Ici, trouvez des conseils et stratégies pour récupérer son ex : silence radio, règles, comportements à éviter. Partagez vos expériences, posez vos questions, et explorez les étapes pour surmonter les interdits et recréer des liens. Que vous débutiez ou cherchiez à comprendre, cet espace est là pour vous guider
#1326385
Hello

Et content d'avoir quelques news !
Je suis également d'accord sur le fait qu'il faut lâcher un peu la pression, que diable !! (j'avais envie de la placer celle là)
J'avoue que j'ai du mal à cerner les gens torturés (auto-torturés d'ailleurs si l'expression existe) à un si jeune âge

Alors oui, il y a les antécédents etc etc..mais bon des fois il est bon de respirer l'instant présent, non ?
La vie passe beaucoup trop vite et ce n'est qu'à un certain moment que l'on s 'en rend réellement compte, alors gâcher pour gâcher... perso c'est pas très rock'n'roll ...

Bref , je sais que ça risque être "mal lu" mais tant pis ...
A trop vouloir trouver le bouton sur son nombril, on oublie le bras coupé du voisin ...(proverbe congolais, le même que l'histoire de la noix de coco ^^)
Ne le prend pas mal, mais des fois il faut aussi relativiser certaines choses, ça aide pas mal !

Bon courage à toi :)
#1326455
Coucou Agathe,
coucou tout le monde
Selmasultane a écrit :J'espère que vous ne m'en voudrez pas de vous associer dans ma réponse, il est vrai que je vous trouve beaucoup de points communs, telles deux petites soeurs que je considère avec tendresse
Selma :bisou:

Agathe,

Je voudrais te dire que je comprends ta douleur, ta peine, tes ruminations, la torture incessante, l'impression que ça va mais en fait ça va pas, parce qu'il y a ce vide au fond du fond qui aspire toute la joie, ce vide insatiable, ce besoin d'amour hurlant et incessant. Je comprends aussi que "lâcher prise" et "arrêter de se prendre la tête" et "profiter de l'instant présent" sont des injonctions au mieux incompréhensibles, au pire insupportables.

Je ne sais pas si mes mots suffiront à te réconforter, ne serait-ce qu'un tout petit peu, mais je voulais vraiment te dire que tu n'es pas la seule à traverser cette vingtaine en pleurant de douleur, dans l'incompréhension constante de ce qui se passe autour, animée d'une lucidité violente sur tes propres défauts, parce que moi aussi j'ai voulu mourir tous les jours de ma vie de mes 11 à mes 26 ans.

S'aimer, tout le monde ne sait pas le faire, relâcher la pression non plus, se sentir bien dans le moment présent, non plus, si on ne l'a jamais appris. Si on ne t'a jamais appris à être en colère, à dire les choses, à t'énerver, à t'autoriser à ressentir ces émotions là qui sont saines et nécessaires, il est normal que tu ne te sois jamais défendue, jamais énervée face à ton ex. Apprendre à être en colère, à t'énerver, à te défendre, voilà une première piste. Apprendre à te pardonner d'avoir fait ce que tu as pu, comme tu as pu, au moment où, voilà une autre piste.
Agatheyzac a écrit :Bien sûr, que j'espère un tout petit peu. Mais la vérité c'est que ça me terrifie, pour les raisons citées ci dessus. Et puis j'ai peur, en plus, d'encore perdre du temps. J'ai sacrifié du temps avec mes amis, sacrifié des jobs, sacrifié des projets persos pour mon ex, et je ne veux plus de ça. Je me suis construit une vie, j'ai un boulot top, je fais du bénévolat, du tutorat, je me forme sur plusieurs sujets. J'ai plein d'idées, en permanence, et pas du tout la place, et surtout pas le temps, pour quelqu'un là dedans.
Et c'est tout à fait légitime, et ça s'appelle prendre du temps pour soi. Tu peux te féliciter pour ça. Tu t'investis dans ta vie à toi plutôt que de courir après des relations nazes qui durent quelques semaines comme tu dis. Moi je trouve ça plutôt bon signe. Après la peur... Tu sais ce qu'on dit, la peur n'évite pas le danger... Qu'on ait peur ou pas, aimer, s'investir dans une relation, c'est toujours prendre le risque de souffrir, que ça ne marche pas, que nos travers, nos peurs, nos schémas reprennent le dessus.

Pour revenir au vide que tu évoques, je le connais très bien, il m'accompagne depuis toujours. Enfin depuis que ma cellule familiale m'a détruite et continué son travail de sape pendant 20 ans. Je ne sais pas si c'est pareil pour tout le monde, mais le mien de vide, c'est un besoin de sécurité affective qui n'a jamais été rassuré, qui n'a jamais été satisfait par les personnes qui auraient dû le satisfaire, c'est une violence quotidienne qui a lentement mais sûrement bouffé tout ce qu'il y avait en moi pour laisser un grand trou béant. C'est l'absence de soutien de ceux qui auraient dû être là pour moi. Et quand ce besoin là n'est pas satisfait, on s'empresse de trouver ailleurs le soutien nécessaire, vital en fait. Ça peut être dans des amitiés solides, dans des passions lumineuses, dans tout un tas de choses jolies, et puis dans des relations pourries, dans une boulimie de travail, de sorties, d'activités, une boulimie alimentaire, des dépendances multiples (moi je fume comme un pompier, je travaille trop et je m'arrache les cheveux). Et quand on est HP ça n'arrange rien du tout (j'ai fini par accepter l'étiquette ;) ).

Voilà, je ne sais pas trop où je vais en te disant tout ça, je voulais juste te dire que tu n'es pas seule, tu n'es pas folle. Que ton travail, tu as eu cette chance et tu l'as saisie, tu l'as choisi, que ton bénévolat, tu l'as choisi aussi. Et si ça te fait du bien et que tu aimes ça, fais-toi confiance.
Agatheyzac a écrit :Existe t il vraiment un monde où je suis alignés ? Apaisée ? Vais je un jour moi aussi ressentir cette plénitude, ou suis je condamnée à écouter mon cerveau ruminer en boucle et douter de tout, même de lui même, jusqu'à la fin de mes jours ? Si cette plénitude existe, que dois je faire pour l'atteindre ?
Oui, avec du temps, et beaucoup de travail, et encore beaucoup de périodes difficiles. Ce sera plus difficile que pour celles et ceux qui ont grandi avec beaucoup d'amour, qui ont eu le droit d'échouer, de ramener des mauvaises notes, de se planter, de se mettre en colère, de dire des gros mots, de rire trop fort, de faire leurs choix, de pas toujours être parfait·es. D'être soi-même. Et ça ne sera jamais définitif, jamais fini, jamais stable, parce que l'hypersensibilité sera toujours là, parce que ton cerveau chauffera toujours beaucoup trop, et parce que la dépendance affective, l'anxiété, ne partiront jamais. Mais je crois qu'on peut apprendre à vivre avec, qu'on peut apprendre à vivre mieux et aspirer, même toutes cassées comme on est, à une vie épanouie, faite de réussites et d'échecs, et à traverser l'existence avec un peu plus de légèreté (sinon très honnêtement je me serais déjà tuée).
Où aller ? A qui parler ? Par où commencer ?
À un·e psychologue. J'insiste là-dessus à chacun de mes messages, j'espère que tu ne me trouveras pas trop lourde, mais ça me semble nécessaire. Je sais que tu en as déjà vu une. Je crois qu'il te faut une psy sensibilisée aux HP, aux hypersensibles, quelqu'une qui maîtrise des outils comme la TCC, l'EMDR (super efficace) et l'hypnose, ou encore l'ACT, et pourquoi pas spécialisée sur la dépendance affective. Il existe aussi des groupes de parole spécialisés (perso je ne peux pas me les payer en plus de ma thérapie mais si je pouvais j'essaierais). J'ai choisi ma psy actuelle parce qu'elle avait l'air super déconstruite sur des problématiques qui me parlaient, et effectivement c'est la seule personne au monde à ne pas me dire "vous en trouverez un autre" ou "il faut que vous lâchiez prise sur votre envie d'être en couple" ou encore "il faut relativiser" (comme me disait ma mère quand je lui faisais part de mon envie de crever) et ça fait du bien. Et on avance.

Je ne voudrais pas que cela sonne comme une énième injonction, mais c'est ma conviction profonde que "tout ça" ne passera pas tout seul, en attendant que la vie passe et que la trentaine arrive.

Je t'embrasse bien fort Agathe
#1329589
29 Juillet, voilà bientôt trois mois que tous les jours je me dis qu’il faut que je me pose pour écrire ici.
Donc premièrement, merci à toi Janysse de m’avoir demandé de mes nouvelles, ça m’a beaucoup touchée, même si je n’ai pas réagi à l’écrit. Je pense qu’on sait tous ici qu’on a parfois besoin de prendre de la distance avec le forum.

Bonjour à tous,

Cela fait quelques jours que la date anniversaire de ma rupture est passée. Deux ans. Que de chemin parcouru depuis, j’avoue être assez fière. Plusieurs choses que j’aurais pensé avoir accomplies, plusieurs choses que je n’aurais jamais pensé accomplir.

Je ne sais pas de tout par quoi commencer, ni où aller. En plus en ce moment je vais bien, donc ma plume mélancolique ne sera pas au rendez vous.

Je n’ai pas perdu mes 10kgs en trop. Je ne fais toujours aucun sport. Je n’ai toujours pas mon permis. Je ne dessine toujours pas plus qu’une ou deux fois par an. Je me nourris toujours uniquement de sucre industriel, et suis toujours incapable de faire un plat salé autre que des pâtes. Je n’ai toujours pas étudié un des multiples domaines qui m’intéressent. Je n’ai lu aucun livre autre que mon auteur de thriller préféré. Je ne médite toujours pas. Je n’ai même pas encore essayé la cohérence cardiaque. Mon eczéma s’est étendu à d’autres parties du corps.

