Ici, trouvez des conseils et stratégies pour récupérer son ex : silence radio, règles, comportements à éviter. Partagez vos expériences, posez vos questions, et explorez les étapes pour surmonter les interdits et recréer des liens. Que vous débutiez ou cherchiez à comprendre, cet espace est là pour vous guider
BY Refuge
#132607
Bonjour à tous,

Je viens souvent sur ce site, et vos interventions m'ont beaucoup aidée à traverser ce que nous vivons tous... Je vais aujourd'hui essayer de raconter mon histoire, un peu "tard", car je commence à abdiquer - ENFIN. Je sais que j'ai aujourd'hui besoin de soutien, et peut être, que le chemin parcouru jusqu'à maintenant pourra vous aider un peu... Je l'espère ! :)

J'ai 29 ans... et j'ai rencontré mon ex il y a, hmm, déjà 11 ans... Nous avons commencé par être amis, amis très proches, avant de nous mettre ensemble, il y a maintenant 8 ans. Tout est alors allé très vite, nous avons emménagé ensemble au bout de seulement quelques semaines, nous étions amoureux, fous amoureux, persuadés, comme nous tous, d'avoir rencontré le bon / la bonne. Nous n'avons jamais eu de gros problèmes, et toujours été merveilleusement complices. Mais nous étions jeunes, et, 5 ans plus tard, je l'ai quitté - peur du futur, difficulté à me projeter, sentiment de routine, et surtout, un amour qui, à mes yeux, se transformait en tendresse, en amitié affectueuse, en complicité toujours - un amour qui ne me semblait plus en être un. A l'époque, après un temps de silence relativement court, nous sommes restés en contact, souvent, nous étions, malgré la séparation, très proches. Nous avions conservé notre complicité, et une confiance aveugle en l'autre.

Quelques mois plus tard, nous nous sommes remis ensemble, pour, je ne le vois qu'aujourd'hui, de mauvaises raisons. Si les premiers mois ce ne "nouveau nous" ont été très beaux, les choses se sont rapidement gâtées, et les anciennes habitudes sont revenues au galop, chez lui aussi bien que chez moi. Si bien que nous avons fini par nous séparer, une fois encore, à mon initiative - mais cette fois pour des raisons différentes. La confiance était atteinte, d'une part et d'autre, et, si notre complicité restait bien présente, notre relation nous faisait souffrir, l'un et l'autre. J'ai, à l'époque, demandé un temps de pause, pour réparer les blessures, me retrouver afin de pouvoir, entièrement, travailler à notre histoire. Mr ex a refusé, refusé de comprendre, je l'ai quitté, la peur au ventre, sachant que sans cette pause, cette rupture que j'imposais, notre relation ne pouvait de toute manière pas évoluer dans le bon sens.

Je suis revenue, solide et sûre de moi, quelques temps plus tard, ayant pris le recul dont j'avais besoin, et sachant alors exactement ce que je voulais, ce dont j'étais capable, et quelles réponses j'étais prête à donner à ses questions. Il n'a pas voulu de mon retour - crainte, protection, sentiments changés. J'ai découvert par la suite qu'il voyait quelqu'un. C'est à ce moment là que ce que nous avions réussi à préserver, complicité, loyauté, à commencé à prendre un sérieux coup. Car si cette découverte était dure, je n'avais cependant pas grand chose à en dire, étant moi même partie - c'est son silence, son silence volontaire, et sa manière de traiter ma tentative de retour qui ont entamé ce qu'il restait. Après une période de silence, que j'avais demandée pour adoucir ma peine, prendre du recul, et me faire à sa décision, nous nous sommes revus. Après quelques temps, Mr ex est, lui même, revenu vers moi... Et le cauchemar a commencé... Lui qui était revenu est soudain devenu indécis, je ne reconnaissais, de plus, pas l'homme que j'avais aimé. J'ai ensuite découvert qu'il voyait toujours la personne dont je parlais plus haut, et que cette fois ci, encore, il me l'avait caché. Après de nombreux et très douloureux allers-retours, nous avons décidé - pour être honnête, il a surtout, lui, décidé d'arrêter le gâchis. Depuis, nous nous croisons parfois lors de soirées chez des amis communs, il me parle de temps en temps sur internet, toujours pour me raconter des bêtises, a exprimé le souhait d'aller boire un café, un jour... Quant à moi, j'avance.

