- 16 août 2019, 13:07
#1304856
Bonjour à tous
c'était il y a 3 ans. J’ai rencontré ce beau brun aux yeux noirs de quelques années plus jeune que moi à l’université, nous étions tous deux en reprise d’études. J’arrivais alors au bout d’une très longue relation qui m’a donnée 2 enfants. Notre histoire a commencé tout de suite et cela m’a aidé à me séparer définitivement. Nous avions bien sûr en tête nos quelques années d’écart mais surtout son retour annoncé dans son pays, diplôme en poche. Il n’avait qu’un visa étudiant. Les mois se sont ainsi écoulés en « essayant » de ne pas trop trop nous attacher. Nous nous voyions souvent, échangions en permanence mais n'étions pas un couple. Chacun sa vie, j’avais une situation difficile à gérer et je savais qu’il profitait bien de sa vie d'étudiant de son côté.
Fin de la formation, il ne veut plus s’en aller et gagne encore quelques mois. Nous nous battons alors comme des dingues pour le faire rester en France. Nous nous rendons à l’évidence, nous sommes très amoureux. Il vit d’ailleurs désormais chez moi. Nous sommes officiellement ensemble.
Mais aucun recours ne fonctionne et je l'accompagne à l’aéroport sans être certaine de le revoir un jour. Quelle épreuve! C’était il y a un peu plus d’un an.
Une relation à distance commence, nous travaillons ensemble toutes les nuits sur son projet de thèse qui sera son passeport retour. Et ça fonctionne!! 4 mois plus tard il est de retour. Pour moi, il a laissé tombé une opportunité de boulot grassement payé, sa famille et ses amis pour se lancer dans un avenir incertain et sans le sou.
L’épée de Damoclès levée, notre vie commence alors ENFIN. Ok on va galérer, il est très seul ici mais je suis pleine de ressources, je partage tout et je vais travailler un peu plus. Et tout se passe effectivement très bien, nous sommes amoureux et heureux jusqu’à….l’annonce surprise de sa paternité !! Double uppercut dans les gencives. Pour lui, pour moi.
Une fille rencontrée 2 ans auparavant, une soirée arrosée et sans lendemain et voilà tout bascule.
Mère et fille vivent à plusieurs centaines de km. Elle n’avait pas souhaité lui en parler mais s’est ravisée de peur que sa fille lui en veuille un jour de lui avoir caché son père. Elle dit qu’elle est heureuse et qu’elle désirait cet enfant, ce n’est pas vraiment un accident. Elle n’a besoin de rien et ne lui demande rien.
Le choc passé, Monsieur trouve l’idée pas si mal finalement. Il se contentera de représenter « la figure paternelle» avec des coucous de temps en temps et puis ça règle un problème, il est père, je suis mère de mon côté, égalité balle au centre.
Je suis sceptique devant l’argumentaire ( je me dis qu’il ne se rend juste pas encore compte de ce que ça implique) et reste abasourdie devant cette naissance cachée et ce revirement sans se soucier le moins du monde des conséquences, mais je tâche de ne pas trop juger, dans ce trio je ne suis pas vraiment à la bonne place pour faire preuve d’objectivité.
Je ressens surtout une douleur extrême car cet enfant est celui que je n’aurai jamais avec l’homme que j’aime. Nous en avions parlé mais une grossesse à mon âge n’est pas une évidence.
Au départ donc, je veux en entendre parler le moins possible et puis commencent les appels vidéos à la maison, les échanges dans une langue que je ne comprends pas. J’assiste à tout ça dans la pièce à côté, j entends les rires et puis pars de l’appart lorsque ça dure trop longtemps. On se prend la tête, il m'assure que je n'ai rien à craindre. Puis j’explique que les rencontrer m’aidera peut être mais c'est une fin de non recevoir, la mère ne veut pas en entendre parler pour l’instant et il réalise que toute sa relation avec sa fille ne dépend pas de lui. Donc, on verra plus tard, ce n’est pas lui qui décide. Là, je suis en rage ! comment ça elle ne veut pas ?!!! Comment ça tu laisses faire?!! Dès lors, ça va de mal en pis, on entre dans un cercle vicieux d’incompréhension dont on ne sortira pas.