Cependant, j’ai appris quelque chose de primordial, j’ai appris à accepter mes pensées. Non pas à m’accepter moi même, mais à regarder la pensée passer, sans la juger. C’est gigantesque.
Je me sens maîtresse de ma vie, j’ai compris que je pouvais partir si j’avais envie, compris que j’étais responsable de mes réactions aux événements. Je suis enthousiaste à l’idée de l’avenir, de la vie.

J’ai un copain.

J’ai du mal, beaucoup de mal. Lire les histoires et les conseils ici m’ont rendue très froide, très analytique, très terre à terre. Je refuse de laisser la magie opérer. J’attends le couperet. Mon ancienne relation plane au dessus de moi, et me recouvre parfois de son ombre, et je pars dans des angoisses, dans un tourbillon.

Je m’en veux encore infiniment. Je me sens coupable, chaque jour, de ne pas avoir su me protéger moi même. Coupable de ne pas avoir été assez bien, coupable de m’être oubliée pour vouloir plaire à quelqu’un pour qui je n’étais jamais assez.

J’ai envie d’écrire ce que je ressens, pour une fois. Peut être allez vous y voir des signes avant coureurs, une fuite en avant, une illusion. Un trop, trop encore. Peut être dans quelques mois reviendrai-je encore en pleurant, parce que c’est fini. Je sais que vous serez là pour m’accueillir.

Tout ça je ne lui ai pas dit, parce que je n’y arrive pas. Les mots ne franchissent jamais mes lèvres. J’ai peur, beaucoup trop peur, d’encore passer pour une conne, d’encore avoir l’air bête d’y avoir cru. Ici seulement je m’autorise à l’écrire, en espérant que personne ne me connaisse personnellement.

C’est arrivé par hasard, par un concours de circonstances, par un alignement d’étoiles ou de planètes. On se connaissait depuis plusieurs années, on avait vécu nos vies en parallèles, très près sans jamais se croiser. Jusqu’au jour où. Ce fut une évidence, et en écrivant ça je me sens niaise, mais c’est le seul mot qui décrive précisément. Evidence. Comme une pièce manquante. Comme si j’avais toujours eu ma place dans sa vie et lui dans la mienne.

Tout concorde, et si j’enlève mes angoisses dues à mon ancienne relation, sur lesquelles je travaille avec ma psy, je me sens apaisée. Je me sens en sécurité. Je me sens appréciée, et j’apprécie en retour. Nos qualités se magnifient, et nos défauts se complètent, ou se reflètent. Je n’ai pas besoin d’expliquer les comportements et réactions dont j’ai honte. Pas besoin de me perdre en justifications, pas besoin de tenter de comprendre, car on ressent la même chose. C’est nul, c’est niais, c’est presque bizarre.

J’ai l’impression d’avoir reçu ma récompense après mes efforts. Bravo Agathe, tu en as bien chié, voici ta récompense. Je ne pensais pas un jour être reconnaissante qu’une personne existe. C’est pourtant vrai. Je remercie le ciel, qu’il existe, que j’aie pu le rencontrer.

J’ai encore peur, je ne veux pas m’emballer, je veux attendre un an, trois ans, cinq ans, voir si je ressens toujours la même chose. On a peur tout les deux, parce que ce qu’on ressent est trop immense, on a peur de s’emballer, peur de souffrir. Mais on y va quand même, parce qu’on se dit qu’on ne peut pas passer l’un à côté de l’autre, que c’est trop beau, que c’est écrit alors on doit le vivre, quelle que soit l’issue.

Je l’aime.

Je réalise que mon ancienne relation n’a rien de comparable. C’était physique, passionnel, oui il y avait des sentiments, oui je me projetais, mais non, non je savais au fond de moi que ce n’était pas cette vie que je voulais. J’y ai cru, fort, jusqu’au bout, mais je savais qu’il fallait que ça se termine. Aujourd’hui c’est sain, c’est juste normal, ça s’insère dans ma vie, ça me va comme un gant.

Alors oui, je crois que je l’aime.

Mais je ne veux pas le dire. Je veux attendre encore que cette petite flamme grandisse, grandisse. Je veux vivre des choses avec lui, traverser des épreuves, se disputer. Je veux nous tester, quelque part. Je ne veux pas gâcher ces trois petits mots. Je veux prendre mon temps.

Ma psy me dit que je suis beaucoup trop dans l’intellectualisation, que parfois je perds le lien avec l’autre, et qu’il faut que je m’ouvre à la surprise. Elle a raison, je le vois dans mon message, il y a beaucoup de « je ». Mais je ne me juge pas. J’écris comme ça me vient.

Voilà, j’espère que vous allez toutes et tous plutôt bien. Je suis vos messages régulièrement sur le forum.
Vous avez une place spéciale dans mon coeur.

Bises
Agathe
#1329634
Coucou Agathe,

Ça fait plaisir d'avoir de tes nouvelles.

Et encore davantage plaisir de te voir écrire que tu ne juges plus tes pensées ( du coup tu fais de la méditation sans le savoir, comme M. Jourdain de la prose sans le savoir ;) )

Pour le reste , une relation qui te va comme un gant , et bien c'est très chouette .
Profite poulette ;)

Bisous fabuleux :bisou:
#1329923
Bonjour à tous

Je reviens quelques jours après vous avoir donné quelques nouvelles
Des questions me taraudent, encore et encore, et je fais appel aux esprits les plus "droit au but" du forum, ainsi qu'à votre expérience, maturité, sagesse

Un commentaire de ma psy lors de ma dernière séance me travaille. Elle m'a dit calmement, qu'il lui semblait que je n'avais pas effectué le deuil de mon ancienne relation. J'ai reçu cette information comme quelque chose d'assez violent. J'ai ressenti énormément de culpabilité, de colère envers moi même et envers mon ex, et d'impuissance.

Je m'en veux énormément, car je suis à nouveau en couple aujourd'hui, avec quelqu'un de merveilleux. Je sens un alignement, un apaisement. Je sens qu'il y a ce qu'il faut d'amour, de passion, qu'on est compatibles, que quelque part c'est évident entre nous. Je fais attention, j'attends un peu de voir, mais je sens que c'est clairement avec lui que je peux construire.

Mais je sens que ma psy a touché quelque chose. Mon ex est encore bien trop présent, ou je dirais plutôt mon ancienne relation est bien trop présente. Lui, je n'ai plus de contacts, je sais qu'on avait rien à faire ensemble, il n'y avait pas de compatibilité, il me manquait de respect et a été violent physiquement (j'ai du mal à l'accepter, je déteste faire la victime... mais c'est un fait).

C'est plutôt que je n'arrive pas à ne pas me remémorer chaque seconde de mon ancienne relation, comme pour me rappeler chaque fois des erreurs que j'ai faites, des signaux d'alarme que je n'ai pas vus, des abus que j'ai acceptés. Je réécris l'histoire, en permanence, je me remémore que j'ai accepté ça parce que j'étais jeune, immature, que j'étais "amoureuse" d'un amour passionnel, et lui aussi. Je n'arrive pas à décider de si cette histoire était un grand n'importe quoi, ou si elle était belle. Je me souviens qu'entre les mauvais moments il y en avait quelques uns de bons. Je me rappelle ressentir des élans d'affection, d' "amour" (je ne sais même plus reconnaître...), me dire que tout irait bien, qu'on allait faire notre vie ensemble. Puis me dire que je savais bien, que ça n'arriverait pas, qu'il fallait que je parte, car on avait pas la même vision de la vie, de l'éducation, de l'argent, du travail. Tout semble évident maintenant que j'ai rencontré mon copain actuel.

J'aimerais tout oublier, j'aimerais offrir à mon copain la Agathe qui n'a peur de rien, qui croit aux belles choses, qui vit au jour le jour. Mais non, à la place je lui fais subir mes remises en question, mes doutes. J'angoisse, je suis ailleurs, j'ai le regard dans le vide.

Je m'en veux encore, chaque seconde. Je m'en veux d'avoir accepté ça. J'ai encore énormément de colère envers mon ex. Encore aujourd'hui, j'ai l'impression que si je lui disais ce que je ressentais, tout ce que je lui reprochais, que je le mettais ENFIN face à ses actes, j'ai l'impression qu'il me ferait passer pour une folle, que j'exagère, que je tourne tout dans mon sens. Que j'étais insupportable, que j'étais très difficile à vivre avec mes angoisses, et que je le méritais, et que de toute façon c'est quasi impossible de tenir sur le long terme avec moi tellement je suis prise de tête.

Je me souviens de regarder d'autres garçons, de m'imaginer avec eux, de me demander si je serais plus heureuse. Je m'en voulais tellement, l'infidélité est vraiment le pire des péchés pour moi. Je me sentais sale, mauvaise, d'avoir seulement songé à comment ça pourrait être ailleurs. Jamais je ne me suis dit que je méritais mieux, que je pouvais le quitter. Je pensais que je perdais beaucoup trop. Aujourd'hui dès que je regarde un autre mec, je m'en veux à nouveau, j'ai peur de me sentir à nouveau enfermée, bloquée dans une relation qui me rend malheureuse. Même s aujourd'hui tout va bien, j'ai peur que ça tourne mal, d'être à nouveau trop accro pour partir.

Alors que ça n'a aucun sens, puisqu'avec mon copain tout est différent. Je ne sais pas, j'ai juste peur.
La psy m'a dit que j'avais vécu un traumatisme. Je trouve ce mot trop fort, comparé par exemple aux militaires. Mais bon, ça ne m'avance pas trp de raisonner comme ça. Elle m'a dit que je revivais le truc en permanence, comme si ça se passait encore actuellement. Que mon cerveau n'avait pas la notion de temps et que pour lui j'étais encore là bas.

