Salut à toutes et à tous et merci pour tous vos messages de sympathie et d'encouragements +++
Ca fait tellement "longtemps" que j'ai posté que j'ai du chercher dans la page 2 (peut-être même 3) mon journal de bord. En fait, il y a du nouveau et je n'ai pas été obéissante (purée, je veux pas que vous deveniez mes 'ennemis' à cause de mes faux pas). Je vous raconte.
Mercredi donc, je devais aller à cette fameuse soirée à 120 bornes de chez moi. J'avais fini par me décider à y'aller mais c'était sans compter cette obsession qui me poussait à vouloir le rencontrer et le charmer. Bref, j'ai effectivement utilisé l'excuse bidon du "je passais chez Martine lui déposait un bouquin alors je me suis dit que je pouvais te dire un petit coucou en passant". En fait, j'ai voulu l'avertir avant de passer en l'appelant sur son fixe. Je suis tombée re sur sa maman qui m'a dit qu'il repeignait le grillage décroché (il pleuvait !) dans le garage de sa grand mère (qui est la maison d'à côté. Que de détails !!!). Elle m'a dit de faire comme je le sentais et en toute sincérité, alors j'ai décidé (bien entendu) d'aller le voir... Il m'a vu en premier et m'a reçu dans son garage à lui car toujours accompagné de son nouveau copain, pour plus d'intimité. On s'est dit peu de choses...Rien qui ne m'ait marqué, à part l'hésitation de nos gestes et regards respectifs. Il m'a demandé de lui rendre les clefs de son appart' sans que ça ne presse vraiment (que j'ai nié de pas avoir car en fait elles étaient dans ma voiture) et d'être prudente et de ne pas me faire 'abuser' à cette soirée... Jusque là, tout s'était déroulé à peu près correctement, sauf qu'effectivement, je sentais que mes émotions étaient trop palpables lors de cet échange.
Je suis rentrée chez moi faire mes valises pour la soirée, en lui envoyant ce texto : "je t'apporte tes clefs avant de partir si tu veux" et lui de me répondre "rien ne presse merci

". Mais je sais pas, têtue que je suis ou guidée par une autre raison, je sentais qu'il fallait que je lui rende ses clefs au plus tôt. Que je ne sois plus tentée d'aller chez lui, de dormir dans ses affaires, de profiter de son net et de son tél (que je n'ai plus puisque j'ai redéménagé). Alors je l'ai réavertis par sms que je préfèrai régler ça tout de suite... tout en me sentant submerger par mes émotions et en sachant que rien de bon ne s'annoncait... En en effet, rien de bon ne s'est produit. Il était en train de finir son boulot avec le mystérieux nouvel ami, sans possibilité de me faire rentrer chez lui parce que sa mère était sortie avec les clefs. On s'est mis sous le petit abri du garage pour 'discuter' un peu, ce dont moi j'avais envie mais pas lui. Si bien que je n'ai eu en retour que des échanges négatifs et désespérant "non, je ne t'aime plus", "c'est fini", "tu me mets le couteau sous la gorge", "n'attends rien" et j'en passe... et pourtant, il ponctuait certaines de ces phrases par des "pour le moment" et non pas des définitivement. Il me dit de partir, d'être prudente, de l'avertir quand je serai arrivé et qu'on se verrait le lendemain soir quand je serai revenue... Sauf, qu'à ce stade-là, j'étais tellement bouleversée que je n'envisageais même plus de partir sur cette route chiante et ennuyeuse qui mène à Etudes-Ville !
Je suis rentrée chez moi en pleurs. Ma mère au lieu de me consoler (ce qu'elle a du regretter après) a crié "quoi ?! Qu'est ce qu'il se passe encore ? T'as encore cassé la voiture ?" Ca m'a mise hors de moi qu'elle s'inquiète plus pour cette putain de bagnole que j'ai payé et que j'entretiens à 100% que pour sa propre fille revenant en larmes (tout ça pcq j'ai eu un foutu accrochage débile déclaré en tort de ma part il y a 2 ans !). Je me suis enfermée dans ma chambre et me suis mise à faire du chantage au suicide. Soit elle le faisait venir à la maison, soit elle appelait les pompes funèbres pour emmener mon cadavre. Je sais c'est horrible, j'étais hors de moi, incontrolable, plus moi du tout, une autre personne...
