesquels on aurait pu me diagnostiquer comme telle, mais je n’ai pas été voir de médecin. Ta remarque est légitime et je n’ai pas d’arguments ni d’exemples plus concrets qui puissent soutenir mes modestes pensées.

Je le répète, j’ai longtemps hésité avant de poster. Pour tout te dire, lorsque je vois que Carrie, Elieza, Kakahuet, Paige ou toi postez une réponse sur le forum, je n’ose pas intervenir car avec vous la messe est dite. Je vous estime parce que je trouve vos réponses pertinentes, intelligentes, si bien que rien ne me semble digne d’être ajouté. J’apprends de vous.

Si je suis intervenue, c’est parce que je suis Janysse depuis longtemps. Son autre post m’avait marquée. Je voulais juste -à travers mon expérience- lui dire que je comprends son copain car j’ai été comme lui désireuse de réussir un concours. Et je la comprends également, elle, car j’ai ensuite été comme elle: frustrée.

Nous ne sommes pas médecins, c’est tout ce que je peux dire. J’ai moi-même gardé des choses en moi, avant de tout déverser sur mon homme. A l’époque, ma psy disait qu’il fallait bien que ça sorte tôt ou tard. J’ai encore du mal à dire les choses dès qu’elles naissent en moi, mais je progresse. J’ai l’impression que Janysse fait beaucoup pour que ça marche. Elle tait certaines choses pour ne pas prendre le risque de brusquer son homme, mais à un moment donné elle explose. Est-elle malade pour autant? Je ne le crois pas.

Elle se pose mille et une questions. Elle doute d’elle. Elle se remet en question. Est-elle malade pour autant? Je ne le crois pas.

Je crois très humblement qu’elle a beaucoup d’amour à donner et qu’elle essaie de modérer ses élans parce qu’elle sent que son copain n’est pas très ouvert à ses désirs/besoins.

Elle est peut-être malade. L’autre post en témoignait peut-être. Je vois juste une jeune femme qui essaie de bien faire et qui a peur, peur de s’affirmer car elle manque de confiance en elle. Ce que je voulais surtout, c’est qu’elle prenne conscience qu’elle aussi a le droit de quitter son ami. S’il ne lui convient pas, elle a le droit de le quitter et de croire en elle, en la vie, en une rencontre qui lui conviendrait davantage. J’ai eu mal pour elle quand il a oublié ce qu’elle lui avait demandé d’important et quand il n’a pas répondu à ses messages étant loin l’un de l’autre.

Ses confidences me parlent un peu, c’est pour cela que j’ai franchi le pas en lui écrivant, mais je sais que d’autres l’aident mieux que moi.

Je crois que nous avons tous des névroses. Sommes-nous tous malades pour autant? Peut-être bien. Je vois juste une jeune femme désireuse de vivre et d’aimer de tout son être. Pour moi, cela est aux antipodes d’un dépressif, lequel me semble dénué de toute envie. Il y a probablement plusieurs sortes de dépressions, j’en conviens, mais je voulais juste apporter mon soutien à Janysse.

Je ne peux pas me relire, il est tard, j’espère ne pas avoir été trop confuse.

Les mots ne peuvent pas transmettre certaines émotions, aussi, je tiens à préciser que je t’ai écrit, Albane, en toute sérénité.
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  • 1 mois après...
Chère Eva,

Merci infiniment pour tes mots. Pardonne moi de ne pas t'avoir répondu plus tôt, d'avoir laissé le silence s'installer alors que tu avais pris du temps pour moi. Tes derniers messages m'ont touchée en plein coeur, et je n'ai pas pu répondre car je n'ai pas eu le courage de regarder les choses en face. J'ai préféré le déni pour ne pas voir arriver la catastrophe. Malheureusement aujourd'hui je ne peux plus nier.

Après mes derniers messages ici, mon copain est arrivé pour me voir en weekend, et à la suite d'une conversation pas très drôle mais importante que nous avons eue le soir de son arrivée, nous avons passé un weekend génial. A mon retour de mission, les choses étaient redevenues à peu près sereines, et puis c'était moi qui jouait le rôle de la personne forte de notre couple car mon copain allait de plus en plus mal. Je me souviens de pas mal de moment de tension/incompréhension qu'on a toujours fini par désamorcer et on avançait quand même, et il y avait plein de jolies choses et c'était bien, malgré sa souffrance et malgré la mienne.

Sauf qu'entre temps mes cours ont recommencé, et les impératifs académiques et professionnel avec. En plus de ça, je suis à sec, donc j'ai un boulot en plus à côté de mon stage et de mes cours, pour pouvoir manger. Tout ça est très chronophage. Et hyper stressant. Mes journées sont hachées, passées bien souvent dans les transports, et solitaires. Du coup, je suis dans l'hyper contrôle tout le temps, la planification permanente ; et tant que je contrôle (ou crois tout contrôler), ça va. Sauf que dès qu'un truc dérape dans cette jolie machine, je panique. C'est le drame. Je m'effondre.

Ainsi, ma nouvelle psychiatre a décidé de me donner un nouveau traitement pour m'aider : un stabilisateur d'humeur. Car pour en revenir au malade/pas malade, je vous ai sûrement induits en erreur, je ne suis plus du tout déprimée, les AD ont fait effet l'an dernier, je ne suis plus en dépression. Mais j'ai un trouble anxieux, qui est également très invalidant au quotidien, car un micro-truc peut devenir la fin du monde, et c'est absolument incontrôlable. Et si on additionne : un environnement stressant, un planning hyper chargé, des échéances académiques très importantes (et pas le temps de m'en occuper car planning hyper chargé), une charge mentale délétère et un terrain hyper-anxieux... Vous obtenez quelqu'un qui va vraiment, vraiment pas bien. C'est moi.

J'ai commencé mon traitement et les premiers jours sont hardos. Je ne me sens pas moi, je suis hyper irritable, j'ai des réactions complètement disproportionnées à tout, j'angoisse encore plus, et je fais des crises de panique ou je ne sais quoi, je m'étouffe, je pleure, j'ai peur. Bref l'horreur (apparemment ça peut arriver en début de traitement de ce genre de trucs).

Et mon amoureux en face, est témoin de tout ça, impuissant, dans un mal-être similaire, et donc parfaitement incapable de prendre en charge toute cette négativité que je balance en permanence. Qu'est-ce qu'il fait alors ? Il prend ses distances, il s'éloigne, il se protège. Et moi ? Je panique, je m'accroche, j'ai peur, j'essaie de grapiller encore de l'attention et boum, cercle vicieux.

Mais mon amoureux est quelqu'un de très intelligent, et malgré ses côtés autistes/auto-centrés, doté d'une véritable intelligence émotionnelle. Il m'a donc annoncé qu'il fallait qu'on fasse une pause, à la suite d'une de mes énièmes crises d'anxiété face auxquelles il ne peut rien et qui le minent évidemment. Ca m'a rendue extrêmement triste, mais je sais qu'il a raison, c'est la seule chose à faire, j'y ai pensé moi-même. On ne peut pas continuer comme ça : je vais mal, il va mal, on se fait du mal. Ca sert à rien, ça mène à rien, c'est une impasse. Si on veut sauver quoique ce soit, même pas notre couple mais notre peau à chacun, il faut qu'on prenne de la distance. Ca n'a rien à voir avec le fait qu'on soit tous les deux un peu fragiles de base, mais avec le fait qu'on soit tous les deux dans les pires périodes de nos vies. Je traverse un moment horrible, il traverse un moment horrible, résultat aucun ne peut rien pour l'autre. Je n'en ai pas la force et lui non plus.

Pourtant je suis toujours très amoureuse de lui, et lui aussi m'aime encore. Il m'a dit qu'il ne me quittait pas, qu'il voulait faire une pause. J'ai demandé, pour combien de temps ? Un mois ? Trois mois ? Plus ? Il m'a répondu, un mois, plusieurs, peut-être pour toujours. Vu le flou dans lequel il me laisse je n'ai pas d'autre choix que de vivre à la première personne désormais, sans qu'il soit dans l'équation. Je refuse de me consumer en espoir, je l'ai déjà trop fait. J'accepte l'idée du break, du fait qu'on ne peut rien faire d'autre que ça, et puis se retrouver plus tard quand on aura retrouvé chacun une stabilité, une sérénité. Mais la perspective que ce soit pour toujours me désespère. J'essaie de ne pas y penser, mais je crois que je vis une rupture. Il y a tellement de choses qui m'agacent chez lui, tellement de trucs qui n'allaient pas récemment, mais je ne veux pas le perdre, parce qu'il est bien plus que ça.

Ma priorité aujourd'hui c'est de sauver ma peau. Je suis dans une telle détresse qu'il n'y a rien d'autre à faire. J'attends que le traitement agisse et je commence peut-être une nouvelle thérapie plus adaptée, plus axée sur le comportement (cela fait le lien avec mon autre post) et le corps. C'est dedans que je veux mettre mon énergie. Pas dans un espoir qui sera peut-être, ou plutôt très certainement, déçu. Je traîne depuis trop longtemps ici pour ne pas savoir ce que signifie véritablement "une pause".

Je vous embrasse toutes et tous
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Bonsoir Janysse,

Merci pour ton mot, je pensais t’avoir blessée, je m’en voulais. Je pense que Paige avait raison, d’autres également. Elles s’y connaissent bien mieux que moi sur ce que tu ressens apparemment au sujet des troubles de l’humeur. Je n’y connais rien, je l’avoue, si ce n’est de modestes lectures. Aussi, je ne dirai plus rien à ce sujet. C’est donc une maladie qui se soigne avec un médicament, je suis désolée de ne pas en avoir eu conscience avant.

Il est tard, je suis fatiguée, mais je tenais à te confier qqchose qui me turlupine depuis des années. Au-delà de tes amours et de ces tourbillons d’emotions si je puis dire, je me suis souvent demandé si tu étais proche de ta famille. Pas géographiquement. Je parle intimement, à savoir si tu te confies à tes parents, à ta mère, à un frère ou une sœur, par exemple. De fait, je me suis inscrite ici en juin 2013, or je crois n’avoir jamais lu de ta « plume » un quelconque trait à ta famille. Certes, nous sommes sur un Forum amoureux, mais tu te confies ici comme un journal intime, aussi, je me pose la question. Tu ne me dois aucune réponse. Je soulève juste la remarque parce que je te confie que tout n’est pas rose pour moi non plus, mais je remercie Dieu, la vie, d’avoir ma famille. C’est peut-être un sujet épineux pour toi que tu n’abordes qu’avec ton thérapeute, je ne le sais pas. Je voudrais simplement t’encourager, si tu le peux, à voir tes parents de temps en temps. Chaque être est unique et on ne se ressemble peut-être pas, mais dans ta détresse, j’ai envie de te souhaiter de prendre une tasse de thé avec ta maman et/ou ton papa, si tu en as la possibilité, car ainsi que le dit un écrivain, ce que nous avons de bon, c’est à nos parents que nous le devons. Tu as le cœur bon, Janysse. Je suis certaine que tes parents sont bons et ensemble vous pourriez apaiser tes « plaies »...

Pardon si je suis hors sujet ou pire, je ne veux surtout pas te faire de mal. Pause ou pas, c’est toujours salutaire de se séparer avec tant d’intelligence, c’est très noble à vous.

Puisse l’avenir répondre à tes questions comme tu le désires. Courage <3
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Bonsoir Eva,

Merci de m'avoir écrit malgré l'heure tardive. Effectivement, je n'avais pas répondu tout de suite parce que j'avais été non pas blessée mais profondément troublée par ton message. J'ai appris avec le temps que lorsqu'on réagit ainsi, c'est qu'il y a quelque chose de vrai dans ces mots qui nous dérange. Tu avais raison, mon copain ne me correspond pas dans cet état, comme je ne lui corresponds pas dans mon état. Le temps nous dira si c'est vrai de tout temps ou si c'est momentané, parce que la vie craint en ce moment. Je sais que dans quelques jours, quelques semaines, tout ira mieux, je me sentirai beaucoup mieux. Déjà aujourd'hui je me suis activée, j'ai travaillé ; je maintiens le cap de ma vie pour ne pas plus perdre encore... Même si je suis écrasée de tristesse à l'idée de ne plus jamais le revoir.

