Bonsoir Kalinka,
Je te remercie beaucoup pour ta réponse, je l'ai lue et relue avant d'essayer de répondre quelque chose de sensé. Dans tous les cas, j'admire ton analyse. Je vais essayer de ne pas être trop longue...
Je vais peut-être commencer par ce qui ne concerne pas le coeur et qui me mine tout autant, peut-être plus. Je sais au fond que je ne suis pas merdique. J'ai même la prétention de croire que ce que je fais est plutôt bien. En deux ans de journalisme, j'ai un beau "palmarès", si je peux le dire comme ça. Seulement voilà, ces deux ans de journalisme ne m'ont pas rapporté un rond. Ma famille (au sens large) voit ça comme un hobby, une lubie... En attendant, ça m'a tenue active pendant que je cherchais inlassablement un travail. J'ai fini par en trouver un, un mi-temps dans l'administratif. Je pensais qu'enfin ils seraient contents et un peu fiers de moi... J'ai eu tort. Moi, c'est quelque chose qui me convient, qui me rend heureuse et m'épanouit. Mais eux, m'imaginaient faire quelque chose de plus prestigieux. Et certains disent des horreurs sur moi par rapport à mes choix différents, elles me sont revenues. Ça, plus le favoritisme envers ma soeur ou mes cousins parce qu'ils font des choses "concrètes" qui "rapportent". C'était déjà venu sur ce fil et j'avais réussi à passer outre quelques temps, pensant que l'amélioration de ma situation changerait leur opinion. Je me suis trompée et ça m'a fait l'effet d'un coup de massue sur la tête. Retour en arrière, donc. Je sais que je ne devrais pas prêter attention au regard des autres, j'y travaille, mais venant de ma famille, de gens qui sont censés m'aimer, me soutenir, c'est terriblement blessant. Je me suis toujours sentie un peu incomprise, mais là j'en suis convaincue. Et je ne pense pas pouvoir changer ça, ce qui me rend encore plus triste.
Volet coeur maintenant... Pas brillant.
Je n'ai pas eu tellement de déboires amoureux depuis mon ex, mais peut-être que c'est à cause de celui que je suis plus ou moins en train de vivre que je suis nostalgique de notre relation. On a été tellement bien ensemble et jusqu'à ce que tout parte en vrille, j'avais quelqu'un sur qui compter. Enfin, je n'étais pas aussi déprimée, c'est vrai. Mais là, j'ai besoin de parler et je me trouve démunie. J'ai envie d'une épaule, de bras, de caresses dans les cheveux, de mots réconfortants... Aussi, ça va bientôt faire un an et je pense que ça me travaille.
Pour répondre à ta question, ce n'est pas terminé. Je peux pas. J'arrive pas.
Il revient toujours... Et ce week-end j'ai encore fait l'idiote.
Je ne m'explique toujours pas vraiment cette obsession du secret... Pas envie qu'on se réjouisse pour moi, alors que ça va de toute façon finir ? Pas envie de questions, pas envie de présentations,... Juste envie de garder ça pour moi ? Pour être tranquille ?
On a un peu parlé sur la vie en général et j'ai compris qu'il ne voulait pas d'attache. J'en ai saisi plus ou moins les raisons, je les comprends. On est sur la même longueur d'onde sur certains points, mais pas les relations. De fait, ça ne peut pas me convenir. Et je comprends que les relations type "sex friend" ne sont pas pour moi non plus. Je pense que c'est fait pour les gens qui savent exactement ce qu'ils veulent et qui se sentent bien dans leur tête, ceux qui s'aiment assez pour ne pas avoir besoin de plus. Je pensais que ça m'aiderait à me réparer, à me détendre par rapport à tous mes questionnements... Cela fonctionnait au début et je commençais à être contente de l'attachement naissant, jusqu'à la fameuse soirée... J'ai pété un plomb à ce moment-là et suis retombée dans la spirale des prises de tête (toute seule dans mon coin), des "et si" et la parano.
