- 20 mai 2014, 02:02
#891189
Bonsoir à tous,
Après avoir longuement lu des quantités d’histoires sur ce forum, après avoir comparé et m’être identifié à quantités de situations, je me suis décidé à écrire mon histoire dans le but d’extérioriser certaines choses, de recevoir quelques conseils, peut être aussi de comprendre et d’entendre des points de vus différents. Je m’excuse d’avance de la longueur de mes propos, mais je crois qu’il est important d’évoquer l’intégralité de cette histoire afin de tout bien comprendre.
J’ai 22 ans, et j’ai sûrement perdu le seul amour qui m’a habité, et je crois qui m’habitera pour le restant de mes jours.
Commençons par le commencement, et un passé amoureux comparable au néant. De nombreuses fois j’ai cru être amoureux de certaines filles, en couple ou non, j’ai multiplié les conquêtes sans jamais vraiment m’investir, toujours en pensant aimer, parfois en étant aimé, mais ne rendant jamais la même chose en retour.
C’est alors qu’à un week end organisé par un ami, je rencontre celle que je vais appeler « C » durant mon récit. C, c’est le coup de foudre instantané. Elle a 5 ans de plus que moi, une amie d’ami de mon frère, elle est belle, intelligente, sympa et très abordable. Radieuse dans sa chemise blanche à col noir, je n’ose à peine la regarder du fait de notre différence d’âge et de son sourire qui me tétanise. C’est elle qui vient vers moi à la surprise générale, et s’entame alors un jeu de séduction que je subit complètement, je me rend compte que l’inespéré arrive : cette fille qui me paraît intouchable n’est pas insensible à ce que je suis. De classiques de la chanson française à l’électronique la plus sombre, elle partage mes goûts éclectiques pour la musique, et cette soirée enivrante me donne la chair de poule rien que d’y penser. Ce soir là, ce jeu n’aura abouti qu’à certains regards, certains contacts, qui m’auront réchauffé le cœur. Le lendemain elle s’en va, juste un « bye » et je reste pendu à ses lèvres. Je reçoit quelques minutes après son départ un message, qui donnait à peu près « je voudrais te revoir ». Je suis assez choqué, fier et surtout très heureux de ces mots. S’en suivent un échange de message, le courant passe tout de suite très bien, c’est drôle malgré notre différence d’âge. La complicité se créée tout d’abord par texto, échange de musique, photos… Puis, nous nous voyons régulièrement autour d’un verre ou deux sur Paris. Je suis totalement sous le charme de cette fille, mais j’ai beaucoup de difficultés à me libérer de mes cours, elle qui travaille depuis quelques années à un très bon poste dans une maison prestigieuse prend tout le temps pour que l’on se voie. 3, 4 rendez-vous, nous nous embrassons près de Saint Placide, rue des cannettes exactement. Je la quitte tout ému, ce baiser magique c’est mieux que tout ce que j’ai pu tester avant (et dieu sait que mes expériences ont étés nombreuses sur un tas de domaines différents). Nous nous mettons en couple rapidement, c’est une fille extrêmement sérieuse, mais elle est très prise par ses amis et je me sens souvent à l’écart, tout du moins au début. Je suis de nature relativement timide et j’ai du mal à être avec elle et ses amis, qui me regardent tous comme un enfant et qui, je le sais, mettent fortement en doute notre relation. Elle assume avec beaucoup de courage cette relation avec moi, malgré de nombreux conflits entre nous.
6 mois passent, notre relation est assez tumultueuse, nous nous attachons progressivement car quelque chose d’unique nous lie. Le manque, la jalousie, la possessivité, la passion : des sentiments qui m’étaient jusque là inconnus m’habitent. Des choses très positives, d’autres extrêmement destructrices. C emménage dans son appartement, et nous nous voyons de plus en plus régulièrement. Notre passion se développe au fil des repas, des restos, des nuits à regarder des films, des moments avec nos familles respectives. Mais, ses amis restent un frein pour nous deux. Je les sent toujours moqueurs, hautains, parfois irrespectueux envers moi. Ca, C ne le voit pas vraiment, enfin à mon avis se le cache. Ses amis sont très importants, sûrement trop à mon goût. Surtout que certains sont très proches d’elle et je découvre qu’un en particulier l’aime un peu plus. Elle me promet que rien ne se passe avec lui, que rien ne se passera. Je la crois, et à juste titre (à mon avis). Malgré plusieurs conflits majeurs (des ruptures de quelques jours) du à mon amitié avec une fille qui m’aimait en retour (et avec qui je n’ai jamais rien fait la moindre écartade, et que je n’ai plus revu lorsque j’ai compris ses sentiments), et surtout à un échange de mail avec sa meilleure ami et un de ses amis au sujet d’un garçon, très très explicite. Des photos de celui-ci, des louanges sur son physique, il est même écrit noir sur blanc qu’il lui plaît beaucoup, et qu’IL le sait. Elle me jure une nouvelle fois que rien ne se passe, que c’est de l’humour très mal placé, s’excuse dans les yeux. C’est là le seul point où je pourrais lui reprocher quelque chose de vraiment fondé. A mon avis, elle a eu une aventure avec ce garçon, j’en ai toujours été persuadé et cela m’a poursuivi durant 1 année complète de passion avec elle. J’en suis encore aujourd’hui persuadé, mais après de nombreuses disputes et discussions, j’ai fini par la croire à moitié, sûrement poussé par mon amour pour elle à passer l’éponge.
