sylvie a écrit :Merci pour votre soutien 
Je confirme une chose, il ne faut jamais se précipiter, toujours prendre le temps de réfléchir quand on est pas sûr de la manière d'agir avec son ex, je m'explique :
j'ai parlé d'une lettre d'adieu manuscrite que je voulais envoyer à mon ex, alors j'ai beaucoup écrit des pages et des pages comme si je m'adressais à lui, mon orientation était basée sur les moments très intenses que nous avons connu au début de ma reconquête, de ses mots d'amour très forts envers moi, de toutes ses incohérences à lui, de ma souffrance, de mon amour pour lui, de cette armure si épaisse dont il s'était recouvert vendredi dernier.
Pourquoi ?
Parce que je me suis aperçue que je commettais toujours la même erreur de débutante, lui montrer en gros que je n'acceptais pas la rupture, que je l'aimais, qu'il avait tort, que nous devrions nous donner une autre chance, que nous avions un gros potentiel .... Non pas bon tout ça !
Pourquoi ?
Parce que je lui ai déjà dit juste après sa rupture du 03 juillet dernier, parce que je lui ai déjà fait un dictionnaire de souvenirs qui l'avait bouleversé, mais ce n'est pas pour autant qu'il était revenu.
Pourquoi je pense que ce n'est pas bon, vous avez deviné ?
Et bien parce qu'il sent toujours que je suis acquise, et mon but quand même c'est qu'il regrette sa décision.
Je pense que son changement radical d'attitude vers fin octobre est dû à une next, ou alors au fait qu'il ait compris que j'attendais plus que des relations sexuelles uniquement, même s'il m'a dit vendredi dernier qu'il n'était pas revenu pour coucher avec moi et qu'il m'a confirmé qu'à chaque fois qu'il m'avait dit "je t'aime" durant la reconquête et toutes les années précédentes, c'était vraiment sincère.
Je sens qu'il y a une next, mais je pense qu'il n'est pas amoureux d'elle, mais évidemment ça me tue de l'imaginer faire l'amour à une autre femme. Et puis même si c'est horrible d'y penser, il faut peut-être qu'il en passe par là pour réaliser qu'il s'est peut-être trompé et revenir sur sa décision.
Je vis un véritable cauchemar quotidien, je pense à lui en permanence, tout me parle de lui.
Et j'ai dit un truc sur le poste de Juju concernant les manifestations du corps dues aux souffrances morales.
J'ai commencé à vomir samedi matin et depuis je vomis tous les jours, et ce matin, je suis arrivée en retard à mon travail, une collège qui ne connait pas du tout ma vie sentimentale m'a demandée si tout allait bien (je ne suis jamais en retard), je lui ai dit que j'avais vomi et elle m'a dit tout naturellement :"mais qu'est que c'est que tu n'as pas digéré ?"..........
Et là j'ai compris que c'était sa rupture de vendredi que je n'avais pas digéré.......
Alors voilà ce que je vais faire, j'hésite entre 2 choix :
1. je ne lui envoie rien du tout
2. je lui envoie une lettre manuscrite qu'il gardera sans doute quelque part chez lui (et qu'il relira) peut-être, en tout cas quelque chose de moi), où je lui dis en gros, que finalement il a raison, que nous rencontrerons sûrement d'autres personnes avec lesquelles nous serons très heureux, que nous nous éclaterons aussi sexuellement et que notre relation s'est traduite par un échec, donc qu'il faut avancer, un truc de ce genre.
J'ai remarqué qu'à chaque fois que je ne suis plus acquise, c'est lui qui revient, c'est pénible, mais c'est très humain finalement.
Les 2 choix me séduisent pas, Je ne sais pas encore, il faut que je réfléchisse et puis pour le fun, j'ai lu ça sur un poste, c'était Annick qui disait un truc génial : pourquoi ne pas envoyer à nos ex un yoyo comme cadeau de Noël..... (évidemment pour les ex concernés), mais ce n'est pas mal non !!!
Une reconquête et on ne le dira jamais assez c'est très dangereux, dans le sens ou on peut encore se faire larguer une 2ème fois, mais il faut savoir prendre des risques bien sûr.
Mais putain, je suis incapable de me dire que je ne le reverrai plus, et incapable d'écouter la moindre musique, et une chanson d'amour, je vous en parle même pas, interdit pour moi, sinon, je l'appelle tout de suite....