J'avance, enfin - je maintiens le silence, pour moi, car tout contact continue à être douloureux. Je ne souhaite, contrairement aux premiers temps, plus réellement avoir de ses nouvelles, pour plusieurs raisons :

- Ces rares contacts m'empêchent d'avancer
- Je ne reconnais en rien l'homme, l'ami, que j'ai pu connaître. Je n'ai ni estime, ni respect pour ce nouveau garçon, qui est égoïste, superficiel, et menteur.
- Ces rares contacts servent à LE rassurer, à LE déculpabiliser, et il est plus que temps qu'il prenne la mesure de ses actes - il a besoin de moi plus que je n'ai besoin de lui.

J'ai mis du temps à réaliser tout cela. Ca reste dur, car nous avons de merveilleuses années derrière nous, et le garçon qu'il était est difficile à enterrer. Mais je sais, JE SAIS qu'aujourd'hui ce garçon n'est plus. Je dois donc faire mon deuil d'une histoire qui n'aura plus de suite.

J'ai réalisé, depuis, que je devais également briser ce lien pour d'autres raisons : ce garçon, je l'ai aimé pour lui même, mais pas seulement. Il était mon refuge, mon pilier, mon référent en cas de coup dur - j'avais toujours tout fait seule, et, enfin, je ne l'étais plus. Il avait remplacé la famille que je n'avais pas, fait taire mes craintes. Je me rends compte aujourd'hui que cette histoire était terminée depuis longtemps - nous n'aurions pas souffert autant si j'avais réalisé à temps que je cherchais alors mon refuge, refuge que je ne parvenais pas à abandonner, et non uniquement cette relation. Ma peur créait la dépendance, l'instabilité.

J'apprends aujourd'hui à ne plus chercher à me rassurer GRACE à quelqu'un, mais à me rassurer POUR construire avec quelqu'un. Je dois oublier notre histoire, malgré tout le bonheur qu'elle m'a apporté. Je dois oublier ce garçon merveilleux qui a disparu. C'est dur, j'ai mal encore, souvent, et je dois encore penser à m'empêcher de faire des bêtises... :oops:

Je suis désolée de ce loooooong roman... :roll:
J'espère pouvoir vous aider, j'espère être soutenue...

A bientôt !
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BY admin
#1342403

Salut Refuge!

C’est Antoine Peytavin, fondateur de jerecuperemonex.com, le premier site sur la rupture amoureuse selon The Times.
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BY Mellow
#132608
Soutenue à 100%

Tu raconte ton histoire merveilleusement bien. On voit que tu a beaucoup de recul vis à vis de cette histoire et c'est très bien. Tu t'es rendu compte de beaucoup de chose, et dont certain aurai eu besoin d'un psychothérapeute pour comprendre autant. Tu va avancer j'en suis sure.

Bon courage à toi.
BY Refuge
#132613
Merci ! :)

Je vois quelqu'un, forcément, ça aide - remarque, j'aurais bien voulu avoir "LA REVELATION" toute seule, juste histoire de frimer un peu :mrgreen:
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BY rabelais
#132621
Les hommes changent parfois avec l'age et leur histoire... (les femmes aussi) Celui qu'on a connu à 18 ans n'est plus le même à 30 ou 40.. Parfois plus dur, plus cynique, moins tendre, plus intéressé par l'argent, le pouvoir, les honneurs... ou le sexe pur.
C'est la vie. Une de mes ex (une tchèque) ne comprenait pas que je n'ai pas su déceler chez la mère de mes enfants la virago qu'elle est devenue par la suite ( un procès contre ses propres parents, faut le faire !)
Non. Elle était royale, souriante, séduisante en diable.. Qui aurait pu à ce moment deviner l'attitude qu'elle aurait dix ou quinze ans plus tard face aux hommes et à la vie ? Il aurait fallu aller au plus profond de son histoire personnelle... L'évolution d'une personne tient beaucoup à son enfance et à son passé. Et ça, c'est pas inscrit sur la figure de qui que ce soit... :-(
Bon. Trente ans, c'est pas la mer à boire. Moi je débutais juste mon premier deuil amoureux...
Bon courage. Tu viens d'apprendre la relativité des caractères.. et l'évolutivité des rapports. C'est une constante dans notre vie. Le couple modèle à l'amour permanent du début du film "LA HAUT", ça existe dans l'idéal.. Nous sommes tous plus ou moins condamnés à être des " intermittents" de l'amour...Et de plus en plus nombreux à connaitre des ruptures affectives.
En ce qui me concerne, j'en ai pris mon parti : je SUIS un INTERMITTENT de l'amour.. comme j'ai été un Intermittent du spectacle.. Non pas parce que je ne reve pas d'un amour éternel et ultime, mais parce que c'est la réalité de notre monde. Et que je n'ai plus vingt ans...

