Merci Selmasultane d'être toujours là pour me répondre, me conseiller et plus encore me soutenir, ça me fait du bien
Oui je suis d'accord pour cette "mise en scène" valorisante. Avec le recul, je me dis que c'était ça. Tout était beau, parfait, pas de disputes (après dans une relation aussi courte que la mienne, c'est plutôt normal). Et puis, il était beaucoup dans la projection. "Quand on habitera ensemble", "quand on aura des enfants", "quand on se disputera" (oui même ça!)... Bref, il était dans le présent mais aussi et surtout dans le futur. Comme si ça le rassurait, comme si ça venait combler un manque, des incertitudes ou autre.
Ah bah tiens, c'est drôle ça pour les ex ! On a eu les mêmes à ce niveau là (enfin je crois que nos histoires bien que différentes se rejoignent sur beaucoup d'aspects). Lui aussi était toujours dans la critique. Il m'a même dit, la dernière fois qu'on s'est vus que j'étais "la meilleure copine qu'il ait jamais eu". Que les autres étaient belles humainement mais qu'en couple c'était catastrophique.
Pour sa dernière ex, il m'en parlait quand même souvent en début de relation (plus du tout les deux derniers mois, peut-être aurai-je dû y voir un signe ?). Ils étaient toujours en contact pour la petite. Je l'ai toujours très bien compris et accepté. Jamais je n'ai été jalouse, alors que finalement... si j'avais su
. Un jour, il m'a même lu un de ses messages à voix haute. Je ne sais même pas pourquoi il l'a fait, mais il l'a fait. Un message dans lequel elle s'excusait de l'avoir rendu malheureux (là, j'aurai dû me dire : "ah bah non leurs conversations ne tournent pas uniquement autour de la petite! Mais non ça ne m'est même pas venu à l'esprit... qui a dit que l'amour rendait aveugle ?) et là il m'a dit "ah bah enfin elle l'admet !". Il a répondu à son message devant moi. En me demandait même de l'aider à traduire certains mots (pour rappel, elle est anglaise). Comme une imbécile je l'ai aidé. J'avoue que ça m'a gêné sur le moment. Je lui ai dit, et après on est passé à autre chose. Et puis un autre jour un peu plus tard, il m'a dit "oh la c*nne, elle m'a bloquée!". Pareil, pas de réaction de mon côté ou juste un "ah ok". Je crois que sur le moment j'ai dû me dire "effectivement, c'est pas cool pour la petite de couper tout contact". En fait, tout ça n'était juste pas normal du tout.
Je crois qu'il était beaucoup dans la culpabilité car il n'arrêtait pas de répéter "je suis une bonne personne", "je suis un bon père". Je pense qu'il a dû énormément culpabiliser après son départ d'Angleterre. C'est pas anodin de laisser derrière lui une petite de 6 ans qu'il a éduqué pendant 3 ans ! Ça a du la perturber +++. Bref, je sais ce n'est plus mon problème aujourd'hui. Mais tout ça aurait dû me paraître tellement évident à l'époque. Je ne sais pas exactement pourquoi je n'ai rien voulu voir.
Comme tu le dis, j'en avais certainement besoin à ce moment de ma vie, oui. Je sortais d'une relation avec un type dont les valeurs étaient diamétralement opposées aux miennes. Je l'ai donc quitté après deux mois. Une semaine après j'apprenais qu'en fait il me trompait.
Bref, mon égo en a pris un coup. Mais quand j'ai rencontré Monsieur, j'étais quand même beaucoup mieux dans mes baskets. J'avais fait le deuil de cette relation. J'étais pas dans un moment de ma vie incroyable, mais ça allait quand même. Je me sentais prête. Lui, ne l'était pas. Pas du tout. Et moi devant tant de perfection j'ai réagi un peu à la manière d'une petite fille. Je me suis dit "enfin !".
(Heureusement qu'il ne m'a pas laissé eu le temps de venir dans sa ville. HEUREUSEMENT.)
Oui, je sens quand même que le temps fait son affaire (même si, pour certains je donne l'impression de tourner en boucle). Certaines choses sont quand même moins douloureuses. Par contre, aujourd'hui je me suis surprise à l'imaginer avec quelqu'un d'autre, hyper heureux, et que la relation durerait, qu'ils auraient des enfants etc. Et je me suis mise à pleurer, bêtement, en me disant que j'aurai dû être à la place de cette fille. Bref, une vraie drama queen ! Mais j'avoue ne pas encore arriver à contrôler ces pensées. J'avoue ne pas encore arriver à voir tout le négatif chez cette personne. Ça c'est profondément lourd. Et pourtant, je ne pense pas être complètement bête ou naïve, je ne suis pas non plus complètement inexpérimentée. Mais je n'arrive pas à surmonter ça.