On est tous sur le même plus ou moins donc vous comprenez ce que je veux dire !
J'ai quand même fait un petit progrès, j'ai enlevé la musique qui me servait de réveil (que mon ex avait enregistré sur mon portable, c'est lui qui avait choisi la chanson : I saving all my love for you de Withney Houston, super comme réveil aujourd'hui !!!
Ca casse bien dès le matin.... (je te réserve tout mon amour...)
Bises à tout le monde
Sylvie,
J'avais écrit quelque chose sur ton post quand j'ai lu le résultat, mais je n'ai pas envoyé parce que ça me ramenait à certaines choses de mon propre ex. Et oui, égoistement, j'avais tellement mal à te lire, que j'ai voulu me préserver.
Même si le mien, finalement est moins "pire" que le tien, je m'en rends compte : le mien, lui, s'engage réellement. Ou du moins, met apparemment tout en oeuvre pour. mais il faut en passer par ce qu'il veut.
Il a même le problème exactement inverse, et à l'excès, qui consiste à vouloir que l'autre soit incorporée à sa vie au point de ne plus pouvoir avoir d'espace propre. C'est de la fusion où je ne m'y connais pas, on se fond oui, et l'un des deux disparait. Devine lequel.
Le tien lui, est aussi égocentrique, mais résout son problème en gardant l'autre à distance, la distance que lui décide, mais à disposition, toujours quand lui décide.
Et votre problème, du moins, ton problème, puisque pour lui, ça n'en est pas un, c'est que tu as accepté pendant 11 ans une situation finalement pas très saine, pour toi du moins.
Tu écris que tu étais attirée par son côté mystérieux, mais en fait, tu vas répondre que ça te convenait d'avoir toi aussi de cette façon, une certaine liberté ; mais quand on voit que là, c'est toi qui souffres, et pas lui, du moins, pas à la même aune, je ne peux pas m'empêcher de penser que tu as plus "subi" que profité de cet état de fait, par crainte inconsciente de le voir fuir ou de savoir finalement pourquoi il avait besoin de vivre éloigné.
La preuve, lui n'a rien changé à son fonctionnement et toi, ce fonctionnement te fait aujourd'hui souffrir, peut-être, mais tu ne te l'avoues peut être pas encore clairement, parce que tu as davantage diminué tes besoins que lui ne l'a fait, et que tu n'as finalement plus rien par rapport à cet investissement.
Quand je lisais ta reconquête, ce qui m'a frappée, mais nous commettons tous plus ou moins la même erreur, c'est que tu essaies de
penser pour lui, de lui
démontrer que tu es la bonne personne pour lui puisque ceci, puisque cela, et en étayant ta démonstration avec des faits avérés de ce que vous avez partagé.
Or, tu vois bien que le problème n'est pas là.
Le problème n'est d'ailleurs jamais là.
Ce n'est pas parce que tous les éléments objectifs sont présents que la relation amoureuse fonctionne : ce n'est pas un contrat entre personnes de bonne compagnie.
Son problème à lui, c'est qu'il a avec la femme qu'il aime, une relation de mère à enfant. C'est à dire que, à la fois, il a besoin d'une certaine façon, que la femme de sa vie le rassure sur sa présence indéfectible, quoi qu'il fasse, comme maman le ferait, mais, comme c'est encore un enfant dans sa tête, il a aussi besoin de se démontrer qu'il peut faire tout seul. Alors, il teste la distance de sécurité.
Il s'autorise à prendre ce risque parce qu'il sait que maman ne le quittera pas.
Et surtout, "maman" n'a pas le droit d'avoir des besoins et des désirs propres, du moins, il évacue la question. Comme un enfant qui en toute bonne foi ne se rend pas compte que sa mère est un être à part entière. Comme lui. Et pas son prolongement.
En fait, il est un paradoxe ambulant, mais pas rare, malheureusement, chez les mecs, plus que chez femmes, et je ne sais pas pourquoi.
Sans doute l'éducation qu'on nous donne et le rapport à la maman, qui ne peut pas être le même entre une fille et sa mère et un garçon et sa mère.
Peut-être aussi que les femmes sont plus en relation avec la vie et la mort, parce que leur corps leur rappelle leur statut d'être mortel de façon plus prégnante que les hommes, je ne sais pas.