NOTA : L'intermittence risque de devenir la règle socio-culturelle dominante que ce soit en amour ou dans le domaine de l'emploi.. Pour l'emploi, c'est ce que nous disait un formateur de l'APEC, diplomé d'HEC, à nous les gens du spectacle : vous êtes l'avant-garde des bataillons de salariés.. Pour l'amour, un forum comme celui ci était impensable il y a vingt ans...
La vraie question c'est : comment s'adapter à ce nouveau statut hautement volatile, angoissant, insécurisant.. ??
Modifié en dernier par rabelais le 09 août 2009, 18:43, modifié 1 fois.
BY Refuge
#132664
Merci beaucoup de cette réponse, oh combien proche de mes pensées du moment ! :)

Effectivement, les gens changent, comme j'ai moi-même changé... Tu parles d'intermittence, je comprends très bien ce dont tu parles, mais je dois avouer que je ne désespère pas de rencontrer quelqu'un dont les évolutions iront de pair avec les miennes. Je ne cherche pas la symétrie, certainement pas ! Mais les choses construites de concert peuvent, je pense, contribuer à des changements qui ne se font pas contre l'autre, en réaction à, mais avec l'autre. Peut être suis-je naïve, mais poursuivre le même chemin, le même but, peut influencer ces évolutions, et leur permettre de renforcer un lien... Non ?

Mon ex et moi nous étions rencontrés jeunes, et nous avons grandi ensemble, fait face ensemble à des choses difficiles. Je me demande aujourd'hui si c'est changements n'étaient pas latents chez lui aussi bien que chez moi : faire face ensemble peut nous avoir menés à refuser certaines évolutions pour maintenir une sécurité, un duo solide, mais sans doute pas assez passionné pour ne pas être "rattrapé".

Je ne le saurai probablement jamais, mais je sais qu'aujourd'hui, j'essaierai de préserver mon couple du risque du "duo solide" (ce qui ne veut pas dire que je tairai ma peine ou refuserai l'aide du futur Mr !), qui, s'il est rassurant et renforce la complicité, tend cependant à affadir le couple en lui-même, en ce sens qu'il substitue "refuge" à "sentiments", et "partenaires" à "amants".
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BY Hector
#132677
Je ne pense pas que ce soit vraiment a nous, de nous adapter à ce nouveau mode de vie.
Nous sommes génétiquement programmé pour un type de relation humaine.
Malheureusement, notre civilisation que nous avons nous-même bâtie, ne correspond plus à notre nature profonde. L'humain a cru que les animaux que nous sommes allaient réussir à changer et se calquer en quelques décennies a cette nouvelle façon de vivre, alors qu'il a fallu quelques milliers (vois millions) d'années pour en arriver la.

Je ne pense pas que ce soit à nous de nous transformer, mais plutôt a nous d'adapter notre civilisation à nous.