Concernant ma famille, c'est très compliqué. J'ai un modèle familial complètement tordu, et des relations avec ma famille pas du tout sereines. Je n'ai pas cette relation de confiance ou d'intimité que certaines personnes peuvent avoir - c'est aussi quelque chose qui me brise le coeur au quotidien. Néanmoins ma maman débarque dans quelques jours pour m'aider et me soutenir, et tu vois très juste comme toujours, c'est un peu un refuge malgré tout.

Belle soirée
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Bonjour Janysse,

Je n’ai pas beaucoup de temps, mais je tenais à t’écrire. C’est délicat, mais tu sais que tu as le droit de passer mon message, de m’ignorer. Je n’attends rien. Ton autre post m’avait marquée, je te trouve touchante tout simplement, c’est pour cela que je t’écris. Cependant, je sais que je ne t’aide pas. Tu vois un thérapeute et c’est sans doute ce qu’il y a de mieux. Moi je ne suis qu’une étrangère et pas médecin.

J’avais découvert le trouble que tu confiais sur l’autre post. Je ne le connaissais pas et je n’ai jamais oublié ce que t’avait écrit le seigneur des mouches. De mémoire, il disait qu’il avait connu une femme ayant ce trouble. Il l’avait quittée car il disait que pour « se faire ainsi mal » (je ne me souviens pas de ses mots et je ne veux pas relire le post, ce n’est pas important, seule l’idée compte), elle ne devait pas s’aimer et lui ne pourrait jamais pallier ce manque d’amour pour elle-même.

Vrai ou faux, je me souviens également du sirop dont tu parlais. Ça aussi, je ne connaissais pas et ça aussi ça m’a marquée. Je me suis sentie bête car j’ignorais ces choses. Je te demande pardon si je te rappelle des moments difficiles, tu as le droit de m’en vouloir et de demander aux modérateurs de supprimer mon message. Je le ferai moi-même si tu me le demandes.

Tout ce que je voudrais te dire, c’est qu’une étrangère comme moi, loin de la médecine, voit une fille souffrante en toi. Cela dépasse les relations amoureuses. Le problème ne me semble pas entre ton copain et toi. Ça va au-delà, ça dépasse vos problèmes de couple. Tu as le droit d’avoir des problèmes. Il a le droit également d’avoir des problèmes. Mais à la base, je me demande si toi tu sens aimable, au sens de « digne d’être aimée ». Quand bien même tu ne te sentirais pas laide ni idiote, tu pourrais avoir ancré en toi une croyance inconsciente: croire profondément que l’on ne peut pas t’aimer. Cela a pour conséquence de chercher inconsciemment des hommes qui ne seront pas disponibles d’un point de vue affectif. Ton copain n’est pas disponible, son concours prend le dessus, donc il n’arrive pas à gérer tes émotions, votre couple, donc il demande une pause, donc vous vous séparez et donc tu cautionnes ta croyance profonde en te disant peut-être « je le savais, il s’en va car je ne mérite pas d’être aimée »...

Si je me trompe sur toute la ligne, tant mieux. Je souhaite me tromper. Je n’ai rien à « gagner ou perdre » sur le forum, j’écris juste ce que je ressens très modestement.

Ce qui m’a mis la puce à l’oreille, c’est ton rapport à ta famille. Ça me troublait que tu n’en parlais pas car tu évoquais ton copain, ton travail, tes études, mais jamais tes parents, jusqu’à que tu parles d’un modèle « tordu »... le mot est assez sensible.

Peut-être as-tu souffert durant ton enfance d’une carence affective. Tu ne dois aucune explication ici et surtout pas à moi, je ne suis personne. Je dis juste que peut-être t’es-tu sentie rejetée et/ou abandonnée pour des raisons qui ne regardent que toi et cela expliquerait tes troubles... peut-être as-tu été témoin de disputes, aussi, reproduis-tu cette pratique...

On ne naît pas de rien. On se construit dans un « moule », un entourage qui nous donne un premier modèle de relation, de comportement. Nous avons notre liberté bien sûr, mais en être conscient nous aide justement à nous défaire de ce schéma ou à le poursuivre.

Tu as le droit de prendre des médicaments si cela t’aide. C’est peut-être héréditaire ou bien organique, donc indépendant du psychisme. Je ne suis pas contre car j’ai infiniment de respect pour le corps médical, je sais que si l’on t’a prescrit qqchose, c’est parce que tu en as besoin.

Je dis juste que, peut-être, le noeud du « problème », c’est ta relation avec tes parents, en lien avec ton enfance. J’ai peur de te blesser en touchant des points trop personnels et délicats. Aussi, je terminerai avec une dernière chose: nos parents, tu sais, sont des êtres humains. Ils font de leur mieux comme tout le monde. On idéalise parfois certaines personnes, jusqu’au jour où on les voit tels qu’ils sont dans toute leur humanité.

Si tu n’as jamais confié à ton père par exemple tes souffrances, si c’est trop dur pour toi, tu pourrais lui écrire une lettre, lui parler de tes difficultés, lui confier ton incompréhension. Dire les choses simplement: j’ai vécu une relation chouette avec un homme dernièrement et je ne comprends pas pourquoi je ressens ça quand il fait ça ou qu’il dit ça, peut-être que tu peux m’aider à me comprendre, peut-être que tu as vécu ça avec maman...

Si je suis à côté de la plaque, je te présente d’avance mille excuses et je ne reviendrai pas en signe de respect.

Bonne journée <3
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Bonjour Eva,

Merci d'avoir pris le temps de m'écrire. Je ne te réponds que maintenant, je n'étais jamais seule jusque là.
Ne t'excuse pas de viser juste. Car encore une fois tu as très bien vu ce qui se passe chez moi - et c'est peut-être idiot, mais je m'en rends compte seulement maintenant, alors que depuis toutes ces années le problème était toujours le même !

Mes relations avec ma famille sont très compliquées, houleuses, douloureuses, et tissées de beaucoup de rancunes et de déceptions. Personne ne comprend ce que je fais dans ma famille. Ce que je fais de ma vie j'entends : est-ce qu'elle aura un boulot plus tard ? Qu'est-ce qu'elle trafique ? Sans parler de la dépendance financière dans laquelle je me trouve encore.

Et oui, oui, c'est évident maintenant, je ne me sens pas aimable. Je me dis qu'il y a mieux que moi, car il y a toujours mieux que moi : un type qui connaît mieux tel auteur, une fille qui a fait une plus grande école, une autre plus jolie, plus drôle, moins stressée, plus joyeuse, plus ceci ou moins cela. Je vis dans la comparaison permanente : je vis en enfer. Par ricochet... il y a forcément une fille mieux que moi pour ce garçon, je me le suis dit plusieurs fois. Je lui ai peut-être même dit, je ne sais plus.

Cela m'a pris beaucoup, beaucoup de temps et pas mal de déceptions dans la figure pour réaliser (et de nombreuses visites ici aussi, et je vous en suis tous tellement reconnaissante). Pour réaliser pour de bon j'entends, pas de façon abstraite, intellectualisée, objectivée. Pour comprendre pour de vrai que là, ça n'est plus possible. Pendant de nombreuses années, je savais que j'allais mal, mais je répugnais à mettre de la distance avec ce qui me faisait souffrir puisque c'était en même temps ce qui me faisait vivre : l'obsession de la performance, être meilleure, être LA meilleure, être la plus forte (syndrome de l'immigrée de 2nde génération coucou). Sans cette exigence constante, cette discipline de fer, je ne serais pas arrivée où j'en suis aujourd'hui : à la fois au début d'une carrière intellectuelle prometteuse... et terriblement malheureuse. Je n'arrivais pas à repousser cette part de moi sans laquelle je ne sais pas vivre et qui me tue en même temps, sous prétexte que "de toute façon je suis une écorchée vive" ou que "les gens intelligents sont particulièrement malheureux", ou encore que "je ne sais pas faire autrement". Ok, très bien, mais c'est des conneries tout ça, et aujourd'hui, pour mon couple mais surtout, surtout, pour moi, je ne veux plus de tout ça.

J'ai commencé une nouvelle thérapie avec une nouvelle psychologue (sur conseil d'une amie qui rencontre les mêmes difficultés) qui me paraissent bien plus adaptés. Certains d'entre vous me l'ont déjà dit ici, que ma psy actuelle ne me correspondait peut-être pas ou plus, mais moi évidemment j'ai continué dans cette voie, car pugnacité = aussi entêtement borné. Je suis sortie de notre première séance avec une révélation : je suis une personne incroyablement forte. Elle m'a dit "mais attendez, vous avez fait tout ça et vous en êtes arrivée là aujourd'hui, et tout ça en vous battant quotidiennement contre vous-même ? Mais vous imaginez à quel point vous êtes pleine de ressources pour avoir réussi ça ??". D'habitude, quand on me dit que je suis forte je réponds "oui oui merci" sans y croire une seconde mais là, pour une fois, ça a pris. Et cette conviction ne me lâche pas depuis une semaine, je suis une personne incroyablement forte, et la vie serait beaucoup plus douce et simple si je n'avais pas en plus à me battre contre moi-même tous les jours.

Aussi, je refuse d'être la victime dans cette histoire de pause. Je refuse d'être celle qui subit, même si bien sûr je suis un peu moins d'accord que mon copain. J'ai décidé de demander à le revoir pour discuter, de façon plus posée et calme, de ce qu'on attend chacun de cette pause, de combien de temps on la mène, de pourquoi on la fait. J'ai besoin qu'il sache que je ne subis pas, que je suis d'accord, que moi aussi j'ai besoin de prendre de la distance et de me barrer loin pour un moment. Même s'il me manque, même si c'est dur, je sauve ma peau, je refuse de m'auto-piétiner, je me fais ce cadeau. Je me donne une chance de construire des choses avec moi-même, d'avoir la possibilité d'être heureuse.

Je prends aussi conscience, mais pour de vrai, pas comme les autres fois, que j'ai fait peser trop de choses sur lui. Que je me suis enfermée dans une posture mortelle pour nous : la fille en détresse qu'il faut sauver, cajoler, écouter, la fille qui ressasse, qui est négative, qu'il faut tout le temps rassurer. Mais en fait, mes demandes allaient au-delà d'être simplement rassurée sur un point ou un autre, j'avais besoin, constamment, d'être soutenue, de m'appuyer sur lui, épisodiquement au début, puis de plus en plus, comme une béquille, puis un déambulateur (la métaphore n'est pas heureuse mais tant pis elle est parlante), jusqu'à me reposer entièrement sur lui... Et le faire ployer sous le poids de mon chagrin : c'est injuste et ça ne mène à rien. Mais de son côté aussi ça a merdé. Sa prise de distance continue, les barrières qu'il érige et qui n'ont pas lieu d'être m'ont profondément blessée. Son manque de soutien m'a blessée. Son silence m'a blessée. On s'est enfermé dans nos problèmes, ma détresse et mon angoisse, et lui sa dépression liée au chômage et à l'absence de perspective pour l'avenir, et on ne s'est plus compris, parce qu'on n'avait plus envie de se comprendre.

Voilà donc ma décision. Il faut qu'on se voie et qu'on se parle, qu'on communique, qu'on profite de cette suspension dans notre histoire pour se dire les choses. Soit on est un couple en pause, comme il a longuement insisté dessus, et dans ce cas on se parle, on communique, on "pause" ensemble (quitte à ne plus être en contact ensuite pendant 2 mois), soit on ne se parle pas, on ne fixe pas un moment de fin de pause, on laisse le truc se déliter, et alors on n'est plus du tout un couple. Et si c'est une fausse pause et une vraie rupture, j'aimerais bien que ça soit propre et net, et rapide et immédiat...

