Après un an, il n'est "plus amoureux"

[Eva]

Bonjour Janysse,

J'ignore si tu te souviens de moi, j'étais un peu intervenue sur ton autre post dans la rubrique "bien-être".

Ce n'est pas simple d'intervenir ici après la merveilleuse MlleBulle.

J'espère que tu poursuis ton cheminement personnel auprès de ta psy car un mot revient dans ton dernier message, celui du "vide", or tout est là, de mon humble point de vue. Rien ni personne d'autre que toi ne pourra "combler" (pour reprendre précisément ton mot) ce vide. C'est émouvant de lire tes péripéties pour pallier ce manque que tu avoues à demi-mot. Je ne sais pas ce qui a manqué dans ton existence, cela ne me regarde pas, je ne te demande aucune réponse, je dis simplement en toute modestie que c'est cette absence intime et profonde qu'il faudrait continuer à travailler.

Le reste viendra de manière plus saine (pas fusionnelle) et plus constructive.

Je ne vais pas plus loin car je pense très humblement que ce bonheur amoureux t'attend au bout de la guérison de tes maux.

Je te souhaite de tout mon cœur de douces choses à venir.

Tu es profondément humaine, c'est la crème des qualités et tu seras bien heureuse car celui qui éprouve la douleur profondément, ressent la joie intensément.

[Janysse]

Salut Janysse (Joplin :D)

Je n'ai pas lu tout ton post et je pense que tu peux trouver bien mieux comme soutien rien que sur ce forum, mais tu es assez bouleversante de sensibilité et de vécu et je tiens à te dire ce que je ressens.

Je te pense trop sur une réflexion sur de la retenue, de ce que tu ne veux plus, de tes blessures ou fragilités, pas assez dans l'instant présent en tout cas aujourd’hui...Si ce garcon semble te convenir pourquoi vouloir l'imaginer avec une autre, pourquoi ne pas tenter ta chance meme si ca te parait "interdit" ? (si c'est bien lui dont tu parles). Pour moi groupe ou pas ce que tu as à faire c'est arréter de réfléchir sur le fait que ca puisse etre une mauvaise décision... de flirter si tu en as l'envie librement et de voir ou ca te menes d'une facon naturelle. Et si il semble ne pas y répondre ou s'intéresser à une autre de toute facon il faudra te résoudre à t'éloigner de lui au moins pour un temps, car encore une fois tu auras surement besoin de construire à nouveau autour du vide dont tu parles.

Et je veux t'affirmer que ce vide que tu ressens viens d'une peur que tu as appris à construire autour de ton célibat et de ne plus souffrir, alors que tu sais tres bien qu'il faut etre capable de dépasser cette souffrance qui te confine, pour aimer à nouveau. Pour la dépasser tu dois la laisser partir, te faire confiance et savoir t'aimer avant tout...sans parler d'égoisme, mais de comprendre que tu as le droit au bonheur malgrès toutes les merdes qui t'arrivent et d'accepter qu'il soit court ou éphémère, de le prendre tel qu'il est et de le vivre pleinement.

 

Bonjour Florent, merci pour ta réponse, elle m'a fait du bien. J'ai réalisé aussi que ça ne me paraissait plus interdit, je m'en fiche maintenant. L'obstacle c'est plus "est-ce que je lui plais ???", parfois je me dis qu'on match parfaitement, et des fois je me dis "je ne suis pas assez bien pour lui". Ce qui est débile car je suis assez bien pour n'importe qui, je suis plutôt déterminée et ambitieuse comme personne, très extravertie et enthousiaste, mais dès qu'il s'agit de relation amoureuse, je ne me sens pas à la hauteur, j'ai peur de ne pas être assez bien et d'être quittée. C'est nul, c'est nul et ça m'entretient dans un cercle vicieux de merde. Ce que tu dis en deuxième partie est très juste, j'essaierai de le garder à l'esprit.

D'après un de mes meilleurs amis, il va falloir que je sois hyper courageuse à un moment et que je cherche à savoir (quitte à être fixée sur un non définitif), que j'essaye un truc, sinon je le regretterai toute ma vie (je m'en mords déjà les doigts).

 

Bonjour Janysse,

J'ignore si tu te souviens de moi, j'étais un peu intervenue sur ton autre post dans la rubrique "bien-être".

Ce n'est pas simple d'intervenir ici après la merveilleuse MlleBulle.

J'espère que tu poursuis ton cheminement personnel auprès de ta psy car un mot revient dans ton dernier message, celui du "vide", or tout est là, de mon humble point de vue. Rien ni personne d'autre que toi ne pourra "combler" (pour reprendre précisément ton mot) ce vide. C'est émouvant de lire tes péripéties pour pallier ce manque que tu avoues à demi-mot. Je ne sais pas ce qui a manqué dans ton existence, cela ne me regarde pas, je ne te demande aucune réponse, je dis simplement en toute modestie que c'est cette absence intime et profonde qu'il faudrait continuer à travailler.

Le reste viendra de manière plus saine (pas fusionnelle) et plus constructive.

Je ne vais pas plus loin car je pense très humblement que ce bonheur amoureux t'attend au bout de la guérison de tes maux.