C'était la pensé profonde du jour. :mrgreen:

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Sinon, Refuge, le fait que ton ex est autant changé, qu'il soit devenu un autre, ne permet-il pas de faire pus facilement son deuil.
Un peu comme un vrai deuil, puisque l'autre, l'ancien n'existe plus ?
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BY rabelais
#132679
Refuge a écrit :Merci beaucoup de cette réponse, oh combien proche de mes pensées du moment ! :)

Effectivement, les gens changent, comme j'ai moi-même changé... Tu parles d'intermittence, je comprends très bien ce dont tu parles, mais je dois avouer que je ne désespère pas de rencontrer quelqu'un dont les évolutions iront de pair avec les miennes. Je ne cherche pas la symétrie, certainement pas ! Mais les choses construites de concert peuvent, je pense, contribuer à des changements qui ne se font pas contre l'autre, en réaction à, mais avec l'autre. Peut être suis-je naïve, mais poursuivre le même chemin, le même but, peut influencer ces évolutions, et leur permettre de renforcer un lien... Non ?
En théorie, oui, ça devrait... Moi je remarque que l'émancipation de la femme fait qu'elle n'est plus confinée au domaine du foyer, qui était un facteur de stabilité tout simplement parce qu'il ne s'y passait rien... A partir du moment où elle en sort pour prendre une place de plus en plus grande dans le monde social et économique, il n'y a plus de discours unique dans le couple, mais des envies plurielles, des confrontations idéologiques et de désir possiblement divergents. On est passé dans l'ère de la négociation permanente après celle de la domination du male. C'est moins simple.
Refuge a écrit :Mon ex et moi nous étions rencontrés jeunes, et nous avons grandi ensemble, fait face ensemble à des choses difficiles. Je me demande aujourd'hui si ces changements n'étaient pas latents chez lui aussi bien que chez moi : faire face ensemble peut nous avoir menés à refuser certaines évolutions pour maintenir une sécurité, un duo solide, mais sans doute pas assez passionné pour ne pas être "rattrapé".
Je ne sais pas. Ce que je peux te dire, par contre, c'est que tu ne l'oubliera jamais. Ni lui. Passer ensemble par cette phase de formation commune c'est un lien très fort. Celle avec qui j'ai vécu ça est restée une amie et je l'appelle toutes les semaines, encore aujourd'hui..
Refuge a écrit :Je ne le saurai probablement jamais, mais je sais qu'aujourd'hui, j'essaierai de préserver mon couple du risque du "duo solide" (ce qui ne veut pas dire que je tairai ma peine ou refuserai l'aide du futur Mr !), qui, s'il est rassurant et renforce la complicité, tend cependant à affadir le couple en lui-même, en ce sens qu'il substitue "refuge" à "sentiments", et "partenaires" à "amants".
J'avoue ne pas savoir ce qu'il faut faire et ne pas faire dans le couple façe à cette nouvelle donne de la liberté partagée.. Ce que je sais, c'est qu'il importe d'avoir son espace à soi. Le couple fusionnel ne peut plus fonctionner dans la durée. Ma dernière histoire a échoué en partie à cause du fait que j'étais trop présent dans le foyer.. Mais c'est un peu spécial : les femmes russes ont en tête des archétypes masculins qui sont d'un autre âge. Ce qui fait leur succès auprès des hommes chez nous..
Oui, il faut peut-etre substituer l'idée du Binome à celle du Duo..

Toute mon amitié..
BY Refuge
#132795
Hector a écrit :Sinon, Refuge, le fait que ton ex est autant changé, qu'il soit devenu un autre, ne permet-il pas de faire pus facilement son deuil.
Un peu comme un vrai deuil, puisque l'autre, l'ancien n'existe plus ?
C'est vrai, Hector, ça facilite beaucoup les choses ! Enfin... d'un côté seulement : le côté "perdu de recherche" permet d'avoir, dans l'immédiat, moins de regrets, permet de relativiser certaines choses plus facilement, puisqu'on a la "chance" de pouvoir se demander "si je le rencontrais aujourd'hui, que se passerait-il ?" - clairement, pas grand chose :lol:

Ca permet donc de faire le tri plus facilement entre les souvenirs, les douces habitudes, et l'envie réelle de reprendre.