Voilà, je ne sais pas quoi faire, comment faire
Avez vous déjà vécu cela ? Avez vous des conseils à me donner ?
Je suis triste, j'en veux à la terre entière de ne pas pouvoir juste profiter tranquillement de ma "nouvelle vie". L'angoisse est encore là, en permanence, mon eczéma s'agrandit de jour en jour. Alors qu'en deux ans j'ai quitté tout ce qui m'angoissait : ex copain, ex boulot, ex ville. "Tout va bien", maintenant. Je pensais que je serais apaisé. Je ne sais plus quoi faire.

Bisous fabuleux à toutes & tous
#1329924
Salut Agathe,

Je te trouve dure avec toi même.
Un traumatisme marque et nous change à vie. Tu ne peux pas sous estimer ton traumatisme en le comparant à d'autres (militaires).

J'ai eu une relation à 19ans qui fut un traumatisme pour moi. Une relation où je n'ai pourtant reçu ni violence morale ni physique. Mais dans mon esprit ce fut un traumatisme. Ça m'impacte encore dans la mesure où ça m'a changé et que je fais mes choix en fonction, avec le temps ça prend moins de place mais ça reste. On guérit lentement mais on oublie pas on en fait une force. Dix ans après j'y pense encore et j'en pleure même chez la psy.

Il faut que tu acceptes ton statut de victime et que tu arrêtes de t'en vouloir et d'être dure sans raison. Le violent ça a été lui pas toi.

Ce n'est pas parce que tu as un next merveilleux que tu n'y repenseras pas. Que tout deviendra d'un coup merveilleux sans ombre du passé. C'est tout à fait normal ne culpabilise pas. La vie t'a offert une deuxième chance prends les bras grands ouverts. Donne toi du temps et de l'indulgence.
#1329932
Bonjour,

Perso, je ne pense pas que le mot "traumatisme" soit erroné et ta psy me semble assez lucide sur ce qu'elle ressent en toi...
Quand on a vécu un truc choquant, ça laisse des marques qui sont, malheureusement, indélébiles pour la plupart, il faut juste arriver à passer au dessus, mais ça prend un temps certain et surtout de s'en donner les moyens.
Il n'y a que quand on arrive à se dire que le passé, ben c'est le passé et que chaque situation nouvelle doit être traité comme telle que l'on peut sortir la tête de l'eau (ce qui n'empêche pas les mauvaises pensées de revenir régulièrement).

Tu as déjà identifié pas mal de choses et tu sais que tu peux compter sur ton compagnon ? alors partage avec lui ces choses si tu penses qu'i lpeut "encaisser" , il sera sûrement un bon support pour toi et il pourra également te rassurer ...
#1329933
Tu es tellement intransigeante avec toi même Agathe.

Si quelqu'un te tenait les propos que tu tiens envers toi même ( " han tu as regardé d'autres garçons pendant ton ancienne relation , c'est pas bien " , " han mais tu étais aveugle ma pauvre fille de t'être laissée traiter comme ça , ", " han mais tu as tout pour être heureuse pourquoi te prends tu encore la tête ? ") , estimerais tu que c'est un ami ? Quelqu'un dont tu recherches la compagnie ? Je ne veux pas te faire le coup mega galvaudé de " sois ta meilleure amie " , mais pourtant, encore une fois " cut yourself some slack " ;)

Bref , pourrais tu te dire " bah oui c'est comme ça je n'ai pas fait le deuil de mon ancienne relation, jy pense encore énormément " . Oui c'est comme ça, tu n'es pas un robot , tu es imparfaite ...

Pour te répondre, oui dans ma relation dont la fin m'a amenée ici , j'ai eu des pensées envahissantes très très longtemps. En revanche j'ai cessé très tôt de culpabiliser à ce sujet. La culpabilité et le jugement, tu auras toujours des tonnes d'autres pour t'en faire part :roll:
Mon ex qui m'avait rendu très violemment responsable de la fin de notre relation( tout en minimisant ma douleur ) , parfois même des amis sur le mode " oui bon ben c'est une rupture , c'est banal hein " et sûrement un paquet pour qui je n'avais sûrement que la monnaie de ma pièce, cette relation ayant été le catalyseur de mon divorce .

J'ai décidé que j'avais le droit de souffrir beaucoup, et longtemps , même sil n'y avait pas eu " mort d'homme" et si par ailleurs tout allait très bien.

Plus de 2 ans après j'ai fait de l'EMDR aussi, car oui, il y avait eu un traumatisme qui tournait en boucle ( je me suis accordé ce droit même si je n'avais pas combattu en Irak ;) ). Je me rappelle dire à ma psy " ça m'agace j'y pense encore beaucoup trop, alors que par exemple je ne pense jamais au père de ma fille "- alors qu'on se prend la tête encore régulièrement :lol: . En discutant avec elle j'ai compris qu'il m'arrivait aussi de penser au père de ma fille , mais que je ne portais aucun jugement sur cette pensée( que jestimais légitime ) contraitement à l'ex qui m'a amenée ici où je retenais la pensée en la jugeant " anormale " . Et du même coup je lui donnais des proportions plus importantes au lieu de la laisser passer. Ces qqs séances d'EMDR ont vraiment parachevé ma guérison. Pour autant je m'autorise le droit d'être un peu chamboulée quand je passe une journée de réunion où cet ex est présent ;) ) . Bref, je ne suis sans doute pas très claire , j ai peu dormi et dans un avion ;)

Je ne sais pas si tu avais vu les vidéos rupture de Swann Perisse. Une fois j'ai vu une itw d'elle où elle disait que ces vidéos qu' elle avait faites l'avait aidée à comprendre deux choses : que oui elle avait beaucoup beaucoup aimé, et que oui elle avait beaucoup beaucoup souffert . L'admettre c'est déjà le chemin de la guérison ;)

Bisous fabuleux poulette :bisou:
#1329954
Coucou Agathe,

Contente de te lire <3

Bien sûr que tu as vécu un traumatisme, et non ce n'est pas un mot trop fort. Rien ne sert de comparer ton vécu à celui de militaires. Tu souffres, tu revis la situation de façon récurrente, donc c'est un traumatisme ; qui peut prendre du temps à guérir.

Pour ce qui est des fantômes du passé, tu sais, je crois que passé un certain âge, après certaines expériences plus ou moins douloureuses, voire traumatiques, il faut accepter de renoncer à l'insouciance qu'on avait à 20 ans. Tout le monde a un passé, et il n'y a rien d'anormal à ce que tu ressasses le tien, même si tu es dans une nouvelle relation qui t'apporte ce dont tu as besoin. Le travail psy de long terme t'aidera à vivre tout cela de façon plus apaisée avec le temps. Et ce n'est pas parce que tu as vécu tout ça une fois que cela se reproduira nécessairement avec ton nouveau copain. Cela demande une vigilance de tous les instants, mais cela vaut parfois le coup de prendre le risque.

Voilà je ne sais pas trop quoi te dire de plus parce que je vis un peu la même chose. J'ai peur à chaque instant, que mon nouveau copain parte, que ça tourne mal, que ça se finisse comme ça se finit d'ordinaire... Je ne suis pas d'une grande aide mais je comprends ce que tu traverses.

À bientôt Agathe ! D'ici là profite de cette douceur qui s'offre à toi...
#1334964
Bonjour à tous

J’espère que vous vous portez bien
C’est marrant, j’écris toujours ici à peu près à la même période
C’est marrant, c’est à peu près l’anniversaire de ma rupture

Que dire, que dire, si ce n’est qu’encore une fois c’est confus dans ma tête, j’ai tellement de choses dont j’ai envie de parler

C’est tellement cool ce forum, comme une sorte d’archivage de notre vie, sur lequel on peut revenir de temps en temps, pour se replonger, faire un bilan.

J’avais 20 ans quand je me suis inscrite, et je vais bientôt fêter mes 26. J’espère que dans 10, 20 ou 30 ans, la Agathe en paix et apaisée, une Christophe André au féminin, un Petit Bambou ambulant, pourra relire ces pages d’un air amusé et attendri, en me disant que j’ai atteint mon but de paix intérieure.

Mais bon, ce n’est pas encore pour aujourd’hui.

Je suis toujours avec mon copain dont je vous ai parlé l’an dernier, celui que j’appelle évidence. Ca va toujours, même si les angoisses sont bien évidemment venue grignoter. Angoisse de ne plus l’aimer un jour, angoisse d’être moi même, d’être trop négative, trop angoissée, trop prise de tête. Angoisse de ne pas savoir gérer cette relation saine. Culpabilité de chercher les noises, culpabilité de parfois trouver trop calme cette relation où tiens, on ne me manque pas de respect, on ne me pousse pas (littéralemen), ne m’insulte pas, ne crie pas dessus. Culpabilité de chercher quelque part les hauts aussi hauts que l'ancienne relation, mais qui ne devaient leur hauteur qu'aux bas qui les précédaient. Culpabilité de me sentir moi même la personne toxique dans la relation, de créer des problèmes, d’avoir des flash-back permanents de mon ancienne relation. De repenser à mon ex dans des moments où il ne faudrait pas, dans l’intimité, au détour d’une rue, à la vue d’une image ou de quelques mots.

Je vois toujours la même psychologue. Elle est merveilleuse, enfin, après trois échecs ! Elle m’a encore redit la semaine dernière que j’avais vécu un choc traumatique (j’avais oublié qu’elle l’avait déjà mentionné, c’est en relisant mon précédent message que je me le suis rappelé). Oui, le traumatisme. Le deuil non fait. La culpabilité, encore.