Cette petite fille devient une source de joie immense pour lui, il s’attache de plus en plus, je le comprends et c’est normal !! Mais moi, j’ai une boule au ventre qui ne me lâche pas. Il me reproche de devoir cacher son bonheur, de me victimiser, d’être égoïste, moi qui ai la chance de vivre aussi près de mes enfants. Je lui reproche cette vie parallèle qui se met doucement en place - chez nous!- et dans laquelle je n’ai aucune place. Il y a un problème de timing incroyable. J’en suis encore à digérer la nouvelle, lui est déjà tout entier à cette nouvelle relation. Et effectivement, rapidement, les rencontres censées être très occasionnelles deviennent mensuelles, il a très peu d’argent et tout passe en billets de train.
Je me rends bien compte de l’impasse, il ne s’agit pas là d’une tromperie, d’un acte qu’il faudrait « simplement » réussir à pardonner pour passer à autre chose. Non là, il n’ y a RIEN à faire, juste apprendre à vivre avec ou pas. Et puis à une énième dispute sur le sujet (en dehors de ça nous n’en n’avions jamais), il m’annonce qu’il va louer une chambre pas loin, qu’il voit bien que cette situation me fait souffrir et que ça le rend malheureux lui aussi.
Je pense au contraire que ça ne règlera rien si nous ne nous attaquons pas ensemble au problème. Là était ma première erreur. J’aurais dû le laisser faire et patienter. J’en était hélas bien incapable et mes réactions épidermiques le confortent dans sa prise de distance.
Tout s’enchaîne vite ensuite. déménagement, pause soldée par une rupture.
Son constat : "si je n’arrive pas à te faire une place dans cette histoire c’est que ne t’aime sans doute pas assez"...Il a aussi besoin de prendre ses décisions par et pour lui même car il dépend trop de moi ( la situation -c’est ma ville, j’en parle la langue, j’y travaille- fait qu’effectivement il dépend beaucoup de moi). C’est raide. violent. Après toutes ces épreuves, ces choix compliqués, ces projets engagés, tu m’aimes pas assez ?? Je n’y crois pas une seconde.
Car ce qui est aberrant, c’est que nous sommes merveilleusement bien ensemble ! il se sent bien chez moi, avec moi, on partage tout, il aime mes enfants qui le lui rendent bien. Durant plusieurs semaines donc, il est là quotidiennement. On travaille, cuisine, on mange ensemble, il reste parfois pour la nuit. il a d’ailleurs gardé les clés. Rien n'a changé au détail près que nous sommes… des amis ? qui partageons occasionnellement le même lit. Car là aussi ça a toujours été parfait et ça le reste. J’essaie de faire bonne figure en me disant que progressivement nous finirons bien par nous retrouver. Tout cela est tellement absurde. Mais j’ai conscience aussi que cette amitié-amoureuse est très confortable pour lui, il garde tous les avantages de notre relation sans les prise de tête car je n’ai plus la légitimité de revendiquer quoi que soit. Je garde donc bien en tête que cette vie bizarre ne doit être que temporaire.
Il y mettra fin lui même mi juillet lorsqu' il m’annonce entre la poire et le fromage qu’il repart retrouver sa fille 2 jours plus tard puis les suivra en Espagne où elles doivent passer l’été en famille. Il restera un peu avec elles puis en profitera pour visiter des amis. Il ne sera donc pas là plusieurs semaines, et il espère que cela nous aidera à passer à autre chose.
Et moi qui espérais naïvement que nous pourrions partir un peu ensemble, que cela nous aiderait, je me sens complètement idiote, j’étais dans le déni complet et c’est une vraie claque. Bref Je ne peux rien objecter, il est libre et je ne bronche effectivement pas.
Il m’écrit le soir même que sa plus grande peur est celle de me perdre, que je suis et resterais toujours (avec sa fille désormais) la personne la plus importante de sa vie mais qu’il pense avoir pris la meilleure décision. "Notre histoire n’est pas finie m’écrit il, elle change juste de nature et prend une autre direction, ça ne change rien à tous nos projets ».
Pour moi, c’est trop, je n’y arrive pas. Je vide l’appartement de toutes ses affaires, traces, cadeaux et souvenirs de lui.
Il découvre cela le lendemain et c’est un choc. S’ensuit alors une soirée psycho-mélo-dramatique digne d’une télé novela. Il m’embrasse amoureusement en partant, me jure qu’on ne séparera jamais, qu’il revient vite.