Je te souhaite de tout mon cœur de douces choses à venir.

Tu es profondément humaine, c'est la crème des qualités et tu seras bien heureuse car celui qui éprouve la douleur profondément, ressent la joie intensément.

 

Bonjour Eva. Eva évidemment que je me souviens de toi, de tes douces interventions et de ta justesse. J'ai eu les larmes aux yeux en lisant ta réponse, c'est tellement étrange comme sensation de revenir écrire ici, et d'avoir des réponses de personnes qui ont été à nos côtés si longtemps pendant de si tristes moments... Merci mille fois d'avoir pris le temps de répondre. Concernant mon autre sujet je suis toujours au même point, après un an et demi de visites hebdomadaires chez ma psy. Je commence à m'interroger car en général la trichotillomanie et la dermatillomanie (qui s'est salement aggravée chez moi ces derniers temps) relèvent de la psychiatrie et là je n'ai pas franchement l'impression d'avancer. à ce niveau-là...

Je lui ai parlé de cette sensation de vide l'autre jour. Du fait que je me faisais souvent du mal parce que ça permettait d'oublier le vide. J'espère qu'on va s'engager dans cette voie maintenant, je pense que c'est là-dessus que j'ai besoin de travailler. C'est difficile à décrire comme sensation/sentiment/état mental. C'est un mélange de lassitude, panique, tristesse, solitude, peur, démoralisation... Se sentir vide quoi. Je n'ai pas la moindre idée d'où ça vient. Ma psy a évoqué la piste du "devenir femme", puisque je ressens cette douleur depuis l'adolescence, je pense qu'il y a effectivement quelque chose là-dessous. Ca ne me parle absolument pas mais quand je lui ai dit spontanément "non non je ne pense pas", j'ai senti que ça sonnait terriblement faux. Je ne sais pas encore pourquoi, mais ça viendra.

C'est aussi pour ça que j'ai si peur de ce que je ressens pour ce garçon. Ce sont des choses très fortes même si je sens obscurément qu'il ne se passera rien. A l'inverse, les deux-trois hommes disponibles autour de moi et qui m'ont explicitement manifesté leur intérêt ne me font ni chaud ni froid (plutôt froid en fait si). Il y a sûrement aussi quelque chose à creuser derrière cet intérêt pour des garçons inaccessibles.

Je souhaite de tout mon coeur que tu aies raison Eva. Je ne cherche pas à vivre de folles histoires passionnées. La passion je la mets ailleurs. Je veux juste une relation toute douce et stable, dans laquelle on puisse compter l'un sur l'autre.

Que devient MlleBulle ? Elle a déserté le forum ? (comme beaucoup je suppose)

En tout cas merci infiniment pour ta douceur et ta bienveillance, je te souhaite tout le bonheur du monde, j'espère très fort que tu te portes bien.

Mille baisers

[Eva]

Bonsoir chère Janysse,

Je te remercie chaleureusement pour tes gentils mots, ils me touchent.

Je tenais à revenir vers toi, j'aimerais te dire plusieurs choses, je m'excuse simplement par avance de ne pas trouver les bons mots, je suis un peu fatiguée ces derniers temps. Je te réserve une petite surprise à la fin, j'espère qu'elle te fera plaisir!

D'emblée, pour ce qui est de notre chère MlleBulle, sa dernière connexion date du printemps. Je lis le forum en sous-marin lorsque je n'y participe pas et je t'avoue qu'elle me manque beaucoup. Je sais la chance que nous avons -tous- eue de lire ses trésors de sagesse. J'espère qu'elle est très heureuse car elle le mérite. Je t'encourage, chère Janysse, à relire en cas ses messages sur ton fil, je suis certaine que ses conseils sont encore valables aujourd'hui, sauf si tu les connais par cœur pour les avoir déjà relus!

Pour ce qui est du vide que tu ressens, je t'avoue que la première fois que j'ai lu la piste de réflexion de ton psy, je n'ai pas vu le rapport avec le fait de devenir femme. À mon humble sens, la sensation de vide, que je ressens également par moments et qui se traduit différemment chez moi, provient d'un manque... je ne vais pas plus loin car tu sais que l'on ne peut apprendre la vérité que par soi-même.

Or en relisant ton message ce soir, la réflexion de ta psy me semble davantage pertinente. Tu (on?) ressentirais le vide de peur de devenir femme... c'est une piste finalement intéressante et j'espère que tu trouveras les clés de ton cheminement intérieur. Ce que je comprends, en tout cas, c'est ta peur vis à vis de l'unique personne qui t'intéresse. C'est tout pareil pour moi. L'homme que j'aime est l'unique pour lequel je ressens cette sensation par moments. Je ne sais pas toi, mais pour moi c'est parce qu'il compte beaucoup pour moi, j'ai peur de le perdre. Les autres ne te font pas peur car tu n'as probablement pas peur de les perdre. Quand je parle de perdre une personne que l'on aime, je ne parle pas de la posséder et de ne plus la posséder ensuite. Je parle du "simple" fait de pouvoir la voir, lui parler, l'aimer et d'avoir peur de ne plus faire cela...

