- 30 avr. 2013, 19:17
#664548
(je m'excuse par avance pour le pavé indigeste)
Ma compagne m’a quitté il y a 10 mois après 13 ans de vie commune et deux beaux enfants.
C’était une véritable passion au début : en deux mots, je devais me marier en juin 99 et je l’ai rencontrée en février 99. 10 jours après, au restaurant, je lui ai pris la main et je lui ai dit que je voulais faire ma vie avec elle. C’était dingue mais ça me semblait la seule chose à faire. J’ai annulé mon mariage, affronté la désapprobation de tous. Je sais que ça a été une épreuve pour elle d’être responsable d’une séparation mais on ne pouvait pas faire autrement. Et nous avions raison… au moins pour un temps.
Nous avons été heureux, nous avons déménagé plusieurs fois et avons fini par nous établir à Toulouse depuis 11 ans. Ca n’a pas toujours été facile, c’est quelqu’un qui a un très fort caractère et qui n’est pas toujours appréciée de nos amis. Deux enfants sont nés de notre union et nous avions tout pour être heureux : de bons postes, des amis, la santé, une belle maison. Mais les disputes se sont enchainées au cours des 5 dernières années : nous ne laissions rien passer à l’autre et les affrontements verbaux ont été nombreux et parfois très violents.
En 2006, j’ai rencontré une jeune femme et j’ai eu une belle histoire avec elle pendant 4 mois jusqu’à être trop mal et à l’avouer à ma compagne. Ca a été un cataclysme pour elle, elle s’est effondrée, a beaucoup pleuré puis elle a refait surface, elle s’est mise à ressortir et comme c’est une très belle femme, j’ai compris qu’elle trouverait quelqu’un rapidement. Et j’ai pris peur de la perdre, je suis revenue vers elle et nous avons repris notre histoire. Un deuxième enfant est né juste après.
Les disputes ont repris (et on est honnêtement responsables à 50-50) mais nous avancions ensemble. J’ai toujours été généreux avec elle, je m’entendais bien avec sa famille, je savais qu’elle m’admirait pour ma réussite professionnelle, je la faisais rire. Elle avait un peu de mal à évoluer au sein de son entreprise et cette situation l’a faisait souffrir. Elle en parlait beaucoup et j’avoue que j’ai sans doute manqué d’empathie et d’écoute (à ma décharge, c’est pesant quelqu’un qui se plaint en permanence).
Nous avions commencé à avoir des désaccords sur le plan sexuel, des rapports trop peu fréquents à mon goût (5 fois par mois) et la désagréable impression qu’elle faisait un effort pour cela (alors que les rapports en soi ont toujours été merveilleux, pour elle comme pour moi).
Mais nous nous entendions bien et pour tout le monde, nous étions un beau couple, une belle famille. Nous nous sommes pacsés en 2007. Je dois ajouter qu’elle souhaitait un mariage et qu’elle me l’a sans doute demandé 100 fois sur les 7 dernières années et que je lui répondais que je n’en voyais pas le besoin puisque nous étions bien ensemble.
Tout s’est précipité en février 2012 quand elle a enfin changé de boulot. Elle avait de fréquents déplacements et comme j’étais bien installé professionnellement, je l’ai laissée travailler beaucoup, partir tôt le matin, rentrer tard le soir, partir souvent à l’étranger. J’ai toujours été d’un tempérament jaloux (c’est vraiment une belle femme) et je reconnais avoir mal pris certains déplacements ou certaines soirées de boulot qui s’éternisaient. C’était devenu un motif de disputes.
Fin mai, elle m’a annoncé qu’elle me quittait, qu’elle ne m’aimait plus, qu’elle n’avait plus de sentiments. Comme nous avions déjà utilisé de cette menace par le passé (elle comme moi), je ne l’ai pas pris au sérieux même si je sentais que c’était différent cette fois.
D’ailleurs, cela ne s’est pas suivi d’effets, nous avons repris pour quelques semaines une vie normale. Mi juin, elle est rentrée à 3 heures du matin d’une soirée de boulot après avoir été totalement injoignable au téléphone (qu’elle avait opportunément oublié à la maison) alors qu’elle m’avait dit qu’elle rentrerait à 23h00 au plus tard. Je lui ai fait une scène et elle a fini par me dire qu’elle avait quelqu’un d’autre, un collègue de son ancienne boite (ce qui s’est révélé être un vilain mensonge).