J’habite désormais chez C, et tout se passe pour le mieux : les disputes ont quasiment cessé, je travaille à présent, nous adorons traîner dans le quartier des abbesses, goûter les derniers restos à la mode, nous faire nos cuisine du monde, et discuter des heures durant. Nos passions communes nous rapprochent toujours plus : la mode, la cuisine, la musique, les animaux, énormément de choses nous rapprochent. Je découvre que nous sommes extrêmement similaires en terme de caractère, et cette passion devient terriblement fusionnelle. Je la soupçonne souvent de me mentir, quelques petites choses bizarres et inexpliquées, mais à chaque fois je passe au dessus. Nous sommes de plus en plus complices, je rencontre très souvent sa famille et elle la mienne, avec qui le courant passe très bien. Je ne vois plus mes amis, elle voit les siens quand elle veut et me reproche lorsque je sors. Des crises de jalousies terribles tombant souvent sur des ruptures de quelques heures. Mais nous nous aimons toujours plus.
Vient l’été, nous partons ensemble en vacances et profitons de ce qui ont étés les plus beaux moments de ma vie, dans le sud du Portugal, avec ses amis, où je fais tout pour la/les contenter. Je sais qu’elle est heureuse, et je le suis tout autant. Ces moments superbes prennent fin lorsque je pars rejoindre ma bande de potes avec qui nous louons tous les ans une maison près d’Hossegor. Je la quitte donc, le cœur déchiré. C’est ici que l’histoire commence.
Je rejoins donc mes amis dans les Landes, une belle maison éloignée du centre ville. Mon meilleur ami est venu en covoiturage depuis le Sud ; il a rencontré deux jeunes filles très sympa qui l’on conduit, il les invite tout naturellement passer une soirée avec nous. Elles sont sympa, plutôt jolies. Je ne les regarde pas vraiment. Nous sortons une soirée, et l’un des deux me regarde tout particulièrement. Je l’appelerait M. M danse en me fixant, nous rigolons un peu, et je me sens glisser vers cette personne et de plus en plus coupable. J’aime C de tout mon cœur. Mais notre différence d’âge, nos conflits et nos ruptures multiples, sa bande d’ami qui me rejette, sa situation professionnelle très éloignée de la mienne, je me mets alors à réfléchir. Est ce que M serait peut être quelqu’un de plus « adapté » (je ne trouve pas d’autre mot, c’est vraiment mal dit) pour moi ? Nous échangeons un baiser, qui me serre la gorge. Je me sens vraiment mal. Nous dormons ensuite ensemble, moi, M, mon meilleur ami et l’amie de M. Je dors collé à l’ami de M, mais je la cherche un petit peu cette nuit là. Elles restent une journée, il y a quelque chose d’électrique entre nous, je le sens bien. Je pense tout le temps à C, j’en ai mal au ventre. Je lui écris, je l’appelle, mais je me sens glisser peu à peu, m’éloigner d’elle. Les filles nous quittent, les vacances se terminent. Je rentre à Paris rejoindre C, elle vient me chercher à la gare avec un accueil qui me réchauffe le cœur. Certes, je pense un peu à M. Elle est jolie, de mon âge, assez fun. Elle ne m’embete pas avec mes amis, au contraire elle s’entend à merveille avec eux. Mes sentiments faiblissent quelque peu avec la rentrée, et je doute de notre relation même si je sais tout l’amour que je porte à C. J’imagine que dans quelques années, elle voudra des enfants, qu’on s’installe dans un duplex avec une seconde chambre. La peur m’habite, je suis constamment terrifié par cette idée : ne pas pouvoir assumer financièrement parlant, passer encore pour un enfant auprès de sa famille, de ses amis, cela m’est insupportable.