Quoi qu'il en soit, je te confie ce que j'ai appris naguère: la peur n'évite pas le danger. C'est éminemment vrai, alors tâchons de nous rassurer.

Du reste, tu n'es peut-être pas prête à te dévoiler auprès de ce garçon. Je n'ai pas relu les précédents messages, excuse-moi, donc je ne me souviens pas si tu lui as déjà tendu une perche?! Est-ce que tu le taquines un peu pour lui montrer qu'il t'intéresse? Ou bien te montres-tu telle une amie ou même indifférente? J'imagine tes peurs, ce n'est jamais simple de faire le premier pas. Aussi, je t'encourage à respecter tes temps et à t'ecouter comme tu le fais déjà: si tu ne te sens pas prête, continue de t'ecouter pour voir si tu te sentiras prête un jour à faire un petit pas vers lui. Et n'oublie pas: "Si l'amour éprouvait de la honte, on ne le peindrait pas tout nu"...

Je termine avec la petite surprise dont je te parlais. Je t'avoue que je ne me confiais pas à MlleBulle. Néanmoins, un jour, je l'ai remerciée en MP pour tout ce qu'elle nous apportait sur le forum car je la lisais longuement. Ce jour-là, je lui ai demandé si par hasard elle pouvait me suggérer une lecture pour que je m'améliore. Elle m'a alors communiqué un livre (que je n'ai pas encore lu, mais que j'aurais probablement dû) et je serais ravie de le partager à mon tour en douce pensée de notre chère MlleBulle.

Tu me diras si cela peut t'intéresser.

Pour l'heure, je t'envoie de douces ondes de paix et d'amitié.

Ton écriture est toute pimpante comme, j'en suis persuadée, la jolie fille que tu es.

[Janysse]

Bonjour Eva,

merci pour tes jolis mots, et merci de prendre le temps de m'écrire.

Je prendrai le temps de relire les messages de MlleBulle, il est indéniable qu'elle a été un véritable baume au coeur pendant ce temps, et je me joins à toi pour souhaiter le plus fort du monde qu'elle est heureuse et sereine.

Pour le moment je laisse cette petite phrase de ma psy décanter gentiment, tourner en rond, mon esprit l'effleure à peine mais je sens qu'il y a quelque chose de pas très net en-dessous. Je suis persuadée que les choses importantes finiront par remonter à la surface.

Je suis plus sereine déjà, ma vie est de nouveau bien remplie et ce vide dont je parlais s'estompe peu à peu... J'ai repris les cours cette semaine, et le vide semble se combler de tous les trésors intellectuels que je découvre tous les jours. Travailler, me plonger dans mes recherches, tout ceci m'aide à ne pas sombrer, à penser à autre chose, à guérir de nouveau. A ne pas penser à lui.

Ce qui est étrange et douloureux maintenant, c'est qu'au début je pensais à lui mais je ne m'imaginais pas avec lui, physiquement j'entends, c'était une simple lubie. Désormais j'en rêve, j'en brûle, sentir sa nuque sous mes doigts, son souffle contre le mien, son coeur dans ma poitrine. Ce dont j'ai peur, c'est de le perdre, au sens exact où tu l'entends oui. J'ai peur aussi qu'il me rejette. J'ai peur qu'il ne m'aime pas. J'ai peur de cette tendresse à sens-unique. J'ai peur du contresens, et j'ai peur de me perdre moi dans toute cette affaire. En même temps que cette folie me bouffe, elle me fait tenir debout, occupe mes rêveries, mon esprit, mon corps.

Pour te répondre, non, je ne lui ai jamais tendu de perche, précisément parce qu'on n'est quasiment jamais tous les deux, si ce n'est pour faire un bout de chemin de 5 minutes où l'on papote de tout et de rien. Je suis une amie, une bonne copine. Je suis chaleureuse et attentionnée, mais aussi piquante et sarcastique quand il faut l'être. Je ne lui fais pas les yeux doux, et pourtant, pourtant je ne dois pas être totalement indifférente car mes signaux involontaire quelqu'un d'autre les a captés. Un autre membre du groupe qui a fait des allusions dans ce sens par deux fois déjà. J'en ai été mortifiée qu'on découvre mon secret, et rendue folle d'espoir à la fois.

Je ne veux pas me faire de films, mais je sens ce quelque chose entre nous. Peut-être qu'il s'agit simplement d'une très forte et très belle estime mutuelle, de l'admiration peut-être, une compréhension certaine. Je ne suis pas prête à me dévoiler c'est très clair. Je ne suis pas si courageuse. D'autant plus qu'hier, il m'a fait quelques remarques, que j'ai plutôt mal prises parce que je n'étais pas en super forme, mais qui sont habituelles, il est dans la taquinerie permanente. Et hier m'a piquée plus que d'ordinaire.

Mais je vais l'inviter à dîner bientôt, je sens qu'il a des choses à dire, que les mots débordent, qu'il ne va pas très bien, et je veux du moins être une bonne amie. Je ne sais pas. Je deviens peut-être folle.

Pour éviter cette démence, le livre conseillé par MlleBulle aurait peut-être son rôle à jouer ! C'est avec beaucoup de plaisir et l'avidité de ceux qui ont soif de mieux que je recevrai ta suggestion.