Par contre, comme tu le dis, le deuil est plus profond, puisque la personne aimée "n'existe plus" - j'ai donc, dans mon cas, perdu à la fois mon ex-amant, mais également un ami (nous étions très amis, nous nous connaissions depuis des années). Le sentiment de perte est plus fort, et plus difficile à digérer...
rabelais a écrit :On est passé dans l'ère de la négociation permanente après celle de la domination du male. C'est moins simple.
Ca dépend pour qui :mrgreen:
rabelais a écrit :Je ne sais pas. Ce que je peux te dire, par contre, c'est que tu ne l'oubliera jamais. Ni lui. Passer ensemble par cette phase de formation commune c'est un lien très fort. Celle avec qui j'ai vécu ça est restée une amie et je l'appelle toutes les semaines, encore aujourd'hui..
J'espérais que nous pourrions conserver, au moins, des relations cordiales... Car, comme tu le dis, impossible d'oublier la personne auprès de laquelle on s'est construit, auprès de laquelle on a fait un grand nombre de "premiers pas". J'imaginais que cette connaissance de l'autre, cet "instinct" de l'autre, ce lien, pourrait subsister - malheureusement, je ne pense pas que ce soit aujourd'hui possible... Comme je le disais, mon ex est aujourd'hui quelqu'un pour qui je n'éprouve ni estime, ni confiance, difficile dans ce cas d'imaginer la moindre intégration dans ma vie. Je pense que c'est la disparition de ce lien particulier qui, aujourd'hui, me fait le plus souffrir.

:roll:
BY Refuge
#133139
Pfiou, un coup de blues, ce matin. Dur dur.

Mais les bas sont de plus en plus espacés, j'essaie de me dire que ça passera vite. Ce qui ne m'empêche pas, ce matin, de me demander comment on a pu en arriver là - et combien de temps, encore, je vais regretter ce garçon que j'ai connu. J'ai la "chance" d'avoir suffisamment avancé pour ne pas appeler de manière impulsive - mais je me demande comment il va. Et je continue, je m'en rends compte ce matin, à penser (c'est SUPER prétentieux, en fait) que je le connais mieux que personne, et que ce nouveau "lui" ne peut qu'être temporaire. Ce qui est faux.

C'est fou quand même cette capacité qu'on a à s'auto-convaincre, dans certaines situations... J'en viens parfois à me demander si on ne se raccroche pas à certaines douleurs pour éviter de mettre un point final... Lorsque la douleur disparaît, l'histoire fait définitivement partie du passé.

J'aimerais bien pouvoir m'auto-convaincre dans d'autres cas "Jamais touché une gratte de me vie, par contre, mets moi sur scène je déchaîne les foules"
:mrgreen:
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BY zaphod
#133161
Bonjour refuge et merci d'avoir consacré du temps à partager ton expérience alors que tu sembles plutôt près de la fin des troubles.
Je trouve comme les autres que tu as parfaitement synthétisé ta situation. Ce qui est frappant, c'est que ça doit aussi mettre des mots sur ce que pas mal d'entre nous vivent. Il me semble que nous sommes quelques un(e)s à avoir voulu trouver un refuge auprès de notre partenaire et avoir fait tenir un couple pour des mauvaises raisons. Personnellement, j'ai fais plus long alors ne te fais pas de reproches.
Comme toi, je vis ce phénomène de ne plus reconnaitre mon ex dans son comportement depuis la rupture. Je crois aussi reconnaitre cette tendances à regretter quelqu'un dont on aurait bien voulu qu'il(elle) devienne ami(e) par la suite mais se rendre compte que ça ne sera pas le cas, peut-être tout simplement par qu'il(elle) n'était pas celui(celle) qu'on croyait. Saleté de filtre qu'on a devant les yeux et qu'on a effectivement peur de retirer parce qu'on ne sait pas si bien a quoi ressemble le vrai monde qu'on va devoir affronter seul (enfin, apparemment ça n'est plus ton cas ;) ).