J'avais tout préparé, le grand verre d'eau avec le bromazépam dissimulé dans la salle de bain, la fenêtre de la chambre côté rue ouverte... Quand il est arrivé (ça m'a paru si long), il avait l'air désolé pour moi. Il me disait "c'est ça, tu veux qu'on se remette ensemble et que ce soit moi qui soit malheureux et se suicide dans quelques mois". Je lui ai dit que je trouvais qu'il me manipulait, que je me suis rabaissée au plus bas pour qu'il revienne durant cette période de rupture et qu'il m'avait promis de le prendre en considération. Je lui ai dit, qu'effectivement, il avait du le prendre en considération mais pour me réduire à l'état de vermiceau et le conforter dans son choix de partir. Quand je lui ai demandé de me dire une fois encore qu'il ne m'aimait plus, il l'a commencé en regardant ses pieds puis en me regardant... Je me suis alors enfermée dans la salle de bain et ai avalé autant de bromazépam que j'ai pu, la moitié de la boite peut-être..., il y en avait trop... Puis, à force d'entendre ses supplications que je sorte de là, je suis sortie. On a continué à parler de je sais pu quoi. Il est parti sans que je me souvienne qu'il m'ait dit au revoir mais j'ai voulu le rattraper mais il n'était plus là...
C'est après que les effets des anxiolytiques ont commencé à se faire voir de mon entourage. Il paraitrait qu'à table (c'était le soir), je vacillais de gauche à droite, j'ai renversé mon verre..., je n'étais déjà qu'à moitié plus là... Alors mon père a découvert la boite de médocs que je n'avais pourtant pas laissé en évidence dans la salle de bain et ma mère a confirmé qu'effectivement que la dernière fois qu'elle l'avait vu en ma possession, elle était bien plus remplie...
Je me souviens de l'arrivée des ambulanciers devant chez moi qui m'ont demandé si je pouvais marcher seule... Puis, plus rien, jusqu'à cette chambre d'hôpital. Moi, le futur médecin, une fois de plus dans le rôle du patient..., et du patient hospitalisé qui plus est. Je n'ai que des souvenirs vagues. D'abord, j'ai enlevé ma perf' : putain, pourquoi me perfuser avec du sel alors que je ne suis pas déshydratée et qu'aucun traitement à visée psy ne s'administre en IV ! Au début, (le lendemain midi je crois, les visites n'étant pas autorisées avant), il y avait mes parents, et lui, mon homme. Toujours, aussi butée sur ma position, ils (les médecins) ont décidé de me contentionner !!!!! Poignets, chevilles, torse ! J'ai crié à l'aide, j'ai hurlé l'aide de à ma mère, qui était derrière la porte..... Qu'elle ne les laisse pas faire, qu'elle ne les laisse pas me traiter pas même comme on traiterait un animal. Il (celui que j'aime) était parti apparemment,... trop douloureux. (Après, il m'a dit que si il avait été là, il leur aurait pété la gueule...). Ils étaient 6 ou 7 pour moi toute seule, avec des genoux allègrement enfoncés dans ma cuisse menue et des rapports de force violents ! Moi, qui pèse 52 kg ! Moi, qu'on avait décidé d'attacher parce que j'émettais mon point de vue, un point de vue différent. Je n'étais ni violente ni agressive (enfin, avant qu'on me brutalise de la sorte pour m'attacher comme un être dangereux). Puis, j'ai eu le droit à la fameuse piqure, celle qu'on vous fait dans le cul pour que vous vous calmiez (c'est 'marrant', parce que à ce moment-là, je me suis dit, pourvu qu'il la fasse dans le bon quadrant et pas dans le quadrant où chemine mon nerf sciatique pour rendre mon sort encore plus intolérable et leur acte encore plus impardonnable...). Bref, en tant que presque médecin (qui a eu 71,13/100 de moyenne au concours de l'internat il y a à peine deux mois !), et proche de nombreux autres médecins y compris des psy..., je sais que la façon dont on a procédé avec moi est loin d'être protocolaire sans parler de diplomatie !!! C'était tout bonnement inadmissible et ce qui ne fait que renfonrcer ma conviction que l'hôpital de Maison-ville est vraiment à éviter (bien que je n'ai bien peur d'y faire un semestre en néphro là-bas très prochainement puisque c'est la spécialité vers laquelle je me destine, et que j'y connais un très bon néphrologue !!!, et que bien sûr MaisonVille est mon bercail...).