Ma tendresse infinie t'accompagne.

[Carlota29]

Salut Janysse,

Je viens de lire toute ton histoire et je te trouve juste géniale.

Mon ex m'a quittée il y a trois semaines, après neuf mois de relation, parce qu'il ne ressentait plus rien pour moi. Il me voyait surtout comme une amie, comme sa confidente.

Ça fait mal, j'étais de surmonter cette épreuve mais c'est très dur. Je suis en sr depuis deux semaines.

Comme toi, à certains moments, je suis inconsolable, j'ai envie de le récupérer et d'autres où je me dis que c'est mieux comme ça et qu'après tout, on ne peut pas forcer quelqu'un à nous aimer.

J'étais très triste ce soir mais te lire m'a redonnée envie de me battre, d'avancer..

Merci beaucoup, je t'embrasse.

[Janysse]

Bonjour Carlota,

S'il y a bien UNE chose que j'ai apprise à la suite de mes différentes ruptures, et en particulier cet ex et mon amie très spéciale, c'est qu'une rupture est une vraie chance. Une opportunité formidable de faire des choses que tu n'aurais peut-être même pas imaginées autrement. Si cela s'est terminé, il y a des raisons. Et, à part peut-être dans des cas très spécifiques, s'il y a eu rupture c'est très certainement pour le mieux. Alors là comme ça maintenant ça ne te paraît peut-être pas évident, et il est vrai que ça ne l'est pas du tout DU TOUT. Mais je te promets, avec toute la sincérité et la foi dont je suis capable, que si tu t'en donnes les moyens, tu te relèveras bien plus forte de tout ça.

Je jetterai un oeil avec plaisir à ton histoire, mais je peux d'ores et déjà te dire que s'il doit revenir un jour, il reviendra. Et que sinon bah tant pis. Et que de toute façon ça n'est pas important. Ce qui importe maintenant, c'est d'apprendre à t'aimer de nouveau, malgré la rupture, malgré le fait que quelqu'un t'ait dit, en face, "je ne t'aime plus". Une personne ne t'aime plus, ça ne signifie pas que tu ne peux plus t'aimer, au contraire. Tu vas encore en baver malheureusement, mais si tu fais tout ton possible pour rester occupée, voir des gens, donner du sens à ce que tu fais et te reconstruire une vie à toi, sans lui, tout ira bien mieux. Promis.

Quant à mon bel indifférent, je l'ai invité à dîner, pas de réponse haha... Il s'en est excusé (5 jours plus tard hein), trop de boulot blabla, pas eu le temps de répondre (véridique). Mais bon, je suis un peu tristoune. Je n'ai pas de place dans sa vie pour le moment. En tout cas pas celle que je voudrais. Je rêve de lui toutes les nuits, et lui ne trouve pas le temps de répondre à un sms, oublie carrément. Ca veut tout dire je pense. Tant pis. Ca me brise le coeur mais je dois regarder la réalité en face : pas pour moi.

J'ai un rencard ce soir, peut-être que ça me changera les idées.

[Eva]

Chère Janysse,

Je m'excuse de revenir tard vers toi. J'ai beaucoup de travail en ce moment, j'essaie de me reposer lorsque je trouve un peu de temps pour moi.

J'ai été admirative de te voir rebondir avec ton rencard. J'espère que tu as passé un bon moment et qui sait, peut-être as-tu noué un lien d'amitié ou +, je te le souhaite en tout cas.

Parfois les gens ne cherchent tout simplement pas de relation. Je parle pour le musicien... Ce peut être une question de timing. Ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas forcément en raison de toi. Et je pense qu'il te respecte au point de ne pas se borner à passer un bon moment sans lendemain avec toi, car le groupe et votre amitié sont en jeu, si j'ai bien saisi.

Pour ce qui est de ton cheminement personnel, je sais comme toi que c'est long et que le temps est un grand maître, pour reprendre le mot de Corneille...

Je reprends juste ça "En même temps que cette folie me bouffe, elle me fait tenir debout, occupe mes rêveries, mon esprit, mon corps." Je pense que cela montre que tu es infiniment humaine. Tu ressens des choses, tu as des sentiments, c'est humain et c'est ce qui nous distingue des robots. Et je ne parle pas de vivre des passions. Juste d'être parfois en ébullition avec le trop plein d'émotions. Heureusement, il y a des plages de calme, des pauses qui ressourcent, j'espère que cela t'arrive également.

Du reste, j'ai retrouvé le message de la merveilleuse MlleBulle. Figure-toi qu'elle m'encourageait à accueillir avec bienveillance mes sentiments. Voici le livre qu'elle a eu la bonté de me conseiller: "Le piège du bonheur", Russ Harris.

Je ne me le suis pas encore procuré et notre petit échange remonte à un an déjà, mais, un jour, je le lirai ne serait-ce qu'en pensant à elle.

Je voulais te dire également que je comprends à quel point tes recherches, que je suppose universitaires, sont passionnantes. Je suis passée par là, c'est une source intarissable de paix et de connaissances. Je te souhaite d'y trouver toujours d'agréables satisfactions.

Douces pensées.

