- 01 juil. 2009, 00:21
#119990
Mon très cher,
Le jour que j’attendais est arrivé. Il y a maintenant neuf mois, tu m’annonçais ta volonté de rompre. De la colère à la détresse la plus extrême, de l’euphorie aux crises d’angoisses, me voilà parvenue à un nouveau tournant de mon chemin. J’avais besoin de trouver un jour symbolique pour marquer cette étape, c’est celui-là que j’ai choisi. Le temps qu’il faut pour une naissance est aussi celui que j’aurais mis à pouvoir enfin laisser le défunt « nous » s’en aller définitivement. Il n’y a pas si longtemps, la simple évocation de cette idée m’était insupportable et aujourd’hui encore, je doit bien l’avouer, je ne m’en réjoui pas. Pourtant, je prépare et peaufine cette lettre depuis quelques jours déjà, avec une certaine impatience de la terminer. Lasse et épuisée de cette guerre intérieur qui me traverse depuis tout ce temps, j’avais hâte, je crois, de pouvoir enfin mettre un terme à cette bataille utopique pour la survie de quelque chose qui était déjà mort. Qu’il m’en aura fallut du temps pour comprendre et accepter enfin l’irrémédiable. C’était pourtant aussi enfantin que 2=1+1, mais quand les émotions s’en mêlent, plus rien n’est simple.
Je me suis épuisée à utiliser tout un éventail de moyens dans l’espoir de te faire réagir, dans l’espoir de te voir revenir. De l’éloignement complet aux tentatives de rapprochement, sur le fond, depuis neuf mois plus rien n’a jamais changé. Tes demandes initialement répétées de garder le contacte semblent finalement avoir été oubliées au profit d’un énigmatique mutisme. Toi et ce souvenir que j’ai de ton art du non dit ! J’ai passé tellement d’heures à essayer de comprendre ce que ton silence pouvait bien dissimuler. Je n’en peux plus. En définitive, ce qui m’importe, ce sont les intentions que j’ai pu y voir. Les réponses, il n’y a qu’à toi qu’elles pourraient être utiles. C’est toi qui avais décidé d’en finir, c’est toi qui aurais pu trouver des raisons de nous donner une seconde chance. Je ne pourrai jamais faire ce chemin à ta place ou même t’inciter à le faire si tu n’en as pas envie. Il n’y a que sur moi que j’ai le pouvoir d’agir. La victoire que j’ai tant souhaité n’était tout simplement pas à ma portée.
Désormais, j’ai besoin de me retrouver et de me sentir à nouveau entière et libre. Je n’en peux plus de déterminer mes choix en fonction de l’impacte qu’ils pourraient avoir sur le semblant de relation qu’il nous reste. Si cela engendre encore de la souffrance qu’importe. Je commence enfin à cerner les enjeux de ma douleur et je sais que ce n’est de toute façon pas en étant avec toi que j’y mettrais un terme. Tu auras toujours une place dans mon cœur, mais ta place dans ma vie ne sera plus la même. Le seul adversaire qu'il me reste à combattre de toutes mes forces est en moi...
Ne commences pas par chercher la personne auprès qui t’épanouir, ce chemin est une impasse. Ne recherche que l’épanouissement.
Avec toute ma tendresse.
Le jour que j’attendais est arrivé. Il y a maintenant neuf mois, tu m’annonçais ta volonté de rompre. De la colère à la détresse la plus extrême, de l’euphorie aux crises d’angoisses, me voilà parvenue à un nouveau tournant de mon chemin. J’avais besoin de trouver un jour symbolique pour marquer cette étape, c’est celui-là que j’ai choisi. Le temps qu’il faut pour une naissance est aussi celui que j’aurais mis à pouvoir enfin laisser le défunt « nous » s’en aller définitivement. Il n’y a pas si longtemps, la simple évocation de cette idée m’était insupportable et aujourd’hui encore, je doit bien l’avouer, je ne m’en réjoui pas. Pourtant, je prépare et peaufine cette lettre depuis quelques jours déjà, avec une certaine impatience de la terminer. Lasse et épuisée de cette guerre intérieur qui me traverse depuis tout ce temps, j’avais hâte, je crois, de pouvoir enfin mettre un terme à cette bataille utopique pour la survie de quelque chose qui était déjà mort. Qu’il m’en aura fallut du temps pour comprendre et accepter enfin l’irrémédiable. C’était pourtant aussi enfantin que 2=1+1, mais quand les émotions s’en mêlent, plus rien n’est simple.
Je me suis épuisée à utiliser tout un éventail de moyens dans l’espoir de te faire réagir, dans l’espoir de te voir revenir. De l’éloignement complet aux tentatives de rapprochement, sur le fond, depuis neuf mois plus rien n’a jamais changé. Tes demandes initialement répétées de garder le contacte semblent finalement avoir été oubliées au profit d’un énigmatique mutisme. Toi et ce souvenir que j’ai de ton art du non dit ! J’ai passé tellement d’heures à essayer de comprendre ce que ton silence pouvait bien dissimuler. Je n’en peux plus. En définitive, ce qui m’importe, ce sont les intentions que j’ai pu y voir. Les réponses, il n’y a qu’à toi qu’elles pourraient être utiles. C’est toi qui avais décidé d’en finir, c’est toi qui aurais pu trouver des raisons de nous donner une seconde chance. Je ne pourrai jamais faire ce chemin à ta place ou même t’inciter à le faire si tu n’en as pas envie. Il n’y a que sur moi que j’ai le pouvoir d’agir. La victoire que j’ai tant souhaité n’était tout simplement pas à ma portée.
Désormais, j’ai besoin de me retrouver et de me sentir à nouveau entière et libre. Je n’en peux plus de déterminer mes choix en fonction de l’impacte qu’ils pourraient avoir sur le semblant de relation qu’il nous reste. Si cela engendre encore de la souffrance qu’importe. Je commence enfin à cerner les enjeux de ma douleur et je sais que ce n’est de toute façon pas en étant avec toi que j’y mettrais un terme. Tu auras toujours une place dans mon cœur, mais ta place dans ma vie ne sera plus la même. Le seul adversaire qu'il me reste à combattre de toutes mes forces est en moi...
Ne commences pas par chercher la personne auprès qui t’épanouir, ce chemin est une impasse. Ne recherche que l’épanouissement.
Avec toute ma tendresse.