Ca a été très difficile à accepter et j’ai fait tout ce qu’il ne fallait pas faire, j’ai hurlé, je l’ai supplié, j’ai pleuré, je l’ai faite culpabiliser vis-à-vis de nos enfants…. Bref, ça a été compliqué. Malgré tout, elle m’a avoué quelques jours plus tard, qu’elle avait réfléchi et qu’elle ne voulait pas tout gâcher de notre vie de famille (elle a des valeurs familiales très prononcées) et qu’elle ne reverrait plus le garçon en question.
A cette période, nous avons d’ailleurs connu une période d’euphorie sexuelle avec des rapports quotidiens et terriblement chauds. Mais je sentais bien que quelque chose clochait et j’ai fini par découvrir que le garçon dont elle était proche n’était pas un ex-collègue mais un collègue de sa nouvelle boite et qu’elle le voyait quotidiennement (j’ai appris ensuite qu’ils s’appelaient 5-6 fois par jour, le matin et le soir – c’est également avec lui qu’elle avait passé la soirée mi juin). Je l’ai confrontée et elle m’a dit que c’était juste un ami, qu’il l’écoutait parce qu’elle était malheureuse mais qu’il était parfaitement heureux en mariage et qu’il n’y avait aucune ambiguïté.
N’étant pas complètement naïf, j’ai appelé ce garçon pour en savoir plus et il m’a tenu le même discours, tout en me disant que notre couple avait visiblement très mal et qu’il pensait que j’avais perdu ma compagne définitivement.
Nous sommes partis en vacances ensemble malgré tout mais c’était bizarre, nous étions séparés mais en couple (nous faisions encore l’amour, nous avions des projets). Il y avait une réelle tension permanente, entre moi qui guettais les signes de son retour et elle qui s’énervait dès que j’évoquais notre futur commun.
J’avoue que j’accusais le coup physiquement, je dormais mal, mangeais peu et je ne devais pas être très attirant ni sexy. J’étais tendu tout en étant très (trop) en demande d’affection.
Au retour des vacances, elle m’a confirmé sa décision de me quitter et a cherché un appartement. J’ai appris par la suite qu’elle avait contacté (appel, sms, mail) son copain / collègue dès que j’avais le dos tourné pendant nos vacances. Elle s’est donc mise à chercher un appartement qu’elle a rapidement trouvé et signé.
J’ai réagi en lui disant que j’acceptais et que j’allais voir ailleurs de mon côté. Elle me voyait me préparer le soir pour sortir et elle a compris que j’avais très vite trouvé une nouvelle petite amie. Un samedi matin où j’avais passé la soirée avec cette fille, nous avons discuté et elle m’a dit qu’elle ne voulait plus partir, qu’elle avait compris que j’étais le seul pour elle. Nous avons refait l’amour et elle a décommandé son appartement. Nous avons vécu un mois de septembre fabuleux (enfin, je le pensais).
Et tout à coup, sans raison, elle est redevenue distante, cachottière, à multiplier les sorties jusqu’à m’avouer qu’elle n’arrivait pas à renoncer à son idylle naissante avec son collègue.
En novembre est intervenue la rupture définitive : elle a repris un appartement, nous n’avons plus de rapports sexuels et elle a annoncé sa décision à tout le monde.
Malgré quelques soubresauts (plusieurs fois, elle m’a dit qu’elle avait juste besoin de temps et que si elle revenait, ce serait pour de bon, elle m’a supplié de l’accompagner avec elle à Noel), la tendance est franchement devenue négative. J’ai continué à multiplier les erreurs, à lui mettre la pression. J’ai même passé plusieurs nuits chez une amie mais cela ne semblait absolument pas la toucher (il faut dire que je revenais en pleurant le matin en disant qu’il n’y aurait jamais qu’elle).
Un point important que je dois souligner : je n’ai jamais pris la concurrence du rival très au sérieux. En effet, le garçon en question est nettement plus âgé (50 ans alors que nous en avons 39), vraiment pas un top model (bedonnant, dégarni), il ne fait pas de sport (alors que c’est important pour elle), a toujours vécu sur Toulouse (alors que nous avons vécu à l’étranger et dans 6 villes différentes), bref, en toute objectivité, il n’avait pas à mon sens les armes pour la séduire. C’est dire si je me trompais sur ce dont elle avait besoin.
Et pourtant, il a réussi en jouant le contraste avec moi : en étant à l’écoute, posé, en respectant son éloignement quand elle avait besoin d’être seule. Bref, il a joué un jeu très intelligent qui a porté ses fruits alors que je n’abattais que les mauvaises cartes : elle m’accusait de lui mettre la pression, de lui faire peur, de la fliquer, d’essayer de la soumettre. Sa soif de liberté combinée à mes erreurs l’ont poussé dans ses bras.