Je n'ai ni mangé ni bu pendant ces deux jours, à part deux biscotttes tartinées à la prune (à l'occasion de laquelle mes mains furent libérées !). Je n'ai eu qu'un entretien sommaire (pour ne pas dire minable) avec une psy à qui je ne me souvient même plus ce que j'ai dit. Et puis, ma sauveuse est arrivée : ma maman. J'étais libre. J'ai récupéré mes affaires (y compris mon pyjama déchiré dans la lutte du "non ! ne m'attachez pas"). Mon père était en retard mais peu importe, nous sommes sortis à pieds, retrouvés le carrosse arrivé en retard, le super tank familial qui fait vroum vroum comme un camion. Libre ! Enfin, traitement pour régler mon humeur mais vais prendre avis auprès de psy que je connais, rdv chez le psychologue mardi et chez le psychiatre début septembre...
Après, j'ai appris que mon médecin traitant était passé, que l'ensemble du personnel soignant en était surpris car c'était la première fois qu'un médecin traitant se déplaçait pour une telle cause ! Que lui non plus, n'approuvait pas le "traitement" qui m'a été infligé mais que le mal est fait... Et qu'il reste là, pour ma famille, et pour moi. Ce que je l'aime mon médecin traitant, je voudrais qu'il ne parte jamais à la retraite. Il a dit que d'après ce que j'ai pris et reçu, j'en aurais jusqu'à lundi à être vazouillarde ! C'est vrai que je me sens space !
J'ai appris l'affreuse nouvelle à mes amies : l'une s'est barrée en vacances sans même chercher à savoir pourquoi je n'étais pas là mercredi soir (je pense je peux la rayer de ma liste d'amis...), les deux autres ont décidé de venir me voir à MaisonVille dans la semaine. Ma mère a appelé mon oncle et mon cousin qui sont les deux seules personnes en qui j'ai confiance danc cette famille de tordus ; ils m'ont adressée des messages adorables... Dommage qu'on doive en arriver là pour se 'retrouver' après 9 ans d'absence et de presque silence complet...
Roméo (je vais l'appeler comme ça parce que même si mon histoire sent la vraie patachou à plein nez, on ne sait jamais !!!) est venu hier soir. On a regardé Harry Potter 5 (ou 6, je sais plus, le dernier film quoi ! Pas bien le piratage). Enfin, j'ai surtout gigoté dans tous les sens et lutté pour ne pas m'endormir !!!, et il s'en est rendu compte. Il a appelé deux ou trois fois pour prendre de mes nouvelles auprès de ma mère, une fois moi pareil, et une fois je l'ai appelé pour un motif tout autre (c'était pas une excuse bidon cette fois !!!) et il était à un barbeuc..., lui qui n'aime que la viande saignante !
Voilà, je sais c'est encore très long mais 3 jours d'absence et bcp de choses à dire...
Sinon, je pense à (je crains) mon anniversaire qui a lieu samedi prochain (le 1er aout...) et j'ai très envie de me mettre à la pâte polymère et aux puzzles...
Merci de lire ce nouveau long post et de continuer de répondre à la fille désespérante que je suis...