Je décide de quitter C, une pause tout du moins (je ne l’ai pas appelé de la sorte à l’époque, je ne pouvais pas me l’avouer). Cela me déchire le cœur, mais j’ai envie de revoir M, de voir comment les choses peuvent se passer. Elle vient à Paris avec ses amies, nous passons une soirée, deux, nous nous embrassons, nous dormons ensemble. Elle est super, les mecs la regarde (tout comme C, je précise), je suis heureux de cette nouvelle « relation ». Pas de nouvelles de C qui semble avoir tourné la page. Finalement nous convenons d’un rendez-vous à Paris, et devant mon incapacité à lui dire si je veux oui ou non être avec elle, elle part. Je la regarde marcher près des Tuileries, dos à moi, l’air décidé. Je la suie un moment, puis je me retourne le cœur très lourd.
Je vois donc M deux week end par mois. Elle habite dans le Sud de la France, nous ne sommes donc pas techniquement ensemble. Mes sentiments n’ont pas changé, et je souffre énormément. Je recontacte C. Elle accepte de me revoir, nous dormons ensemble. Le lendemain, je la quitte tout perdu. Je n’ai plus de batterie à mon téléphone. Je rejoins mon frère, charge celui-ci. C m’appel, comme une furie. « TU T’ES BIEN VIDE LES C****** HEIN ? » Je ne comprends pas ses paroles. Je me ferme, je suis vexé car je n’ai jamais été comme ça. Certainement montée contre moi par ses amis, elle m’insulte comme jamais. Je coupe court à la conversation, et décide de ne plus la voir. M me propose qu’on se voie, j’accepte. J’officialise ma relation avec elle via un réseau social bien connu, je mets exprès « Tout le monde » quand à la visibilité de notre relation avec M. J’espère lui faire mal, à C, comme elle m’a fait mal. Au fond je sais qu’elle ne mérite pas ça, c’est quelqu’un de très sensible qui réagit souvent à chaud, sanguine comme je le suis. Mais je me leurre et pense que c’est de bonne guerre. Nous restons 2 mois ensemble avec M, c’est une relation sympa mais sans passion. Mes pensées vont toujours malgré moi vers C. C’est ici qu’elle commence à me hanter.
La moindre chose, le moindre signe me fait penser à elle. Mon cœur se tort devant une publicité pour la marque où elle travaille, le moindre plat que nous avons cuisiné ensemble dans mon champs de vision et j’ai la nausée. Des odeurs, son parfum, j’ai l’impression qu’elle est partout. Je pense à acheter mes vêtements en fonction de ses goûts, à traîner dans les lieux qu’elle aimerait. Je me rend compte que je l’aime toujours autant, si ce n’est plus, et décide donc de rompre avec M. C accepte de me revoir à ma grande surprise, et m’accueil avec la gifle que je mérite. Malgré tout elle est là, patiente, et m’écoute. Je lui arrache un sourire, je suis le plus heureux du monde. Elle part quelques jours après pour le Canada, je le vis assez mal. Des jours durant, je la bombarde de mails, photos, montages… Je lui raconte tout dans les moindres détails. Elle sait que j’ai eu une relation, ça lui faire peur à juste titre. Malgré cela, et à force d’attentions, de preuves d’amour, je la reconquéri pour mon plus grand bonheur. Un mois passe, de bonheur intense. Je reçois une terrible nouvelle un soir, mon grand père est décédé. Mes attentions envers elle s’ammenuisent quelque peu, et elle réagit extrêmement mal à cela. Selon elle, il est légitime que je continue à faire des pieds et des mains, elle me fait comprendre que rien n’est acquit. Je vis très mal son comportement, additionné à la mort d’un être cher. Une très grosse dispute éclate, je lui reproche cela, elle ne comprend pas, et me quitte lâchement. Elle me demande de rendre ses clés à son amie, de lui rendre ses vêtements, qu’elle me donnerait les miens. Puis silence radio.
Je suis absolument effondré de cela. Mon cœur est comme brisé en milles morceaux, je ne crois pas avoir ressenti autant de peine dans ma vie. C’est alors que j’apprends que M vient rendre visite à une amie à Paris la semaine suivante. Elle m’écrit qu’elle sera là. Je décide de la voir. Nous passons deux nuits ensembles. Je me sens coupables, mais j’ai encore l’impression d’avoir une certaine légitimité. J’ai du mal à me regarder en face. Je pense beaucoup trop à C durant ces moments, je suis envahi de nostalgie ; le spleen d’une relation si passionnelle et si destructrice. M ne sait pas que j’ai revu C. Elle ne comprend pas pourquoi je refuse de me remettre en couple avec elle, pense que je joue avec elle et sûrement à juste titre. Nous coupons à nouveau les ponts. C me recontacte. Je suis soulagé, mais je suis rongé par le remord et ne sait pas comment vivre avec les images de ce que j’ai fais.