Combien de temps la relation va t elle planer au dessus de moi ? Me laisser dans son ombre permanente, comme un oiseau ou une tempête, qui plane au dessus de moi, menaçant ? Me maintenant en état d’alerte permanent, permanent.

Elle a aussi souligné sa surprise quand au fait que je ne ressente aucune colère envers mon ex. « Vous avez de la colère envers beaucoup de monde, sauf lui. Quand vous en parlez, je ne sens pas d’énergie, pas de réelle colère. Pourquoi ? » Silence. Elle a raison. Pourquoi ? Quelqu’un sait ? Pour moi, tout est ma faute. C’est irrationnel, je sais. Mais me dire que tout est ma faute sonne juste. Me placer en victime m’est insupportable. Ce n’est pas ma vision de la vie. Je n’aime pas les plaintifs, les victimes, ceux qui ne prennent pas leur responsabilités. Pour moi, tout est ma faute. Je n’aurai pas dû hésiter, souffler le chaud et le froid, avant même qu’on se mette ensemble, début 2016. Agathe, c’était il y a une éternité. J’avais 19 ans, aucune expérience. Je ne le sentais pas. Ô combien aurais je du écouter mon instinct. Et j’ai cédé au physique, à l’attention, au drama, à l’excitation. J’ai plongé dans la matrice.

Pour moi, tout est ma faute. J’ai fait des petites erreurs en début de relation, je ne sais pas si c’est utile de les raconter ici (comme ceux qui écrivent « c’est un détail très important » car ils pensent qu’on va leur dire ce qu’ils veulent entendre). Encore une fois, je ne veux ni douceur ni amour ni pitié, ni indulgence. Pour moi, je mérite. Il m’a toujours dit qu’il n’avait jamais été comme ça avec personne, cette colère, cette haine, cette violence. Je ne le crois qu’à moitié. Mais pour moi, je mérite tout. J’étais chiante, molle, paniquée, perdue. Le mot qui se rapproche le plus est « sidération ». Et pourtant, entrecoupé de moments où je me sentais si bien, si aimée, si heureuse, je me disais qu’il n’y avait rien de mieux, que c’était ça, la vie. Combien je donnerais pour qu’à sa place, c’eut été mon copain actuel.

J’ai l’impression que ma vie s’est arrêté environ au moment de mon inscription ici. Début 2017. Une version de moi est restée là bas. C’est pour ça que je trouve mes écrits d’alors si précieux. Comme si je pouvais retoucher encore cette version. J’ai l’impression que je n’arriverais plus jamais. C’est trop dur. Vivre au quotidien est épuisant. Alors évidemment j’ai des moments de hauts, mais c’est souvent lorsque je suis distraite, et tant mieux quelque part.

Mais ca commence de plus en plus à entacher ma relation actuelle.
Je ne me fais aucunement confiance, je ne sais pas ce qui est vrai, ce qui est faux, ce que je pense. Je suis déconnectée. Terrifiée. A la merci d’un monstre qui est là depuis si longtemps qu’il fait presque partie de moi.

Plus de cinq ans ont passé, et je suis encore là, avec les mêmes sanglots et les mêmes tremblements, sur le forum.

Je ne sais pas, de quoi l’avenir est fait. Vais je réussir à faire mon deuil ? Vais je un jour considérer cette relation comme simplement anecdotique ? Vais je finir par tout gâcher avec mon copain actuel ? Ses propres angoisses à lui ne vont elles pas se multiplier aux miennes pour finir par nous détruire ? A quoi ressemble ma vie apaisée ? Que reste t il dans mon cerveau si je sors l’angoisse, la terreur ? Existe t il un monde où ma sensibilité est maîtrisée ? Et quand, quand ? Aurai je l’occasion de voir ceci ? Une bombe va t elle nous raser ? Une autre épidémie ? Une vie comme à la guerre, rationnée ? Avant que je n’aie pu goûter au luxe qu’est une vie privilégiée sans souci ?

Encore tellement de questions.

Sinon pour ne pas finir sur une note triste, j’ai eu plein de bonheurs dans ma vie. Je suis heureuse chaque jour de vivre à Paris. En janvier je commence un nouveau job dans un domaine qui me passionne, j’ai énormément de chance. J’ai fait plusieurs voyages. Je vais au musée, je passe du temps avec mes amis, mes frères et soeurs. J’ai encore cette envie de vivre et de faire mille choses, même si je l’exprime par des plaintes. La santé va bien. Ma famille toute entière va bien, et de quoi puis je me plaindre lorsque c’est le cas ?

Je vous embrasse toutes et tous
Merci d’être toujours là et de me demander des nouvelles
<3
#1334967
Salut Agathe, c'est joliment écrit en tout cas, j'apprécie.
Bon par contre je suis obligé de bosser cet aprem je reviens plus tard pour l'étude de cas.
Mais bon déjà ça "Pour moi, tout est ma faute. " c'est niet d'entrée en entrant, nous ne sommes que les produits de nos environnements, y'a pas de faute intrinséque à nos êtres, à moins d'être dans le délire péché originel blabla.
#1334968
Coucou Agathe, c'est chouette d'avoir de tes nouvelles même si elles te semblent mitigées.

Je ne vais pas faire la vieille pleine d'expérience, déja parce que c'est loin d'être le cas (non, je ne suis pas vieille :P), mais si ca peut te "rassurer", 25 ans après ma toute première relation est toujours là, quelque part dans un coin de ma tête.
Comme toi c'est quelqu'un qui m'avait particulièrement mal traitée, j'étais loin d'être parfaite, je n'avais aucune expérience, mais ca n'empeche qu'il m'a traitée comme une merde pendant 2 ans et demi...et devine quoi...et bien il continue par intermittence a m'envoyer des mails, (tous les 2/3 ans, je dirais), et oh surprise, les 1 ers mails sont toujours super sympas, et rapidement ca dégénère et je suis la pire des nanas, là récemment je suis une "vaste blague"...bref tout ça pour dire que d'un, on n'obtiendra jamais de "réparation" (si tant est que ca ait du sens), et de deux, ce n'est pas donné a tout le monde de se remettre en question, d'analyser ses erreurs, d'essayer d'identifier ses besoins, se respecter, etc, ce que nous faisons, et qu'ils ne font pas...parce que longtemps j'ai aussi pensé que c'était de ma faute, que j'avais été trop ci ou pas assez ça, mais la vérité c'est que j'étais celle que j'étais, je faisais avec mes moyens et mes casseroles d'alors, et je prends mes responsabilités dans cette relation (en 1er lieu celle d'être restée 2 ans et demi alors que j'aurais du me casser bien avant) mais néanmoins et ca m'a pris du temps pour le digérer: je ne méritais pas la façon dont il m'a traitée.

Donc j'ai envie de te dire, OUI, c'est normal d'y penser, et petit a petit ca prendra de moins en moins de place, mais ca ne disparaitra jamais.
Ton copain actuel, malheureusement, tu n'as pas de prise ou de contrôle sur ce qu'il pense, ce qu'il ressent, et ca ne sert a rien de te faire des noeuds au cerveau a ce propos (je sais, c'est plus facile à dire qu'a faire...)

Que reste t'il dans ton cerveau quand tu enlèves tes angoisses? Plein de choses...tu l'écris toi même :)

Pour finir, cette version de toi "d'avant", elle existe toujours, mais elle a grandi, elle a muri, et même si tu ne t'en rends pas encore compte maintenant, promis, ca viendra.
Je t'embrasse Agathe, prends soin de toi!
#1334970
Too clever for your own good.

J'ai beaucoup de lecture dis donc Agathe, c'est dense depuis 2015.
Bon déjà je te rassure, « Ce n'est pas un signe de bonne santé mentale d'être bien adapté à une société malade ». Jiddu Krishnamurti
Ta différence fait ta préciosité mais dans un monde préformaté, prêt à penser, prêt à aimer, les individualités ont peu de place, à moins d'être parfaitement détachée tu sentiras toujours sur toi leurs regards, au mieux surpris, au pire méprisant.
Tu es la passagére et aussi la pilote de ce corps qui semble encombrer ton être éthéré (ouep la ça part peut être en quenelles, mais t'inquiétes ça va reboucler)
Ca va toujours, même si les angoisses sont bien évidemment venue grignoter.
Je reformule "J'ai laissé les angoisses revenir me grignoter, je suis à l'aise dans mon confort mortifére" une situation familiére désagréable apparait souvent comme plus confortable qu'une situation inconnue, ça va bien avec ton copain actuel et une partie de toi flippe et préféres regarder en arrière pour essayer de trouver des points de projection, mais je t'en conjure ne rentre pas dans la prophétie auto-réalisatrice, et penses contre toi.

Tu es probablement ton pire ennemi, et tu sembles le savoir, pas d'injonction à lacher prise de ma part, tu fonctionnes sur un modèle connu (coucou Janysse) mais sur lequel mes rotomontades lexicales n'ont que peu d'effet, malheureusement.
Ma psy me dit que je suis beaucoup trop dans l’intellectualisation, que parfois je perds le lien avec l’autre, et qu’il faut que je m’ouvre à la surprise.
Je suis 200% d'accord avec ta psy, j'étais comme ça, c'était chiant.
Penses contre toi, je ne le répéterais jamais assez, prend volontairement et complétement le contrepied de ce qui te rassure, vois ce travail comme une désensibilisation allergique (tu sais une multitude d'expositions aux éléments allergénes, à des doses de plus en plus forte, jusqu'à ce que le mal n'existe plus.)
Procédes à ta propre mithridatisation, et le poison deviendra du miel.
#1334973
Hello IVV

Merci beaucoup de ton message qui m'a fait sourire. J'aime bien qu'on me secoue :smile:

Je comprends l'idée générale, mais ne sais pas exactement comment cela se matéralise.
Qu'entends tu par "Penses contre toi, je ne le répéterais jamais assez, prend volontairement et complétement le contrepied de ce qui te rassure, vois ce travail comme une désensibilisation allergique", dans la vie quotidienne ?

