- 21 juin 2015, 18:08
#1046609
Bonsoir,
J'ai découvert l'existence de ce forum il y a quelques jours, et malheureusement, comme beaucoup d'entre vous j'imagine, c'est parce que mon couple traverse une grosse crise telle qu'il n'en a jamais rencontrée.
Je me permets d'écrire ici pour partager ce qui m'arrive sans être jugée, et tous les avis extérieurs seront les bienvenus. Il est bien difficile de prendre du recul sur sa situation quand on a l'impression d'être en pleine tempête et de tout voir s'écrouler autour de soi.
Je vous dresse le tableau: j'ai 28 ans, et mon mec(/ex?) 30... Nous nous sommes rencontrés il y a 5 ans pendant nos études. Après quelques soirées avec des connaissances communes puis rencards, nous sommes sortis ensemble. Pas de coup de foudre, donc, mais des personnalités très similaires, beaucoup de choses en commun que ce soit dans nos goûts, notre vécu, nos aspirations. Les choses se sont donc construites naturellement, l'amour sincère s'est installé entre nous en quelques semaines voire mois. Nous vivons séparément pendant 2 ans, c'est le pied à tous les niveau, on se complète, se soutient dans les coups durs, la complicité est là. On rencontre nos parents respectifs, pour la 1ère fois de part et d'autre.
Après 2 ans, mon mec a fini ses études, et pour faciliter sa recherche de travail, nous déménageons dans un autre département de la région, où je décide de poursuivre mes études. Cela correspond aussi au moment où nous emménageons ensemble (toujours pour la 1ère fois pour chacun de nous 2). La cohabitation se passe bien, seulement, au fur et à mesure, le travail de mon mec l'accapare beaucoup, que ce soit au niveau du temps ou de l'énergie. De mon côté, les études ne sont pas de tout repos et me stressent énormément.
La routine s'installe peu à peu dans le couple, on passe sans doute trop de temps devant l'ordinateur ou la télé en rentrant du taff, les rapports sexuels s'espacent progressivement, tandis que notre libido diminue. Rien de méchant me dis-je, le désir est toujours là, on aura le temps de se rattraper quand on sera sereins sur le plan professionnel. Grave erreur.
Cependant, nous restons très complices, passons de bons moments, faisons des sorties ensemble que ce soit avec mes amis ou les siens, voyons nos parents respectifs, partons en vacances... Nous nous disputons très peu, pour des banalités du quotidien, et les coups de gueule ne durent pas. On parle d'acheter une maison à court terme, d'avoir des enfants à moyen terme. Donc je ne m'alarme pas.
Et depuis quelques semaines, je le trouve complètement déprimé. C'est un garçon à tendance dépressive, donc j'essaie de le soutenir au max, lui demander ce qui ne va pas, si c'est le taff, si c'est moi... Pas de réponse mais il reste au fond du trou. j'essaie de lui remonter le moral comme je peux.
Il y a une semaine, il rentre du travail en pleurant, et m'annonce que s'il ne va pas, c'est parce que notre couple ne va pas. Il a l'impression que je suis presque plus une amie qu'une amoureuse (uppercut dans ma tronche), qu'il ne ressent plus d'amour véritable pour moi, que sa libido est au plus bas... Il m'a certifié qu'il n'avait personne d'autre, notamment en vue. Il ne me reproche rien, me trouve toujours tout plein de compliments, et me dit qu'il se sent horrible de me faire du mal.
Bref, il me dit qu'il est perdu dans ses sentiments et a besoin de se retrouver avec lui-même pour y réfléchir. Il a peur de faire une bêtise en me quittant car il sait que je suis quelqu'un de bien et que nous avons une énorme complicité avec plein de points communs. Mais il a peur de s'égarer en menant plus loin une relation dont il a peur qu'elle soit vouée à l'échec, et de s'en rendre compte plus tard.
Là-dessus , en état de sidération, je lui réponds que ce serait dommage de balayer ces 5 ans et cette complicité en quelques jours de déprime. je lui dis également qu'il a bien fait de s'exprimer là-dessus pour qu'on puisse progresser dans notre couple et redresser la barre. Je lui dis que je me rends compte des erreurs commises, mais que c'était des choses sur lesquelles on pouvait facilement travailler. Et j'ai fini par lui dire que je l'aimais et que je respecterais ça décision car je voulais qu'il soit heureux avant tout.
Le tout est bien sur entrecoupé de crises de pleurs, mais je vous l'épargne. A ce moment là, t'as l'impression que tout l'univers que t'as construit depuis quelques années s'anéantit autour de toi façon world trade center, laissant autour de toi un brouillard épais dégueulasse irrespirable.
S'en sont suivis 6 jours de cohabitation très bizarre, avec mon copain très déprimé, pleurant tout le temps, et moi tentant de sauver la face, à m'apprêter encore plus que d'habitude, être sympa, compréhensive, à lui parler en essayant de ne pas être trop insistante...Mais bien sur des pleurs difficiles à masquer, régulièrement. Nous avons continué à dormir dans le même lit, sans rapport, il n'était pas du tout réceptif.