Dans cette file, il y a un thème qui doit aussi trotter dans la tête de pas mal de personnes ici (en tout cas la mienne), celui de la nouvelle règle du jeu dans les rapports amoureux. L'estime réciproque, la tendresse, l'intimité, l'émulation, la reconnaissance ne suffiraient apparement plus. On dirait qu'il faudrait ajouter des étages à la pyramide maslow :lol: Et en plus il faudrait ajouter la dimension temporelle qui fait que nous évoluons. Dans ce schéma, les 2 membres du couples doivent en permanence être conscients de leur propre stade d'avancement et celui du partenaire pour s'y ajuster..... ou pas ! Dur dur de prévoir long terme :?
Tout ça me paraît excessif. Peut-être est-on tout simplement face à une difficulté à nous approprier nos propres valeurs, celles qui ne bougent pas ou rarement au cours de notre vie, face à la multitudes des choix possibles dans notre société? Y'avait-il moins d'alternatives avant (c'est sans conteste vrai pour les femmes)? Il y a sans doute des attentes beaucoup plus fortes aujourd'hui (lire "Une averse - de Kim Yu-Jong pour l'exemple opposé et rire un peu).
Attente plus fortes + choix plus large de partenaires et de vie(s) - conscience de nos valeurs = équation plus compliquée à résoudre

Heureusement, je crois que nous avons des outils qui n'existaient pas avant pour nous adapter.
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BY zaphod
#133166
Püpschen a écrit : Bon, une fois qu'on a dit tout ça, on est bien avancés...
Surtout que ça n'explique pas pourquoi tout ça ça s'arrête un jour :lol:
J'en reviens un peu à ce que je disais précédément: on a intérêt d'être clair avec soi-même pour que tous ces messagers chimiques se produisent à bon escient dès les débuts sinon aie, aie, aie.
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BY zaphod
#133196
C'est vrai que tout ça est bien documenté. Ca sent le temps passé.
Il y a quand même quelque chose qui paraît moins élaboré dans toutes les théories exposées, c'est cette histoire de retrouver les 1er émois. Tout d'abord, la démonstration n'est pas vraiment étayée sinon par les grandes théories (y'a-t-il un psychiatre dans la salle?). Ensuite est-ce vraiment un shéma applicable à toutes les relations de couple?

L'autre sujet que tu nous mets en lumière, Püpschen, c'est le fait que le quitté "réagit" au manque, à l'aggression et que ceci peut transformer son comportement (temporairement probablement?). Je me demande si le quitteur n'est pas également touché par le phénomène. Après tout, lui aussi doit se défaire d'un lien, même si l'intensité de la perte n'est sans doute pas la même (bien sûr ça dépend des cas). Je ne parle bien sûr pas ici des maniaco-dépressifs et autres manipulateurs.


Dans tous les cas, et pour en revenir au post de Refuge, ces articles traitent du "pourquoi", moi j'aime bien la façon dont elle traite le "comment".
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BY zaphod
#133220
Püpschen a écrit : Le tout sans doute directement issu de la vision judeo-chrétienne (notamment mais pas que), de la séparation du corps et de l'âme.
Sauf que... nous sommes tout un, que les neurosciences sont toutes jeunes dans l'histoire de l'humanité, et que, si on n'a jamais pu mettre d'âme sur la table pour la disséquer, il est tout de même patent, avec les avancées de la neurobiologie, que nos comportements sont tout de même influencés par notre état chimique, et inversement.
Ce n'est pas moi qui tenterais de dire le contraire. Je n'ai jamais compris cette séparation du corps et de l'esprit. Il y a tellement d'exemple qui montrent des liens: somatisation, boulimie, dépression chez les personnes atteintes d'une maladie ou infirmité. Et puis essayez d'être amoureux soit sans le corps, soit sans l'esprit.... moi je sais pas faire.
Et puis, on sait tous ici, qu'après une rupture, pour se sortir du bourbier, le sport (le corps) aide la tête à aller mieux, être entouré d'affection (la tête) aide à retrouver apétit et sommeil.
Comme quoi, finalement, on sait parfois utiliser le pourquoi et le comment à bon escient :)
Malheureusement, quand ça touche les relations humaines, domaine hautement compliqué, et bien c'est beaucoup plus difficile de conjuguer ce pourquoi et ce comment. Voila une autre raison qui pourrait faire que ça ne dure pas (toujours) la vie entière. Qu'en penses-tu?
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BY zaphod
#133260
Püpschen a écrit : Je crois, je voudrais croire, à la rencontre avec cet autre qui me ressemble tellement, que je reconnais en le connaissant, mais qui est aussi suffisamment différent pour que je veuille possèder, sans jamais réussir à l'atteindre, de façon asymptotique ce quelque chose que je possède aussi, mais moins bien, ce quelque chose qui justement apporte la dynamique, qui fait que cet autre m'apparaisse familier et toujours un peu lointain pour que j'aie toujours l'envie de le conquérir... et qu'il en soit de même pour lui à mon endroit...
C'est une façon trés élégante de parler de cette opportunité de se grandir l'un l'autre dans un couple ! Et ça tranche aussi avec l'aspect scientifique des choses développé plus haut :D
On en revient finalement toujours un peu au même point (ou alors c'est moi qui buggue :roll: ): il est trés important de se connaitre à fond soi-même pour être capable de reconnaître les qualités et défauts de l'autre, pour être conscient du potentiel nourrissant de la relation mais aussi de son potentiel destructeur. Comment, en effet, reconnaître chez l'autre un schéma de fonctionnement, une force, une faiblesse si on ne les connaît pas ou si nous n'en sommes pas conscient? Comment être attentif également à ses propres faiblesses/souffrances pour les empêcher de nous pourrir la vie, si on n'a jamais réussi à les intégrer?
Bref, si on attend de l'autre qu'il règle des problèmes dont nous ne sommes même pas conscient, ça part mal et malgré tout on s'attache (la pharmacopée du cerveau faisant son office).
BY Refuge
#133283
Alors... Püpschen, Zaphod, un immense merci pour vos interventions, aussi passionnantes qu'édifiantes. Un vrai, grand, merci :)