Tout se passe à nouveau pour le mieux. Nous nous aimons, c’est certain. Ca n’a pas changé, depuis plus d’un an et demi. C’est toujours fusionnel. Nous reprenons toujours où nous nous sommes quittés. Mais beaucoup de rancœurs s’accumulent. Elle ne peut pas passer outre ma relation passée. Elle prend toujours cela en référence, et j’ai le sentiment de ne jamais rien pouvoir lui reprocher. Chaque sortie avec mes amis est susceptible d’être un drame. Et je vis toujours avec la culpabilité de ce que j’ai fais.
Viens le jour de la Saint Valentin, et à la sortie d’une semaine tumultueuse où nous nous sommes embrouillés jusqu’à la limite de la rupture, je décide de passer la soirée avec mon frère et sa copine. Elle m’appelle une fois, deux fois, il y a de la musique, j’ai passé une mauvaise semaine, je suis avec mon frère, je n’ai pas envie de me prendre la tête. Je lui répondrais plus tard. Le lendemain, des textos assassins. Un appel très difficile. Elle décide à nouveau de me jeter comme un mouchoir en papier, pour un coup de fil manqué. Je comprends son énervement aujourd’hui, mais il s’agit de mesurer chaque situation, chose que nous avions du mal à faire. Elle supprime mon numéro, me demandant à nouveau ses clés au préalable. Elle me dit adieu, « pour de bon » je cite. Je pense un temps que c’est terminé. Mais la flamme reste là elle, insidieuse douleur qui me pourrie le cœur et l’esprit. Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Désemparé, je pleure tous les jours. Une haine envers elle se mêle à mon amour. Les vacances de Février arrivent, mes amis descendent dans le sud voir M et la copine de mon meilleur ami. Ils me proposent de venir avec eux. Je n’en peux plus d’être malheureux, de pleurer tous les jours. J’accepte. C’est ma troisième grosse erreur.
Ce sont des moments terribles, sous l’effet de l’alcool nous nous embrassons à nouveau moi et M. Nous passons quelques nuits ensembles. Malgré tout je suis toujours aussi malheureux, le cœur serré. Je trouve un prétexte pour me discuter avec M. Cette fois-ci, je vais vraiment couper les ponts. Je laisse mes amis là-bas, et part 2 jours plus tôt que prévu, avec l’idée en tête de reconquérir une énième fois celle que j’aime.
Je sais à présent que c’est elle, et pas une autre. Trop de manque, de pleurs, trop de souvenirs communs et de pensées pour elle. Je suis prêt à vivre ma vie avec C, peu importe ses amis, sa situation, son âge… Je l’aime un point c’est tout. Elle accepte à nouveau de me revoir. J’imagine qu’elle aussi m’aimait profondément. Ce sentiment est ancré en moi et je ne pourrai plus m’en défaire à présent. 1 mois magique s’en suit, jusqu’à un moment dramatique que je n’oublierai jamais.
M a gardé une profonde rancœur envers moi. A nouveau, j’ai refusé de me remettre en couple avec elle. J’ai joué avec ses sentiments, et elle prépare sa vengeance. Un soir alors que je viens chercher C dans les transports en communs, je la trouve avec une amie à elle. Elle me tend un e-mail imprimé de M. Je me décompose. Elle lui raconte ce qui s’est passé. Nous nous déchirons en publique. Je vis cela comme un déchirement. Je pleure toutes les larmes de mon corps. Je suis détruit. Elle me suit chez moi pour récupérer ses affaires, disparaît ensuite dans les portes du RER. Plus rien de ce que je dis ne compte à présent. Elle m’insulte, me menace, me somme de ne plus jamais lui adresser un texto, un appel. Je lui promets de respecter cela. Une promesse à nouveau rompue, puisque je ne peux m’empêcher de lui écrire, de lui transmettre tout ce que j’ai sur le cœur.
Depuis cela, je n’ai plus de nouvelles de C. Je l’aime terriblement. Ce sentiment me détruit à petit feu. Mes amis voient ma détresse et me disent que je pourrais me trouver une autre fille. Seulement je n’en veux pas d’autre. Je l’aime terriblement.
Tout me rappel notre relation passée, le bonheur que j’ai pu connaître avec cette fille. Cruelle désillusion d’une relation destructrice et passionnelle, comme elles le sont souvent à ce qu’on dit. Je ne sais que faire, malgré mes messages je reste sans nouvelle. Je dépose quelques petites attentions dans la boite aux lettres de C. Je sais qu’elle pense à moi, je me demande si cela la touche ou si au contraire ça renforce sa haine. Je comprends qu’elle ne veuille plus d’un gamin qui ne sait pas ce qu’il veut. Si seulement elle savait combien je suis persuadé que notre avenir est commun… J’ai 22 ans et j’ai perdu mon âme sœur.