La suite : du grand n’importe quoi. Je vis vraiment trop mal ce départ. J’interprète ses textos, les comprends littéralement de travers. La jalousie nous ronge, lui autant que moi. Ça part en vrille. Toute la frustration que j’ai accumulée ressort. Je deviens pathétique. Je m’en rends compte, lui présente mes excuses, lui dis que je dois prendre du recul et de la distance car je ne me reconnais plus.
Je pars quelques jours toute seule pour souffler et reprends contact. Quelques nouvelles, quelques photos. Bonne humeur de façade, un peu de sentiments mais plus de drame.
Et depuis, nous échangeons un petit signe de vie quasi quotidiennement. En général à son initiative. C’est très court, mais un message sur deux m’informe que je lui manque beaucoup, qu’il pense à moi tous les jours, que je l'accompagne partout et qu’il a hâte de me revoir. En même temps, je ne suis pas dupe, je traine ma peine chaque jour qui passe tandis qu’il vit sa vie quelque part sous le soleil espagnol et je m’interdis de penser à ce qu’il y fait. Hier, ma fille et moi lui avons envoyé un message vocal. Entendre nos voix après tous ces textos laconiques a fait son effet. Il dit désormais avoir hâte de rentrer pour me voir et a « plein de choses à me raconter » . Je n’attends que ça mais je redoute son retour. Avec la distance, J’ai réussi à avoir le juste ton, qu’en sera t’il avec lui en face de moi? je ne suis pas guérie, je suis en colère de passer l’été le plus pourri et solitaire de ma vie.
Finalement, je n’arrive pas à sortir de cette contradiction : Son désamour est la conséquence de ma perte de joie de vivre et de la culpabilité que je lui ai fait ressentir et me quitter ne m’a évidemment pas rendu mon sourire. Et si il existe une chance de nous retrouver ( ou suis je encore dans le déni ?) je sais que je dois impérativement extirper cette négativité, toute ma colère et ma jalousie, l'accueillir sans rancoeur ni reproches.
Je peux aussi décider que c’est la reconnaissance de mon mal être qui est le plus important et je sais que dans ce cas, il quittera cette ville où il n’a que moi et ce sera définitivement terminé.
Voilà, au travers de ce message, je crois que je cherche un peu de force et de soutien pour juste lâcher prise, un peu d’objectivité aussi afin de me dire simplement advienne que pourra !
C'était très long , je m'en excuse, merci beaucoup de m’avoir lue !
c'était il y a 3 ans. J’ai rencontré ce beau brun aux yeux noirs de quelques années plus jeune que moi à l’université, nous étions tous deux en reprise d’études. J’arrivais alors au bout d’une très longue relation qui m’a donnée 2 enfants. Notre histoire a commencé tout de suite et cela m’a aidé à me séparer définitivement. Nous avions bien sûr en tête nos quelques années d’écart mais surtout son retour annoncé dans son pays, diplôme en poche. Il n’avait qu’un visa étudiant. Les mois se sont ainsi écoulés en « essayant » de ne pas trop trop nous attacher. Nous nous voyions souvent, échangions en permanence mais n'étions pas un couple. Chacun sa vie, j’avais une situation difficile à gérer et je savais qu’il profitait bien de sa vie d'étudiant de son côté.
Fin de la formation, il ne veut plus s’en aller et gagne encore quelques mois. Nous nous battons alors comme des dingues pour le faire rester en France. Nous nous rendons à l’évidence, nous sommes très amoureux. Il vit d’ailleurs désormais chez moi. Nous sommes officiellement ensemble.
Mais aucun recours ne fonctionne et je l'accompagne à l’aéroport sans être certaine de le revoir un jour. Quelle épreuve! C’était il y a un peu plus d’un an.
Une relation à distance commence, nous travaillons ensemble toutes les nuits sur son projet de thèse qui sera son passeport retour. Et ça fonctionne!! 4 mois plus tard il est de retour. Pour moi, il a laissé tombé une opportunité de boulot grassement payé, sa famille et ses amis pour se lancer dans un avenir incertain et sans le sou.
L’épée de Damoclès levée, notre vie commence alors ENFIN. Ok on va galérer, il est très seul ici mais je suis pleine de ressources, je partage tout et je vais travailler un peu plus. Et tout se passe effectivement très bien, nous sommes amoureux et heureux jusqu’à….l’annonce surprise de sa paternité !! Double uppercut dans les gencives. Pour lui, pour moi.
Une fille rencontrée 2 ans auparavant, une soirée arrosée et sans lendemain et voilà tout bascule.