Elle a déménagé en janvier après m’avoir avoué qu’elle avait failli ne pas signer son bail, que ça lui faisait peur. Je l’ai aidée à s’installer, financièrement et en emménageant son appartement. Nous avons passé une semaine en janvier à tout préparer et nous nous entendions paradoxalement très bien. Elle me disait que ce serait sympa, que je viendrais diner / dormir chez elle quand elle se sentirait seule et qu’elle viendrait sans doute dormir à la maison de temps en temps. Elle m’a même répondu « moi aussi » à un de mes « je t’aime ».
Elle m’a aussi avoué qu’elle s’était aperçue que mon rival avait trop de défauts rédhibitoires (il ne l’a fait pas rire, il manque de charisme, il fait vraiment vieux jeu dans notre cercle d’amis) et qu’elle avait mis fin à cette histoire et lui avait signifié.
Puis elle s’est installée et ça a été difficile parce que j’ai mal vécu l’éloignement (ne pas savoir ce qu’elle fait le soir, ne pas la voir alors qu’elle est à deux kilomètres), j’ai encore mis trop de pression (le pire c’est qu’elle me le disait).
Et son père est brusquement décédé en février. C’est moi qui ai dû lui apprendre la nouvelle, je l’ai soutenue, aidée dans cette épreuve en respectant son deuil. J’ai pris la mouche en voyant qu’elle s’éclipsait souvent pour appeler son copain / collègue. Elle a vécu / vit toujours très mal ce deuil et elle m’a souvent répété qu’elle était vraiment confuse et qu’elle voulait juste qu’on lui fiche la paix.
En mars, elle m’a annoncé qu’elle a bien réfléchi et qu’elle ne pouvait plus continuer à faire souffrir autour d’elle (lui et moi) et qu’il fallait qu’elle tranche. Et c’est lui qu’elle avait choisi.
Nous avons eu une discussion très calme mais tellement difficile pour moi où elle me disait qu’elle pensait tout le temps à lui, qu’il lui manquait (alors que moi, non), que quand il l’embrassait, elle vibrait vraiment (alors qu’elle se forçait pour m’embrasser moi) et qu’il l’attirait sexuellement. Elle lui avait fait part de ses sentiments et de sa certitude de vouloir vivre une belle et longue histoire avec lui. Lui n’attendait que ça et il a donc entamé les procédures de divorce. Vous imaginez dans quel état j’étais au moment d’entendre qu’elle était amoureuse, qu’elle aimait quelqu’un d’autre….
J’ai eu encore de la chance et j’ai rencontré une femme magnifique dont j’aurais sans doute pu tomber amoureux. Nous nous entendions bien et je commençais à aller mieux… sauf que – 1 mois après sa déclaration d’amour à l’autre – mon ex m’a dit qu’elle commençait à comprendre qu’elle n’avait pas les sentiments pour lui, qu’elle ne voulait pas être responsable d’une autre séparation (après la mienne en 99) alors qu’elle sentait qu’elle ne pourrait pas construire avec lui.
Elle lui a donc signifié au restaurant un soir que tout était fini définitivement (elle m’a dit qu’il y en aurait pour 45 minutes, ça a pris 5 heures et j’ai appris qu’ils s’étaient embrassés dans la voiture – tu parles d’une rupture).
Nous avons à nouveau connu une période plaisante (sans retrouver une vie de couple mais des échanges quotidiens, des repas en famille, des projets de vacances) et j’ai stupidement mis fin à mon histoire naissante avec l’autre femme.
Et ce qui devait arriver arriva, elle est retournée vers lui, en me disant qu’il avait intelligemment joué en la laissant tranquille (même s’ils se voient tous les jours et travaillent en proche collaboration) parce qu’il savait pertinemment l’effet qu’il lui faisait et qu’elle n’arrivait pas à repartir complètement avec moi en tournant le dos à cette possible histoire.
Je lui ai dit que j’en avais par-dessus la tête de ses atermoiements et de ses hésitations et que je voulais qu’elle arrête ce petit jeu. Ce qu’elle a fait en me redisant que plus le temps passait et plus la réponse lui apparaissait claire : c’est lui qu’elle aime. Ils ne sont pas ensemble parce qu’ils se laissent du temps et que ça ferait sans doute des dégâts de l’annoncer dans l’entreprise mais c’est bien avec lui qu’elle veut être. En tout cas, même si ce n’est pas avec lui qu’elle finira sa vie (elle a quand même de gros doutes), elle sait qu’elle ne m’aime plus, que ce lien a définitivement cassé et ne reviendra jamais.