Après avoir longuement lu des quantités d’histoires sur ce forum, après avoir comparé et m’être identifié à quantités de situations, je me suis décidé à écrire mon histoire dans le but d’extérioriser certaines choses, de recevoir quelques conseils, peut être aussi de comprendre et d’entendre des points de vus différents. Je m’excuse d’avance de la longueur de mes propos, mais je crois qu’il est important d’évoquer l’intégralité de cette histoire afin de tout bien comprendre.
J’ai 22 ans, et j’ai sûrement perdu le seul amour qui m’a habité, et je crois qui m’habitera pour le restant de mes jours.
Commençons par le commencement, et un passé amoureux comparable au néant. De nombreuses fois j’ai cru être amoureux de certaines filles, en couple ou non, j’ai multiplié les conquêtes sans jamais vraiment m’investir, toujours en pensant aimer, parfois en étant aimé, mais ne rendant jamais la même chose en retour.
C’est alors qu’à un week end organisé par un ami, je rencontre celle que je vais appeler « C » durant mon récit. C, c’est le coup de foudre instantané. Elle a 5 ans de plus que moi, une amie d’ami de mon frère, elle est belle, intelligente, sympa et très abordable. Radieuse dans sa chemise blanche à col noir, je n’ose à peine la regarder du fait de notre différence d’âge et de son sourire qui me tétanise. C’est elle qui vient vers moi à la surprise générale, et s’entame alors un jeu de séduction que je subit complètement, je me rend compte que l’inespéré arrive : cette fille qui me paraît intouchable n’est pas insensible à ce que je suis. De classiques de la chanson française à l’électronique la plus sombre, elle partage mes goûts éclectiques pour la musique, et cette soirée enivrante me donne la chair de poule rien que d’y penser. Ce soir là, ce jeu n’aura abouti qu’à certains regards, certains contacts, qui m’auront réchauffé le cœur. Le lendemain elle s’en va, juste un « bye » et je reste pendu à ses lèvres. Je reçoit quelques minutes après son départ un message, qui donnait à peu près « je voudrais te revoir ». Je suis assez choqué, fier et surtout très heureux de ces mots. S’en suivent un échange de message, le courant passe tout de suite très bien, c’est drôle malgré notre différence d’âge. La complicité se créée tout d’abord par texto, échange de musique, photos… Puis, nous nous voyons régulièrement autour d’un verre ou deux sur Paris. Je suis totalement sous le charme de cette fille, mais j’ai beaucoup de difficultés à me libérer de mes cours, elle qui travaille depuis quelques années à un très bon poste dans une maison prestigieuse prend tout le temps pour que l’on se voie. 3, 4 rendez-vous, nous nous embrassons près de Saint Placide, rue des cannettes exactement. Je la quitte tout ému, ce baiser magique c’est mieux que tout ce que j’ai pu tester avant (et dieu sait que mes expériences ont étés nombreuses sur un tas de domaines différents). Nous nous mettons en couple rapidement, c’est une fille extrêmement sérieuse, mais elle est très prise par ses amis et je me sens souvent à l’écart, tout du moins au début. Je suis de nature relativement timide et j’ai du mal à être avec elle et ses amis, qui me regardent tous comme un enfant et qui, je le sais, mettent fortement en doute notre relation. Elle assume avec beaucoup de courage cette relation avec moi, malgré de nombreux conflits entre nous.
6 mois passent, notre relation est assez tumultueuse, nous nous attachons progressivement car quelque chose d’unique nous lie. Le manque, la jalousie, la possessivité, la passion : des sentiments qui m’étaient jusque là inconnus m’habitent. Des choses très positives, d’autres extrêmement destructrices. C emménage dans son appartement, et nous nous voyons de plus en plus régulièrement. Notre passion se développe au fil des repas, des restos, des nuits à regarder des films, des moments avec nos familles respectives. Mais, ses amis restent un frein pour nous deux. Je les sent toujours moqueurs, hautains, parfois irrespectueux envers moi. Ca, C ne le voit pas vraiment, enfin à mon avis se le cache. Ses amis sont très importants, sûrement trop à mon goût. Surtout que certains sont très proches d’elle et je découvre qu’un en particulier l’aime un peu plus. Elle me promet que rien ne se passe avec lui, que rien ne se passera. Je la crois, et à juste titre (à mon avis). Malgré plusieurs conflits majeurs (des ruptures de quelques jours) du à mon amitié avec une fille qui m’aimait en retour (et avec qui je n’ai jamais rien fait la moindre écartade, et que je n’ai plus revu lorsque j’ai compris ses sentiments), et surtout à un échange de mail avec sa meilleure ami et un de ses amis au sujet d’un garçon, très très explicite. Des photos de celui-ci, des louanges sur son physique, il est même écrit noir sur blanc qu’il lui plaît beaucoup, et qu’IL le sait. Elle me jure une nouvelle fois que rien ne se passe, que c’est de l’humour très mal placé, s’excuse dans les yeux. C’est là le seul point où je pourrais lui reprocher quelque chose de vraiment fondé. A mon avis, elle a eu une aventure avec ce garçon, j’en ai toujours été persuadé et cela m’a poursuivi durant 1 année complète de passion avec elle. J’en suis encore aujourd’hui persuadé, mais après de nombreuses disputes et discussions, j’ai fini par la croire à moitié, sûrement poussé par mon amour pour elle à passer l’éponge.
