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Comment reprendre en douceur?


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Je suis bien déçue de revenir ici pour vous raconter la suite des évènements qui ne sont pas si idylliques que notre premier rendez-vous, en décembre.

Mon ex, en me quittant, m’a obligé à me plonger dans une vie dont je ne voulais pas : vivre chez mes parents, continuer mes études dans une Université que je n’aime pas, isolement parce que toutes mes amis sont sur Toulouse.


Je pensais être forte, je pensais avoir pardonné, mais je n’étais plus la même personne et lui non plus. J’étais malheureuse dans mon existence, seule la plupart du temps à l’Université, avide d’indépendance et d'autonomie… Lui, je ne comprenais plus sa vie, sa personnalité, ses préoccupations. La seule chose qui nous réunissait : c’était notre amour inconditionnel.

J’étais insolente face au peu de considération qu’il portait à ma douleur, à la conséquence de ses actes. C’était difficile de passer de tout à rien. On se ne voyait que le week-end, il ne parlait que de son école, sa campagne, ses amis… Je ne savais plus qu’il était vraiment, et moi je sombrais au fur et à mesure.

Il m’a quitté, le 2 février. Méchamment, par téléphone. C’est ma faute, m’a-t-il dit. Il m’aime, mais ne supporte plus mes reproches. Par ailleurs, Monsieur n’avait pas le temps : la campagne, le Crit, les soirées…

Une semaine plus tard, on m’a diagnostiqué en dépression, rendez-vous chez le psychiatre et traitement antidépresseur pour au moins un an. Mon ex n’est pas le seul responsable de mon état, ce fut simplement le coup de grâce.

Peut-être suis-je trop rancunière… Je n’en sais rien, en tout cas je sais que la relation n’aurait pas pu fonctionner. Je l’aime toujours autant, mais je crois que j’aime un homme et une relation qui n’existeront plus jamais.


Au fond, je pense qu'il m'aime toujours, et qu'il m'aimera encore longtemps. Il n'a pas changé depuis Septembre, toujours obnubilé par son école, ses nouveaux amis, les soirées, l'alcool... Je l'ai, je pense, définitivement perdu. Il aura sûrement des nouveaux moments de lucidité. Je mise sur cet été, quand il rentrera chez ses parents et que tous ses amis feront de même. Quand il sera seul, chez ses parents, en redoublant (ça lui pend au nez, il n'a pas eu son premier semestre et je ne pense pas qu'il aura le deuxième) il reviendra, sûrement. Il se rendra compte, une fois de plus, que son bonheur se trouve avec moi, qu'il s'est focalisé sur les mauvaises choses...

Mais est-ce suffisant? Ces moments de lucidité pardonnent-ils toutes les conséquences de ses actes qui m'ont tout de même mener droit à la dépression?


Je l'aime, l'homme avec qui j'ai vécu un an, avec qui je me suis installée était le plus merveilleux, le plus aimant et fabuleux des hommes. Parce que mon amour est si inconditionnel que je ne pourrais résister à ces moments de lucidité, où il redevient lui, avec ses mots, sa douceur, sa gentillesse et sa maturité. Mais la stupidité amoureuse ne fait pas perdre le nord, je me dirigerai droit dans le mur en sachant que la chute serait dure.

Je le savais en décembre, quand on a pris ce café. Je le savais quand il m’a embrassé devant le cinéma. Je le savais quand on a skypé le jour du Nouvel An. Mais le temps semble nous donner l’illusion de pouvoir y faire face, d’être forte face à l’immensité des émotions, des sentiments, de cet amour profond et solaire.


J’ai mal, plus que la première fois. Parce que je n’y reviendrais pas. Parce qu’une dépression, pas deux. Parce que la dépression, c’est une chance de savoir enfin ce que l’on souhaite, savoir enfin s’occuper de soi. Il ne peut plus s’occuper de moi, m’aimer comme il le faudrait. Il ne sait tout simplement pas s’occuper de lui.


Partir à Lyon n'est donc pas anodin, dans cette ville où il n'existe pas. Où tout est neuf, tout est nouveau. C'est un challenge que j'ai envie de relever. J’ai choisi une super Licence à Lyon Droit-Sciences Politiques très réputée… J’ai envie de prendre mon envol.


Une histoire d'amour, la complicité, les projets, l'amour, le désir, la maturité, puis la rupture, les conséquences de cette dernière nous amène à nous percevoir et à percevoir la vie en général de manière totalement différente. J'ai effectué une réelle introspection sur moi-même, et continuer à faire mes Etudes dans cette région ne me fait pas évoluer. Je me sentirais encore en stagnation, inutile, à courir derrière des fantômes.


Je crois que partir est ma seule chance d'être véritablement heureuse dans ma vie.


Voilà pour les dernières nouvelles… Je suis contente de voir en tout cas que certains y arrivent, de reconstruire sur des ruines. Personnellement, cette histoire m’a bousillé et je suis bien contente d’être suivi pour le faire point sur cette relation.

Merci à tous de m’avoir conseillé et écouté 

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Coucou :)


Je suis désolée de lire que votre deuxième chance n'a pas marché, mais peut-être est-ce un mal pour un bien ?

Dans le sens où tu as incroyablement grandi et mûri, et quoique tu puisses en dire, es devenue plus forte.


La dépression c'est quelque chose de vraiment triste et pas drôle, mais on s'en sort, et ta décision de déménager et commencer de nouvelles études hyper valorisantes dans une nouvelle ville (Lyon, le rêve !) est la meilleure que tu pouvais prendre. Ce sera peut-être dur au début, de faire de nouvelles rencontres, de se forcer à sortir, de se faire des amis et ne plus se sentir seule. En tout cas pour moi c'est toujours difficile. Et puis, tu prendras tes marques - amis, appart, restos et bars fétiches, études, etc etc.


Pourquoi ne pas vivre en colocation ? Pour avoir toujours quelqu'un à la maison, quelqu'un à qui raconter ta journée, etc.

Moi je vis seule - très difficile de trouver une coloc à paris, et les murs sont fins, je voulais qu'on ait notre intimité à nous quand mon ex viendrait me voir, ce qui fut le cas, c'était toujours parfait dans notre petit cocon - et je le regrette amèrement. Un-e coloc c'est plus qu'un-e ami-e, ou différent, puisque tu VIS avec cette personne, qui te fait rencontrer d'autres personnes etc etc.


Enfin bref, ne baisse pas les bras, courage, ta toute nouvelle et formidable vie t'attend !


Reviens nous tenir au courant de tes avancées, et quand ton nouvel amour poindra le bout de son nez, viens nous le raconter aussi :)


Courage !

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  • 4 semaines après...

Je suis désolée de te répondre aussi tard, je n'ai pas eu le courage de le faire avant.


La fin de l'année est enfin arrivée, les partiels sont dans une semaine. Plus que trois petites semaines et ma vie ici est enfin terminée. Je pourrais enfin percevoir un avenir meilleur!


Je vais mieux, le silence de l'autre aidant. Je n'ai pas de nouvelles depuis le 2 février et ça me permet de me reconstruire réellement.


J'ai rencontré quelqu'un d'autre, à l'Université. Malheureusement, tout ceci est trop tôt pour moi. Dommage, il était vraiment sympa...

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