[Janysse]

Chère Eva,

Te lire me fait toujours un bien immense. Tu dois être très occupée, je comprends !

Concernant le dîner que j'ai proposé à mon musicien, je lui en ai parlé directement en face à face, il semblait mal à l'aise, a décliné en disant qu'il avait trop de travail, pas trop le temps, que sur le principe il était d'accord, mais pas maintenant. D'abord cela m'a soulagée. Ce n'est pas moi, il n'a juste pas la tête à ça, il est focus sur son concours, c'est bien normal. Depuis cela va mieux, je lâche prise lentement... Et puis en fait, même quand on est très occupé, on trouve deux heures pour dîner avec une amie non ? Donc c'est plutôt clair. Limpide même.

J'ai essayé de passer à autre chose, à quelqu'un d'autre. Ce fameux rencard par exemple. Après plusieurs heures au bar et beaucoup, beaucoup trop d'alcool, je suis rentrée chez lui. On a couché ensemble, et j'ai pleuré. Pendant et après. C'était horrible. J'étais bien trop ivre, et à ce moment-là j'ai compris que je n'ai plus eu envie d'être là, d'être avec lui, même si j'en avais envie quelques heures plus tôt. Je me suis sentie si mal, et mal pour lui aussi, de me mettre à pleurer comme ça... J'ai pensé à mon ex, c'était bien mieux avec lui, je n'ai pas pu m'empêcher de comparer, j'ai pensé à mon musicien, comme j'aurais aimé que ce soit lui plutôt. Je ne sais pas, je ne me l'explique pas, je sais juste que c'était d'une violence psychologique inouïe et incompréhensible. J'étais curieuse, et cette expérience, même si je ne la regrette pas (je suis allée au bout en conscience), me laisse un goût amer. Tout est allé trop vite et je n'ai pas écouté mes limites. Alors mon corps s'est chargé de me les rappeler.

La beauté est ailleurs. La paix est ailleurs.

Dans mes recherches sûrement.

Je te remercie pour la référence, j'essaierai de me le procurer, et je le lirai en pensant à toi et MlleBulle. Je te souhaite également de poursuivre ton cheminement personnel et trouver la réponse aux questions qu'on ne soupçonne pas toujours.

Merci encore pour tes mots et ta douceur, je t'envoie également la mienne et plus encore.

[Eva]

Chère Janysse,

Ta sensibilité, ta fragilité, m'ont beaucoup touchée. Je tiens à t'écrire quelques mots ce soir.

Je t'ai imaginée en larmes auprès de ton prétendant, si je puis dire, et ça m'a serré le cœur. Je t'avoue être de la vieille école, je n'ai jamais eu de rapports sans avoir d'importants sentiments pour lui, mais je peux imaginer tes difficultés. J'admire pourtant cette volonté que tu as eu d'essayer, de te laisser aller, à moins que cela ait témoigné d'un besoin d'amour... toi seule le sais et dans tous les cas c'est sain et humain. Je n'ai rien à ajouter à vrai dire car tu tires toi-même les bonnes conclusions. Tu vas t'ecouter davantage désormais, tu le dis bien. Cette expérience en est une parmi d'autres et elle t'a au fond rapproché de la personne la plus importante de ta vie: toi. Donc c'est encourageant.

Du reste, je tiens à te confier aussi que lorsque j'ai passé un concours, j'ai mis de côté les sorties. Même deux heures comme tu dis, c'était important pour moi. Avec du recul, je ferais de même. Je pensais et je pense qu'il y a un temps pour tout. Ce n'est que mon petit avis. Je comprends néanmoins ta résignation. N'oublie pas simplement que rien n'est figé et que si le musicien reste fermé, c'est qu'une plus grande porte s'ouvrira à toi. Moi j'y crois pour toi.

Merci pour tes encouragements. J'ai relu le petit message de MlleBulle, elle disait que ce livre aidait les pensées négatives à passer leur chemin. Je m'y applique depuis quelque temps. Ce n'est pas tous les jours facile, mais comme dit une phrase de Chris Martin, personne n'a jamais dit que c'était facile...

Moi aussi je penserai à toi en le lisant. Bientôt, j'espère, j'ai une période de travail à passer...

Je n'ai pas relu tes anciens posts, je crois que tu chantes dans le groupe. J'aime ainsi penser que tu fais des recherches dans les arts ou tout domaine en lien avec l'âme et les sensibles. Je te le souhaite en tout cas car tu mérites de te faire valoir dans tes qualités personnelles, cette sensibilité que je ressens dans tes mots.

Excuse-moi si je ne suis pas tout à fait claire, il est un peu tard et Morphée m'appelle. Que ta nuit soit douce et merci pour ton gentil mot, tu es adorable. Courage, l'amour, celui que tu mérites, viendra. Patience et confiance.

[Florent92]

Salut Janysse :)

Je ne serais pas si éloquent qu' Eva, meme si je pense la meme chose de toi.

Ton musicien reviendra vers toi j'en suis quasi certain, quand bien meme il en a pas le temps aujourd'hui, si tu lui a transmis le bon message de ce qui transparait dans tes mots, il te plait et tu ne veux qu'un diner rien de plus. Rien d'engageant, sans aucune préssion, à toi de continuer à ne pas te la mettre non plus, prends ton temps.