J'ai eu l'impression que son état s'améliorait au bout de quelques jours, et ai entrevu un peu d'espoir qu'on se donne une nouvelle chance... Puis après avoir vu un ami, il m'a dit préférer partir quelques jours (1 ou 2 semaines) chez cet ami pour faire le point sur ses sentiments.
On en est donc là, il est parti tout à l"heure, j'ai essayé de ne pas pleurer, en vain.Il a pleuré aussi. Je reste dans notre appartement avec notre chat (qui a l'air tout déprimé, comme une éponge à sentiments, ce qui me fend le cœur). Il m'a dit de ne pas chercher d'autre appartement pour l'instant.
Je me dis que c'est peut-être la meilleure solution, car cette cohabitation bizarre était très difficile à vivre pour tous les 2, lui déprimé, moi en faisant sans doute trop pour tenter de raviver la flamme. J'ai extrêmement peur qu'il revienne en me disant qu'il confirme qu'il veut rompre. Je me dis que c'est normal de ne plus ressentir d'amour passionnel après 5 ans, et espère qu'il ne va pas s'arrêter à ça, qu'on a construit d'autres choses, et qu'on peut progresser sur bien des points, notamment la sexualité qui est le plus gros (seul?) point noir.
Mais en même temps, mieux vaut le savoir maintenant que dans quelques années quand nous serons davantage engagés (enfants, achat d'une maison...). J'ai besoin d'une réponse pour savoir à quoi m'en tenir. Je me prépare au pire tout en ne pouvant pas m'empêcher de me dire qu'on est faits l'un pour l'autre.
Je suis en panique, je compte mettre en place un silence radio puisqu'il ne reste plus que ça à faire. Je sais qu'il est extrêmement attaché à moi, je suis celle qui le connait le mieux au monde, et je compte là-dessus pour induire le manque... Il va être aussi misérable de son coté que moi du mien, j'en suis sûre.
En attendant, je vais essayer au mieux de prendre soin de moi et ne pas sombrer, ce qui va être très compliqué.
Cela fait en tout cas beaucoup de bien de s'exprimer. J'ai lu beaucoup de topics avant d'oser écrire le mien. Je sens qu'il y a beaucoup d'entraide et de respect mutuel sans jugement, ce dont j'ai besoin maintenant.
Merci à ceux qui m'auront lue. Pensez-vous que mon histoire est vaine ou puis-je continuer à espérer un peu? Des conseils pour favoriser mes chances?
J'ai découvert l'existence de ce forum il y a quelques jours, et malheureusement, comme beaucoup d'entre vous j'imagine, c'est parce que mon couple traverse une grosse crise telle qu'il n'en a jamais rencontrée.
Je me permets d'écrire ici pour partager ce qui m'arrive sans être jugée, et tous les avis extérieurs seront les bienvenus. Il est bien difficile de prendre du recul sur sa situation quand on a l'impression d'être en pleine tempête et de tout voir s'écrouler autour de soi.
Je vous dresse le tableau: j'ai 28 ans, et mon mec(/ex?) 30... Nous nous sommes rencontrés il y a 5 ans pendant nos études. Après quelques soirées avec des connaissances communes puis rencards, nous sommes sortis ensemble. Pas de coup de foudre, donc, mais des personnalités très similaires, beaucoup de choses en commun que ce soit dans nos goûts, notre vécu, nos aspirations. Les choses se sont donc construites naturellement, l'amour sincère s'est installé entre nous en quelques semaines voire mois. Nous vivons séparément pendant 2 ans, c'est le pied à tous les niveau, on se complète, se soutient dans les coups durs, la complicité est là. On rencontre nos parents respectifs, pour la 1ère fois de part et d'autre.
Après 2 ans, mon mec a fini ses études, et pour faciliter sa recherche de travail, nous déménageons dans un autre département de la région, où je décide de poursuivre mes études. Cela correspond aussi au moment où nous emménageons ensemble (toujours pour la 1ère fois pour chacun de nous 2). La cohabitation se passe bien, seulement, au fur et à mesure, le travail de mon mec l'accapare beaucoup, que ce soit au niveau du temps ou de l'énergie. De mon côté, les études ne sont pas de tout repos et me stressent énormément.
La routine s'installe peu à peu dans le couple, on passe sans doute trop de temps devant l'ordinateur ou la télé en rentrant du taff, les rapports sexuels s'espacent progressivement, tandis que notre libido diminue. Rien de méchant me dis-je, le désir est toujours là, on aura le temps de se rattraper quand on sera sereins sur le plan professionnel. Grave erreur.
Cependant, nous restons très complices, passons de bons moments, faisons des sorties ensemble que ce soit avec mes amis ou les siens, voyons nos parents respectifs, partons en vacances... Nous nous disputons très peu, pour des banalités du quotidien, et les coups de gueule ne durent pas. On parle d'acheter une maison à court terme, d'avoir des enfants à moyen terme. Donc je ne m'alarme pas.