J’habite désormais chez C, et tout se passe pour le mieux : les disputes ont quasiment cessé, je travaille à présent, nous adorons traîner dans le quartier des abbesses, goûter les derniers restos à la mode, nous faire nos cuisine du monde, et discuter des heures durant. Nos passions communes nous rapprochent toujours plus : la mode, la cuisine, la musique, les animaux, énormément de choses nous rapprochent. Je découvre que nous sommes extrêmement similaires en terme de caractère, et cette passion devient terriblement fusionnelle. Je la soupçonne souvent de me mentir, quelques petites choses bizarres et inexpliquées, mais à chaque fois je passe au dessus. Nous sommes de plus en plus complices, je rencontre très souvent sa famille et elle la mienne, avec qui le courant passe très bien. Je ne vois plus mes amis, elle voit les siens quand elle veut et me reproche lorsque je sors. Des crises de jalousies terribles tombant souvent sur des ruptures de quelques heures. Mais nous nous aimons toujours plus.
Vient l’été, nous partons ensemble en vacances et profitons de ce qui ont étés les plus beaux moments de ma vie, dans le sud du Portugal, avec ses amis, où je fais tout pour la/les contenter. Je sais qu’elle est heureuse, et je le suis tout autant. Ces moments superbes prennent fin lorsque je pars rejoindre ma bande de potes avec qui nous louons tous les ans une maison près d’Hossegor. Je la quitte donc, le cœur déchiré. C’est ici que l’histoire commence.
Je rejoins donc mes amis dans les Landes, une belle maison éloignée du centre ville. Mon meilleur ami est venu en covoiturage depuis le Sud ; il a rencontré deux jeunes filles très sympa qui l’on conduit, il les invite tout naturellement passer une soirée avec nous. Elles sont sympa, plutôt jolies. Je ne les regarde pas vraiment. Nous sortons une soirée, et l’un des deux me regarde tout particulièrement. Je l’appelerait M. M danse en me fixant, nous rigolons un peu, et je me sens glisser vers cette personne et de plus en plus coupable. J’aime C de tout mon cœur. Mais notre différence d’âge, nos conflits et nos ruptures multiples, sa bande d’ami qui me rejette, sa situation professionnelle très éloignée de la mienne, je me mets alors à réfléchir. Est ce que M serait peut être quelqu’un de plus « adapté » (je ne trouve pas d’autre mot, c’est vraiment mal dit) pour moi ? Nous échangeons un baiser, qui me serre la gorge. Je me sens vraiment mal. Nous dormons ensuite ensemble, moi, M, mon meilleur ami et l’amie de M. Je dors collé à l’ami de M, mais je la cherche un petit peu cette nuit là. Elles restent une journée, il y a quelque chose d’électrique entre nous, je le sens bien. Je pense tout le temps à C, j’en ai mal au ventre. Je lui écris, je l’appelle, mais je me sens glisser peu à peu, m’éloigner d’elle. Les filles nous quittent, les vacances se terminent. Je rentre à Paris rejoindre C, elle vient me chercher à la gare avec un accueil qui me réchauffe le cœur. Certes, je pense un peu à M. Elle est jolie, de mon âge, assez fun. Elle ne m’embete pas avec mes amis, au contraire elle s’entend à merveille avec eux. Mes sentiments faiblissent quelque peu avec la rentrée, et je doute de notre relation même si je sais tout l’amour que je porte à C. J’imagine que dans quelques années, elle voudra des enfants, qu’on s’installe dans un duplex avec une seconde chambre. La peur m’habite, je suis constamment terrifié par cette idée : ne pas pouvoir assumer financièrement parlant, passer encore pour un enfant auprès de sa famille, de ses amis, cela m’est insupportable.
