ludique a écrit :
Réflexion sur le silence, le mutisme: une incapacité à reconnaître que les relations humaines se construisent à travers une relation d'échange. En gardant le silence, la personne exprime son refus de partager sa pensée, ses sentiments, ce qui mène au déni de l'autre, le plongeant ainsi dans l'indifférence et le manque de considération. Devant le mur que construit cette personne, il est préférable de rebrousser chemin et de ne pas se sentir diminué pour autant.
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On dirait que c'est une torture qu'il m'impose à chaque fois en ne réagissant pas à ce que j'exprime. Pourquoi fait-il cela?
Ça se termine bêtement comme ça, sans qu'il ait dit sa façon de voir les choses?
Est-ce que c'est normal de ne jamais transmettre sa pensée, ses sentiments à quelqu'un???
Ludique 
Bonjour Ludique,
J'ai un peu le même à la maison, enfin façon de parler disons plutôt que celui qui m'a amenée sur ce forum a le même profil. Mais mon avis sur le silence diffère du tien.
Il y a des personnes qui extériorisent, qui sont verbo-motrices, qui ont un besoin viscéral de parler pour mettre les choses à plat. Pour ces personnes, la communication est le vecteur de la solution. La communication leur permet de mettre les idées au clair, un peu à la façon de quelqu'un qui parle à haute voix pour suivre des étapes dans une procédure. Ce que je suis, ce que tu dois être aussi.
Et puis tu as les personnes introverties, ou indépendantes, peut-être comme Monsieur Ludique ou mon Absent, pour qui la communication, au départ, est importante pour établir une situation, pour prendre conscience d'un état. Une fois la situation connue, ces personnes ont besoin d'un certain isolement pour digérer les choses, pour voir comment aborder le problème. Chaque piqûre de rappel ("si ça va pas, je suis là", ou "faut pas garder les choses pour toi") remet le compteur à zéro, un peu comme une sorte de "timer" qui vient te signifier que tu n'as toujours pas résolu le problème. Et là, ça les fait rentrer dans un cercle vicieux, car cela leur rappelle à chaque fois le problème en suspend, impossible pour eux de s'évader.
Donc finalement, peut-être qu'en prenant les devants, ceux qui veulent "faire avancer les choses par le dialogue", rendent la situation plus difficile.
Concrètement, il y a des tas de silences et, dieu merci, tous ne s'apparentent pas à de l'indifférence. Il y a les silences craintifs, les silences qui marquent le respect. Coluche disait "ce n'est pas parce que l'on a rien à dire qu'il faut le faire savoir". Peut être que monsieur Ludique ne sait pas retranscrire ses émotions par des mots.
Il n'empêche que de ton côté, effectivement, il faut avancer, sans te mettre sur "pause" pour lui. Pas facile, je le sais. Il y a des périodes où j'ai l'impression d'avancer, de faire bouger ma vie. Et puis d'autres, comme récemment où mes émotions, mes sentiments pour lui remontent avec puissance, ce qui me laisse complètement hebétée pour plusieurs jours.
Courage.
NB : pendant ma première rupture avec mon absent, j'avais connu un autre homme. Attirance physique très violente mais pas plus de connexion au niveau émotionnel. Il n'empêche qu'il a disparu un mois et demi après notre "'relation épidermique" mais que durant cette relation, on se voyait et se parlait tous les jours. C'était en juin. Son départ a coincidé avec le retour de mon absent. Je n'ai pas entendu parler de cet homme jusqu'en décembre. Pas d'échange, ni rien. Je suis tellement "investie" par mon histoire avec l'absent qu'il n'y avait pas de place pour l'autre. Mais depuis décembre, il est revenu, et il me fait la cour, comme on la fait à quelqu'un avec qui on veut faire un bout de chemin et pas vivre une aventure. Donc... Ils reviennent toujours d'une manière ou d'une autre. Mais il faut être tellement détachée pour que l'attirance existe qu'il y a un contretemps dans la dynamique de la relation... Je l'ai gentiment éconduit en lui expliquant mon état d'esprit. Mais on dirait qu'il s'en fout et qu'il a à coeur de me faire plaisir comme il le peut.