Mère et fille vivent à plusieurs centaines de km. Elle n’avait pas souhaité lui en parler mais s’est ravisée de peur que sa fille lui en veuille un jour de lui avoir caché son père. Elle dit qu’elle est heureuse et qu’elle désirait cet enfant, ce n’est pas vraiment un accident. Elle n’a besoin de rien et ne lui demande rien.
Le choc passé, Monsieur trouve l’idée pas si mal finalement. Il se contentera de représenter « la figure paternelle» avec des coucous de temps en temps et puis ça règle un problème, il est père, je suis mère de mon côté, égalité balle au centre.
Je suis sceptique devant l’argumentaire ( je me dis qu’il ne se rend juste pas encore compte de ce que ça implique) et reste abasourdie devant cette naissance cachée et ce revirement sans se soucier le moins du monde des conséquences, mais je tâche de ne pas trop juger, dans ce trio je ne suis pas vraiment à la bonne place pour faire preuve d’objectivité.
Je ressens surtout une douleur extrême car cet enfant est celui que je n’aurai jamais avec l’homme que j’aime. Nous en avions parlé mais une grossesse à mon âge n’est pas une évidence.
Au départ donc, je veux en entendre parler le moins possible et puis commencent les appels vidéos à la maison, les échanges dans une langue que je ne comprends pas. J’assiste à tout ça dans la pièce à côté, j entends les rires et puis pars de l’appart lorsque ça dure trop longtemps. On se prend la tête, il m'assure que je n'ai rien à craindre. Puis j’explique que les rencontrer m’aidera peut être mais c'est une fin de non recevoir, la mère ne veut pas en entendre parler pour l’instant et il réalise que toute sa relation avec sa fille ne dépend pas de lui. Donc, on verra plus tard, ce n’est pas lui qui décide. Là, je suis en rage ! comment ça elle ne veut pas ?!!! Comment ça tu laisses faire?!! Dès lors, ça va de mal en pis, on entre dans un cercle vicieux d’incompréhension dont on ne sortira pas.
Cette petite fille devient une source de joie immense pour lui, il s’attache de plus en plus, je le comprends et c’est normal !! Mais moi, j’ai une boule au ventre qui ne me lâche pas. Il me reproche de devoir cacher son bonheur, de me victimiser, d’être égoïste, moi qui ai la chance de vivre aussi près de mes enfants. Je lui reproche cette vie parallèle qui se met doucement en place - chez nous!- et dans laquelle je n’ai aucune place. Il y a un problème de timing incroyable. J’en suis encore à digérer la nouvelle, lui est déjà tout entier à cette nouvelle relation. Et effectivement, rapidement, les rencontres censées être très occasionnelles deviennent mensuelles, il a très peu d’argent et tout passe en billets de train.
Je me rends bien compte de l’impasse, il ne s’agit pas là d’une tromperie, d’un acte qu’il faudrait « simplement » réussir à pardonner pour passer à autre chose. Non là, il n’ y a RIEN à faire, juste apprendre à vivre avec ou pas. Et puis à une énième dispute sur le sujet (en dehors de ça nous n’en n’avions jamais), il m’annonce qu’il va louer une chambre pas loin, qu’il voit bien que cette situation me fait souffrir et que ça le rend malheureux lui aussi.
Je pense au contraire que ça ne règlera rien si nous ne nous attaquons pas ensemble au problème. Là était ma première erreur. J’aurais dû le laisser faire et patienter. J’en était hélas bien incapable et mes réactions épidermiques le confortent dans sa prise de distance.
Tout s’enchaîne vite ensuite. déménagement, pause soldée par une rupture.
Son constat : "si je n’arrive pas à te faire une place dans cette histoire c’est que ne t’aime sans doute pas assez"...Il a aussi besoin de prendre ses décisions par et pour lui même car il dépend trop de moi ( la situation -c’est ma ville, j’en parle la langue, j’y travaille- fait qu’effectivement il dépend beaucoup de moi). C’est raide. violent. Après toutes ces épreuves, ces choix compliqués, ces projets engagés, tu m’aimes pas assez ?? Je n’y crois pas une seconde.