Merci encore
#1334974
Et merci Elieza (encore, et encore !) pour tes mots.
Le fais que ta relation soit toujours quelque part après 25 ans ne me rassure qu'à moitié, mais ne me surprend pas. On ne peut pas oublier une telle chose.
Mais j'aime à penser qu'un jour elle ne me fera plus souffrir.

Merci encore <3
#1334975
Agatheyzac a écrit : 18 oct. 2022, 19:05 Hello IVV

Merci beaucoup de ton message qui m'a fait sourire. J'aime bien qu'on me secoue :smile:

Je comprends l'idée générale, mais ne sais pas exactement comment cela se matéralise.
Qu'entends tu par "Penses contre toi, je ne le répéterais jamais assez, prend volontairement et complétement le contrepied de ce qui te rassure, vois ce travail comme une désensibilisation allergique", dans la vie quotidienne ?

Merci encore
IVV c’est un peu notre Mox Nox ou Seigneur des mouches actuels. Je vous laisse chercher si ça vous intéresse (sur le forum).
Je laisse IVV répondre mais il a raison à 100%
#1334977
Coucou @elieza, merci j’avais lu un peu leur prose et je prends ça comme un gros compliment car je ne pense pas avoir leur niveau.
Penser contre soi même ça se pratique dans la vie de tous les jours de manière simple, je pars du principe qu’on ne change fondamentalement jamais la façon dont on reçoit les choses, mais qu’on peut changer la façon dont on y réagit. Tu me semble avoir du recul sur ta personne, mais pas en direct. Pratiques en live le recul sur toi même, regarde toi réagir en observatrice et décides de ce que tu veux devenir. C’est pas facile ça demande de la discipline et de la rigueur mais c’est ça qui va te transformer en bambou qui plie mais jamais ne casse. Et puis le bambou c’est bien pour taper sur la tête des cons aussi, alors autant faire d’une pierre deux coups.
#1334980
Coucou Agathe,

Ça fait super plaisir d'avoir de tes nouvelles :bisou:

Et pour le reste, les copains ont tout dit .

Attention gros cliché : le temps fera son oeuvre ( une psy bardée de diplôme me l'avait sorti il y a 4 ans , alors je m'autorise )

C'est normal de penser toujours à cette rupture . Un jour ça se classe , comme un dossier archivé , dans un coin de la tête. La rupture qui m'a amenée ici date de juin 2018 . Et bien en janvier 2021, je crois , j'ai éprouvé le besoin de (re)faire un travail à ce sujet . EMDR . Et oui à présent je n'ai pas oublié , mais c'est rangé, lointain ,et non douloureux . J'ai des contacts très espacés, sporadiques avec cet ex, avec une vague bienveillance teintée d'indifférence ( ou l'inverse :lol: ). Il faut du temps .

Contente pour toi pour toutes les jolies choses de ta vie :bisou:
#1337269
Hello à tous

J’espère que vous allez bien.

Après des mois à repousser le moment, le besoin d’écrire se fait trop fort aujourd’hui. Je suis désolée de ne pas être plus active sur le feed des autres, notamment Janysse, mais la vérité c’est que les douleurs des autres me renvoient trop à la mienne et je ne me sens alors d’aucune utilité.

J’ai déjà un carnet dans lequel j’écris beaucoup, mais je ne sais pas, écrire sur le forum, même sans réponse car je n’ai pas réellement de problème, sonne différemment.

Je viens de relire mon fil, et j’avoue que ça me désole. Tant d’années que je cherche, je cherche, et pourtant j’ai l’impression de stagner. Voilà 6 ans presque tout pile que je suis inscrite ici, et même si la vie a avancé, mon intérieur est le même. Car mes « problèmes » sont les mêmes : une peur maladive de l’abandon et par conséquent un besoin tout aussi maladif de lien, de fusion, quitte à faire et accepter tout et n’importe quoi ; un cerveau en constante ébullition, qui ne me laisse jamais tranquille, entraînant une anxiété insupportable, un ennui/vide existentiel, et des questions, tout le temps, tout le temps. Ô combien je donnerais pour dompter mon cerveau. Pour lui dire de se calmer.

J’aime toujours autant ma psy, mais je commence à me frustrer. 1h c’est trop court pour lui raconter tout ce que mon cerveau bouillonnant m’a sorti au cours d’une semaine, toutes mes angoisses, toutes mes terreurs, et qu’elle y réponde, et que je rebondisse. Elle est bienveillante, elle m’écoute, ne me juge pas, mais c’est tout. J’ai pas l’impression qu’elle m’aide, et je perds patience. Bientôt deux ans que je la vois, et je vais toujours aussi mal.

Je suis toujours avec mon copain, le merveilleux. J’ai toujours des flashs, quasi quotidiens, plus forts par période. A force de triturer le problème, seule ou avec la psy, on est arrivées à la conclusion que cette ex relation me renvoyait à la relation avec ma mère (surprise!). En effet, mes parents sont deux personnes très immatures émotionnellement. Ma mère est à l’image de sa propre mère : une fausse chaleur pour les apparences, mais une distance émotionnelle, une impénétrabilité, qui se traduit au quotidien par un égoïsme insupportable lui aussi. Je sais qu’elle souffre, et qu’elle ne sais pas faire autrement. Mais putain, voilà avec quoi je me retrouve maintenant. Un besoin de fusion éternellement insatisfait.

Mon ex, c’était la première fois qu’on me montrait de l’amour, de l’affection infinie, une passion comme ça. Du temps sans compter, des paroles valorisantes, une admiration, de l’attention. Comment ne pas tomber accro ? Comment me retirer ça, une fois qu’on me l’a donné ? Que pensez vous que j’aurais été capable de faire, pour ne pas tout perdre ? Survivre après avoir connu ça me paraissait impossible, insurmontable. C’était subir un abandon de plus. Partir, c’était faire subir cet abandon à quelqu’un, et ça aussi c’était impensable. Continuellement, je me refais le film. Je m’en veux de moins en moins, car je me comprends. C’était juste impossible pour moi à l’époque.

Mais ce qui change dans ma narration, c’est le pourquoi de la rupture. Un coup je me dis que c’est ma faute, un coup que c’est la sienne. Oui il a été violent, très rarement physiquement, oui il était dénigrant parfois, et piquait des colères qui me faisaient peur. Mais moi, mes angoisses, même quand « tout allait bien », étaient là. Sa relation avec sa mère m’était insupportable. La voir le traiter comme un prince, lui dire qu’elle l’aimait, être toujours là pour lui, me renvoyait à mes carences et me remplissait de honte. Forcément, il a été tellement comblé d’amour, qu’il n’a pas eu à développer moult mécanismes pour en obtenir autrement. Une empathie extrême, une générosité extrême, un état d’alerte permanent pour répondre aux besoins de tout le monde. Rien de tout ça. Et le comble ? Je l’admirais pour ça. Je le trouvais inspirant. Je voulais être comme lui. Je voulais me débarrasser de tous ces traits de caractère qui faisaient de moi une serpillère, une petite bouse. Qui pense toujours aux autres, et qu’on oublie vu qu’on sait qu’elle sera toujours là. Je me souviens de son subtil dédain quand je lui parlais de « mes problèmes ». J’avais tellement honte d’être moi. Je sais même pas pourquoi je parle au passé, vu que je me sens exactement comme ça encore à cet instant.

J’avais honte de ce que j’étais. Forcément, forcément qu’il est parti, qu’il m’a trompée. J’étais devenue une loque, je me sentais mal tout le temps, je ne voulais plus de cette relation car être en couple quand on est si mal, ça me met trop de pression. Trop de pression pour être heureuse.

Et maintenant ? La peur, encore, car depuis quelques semaines, je ressens les mêmes sensations. J’ai des flashbacks, car mon copain actuel a des comportements qui me renvoient directement. C’est parfois une phrase anodine, une mimique, un geste. Mais j’y reviens tout de suite. Mon copain est un peu égoïste, rien de grave, mais je le remarque de plus en plus, notamment en opposition à moi qui suis généreuse maladive. Tout mon quotidien est tourné autour de lui. Lui faire plaisir, organiser tout mon emploi du temps au tour de lui, tout anticiper, avoir le comportement parfait au moment parfait. Il ne me demande rien, je fais tout gratuitement. Enfin, pas si gratuitement que ça vu que je m’en plains. Sa mère est très aimante, très affectueuse, elle l’est même avec moi. Je sens mon coeur se briser un peu à chaque marque d’affection qu’elle a, avec lui ou avec moi. J’ai honte, très honte, ma mère aurait si mal de lire ces lignes. Mais c’est comme ça, c’est la moche vérité. Aussi, je reconnais son attitude de distance quand je lui parle de mon mal être, de mes angoisses. Je sens qu’il ne veut pas être associé à ça. Lui ne veut faire aucune introspection, il n’est pas du tout dans l’amélioration de soi, dans l’interne. Il le dit lui même, il a peur de ce qu’il pourrait peut être découvrir. En attendant je me sens comme un nid à problème, et je me tends, je me tends.

On est partis en vacances il y a qq semaines. Pour faire court, on a eu que de la poisse, temps pourri alors que tout se fait en extérieur. On s’est ennuyés. Une torture pour moi. Voir qu’on avait parfois rien à se dire, qu’on était chacun sur son téléphone, ou à regarder la télé, me brisait le coeur. En même temps une panique montait, je me disais ça y est, on s’ennuie, c’est fini. Mais Agathe, la vie est longue, des moments comme ça il y en aura plein. Certes. Mais la panique montait, me renvoyait au vide, mon vide. Je ne fais rien dans ma vie qui me plait. Je ne ris pas assez, je ne m’amuse pas autant que je voudrais. Je suis renfermée, dans une dépression légère mais interminable. Pas d’énergie, embourbée dans l’addiction à la nourriture, je n’ai envie de voir personne, car c’est trop d’effort de donner le change.

