Il y a du neuf.
Toute histoire nécessite une fin digne de ce nom (ainsi qu'une morale corollaire), et parce que moi autant que vous avons encore et toujours à apprendre, d'autant plus par nos erreurs, en voilà une qui se profile à l'horizon.
Je devais vraiment prendre mes distances du forum un moment, le temps de régler ce qui se jouait en sous-marin, de faire le tri dans mes émotions tant démesurées que contradictoires. Dans l'ensemble, c'est fait.
Alors avant tout: Merci Théo

encore et encore, sans qui ce nid de serpent aurait fini par m'étouffer.
Et maintenant, place à la
Netnovela:
Histoire de conclure ce qui m'a amenée ici il y a bientôt une année...
Le dernier mail de Mr.Ex m'avait laissée désemparée. En rage. Ma réponse lapidaire m'a valu un pseudo-SR suivit d'un texto salusava, du genre à ne demander ni réponse ni nouvelle intervention avant des mois (Doryyyyyyyy!!!!!), schéma désormais classique, connu et éventé.
Mais j'ai choisi l'action & mon tank. Dix jours de silence, dix jours de retraite à interroger ma conscience et à fouiller au plus profond de moi - une purge, quasi un exorcisme. Ma colère retombée. La vérité que je refusais encore de voir: on est deux à jouer à ce jeu à la con, et si j'en suis consciente alors c'est à moi de prendre les choses en main (par pitié, épargnez-moi la blague

)
Je l'ai appelé - il est tombé des nues. (Il en était heureux, soit dit en passant.) J'ai été claire: fini les kikoolol. Soit on parle en vrai, soit rien. 25 minutes de conversation plutôt agréable - c'est tout. Pas de colère, pas de nostalgie, pas le moindre frémissement de mon cœur. Il n'y pas changé d'un iota. Mr.Ex fidèle à lui-même à s'auto-caricaturer.
Moi non. J'ai senti qu'il a très vite été déstabilisé mais bref, là je ne jouais plus. J'ai été très sincère, ça l'a beaucoup troublé. Sans faire le récit de la conversation, ce que je vois c'est que, bah pas grand-chose. Ce n'est plus le Vilain Mr.Ex qui m'a brisé le cœur et plongée en enfer, juste quelqu'un pour qui j'ai encore beaucoup d'estime et - tiens? - de la compassion.
Il m'a proposé un resto, lundi prochain. J'ai accepté tout en sachant très bien ce qui se jouait derrière: lundi prochain, c'est un an pile après ce lundi-là où il m'a foutu hors de chez lui et de sa vie. Et je ne crois pas à la coïncidence.
Alors? Et bien je n'attends rien. Il y a un dernier chapitre qui doit s'écrire, celui qui se terminera par FIN. Mais je ne veux pas de spoiler...
Et parce que la Vie reprend toujours et encore le dessus:
(HMVP) n'était pas
tellement prêt à disparaitre. Il s'est repointé et - en dépit de ma réticence - a souhaité mettre les choses à plat. Bon, dire qu'il en a bavé n'est qu'un ridicule euphémisme. J'ai - pardon!

- foutu un bordel pas possible dans sa vie. Enfin pas
moi, mais qu'il m'ait rencontré.
En bonne jrmeiste assidue, j'ai zappé les belles paroles et m'en suis tenue aux faits. Bilan? Je suis face à un homme amoureux. Je crois qu'il m'aime mais qu'il crève de trouille - moi tout idem. Il se débat pour maintenir à flots un semblant d'apparences - puis flingue tout dans un geste qui m'est destiné.
Jamais je n'avais vécu ça, autant de confiance, de sollicitude désintéressée; quelqu'un qui me protège, m'entoure, m'encourage, me motive sans demander plus ni moins qu'essayer de lui accorder la pareille en retour. Ce dont je ne suis pas encore capable...
Alors on s'accorde du temps, optant pour quelque chose qui est plus qu'une amitié, plus qu'une relation amoureuse, mais qui ne s'inscrit dans aucun schéma d'attente. On sait juste qu'un jour... Et c'est plus que suffisant.
Et voilà on en revient au final à ces deux leçons qui résument que ce que j'aurais appris de JRME - celles qui me serviront toute ma vie:
- Lâcher prise. Ne rien attendre, se laisser surprendre.
- S'assumer & assumer. Ce n'est pas "quand on veut on peut", mais "quand on sait on doit".