J'ai conscience que mes pensées et mes écrits tournent beaucoup autour de mon couple alors que le problème majeur vient de mon mal-être et de mon mode d'existence. Je me concentre là-dessus beaucoup, mais parfois ça déborde. Moi aussi je suis peut-être à côté de la plaque. Toi Eva, jamais.

Belle journée
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Bonsoir Janysse,

Je n’ai pas encore trouvé le temps de t’écrire plus longuement. Mais je tiens à quelques mots malgré tout.

L’idée de voir ton copain est légitime car tu es amoureuse, tu ressens le manque de lui, de la frustration peut-être même face à cette pause.

Or ce n’est pas une bonne idée de mon point de vue.

On dit sur le forum que la pause est l’antichambre de la rupture. On cherche parfois à déjouer les phrases toutes faites en se disant que l’on sera meilleur que d’autres, mais peu importe après tout.

De fait, si je dis que ce n’est pas une bonne idée -bien que l’idée naît d’un sentiment légitime-, c’est parce que le problème ne provient pas de ton copain ni de votre couple.

Il y a un noeud en toi et tant que ce noeud dramatique, si je puis dire, ne sera pas dénoué, toute tentative de mener une relation stable et sereine sera, de mon humble point de vue, vouée à l’échec.

Il y a une forme de challenge dans ton besoin de le voir et de comprendre la situation, comme si tu voulais te prouver que tu peux arranger les choses et/ou te prouver que tu n’y es pour rien, que c’est ton copain qui a des problèmes à gérer, avant de pouvoir être bien avec quelqu’un et que toi tu peux gérer tes difficultés et votre couple en même temps.

Or tu sais déjà qu’il a des difficultés au vu de sa situation professionnelle, il te l’a déjà expliqué.

Attention, je ne te jette aucune pierre car je me suis beaucoup battue pour comprendre mon copain, me comprendre et comprendre notre couple. Or pour être justement passée par là, j’essaie de t’épargner. Mais tentative nulle car tu iras au bout de ton entreprise, on n’apprend que par l’expérience. Alors vas-y puisque tu as déjà fait ton choix.

Puisse cet échange ne pas t’abimer davantage et puisse ton cœur te guider vers les personnes au cœur du noeud qui te consume, c’est avec elles surtout que tu devrais t’expliquer, c’est là que se trouve, en partie, le chemin vers la guérison de tes maux... Tu verrais comme la vie peut être plus douce par la suite, c’est tout ce que je te souhaite.

J’oubliais, pour ce qui est de ton ambition professionnelle, il y a comme un besoin de reconnaissance de mon humble point de vue encore. Aucun jugement, je ne suis personne, tu sais. Je dis juste que cela rejoint le noeud familial de ta prime enfance: la carence affective peut amener à se dépasser pour atteindre cette reconnaissance non obtenue aux origines...

L’important, n’est pas d’avoir raison ou tord. Je ne te connais pas personnellement, je n’émets que des hypothèses. À toi de poursuivre ton cheminement intérieur pour mieux vivre avec toi-même.

Bonne soirée <3
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Chère Eva,

Je sais que tu as raison. Que la pause est l'antichambre de la rupture. Ca me donne la nausée tellement c'est vrai. Le fait même d'être sur le forum signifie bien que la fin est sinon proche, déjà là.

Je lui ai déjà écrit en effet. Pas de réponse, ça fait plusieurs heures. J'essaie de ne pas y penser, mais je me tords de douleur ce soir. J'ai peur d'être malheureuse toute ma vie. Je suis dégoûtée de la façon dont notre histoire s'est terminée. Dégoûtée d'être ce que je suis. Pour écrire des choses pareilles, cela signifie bien que j'ai des problèmes à régler.

En voulant le voir, je ne cherche pas à me prouver que je n'y suis pour rien car je sais que c'est faux. Je voudrais juste y voir plus clair. Si nous avons encore une chance ou si nous nous acheminons sûrement vers des chemins résolument séparés. Quelque chose en moi crie que je me fais des films, que bien sûr c'est une rupture.

J'ai conscience de tout ce que tu écris car tu écris très juste. Je crève de reconnaissance, de validation, qu'on me dise que c'est bien, que j'ai bien fait et donc, que je vaux quelque chose. Cela vient de mon enfance. De mon père qui ne semble jamais satisfait de moi. De mes parents que je n'ai jamais vu s'aimer, qui ont cessé de s'aimer si vite tout en restant ensemble trop, bien trop longtemps. En réalité j'ai conscience de beaucoup de ces choses, mais maintenant je voudrais agir, agir sur tout ça. D'où ma nouvelle thérapie : l'idée est de comprendre ce qui s'est joué dans mon enfance exactement, d'accepter d'affronter ce que je ne veux pas voir, et agir dessus (comment, je ne sais pas encore justement). Je ne veux plus subir ou m'enfermer dans des schémas relationnels où j'essaie de trop avoir, trop vite (amitiés fusionnelles, couples décevants, etc).

J'ai peut-être fait une erreur en demandant une entrevue, une discussion. Je réalise que j'essayais surtout de me rassurer, de me dire qu'en discutant, en le voyant, en étant toujours sûre de son amour, de ses sentiments, je serais plus sereine, plus sûre d'où on va. Comme si lui-même le savait ! En même temps, j'en ai besoin pour avancer. Avec ou sans lui, et surtout sans lui en fait.

Mille baisers
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[quote=Elieza post_id=1295374 time=1544385720 user_id=14891] Janysse,

Quelque soit l'issue, sache que tu auras ici toujours des oreilles attentives et du soutien, nous serons là pour t'aider a te relever.

J'en profite pour faire un baiser a Eva, si tu me le permets. [/quote]
Merci Elieza, infiniment. Cela veut dire beaucoup, et tellement plus encore. Bien sûr, embrasse Eva et sa douceur, je t'embrasse également.
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J’aimerais dire des choses, mais il est tard, je ne trouve pas encore le temps.
Juste une chose alors: tiens bon Janysse, pour toi, par amour pour toi, tiens bon s’il te plaît. Et ne t’en veux pas. Tu ne fais rien de mal, tu as beaucoup d’amour à donner, il te faut juste prendre conscience que tu mérites beaucoup d’amour en retour.

Elieza, tu es et tu resteras toujours la reine de ce forum dans mon cœur. Je te lis chaque fois que je passe car tu es extraordinaire, sans rien ôter à tous les autres membres du forum que je respecte également. Je te remercie de ne pas m’avoir oubliée.

Je reviendrai Janysse car je n’ai pas été au bout de ce que j’aimerais te dire. Pour l’heure, sache que si nous te lisons, si nous te suivons, si nous te soutenons, c’est que tu existes pour nous. Nous te reconnaissons pour ce que tu es dans ton cœur, dans ta souffrance, que nous accueillons avec tendresse.

On est avec toi. Courage.
Je vous embrasse en douces pensées <3
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Coucou,

Je vois mon copain d'ici quelques jours. J'ai beaucoup réfléchi et pris le temps d'avoir des conversations honnêtes avec mes ami.e.s et moi-même. Je me suis forcée à écouter sincèrement ce qu'il y avait dans vos mots ici. Je commence à comprendre que reformer un couple avec lui n'est pas l'objectif en soi que je dois me fixer. Pas du tout. J'en suis même venue à me rendre compte que si nous devons recommencer quelque chose, ce sera à certaines conditions, et pas question de les balayer d'un geste agacé.

J'ai besoin d'être rassurée. Je peux vivre seule, je suis une fille très forte et indépendante, je gère ma vie comme une grande, et je n'ai pas besoin d'un mec pour être heureuse et fière de moi. Mais, si je suis avec quelqu'un, c'est aussi parce que ce quelqu'un peut m'apporter ça, ce côté rassurant, ces bras chauds et tendres dans lesquels je peux me blottir et me sentir bien, en sécurité, protégée, rassurée. J'ai plein de problèmes, plein de choses à régler avec moi-même. Et quand bien même je deviendrais moins anxieuse, plus sûre de moi, j'aurais toujours ce besoin, absolument légitime, d'être rassurée le soir quand ça flanche un peu. C'est ma condition absolue. Je ne peux pas être dans l'insécurité permanente, pas parce que j'ai peur que l'autre en face ne m'aime pas, mais parce qu'il me laisse seule avec mes peurs. J'ai plein de torts, je n'ai pas été là pour mon copain quand il en a eu besoin, je n'ai pas eu envie d'être là, pour plein de raisons. Je ne l'ai pas soutenu. Mais une fois le tri fait, une fois que j'ai eu tout remué dans ma tête et dans mon corps, il n'est resté que cette certitude : je veux être rassurée.

Je lui en parlerai, car c'est la raison pour laquelle on se voit. Et s'il me refuse ça, s'il en est incapable ou qu'il n'en a pas envie, je partirai. Tout le reste est du détail, du détail qui compte, mais qui ne peut occulter ce qui reste fondamental : je veux que mon compagnon soit là pour moi, me fasse sentir bien avec moi-même, me rassure, me donne de la tendresse, de la sécurité. S'il n'y a pas ça, je ne veux pas continuer avec cette personne.

Ce sera horrible si ça arrive, douloureux, violent, et je suis terrorisée à l'avance. Mais ce sera la seule chose à faire. J'aime ce garçon, je l'aime très fort, je l'aime comme j'ai jamais aimé personne, et il m'aime aussi très fort, de la même façon. Peut-être qu'il s'avèrera être capable de me donner ce dont j'ai besoin, il est très conscient du fait qu'il ne me rassure pas. Peut-être. Mais si ce n'est pas le cas, malgré cet amour très fort, je partirai.


Je vous embrasse
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Bonjour Janysse,

J’espère que votre entrevue sera douce, je ne veux pas que tu souffres.

Je me permets une simple réflexion: cette insécurité que tu as identifiée ne pourra pas être palliée par une quelconque personne autre que toi. Une personne plus âgée que toi, plus mature, peut-être, et encore. Cela aboutirait à une relation malsaine où cette personne se conduirait comme un « pseudo père » et toi la « petite fille qui a besoin d’être rassurée ».
Un compagnon, copain, conjoint, ne « sert » pas à rassurer. Il n’est pas sensé le faire. Il le peut bien sûr, s’il en a envie, mais tu seras toujours dans l’attente qu’il le fasse apparemment et cela deviendrait un poids à porter sur ses épaules. Et puis surtout, cela ne suffira pas, jamais. Cette insécurité est si profonde qu’il n’en viendra pas à bout à lui tout seul. Il ne peut pas te sauver de ce mal...

Ton insécurité ne vient que de toi, elle est ancrée en toi. Lui est extérieur à cela, il n’a pas à gérer qqchose qui t’appartient.

Il peut te rassurer pour de multiples choses, mais ce peut être lassant et épuisant de le faire à la longue car cela est indépendant de lui.

Cette insécurité semble provenir de ta prime enfance. La petite fille que tu étais et qui es en toi avait peut-être besoin d’être rassurée et ce besoin n’a peut-être pas été assouvi. Cela engendre des frustrations et tu cherches à être « enfin » rassurée. Or personne d’autre que toi ne pourra combler un vide si ancré en toi, une carence si ancienne.

C’est à toi de te rassurer, de te suffire à toi-même.

Je pense que tu gagnerais à te confier à tes parents. A l’approche de la fin de l’année, ce serait symbolique, faire le point avec eux sur ton ressenti, ton vécu. Tu peux leur écrire si cela est trop difficile à verbaliser. Je ne t’en parlerai plus, mais tout est là de mon humble point de vue. En leur parlant, tu permettrais à la petite fille toujours présente en toi de libérer ses colères et/ou peurs...