Depuis qu’on est revenus, j’ai l’impression qu’un petit malaise s’est installé. C’est peut être moi qui reste bloquée sur l’ennui, et qui instaure le malaise. Mais voilà, le cerveau tourne, tourne, tourne, et les pensées intrusives et obsessionnelles s’en donnent à coeur joie. Toute la journée, du soir au matin. Est ce la fin ? Ai je tout inventé ? Ici dans mes premiers posts j’encensais mon ex, je disais qu’il était merveilleux, et que j’étais tout le problème, puis lors de la rupture j’ai réécrit l’histoire à l’inverse, en rappelant tous les mauvais cotés, en me rappelant que j’étais quelqu’un de génial, et que je l’oubliais. Et si c’était pareil ici ? Si j’avais enjolivé mon copain actuel, notre histoire ? Pourquoi je m’enflamme autant ? Me suis je encore trompée ? Quelle est la vérité ? Qui peut me le dire ? Comment arrêter ces pensées et revenir dans le présent ? Suis je attirée par le même type de personne ? Qui me rappelle ma mère ? Pourquoi ? Sont ils vraiment pareils ? Mon copain actuel n’a jamais manifesté une once de violence, et n’a jamais été dénigrant à mon égard. Et alors ? Que faire ? Quelle est la solution ? Toute ma vie ça va être comme ça ? Et vivre ensemble ? Et les enfants ? Et les « vrais problèmes de la vie » ? Comment ça va être ? Existe t il quelqu’un avec qui mes angoisses ne me dévore pas ?

Je pensais tellement avoir trouvé la personne parfaite. Je le pense encore. Je dois rectifier ci dessus. On est pareils sur tellement d’aspects, je sais qu’en ce moment je ne vois que le négatif. On a les mêmes valeurs, la même vision de la vie, les mêmes projets, les mêmes envies. On pense pareil, on réfléchit pareil. On a un groupe d’amis en commun. J’adore sa famille. Il ne se moque jamais de moi. Il est drôle. Il est sublime. Alors, pourquoi ? Pourquoi je gâche tout ? Pourquoi je suis terrifiée comme ça ?

J’ai tellement peur, les amis, que je ne sais même plus de quoi j’ai peur. Tout est confus dans ma tête, ça fait plusieurs jours que je ne dors pas, que je ne mange que des raviolis et de la brioche jusqu’à en avoir mal au ventre. Que je remplis chaque vide avec Instagram, YouTube ou du Nutella, car je ne peux pas, je me supporte pas. Je ne fais rien d’autre, j’ai aucune force. Tout est utilisé pour continuer à donner le change au boulot. Le soir et le weekend je veux juste m’anesthésier, disparaître. Je n’ai plus envie de voir mon copain, car je ne me supporte pas quand je suis avec lui. Je ne supporte pas de lire sur son visage un mélange de pitié, d’incompréhension, de « regarde moi comme je n’ai pas de problème » qui est surement involontaire voire inventé. Je ne supporte pas de lui raconter mes tourments car j’ai l’impression de ne lui apporter que des problèmes, de peser sur la relation, de m’éteindre, et qu’il va finir par me quitter.

Je suis perdue les amis, vraiment. Je perds espoir, ça fait si longtemps que je me sens comme ça. Quand j’étais au collège j’avais pour projet de ne jamais avoir de copain et de dédier ma vie à la science. J’étais fort sage à l’époque ma foi.

J’ai l’impression d’être dédoublée. Une Agathe qui jouit de tous les délices de ma vie actuelle : une belle ville, une famille, des amis, un copain, un travail, de l’argent, beaucoup d’intelligence et plein de talent. Mais dessous, tapie, la vraie Agathe, qui tire tout vers le bas, qui pompe toute l’énergie, et en laisse à peine pour donner le change.

J’essaie de me dire « parle à la petite Agathe qui est blessée » « arrête de nourrir le monstre » et autres indications lue dans des écrits plus ou moins pertinents. Mais rien n’y fait, je finis toujours par perdre. J’ai envie d’être seule, car les autres sont un miroir qui me renvoie en permanence mon vrai reflet, celui de la vraie Agathe. Je vois ma psy jeudi, mais comme d’hab, c’est une heure seulement. Je vais aller mieux, à un moment, mais ça ne sera que momentané. 26 ans de cette vie et je me sens déjà épuisée, comment voulez vous que j’élève des enfants ? Que j’entretienne un couple ? Que je mène une carrière ? L’avenir me parait sombre.

Mille bises à vous tous
<3
#1337270
J'ai tellement pleuré en écrivant ce message que je suis arrivée à un état un peu "d'apaisement post-vidange de larmes" :smile:
Je dois me rappeler que c'est finalement la première fois que je vis une relation saine, qui n'est pas écorchée, sans drama, et avec quand même un peu plus de kilométrage au compteur que la précédente où j'avais à peine 19 ans.
Peut être s'agit il juste de la fin de la phase de lune de miel, et moi ayant un tel besoin d'intensité et de fusion, j'ai du mal à l'accepter... je ne sais pas
#1337275
Re-bonsoir
Merci beaucoup de vos réponses rapides, ça me touche bcp.

@Elieza, oui j'ai déjà parlé d'à peu près tout à mon copain, excepté la partie sur mon ex, sauf que ce n'est pas aussi clair/dramatique qu'à l'écrit. A l'oral je bafouille beaucoup quand je parle de ces sujets, car je n'arrive pas à me détacher de "comment il me perçoit", je me juge bcp, etc. Factuellement, il ne fait vraiment rien pour que je me sente mal, mais disons qu'il ne fait pas (ou ne sait pas) non plus en sorte que je me sente en confiance. Il ne comprend pas ma détresse donc juste il m'écoute, il me dit qu'il comprend et qu'il est là, mais, comment dire, je sais qu'il ne ressent pas ce que je veux dire. Quand j'écris ici ou que je parle avec 2-3 amis en particulier, je sais qu'ils savent. En ce qui concerne mon ex, je lui avais déjà dit l'an dernier que vu que j'avais vécu un traumatisme, javais souvent des flashbacks, etc, et des séquelles. Idem, outre le fait que ca peut etre un peu blessant que ta copine pense a son ex, il a été compréhensif, mais là aussi j'ai la sensation qu'il ne comprend pas, lui qui n'a jamais souffert en amour.

@Janysse @Sandstorm, ça me fait beaucoup de peine de lire cela mais ca fait longtemps que j'y pense... J'apprécie ma psy, vraiment, mais l'idée de débourser 50e toutes les semaines sans sentir de différence commence à me coûter cher, au sens propre comme figuré. Là aussi je ne veux pas paraitre prétentieuse, mais j'ai là aussi l'impression qu'elle ne me comprend pas, que je vais "trop vite" pour elle. Plusieurs fois elle m'a demandé "comment elle pouvait m'aider", "de quoi j'avais besoin", alors que ... c'est exactement ce que j'ignore ! Si je savais comment m'aider, je le ferais. Je viens parce que je suis perdue, pas pour me perdre ! Je culpabiliserais beaucoup de lui en parler, j'aurais peur de la blesser... haha, vous me comprenez je suis sûre.
Arrêter cette thérapie signifierait aussi une confirmation de mes craintes, validerait mes angoisses : "personne ne peut m'aider", "personne ne me comprend" "je suis seule" "je suis un cas désespéré". Je ne sais pas...
Ce mot est devenu une mode que je ne veux plus l'utiliser, mais je pense que le fait d'être zèbre joue pour beaucoup. Je ne me sens pas supérieure ou inférieure, juste différente, et je pense avoir besoin d'un thérapeute qui ait le même logiciel que moi. Il faut que j'y réfléchisse... Je n'ai pas les idées claires en ce moment.

Janysse, tu penses que j'aurais besoin d'aide càd de médicaments ? Ca me fait très peur, j'ai peur de devenir qqn d'autre, ou au contraire de me sentir si bien que je devienne accro. J'aurais honte d'en prendre, j'entends la voix de mon père dire que "les gens qui vont chez les psy sont des feignasses", alors apprendre que je suis sous AD... Même s'il ne le saura jamais, j'entends quand même sa voix. Je pense surtout que ca leur ferait beaucoup de peine, et qu'ils se diraient qu'ils ont échoué, qu'ils sont des mauvais parents, et je ne veux pas qu'ils pensent ça. Mais il faut que je pense à moi ..

Enfin bref je m'étale
Ecrire est pour moi la plus proche forme de méditation que j'aie pu expérimenter
Quand je commence à écrire, au bout d'un moment mon cerveau se calme, et c'est comme si c'était mes doigts qui pensaient et non mon cerveau, comme si je partais ailleurs mais que je continuais à écrire. C'est curieux.

Bonne nuit <3
#1337276
Tu sais Agathe, j'en ai vu 5 des psys depuis mes 18 ans, 4 psychiatres, et je suis en thérapie depuis 8 ans. Je suis aussi sous médicaments depuis octobre 2017. Pour rien au monde je ne changerais ce parcours - si peut-être, j'irais plus tôt consulter et prendre des médicaments.

Je ne dis pas que tu as besoin de médicaments ou que tu fais un épisode dépressif majeur parce que je ne peux pas te diagnostiquer, ce n'est pas mon métier.

