J'ai vraiment du mal à te suivre. Si ça te saoule de lui parler, que tu ne supportes pas de ne plus être en pays conquis, qu'aucune relation ne te convient avec elle (à tel point que tu "écourtes" une conversation de 3 minutes) ... Pourquoi diable envisageais-tu de la retrouver pour un verre ou de réclamer une pleine soirée ensemble, de toute façon ?
Précisément pour ça,... parce qu'il y a deux mauvaises raisons : le verbe Réclamer et le "JE". Réclamer n'est jamais bon.
Et le "JE" encore moins...c'est toujours moi ou presque qui fait le pas. Du moins, elle n'a jamais manifesté l'envie de me voir davantage, sauf la fois où je l'avais invitée à venir boire un verre quand c'était la fête au mois de juillet (tu étais déjà intervenu sur ce sujet là, il s'appelait : "je ne sais pas à quoi joue mon ex." et c'est cette même fois où elle a tenté de m'embrasser après une crise de jalousie que je lui avais faite en réaction à une galoche qu'elle roulait à un parfait quidam).
C'est la seule fois et je sais que j'ai refusé, par orgueil, parce que j'ai pris ça comme un caprice, et parce que je ne savais pas où ça allait mener... J'aurais mal digéré qu'elle me dise après "c'était juste à cause de l'alcool, restons-en là."
Je sais que je mets beaucoup d'inconnues dans l'équation, et beaucoup de conditions pour qu'elle soit soluble.
Alors pourquoi j'envisage quand même tout ça? Parce que je tiens à elle mais ne veux pas être ce vendeur affamé que tu décris dans l'offre et la demande, c'est exactement ce concept que j'ai tenu avec quelques amis lors d'une soirée arrosée.
Dans la manière, j'aimerais effectivement être en terrain conquis ou en tout cas en terrain favorable, et mener la campagne dans la durée à raison de plusieurs assauts rapprochés, donc en gros : se reséduire, réapprendre l'autre tranquillement et prendre son temps, baliser le terrain, refaire naître une confiance et une complicité. Et ne surtout pas tout accepter ou tout montrer d'un coup et paraître fade et dans le besoin, "needy".
Les montres cassées aussi donnent l'heure juste, deux fois par jour. Si tu sens que ça peut te rendre moins con, mets-toi un gramme avant de la voir. Je n'irais jamais conseiller à qui que ce soit la moindre consommation de stupéfiants (pour le cas où tu ne parlerais pas de grammes de sucre, ainsi que je le pensais candy-dement). Mais mon ami SWIM m'a déjà dit qu'il trouvait le monde de la drague beaucoup moins pénible quand il est un peu attaqué.
Je suis bien de cet avis et il est évident qu'il faut la contacter en étant de bonne humeur et dans une ambiance festive pour éviter les supplications ou les réclamations, et l'alcool peut aider à trouver cette bonne humeur et cette spontanéité.
Mais il n'y a que moi qui le fais, je ne reçois jamais d'appel d'elle, même pas à minuit complètement bourrée, même pas pour me dire des méchanceté. Rien, juste de l'indifférence...
Les femmes nous chassent, alors qu'on s'attache bien souvent à une. Et quand elle s'attache à nous, c'est bien souvent là qu'on commence à en chasser d'autres. Pour toi, c'est soit elle soit pas elle, E ou -E, et elle se détache clairement de toutes les autres. Pour elle, tu n'es qu'une occasion parmi d'autres, et une "occasion d'occasion".
Tout est dit, et c'est pas très réjouissant. J'en arrive à regarder tous les mecs que je croise dans la rue, du moins tous ceux qui correspondent à ses goûts, et à me demander s'ils iraient ensemble ou pas, à me comparer à eux etc, je suis désespérant...
Je te dis comment je vois les choses, au cas où ça t'aiderait à piger certains trucs. Après, ce que t'en fais ... Dis-toi que beaucoup chercheront à te brainwasher avec des idées très nuancées sur tout. Moi, je suis peut-être dogmatique (sans doute même, comme tout stoïcien), mais je n'impose mon dogme à personne. Être dogmatique, au sens vrai du terme, c'est simplement être cohérent et discipliné. Et l'hyper-relativisme qu'on te vend à la télé, dans lequel tout se vaut et tout se ressemble, n'est pas moins dogmatique. Ils mettent simplement plus dans le marketing et soignent sans doute mieux "la façon de l'énoncer" : Moi, je suis pas là pour t'entuber, j'ai rien à vendre.