Et que le fait qu'il soit plus tard qu'on ne le pense, on le ressent de façon plus aigue, je ne sais pas...
Tu ne nous a pas parlé du père de ton ex, mais je parierais que de ce côté là, il y a à creuser.
Une autre chose qui m'a frappée, c'est la nature des petits signes d'affection qu'il t'envoyait : des chatons, des trucs sucrés, et paradoxalement, il te parle de son désir énorme... Comme s'il tempérait ce désir, qui n'est que du désir, par un message plus inoffensif, infantile.
Mais tout ça est très adolescent... et toi, tu alimentes son déséquilibre en jouant, à la fois le rôle de la maman dotée d'une indulgence inconditionnelle, et je parle bien d'indulgence, ce qui signifie que tu aurais des raisons de laisser exprimer un mécontentement, et que tu ne le fais pas (bah oui, il t'a fait du mal, et parce que tu as lu plein de méthodes où il est dit qu'il faut afficher une attitude sereine malgré le préjudice objectivement terrible qu'on subit, tu as refoulé une colère légitime), et à la fois, tu le rassures sur sa virilité en te mettant dans la peau de la pauvre chose terrorisée par des asticots. Même si ces bestioles te dégoutent réellement, tu as alimenté le psychodrame que vous aviez.
Donc, dans tous les cas, tu lui accordes une gratification alors qu'il ta nui !!!
Il aurait besoin qu'on lui dise que c'est un pauvre type, sans c..., et finalement, le message que tu lui as fait passer, c'est que ce n'est pas grave...
Si, c'est grave !
Or, s'il t'a quittée, alors que votre vie de couple était apparemment très souple, c'est que quelque chose ne lui convient plus dans ce numéro de cirque bien rôdé entre vous.
Et pourtant, toute ton attitude pendant ta reconquête, c'est d'avoir reproduit finalement ce qui devait constituer la trame de votre relation.
C'est à dire que tu as adopté un ton professoral, ou maternel, donc, tu l'as encore infantilisé, en lui
démontrant par a plus b que tout était réuni
raisonnablement pour que vous soyez ensemble, et qu'il fallait qu'il réfléchisse, rationnellement.
Or, le sentiment amoureux, c'est tout, sauf quelque chose de réfléchi.
Et surtout, peut-être que le rôle de la maman rassurante que tu tiens, il n'en veut plus... pour se sentir enfin adulte... même s'il en est sans doute incapable en profondeur.
Bref, je te dis ce que je vois de ma fenêtre, pas la solution. Sinon, mon ex serait avec moi, même si tu sais ce qu'il en est de ce côté, où lui aussi, laisse les choses en suspens, dans l'attente que je revienne, mais je ne le ferai plus.
La question qui te fera peut-être voir votre histoire d'un autre angle, pour toi, pas pour lui, c'est de te demander : qu'est-ce qu'il t'apporte à toi.
Je veux dire, mets de côté qu'il t'attire physiquement, mets de côté vos souvenirs et ton incapacité à imaginer te refaire connaître d'un autre (c'est terrible ça...) mais essaie de te te voir de l'extérieur et de comprendre ce qu'il comble chez toi du point de vue de votre psychodrame...
Ca te permettra sans doute de le voir pour ce qu'il est, même s'il faut du temps, voire même, y parvient-on jamais, pour faire un deuil.
Parce que, malheureusement, je crains qu'on n'échappe pas à notre "destin", je veux dire que si on aime une certaine personne, encore une fois, c'est que quelque chose en lui réveille des choses enfouies chez nous, c'est notre fonctionnement intime que ça fait vibrer, et je crains qu'on ne puisse pas le changer puisque on n'est en phase avec nous même que quand l'autre fait vibrer ce "quelque chose".
Je veux dire qu'à l'extrême, une femme qui tombe amoureuse d'alcooliques peut elle réellement être amoureuse d'un homme "normal", qui ne lui donnera pas l'occasion de jouer le rôle pour lequel elle excelle, c'est à dire celui du sauveur ?...
Pardon pour ce pavé...
Plein de choses douces, et même si tu ne le crois pas, je t'assure que tout ce que tu décris de tes réactions psychologiques et physiques, je les comprends pour les avoir vécues...
Le problème, ce n'est pas toi, c'est lui.