Par ailleurs, il n’y a rien de plus sexy qu’une personne sûre d’elle. Que peut penser un copain d’une fille qui a besoin d’être rassurée?

Je pense que tout un chacun a des insécurités. Or puisque cela se joue dans l’esprit de chacun, il ne tient qu’à chacun de résoudre en lui-même ses insécurités.

Je ne vais pas plus loin parce que je suis peut-être à côté de la plaque, je n’ose pas continuer.

Puisse votre rencontre être douce dans tous les cas car je ne veux pas te savoir davantage en souffrance et pardon si mes mots te froissent...

<3
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Douce Eva, merci pour tes mots, qui ne me froissent jamais - et s'ils me piquent, c'est qu'ils touchent juste, tout simplement.
[quote=Eva post_id=1295537 time=1544879002 user_id=24565] Je me permets une simple réflexion: cette insécurité que tu as identifiée ne pourra pas être palliée par une quelconque personne autre que toi. Une personne plus âgée que toi, plus mature, peut-être, et encore. Cela aboutirait à une relation malsaine où cette personne se conduirait comme un « pseudo père » et toi la « petite fille qui a besoin d’être rassurée ».
Un compagnon, copain, conjoint, ne « sert » pas à rassurer. Il n’est pas sensé le faire. Il le peut bien sûr, s’il en a envie, mais tu seras toujours dans l’attente qu’il le fasse apparemment et cela deviendrait un poids à porter sur ses épaules. Et puis surtout, cela ne suffira pas, jamais. Cette insécurité est si profonde qu’il n’en viendra pas à bout à lui tout seul. Il ne peut pas te sauver de ce mal...

Ton insécurité ne vient que de toi, elle est ancrée en toi. Lui est extérieur à cela, il n’a pas à gérer qqchose qui t’appartient. [/quote]
Mon copain m'a fait la même réflexion la dernière fois qu'on s'est vu.

Je me suis mal exprimée concernant le sens de "me rassurer" ou bien je veux me faire croire que tu n'as pas compris et lui non plus. Je sais que cette insécurité là, elle n'appartient qu'à moi, et que si une personne peut m'aider dans cette entreprise c'est ma thérapeute, qui est thérapeute, qui n'est ni ma mère, ni mon père, ni mon mec.

Par "rassurer", je crois que j'entends "être là pour moi", "me soutenir". Etre mon roc quand c'est nécessaire, plutôt que me fuir comme il l'a fait dernièrement (parce que mes demandes étaient trop élevées). Bien sûr, cela ne peut fonctionner que si je suis un roc, moi aussi, quand il en a besoin (ce que je n'ai pas fait, pas voulu, parce que moi moi moi, je je je, parce que je ne sais pas). Peut-être qu'il n'est pas du tout la bonne personne pour ça. Je commence à accepter l'idée que c'est une possibilité.

Je dis encore "mon copain", "mon amoureux", parce que c'est mon amoureux, que j'aime ses grands yeux noisette, son sourire tordu et la douceur de son regard. Mais j'ai le pressentiment que c'est bientôt-déjà la fin.
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Je te comprends Janysse.

Or le fait est que ça ne se demande pas. On ne demande pas à un copain de dire je t’aime, je pense que tu en conviens. De même que l’on ne demande pas de cadeau pour Noël, là aussi j’imagine que tu en conviens. Donc on ne demande pas non plus à être rassurée. Dans l’idéal, on ne devrait jamais rien demander.

Lui peut te dire qu’il t’aime. Il peut te demander ce que tu veux pour Noël. Il peut même te rassurer sans que tu ne le lui demandes. Mais ça doit venir de lui.

Et quand bien même il te rassurait, ce ne serait pas suffisant. Vous seriez comme au beau milieu de la mer en espérant que l’un sauve l’autre au moment où l’autre coulerait. Or le seul moyen de se sauver en ce cas est de nager, que chacun nage pour se sauver. De mémoire, j’avais lu cet exemple dans « la princesse qui croyait aux contes de fées ».

Enfin, s’il prononce tous les mots que tu désires, cela restera des mots. Les mots sont importants pour toi, je te comprends car ils sont sacrés pour moi. Or il peut te dire tout ce que tu voudras à l’instant T, sans que cela ne soit valable pour toujours. Il en va de même pour toi. Il ne pourra pas te garantir qu’il sera toujours là pour toi, ce n’est pas humainement possible car lui-même ne peut pas prévoir dans quel état il sera au moment où tu auras besoin d’être rassurée.

Tu es intelligente Janysse, drôle, sensible. Je t’encourage à revoir ta demande d’être rassurée. Je vais souvent au bout des choses pour les comprendre, alors je comprendrais que tu essaies malgré tout. J’essaie de t’épargner, mais je sais que c’est inutile.

Alors puisses-tu ne pas trop t’abimer lors de votre entrevue et revenir à la personne la plus à même de te rassurer: toi.

Douces pensées.
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Bonjour Eva,

Merci de prendre encore le temps de m'écrire. Mais je ne comprends pas pourquoi mon copain ne devrait pas me rassurer, jamais. J'ai envie de pouvoir compter sur lui quand c'est nécessaire, quand la vie fait mal et que rien ne va ; quand la journée a été pourrie et triste, quand les mauvaises nouvelles s'accumulent, j'aimerais pouvoir me blottir dans ses bras, recevoir des baisers, de la tendresse, de la chaleur, et donc être rassurée.

Je suis peut-être à côté de la plaque parce que je ne comprends jamais rien, mais je n'arrive pas à voir en quoi mon besoin est illégitime. En quoi vouloir que mon amoureux me soutienne est mal. J'ai bien saisi que ça n'est pas à lui de me porter, qu'il ne peut même pas être une béquille. Mais où est le problème à attendre d'une relation de couple que mon partenaire me prenne dans ses bras le soir et me dise "je suis là je te soutiens" ?

Peut-être qu'on ne parle pas de la même chose.
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Il n’y a rien de mal dans ce que tu espères de lui. Je connais même des personnes qui rassurent au sens où tu l’entends, c’est-à-dire qui rassurent quand ça ne va pas, quand la journée a été pourrie comme tu dis. C’est absolument légitime. J’aime encore mon copain, d’ailleurs, parce qu’il a été là chaque fois que ça a été dur dans ma vie, lorsque j’ai perdu mes grands-parents, entre autres. C’est on ne peut plus normal.

C’est juste que vu de ma petite fenêtre, tu sembles espérer un soutien au quotidien, alors même qu’il rencontre ses propres difficultés « scolaires »/professionnelles.

Il y a bien des hommes qui rassurent leur femme au moindre « chagrin », mais il y a également ceux qui sont dépassés par leurs propres difficultés et qui ont besoin eux-mêmes d’être rassurés.

Qu’il te rassure ou pas n’est pas tant le problème. Le souci est que tu confies le besoin d’être rassurée au sens de trouver du réconfort quand la journée a été pourrie et triste comme tu dis.

Tu sais, chacun voit l’amour et les relations humaines à sa manière. En amour, je le dis souvent en reprenant un célèbre mot modifié de Victor Hugo: il n’y a ni règle ni modèle.

Je ne souhaite plus pour ma part confier à mon homme mes petits tracas du quotidien. Si ma journée s’avère éprouvante, je me confie à une copine, à ma mère qui est ma meilleure amie, mais je fais en sorte d’épargner mon homme car non seulement je sais que de son côté ce n’est pas facile non plus, mais aussi parce que je préfère un câlin, un baiser, sa chaleur pour un simple désir de me donner de l’amour plutôt que pour me rassurer.

Il me reprochait à nos débuts d’être trop enfantine, de trop pleurer. Je pense que j’essaie de devenir une femme en gérant mes petits tracas sans lui.

Je pensais que l’on se raconterait nos journées le soir en se retrouvant. Et puis j’ai fini par laisser derrière la porte ce qui est extérieur à notre couple. Il a ses soucis, j’ai les miens, comme tout un chacun. On essaie de s’épargner avec ces choses-là.

Je n’ai pas la prétention de donner l’exemple car je ne suis pas un bon exemple. Je t’écris parce que, encore une fois, je te trouve très touchante.

Pardon si je m’exprime mal. On ne se comprend peut-être pas, tu as raison. Je dois me tromper.

Essaie de reposer ton esprit maintenant. Ce que j’ai écrit n’est pas important. Ce qui compte, c’est que tu puisses exprimer ton ressenti avec lui.

Courage jolie Janysse.
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C’etait peut-être trop tôt.
J’imagine ta déception, je suis désolée pour toi.
Rien ne pourra apaiser ta peine, mais dis-toi que rien n’est figé...
La vie te dit peut-être que tu as des choses à régler avant de vivre une grande et belle aventure amoureuse avec lui ou un autre. Il est peut-être même dans le même cas que toi. Tant d’hypotheses auxquelles l’avenir répondra. C’est tout ce que je te souhaite.
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Merci Eva,

Je vis dans le flou, et j'ai la conviction inébranlable que j'ai besoin d'être rassurée. Mais te lire me fait réfléchir. Merci de partager un peu de ton expérience et de ton intimité avec nous, je crois saisir un peu mieux ce que tu me dis. La sécurité, le fait d'être rassurée en permanence, ne peut pas et ne doit pas venir de lui, pas comme ça.

Je le vois finalement mardi. Je vais essayer d'arrêter d'être sur la défensive et de jouer le rôle de la fille la plus malheureuse du monde (oui je suis malheureuse, oui je suis triste, mais non ce n'est pas une fatalité, et oui, c'est un rôle).

Je voudrais encore dire à quel point je suis reconnaissante. Je vis un moment où la vie est trop triste, mais c'est un moment important. Et je suis reconnaissante de ton regard qui se pose sur mon histoire et qui m'aide à y réfléchir, à poser peut-être une petite pierre, un peu branlante, qu'il faut déplacer, qu'il faut peut-être retirer en fin de compte... Mais qui fait que quoiqu'il arrive je construis.

Douce journée à toi
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Merci à toi Janysse de me lire avec bienveillance.
J’ai tant de choses à t’écrire, tout est dans mon esprit, je pense à toi. Mais je manque de temps. Le travail, la maison, pas le temps.
Je reviens dès que possible pour te dire plusieurs choses qui me tiennent à cœur.
Fais confiance à la vie s’il te plaît et prends confiance en toi, courage.
Douce nuit.
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Bonsoir,

J'ai vu mon amoureux aujourd'hui. Que je ne peux plus considérer comme tel après ce rendez-vous.

Je voulais clarifier ce qu'on entendait par "pause" et j'ai eu raison de me méfier. Il m'a dit : "Pour moi une rupture, je reviens jamais en arrière. Là... c'est possible pour moi de revenir en arrière" ou encore "Tu entendais quoi toi par pause ? C'est pas une thérapie de couple améliorée qu'on fait" et puis "Si tu rencontres quelqu'un tant mieux pour toi".

Je n'en reviens pas. D'avoir été aussi naïve, aussi sincère et confiante. Je lui ai dit que je trouverais ça foncièrement malhonnête si alors qu'on est en "pause" il rencontrait quelqu'un. Il a insisté sur les sentiments forts qu'il avait pour moi, et sur le fait qu'aujourd'hui c'était trop tôt pour prendre une décision (ce que je ne lui ai jamais demandé, et ce que je n'attendais pas du tout de cette entrevue), qu'il ne savait pas, que beaucoup de choses chez moi lui manquaient, que d'autres pas du tout. Il m'a dit qu'il se sentait libre depuis deux semaines.

J'ai mal. J'ai vaillamment affronté deux heures de rendez-vous avec mon directeur de recherche après ça. J'ai vu ma psy, qui m'a dit que rien n'était figé, qu'il fallait lui laisser du temps et de l'espace, et vivre pour moi en attendant. En attendant quoi ? "Ne pas s'attendre" il a dit aussi.