J'ai pas la tv.

mais je vois ce que tu veux dire oui, c'est ta façon de voir et ta façon de t'exprimer, c'est pas un problème.
petit aparté rapide parce que tu m'as interpelé : je me réclamais du stoïcisme avant, d'ailleurs ce topic a été créé dans cet état d'esprit : je souhaitais acquérir une indépendance vis-à-vis des choses extérieures, maîtriser mes propres représentations et les analyser rationnellement. Atteindre un détachement et une plus grande force intérieure, m'échapper un maximum des affects humains pour ne plus ressentir de douleur — ça c'est dans l'utopie évidemment.
C'est pas nouveau, j'ai pensé comme ça depuis que j'avais découvert ce courant de pensée il y a quelques années et je ne l'ai abandonné qu'aux moments où ma copine me quittait : il y a deux ans et l'an dernier.
Pour simplifier, je me suis rendu compte que je suis peut-être plus proche d'un épicurien qui s'ignore, car mes goûts et mes sentiments prennent trop de place pour avoir un esprit cartésien et analytique.
Pour revenir à tes deux préceptes: Le fond était pas inintéressant : centrer ses jugements sur soi-même, si j'ai bien saisi. ça inculque un sens d'auto-critique et par là une amélioration de soi constante, et une humilité vis à vis de l'autre.
C'est une fin en soi, un but à atteindre qui recule toujours, deuxconseils utiles à se rappeler de temps en temps, et je le ferai, j'en tiendrai compte.
Phrase qui ne veut rien dire. Tout fait partie de la vie, sans quoi nous n'en parlerions pas : le mépris, le SIDA, la chapelle Sixtine, la sagesse, la vieillesse, l'instinct de survie ... Certaines de ces réalités, utiles ou néfastes, sont naturelles, comme l'instinct de survie ou la vieillesse. D'autres ne sont pas naturelles mais sont utiles, comme la chapelle Sixtine ou la sagesse. Les dernières ne sont ni utiles ni naturelles, comme le mépris ou le SIDA. Il est hors de doute que ces 6 items font assurément partie de nos vies, à des degrés divers. Mais si on peut dominer la première catégorie, pour la mettre au profit de la seconde, et réduire l'influence de la troisième ... c'est toujours ça de pris. Je suis un homme et un animal, comme toi et tout le monde. Je sais que je ne dois pas dormir dans ma propre pisse parce que je suis né avec cet instinct animal, j'aime Michel-Ange parce que j'ai appris à l'aimer en tant qu'homme et qu'il me grandit. Mais je suis né sans mépris pour rien, et celui qu'on m'a enseigné ne m'a jamais grandi d'un pouce. Dire que tout fait partie de notre vie, qu'on soit né avec ou qu'on l'ait mis dans notre vie, ne résout rien. La vraie question est : Pourquoi est-ce dans ma vie, et pourquoi devrais-je le conserver ?
Dominer ses instincts au profit de plus de spiritualité et se soustraire un maximum aux vices et aux écueils, oui j'aime bien. Je crois que ça peut mener vers une tranquillité intérieure qui va dans le sens du sujet du topic : rendre le célibat plus supportable. Je ne me vois pas tendre la joue gauche quand on me frappe la droite, par contre prendre le tout avec le moins de mépris possible et le plus de recul. Ni mépriser, ni admirer, juste réagir plus qu'agir, comme les filles en fait
Dans la pratique je m'en sors pas trop mal, le fait que je sois ambigu en permanence donne une certaine stabilité au final....Le mépris était là oui, mais se manisfestait toujours par de l'indifférence, fausse évidemment. Sur le coup, conserver cette ambiguité pose problème entre moi et moi-même, mais pas forcément dans mon interaction aux autres.
Du coup, atteindre une stabilité dans mon esprit plutôt qu'un conflit interne, ça serait pas mal c'est certain... et je crois que tes deux idées peuvent y aider. Partir du principe que : on se parle c'est cool, on se parle pas c'est cool aussi?
c'est pas évident !
Encore une fois, il y a toujours pire, et tout vaut toujours mieux qu'autre chose. Mais je ne crois pas que le mépris puisse se manifester par l'indifférence authentique, pour commencer (l'indifférence vient du détachement, lequel exclut le mépris), et le manque d'attention pour quelqu'un n'est pas le manque d'attentions à l'égard de quelqu'un.