Mais :
Agatheyzac a écrit :J’ai tellement peur, les amis, que je ne sais même plus de quoi j’ai peur. Tout est confus dans ma tête, ça fait plusieurs jours que je ne dors pas, que je ne mange que des raviolis et de la brioche jusqu’à en avoir mal au ventre. Que je remplis chaque vide avec Instagram, YouTube ou du Nutella, car je ne peux pas, je me supporte pas. Je ne fais rien d’autre, j’ai aucune force. Tout est utilisé pour continuer à donner le change au boulot. Le soir et le weekend je veux juste m’anesthésier, disparaître. Je n’ai plus envie de voir mon copain, car je ne me supporte pas quand je suis avec lui. Je ne supporte pas de lire sur son visage un mélange de pitié, d’incompréhension, de « regarde moi comme je n’ai pas de problème » qui est surement involontaire voire inventé. Je ne supporte pas de lui raconter mes tourments car j’ai l’impression de ne lui apporter que des problèmes, de peser sur la relation, de m’éteindre, et qu’il va finir par me quitter.

Je suis perdue les amis, vraiment. Je perds espoir, ça fait si longtemps que je me sens comme ça.
ça pour moi c'est le signe qu'il faut aller voir quelqu'un qui pourra poser un diagnostic concret, éventuellement te prescrire des médicaments, oui, et surtout t'aider à vivre. Je comprends tes peurs parce que je les avais et j'ai refusé pendant des années de prendre un traitement, et encore à chaque modification de mon traitement je vis un petit effondrement intérieur, désespérée d'être encore sous cachetons, persuadée que je ne m'en sortirais pas, mais ce n'est pas vrai parce que mon traitement marche, que j'ai gagné en qualité de vie, que je ne me sens plus malheureuse au quotidien (sauf drames de la vie), et que je n'ai plus envie de mourir, que je me sens joyeuse.

Bref, pour moi l'urgence serait d'aller voir un ou une psychiatre qui sera capable de t'aider. Pour ta psy, si elle ne te convient pas tu peux très bien changer de thérapeute, tu ne lui "dois" rien et c'est même normal au bout d'un moment d'avoir besoin d'aller voir quelqu'un d'autre. À un moment où je perdais pied et je refusais d'augmenter ma dose de médicament, ma psychiatre m'avait convaincue en m'expliquant que là, ma psy passait la séance à essayer de gérer ma dépression plutôt qu'à travailler vraiment sur les choses importantes - parce que je me déversais, je pleurais, bref on n'avançait pas. Alors j'ai accepté et effectivement au bout de quelques semaines les séances se passaient autrement. Donc avec ta psy ça peut être ça. Sinon tu peux essayer de trouver une thérapeute spécialisée dans le HPI (c'est le cas de ma psy) et puisque tu évoques des flashs, quelqu'un qui pratique l'EMDR.

Je suis à la bourre pour aller chez ma psy justement là, mais je réponds rapidement sur l'opinion que ton père aura de toi. Le mien m'avait sorti les mêmes conneries, ben à un moment il faut dire merde et y aller. Qu'est-ce qui est le plus important, faire plaisir à papa ou sauver ta peau et vivre une vie heureuse ?

Il n'y a AUCUNE honte à prendre des antidépresseurs. Est-ce qu'un asthmatique a honte de prendre sa ventoline ? Je ne crois pas. Pour moi c'est même une marque de force, celle de quelqu'un qui a regardé en face ce qu'il se passait et a décidé de privilégier son bien-être sur tout le reste. Ma façon à moi de "militer" pour la santé mentale c'est de parler de mes médicaments. Le nombre de personnes qui sont sous cachetons si tu savais !

Qu'en penses-tu ?
#1337277
Agatheyzac a écrit : 24 mai 2023, 00:20
Arrêter cette thérapie signifierait aussi une confirmation de mes craintes, validerait mes angoisses : "personne ne peut m'aider", "personne ne me comprend" "je suis seule" "je suis un cas désespéré". Je ne sais pas...
parfois on évolue et le psy qui nous a aidé jusqu'à un certain point ne peut plus nous aider. aller donc voir une autre psychothérapeute est donc "normal".
#1337279
Hello Agathe,

Merci de donner de tes nouvelles.

Tout à fait d'accord avec les " collègues " : quand on a l'impression de tourner en rond avec un psy( même si ça a convenu un jour ) , on peut en changer , les médicaments sont parfois nécessaires, et l'opinion de ton père sur le sujet , et bien on s'assoit dessus ( je sais que c'est difficile à ton âge )

Ce que tu décris me semble suffisamment inquiétant pour mettre tout ça en place ( notamment l'absence de sommeil depuis plusieurs jours )

Courage :bisou:
#1337280
Hello les amis
Merci beaucoup de vos réponses
J'ai pas pu me connecter avant, bcp de boulot et le pare-feu de mon ordi pro bloque le forum :angry:

@Elieza : Oui, j'ai déjà parlé de tous ces sujets avec mon copain. J'ai eu la main plus légère sur les angoisses liées à mon ex, car vu qu'il ne comprend pas le concept de trauma/pensées intrusives (même s'il dit que oui), j'ai l'impression qu'il croit que j'aime tjs mon ex donc je ne déblatère pas trop dessus. Pour le reste, oui, j'en parle mais à l'écrit je suis bien meilleure. Quand je parle en face, je bafouille, je m'énerve, je me sens jugée, je panique, et rien n'est clair. Quand je me relis ici, je vois que j'arrive bien à transmettre mes émotions. Mais là c'est facile, vous ne me connaissez pas, vous n'êtes pas en face de moi, et pourtant j'ai une totale confiance en vous, et en plus tout se fait à l'écrit donc je peux prendre mon temps pour rédiger, corriger, réfléchir, etc.

@Janysse, @Selma, @Sandstorm, j'entends bien votre discours. Je dois préciser que, même si c'est pas super sympa, je n'écris ici au final que quand je suis vraiment, vraiiiiment, vraiment très mal. Ecrire ici est mon dernier recours, après mon copain, mes amis, ma psy, mon journal intime, après moi même. Sinon j'écrirais tous les jours mdr. Je reconnais que mon message peut faire peur. Pour le sommeil, j'ai tjs eu un sommeil très court, et depuis que je possède un smartphone (environ 6-7 ans), je peux y rester des heures comme beaucoup de monde, surtout avant de dormir, à consulter des sujets qui peuvent être anxiogènes, au lieu de lire un livre et de laisser le sommeil venir. Et je suis d'accord avec vous sur l'avis de ma famille, l'avantage étant que j'habite loin d'eux donc je peux parfaitement leur cacher.

J’ai vu ma psy hier. J’arrivais en mode déterminée, lui dire que j’étais dépressive depuis quasi toujours, qu’il fallait que ça cesse, et que j’en avais marre de ne pas aller mieux après deux ans de thérapie.
Elle l’a pris calmement et m’a demandé de m’expliquer. Je lui ai dit que ça me soulait d’avoir la sensation qu’elle savait pas quoi faire de moi, que j’étais en dépression, que je perdais espoir d’aller mieux un jour parce que le pb c’est quoi ? Ma mère, mon ex, ceci cela et donc ? Qu’est ce qu’on fait ?
Elle m’a dit que ce n’était pas le moment de lâcher. Que je n’étais pas en dépression (bon je m’en doutais un peu car je ne me sens pas comme dans mon message si souvent que ça). Que j’avais un réel trouble de l’attachement.

Ok donc c’est ça mon « problème » : j’ai un trouble de l’attachement, dû à mes parents et surtout à ma mère. J’ai envie de développer mais c’est vraiment très personnel ça me gêne d’écrire ça sur internet. Je n’ai pas subi de violences, je n’ai manqué de rien pour ma survie et ma sécurité physique. Mais, malgré eux (je me sens obligé de dire ça), ma mère a toujours mis une distance. Je n’ai aucun souvenir, aucun, où je me suis sentie soutenue, en confiance aveugle, par ma famille. J’étais une petite fille très intelligente, et très sensible. Le premier a permis de cacher le deuxième. Je me suis adaptée, j’ai tout fait pour plaire à mes parents, pour être une enfant parfaite, pour avoir une validation. Je pleurais beaucoup pour tout et rien car je suis sensible, et je vivais très mal les fins/séparations (vacances chez les grands parents, fin d’année scolaire). Toujours j’ai entendu « arrête de pleurer ». Le comble c’est que ma mère a la larme très facile aussi, mais elle s’est coupée complètement de ses émotions. Jamais elle ne va verbaliser ce qu’elle ressent. En positif ou en négatif. Tout est toujours sous entendu, à deviner. Je sais qu’elle m’aime car je le devine. Je sais qu’elle souffre car je le devine.

Mais je pense avoir souffert de tout ça plus que je ne le crois. Au final ça a forgé toute ma personne, toute ma vie. Instinctivement, je me suis occupée de mes frères et soeurs (je suis l’aînée), pour qu’ils ne manquent jamais d’amour, d’attention, de soutien. Toute mon enfance je leur ai inventé mille jeux, mille chasses au trésor, mille expériences, je les ai entraînés dans mes idées farfelues. En grandissant, j’ai été là pour eux pour leurs peines de coeur, d’amitié, pour leurs questionnements scolaires. Et je fais ça avec tout le monde, c’est devenu un réflexe. Mais moi, qui s’occupe de moi ? Personne, même pas moi même. Je renvoie tellement l’image de quelqu’un d’invincible.

Forcément que je me retrouve en couple avec des hommes à qui ça convient bien. Des hommes qui ont connu un cadre familial sain, qui ont l’habitude d’être aimés, d’être soignés. Je semble la copine idéale, je pense à tout, j’anticipe tout, je prévois tout, je donne de l’amour et de l’affection. Mais en dessous, je souffre du non-retour, et par moment la faille apparaît. Je ne me sens pas en sécurité, je n’ai pas l’impression d’être suffisamment safe pour lâcher prise, alors que pourtant dans ma relation actuelle tous les feux sont au vert. Il ne m’a jamais fait de mal, jamais trahie, jamais quittée, jamais semé le doute.