Je vais essayer de réagir à quelques points - de manière "instinctive", "vécue"... Je réagis « à chaud » - et sans doute de manière incomplète…

Tout d'abord, la réaction de manque, que vous évoquiez plus tôt : la notion d'addiction me paraît particulièrement pertinente, et a une réelle résonance me concernant. Pour avoir quitté et avoir été quittée, par la même personne, le manque, s'il n'a pas la même nature, existe dans les deux situations - en tant que quitteur, cette addiction se traduit parfois, me semble t-il, par la peur (et parfois le regret) ; peur du futur, perte de confort, perte de repères, qui mènent parfois à une sensation de manque. La personne quittée, bien qu'objectivement rejetée, peut apparaître, quand la crainte se fait trop grande, finalement parée de tous les attributs d'un "anxiolytique" : le choix des problèmes connus versus un chemin jamais parcouru. L'addiction du quitteur me semble être constituée de ses propres angoisses, de ses gouffres (je précise que je ne fais pas une généralité, loin s'en faut - il s'agit de ce que m'évoquent les ruptures "à répétition", les allers-retours incessants). Le manque du quitteur me semble "situationnel", et peut rejoindre, dans une certaine mesure, certaines composantes de la dépendance affective ; non pas dépendance affective tournée vers l'autre, mais une dépendance de situation, situation dans laquelle le quitteur se représente ("Je veux une histoire d'amour" / "Je veux être en couple" / etc...), lui, et lui seul. Quand le quitteur donne des signes, non suivis d'actes, de "semis retours", de difficultés à renoncer, d'addiction, en somme, j'ai le sentiment que cette personne cherche à retrouver une situation, une sérénité, plus qu'une personne.

Le manque du quitté, son addiction, me semble à la fois « situationnelle » et tournée vers l’autre (si l’on excepte la dépendance affective pure, cad peur de l’abandon, par exemple). Le quitté ne perd pas qu’une situation, qu’une « représentation » de son propre bonheur, mais perd bien également la source, le moteur de ce même bonheur. Le quitté perd son « écho ». L’addiction, et la sensation de manque, sont beaucoup plus violents – notamment parce que dans la situation de quitté, le plus souvent, rien n’est « prévu », intellectualisé, ni « filtré » avant la perte proprement dite. Est-ce parce que cette perte est tellement brutale, un « sevrage sans substituts », que les symptômes du manque se traduisent souvent de manière si physique ? (Je vous rejoins entièrement sur l’impossibilité de séparer physique et psychologique).

Si quittés et quitteurs réagissent à ce manque – je ne sais pas si le processus de sevrage constitue le réel moteur du changement ; je pense qu’en tout cas il n’en est pas la seule composante.