Je me sens trahie, désabusée, dégoûtée. En colère. Il m'a laissée pendant deux semaines avec l'impression qu'on faisait un break ensemble, qu'on s'éloignait pour pouvoir se retrouver sereinement. C'est ce qu'il a expliqué à notre entourage.

Il a dit que cette entrevue arrivait trop tôt, qu'il n'avait pas eu le temps de réfléchir, qu'il en était à essayer de trouver un cadre de vie, des repères. J'ai essayé de lui expliquer que je n'attendais pas qu'il me donne une réponse aujourd'hui, que je voulais qu'on en discute, plus lucides que la fois précédente. Il a dit qu'il nous avait trouvés lucides, qu'il n'y avait pas grand chose à ajouter. C'est à ce moment-là que j'ai eu les larmes aux yeux (je n'ai PAS pleuré), parce que tes mots Eva me sont revenus : c'est trop tôt, ce n'est pas une bonne idée... J'ai failli paniquer. Je n'ai pas paniqué, mais j'ai été ébranlée. Pourquoi ne m'a-t-il pas dit alors que c'était trop tôt ? J'aurais respecté, je l'aurais laissé tranquille. "Parce que je te respecte aussi, et que si tu veux qu'on se voit, alors on se voit"

J'ai eu droit aussi à "Mon idée c'était qu'on parte chacun de notre côté et si on se manque, si on veut se revoir, on s'appelle tout simplement". Mais ça n'a aucun sens. J'ai été quittée il y a 8 ans, quand je suis arrivée sur ce forum pour la toute première fois, par un garçon qui m'a dit "Je te quitte, je n'arrive plus à être amoureux de toi, mais ça peut changer, il faut garder espoir". Il m'a détruite. Je n'en reviens pas de revivre ça.

Il est allé jusqu'à oser me demander "Si jamais... il faut qu'on y réfléchisse... c'est très différent des autres personnes avec qui j'ai été, avec toi je voudrais garder des contacts" J'ai seulement répondu "Non." J'ai vu dans son regard de la peine et quelque chose comme de la panique, mais je m'en fous. C'est non.

"Et si toi tu le quittais pour de bon ?" m'a demandé une amie. Mais je ne peux pas, parce que je ne veux pas. Et au moment où je lui ai dit ça j'ai compris : il ne peut pas me quitter vraiment non plus, parce qu'il ne veut pas. Du coup je me dis que lui faire un procès d'intention ne sert à rien. Je prends tout ça comme un drame (et C'EST une tragédie personnelle), mais ce qu'il m'a dit c'est que mettre un mot sur la situation ne la change en réalité pas. Elle est la même qu'il y a deux semaines, à savoir : il faut laisser du temps au temps.

Pour autant je ne veux pas vivre dans l'espoir. Je ne veux pas vivre dans l'espoir quand il me dit qu'il ne faut pas s'attendre. J'ai tellement mal.

Pardon si mon discours est un peu décousu, c'est seulement maintenant que je m'autorise à ressentir la peine et la douleur, je me suis blindée tout le reste de la journée par nécessité pro et ça explose un peu là.

Je voulais clarifier les choses mais nous sommes toujours dans le même entre-deux qu'il y a deux semaines.

On se revoit en janvier, plutôt fin janvier. Ca me laisse le temps de prendre de vraies vacances, prendre soin de moi, (mais c'est HYPER triste une séparation pendant les fêtes sérieux...), savoir s'il me manque et si je veux continuer avec lui. Ce qu'il pense ne doit plus compter, seulement ce que moi je veux. Je suis partie pour quelques montagnes russes, un bon silence radio strict, et beaucoup d'amour à me donner.
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J’ai pensé à toi Janysse aujourd’hui.
Toujours pas le temps d’écrire longuement, d’autres le feront mieux que moi. Un petit mot quand même pour te dire que je suis désolée que ce ne se soit pas passé comme tu l’espérais.

Je reste persuadée qu’il ne te correspond pas.
Il n’y a rien de pire que de rester dans l’attente d’un nouvel entretien, cela t’empêche de faire de deuil de votre relation et d’avancer. Quand bien même vous retourniez ensemble, ce serait une nouvelle histoire à écrire après avoir fait le deuil du passé. Mais je comprends que ce soit impossible pour toi d’envisager à ce jour une rupture définitive. Je te trouve déjà très courageuse et lucide, c’est le plus important.

J’ai confiance en toi, tu vas voir à ton rythme que tu es digne d’être aimée sans doute ni pause. Il te faudra sans doute du temps, mais tu es sur la bonne voie.

Je conçois que tu rapproches tes deux histoires, mais ce n’est pas tant le comportement de ces deux hommes qui est à rapprocher. C’est le tien qui compte davantage. Il semblerait que dans les deux cas tu subis sans t’affirmer. Tu me diras que lorsqu’ils décident de s’eloigner, tu ne peux pas faire grand chose. Or ce que je trouve dommage, c’est que tu ne sembles pas exprimer ton ressenti, dire par exemple à ton dernier que plusieurs choses ne te convenaient pas, cette pause même.

Il est tard, donc je suis peut-être à côté.
Je touche un point sensible, pardon, mais je me demandais si cela te ferait plaisir de te rapprocher de tes parents pour ne pas avoir à souffrir de cette solitude que tu évoques pour les fêtes de fin d’année.
Courage <3
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Merci Eva pour ton message "urgences premiers soins" :smile:

Tu as sans doute raison, il ne me correspond pas. Pas en ce moment du moins, car "on n'est pas sur les mêmes trajectoires" m'a-t-il dit. Et ce "moment" peut durer plusieurs mois, plusieurs années... je n'entends pas l'attendre.
Mais la situation fait que c'est très difficile pour moi de me dire c'est définitif, au revoir, et passer en mode rupture. Je le fais autant que faire se peut, mais il a laissé la porte ouverte délibérément, et c'est très dur de ne pas la regarder.

Je n'ai pas réussi à lui parler de tout ce qui ne me convenait pas. Il m'a dit qu'il ne pouvait pas m'apporter tout le soutien que je lui demandais, j'ai expliqué que je commençais à comprendre que ça n'était pas à lui de me l'apporter. J'ai voulu expliquer que j'avais commencé à changer plein de choses et que j'étais sur une bonne lancée, et sa réaction m'a franchement vexée "Ah bon ? En deux semaines, tout va mieux, coup de baguette magique ?". C'était peut-être maladroit de ma part. Il a ajouté "si ça va déjà mieux, tu ne crois pas que c'est bizarre comme timing ? Ca va mieux depuis cette fameuse soirée ?". J'ai l'impression qu'il essaye de me faire dire quelque chose qu'il n'arrive pas à dire.

J'ai réussi à dire que la relation qu'on avait ces dernières semaines, je n'en voulais plus. J'ai réussi à lui dire que j'étais contente de cette pause (sincèrement), mais quand il a tourné ça en "rupture-réversible" je me suis un peu énervée, ça ça ne me convient pas (mais ai-je le choix comme tu dis ??). Je n'ai pas réussi à aller au-delà. Tu as raison, mais je pense m'être affirmée sur les points essentiels. Ca ne m'empêche pas de subir le truc c'est sûr.

Pour te répondre, non, ça ne me ferait pas spécialement plaisir de me rapprocher de mes parents pour les fêtes de fin d'année. Enfin le mot "plaisir" n'a pas de sens pour moi dans cette situation. J'ai longtemps vu ma maison d'enfance et ma ville natale comme un refuge, et il y a quelques temps, les relations se sont tellement envenimées que j'ai perdu ce refuge précieux. Je n'y retourne plus que 2 ou 3 fois par an, alors même que j'adore ma ville, j'adore les lieux où j'ai grandi, et j'aime passer (un PETIT PEU) de temps avec mes parents. C'est très difficile, c'est une épreuve supplémentaire quelque part. Mais c'est un lieu de repos que j'accueille avec reconnaissance en cette période.

Désormais je considère que nous ne sommes plus ensemble, je veux l'oublier et vivre pour moi, quels que soient ses mots.
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Janysse,

Tu peux être fière de toi. A l’époque, je n’aurais pas fait si bien que toi, tu fais preuve de beaucoup de lucidité, de dignité et de force, parce que je ne peux qu’imaginer combien c’est difficile pour toi d’accepter tout cela et de te résigner.

Il se peut qu’une petite voix en toi sait que c’est ce qu’il y a de mieux pour toi. Je te sens grandie de cette expérience.

Certes, ce n’est pas facile à vivre. Personne n’a jamais dit que ce serait facile... comme dit une chanson de Coldplay.

Et cela t’est quasiment impossible de fermer la porte car un rdv a été fixé pour janvier. Or tu sais bien que Rome ne s’est pas faite en un jour. Il faut du temps pour digérer les choses et continuer à prendre conscience du reste.

Si tu as le désir sincère de faire le deuil de votre relation, concentre-toi sur tout ce qui ne te convenait pas. Il est indéniable qu’il a des qualités comme tout un chacun. Cependant, pense à tout ce qui te donnait des bleus au cœur. Ça ne regarde que toi, mais quand il te refusait un baiser, un câlin, le matin, sous prétexte qu’il allait mal, ce devrait être un voyant rouge warning pour te faire fuir. Ce n’est pas tolérable car tu n’avais rien à voir avec ses problèmes liés au concours. Refuser un « bonjour avec tendresse » peut être d’une grande violence. À toi de voir où tu places ton seuil de tolérance.

Dans l’idéal, tu devrais t’aimer au point de te dire que ce devrait être un privilège ou du moins un plaisir pour les autres de t’embrasser au réveil. L’amour devrait être source de joie.

Une fois encore, on a le droit d’avoir des problèmes, mais vont-ils disparaître en refusant un « baiser pour dire bonjour »? J’exagère peut-être, mais cet épisode m’avait choquée.

Quant à son « coup de baguette magique » pour dire que tu ne peux pas aller mieux après deux semaines, c’est vrai, même si la formule manque de délicatesse. On lit souvent sur le forum que l’on ne peut pas être en couple lorsqu’on va mal. Je crois que cela dépend de tout un chacun. Je pense que toute une vie ne suffit pas pour nous connaître ni connaître les autres. On guérit de certains maux au cours d’un travail introspectif, on se comprend mieux, au bout de quelques années, mais certaines fragilités peuvent demeurer. Est-ce que pour autant tu dois renoncer à l’amour et te fermer aux autres tant que tu ne seras pas guérie? Je ne le crois pas. La guérison n’est pas une destination, c’est un chemin. Donc il est vrai qu’en deux semaines tu n’es pas guérie et tu ne le seras peut-être pas même dans deux voire vingt ans. Je pense que l’on vit avec ses patterns. On les reconnaît au fil du temps, on les apprivoise, et on fait de meilleurs choix pour nous.

Tu sais que tu ne vas pas bien, tu ne l’as jamais nié, me semble-t-il. Tu as un traitement et tu vois un thérapeute. Tu ne peux faire mieux, tu fais déjà tout ce qu’il faut. Peu importe le temps qu’il te faudra pour t’aimer davantage et faire des choix affectifs plus sereins.

Tu es jeune, tu vas continuer à devenir une femme indépendante, tu es sur le bon chemin.

Je comprends pour tes parents. Cela ne regarde que toi, je suis désolée d’avoir insisté avec eux.

Je me demandais si tu avais déjà songé à vivre avec des colocataires. Je ne sais si tu peux retourner dans ta ville natale que tu sembles apprécier (rien à voir avec tes parents, juste pour le plaisir de te sentir bien dans un lieu que tu dis apprécier), mais je me disais que ce serait peut-être chouette de vivre avec 1-2 personnes pour construire une amitié peut-être. Je n’ai jamais fait cette expérience. Je suis restée vivre chez mes parents jusqu’à que j’emménage avec mon copain. Lui avait partagé un appartement avec un colocataire, il vivait à l’étranger et à ses dires c’est assez courant là-bas. Tu préfères peut-être te retrouver seule. Je me disais juste que dans l’idéal, si tu vivais avec une copine, vous pourriez vous raconter les journées pourries que tu évoquais naguère et il y aurait sans doute des rigolades également. Enfin, c’est une petite idée. Je n’essaie pas de t’épargner la solitude, je dis juste qu’avec ou sans copain dans ta vie, tu gagnes à être connue et une amitié pourrait se construire dans une cohabitation. Pardon si tu as horreur de l’idée.