Malgré tout, c’est encore un peu confus : Pour compliquer un peu cette histoire, nous faisons de gros travaux dans notre maison (que j’habite désormais seule) et elle s’enthousiasme sur la future maison (on va avoir une super maison ! ça va être top pour inviter les potes ! on va faire une super crémaillère ! et si on faisait une piscine pour cet été ?).
La semaine dernière, alors qu’elle était en déplacement avec son collègue - copain, elle a passé la soirée avec moi au téléphone (3 heures d’appels) à m’envoyer des photos de robes de mariée ! Et elle part en vacances cette semaine avec les enfants et la semaine dernière encore, elle me propose de les rejoindre ce week end…
Puis nouveau retournement : elle a passé ce week end avec deux copines (qui l’ont chaleureusement félicité pour le courage dont elle avait fait preuve et lui ont dit qu’elle avait raison, qu’il fallait qu’elle trouve celui qui la rendrait enfin heureuse) et ce dimanche, elle est apparue très froide en me disant qu’il fallait qu’elle soit claire avec moi et que son mal être venait de son hésitation et qu’elle voulait lever toute ambiguïté. En gros, elle regrettait d’avoir évoqué le mariage, que les vacances ensemble c’était uniquement pour les enfants et « en copain » et qu’il n’avait jamais été question d’habiter ensemble à nouveau et que non décidément, elle n’avait plus la moindre attirance pour moi.
Depuis, j’ai adopté la technique du Silence Radio depuis hier (et c’est dur !!!)
L’analyse que j’en fais est que j’ai fait énormément d’erreurs (j’aurais dû trouver ce site plus tôt), peut-être trop pour la récupérer. Je pense avoir réussi le grand chelem des choses qui font fuir une ex : lui mettre la pression, passer par une phase dépressive, se négliger, dénigrer mon rival, la harceler de mails, sms, cadeaux.
J’ai corrigé certaines erreurs : j’ai retrouvé mes amis et je suis beaucoup plus détendu quand je suis avec elle. Elle reconnait d’ailleurs que je suis en pleine forme, sympa et que je m’occupe très bien des enfants. Elle ne cesse de me dire que je la tire vers le haut, que je la rassure et que je suis le seul à pouvoir le faire, que je la stimule intellectuellement. C’est vers moi qu’elle se tourne quand elle a un problème professionnel.
Depuis que j’ai repris le sport, une bonne alimentation et mon poids de forme, elle m’a dit à plusieurs reprises que j’étais vraiment un beau garçon, sexy, que j’avais trouvé un bel équilibre. Elle me dit qu’elle adore passer des moments avec moi.
…Mais qu’elle n’est plus du tout attirée physiquement par moi.
Elle me dit qu’elle adorerait revenir avec moi parce que c’est son idéal de famille, que ce serait plus simple mais qu’elle n’a plus les sentiments et que le temps lui confirme tout cela. Elle me dit qu’elle ne veut pas se sacrifier, qu’elle a le droit d’être heureuse et qu’elle ne veut pas laisser sa chance.
Je pense pourtant qu’elle est confuse, qu’elle hésite. Elle a quand même changé d’avis de manière spectaculaire plusieurs fois en 10 mois (lui comme moi avons été quitté définitivement 4 fois chacun)
Je sais (elle me l’a dit) qu’elle se pose la question de revenir avec moi mais qu’elle balaye cette opportunité parce qu’il n’y a plus cette attirance physique. Je crois également que ce serait comme accepter sa défaite, revenir en arrière (avec la crainte que les mauvais moments reviennent) et que toutes ses amies lui ont tellement dit qu’elle était courageuse que ce serait dur pour son égo (très développé). Je crois aussi et surtout qu’elle n’a aucun intérêt à le faire puisqu’elle sait pertinemment qu’elle peut me récupérer quand elle veut si elle le souhaite.
De mon côté, je me dis que même si elle revenait, j’aurais à gérer le fait qu’elle serait forcément en déplacement fréquent avec lui et qu’elle m’a habitué à changer d’avis de manière radicale en très peu de temps (bonjour la sérénité quand elle sera en déplacement avec lui)
J’ai vraiment l’impression que la situation actuelle lui convient, avec deux hommes amoureux d’elle, lui au bureau et moi le soir et les week ends (quand elle en a envie / besoin), qu’elle se laisse câliner, dorloter, courtiser mais qu’elle est libre de mettre le holà quand elle veut.
C’est pour cela que j’ai mis en place un strict SR… en espérant que cela change les règles du jeu.
Désolé pour le long roman, ça m’a fait du bien d’écrire (même si je m’aperçois en couchant ces lignes à quel point la situation est confuse) et j’avoue que je suis impatient de connaitre vos avis éclairés.