Par exemple, le quitté change – réaction à une « agression », mais pas seulement. Cette personne a eu, avant de rencontrer le « quitteur » des envies, des aspirations, des rêves en « propre ». Une partie de ces aspirations a pu être atteinte en couple, sans doute pas en totalité (il me semblerait excessif d’imaginer qu’une seule personne puisse répondre et participer à la construction de la totalité de ce à quoi on aspire). Sans doute le quitté change t-il en réaction à l’agression vécue – mais on peut imaginer qu’il poursuit non seulement la progression « pre-couple », entamée pour lui-même, et qu’il avance et construit dans les directions qu’il n’a pas forcément pu prendre lorsqu’il était « deux », « nous ».

Un couple qui dure… Bonne question :mrgreen:

Je sens que pour ma part, les « mauvaises bonnes » raisons que tu cites (confort, habitude, statut…) s’apparentent, chez ceux que j’appellerai « futurs quittés » et « futurs quitteurs », à une forme de dépendance (notions de « représentation », dépendance « situationnelle », peur de l’avenir, peur de la solitude, peur de l’abandon…). Je refuse cette idée qui finalement, revient à dire que l’on est deux pour ne pas être seul (seul face à ses gouffres, à ses angoisses), que l’on est deux parce qu’on a peur… « Se maintenir » : A quoi bon durer dans ces conditions ?

Suis-je si naïve ?! :shock:

A bientôt
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BY zaphod
#133313
Püpschen a écrit :Non non, tu fais fausse route...
Lorsque je parlais de ce "quelque chose que l'autre possède", je voulais parler d'une passion, d'une sorte de vie intérieure qui l'habite, (prenons un exemple : la musique, l'écriture, l'art, la maîtrise d'une connaissance, ou tout autre chose qui me fait l'admirer...), pas du tout me servir de l'autre comme pansement à mes manques affectifs.
L'autre n'est pas mon doudou.

Un truc à la fois extérieur à nous deux, quelque chose qui fait regarder ensemble dans la même direction, et pas dans le blanc des yeux, mais un truc qui nous rapproche, essentiel, qu'on peut partager et faire grandir.
Je me suis sans doute mal exprimé mais je pensais bien à la même chose que toi. Par grandir, je voulais parler de se réaliser en accomplissant des choses significatives pour soi et le partenaire peut nous booster. L'autre ne doit effectivement pas être un doudou, un support, voire même un pansement (en tout cas pas pour le long terme).


Refuge,
les comportements du quitteur et du quitté que tu décris sont exactement ce que je vois chez moi et chez mon ex. Elle s'est jetée dans les bras d'un autre par facilité, elle l'a elle-même reconnue. Elle a avoué se servir de ça pour réussir à me quitter. Mais ce qui est hallucinant, c'est qu'elle n'a pas conscience de ce qu'elle recherche, trop effrayant sans doute. En ce qui me concerne, il y a bien en effet le besoin de reprendre mon développement, c'est assez criant, d'autant plus que cette longue relation insatisfaisante m'a complètement figé.
En ce qui concerne la notion d'être 2 pour ne pas être seul, c'est bien ce que j'ai malheureusement expérimenté et ce que j'espère être capable d'éviter à l'avenir. Je crois que beaucoup ici l'ont compris, nous voulons être bien avec nous-même avant d'être bien avec quelqu'un.
BY Refuge
#134498
Zaphod,

Je pense que mon ex à fait exactement la même chose... sans doute pour plusieurs raisons, d'ailleurs. Elle était disponible, il n'avais connu "que moi", et avait besoin d'une main supplémentaire pour partir.

J'ai appris hier soir qu'ils ne sont "plus ensemble" (ils semblaient entretenir une relation mi figue mi raisin). Evidemment, ça me retourne un peu. Je me rends compte que malgré la douleur que cela provoque, savoir l'ex avec une autre m'aidait à maintenir la page tournée. J'ai encore du boulot...

J'ai avancé, je ne veux plus le retrouver - mais, compte tenu de notre histoire, après avoir fait le deuil de l'amant, je dois terminer le deuil de l'ami. Que c'est long...