Voilà, c'est exactement ça : mon indifférence est fausse, elle est "utile" comme protection et comme réaction, parce que je ne sais pas comment agir autrement. Tu sais, quand la colère monte, quand je vois mon ex embrasser un inconnu en prenant soin que je puisse le voir, comment réagir? Comment ne pas succomber à la colère? J'avais juste envie de l'insulter et de lui cracher au visage. De la narguer et et la traiter de catin, ou au contraire de dégager le gars de le remplacer à l'ouvrage. La détester à jamais ce serait tellement plus simple. Ce serait pas de l'indifférence c'est clair, mais au moins je n'attendrais plus rien d'elle.
En fait je me fais pitié de me voir en train de lui parler et de ressentir des émotions après qu'elle ait joué à me nier et/ou à me provoquer. Du coup j'essaie de me convaincre d'être indifférent, mais c'est le meilleur moyen de ne pas y arriver, alors je ne sais pas quoi faire.
Je ne rappelle personne à l'ordre. Chacun fait ce qu'il veut, et toi aussi. Je me contente de te dire comment je vois les choses. Précisément parce que ton comportement me "sort par le nez" mais que je ne te méprise pas.
Je parlais d'un rappel à l'ordre personnel, un memo qu'on relit de temps en temps, une maxime qu'on applique au mieux, qu'on a choisie et qu'on veut respecter. J'ai pris ton conseil non pas comme un ordre mais comme une voie possible.
Le fait que je prenne autant de temps à te répondre, alors que je te comprends mal et que ta façon de voir m'ennuie, est une bonne illustration de ce que j'essaie de t'expliquer.
Là j'ai vraiment envie de savoir pourquoi ma façon de voir t'ennuie, non pas pour me défendre, c'est pas utile ni intéressant, mais pour comprendre comment toi tu verrais le meilleur des scenarii. Si tu es convaincu au fond de toi qu'elle se fout de ma gueule et que ça t'ennuie de me voir geindre derrière elle —mais en silence— malgré ça, j'ai besoin de le lire, ça m'aiderait probablement. Ou alors c'est juste le fait que je suis ambigu avec elle? Je choisis d'être ambigu, mais par nécessité : j'ai l'impression que c'est le seul moyen de jouer la carte séduction en étant pas repéré comme
mec désespéré directement sur le radar.
Très juste. Le désirer est donc totalement vain. Le désir est la plus cruelle des maîtresses, et aucune gonzesse sur Terre ne t'en fera baver autant que ton refus de convoiter ce qui ne t'est pas échu. Avoir besoin d'autre chose que de sa liberté, c'est toujours se mettre les fers. Désirer ce qui est hors de sa zone de contrôle, c'est toujours tuer sa dernière chance de l'obtenir (et souvent perdre plus encore dans la foulée). Si tu sens que tu n'es pas pris au sérieux, commence par t'éloigner d'elle. Pas à lui donner l'impression que tu t'éloignes, mais à t'éloigner pour de bon. Et n'attends pas de réaction particulière de sa part. Il sera toujours temps d'aviser après.
C'est ça que je voulais dire : je fais tout pour. Je l'ai bloquée depuis plus de deux mois sur les réseaux sociaux, je ne consulte jamais son profil donc, je ne la contacte jamais par messages, je sors tous les weekend, je n'arrive juste pas à contrôler mon envie de la croiser (qui ne débouche pas sur des rencontres provoquées par mes soins) ni mon manque d'elle.
J'ai tout fait pour m'en éloigner physiquement, mais mentalement je sais pas comment m'y prendre.
C'est ce dont tu t'efforces de donner les signes extérieurs, ou d'obtenir le sentiment intérieur. C'est ce que tu essaies de faire croire que tu fais, de lui faire croire et de te le faire croire. Mais ce n'est pas ce que tu fais. Je pourrais te citer tes messages (même le dernier) où tu expliques que tu n'arrives pas à ne pas jouer un rôle avec, te faire observer que toutes tes décisions dans vos interactions relèvent de l'apparence, et ainsi de suite. Il faut que tu t'éloignes pour de vrai. Pas avec des SR ou que sais-je, dans ta tête. Tant que tu désires qu'elle fasse quelque chose, tu n'es pas assez loin. Il faut marcher encore.
Voilà, c'est ça. C'est tout à fait ça, et je ne peux pas m'en empêcher. Je suppose que le seul moyen ce serait d'avoir une autre fille à câliner et à qui penser. Et c'est peut-être envisageable, on verra...