Ma compagne m’a quitté il y a 10 mois après 13 ans de vie commune et deux beaux enfants.
C’était une véritable passion au début : en deux mots, je devais me marier en juin 99 et je l’ai rencontrée en février 99. 10 jours après, au restaurant, je lui ai pris la main et je lui ai dit que je voulais faire ma vie avec elle. C’était dingue mais ça me semblait la seule chose à faire. J’ai annulé mon mariage, affronté la désapprobation de tous. Je sais que ça a été une épreuve pour elle d’être responsable d’une séparation mais on ne pouvait pas faire autrement. Et nous avions raison… au moins pour un temps.
Nous avons été heureux, nous avons déménagé plusieurs fois et avons fini par nous établir à Toulouse depuis 11 ans. Ca n’a pas toujours été facile, c’est quelqu’un qui a un très fort caractère et qui n’est pas toujours appréciée de nos amis. Deux enfants sont nés de notre union et nous avions tout pour être heureux : de bons postes, des amis, la santé, une belle maison. Mais les disputes se sont enchainées au cours des 5 dernières années : nous ne laissions rien passer à l’autre et les affrontements verbaux ont été nombreux et parfois très violents.
En 2006, j’ai rencontré une jeune femme et j’ai eu une belle histoire avec elle pendant 4 mois jusqu’à être trop mal et à l’avouer à ma compagne. Ca a été un cataclysme pour elle, elle s’est effondrée, a beaucoup pleuré puis elle a refait surface, elle s’est mise à ressortir et comme c’est une très belle femme, j’ai compris qu’elle trouverait quelqu’un rapidement. Et j’ai pris peur de la perdre, je suis revenue vers elle et nous avons repris notre histoire. Un deuxième enfant est né juste après.
Les disputes ont repris (et on est honnêtement responsables à 50-50) mais nous avancions ensemble. J’ai toujours été généreux avec elle, je m’entendais bien avec sa famille, je savais qu’elle m’admirait pour ma réussite professionnelle, je la faisais rire. Elle avait un peu de mal à évoluer au sein de son entreprise et cette situation l’a faisait souffrir. Elle en parlait beaucoup et j’avoue que j’ai sans doute manqué d’empathie et d’écoute (à ma décharge, c’est pesant quelqu’un qui se plaint en permanence).
Nous avions commencé à avoir des désaccords sur le plan sexuel, des rapports trop peu fréquents à mon goût (5 fois par mois) et la désagréable impression qu’elle faisait un effort pour cela (alors que les rapports en soi ont toujours été merveilleux, pour elle comme pour moi).
Mais nous nous entendions bien et pour tout le monde, nous étions un beau couple, une belle famille. Nous nous sommes pacsés en 2007. Je dois ajouter qu’elle souhaitait un mariage et qu’elle me l’a sans doute demandé 100 fois sur les 7 dernières années et que je lui répondais que je n’en voyais pas le besoin puisque nous étions bien ensemble.
Tout s’est précipité en février 2012 quand elle a enfin changé de boulot. Elle avait de fréquents déplacements et comme j’étais bien installé professionnellement, je l’ai laissée travailler beaucoup, partir tôt le matin, rentrer tard le soir, partir souvent à l’étranger. J’ai toujours été d’un tempérament jaloux (c’est vraiment une belle femme) et je reconnais avoir mal pris certains déplacements ou certaines soirées de boulot qui s’éternisaient. C’était devenu un motif de disputes.
Fin mai, elle m’a annoncé qu’elle me quittait, qu’elle ne m’aimait plus, qu’elle n’avait plus de sentiments. Comme nous avions déjà utilisé de cette menace par le passé (elle comme moi), je ne l’ai pas pris au sérieux même si je sentais que c’était différent cette fois.
D’ailleurs, cela ne s’est pas suivi d’effets, nous avons repris pour quelques semaines une vie normale. Mi juin, elle est rentrée à 3 heures du matin d’une soirée de boulot après avoir été totalement injoignable au téléphone (qu’elle avait opportunément oublié à la maison) alors qu’elle m’avait dit qu’elle rentrerait à 23h00 au plus tard. Je lui ai fait une scène et elle a fini par me dire qu’elle avait quelqu’un d’autre, un collègue de son ancienne boite (ce qui s’est révélé être un vilain mensonge).
