- 11 mars 2016, 13:27
#1132942
@mailyc :
Je comprends tout à fait que ce soit si difficile pour toi de passer ce cap du divorce. Tu dis que tu dois "te formater" pour te dire que c'est un con, et qu'il faut que tu te persuades que tu vaux "mieux que ça blablabla". A t'entendre (ou plutôt à te lire) j'ai l'impression que ce sont des choses que tu te dis, mais auxquelles tu ne crois pas vraiment. Tu vois ? Parce que tu vaux VRAIMENT mieux que ça. Reprendre confiance en soi et reconnaître sa propre valeur n'est pas facile. Je ne me rappelle plus si tu vois un psy, mais peut-être qu'il/elle pourrait t'aider à te (re)trouver, TOI, à vivre en dehors de lui, et indépendamment des hommes en général. J'ai l'air de te faire la morale, mais je t'assure que dans le fond (dans ce que je vis intérieurement) je ne suis pas mieux que toi. Mais je travaille sur ça chaque semaine, avec un spécialiste, et je sens que je résiste tout de même, je sens que c'est difficile de passer à d'autres manières de faire et d'être en relation différemment avec les autres. Donc je n'ai qu'un mot : courage !
Pose-toi cette question : s'il quittait sa next et te suppliait de revenir avec lui, qu'est-ce que tu ferais ? Et pourquoi ? Et est-ce que tu penses vraiment que tu serais heureuse dans cette relation ? Sa next, tu pourrais la plaindre plutôt que de l'envier. C'est facile à dire, je sais. Mais j'essaie de te donner des pistes. A s'accrocher au passé, qui était de toute façon malsain, et on reste bloqué dans sa merde. J'en suis là en tous cas de mon côté, et j'essaie de me faire "décrocher" à coups de prises de conscience (ne pas avoir peur des coups de batte dans la gueule...). Mais tu sais, les prises de conscience, c'est difficile de les avoir toute seule. Entoure-toi, d'amis, mais aussi d'un professionnel qui pourra te guider (excuse-moi si tu en as déjà un et que j'ai oublié). Je t'envoie des milliers de bisous !!!!
@racm :
Merci pour tes encouragements ! Ahhh l'inconscient peut nous jouer de sacrés tours : soit c'était lui, soit c'était quelqu'un d'autre qui lui ressemble et tu as cru que c'était lui parce que dans ta tête, il est encore très présent. Dans tous les cas tu sembles bien posée maintenant. J'espère que cet évènement ne t'a pas trop chamboulée sur les jours d'après. Plein de bisous à toi aussi !!!
@Emmanuel :
Merci d'avoir lu toutes les pages de mon histoire (tu es courageux et persévérant, donc !) et d'avoir pris le temps de me répondre.
Je te rejoins tout à fait sur le fait que nous ne maîtrisons pas nos pensées et que ça ne sert à rien de vouloir trop les interpréter. Oui, ce sont des nuages. J'avais fait d'ailleurs des stages de méditation où j'ai travaillé ça, l'observation - sans jugement - de mes pensées. Elles sont. Puis elles passent. Rien n'est permanent. Quand on arrive à garder cette position d'observateur de soi-même, à garder cette distance, on quitte cette souffrance qui peut être vue de l'extérieur comme mélo-dramatique (je vois ce que tu veux dire), mais qui est vécue de l'intérieur très intensément. Prendre de la distance aide beaucoup et permet de passer à autre chose, de dédramatiser effectivement. J'y arrive...parfois. Le cap du weekend dernier a été un sacré cap pour moi. Je me suis rendue compte que j'attendais, dans le fond, un message de sa part, même si intellectuellement je sais qu'un message ne veut rien dire. Mais dans le fond, dans mes tripes...c'était autre chose. Et cette assimilation (physique) n'est pas du tout acquise. Je suis donc encore passablement angoissée. J'essaie de reconnaître cette angoisse (sans la juger.......).
"Savourer les moments UP et ne pas dramatiser les DOWN comme une coupable rechute" --> oui tout à fait, juste vivre ce qui EST, sans le juger.
"Les pensées ne sont pas nous, elles sont compulsives et indépendantes." --> je te rejoins aussi là-dessus, avec juste une nuance selon moi. On peut avoir des pensées qui ne correspondent pas à qui on est profondément, mais c'est quand même nous qui produisons ces pensées...ce qui ne veut pas dire que c'est grave, non ! Ou qu'il faut en tirer une conclusion. Mais des fois on peut se demander pourquoi on a ces pensées-là à ce moment-là. C'est le dosage entre vivre le moment présent sans le juger et analyser ce qui se passe. Je pense qu'il faut un peu des deux. Ne jamais rien analyser empêche certaines prises de conscience, et tout analyser tout le temps est malsain et contre-productif. Et puis il y a une différence aussi entre analyser et juger. Il faut pouvoir s'analyser sans se juger, comme s'observer sans se juger ! Le jugement nous écrase au sol, tandis que l'analyse permet de nous libérer.
"comme la météo, il faut essayer de ne pas prendre cela trop au sérieux.." --> oui ! D'accord à 200% !!! J'utilise ma capacité à rire de moi-même comme un indicateur de mon état. Quand je n'arrive plus à rire de moi (sans me juger hein, juste me faire des clins d'oeil), c'est que je me prends "trop au sérieux" comme tu dis, et là ben...je me rends compte que je déprime. On ne rit pas, ni avec soi-même ni avec les autres, quand on est déprimé. On est centré sur ses problèmes, qu'on rumine, on se sent coupable, on se juge...et tout cela se passe en dehors de sa volonté.
"Le processus du deuil (de la relation) est de réaliser finalement l'illusion qu'était notre relation à l'autre" --> tu touches un point très intéressant ! Oui, il y a eu l'illusion d'une relation rêvée, et pourtant la relation a bel et bien été vécue. Et là on peut philosopher....car qu'est-ce que la réalité, hein ? J'en parlais avec une amie.
"car s'il y a eu rupture, c'est qu'il n'y avait pas réciprocité et donc pas d'amour réel/partagé mais un amour souhaité, imaginé, projeté sur la relation à l'autre." --> quand tu dis qu'il n'y avait pas réciprocité, ça franchement je ne vois pas comment on peut le dire. P.ex dans mon cas, je ne sais absolument pas ce qui s'est passé et ce qui se passe maintenant dans la tête de G.. Je ne sais pas non plus quelle a été la force de son amour pour moi, la qualité de cet amour, si c'était de l'amour (là aussi on peut philosopher un moment) ni ce qu'il projetait dans cet amour. Je pense qu'il ne le sait pas lui-même, d'ailleurs. Bon, de toute façon, je ne pense pas qu'il puisse y avoir, en amour, réciprocité. Il y a tellement de façons d'aimer différentes ! Je pense qu'il faut un miracle pour que 2 personnes s'aiment exactement de la même manière, c'est impossible selon moi. Mais c'est OK, dans le sens où vouloir la réciproque, c'est souhaiter un amour un peu fusionnel. 2 êtres différents aiment différemment. Mais peut-être que quand tu disais réciprocité, tu voulais dire que les 2 ne soient pas trop dans des projections. Ça, à mon avis, c'est essentiel.
En tous cas je te remercie pour ta réponse qui était très intéressante. Je te souhaite plein de courage aussi de ton côté (on n'est pas par hasard sur ce site) !