(Coucou Dragon joli, et Ariane... merci pour le fil du retour !)
Je ne sais pas si l'envie d'écrire me taraude, mais vu que je pensais au forum, je me suis dit que j'avais encore quelque chose à y faire.
Je trouve ton image bien trouvée, Ariane. Une madeleine moisie avec du thé aux chardons ouais !
"Celle que j'aime" peut avoir comme sous-titre
"Poursuivi par le temps perdu"... car 31 mois plus tard j'en souffre encore.
Ça n'a d'ailleurs pas traîné avant que je ne fasse un rêve avec mon ex, quelques jours après être repassé ici.
J'étais en rue avec une amie commune qui voulait détourner mon regard mais peine perdue, je voyais mon ex au bras d'un autre gars... un peu comme une meilleure version de moi. Ses regards et ses gestes qui m'étaient autrefois destinés étaient entièrement pour lui, par je ne sais quel ignoble procédé de la vie... Je précise qu'il m'est arrivé de rêver d'elle avant mon retour aussi, donc je ne suis pas sur de pouvoir établir une corrélation. Je crois que tout ce qui m'évoque son souvenir et excite mes petits affects meurtris peut avoir ce genre d'effet secondaire.
Mais qu'en est-il de mon parcours ?
J'ai été très sage en vacances dans une des régions pourtant les plus baisodromesques (pardonnez le barbarisme) qui soient ! Je suis très fort ou bien j'ai raté une belle vocation monastique ! D'une part j'ai pas un tempérament de dragueur, de l'autre les circonstances ne s'y prêtaient pas forcément, vu qu'on était plutôt entre amis et que tout est flou dans ma tête. Difficile de
carpe le
diem en folâtrant alors que je ne me sentais pas libre. Enfin, je suis souvent parti en vacances en attendant je ne sais quoi, et sans que cela n'arrive de toute façons; je suis donc habitué, si tant est qu'on puisse l'être.
Ensuite, en septembre, j'ai eu la chance de revoir la petite nouvelle, une amie très proche dans la confidence mais qui je le rappelle habite dans un autre pays. Quelques jours brefs mais ensoleillés, mignons et heureux. Un peu d'air frais et d'insouciance. Nous sommes allés plus loin. J'en avais envie et je ne voulais plus que le souvenir de ma rupture soit un obstacle à ce que j'essaie de retrouver le bonheur des étreintes. Je ne peux pas dire que j'ai passé un mauvais moment... mais j'ai ressenti de la tristesse en repensant à ce que c'était dans mon ancien couple. C'était unique car nous nous accordions naturellement bien, et l'avoir perdu m'a profondément marqué.
Ayant elle aussi traversé quelque chose de très dur (euphémisme) récemment dans sa vie, on s'est trouvés comme ca, pour s'aider l'un et l'autre. Plus qu'amis, mais pas vraiment amoureux... ou alors sans oser se l'avouer ? On ne sait pas comment définir notre relation et au fond on en a pas besoin. Cette générosité au jour le jour nous convient à tous les deux. On donne sans exigences, et si l'on attend quelque chose en retour, ce n'est rien de plus que ce que chacun a modestement envie de recevoir et dans la conscience et le respect des limites de nos moyens. On est prudents et on veut éviter à tout prix de tomber dans les pièges qui nous feraient souffrir un jour ou l'autre, en préservant avant tout notre amitié.
L'inconvénient c'est que je ne sais pas si je suis en couple ou non... Je crois comprendre que non, qu'il sera toujours temps de ré estimer la situation si des facteurs changent. Mais ayant un tempérament loyal, ca me fait bizarre d'avoir cette impression de la garder "sous le coude" en attendant de pouvoir concrétiser quelque chose avec une autre... enfin on est plutôt clairs là dessus tous les deux, c'est juste moi qui complique les choses par mon caractère.
Depuis j'ai encore connu des montagnes russes de l'humeur, avec de gros downs qui font peur, vraiment noirs et désespérés... puis soudainement ca va mieux... until next time. C'est particulièrement dur le soir en rentrant du boulot. Les facteurs extérieurs comme la satisfaction au travail y jouent, je pense, un grand rôle. Je pourrais m'étendre là dessus mais je crois que ca vaut mieux pas pour tout le monde.
Inutile de vous dire que je n'ai plus jamais eu de nouvelles de mon ex, j'ai donc tenu un SR parfait de bientôt 25 mois ! Qui dit mieux ? Là elle doit être en manque à n'en plus pouvoir ! C'est tellement absurde tout cela...
Voilà ou j'en suis pour le moment... En fait je ne sais plus quoi penser depuis un bout de temps, comme vous le savez. Peut-être que ce qui me manque c'est de retrouver quelqu'un qui me convienne vraiment, de régler une dernière fois mes griefs de la rupture... je ne sais pas. Il y a un avant et un après, et je crois que je ne serai plus jamais le même, et que ce qui est perdu est perdu à jamais, et c'est une perspective particulièrement sinistre quand on l'envisage dans toute son ampleur.
Je crois que malgré la résilience et les expériences, j'aurai toujours cette blessure en moi, dont le souvenir s'estompe pour mieux revenir me hanter, pour me rappeler de temps en temps que cette rupture était insoutenable et que l'intégrité de mon être n'y a pas survécu.