Ca a été très difficile à accepter et j’ai fait tout ce qu’il ne fallait pas faire, j’ai hurlé, je l’ai supplié, j’ai pleuré, je l’ai faite culpabiliser vis-à-vis de nos enfants…. Bref, ça a été compliqué. Malgré tout, elle m’a avoué quelques jours plus tard, qu’elle avait réfléchi et qu’elle ne voulait pas tout gâcher de notre vie de famille (elle a des valeurs familiales très prononcées) et qu’elle ne reverrait plus le garçon en question.
A cette période, nous avons d’ailleurs connu une période d’euphorie sexuelle avec des rapports quotidiens et terriblement chauds. Mais je sentais bien que quelque chose clochait et j’ai fini par découvrir que le garçon dont elle était proche n’était pas un ex-collègue mais un collègue de sa nouvelle boite et qu’elle le voyait quotidiennement (j’ai appris ensuite qu’ils s’appelaient 5-6 fois par jour, le matin et le soir – c’est également avec lui qu’elle avait passé la soirée mi juin). Je l’ai confrontée et elle m’a dit que c’était juste un ami, qu’il l’écoutait parce qu’elle était malheureuse mais qu’il était parfaitement heureux en mariage et qu’il n’y avait aucune ambiguïté.
N’étant pas complètement naïf, j’ai appelé ce garçon pour en savoir plus et il m’a tenu le même discours, tout en me disant que notre couple avait visiblement très mal et qu’il pensait que j’avais perdu ma compagne définitivement.
Nous sommes partis en vacances ensemble malgré tout mais c’était bizarre, nous étions séparés mais en couple (nous faisions encore l’amour, nous avions des projets). Il y avait une réelle tension permanente, entre moi qui guettais les signes de son retour et elle qui s’énervait dès que j’évoquais notre futur commun.
J’avoue que j’accusais le coup physiquement, je dormais mal, mangeais peu et je ne devais pas être très attirant ni sexy. J’étais tendu tout en étant très (trop) en demande d’affection.
Au retour des vacances, elle m’a confirmé sa décision de me quitter et a cherché un appartement. J’ai appris par la suite qu’elle avait contacté (appel, sms, mail) son copain / collègue dès que j’avais le dos tourné pendant nos vacances. Elle s’est donc mise à chercher un appartement qu’elle a rapidement trouvé et signé.
J’ai réagi en lui disant que j’acceptais et que j’allais voir ailleurs de mon côté. Elle me voyait me préparer le soir pour sortir et elle a compris que j’avais très vite trouvé une nouvelle petite amie. Un samedi matin où j’avais passé la soirée avec cette fille, nous avons discuté et elle m’a dit qu’elle ne voulait plus partir, qu’elle avait compris que j’étais le seul pour elle. Nous avons refait l’amour et elle a décommandé son appartement. Nous avons vécu un mois de septembre fabuleux (enfin, je le pensais).
Et tout à coup, sans raison, elle est redevenue distante, cachottière, à multiplier les sorties jusqu’à m’avouer qu’elle n’arrivait pas à renoncer à son idylle naissante avec son collègue.
En novembre est intervenue la rupture définitive : elle a repris un appartement, nous n’avons plus de rapports sexuels et elle a annoncé sa décision à tout le monde.
Malgré quelques soubresauts (plusieurs fois, elle m’a dit qu’elle avait juste besoin de temps et que si elle revenait, ce serait pour de bon, elle m’a supplié de l’accompagner avec elle à Noel), la tendance est franchement devenue négative. J’ai continué à multiplier les erreurs, à lui mettre la pression. J’ai même passé plusieurs nuits chez une amie mais cela ne semblait absolument pas la toucher (il faut dire que je revenais en pleurant le matin en disant qu’il n’y aurait jamais qu’elle).
Un point important que je dois souligner : je n’ai jamais pris la concurrence du rival très au sérieux. En effet, le garçon en question est nettement plus âgé (50 ans alors que nous en avons 39), vraiment pas un top model (bedonnant, dégarni), il ne fait pas de sport (alors que c’est important pour elle), a toujours vécu sur Toulouse (alors que nous avons vécu à l’étranger et dans 6 villes différentes), bref, en toute objectivité, il n’avait pas à mon sens les armes pour la séduire. C’est dire si je me trompais sur ce dont elle avait besoin.
Et pourtant, il a réussi en jouant le contraste avec moi : en étant à l’écoute, posé, en respectant son éloignement quand elle avait besoin d’être seule. Bref, il a joué un jeu très intelligent qui a porté ses fruits alors que je n’abattais que les mauvaises cartes : elle m’accusait de lui mettre la pression, de lui faire peur, de la fliquer, d’essayer de la soumettre. Sa soif de liberté combinée à mes erreurs l’ont poussé dans ses bras.