Courage en tout cas pour cette phase que j’imagine éprouvante. Et n’oublie pas: « le temps est un grand maître, il règle bien des choses »...
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Bonsoir,

Merci Eva pour tes mots, pour ton soutien et ta présence. Cela compte beaucoup pour moi, la douceur et la bienveillance dont tu fais preuve, dont tous ici vous faites preuve, est très précieuse.

Ce soir, c'est dur, très dur. La fatigue (physique, mentale) des dernières semaines me tombe dessus. Et la tristesse avec. Ma psychiatre a augmenté ma dose de traitement, en m'expliquant que ça "va agir sur la dépression". J'ai fondu en larmes quand elle m'a dit ça, je ne suis plus dépressive ! Et si en fait, il reste un fond, quelque chose qu'il faut encore soigner, avec du temps, de l'aide, de la patience. J'ai parfois l'impression d'être engluée dans quelque chose dont je ne sortirais jamais, je n'en vois pas la fin. Je sais que c'est un moment charnière, important de ma vie, que ce que je m'efforce de construire, avec toute l'aide qu'on peut m'apporter, est pour toute la vie, pour un futur porteur de joie et de mieux être. Mais en plein dans la tempête, c'est une réelle souffrance.

Ma psychologue, la nouvelle (car oui désormais je vois deux psy et une psychiatre haha, je ne peux rien faire de plus en effet, à part un marabout), m'a dit qu'il fallait absolument tirer un trait sur cette histoire, qu'on avait du mal à se quitter, parce qu'on s'aime, mais on ne peut pas être ensemble, on ne doit pas être ensemble.

Tu as raison Eva, quelque chose en moi crie que ça DOIT finir, que c'est mieux, que le mieux viendra, promis. Je n'arrive plus à me voir dans le futur avec lui, et si je suis parfaitement honnête avec moi-même, cela faisait un petit moment déjà. J'ai déjà pensé à faire une pause, j'ai déjà pensé à le quitter. Maintenant il faut que je m'écoute. Quant au rendez-vous fixé en janvier, pas de date, pas de promesse, rien ne m'oblige à le revoir. Rien ne m'oblige à honorer ce rendez-vous, donné par ailleurs sans conviction. Hier j'ai jeté sa brosse à dent, son rasoir. Je rassemble les quelques affaires qui restent, je les mets de côté. Il a encore ma clé, il pourra déposer les miennes chez moi et claquer à la porte, à la rentrée.

La douleur et la tristesse sont aujourd'hui encore plus grandes qu'il y a deux semaines, preuve que j'ai compris que c'était fini. Ca doit être fini. "Je n'ai pas de travail, pas d'argent, pas de projet. Je n'ai rien à t'offrir" a-t-il dit. J'ai dit que je m'en fichais, mais ce "rien à m'offrir" n'a rien à voir avec un travail ou l'absence d'un travail. C'est autre chose, précisément ce que je veux, qu'il ne peut pas m'offrir.

Alors là, je crève de douleur. J'avais oublié comme ça faisait mal, et en même temps, je n'ai pas cessé d'avoir mal depuis très longtemps. A moins d'une sévère remise en question suivie d'une belle prise de conscience de sa part, je ne vois pas comment on pourrait revenir ensemble. Or on ne change pas pour l'autre, on change pour soi, je ne peux pas faire tout le travail pour lui, je ne peux pas et je ne dois pas.

C'est ce que je me répète, en boucle, tous les jours. Mais mon dieu, c'est dur. Je l'aime, il m'aime, mais on ne doit pas rester ensemble.

Un problème intéressant a été soulevée par ma psy : dans mes relations, je ne connais que les débuts joyeux et fusionnels, et la rupture. Et entre les deux, une longue agonie angoissée, informée par la peur panique de l'abandon. Cette belle période de stabilité, de repos, de joie tranquille qui suit les débuts passionnés et fusionnels, je ne la connais pas. Cette angoisse vient bien de ma relation à mes parents, à mon père en particulier, dont l'histoire un peu dure l'a rendu très dur, humiliant, intransigeant. Dès lors que je suis avec lui, j'ai entre 5 et 12 ans. Dès lors que je suis avec un garçon que j'aime, je redeviens une petite fille qui crève d'attention, qui crève de remplir le vide immense que tout cela a laissé en moi. J'ai encore beaucoup de travail devant moi.

Je suis terrorisée à l'idée de finir seule, de ne pas connaître un amour durable et serein, sain, joyeux.

J'ai déjà vécu en colocation à l'étranger. Aujourd'hui je vis seule et cela me convient bien, je crois. Je suis bordélique, je travaille beaucoup et je déteste le bruit, difficile de vivre avec quelqu'un. Je ne peux pas non plus quitter mon appartement actuel. Mais effectivement ce qu'il me manque, c'est une compagne ou un compagnon de route avec qui partager toutes les petites choses de la vie que je déversais sur mon ex... et que lui déversait sur ses colocs. Je me suis perdue dans cette relation, même si j'étais déjà perdue en la commençant. Et même si elle m'a apporté d'innombrables joies et moments d'amour. Ce soir je n'ai pas d'épaule sur laquelle pleurer, je n'ai pas de bras pour m'enlacer et me chuchoter que tout ira bien, là, voilà...

Il y a encore cette petite lumière qui vacille au fond et qui me chuchote que s'il change, s'il se remet en question, s'il grandit, s'il s'améliore, alors oui, quelque chose sera de nouveau possible. Cette petite lumière est là, je ne peux pas l'ignorer et j'accepte donc sa présence (à quoi bon se mentir hein ?). Mais elle sait qu'elle est toute petite, et je sais que si ce scénario est possible, je n'ai aucune raison de croire qu'il est probable. Cette lumière toute petite, je n'ai pas encore la force de la souffler.

C'est pour ça que j'écris ici. C'est comme si, au lieu d'hurler ma peine dans le noir, dans le silence et la solitude, je la criais dans le noir et dans le silence, mais en sachant que quelqu'un m'écoute. Alors, elle recule déjà, paraît moins interminable, moins insurmontable. Je suis sur un rocher au milieu d'une mer démontée ; je ne sais pas si le salut viendra de la tempête qui s'apaisera ou de la côte que je réussirai à rejoindre, pour l'heure j'essaie juste de ne pas couler.
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Je voudrais ajouter quelque chose.

Je crois très fort aux journaux de bord, aux journaux intimes, ils m'ont beaucoup aidée dans la vie. Et j'ai donc relu le début de ce sujet, ma dernière rupture, qui ressemble un peu trop à celle-là.

C'est limite embarrassant :lol: :lol:

J'ai quand même écrit "C'est la personne la plus magnifique que j'ai jamais rencontrée" MON DIEU la gênance, cet ex en question n'avait tellement rien à voir avec moi au final : pas du tout le même bord politique, les mêmes objectifs dans la vie, et il était d'un mépris pour tout...

Pourquoi je fais ça ? Parce que ça me permet de réaliser que je ne suis pas en train d'écrire ni même de penser que mon nouvel ex "est la personne la plus magnifique que j'ai jamais rencontrée". C'est une personne très chouette, géniale même, qui a d'immenses qualités, que j'admire beaucoup... Mais aussi une sacrée tête de mule, un chouia (un gros chouïa) immature, complètement à l'ouest, pas inattentionné mais totalement inattentif, drama queen, bizarre, hyper maladroit socialement, trop peu tactile, très auto-centré, pas spécialement généreux...

"Et tu veux rester avec ce mec ?"

Ben... je ne sais pas. Oui. Non. Non. Peut-être. Non. Merde j'en sais rien. Je ne vois pas à quel moment de ma vie je suis censée rencontrer le prince charmant, vu qu'il n'existe pas et que ça m'ennuierait sévère, vivre avec une poupée glacée parfaite et toujours irréprochable.

Mon ex est aussi attentionné (oui ça peut paraître dingue de dire ça après ce que j'ai raconté ici, mais il l'est quand même), drôle malgré lui, ou du moins veut-il nous faire croire, cultivé et brillant (affinité intellectuelle maximale entre nous deux), du BON bord politique, curieux, travailleur, tendre, d'une patience extrême, habillé n'importe comment, et donc totalement désintéressé de ces histoires d'apparence, doté d'une intelligence affective remarquable, terrorisé par le regard des autres, doux, fragile, et touchant.

Pourquoi je raconte tout ça ? Parce que ce que je décris au-dessus, c'est une vraie personne. C'est quelqu'un qui existe vraiment, qui a ces qualités là et ces défauts-ci. Pas une personne imaginaire, fantasmée, pas un "garçon dur, ténébreux, sombre, brillant, trop brillant pour moi" ou quelles que soient les conneries que j'ai pu écrire au sujet de tous mes autres ex, et même d'Albert (Albert !!!!), et qu'on pourrait finalement raconter à propos de n'importe qui, du moins n'importe quel garçon de 25 ans un peu perturbé et bel homme. Il n'est pas "trop" pour moi. Ou alors trop égoïste. Mais pas "trop bien".

J'écris, j'écris, j'écris. Je me raccroche à ce que je peux. Ce que je constate, là, c'est que je ne suis pas en train d'idéaliser mon ex. Que j'ai tout simplement fait des progrès depuis toutes ces années. Enfin.
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Le prince charmant n’existe pas, effectivement.

Je conçois que cet homme ait des tas de qualités que tu apprécies et je conçois également que plusieurs choses te correspondent comme l’entente politique pour ne citer que cet exemple.

Le problème, n’est pas tant de t’assurer -ou nous assurer- de ses qualités. Il en a comme tout un chacun et certaines d’entre elles te conviennent parfaitement.

Le souci, de mon humble point de vue, est que tu souffres à ses côtés car certaines choses ne te conviennent pas, elles ne correspondent pas à tes besoins.

Tu sembles avoir besoin d’écoute, d’empathie, de tendresse, de soutien, de « soleil ». Or d’après tes dires, il était parfois englué dans la « grisaille », ce qui l’empêchait de te donner ce que tu espérais. Il te le dit lui-même.

Toi seule peux comprendre ce que je vais dire car on n’apprend que par l’expérience, mais je te le dis quand même. Dans mon entourage, des femmes (amies, famille, collègues de travail) sont en couple avec des hommes qui se soucient d’elles: ils sont attentionnés, ils leur préparent souvent à manger, ils les inondent de tendresse, ils sont présents et aux petits soins avec elles. Elles ont des problèmes comme tout le monde, mais leur homme n’en est pas un. Ces hommes les traitent comme des princesses et je te parle de femmes « simples », qui ne demandent rien et qui sont très modestes.

Ce que j’essaie de te dire, c’est qu’à un moment, il faut idéaliser la relation, pas le copain. Il faudrait tendre vers un type de relation prédéfini. Par exemple, « moi Janysse, je souhaite une relation qui me fait du bien, une relation qui m’apporte de la paix, du réconfort... » car je pense que lorsqu’on est convaincu de ce que l’on veut, on s’éloigne de tous ceux qui se détachent de ce « projet » et on se rapproche en toute conscience de ceux qui sont susceptibles de répondre sainement et positivement à ce projet personnel.

En un mot, il faudrait apprendre à aimer ce qui nous fait du bien. Ton jeune homme a beau avoir moult qualités qui te fascinent, il ne semble pas te faire du bien. Tout est là et il ne faudrait pas aller plus loin, sinon cela signifie que qqchose se joue inconsciemment.

Or le propre de l’amour, c’est de vivre une relation saine, bienfaisante et enrichissante. Il faudrait tendre vers ces points positifs.