Pour ce qui est de la soirée alcoolisée, je te dirais que tu aurais du écouter tes sentiments à travers ton corps et tout arréter (je l'ai fait tant bien meme que le corps d'un homme réagit différement et qu'en fin de compte il ne m'a pas trop laissé le choix, mais c'était pour le mieux..), tu as des remords meme si tu ne le regrettes pas, tu auras appris une leçon de toi meme et il faut parfois en passer par la pour savoir qui on est et ce qu'on veut, personne ne te jugeras sur cela et si il y'en avait ce ne sont juste que des ombres.

Je vous souhaite une bonne lecture et qu'au dela de vos sensibilités, vous vous rapprochez vers seulement du positif et aux pensées de Mlle Bulle qui plane au dessus de vous, je le crois :)

[Janysse]

Mes amis,

merci pour vos mots. Je m'excuse de revenir à mon tour assez tard vers vous, mais j'ai tellement pleuré en vous lisant, je ne pouvais pas vous répondre tout de suite.

Ce soir n'est peut-être pas non plus le bon moment pour écrire, je suis dans ma période du mois où rien ne va (!).

J'ai discuté avec ma psy de cet épisode alcoolisé. Elle m'a aiguillée sur le fait qu'il y avait peut-être quelque chose à creuser du côté de ma sexualité... Ca me fait peur, mais j'ai su immédiatement qu'elle avait raison. Ce devenir-femme dont elle parlait, c'est ça. Il y a quelque chose de ce côté, quelque chose que je n'ai pas encore le courage de regarder en face, mais je suis intimement convaincue que c'est ça que je traîne derrière moi, cette chose que j'ose à peine regarder du coin de l'oeil pour le moment. Il est vrai que tout a commencé lorsque ma vie sexuelle a débuté, il y a de ça quelques années... Tout ça me ramène à mon premier amour, celui qui m'a amenée ici pour la première fois... Il y a quelque chose, et cet épisode était peut-être là pour m'indiquer le chemin.

Mon petit coeur palpite d'espoir en vous lisant. Il est vrai qu'il est très stressé en ce moment, qu'il ne fait que travailler. Il est vrai qu'il y a un temps pour tout. Qu'il n'y a peut-être pas de temps pour nous. Qu'il y en a peut-être un, mais qu'il n'est pas maintenant. Qu'il y a peut-être tout autre chose pour moi. Que toute la beauté du monde m'attend quelque part, et qu'elle n'est pas ici. Je veux y croire moi aussi.

La beauté pour le moment, je la trouve effectivement dans mes recherches. Je ne travaille pas dans les arts, mais je suis passée par la littérature, la philosophie, avant d'arriver où je suis maintenant, en sciences sociales. La beauté, je la trouve aussi dans la musique, cette musique qu'on partage, qu'on fait ensemble. Il y a ça au moins, et c'est déjà beaucoup.

Vos mots sont d'un réconfort sans fin et je ne sais comment vous dire ma reconnaissance. Alors, je m'efforcerai d'être patiente, d'être confiante, et de rester forte.

Je vous souhaite à vous aussi toute la beauté du monde.

[Janysse]

Bonjour,

quelques temps ont passé depuis mes derniers messages, et je me languis toujours pour mon musicien. Je n'arrive pas à comprendre si je suis d'une patience de fer ou si je m'accroche à une obsession malsaine. Si je suis vraiment "amoureuse" ou si j'essaie juste de me cacher du monde derrière le fantasme d'une relation impossible.

J'ai revu mon ex, celui de ce topic, aussi. Je n'ai pas grand-chose à en dire, si ce n'est qu'il ne m'attire plus du tout, et que ça m'a fait du bien de constater ça. Qu'au fil de notre conversation, j'ai fini par comprendre qu'il m'avait vraiment aimée, et qu'il était resté plus de choses de moi dans sa vie, que de lui dans la mienne depuis tout ce temps. Tout ce temps j'étais persuadée que j'étais la seule vraiment amoureuse dans l'histoire, alors que lui aussi. Et quand j'ai réussi à passer à autre chose, j'ai voulu tout effacer de lui, tout détruire, tout faire disparaître. De son côté, moi je suis restée. Je compte encore je crois, d'une façon inattendue et étrange. Lorsque nous étions ensemble, il ne me disait rien, n'exprimait rien de ses sentiments, qu'il aille bien ou mal, je n'étais pas une personne à qui il se confiait. Là, dans ce bar, avec la pluie et la nuit tout autour, il m'a tout raconté. A quel point il allait mal, à quel point sa dernière relation avait été éprouvante. A quel point ça lui faisait du bien de se confier à moi. Je n'en revenais pas. Je n'en reviens toujours pas. Je l'ai vu dans un tel état de fragilité...