Elle a déménagé en janvier après m’avoir avoué qu’elle avait failli ne pas signer son bail, que ça lui faisait peur. Je l’ai aidée à s’installer, financièrement et en emménageant son appartement. Nous avons passé une semaine en janvier à tout préparer et nous nous entendions paradoxalement très bien. Elle me disait que ce serait sympa, que je viendrais diner / dormir chez elle quand elle se sentirait seule et qu’elle viendrait sans doute dormir à la maison de temps en temps. Elle m’a même répondu « moi aussi » à un de mes « je t’aime ».
Elle m’a aussi avoué qu’elle s’était aperçue que mon rival avait trop de défauts rédhibitoires (il ne l’a fait pas rire, il manque de charisme, il fait vraiment vieux jeu dans notre cercle d’amis) et qu’elle avait mis fin à cette histoire et lui avait signifié.
Puis elle s’est installée et ça a été difficile parce que j’ai mal vécu l’éloignement (ne pas savoir ce qu’elle fait le soir, ne pas la voir alors qu’elle est à deux kilomètres), j’ai encore mis trop de pression (le pire c’est qu’elle me le disait).
Et son père est brusquement décédé en février. C’est moi qui ai dû lui apprendre la nouvelle, je l’ai soutenue, aidée dans cette épreuve en respectant son deuil. J’ai pris la mouche en voyant qu’elle s’éclipsait souvent pour appeler son copain / collègue. Elle a vécu / vit toujours très mal ce deuil et elle m’a souvent répété qu’elle était vraiment confuse et qu’elle voulait juste qu’on lui fiche la paix.
En mars, elle m’a annoncé qu’elle a bien réfléchi et qu’elle ne pouvait plus continuer à faire souffrir autour d’elle (lui et moi) et qu’il fallait qu’elle tranche. Et c’est lui qu’elle avait choisi.
Nous avons eu une discussion très calme mais tellement difficile pour moi où elle me disait qu’elle pensait tout le temps à lui, qu’il lui manquait (alors que moi, non), que quand il l’embrassait, elle vibrait vraiment (alors qu’elle se forçait pour m’embrasser moi) et qu’il l’attirait sexuellement. Elle lui avait fait part de ses sentiments et de sa certitude de vouloir vivre une belle et longue histoire avec lui. Lui n’attendait que ça et il a donc entamé les procédures de divorce. Vous imaginez dans quel état j’étais au moment d’entendre qu’elle était amoureuse, qu’elle aimait quelqu’un d’autre….
J’ai eu encore de la chance et j’ai rencontré une femme magnifique dont j’aurais sans doute pu tomber amoureux. Nous nous entendions bien et je commençais à aller mieux… sauf que – 1 mois après sa déclaration d’amour à l’autre – mon ex m’a dit qu’elle commençait à comprendre qu’elle n’avait pas les sentiments pour lui, qu’elle ne voulait pas être responsable d’une autre séparation (après la mienne en 99) alors qu’elle sentait qu’elle ne pourrait pas construire avec lui.
Elle lui a donc signifié au restaurant un soir que tout était fini définitivement (elle m’a dit qu’il y en aurait pour 45 minutes, ça a pris 5 heures et j’ai appris qu’ils s’étaient embrassés dans la voiture – tu parles d’une rupture).
Nous avons à nouveau connu une période plaisante (sans retrouver une vie de couple mais des échanges quotidiens, des repas en famille, des projets de vacances) et j’ai stupidement mis fin à mon histoire naissante avec l’autre femme.
Et ce qui devait arriver arriva, elle est retournée vers lui, en me disant qu’il avait intelligemment joué en la laissant tranquille (même s’ils se voient tous les jours et travaillent en proche collaboration) parce qu’il savait pertinemment l’effet qu’il lui faisait et qu’elle n’arrivait pas à repartir complètement avec moi en tournant le dos à cette possible histoire.
Je lui ai dit que j’en avais par-dessus la tête de ses atermoiements et de ses hésitations et que je voulais qu’elle arrête ce petit jeu. Ce qu’elle a fait en me redisant que plus le temps passait et plus la réponse lui apparaissait claire : c’est lui qu’elle aime. Ils ne sont pas ensemble parce qu’ils se laissent du temps et que ça ferait sans doute des dégâts de l’annoncer dans l’entreprise mais c’est bien avec lui qu’elle veut être. En tout cas, même si ce n’est pas avec lui qu’elle finira sa vie (elle a quand même de gros doutes), elle sait qu’elle ne m’aime plus, que ce lien a définitivement cassé et ne reviendra jamais.