Je décide de quitter C, une pause tout du moins (je ne l’ai pas appelé de la sorte à l’époque, je ne pouvais pas me l’avouer). Cela me déchire le cœur, mais j’ai envie de revoir M, de voir comment les choses peuvent se passer. Elle vient à Paris avec ses amies, nous passons une soirée, deux, nous nous embrassons, nous dormons ensemble. Elle est super, les mecs la regarde (tout comme C, je précise), je suis heureux de cette nouvelle « relation ». Pas de nouvelles de C qui semble avoir tourné la page. Finalement nous convenons d’un rendez-vous à Paris, et devant mon incapacité à lui dire si je veux oui ou non être avec elle, elle part. Je la regarde marcher près des Tuileries, dos à moi, l’air décidé. Je la suie un moment, puis je me retourne le cœur très lourd.
Je vois donc M deux week end par mois. Elle habite dans le Sud de la France, nous ne sommes donc pas techniquement ensemble. Mes sentiments n’ont pas changé, et je souffre énormément. Je recontacte C. Elle accepte de me revoir, nous dormons ensemble. Le lendemain, je la quitte tout perdu. Je n’ai plus de batterie à mon téléphone. Je rejoins mon frère, charge celui-ci. C m’appel, comme une furie. « TU T’ES BIEN VIDE LES C****** HEIN ? » Je ne comprends pas ses paroles. Je me ferme, je suis vexé car je n’ai jamais été comme ça. Certainement montée contre moi par ses amis, elle m’insulte comme jamais. Je coupe court à la conversation, et décide de ne plus la voir. M me propose qu’on se voie, j’accepte. J’officialise ma relation avec elle via un réseau social bien connu, je mets exprès « Tout le monde » quand à la visibilité de notre relation avec M. J’espère lui faire mal, à C, comme elle m’a fait mal. Au fond je sais qu’elle ne mérite pas ça, c’est quelqu’un de très sensible qui réagit souvent à chaud, sanguine comme je le suis. Mais je me leurre et pense que c’est de bonne guerre. Nous restons 2 mois ensemble avec M, c’est une relation sympa mais sans passion. Mes pensées vont toujours malgré moi vers C. C’est ici qu’elle commence à me hanter.
La moindre chose, le moindre signe me fait penser à elle. Mon cœur se tort devant une publicité pour la marque où elle travaille, le moindre plat que nous avons cuisiné ensemble dans mon champs de vision et j’ai la nausée. Des odeurs, son parfum, j’ai l’impression qu’elle est partout. Je pense à acheter mes vêtements en fonction de ses goûts, à traîner dans les lieux qu’elle aimerait. Je me rend compte que je l’aime toujours autant, si ce n’est plus, et décide donc de rompre avec M. C accepte de me revoir à ma grande surprise, et m’accueil avec la gifle que je mérite. Malgré tout elle est là, patiente, et m’écoute. Je lui arrache un sourire, je suis le plus heureux du monde. Elle part quelques jours après pour le Canada, je le vis assez mal. Des jours durant, je la bombarde de mails, photos, montages… Je lui raconte tout dans les moindres détails. Elle sait que j’ai eu une relation, ça lui faire peur à juste titre. Malgré cela, et à force d’attentions, de preuves d’amour, je la reconquéri pour mon plus grand bonheur. Un mois passe, de bonheur intense. Je reçois une terrible nouvelle un soir, mon grand père est décédé. Mes attentions envers elle s’ammenuisent quelque peu, et elle réagit extrêmement mal à cela. Selon elle, il est légitime que je continue à faire des pieds et des mains, elle me fait comprendre que rien n’est acquit. Je vis très mal son comportement, additionné à la mort d’un être cher. Une très grosse dispute éclate, je lui reproche cela, elle ne comprend pas, et me quitte lâchement. Elle me demande de rendre ses clés à son amie, de lui rendre ses vêtements, qu’elle me donnerait les miens. Puis silence radio.
Je suis absolument effondré de cela. Mon cœur est comme brisé en milles morceaux, je ne crois pas avoir ressenti autant de peine dans ma vie. C’est alors que j’apprends que M vient rendre visite à une amie à Paris la semaine suivante. Elle m’écrit qu’elle sera là. Je décide de la voir. Nous passons deux nuits ensembles. Je me sens coupables, mais j’ai encore l’impression d’avoir une certaine légitimité. J’ai du mal à me regarder en face. Je pense beaucoup trop à C durant ces moments, je suis envahi de nostalgie ; le spleen d’une relation si passionnelle et si destructrice. M ne sait pas que j’ai revu C. Elle ne comprend pas pourquoi je refuse de me remettre en couple avec elle, pense que je joue avec elle et sûrement à juste titre. Nous coupons à nouveau les ponts. C me recontacte. Je suis soulagé, mais je suis rongé par le remord et ne sait pas comment vivre avec les images de ce que j’ai fais.