Ca m'a mise en colère. Pas qu'il se confie à moi, j'accueille toujours les confidences avec bienveillance et tendresse et l'envie de faire du bien aux autres. Ca m'a mise en colère, parce que lorsque je me suis confiée à lui sur ma fragilité, sur à quel point moi j'allais mal, il a refusé cette confidence, et il l'a fuie tout simplement. "Tu es trop fragile, ça m'a fait peur". C'est trop facile maintenant de venir se confier. J'ai été bienveillante et tendre, mais je n'avais pas spécialement envie qu'il se sente mieux. En fait, ça ne me concernait pas. Il ne me concerne plus. Ca m'a apaisée, j'ai l'impression d'avoir bougé, d'avoir avancé, et lui pas vraiment. Ses défauts se sont exacerbés, nous n'avons plus vraiment grand-chose à voir. Je suis une personne totalement autre. Lui n'est pas retombé amoureux depuis moi. Moi si, deux fois.

Si je reviens écrire aujourd'hui, c'est parce que je déborde. La vie me déborde. L'amour me déborde. A mesure que s'approche le concours de mon musicien, qui occupe toutes ses pensées, toutes ses journées, j'ai peur. J'ai peur parce qu'il me faudra agir, sinon je n'aurai rien appris depuis mes 15 ans. Pour l'instant, le concours qui lui prend toute sa vie est une excuse bien commode pour ne pas avoir à me lancer et essuyer un refus.

J'ai accès parfois à des petits bouts de lui, et je l'aime de plus en plus, parce que je sais qu'il est capable de me comprendre parfaitement. Je sens que nous pourrions être bien, nous pourrions nous faire du bien. Récemment, nous sommes restés près d'une heure dans le froid glacial d'un soir de janvier à nous parler de nous, à parler de son concours... Ferait-il ça si je ne l'intéressais pas ? Je suis si perdue, j'ai si envie de lui et de nous. Alors je me noie dans le travail. Je me noie pour ne pas penser à lui. A cette échéance qui approche. Je me débats avec des spéculations idiotes. J'ai 15 ans bordel. Nous nous voyons peu en ce moment, nos emplois du temps ne sont pas synchro. Alors je laisse un peu le feu s'apaiser, je pense à autre chose, je travaille, j'ai même commencé un livre (ENFIN). Je me dis que la prochaine fois, je penserai qu'il n'est pas si génial, que je me suis monté le chou, que j'ai encore fantasmé du vent. A chaque fois, tout est plus intense encore. Tout est simple et naturel et juste bien. Et chacun de ses regards me brûle.

Suis-je en train de devenir folle ?

[Eva]

Bonjour Janysse,

J'aurais voulu citer quelques passages pour y répondre au plus près, mais j'écris avec mon téléphone, ce n'est pas pratique. D'autres te conseilleront mieux que moi, je t'écris parce que ça me fait plaisir!

Pour rebondir sur ta dernière pensée, je dirais que puisque tu émets l'éventualité d'être folle, tu ne l'es pas. Je trouve ton attitude fort saine en fait car tu te protèges du risque d'essuyer un refus de ton musicien et tu le dis très bien plus haut. Cette auto défense est un acte d'amour envers toi, tu ne veux pas souffrir,tu te préserves, c'est normal.

Ton intérêt pour lui grandit au fil du temps car le désir augmente avec le manque. C'est aussi normal.

Il apprécie probablement ta compagnie puisqu'il reste avec toi dans le froid durant une heure comme tu dis. Or apprécier peut se décliner en divers degrés d'intérêt: l'amitié en est un parmi d'autres. Tu sais tout cela, je n'apporte rien de nouveau.

Un jour viendra où tu sentiras en toi le besoin de t'ouvrir un peu plus à lui ou bien a contrario l'envie de t'eloigner en ressentant peut-être des signes qui pourraient laisser entendre que ça n'ira pas plus loin entre vous.

Nous ne pouvons pas deviner la nature de son intérêt, chère Janysse. Lui seul le sait. Ici nous pouvons juste te rappeler que les relations humaines ne s'expliquent pas toujours, que la vie réserve parfois de belles surprises, et d'autres phrases encore que tout le monde connait et qui recèlent souvent de grandes vérités.

Je comprends que tu n'oses pas lui ouvrir ton cœur car s'il n'est pas réceptif, tu auras bobo... et puis tu perdras ce "trésor" que tu sembles définir pour le moment avec lui à travers ces moments de complicité rien qu'à vous. Or n'oublie pas que la peur n'évite pas le danger...

Il n'y a que toi qui puisses comprendre ce qu'il y a de mieux pour toi. Continue de t'ecouter, je pense que c'est le plus important.

Et n'oublie pas de t'ouvrir aux autres regards! Ne perds pas l'occasion de faire de nouvelles rencontres, tu pourrais être agréablement surprise.

Pour ce qui est de ton ex, je me souviens de la manière dont il t'avait "congédiée", limite "dédaignée"... je t'ai trouvée bien généreuse de l'écouter, toi, avec bienveillance. C'était peut-être une façon aussi de te prouver que tu avais bien avancé au contraire de lui. Laisse cela derrière toi maintenant, le soleil est devant toi et toute pimpante que tu es, j'ai envie de te dire "vole papillon!"

[Janysse]

Merci Eva, merci mille fois.

Je pense être lucide sur cette situation, je sais que je ne sais rien et que tant que je ne prendrai pas le risque je ne saurai rien. Je me sais assez forte pour couper les ponts totalement s'il le faut. C'est cette situation d'entre-deux où je ne sais rien et je m'imagine tout qui me rend folle. Je sais qu'il n'y a pas d'autre responsable que moi.