Malgré tout, c’est encore un peu confus : Pour compliquer un peu cette histoire, nous faisons de gros travaux dans notre maison (que j’habite désormais seule) et elle s’enthousiasme sur la future maison (on va avoir une super maison ! ça va être top pour inviter les potes ! on va faire une super crémaillère ! et si on faisait une piscine pour cet été ?).
La semaine dernière, alors qu’elle était en déplacement avec son collègue - copain, elle a passé la soirée avec moi au téléphone (3 heures d’appels) à m’envoyer des photos de robes de mariée ! Et elle part en vacances cette semaine avec les enfants et la semaine dernière encore, elle me propose de les rejoindre ce week end…
Puis nouveau retournement : elle a passé ce week end avec deux copines (qui l’ont chaleureusement félicité pour le courage dont elle avait fait preuve et lui ont dit qu’elle avait raison, qu’il fallait qu’elle trouve celui qui la rendrait enfin heureuse) et ce dimanche, elle est apparue très froide en me disant qu’il fallait qu’elle soit claire avec moi et que son mal être venait de son hésitation et qu’elle voulait lever toute ambiguïté. En gros, elle regrettait d’avoir évoqué le mariage, que les vacances ensemble c’était uniquement pour les enfants et « en copain » et qu’il n’avait jamais été question d’habiter ensemble à nouveau et que non décidément, elle n’avait plus la moindre attirance pour moi.
Depuis, j’ai adopté la technique du Silence Radio depuis hier (et c’est dur !!!)
L’analyse que j’en fais est que j’ai fait énormément d’erreurs (j’aurais dû trouver ce site plus tôt), peut-être trop pour la récupérer. Je pense avoir réussi le grand chelem des choses qui font fuir une ex : lui mettre la pression, passer par une phase dépressive, se négliger, dénigrer mon rival, la harceler de mails, sms, cadeaux.
J’ai corrigé certaines erreurs : j’ai retrouvé mes amis et je suis beaucoup plus détendu quand je suis avec elle. Elle reconnait d’ailleurs que je suis en pleine forme, sympa et que je m’occupe très bien des enfants. Elle ne cesse de me dire que je la tire vers le haut, que je la rassure et que je suis le seul à pouvoir le faire, que je la stimule intellectuellement. C’est vers moi qu’elle se tourne quand elle a un problème professionnel.
Depuis que j’ai repris le sport, une bonne alimentation et mon poids de forme, elle m’a dit à plusieurs reprises que j’étais vraiment un beau garçon, sexy, que j’avais trouvé un bel équilibre. Elle me dit qu’elle adore passer des moments avec moi.
…Mais qu’elle n’est plus du tout attirée physiquement par moi.
Elle me dit qu’elle adorerait revenir avec moi parce que c’est son idéal de famille, que ce serait plus simple mais qu’elle n’a plus les sentiments et que le temps lui confirme tout cela. Elle me dit qu’elle ne veut pas se sacrifier, qu’elle a le droit d’être heureuse et qu’elle ne veut pas laisser sa chance.
Je pense pourtant qu’elle est confuse, qu’elle hésite. Elle a quand même changé d’avis de manière spectaculaire plusieurs fois en 10 mois (lui comme moi avons été quitté définitivement 4 fois chacun)
Je sais (elle me l’a dit) qu’elle se pose la question de revenir avec moi mais qu’elle balaye cette opportunité parce qu’il n’y a plus cette attirance physique. Je crois également que ce serait comme accepter sa défaite, revenir en arrière (avec la crainte que les mauvais moments reviennent) et que toutes ses amies lui ont tellement dit qu’elle était courageuse que ce serait dur pour son égo (très développé). Je crois aussi et surtout qu’elle n’a aucun intérêt à le faire puisqu’elle sait pertinemment qu’elle peut me récupérer quand elle veut si elle le souhaite.
De mon côté, je me dis que même si elle revenait, j’aurais à gérer le fait qu’elle serait forcément en déplacement fréquent avec lui et qu’elle m’a habitué à changer d’avis de manière radicale en très peu de temps (bonjour la sérénité quand elle sera en déplacement avec lui)
J’ai vraiment l’impression que la situation actuelle lui convient, avec deux hommes amoureux d’elle, lui au bureau et moi le soir et les week ends (quand elle en a envie / besoin), qu’elle se laisse câliner, dorloter, courtiser mais qu’elle est libre de mettre le holà quand elle veut.
C’est pour cela que j’ai mis en place un strict SR… en espérant que cela change les règles du jeu.
Désolé pour le long roman, ça m’a fait du bien d’écrire (même si je m’aperçois en couchant ces lignes à quel point la situation est confuse) et j’avoue que je suis impatient de connaitre vos avis éclairés.