Tout se passe à nouveau pour le mieux. Nous nous aimons, c’est certain. Ca n’a pas changé, depuis plus d’un an et demi. C’est toujours fusionnel. Nous reprenons toujours où nous nous sommes quittés. Mais beaucoup de rancœurs s’accumulent. Elle ne peut pas passer outre ma relation passée. Elle prend toujours cela en référence, et j’ai le sentiment de ne jamais rien pouvoir lui reprocher. Chaque sortie avec mes amis est susceptible d’être un drame. Et je vis toujours avec la culpabilité de ce que j’ai fais.
Viens le jour de la Saint Valentin, et à la sortie d’une semaine tumultueuse où nous nous sommes embrouillés jusqu’à la limite de la rupture, je décide de passer la soirée avec mon frère et sa copine. Elle m’appelle une fois, deux fois, il y a de la musique, j’ai passé une mauvaise semaine, je suis avec mon frère, je n’ai pas envie de me prendre la tête. Je lui répondrais plus tard. Le lendemain, des textos assassins. Un appel très difficile. Elle décide à nouveau de me jeter comme un mouchoir en papier, pour un coup de fil manqué. Je comprends son énervement aujourd’hui, mais il s’agit de mesurer chaque situation, chose que nous avions du mal à faire. Elle supprime mon numéro, me demandant à nouveau ses clés au préalable. Elle me dit adieu, « pour de bon » je cite. Je pense un temps que c’est terminé. Mais la flamme reste là elle, insidieuse douleur qui me pourrie le cœur et l’esprit. Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Désemparé, je pleure tous les jours. Une haine envers elle se mêle à mon amour. Les vacances de Février arrivent, mes amis descendent dans le sud voir M et la copine de mon meilleur ami. Ils me proposent de venir avec eux. Je n’en peux plus d’être malheureux, de pleurer tous les jours. J’accepte. C’est ma troisième grosse erreur.
Ce sont des moments terribles, sous l’effet de l’alcool nous nous embrassons à nouveau moi et M. Nous passons quelques nuits ensembles. Malgré tout je suis toujours aussi malheureux, le cœur serré. Je trouve un prétexte pour me discuter avec M. Cette fois-ci, je vais vraiment couper les ponts. Je laisse mes amis là-bas, et part 2 jours plus tôt que prévu, avec l’idée en tête de reconquérir une énième fois celle que j’aime.
Je sais à présent que c’est elle, et pas une autre. Trop de manque, de pleurs, trop de souvenirs communs et de pensées pour elle. Je suis prêt à vivre ma vie avec C, peu importe ses amis, sa situation, son âge… Je l’aime un point c’est tout. Elle accepte à nouveau de me revoir. J’imagine qu’elle aussi m’aimait profondément. Ce sentiment est ancré en moi et je ne pourrai plus m’en défaire à présent. 1 mois magique s’en suit, jusqu’à un moment dramatique que je n’oublierai jamais.
M a gardé une profonde rancœur envers moi. A nouveau, j’ai refusé de me remettre en couple avec elle. J’ai joué avec ses sentiments, et elle prépare sa vengeance. Un soir alors que je viens chercher C dans les transports en communs, je la trouve avec une amie à elle. Elle me tend un e-mail imprimé de M. Je me décompose. Elle lui raconte ce qui s’est passé. Nous nous déchirons en publique. Je vis cela comme un déchirement. Je pleure toutes les larmes de mon corps. Je suis détruit. Elle me suit chez moi pour récupérer ses affaires, disparaît ensuite dans les portes du RER. Plus rien de ce que je dis ne compte à présent. Elle m’insulte, me menace, me somme de ne plus jamais lui adresser un texto, un appel. Je lui promets de respecter cela. Une promesse à nouveau rompue, puisque je ne peux m’empêcher de lui écrire, de lui transmettre tout ce que j’ai sur le cœur.
Depuis cela, je n’ai plus de nouvelles de C. Je l’aime terriblement. Ce sentiment me détruit à petit feu. Mes amis voient ma détresse et me disent que je pourrais me trouver une autre fille. Seulement je n’en veux pas d’autre. Je l’aime terriblement.
Tout me rappel notre relation passée, le bonheur que j’ai pu connaître avec cette fille. Cruelle désillusion d’une relation destructrice et passionnelle, comme elles le sont souvent à ce qu’on dit. Je ne sais que faire, malgré mes messages je reste sans nouvelle. Je dépose quelques petites attentions dans la boite aux lettres de C. Je sais qu’elle pense à moi, je me demande si cela la touche ou si au contraire ça renforce sa haine. Je comprends qu’elle ne veuille plus d’un gamin qui ne sait pas ce qu’il veut. Si seulement elle savait combien je suis persuadé que notre avenir est commun… J’ai 22 ans et j’ai perdu mon âme sœur.