J'ai du mal à dire ce que je montre de moi et ce qu'il aurait pu en apprendre. Quand on se voit, je mets le bouton "off" sur ce qui tourne en boucle dans ma tête. Et je ne me force pas, je me sens vraiment bien à l'instant t. Donc, je suis plutôt enjouée, positive... J'ai laissé un peu de place à ma spontanéité (elle ne m'a pas vraiment laissé le choix, ahah). Maintenant, est-ce que mes gestes trahissent cette sensibilité ? Certaines choses que je dis ? Vraiment difficile à dire. Si on stoppe, ce qui est clairement la décision qui s'impose, je perds mon échappatoire, quelque part.
Très vrai ce que tu dis sur la comparaison avec l'autre fille. Tu as raison. C'est quelque chose que je sais et que je dois intégrer. J'essaie de me la sortir de la tête, vraiment...
Tu as raison aussi sur cette épée de Damoclès... Mais j'ai l'impression que l'aurai toujours. Je ne sais pas si je pourrai à nouveau faire complètement confiance à quelqu'un et être rassurée. Je sais que si j'initie la conversation, il va dire stop. Pourquoi je m'inflige ça ? J'ai peur de retrouver ma solitude complète... Là, j'ai au moins un contact, un semblant d'affection...
Là, tu me diras que tu ne peux plus rien pour moi et que je dois me débrouiller, parce que c'est du masochisme. J'en ai conscience et suis assez honteuse de tomber là. Mais je sais qu'on aura cette conversation tôt ou tard, tu m'en fais prendre conscience. Ce choix s'impose de plus en plus. Ce n'est pas juste de ne pas s'écouter et sans doute que prendre soin de soi passe par ça aussi. Je dois rassembler beaucoup de forces pour ça et pouvoir affronter la suite.
Je ne sais pas si ça se mérite, mais j'aimerais bien savoir ce que ça fait d'être une priorité, oui...
Le passage sur l'idéal me fait sacrément réfléchir... Parce qu'il n'y a pas que l'homme idéal, il y a la vie idéale, le travail idéal,... Y'a quasi rien dans ma vie qui corresponde à mon idéal (à ce que j'imaginais plus jeune notamment), hormis le fait que je sois journaliste... Mais je ne peux pas en vivre. J'me sens toujours un peu coincée dans ma vie, même si ça s'est amélioré depuis que je suis ici.
Peut-être que ce dont je rêve n'existe pas en terme de relation. J'ai vu que je pouvais aller au delà de mon idéal "physique" (à un détail près pour lequel j'ai vraiment du mal). Mais le côté "passion"... Oui, il faudrait trouver une passion "équilibrée"... Je suis moi-même passionnée, mais je vois ça différemment. Quand je suis amoureuse, je m'arrange pour donner de mon temps à l'être aimé quoiqu'il arrive. Je n'annulerais pas un festival ou une interview pour l'amoureux, mais je ferai en sorte qu'on se voit à un autre moment... Parce que c'est aussi important pour moi. Mais l'idéal idéal, serait qu'on puisse faire ces choses ensemble... C'est ce que j'adorais avec mon ex dans les bons jours : quand j'allais à ses concerts et qu'il m'accompagnait sur certains events aussi. J'aimerais retrouver ce genre de truc... Et si pas, quelqu'un qui m'empêche pas. En fait, j'accepte plein de trucs dans les relations, mais pas qu'on m'empêche, ça c'est quelque chose que je ne supporte pas. Et souvent ces mecs "libres" ne discutent pas avec ça. C'est au moins un avantage à ce genre de gars-là.
Perso, je suis triste quand j'entends des gars qui se plaignent que leurs femmes ne veulent jamais les accompagner ou qu'elles leur font une tête au carré s'ils rentrent pas à telle heure. Ou quand des gars se coupent les cheveux, parce que leurs femmes... Ou carrément qu'ils arrêtent la musique, parce que leurs femmes... On peut voir ça comme une preuve d'amour, mais moi je vois ça comme une soumission... C'est étrange. Personnellement, je n'empêche jamais non plus, j'ai juste besoin de mon quota d'attention et de contact. Ce qui n'existait plus avec mon ex.
Je trouve que ça rend beau, la passion. Leurs yeux qui brillent quand ils en parlent,... Mais, je m'égare...
Merci de m'avoir fait un schéma. J'espère que je le comprends bien. Je sais que le monde est vaste...
Faut-il avoir le courage de l'explorer. Je vais essayer à l'avenir de voir encore plus au-delà...
Merci pour tout. Je le vois dans les jours qui viennent, je donnerai des nouvelles
Des bises.