Tu dis que vous vous aimez. Ça me fait mal au cœur de te dire que tant que cette idée sera ancrée en toi, tu ne pourras pas faire le deuil de votre relation. Vous avez des sentiments, beaucoup de respect l’un pour l’autre et vous êtes jeunes. Chacun continue de se construire de son côté. Peut-être que le jour où chacun aura réalisé son projet professionnel, il pourra s’ouvrir davantage à l’amour.

Pour l’heure, plusieurs choses à régler chacun de son côté apparemment.
Ton grand besoin est de t’aimer et d’aimer. À toi de faire de meilleurs choix pour toi, le choix d’une personne disponible affectivement et donc ouverte à l’amour.

Je le disais déjà dans mes premiers mots, je radote!
D’autres jrmistes donneront sans doute de meilleures pistes de réflexion que moi.

Je n’ai jamais eu de chat, mais j’entends souvent leur pouvoir bénéfique pour lutter contre la dépression. Le toucher doucereux de leur poil semble apaisant, si l’on en croit certaines études. As-tu songé à en adopter un? Je t’imagine tout aimante avec celui ou celle que tu rendrais heureux par ton unique présence.

Tu évolues positivement et tu es on ne peut mieux entourée par les psys. Ne lâche rien, courage.
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Bonsoir,

Eva, beaucoup des choses que tu dis me parlent. Je suis rentrée dans ma famille, et même si on s'engueule, on n'est pas d'accord, on ne se comprend pas, cette année j'apprécie cette présence permanente. La période des fêtes me renvoie constamment à la douleur de n'avoir plus d'amoureux à chérir, mais passer tout ce temps avec ma famille est une échappatoire inattendue.

Une femme de ma famille a cette année amené son compagnon. C'est douloureux d'être la seule à être seule, de me dire que je n'ai jamais vécu assez loin une relation pour être invitée à Noël. J'ai de grandes ambitions professionnelles mais tout ce que je souhaite dans la vie, je l'écrivais déjà il y a 4 ans, c'est trouver un compagnon avec qui partager de beaux moments, jusqu'à la fin. C'est peut-être ridicule ou niais.
Néanmoins, voir ce couple évoluer autour de moi a donné une forme concrète à ce qu'on dit ici. Son compagnon est tendre, attentionné, plein de caresses minuscules, de sourires, de regards amoureux. C'est ça en fait que je veux. C'est exactement ça.

J'écris tard car je ne peux pas dormir. Je suis gavée de médicaments mais je ne peux pas dormir. Je ne dors plus depuis 3 semaines, je mange mais rien n'a de goût. Une pensée m'obsède, depuis 3 semaines, depuis le début de la fameuse "pause", qui n'est que le nom donné par mon ex à une rupture qu'il n'assume pas : le nouvel an. Ca peut paraître dérisoire, mais je crève de douleur en y pensant. Car je perds toute une partie de mon cercle social dans cette affaire. Car une partie de mon cercle social d'avant lui s'est mélangé dans ce cercle là, dont je suis désormais exclue. J'ai fait la connerie d'espionner sur Facebook (je sais pourtant qu'il ne faut pas se faire du mal pour rien), et j'y ai appris que les préparatifs de la soirée allaient bon train. Je me réjouissais de cette grande fête. J'en suis totalement exclue bien sûr - personne ne m'en a parlé, je n'ai pas été invitée. Ca me crève le coeur. D'autant plus que je n'ai pas d'autre perspective, je n'ai pas de Nouvel an prévu ; mes amies les plus proches seront à cette fête là. Mes autres amis ne seront pas dans notre ville natale pour le 31. Je n'ai pas envie de remonter une semaine plus tôt à la capitale juste pour ça, et attendre la rentrée encore 8 jours après ça. Je fais une fixette dessus, et quand j'y pense j'ai les tripes qui se serrent. C'est complètement injuste. Je vais vous paraître bien superficielle, mais ça me fait hyper mal.

Depuis deux jours, j'ai l'impression que je n'y arriverai jamais. Je ne vais pas réussir à surmonter ça, la montagne à gravir me paraît trop énorme, et je suis trop faible. Mon ex me manque. Ou est-ce autre chose qui me manque ? Quelque chose d'autre que j'appelle manque ? Je suis entourée, mais j'ai ce vide immense dedans. A en vomir. Je voudrais trouver le moyen de tout effacer, toute mon histoire avec mon ex, tout de lui.

Je n'ai envie de rien. Je sais que le temps y fait beaucoup, mais j'ai l'impression de me noyer, de couler, de me battre sous la surface sans pouvoir respirer. Je me demande comment mon ex le vit, peut-être aussi mal que moi, peut-être bien mieux, et puis qu'importe ? Qu'importe si lui se noie ? C'est moi qui coule ici. Moi qui pleure, et lui est loin. En même temps je n'arrive pas à me voir avec lui là, je suis en larmes, je suis trop mal, je ne vois aucun réconfort dans ses bras, aucun apaisement à sa pensée. Tout ce que j'ai construit ces quatre dernières années à Paris s'est étiolé. Mes amis sont partis vivre ailleurs, mon groupe de musique n'existe plus, ma confiance en moi s'est faite bouffer.

Je voudrais être plus forte que ça mais je n'y arrive pas, je suis un comme un petit animal blessé. Rien ne m'apaise. Rien ne me réconforte. Et quand le calme revient enfin, le Nouvel an fait irruption dans ma tête et je délire de nouveau. Je doute de tout. Je doute de moi.

J'adore les chats. J'en ai un d'ailleurs que j'adore, chez mes parents. Je ne peux bien sûr pas l'emmener avec moi. Je ne peux pas non plus en adopter, je vis dans 20m2 :(

Je me sens complètement vide.
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Bonsoir,

Joyeux Noël. (quelle blague)

J'ai l'impression que mon état se dégrade. Je me sens très malheureuse, très triste. Déchirée. Noël arrive à peine à m'apaiser. Ce soir j'ai quitté le dîner précipitamment parce que les larmes débordaient. Je pense à mon ex souvent. Je pense au Nouvel an souvent. Je me trouve nulle et minable d'être seule pour le Nouvel an. J'ai tout le temps envie de pleurer. Le soir l'angoisse est trop forte. Je me sens très triste d'être dans cet état. Je voudrais que la vague de douleur soit passée déjà, chaque jour est une torture.

Je n'arrive pas à accepter. Inconsciemment peut-être, la rupture. Consciemment, d'avoir mal. Je ne veux pas avoir mal. Je n'en peux plus d'avoir mal comme ça tout le temps.

Je veux retrouver mon amoureux. Je veux retrouver ses bras, je veux retrouver ses blagues nulles, je veux le retrouver tout entier. Je voudrais tellement que cette phase soit passée. Je voudrais si fort passer à autre chose. J'avais oublié à quel point ça faisait mal. Et moi je n'en peux plus d'avoir mal.

Je me bats, je fais tout ce que je peux. Je prends mon traitement, je me force à apprécier le temps avec ma famille, j'arrive à apprécier le temps avec ma famille, je joue aux jeux de société, même si la mélancolie pointe son nez, j'ai commencé à chercher un nouveau groupe de musique, j'ai peut-être une piste, j'agis merde, j'agis - mais je crève quand même de douleur et de tristesse.

Je n'arrive pas à lâcher prise dans mon chagrin, j'analyse tout de loin, je refuse de m'y abandonner - je devrais. Je n'écrirai pas de conneries comme "nous sommes faits l'un pour l'autre", "je voudrais qu'on revienne ensemble" parce qu'elles seraient écrites sous le coup du désespoir.

Et pourtant. Il me manque. Et je voudrais qu'on revienne ensemble. Et je sais que c'est faux et vrai à la fois.

Je perds la tête ça y est
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Bonjour Janysse,

Je ne suis jamais intervenue sur ce post, j'ai peur d'être maladroite et de ne te dire que des banalités,alors que d'autres ont su t'apporter une analyse plus fine.

Mais je ne veux pas laisser ta peine sans réponse, alors je t'apporte tout mon soutien. La période des " fêtes" est difficile je trouve , être au plus mal au milieu de cette joie programmée, où la solitude ( réelle ou ressentie ) n'a pas droit de cité.

Ce n'est pas perdre la tête que de ressentir ce paradoxe : un manque affreux et pour autant la conscience qu'il ne serait pas indiqué de reprendre la relation , maintenant.

Je te souhaite l'apaisement .
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Janysse,
Ça me fait mal au cœur de lire tant de souffrance. Je ressens jusqu’ici ce vide abyssal qui te torture tant. Cela dépasse mes petits conseils. Je n’ai pas les « outils » pour t’aider, malheureusement. Tu es intelligente, tu le sais déjà.

Un petit mot malgré tout pour te dire que je pense à toi. Ça ne change rien, hélas.
Je ne sais pourquoi vous vous disputez en famille même durant les fêtes les plus douces de l’année et ça ne regarde que toi. J’ai tant de respect pour la famille que je préfère me taire la plupart du temps. Mon père m’a inculqué le respect des Anciens. Je ne lui ai jamais tenu tête. Je n’ai pas de problème avec ma famille, ils sont ma source de joie et d’amour, ils sont tout pour moi. Aussi, je ne peux qu’imaginer ce que tu ressens quand ça ne va pas trop avec ta famille, malheureusement.

Je suis faible, cependant, face à la famille de mon copain, avec lui même. Je n’arrive pas à m’affirmer avec eux, ils m’en font voir de toutes les couleurs. J’ai passé un triste Noël avec eux, je ne reviens qu’aujourd’hui sur ton fil car j’en viens à douter de moi. Je reviens quand même car je tiens à toi et parce que j’essaie d’être adulte en me disant au fond de moi qu’ils sont malheureux pour agir de la sorte.
Bref, je ferme la parenthèse.

Je crois très modestement que ce qui te fait si mal pour le 31, c’est de te sentir rejetée et/ou abandonnée. Cela doit raviver en toi une blessure d’antan, de ton enfance, inconsciente. As-tu fait le lien? Sais-tu qui t’a rejetée et/ou abandonnée? Souviens-toi que tu ne me dois aucune réponse. Je soulève de petites questions pour te soutenir dans ton cheminement personnel, mais les psys qui t’entourent sont des professionnels de santé qui te guideront au mieux. Moi je ne suis rien.

Il se peut également que tu aies observé ta mère rejetée par ton père, lui préférant d’autres femmes ou tout autre chose. C’est très délicat, cela ne me regarde pas, pardon de l’évoquer. Tu verras cela avec les professionnels de santé.

Toujours est-il que si tu identifies l’origine de ton mal être, de ta blessure, tu accueilleras mieux, je te le souhaite, la présente. Le 31 te rappelle peut-être inconsciemment des maux que tu n’as pas su exprimer durant ton enfance car tu le sais peut-être : enfant vient de « infans » celui qui ne parle pas. La petite fille que tu étais n’a peut-être pas exprimé sa tristesse, sa souffrance même, à l’époque. Aujourd’hui, tu l’exprimes, c’est sain et constructif. Il faut du temps pour mettre des mots sur des maux, peut-être même toute une vie, je te disais naguère.

Qu’est-ce qui t’empêche de fêter le 31 ailleurs? Je sais bien que tu voudrais être là où se trouve ton ex, mais tu te vois le guetter toute la soirée ou même le voir faire la fête avec ses amis pendant que ton cœur crie famine? Tu es lucide, tu sais que tu as le droit d’être en colère et de ressentir le manque et l’injustice et de ne pas encore lâcher prise. Je suis démunie face à cela car faire le deuil d’une relation est un processus qui prend du temps. Tu as besoin de temps.