Je veux si fort croire que le soleil est devant moi, j'ai l'impression de me battre pour tenir debout, tenir le coup, aimer chaque instant de ma vie du mieux que je peux et laisser la porte ouverte pour laisser entrer le soleil. Mais là, tout de suite au moment où j'écris, je me sens désespérée. Je pleure sans discontinuer je ne sais pas pourquoi si ce n'est que j'ai mal. Et que je me sens seule, très seule.

J'ai hâte d'être demain matin, d'être à la bibliothèque et d'y rester 10h pour ne faire que travailler, pour ne faire que penser à ça et à rien d'autre. Je voudrais m'anéantir dans cette bibliothèque.

Je n'attends pas de solution, je n'attends pas qu'on me dise "oh mais ça crève les yeux il t'aime fonce", je n'attends rien de tout ça, je n'attends rien du tout en fait.

J'écris ici pour lire des mots. Pour me dire que je ne suis pas tout à fait seule, et qu'il y a des gens qui me comprennent. Pour savoir que même si je pleure, dans la nuit quelqu'un m'écoute.

Merci encore.

[Paige]

Bonjour Janysse :)

 

Suis-je en train de devenir folle ?

oh ni plus ni moins que chacun d'entre nous j'imagine

un jour j'avais dit à mon psy que je me sentais tellement sur la lisière de la folie que j'avais peur de sortir à poil dans la rue,(bien sûr c'était une illustration^^) et il m'avait répondu "l'avez-vous fait?" ben non, "ben voilà, c'est ça qui fait de vous une névrosée mais pas une folle"

okkkkkkkk

donc je pense que c'est pareil pour toi, tu es névrosée, mais pas folle, malgré tous tes efforts (je me dis que parfois, être folle serait achement plus simple en fait)

 

j'ai l'impression de me battre pour tenir debout, tenir le coup, aimer chaque instant de ma vie du mieux que je peux et laisser la porte ouverte pour laisser entrer le soleil. Mais là, tout de suite au moment où j'écris, je me sens désespérée. Je pleure sans discontinuer je ne sais pas pourquoi si ce n'est que j'ai mal. Et que je me sens seule, très seule.

 

Je crois que parfois, la solution (pardon une solution) passe par cesser de se battre...comme pour moi qui avais l'impression de devoir me battre pour pas sortir à poil dans la rue, mais au final, quand j'ai cessé de combattre cette idée que j'étais folle, ben je suis pas plus sortie à poil hein ;) ..comme tu dis, se battre tout le temps est épuisant, et au bout du compte, cette fatigue elle-même te fait craquer..tu pleures , tu es desespérée, mais au bout de cette boucle, tu vas aller mécaniquement mieux...donc était-ce obligatoire de se battre depuis des jours? je m'exprime mal, je n'ai pas ton talent d'écriture (je te l'ai déjà dit ;) ), mais parfois (non en fait, tout le temps) je pense que notre plus grand ennemi est nous même: je ne dois pas être folle, je dois tenir debout, je dois être heureuse, je dois, je dois, je dois...pfffffff

et ça marche de faire ça? de se mettre toute cette pression? bah j'ai pas l'impression...

mettons nous moins de "je dois" et plus de "est-ce que je peux?"

est-ce que je peux profiter de ce ciel bleu? est-ce que je suis capable de le faire. Si oui, profitons, si non, ben regardons autre chose, regardons ailleurs...

est-ce que je peux tenir debout? si oui, tenons, si non, et bien pleurons, pleurons...personne n'est jamais mort d'avoir trop pleuré...

Je pleure sans discontinuer je ne sais pas pourquoi si ce n'est que j'ai mal.

Parce que tu es déprimée. C'est comme ça qu'on reconnait la dépression. Mais je ne suis pas psy

 

Et que je me sens seule, très seule.

On est tous épouvantablement seul ma chère Janysse, et je ne te dirai pas que c'est le plus facile à avaler :? :?

Personne ne te sauvera de toi-même, à part toi-même...malheureusement

 

Pour me dire que je ne suis pas tout à fait seule, et qu'il y a des gens qui me comprennent.

Tu es seule dans ta tête et personne ne te comprend comme tu te comprends, en revanche, oui, plein de gens t'aiment, t'écoutent, t'accompagnent dans cette solitude. Je partage ma solitude avec la tienne ma chère Janysse avec grand bonheur

et n'oublie jamais ma chère Janysse, que les gens qui t'aiment, t'aiment, non pas, malgré ta folie, malgré tes fragilités, mais POUR ta folie et POUR tes fragilités, donc voilà pourquoi pour moi, viser à ne plus l'être n'est pas une bonne idée, il faut apprendre à faire de nos névroses nos amies, nos alliées, nos compagnes, car en les traitant en ennemies, elles ne nous feront qu'encore plus de mal...

il faut savoir en être le chef, pour qu'elles, ne nous dirigent pas, mais elles sont un bout de toi, à part entière, comme la couleur de tes yeux et la son de ta voix

Je t'embrasse ma belle