Car ce qui est aberrant, c’est que nous sommes merveilleusement bien ensemble ! il se sent bien chez moi, avec moi, on partage tout, il aime mes enfants qui le lui rendent bien. Durant plusieurs semaines donc, il est là quotidiennement. On travaille, cuisine, on mange ensemble, il reste parfois pour la nuit. il a d’ailleurs gardé les clés. Rien n'a changé au détail près que nous sommes… des amis ? qui partageons occasionnellement le même lit. Car là aussi ça a toujours été parfait et ça le reste. J’essaie de faire bonne figure en me disant que progressivement nous finirons bien par nous retrouver. Tout cela est tellement absurde. Mais j’ai conscience aussi que cette amitié-amoureuse est très confortable pour lui, il garde tous les avantages de notre relation sans les prise de tête car je n’ai plus la légitimité de revendiquer quoi que soit. Je garde donc bien en tête que cette vie bizarre ne doit être que temporaire.
Il y mettra fin lui même mi juillet lorsqu' il m’annonce entre la poire et le fromage qu’il repart retrouver sa fille 2 jours plus tard puis les suivra en Espagne où elles doivent passer l’été en famille. Il restera un peu avec elles puis en profitera pour visiter des amis. Il ne sera donc pas là plusieurs semaines, et il espère que cela nous aidera à passer à autre chose.
Et moi qui espérais naïvement que nous pourrions partir un peu ensemble, que cela nous aiderait, je me sens complètement idiote, j’étais dans le déni complet et c’est une vraie claque. Bref Je ne peux rien objecter, il est libre et je ne bronche effectivement pas.
Il m’écrit le soir même que sa plus grande peur est celle de me perdre, que je suis et resterais toujours (avec sa fille désormais) la personne la plus importante de sa vie mais qu’il pense avoir pris la meilleure décision. "Notre histoire n’est pas finie m’écrit il, elle change juste de nature et prend une autre direction, ça ne change rien à tous nos projets ».
Pour moi, c’est trop, je n’y arrive pas. Je vide l’appartement de toutes ses affaires, traces, cadeaux et souvenirs de lui.
Il découvre cela le lendemain et c’est un choc. S’ensuit alors une soirée psycho-mélo-dramatique digne d’une télé novela. Il m’embrasse amoureusement en partant, me jure qu’on ne séparera jamais, qu’il revient vite.
La suite : du grand n’importe quoi. Je vis vraiment trop mal ce départ. J’interprète ses textos, les comprends littéralement de travers. La jalousie nous ronge, lui autant que moi. Ça part en vrille. Toute la frustration que j’ai accumulée ressort. Je deviens pathétique. Je m’en rends compte, lui présente mes excuses, lui dis que je dois prendre du recul et de la distance car je ne me reconnais plus.
Je pars quelques jours toute seule pour souffler et reprends contact. Quelques nouvelles, quelques photos. Bonne humeur de façade, un peu de sentiments mais plus de drame.
Et depuis, nous échangeons un petit signe de vie quasi quotidiennement. En général à son initiative. C’est très court, mais un message sur deux m’informe que je lui manque beaucoup, qu’il pense à moi tous les jours, que je l'accompagne partout et qu’il a hâte de me revoir. En même temps, je ne suis pas dupe, je traine ma peine chaque jour qui passe tandis qu’il vit sa vie quelque part sous le soleil espagnol et je m’interdis de penser à ce qu’il y fait. Hier, ma fille et moi lui avons envoyé un message vocal. Entendre nos voix après tous ces textos laconiques a fait son effet. Il dit désormais avoir hâte de rentrer pour me voir et a « plein de choses à me raconter » . Je n’attends que ça mais je redoute son retour. Avec la distance, J’ai réussi à avoir le juste ton, qu’en sera t’il avec lui en face de moi? je ne suis pas guérie, je suis en colère de passer l’été le plus pourri et solitaire de ma vie.
Finalement, je n’arrive pas à sortir de cette contradiction : Son désamour est la conséquence de ma perte de joie de vivre et de la culpabilité que je lui ai fait ressentir et me quitter ne m’a évidemment pas rendu mon sourire. Et si il existe une chance de nous retrouver ( ou suis je encore dans le déni ?) je sais que je dois impérativement extirper cette négativité, toute ma colère et ma jalousie, l'accueillir sans rancoeur ni reproches.
Je peux aussi décider que c’est la reconnaissance de mon mal être qui est le plus important et je sais que dans ce cas, il quittera cette ville où il n’a que moi et ce sera définitivement terminé.
Voilà, au travers de ce message, je crois que je cherche un peu de force et de soutien pour juste lâcher prise, un peu d’objectivité aussi afin de me dire simplement advienne que pourra !
C'était très long , je m'en excuse, merci beaucoup de m’avoir lue !