Tu ne l’idéalises peut-être pas, mais il est du côté doré, il fait partie de ce qui est agréable pour toi. C’est tout à fait légitime. Je dis juste que pour faire le deuil, si tu souhaites faire le deuil de la relation, les points négatifs doivent prendre le dessus. Par exemple, en te disant « il ne m’a pas dit bonjour l’autre matin car il disait avoir trop de tristesse en lui, il dit n’avoir rien à m’offrir, il a oublié ce qui était tant important pour moi quand je devais partir... » ça ne fait pas de lui une mauvaise personne. Ça montre simplement qu’il ne te rendait pas heureuse, qu’il ne te correspondait pas.

Pardon si je te blesse, je ne voudrais jamais te faire de peine car je ressens ce que tu endures, ça me fait de la peine, ça me parle un peu.

Que dirais-tu de lire un livre qui fait du bien? Je sais que ça ne remplace rien, ce n’est pas le but, d’ailleurs. Ça plante une petite graine parfois et on en récolte les fruits avec le temps.

Le temps. Tout est là. Tu as tenu bon jusqu’ici, vois tes ressources.
Courage et patience encore et toujours <3
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Eva, Selma,

Merci pour vos mots, infiniment.

Je n'ai plus la moindre idée de quoi faire pour aller mieux. Rien, absolument rien ne me fait envie ni plaisir.

C'est exactement ça, je me sens rejetée et abandonnée. J'avais trouvé en même temps que notre relation un cercle d'amis avec qui faire la fête. J'ai perdu le second en perdant le premier. Mais pire encore, celle que je considère comme mon amie la plus proche fait elle aussi partie de ce cercle, car tous nos amours sont des amis proches de longue date. Résultat, si je suis exclue d'une soirée ou d'un évènement, je suis aussi privée de mon amie. Je ne sais pas si c'est très clair, tout ça pour dire qu'en réalité je n'ai nulle part ailleurs où fêter le Nouvel an. Je ne veux pas faire la fête avec mon ex, je ne le supporterais pas, mais je n'ai pas d'alternative du tout.

Ce soir, nous devions sortir avec mes copines. Je pleure depuis 3 jours, j'ai envie de sauter par la fenêtre, j'ai besoin de faire la fête. Mon amie en question me demande si on peut se voir plutôt en fin d'après-midi, sans me donner de raison, mais je sais que c'est parce que TOUTE la bande de copains de mon ex sera en ville pour faire la fête aussi. Et qu'elle veut faire la fête avec eux.

Je ne blâme personne dans cette histoire, mais la situation est pourrie, et je m'étais promis il y a des années de ne plus jamais sortir avec quelqu'un dont les groupes d'amis sont aussi mêlés aux miens. Evidemment, qui va devoir renoncer à sortir ce soir ? Moi. Je suis terrorisée à l'idée de croiser mon ex, et je sais que croiser ses amis va me faire aussi mal au coeur. C'est comme contempler le groupe des cool kids dont on a été exclu au collège. En même temps je ne vais pas m'empêcher de vivre et faire la fête à cause d'eux ? A cause de lui ?

La colère arrive. Ce matin je me sens super en colère, déçue et humiliée. Je suis coincée dans ces trois phases à la fois : tristesse, colère et déni. Parce que notre rupture me paraît encore un petit peu irréelle. Parce qu'elle me rend infiniment triste. Parce que les termes en sont profondément injustes : il retrouve sa liberté, je perds tous nos amis ; il peut sortir faire la fête quand il veut, je rase les murs pour éviter qu'on se croise ; il s'arroge la décision finale sur notre couple, je subis sans pouvoir rien faire ; il me dit de ne pas l'attendre, et il laisse la porte ouverte. C'est parfaitement dégueulasse. Et me faire ça en période de fêtes, c'est parfaitement dégueulasse oui.

Tu as raison Eva. Le manque et la douleur m'aveuglent. Je dois garder en tête toutes les micro-blessures qu'il m'infligeait le coeur léger. Son manque de soutien constant dans mon projet professionnel. Son manque de générosité, voire sa radinerie. Non, carrément sa radinerie. Quand je me sentais moins aimée qu'il n'aimait son meilleur ami. Quand j'ai lu les remerciements de son mémoire, et que je n'y apparais pas. Quand j'ai proposé 10 fois de l'aider à relire son mémoire, et qu'il ne m'a jamais sollicitée. Quand on dormait ensemble et qu'il ne voulait pas me prendre dans ses bras. Quand il réclamait des massages sans rendre la pareille. Quand j'ai demandé qu'on aille se faire dépister ensemble, et qu'il m'a répondu que c'était un truc perso qu'il allait faire de son côté. Quand il refusait de m'embrasser le matin. Quand j'ai nettoyé de fond en comble son appart, et qu'il m'a à peine remerciée parce que "t'exagères c'était pas si sale". Quand il me disait que j'exagérais au moindre truc. Quand il était agressif parce que je pointais du doigt pile ce qui n'allait pas : son bordel, sa dureté, ses oublis, son mépris. Quand il était morose avec moi, puis s'illuminait dès qu'un de ses amis nous rejoignaient. Quand il refusait de me prendre la main au cinéma. Pire, quand je lui prenais la main au cinéma, et qu'il s'en défaisait immédiatement sans dire un mot. Quand il faisait exactement la même chose dans la rue.

C'est vrai je ne pouvais pas continuer avec un type comme ça. Je n'ai pas à subir sa mauvaise humeur et encore moins sa lâcheté. Je ne me sentais pas bien. Je me sentais tout le temps en insécurité. Je n'ai jamais eu le moindre doute sur le fait qu'il m'aime, mais il ne m'a jamais aimée comme j'en ai besoin.

Je suis désolée de lire que tu as passé un mauvais Noël Eva. J'espère que les journées qui arrivent t'apporteront la douceur du repos de fin d'année.

De mon côté je ne vois pas de fin à ma douleur, pas tout de suite. Alors je fais avec, je n'ai pas le choix. Je sors ce soir, il sera peut-être aussi en ville. Je croise les doigts pour ne pas le croiser.

Belle journée
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Coucou Janysse,

Je voulais avoir du temps pour te répondre, ce n'est pas vraiment le cas mais je vais essayer de le faire rapidement malgré tout.

Tout d'abord désolée que tu en puisses pas trouver un peu de réconfort auprès de ta famille. T'es tu ouverte à eux de ta situation?

Ensuite, pour relativiser les choses, le 31 est une "institution" lorsqu'on est jeune, et même si ca ne te consolera certainement pas, cela fait quelques années que je ne le fête même plus vraiment...parce que c'est un symbole mais si tu regardes objectivement, c'est juste une nuit, comme une autre :)
Je comprends hein que le choix de tes amis te blesse, mais es tu sûre qu'ils l'ont fait délibérément? N'y a t'il pas un malentendu?

En tous cas, tu n'es pas toute seule, et même si ce n'est pas grand chose, nous sommes là, nous :)

Je t'embrasse Janysse, essaie de garder en tête qu'il y a toujours de la lumière au bout du tunnel.

Edit après avoir vu ta réponse: celle que tu appelles ta meilleure amie, lui as tu parlé de cette peine? Si ce n'est pas possible parce qu'elle ne t'écoute pas ou s'en fiche, alors je crois qu'elle usurpe le titre de meilleure amie. Une meilleure amie renoncerait à la fête de l'année pour rester avec toi si tu as de la peine, et ne ferais certainement pas passer un groupe d'amis devant ta douleur. Parce que c'est pour ça que les amis sont là aussi, pas uniquement quand les choses sont faciles.
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Bonjour Elieza et Rue Sarraute,

Merci pour vos messages.

Je ne suis pas très claire dans mes messages je reconnais. Mon amie essaie de ménager la chèvre et le chou, car ce groupe d'amis est aussi SON groupe d'amis, et je n'ai pas précisé, son copain en fait partie. Elle m'a expliqué avoir pensé à zapper le nouvel an avec eux, mais elle a très envie de cette fête, a promis à tout le monde qu'elle serait là, et part vivre à l'étranger juste après, je comprends qu'elle veuille en profiter. J'ai une autre amie, dont je me demande si elle a été invitée aussi, j'en aurai le coeur net ce soir. Si c'est le cas je serai bien la seule de tout notre groupe à ne pas y être invitée.

Je me fiche du Nouvel an, royalement. L'an dernier je l'ai passé sur mon canapé avec mon ex, et on a piqué du nez à 23h45. C'est plutôt que je ne supporte pas d'être écartée d'une grosse fête comme ça où tout le monde sera invité sauf moi. Ca fait écho à des trucs très anciens, je ne sais pas lesquels mais j'ai déjà ressenti cette morsure au coeur, que j'interprète comme un rejet.

Ma famille sait. Mon amie sait et répond présente à chacun de mes appels. Elle est coincée, elle ne peut rien faire de plus. Je ne peux pas lui demander de renoncer à cette grosse fête pour moi.

Je voudrais que tout ça soit vite passé pour ne plus avoir à y penser :(

Je ne sais pas comment j'ai fait pour réussir à m'engluer dans toute cette peine et cette douleur, cette obsession pour cette soirée. Je vous écris là en pleine journée et déjà ça me fait mal mais le soir, le soir c'est terrible je n'en dors tout simplement pas.
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Bonjour [quote="Rue Sarraute" post_id=1295863 time=1545834391 user_id=39975] Je dois passer le weekend avec elle dans un airbnb et je ne sais pas du tout comment m'y prendre. [/quote] Et si , tout simplement, tu ne "t'y prenais pas?" ...
Ce qui implique de ne pas aller dans cet airbnb, bon à moins que tu sois vraiment maso ... ?

Edit : oops désolé janysse, je n'avais pas fait attention (mea culpa) que c'était ton topic.
Promis, je te laisse tranquille :) et ne ferais aucun commentaire sur ton histoire :)
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[quote="Rue Sarraute" post_id=1295863 time=1545834391 user_id=39975] Comme je te comprends ... Je ne dors plus ou peu.
J'ai perdu 7 kgs et je n'arrive pas à voir le bout du tunnel, malmené par cette fille qui souffle le chaud et le froid.
J'ai pourtant TOUT fait pour la comprendre, l'écouter (et l'entendre ..) et puis pfiouutttt elle est partie une nouvelle fois, sans se retourner !!
Je dois passer le weekend avec elle dans un airbnb et je ne sais pas du tout comment m'y prendre.
Détaché ? Amoureux ?
Bref je suis stressé car il me tarde que le weekend arrive et je n'ai pas envie qu'il se termine ...
Je suis perdu .. complètement perdu !! [/quote]
Saraute, ici c'est le sujet de Janysse ;), pour des questions relatives à ton histoire, il est préférable de le faire sur ton sujet. Merci.
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Coucou,

De nouveau je vous écris, pour dire que ça va un peu mieux. Je sais que la prochaine vague de ça va pas ne va pas tarder, mais pour l'heure je suis un peu plus apaisée. Je sors ce soir faire la fête avec mes copains, le Nouvel An n'est qu'une soirée que je passerai à regarder un bon film avant de me coucher et ne rien voir de cette nuit.

Je comprends ce que mon ex voulait dire en me "pausant", en me disant que "ce n'est pas une petite pause de 3 semaines avec happy ending à la fin". Si on doit reprendre quelque chose, ça prendra des mois. Moi je veux juste aller bien, avec ou sans lui, surtout sans lui. Ce n'est pas en un mois que tout va changer, surtout pas lui et son comportement pourri.

Je suis en boucle je sais, c'est l'effet vacances aussi. Quoiqu'il arrive je veux que MOI ça aille bien d'ici deux mois. Je me concentre sur mes candidatures de groupe de musique (avant de reprendre le boulot, ça me terrifie d'avance vu mon état haha), ça me fait du bien. Ca me fait chanter sous la douche, rêver, me projeter. C'est ce dont j'ai besoin.

Bref, tout ça pour dire que je ne viens pas seulement raconter que je suis à deux doigts de passer par la fenêtre ici, mais aussi que parfois, malgré tout, ça va.

Je vous embrasse
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