Et depuis quelques semaines, je le trouve complètement déprimé. C'est un garçon à tendance dépressive, donc j'essaie de le soutenir au max, lui demander ce qui ne va pas, si c'est le taff, si c'est moi... Pas de réponse mais il reste au fond du trou. j'essaie de lui remonter le moral comme je peux.
Il y a une semaine, il rentre du travail en pleurant, et m'annonce que s'il ne va pas, c'est parce que notre couple ne va pas. Il a l'impression que je suis presque plus une amie qu'une amoureuse (uppercut dans ma tronche), qu'il ne ressent plus d'amour véritable pour moi, que sa libido est au plus bas... Il m'a certifié qu'il n'avait personne d'autre, notamment en vue. Il ne me reproche rien, me trouve toujours tout plein de compliments, et me dit qu'il se sent horrible de me faire du mal.
Bref, il me dit qu'il est perdu dans ses sentiments et a besoin de se retrouver avec lui-même pour y réfléchir. Il a peur de faire une bêtise en me quittant car il sait que je suis quelqu'un de bien et que nous avons une énorme complicité avec plein de points communs. Mais il a peur de s'égarer en menant plus loin une relation dont il a peur qu'elle soit vouée à l'échec, et de s'en rendre compte plus tard.
Là-dessus , en état de sidération, je lui réponds que ce serait dommage de balayer ces 5 ans et cette complicité en quelques jours de déprime. je lui dis également qu'il a bien fait de s'exprimer là-dessus pour qu'on puisse progresser dans notre couple et redresser la barre. Je lui dis que je me rends compte des erreurs commises, mais que c'était des choses sur lesquelles on pouvait facilement travailler. Et j'ai fini par lui dire que je l'aimais et que je respecterais ça décision car je voulais qu'il soit heureux avant tout.
Le tout est bien sur entrecoupé de crises de pleurs, mais je vous l'épargne. A ce moment là, t'as l'impression que tout l'univers que t'as construit depuis quelques années s'anéantit autour de toi façon world trade center, laissant autour de toi un brouillard épais dégueulasse irrespirable.
S'en sont suivis 6 jours de cohabitation très bizarre, avec mon copain très déprimé, pleurant tout le temps, et moi tentant de sauver la face, à m'apprêter encore plus que d'habitude, être sympa, compréhensive, à lui parler en essayant de ne pas être trop insistante...Mais bien sur des pleurs difficiles à masquer, régulièrement. Nous avons continué à dormir dans le même lit, sans rapport, il n'était pas du tout réceptif.
J'ai eu l'impression que son état s'améliorait au bout de quelques jours, et ai entrevu un peu d'espoir qu'on se donne une nouvelle chance... Puis après avoir vu un ami, il m'a dit préférer partir quelques jours (1 ou 2 semaines) chez cet ami pour faire le point sur ses sentiments.
On en est donc là, il est parti tout à l"heure, j'ai essayé de ne pas pleurer, en vain.Il a pleuré aussi. Je reste dans notre appartement avec notre chat (qui a l'air tout déprimé, comme une éponge à sentiments, ce qui me fend le cœur). Il m'a dit de ne pas chercher d'autre appartement pour l'instant.
Je me dis que c'est peut-être la meilleure solution, car cette cohabitation bizarre était très difficile à vivre pour tous les 2, lui déprimé, moi en faisant sans doute trop pour tenter de raviver la flamme. J'ai extrêmement peur qu'il revienne en me disant qu'il confirme qu'il veut rompre. Je me dis que c'est normal de ne plus ressentir d'amour passionnel après 5 ans, et espère qu'il ne va pas s'arrêter à ça, qu'on a construit d'autres choses, et qu'on peut progresser sur bien des points, notamment la sexualité qui est le plus gros (seul?) point noir.
Mais en même temps, mieux vaut le savoir maintenant que dans quelques années quand nous serons davantage engagés (enfants, achat d'une maison...). J'ai besoin d'une réponse pour savoir à quoi m'en tenir. Je me prépare au pire tout en ne pouvant pas m'empêcher de me dire qu'on est faits l'un pour l'autre.
Je suis en panique, je compte mettre en place un silence radio puisqu'il ne reste plus que ça à faire. Je sais qu'il est extrêmement attaché à moi, je suis celle qui le connait le mieux au monde, et je compte là-dessus pour induire le manque... Il va être aussi misérable de son coté que moi du mien, j'en suis sûre.
En attendant, je vais essayer au mieux de prendre soin de moi et ne pas sombrer, ce qui va être très compliqué.
Cela fait en tout cas beaucoup de bien de s'exprimer. J'ai lu beaucoup de topics avant d'oser écrire le mien. Je sens qu'il y a beaucoup d'entraide et de respect mutuel sans jugement, ce dont j'ai besoin maintenant.
Merci à ceux qui m'auront lue. Pensez-vous que mon histoire est vaine ou puis-je continuer à espérer un peu? Des conseils pour favoriser mes chances?