Aller au contenu

Après un an, il n'est "plus amoureux"


Janysse

Messages recommandés

Coucou Carrie,


Chouette de te lire par ici ! Merci pour ton message.


Pourquoi t'es-tu sentie mal à l'aise ?


Je comprends ce que tu dis et je sais que tu as raison. Ce qui m'a bouleversée, c'est que les pistes de réflexion, ce qu'elle m'a dit, c'est ce qu'on m'écrit ici depuis des années et des années. Je le sais tout ça et donc la violence pour moi était plutôt de me rendre compte que j'en suis encore là. Et là maintenant où j'en suis de ma vie, après une année horrible et avec une thèse à écrire, je ne me sens pas capable de traiter tout ce merdier. Je le fais deux fois par mois avec ma psy, mais le reste du temps j'essaie juste de trouver un équilibre qui me permette de garder la tête hors de l'eau pour continuer d'écrire et de trouver de la joie dans mon quotidien.


Je sais qu'elle n'a pas voulu me blesser, comme moi je n'ai pas cherché à lui faire du mal en lui disant "quitte le si tu te sens trop mal" et ça elle le sait. Peut-être que je peux lui dire cependant que ça m'a blessée. Ce serait bien la première fois de ma vie mais il faut commencer quelque part non ?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Réponses 1.6 k
  • Créé
  • Dernière réponse

Meilleurs contributeurs dans ce sujet

Je me suis sentie mal à l'aise car je voulais rebondir sur ce message mais je ne savais pas comment faire, je ne voulais pas te blesser.


Après, es-tu vraiment en statu quo comme tu supposes peut-être l'être? Je ne crois pas. Tu es ce que tu es, en fait. Certains défauts, ou ce que l'on appelle défauts, peuvent s'atténuer ou se gommer, d'autres non.

A titre d'exemple, j'ai appris à devenir patiente (ce que je n'étais pas du tout), mais je continue parfois à être agacée par des choses anodines. C'est comme ça. J'ai avancé, j'avance toujours, mais certains traits de caractère demeurent. Et ce n'est pas grave!

Et pour toi, c'est pareil.


En effet, si tu le sens, je te conseille de dire à ton amie qu'elle t'a blessée. Fais-le surtout comme tu le sens!

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je comprends. Je crois en fait que je suis à un moment où ça y est, j'ai appris à apprécier les jolies choses chez moi. Je commence à m'aimer pour tout un tas de raisons, durant cette dernière année je me suis découvert des qualités que je ne pensais pas avoir. J'ai compris que je méritais mieux que ce que je m'autorisais à vivre. Maintenant, il faut que j'apprenne à m'aimer aussi malgré les choses moins chouettes. On a commencé à parler de pardon avec ma psy. J'ai beaucoup de mal à pardonner à mes exs par exemple, parce que je n'arrive tout simplement pas à me pardonner à moi mes erreurs.


Cette discussion avec mon amie et nos derniers échanges ici m'amènent dans cette direction. Mon exigence extrême envers moi-même et envers les autres m'a emmenée vers des sommets de réussite professionnelle, mais ce perfectionnisme à outrance ne me permettra pas d'être en paix avec ce que je suis vraiment. Tout ce que je vois comme des choses que je me dois absolument de changer pour être parfaite, sont en réalité des défauts, des traits de caractère qui font ce que je suis. Et tu as raison, je me suis pourtant beaucoup adoucie avec les années. Mais je resterai peut-être toujours exigeante, un peu dure avec moi-même.


Et là je réalise que ces réflexions tombent en réalité à pic. Je m'explique. L'escalade est un sport exigeant, physiquement et mentalement. Et lorsqu'on est en falaise, seule sur son rocher, on est à nu, tout ressort. Typiquement, presque chaque fois que je grimpe en tête (j'ouvre la voie, en étant assurée mais moins que si la corde était déjà posée, le risque de grosse chute est plus important et ça fait très peur), dans des petits niveaux que je passe sans souci, vient toujours un moment où je panique et où je me mets à pleurer. Les pensées tourbillonnent alors : je suis nulle, pas foutue de grimper cette voie trop facile, je dois en plus emmerder tout le monde avec mes humeurs, pas capable de gérer la panique, etc etc. Ma binôme pense que j'ai un problème de gestion de la frustration parce que je n'arrive pas à faire ce que je voudrais faire. Il y a peut-être un peu de ça, mais je crois surtout que je ne m'autorise pas l'échec. Je ne m'autorise pas à ne pas y arriver. Dans les faits on me redescend en larmes et donc c'est bien un petit échec que j'ai vécu de toute façon. Mais plutôt que de me dire ok là je ne le sens vraiment pas, arrêtons, je me mets dans des états pas possibles. Là où je veux en venir, c'est que ces expériences répétées en falaise me font prendre conscience, en plus de toutes ces discussions, que mon problème n'est pas la frustration, mais bien l'exigence de perfection, la pression que je me mets, malvenue dans ce cadre, qui font tourner un moment de joie et de dépassement de soi au cauchemar mental.