La psy me dit que ce qui va me soigner, c’est le lien qu’on crée ensemble, elle et moi. Qu’elle est là pour être cette personne sécure, avec qui je peux lâcher prise. J’entends. Mais le coté tarifé me gêne. Comment puis je tromper mon cerveau en essayant de croire qu’elle m’aime vraiment, et non qu’elle fait ça parce que c’est son travail ? Je lui ai dit, et elle m’a dit que non, elle était sincère. Évidemment qu’il y a un paiement, mais les deux sont compatibles (en même temps, il faut bien qu’elle mange).

Elle m’a encouragée à parler de tout ça avec mon copain. A lui exprimer ce dont j’avais besoin, que j’avais besoin d’un réel soutien, d’une sécurité, et d’affection. Ca m’a d’ailleurs fait réaliser que j’étais très peu tactile avec les gens. Pourtant c’est pas l’envie qui manque, je sens que j’ai envie de prendre la terre entière dans mes bras, mais c’est parce que j’en ai envie en retour. On l’est très peu dans ma famille, trop de pudeur. Les câlins sont là mais toujours maladroits ou tournés en dérision. Et ceux de ma mère sont absents, zéro. Avec mes amis, idem. J’ai toujours l’impression d’être intrusive. Dans le couple, c’est difficile à dissocier du sx.

Voilà où en sont mes pérégrinations
Ce post est extrêmement personnel, je vais sûrement enlever qq détails d’ici ce weekend, une fois que vous l’aurez lu si vous en avez eu le temps

Depuis ce rdv je me sens beaucoup mieux, moins triste. J’ai vu mon copain juste après, c’était trop tôt pour en parler. J’avais besoin de digérer. Peut être devrais je lui expliquer à l’écrit. Lui envoyer ce post carrément, haha.

Merci infiniment de votre présence
Bises
#1337281
Coucou Agathe

Désolée, je vais être un peu cash pistache.
Agatheyzac a écrit :J’ai vu ma psy hier. J’arrivais en mode déterminée, lui dire que j’étais dépressive depuis quasi toujours, qu’il fallait que ça cesse, et que j’en avais marre de ne pas aller mieux après deux ans de thérapie.
Elle l’a pris calmement et m’a demandé de m’expliquer. Je lui ai dit que ça me soulait d’avoir la sensation qu’elle savait pas quoi faire de moi, que j’étais en dépression, que je perdais espoir d’aller mieux un jour parce que le pb c’est quoi ? Ma mère, mon ex, ceci cela et donc ? Qu’est ce qu’on fait ?
Elle m’a dit que ce n’était pas le moment de lâcher. Que je n’étais pas en dépression (bon je m’en doutais un peu car je ne me sens pas comme dans mon message si souvent que ça). Que j’avais un réel trouble de l’attachement.
Oui tu as un trouble de l'attachement anxieux, ok ça c'est assez évident. Mais ta psy n'est pas médecin, ce n'est pas à elle de poser un diagnostic, et à titre personnel je trouve ça limite irresponsable de ne pas t'envoyer consulter quelqu'un dont c'est le métier.
Agatheyzac a écrit :La psy me dit que ce qui va me soigner, c’est le lien qu’on crée ensemble, elle et moi. Qu’elle est là pour être cette personne sécure, avec qui je peux lâcher prise.
Je ne suis vraiment pas sûre que ça soit suffisant. Certain·e·s penseront peut-être que je suis biaisée parce que j'ai eu recours à la psychiatrie et aux médicaments, c'est peut-être le cas mais, arrêtez-moi si je me trompe, je te lis depuis suffisamment d'années Agathe pour avoir l'impression de quelqu'un effectivement déprimée depuis longtemps. Je sais que ça te rassure d'entendre que tu as "seulement" un trouble de l'attachement mais je le répète, de ma fenêtre cela va plus loin que ça. Quand on en est à manquer de sommeil, à ne plus manger ou se nourrir mal, etc etc, c'est vraiment, vraiment important d'aller voir la bonne personne. Et si tu n'es pas déprimée, la psychiatre te dira merci aurevoir...
#1337282
Mince ... je suis perdue ... je ne sais pas qui croire
J'ai envie de te croire toi mais d'un autre coté ma psy est quand même une professionelle même si elle n'est pas médecin, et elle m'a vue physiquement 1h par semaine pendant deux ans ... la raison me pousse à penser qu'elle me connaît mieux que toi, mais tu me mets le doute
Grr, je suis perdue ...
Je vais finir ma journée de travail et réfléchir à tout ça ce soir
Merci en tout cas
#1337283
Je ne te demande pas de me croire plutôt qu'elle et je ne cherche pas non plus à avoir raison à tout prix. Mon propos est simplement de dire que si tu veux en avoir le coeur net et essayer une autre voie (c'est toi qui dis être dans une impasse), tu peux t'adresser à un.e psychiatre qui pourra poser un diagnostic.

Courage Agathe !
#1337285
coucou Agathe,

je viens te lire ton post et je te dis ce que ça m'évoque, sans guère de recul :
- tu n'as pas besoin d'essayer de nous persuader qu'en vrai ça va bien, etc..D'ailleurs je ne suis pas là à essayer de te persuader que ton état est grave non plus. Juste, ce que je lis, les pensées envahissantes, et " ça fait plusieurs jours que je ne dors pas" (et on a tous des smartphones ;) mais ce que tu décrivais au départ me parait différent ) , ça me parait mériter une prise en charge médicale (et il n'y a aucune honte à ça ), je suis vraiment d'accord avec Janysse ;
- je trouve que tu es très lucide sur tes propres mécanismes psys ,et c'est vraiment quelque chose de très positif ;
- ce que tu dis de ta famille me parle teeeeeellement .J'ai passé ma vingtaine dans des relations amoureuses tellement merdiques ( et ce n'est que bien des années plus tard que j'ai un peu ouvert les yeux sur ma tendance à chercher des histoires "impossibles" pour que l'autre franchisse les obstacles pour me rassurer sur son amour, qu'one ne m'avait pas tellement témoigné , enfant ; j'étais loin d'avoir ta maturité à ton âge) . Je suis allée beaucoup mieux quand j'ai arrêté de chercher réparation, d'espérer de mes parents d'être ce qu'ils ne pourraient jamais être . Arrêté aussi de faire le derviche tourneur gentille organisatrice pour être appréciée. Du coup, en parler à ton copain, oui, pourquoi pas, mais à la fois, je trouve qu'on ne peut pas demander à l'autre de nous réparer . Mon compagnon est un amour, mais j'essaie qu'il ne devienne pas non plus un déversoir à contrariétés quotidiennes ( et j'essaie aussi de ne pas faire la gentille animatrice à précéder ses moindres désirs et organiser sa vie ). Le tout est un équilibre assez nouveau pour moi (et jamais garanti )

courage Agathe :bisou:
#1337286
Coucou, tout à fait d’accord avec Janysse.
C’est limite irresponsable de te tenir ce discours, ELLE N’EST PAS MÉDECIN.
Au poiré tu prends rendez vous chez un psychiatre et tu vois, mais au moins tu auras exploré d’autres pistes.
Typiquement ma psy (chologue) chérie serait la première a m’orienter ailleurs si le besoin s’en faisait sentir, et je trouve son discours sur le lien un peu dangereux, pour moi elle sort du cadre thérapeutique avec ce genre de discours…
#1337288
Merci les amis de toutes ces réponses. Je sais qu'il n'y a pas de raison/tort, mais je ne puis m'empêcher de me dire que j'ai peut être dramatisé mes posts ici, et mal retranscrit mes échanges avec la psychologue.
J'ai un gros weekend de prévu, je vais essayer de réfléchir à tout ça. Si vous connaissez une bonne psychiatre en ile de france, je suis preneuse en MP :)

Je vais prendre qq jours pour réfléchir, je vous tiens au courant
Merci infiniment en tout cas <3
#1337289
Coucou Agathe,

Il n'y a pas de mauvaise retranscription ,ce n'est pas un exercice académique noté ;)

Que tu aies eu besoin de dire tout ça ici signifie quelque chose . Et compte tenu de tes talents d'écriture, je ne pense pas que tu aies été mal comprise .

Passe un excellent week end !
#1337291
Coucou Agathe,
Je suis d'accord avec Selma ! Pense aux innombrables largués ici qui nous assurent qu'ils ont mal écrit leur histoire, qu'en fait on ne sait pas tout, lorsqu'on leur dit des choses qui ne leur plaisent pas trop... ;)

J'ai toujours été suivie en CMP donc je n'ai pas de nom de psychiatre à te donner (sauf une sale bonne femme à éviter haha), mais mon conseil de façon générale est de consulter leur site internet quand il y en a un et d'éviter les personnes versées dans la psychanalyse (expériences désastreuses à chaque fois pour moi, au-delà du fait que c'est un peu douteux, ce n'est pas du tout une approche adaptée aux troubles anxieux, dépressifs, et aux personnes qui pensent trop). Un ou une psychiatre qui pratique la TCC peut être intéressant - même si ta thérapie se déroule avec ta psychologue.

Je renchéris sur ce que dit Elieza, mes psychologues m'ont bel et bien orientée vers une consoeur psychiatre (je ne veux pas être suivie par un homme) à chaque fois que c'était nécessaire ; et ma psychiatre actuelle me demande à chaque rdv si je suis toujours suivie par ma psychologue. Bref, les deux sont complémentaires et dans l'idéal, communiquent.

Bon week-end Agathe