Merci beaucoup à vous de m'avoir aidée à ouvrir les yeux là-dessus.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

hello les filles ,


je vous lis avec grand intérêt , en particulier le parallèle avec le sport, l'escalade, que je trouve très pertinent .


Le sport est une école de la vie ( #cliché , n'empêche que jouer au volley pendant des décennies, seule fille dans une équipe de garçons, a bien forgé ma personnalité :D )


bisous fabuleux :bisou:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Coucou Elieza !

 

Coucou Janysse!

La frustration découle de cette exigence envers toi même en fait…

J’ai pas le temps là mais je reviendrais plus tard.

Je t’embrasse!

 

Tu veux dire dans le sens où, je me mets la pression (trop) et je n'y arrive pas, et donc je me sens frustrée, parce qu'à la base je suis trop exigeante (ou de la mauvaise façon) ?

 

hello les filles ,


je vous lis avec grand intérêt , en particulier le parallèle avec le sport, l'escalade, que je trouve très pertinent .


Le sport est une école de la vie ( #cliché , n'empêche que jouer au volley pendant des décennies, seule fille dans une équipe de garçons, a bien forgé ma personnalité :D )


bisous fabuleux :bisou:

 

Coucou Selma :bisou:


J'en profite pour donner quelques petites nouvelles. Je suis toujours dans ma phase up, je me sens bien et sereine. Je suis fatiguée car je me suis couchée tard deux soirs de suite or ce n'est pas du tout dans mes habitudes et ça me flingue, mais je vais bien. J'ai rencontré plein de nouvelles personnes mordues d'escalade et j'ai goûté de nouveau à ce sentiment d'appartenir à quelque chose, à un groupe. De fait, je ne me suis pas sentie seule depuis. Je sais maintenant que si ce besoin d'appartenance est satisfait, si l'amitié de ce petit groupe me remplit comme ça, il n'y a plus de place pour le vide ou la solitude dévorante. Il ne s'agit pas de tout miser de nouveau sur quelques personnes, mais de savourer tranquillement la joie de se retrouver autour d'une passion commune. Et c'est assez nouveau pour moi. Et je remercie encore et encore la Janysse qui s'est bougée le cul en septembre pour s'inscrire à l'escalade.


J'ai croisé de jolis garçons dans mes diverses rencontres. J'ai pris acte du fait que je les trouvais charmants, et basta cosi. Je ne cherche pas à leur plaire, je ne cherche pas leur validation ou leur regard. Je reconnais simplement, et ça fait un bien fou, que d'autres hommes peuvent me plaire, que les souvenirs de mon ex et d'escalade boy s'éloignent (même si j'y pense encore, que j'en rêve parfois), et ça suffit largement. Leur amitié m'est plus précieuse. Ma tranquillité d'esprit est plus précieuse (que vivre un truc qui pourrait mal finir).


Ma thèse avance, même si la fin de l'année approchant c'est un peu dur de tenir le rythme et que je ne pense qu'à faire de l'escalade avant la pause estivale. Mais je sais que les temps qui viennent seront difficiles, l'année prochaine sera vraiment la dernière ligne droite de la thèse, alors je m'autorise à savourer un peu les délices de l'été qui commence. J'ai vécu une année difficile, je me suis trompée, mais j'ai le droit de m'être trompée et j'ai le droit de profiter de la joie que je traverse en ce moment. Il y aura des phases down à n'en pas douter, alors je m'autorise à vivre pleinement ce que je vis maintenant.


Demain j'ai 30 ans. Je vois enfin le bout de cette vingtaine interminable et empreinte de tellement de douleur, de chagrin, de difficultés. Je sais que la vie est faite de ces douleurs que nous devons toutes et tous traverser. Mais je sais aussi que ma trentaine sera différente. Parce que je suis plus forte, que j'ai les ressources nécessaires pour survivre à à peu près tout, parce que j'ai patiemment construit toutes ces années, tissé fil après fil, la vie que je vis aujourd'hui et que je suis fière et heureuse de vivre, malgré la dépression, malgré l'anxiété, malgré mon cerveau pas câblé comme les autres, malgré ma fragilité fondamentale, malgré mon humeur changeante, malgré la peur et l'angoisse, malgré tout ça - avec tout ça.


Voilà, je vous embrasse bien fort ! :bisou:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 1 mois après...

Coucou IVV ! Oui tout va très bien, je suis en vacances et je cours après le temps, et je n'en trouve pas pour écrire ici ! C'est prévu dès que je me serai posée. Mais rassure toi, je vais vraiment bien :)

Bisous

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Articles du blog en lien avec ce sujet

×
×
  • Créer...