Ici, trouvez des conseils et stratégies pour récupérer son ex : silence radio, règles, comportements à éviter. Partagez vos expériences, posez vos questions, et explorez les étapes pour surmonter les interdits et recréer des liens. Que vous débutiez ou cherchiez à comprendre, cet espace est là pour vous guider
#834217
Vendredi, une nouvelle journée "soyons gentil".

À sa demande nous faisons ensemble le boulot que je fais normalement en binôme avec une autre collègue, il insiste pour partager avec moi les snacks qu'il a ramené à grignoter.

À midi, il bassine tout le monde à dire qu'il veut pas sortir le soir parce qu'il est fatigué et qu'il a une entorse en rémission, il m'entend dire que moi je vais au bar avec tout le monde et ensuite à la fête tournoi de babyfoot chez un ami commun, et là tout à coup il faut absolument qu'il y aille.

Avant ladite soirée babyfoot, première partie de soirée au bar pour le départ d'une collègue. Beaucoup de monde, je parle à d'autres gens, complètement de l'autre côté de la tablée. Je me lève et mets mon manteau pour accompagner mes interlocuteurs qui vont fumer une clope, hop monsieur accourt "vous partez maintenant pour l'autre fête ? Non, pas encore ? ok, tu me dis hein..." et il retourne s'asseoir... même cirque 3 fois de suite, dès que je me lève de ma chaise il vient me demander, même s'il connaît l'adresse et le mec qui tient la fête, que d'autres groupes sont déjà partis devant et qu'il peut très bien y aller quand il veut de son côté avec ses potes à lui.

Une fois aussi, il vient s'incruster à ladite pause clope, alors que comme moi il ne fume pas, et que contrairement à moi, il n'était pas en pleine conversation avec ces gens-là, il n'avait pas vraiment de raison ni besoin d'aller se cailler les miches pour venir s'immiscer dans une conversation francophone.

Regards croisés un peu toute la soirée (là je l'avoue, c'est souvent moi qui commence, et lui qui très rapidement sent mon regard et le croise, mais il ne l'évite pas. Moi quand je crois sentir le sien je ne tourne pas la tête.).
On bouge finalement vers la fête au babyfoot, rires, blagues, je suis bourrée, je bois le shooter qu'il vient de se servir pendant qu'il rebouche la bouteille (-_-')...

Tout le monde rentre chez-soi, moi dors sur place, mal, ventre serré. Le matin le pote qui tenait la fête joue les psys.
Faut avant tout que je me protège et que je fasse ce qui me préserve moi, que je laisse passer un peu de temps aussi. Mais vraisemblablement, chez lui la tête dit non, le cœur dit oui, il faut donc se débarrasser de sa tête (au fond d'un caniveau, oui !), miser sur l'ivresse et sur l'absence de confrontation directe, et titiller le cœur, l'alternance chaud/froid que je fais plus ou moins involontairement jusqu'ici semble avoir du bon, vu ses réactions. La jalousie a aussi des chances de donner des résultats, le soucis c'est juste que je ne suis pas une malhonnête, j'irai jamais jusqu'au bout du concept.

Hier, pour penser à autre chose et m'égayer un peu, virée à Québec-city pour le carnaval avec mes amis (sans lui), beaucoup de froid et de fun, j'y pense plus pour la journée. Ah, si, tous les morceaux de musique interprétés dans le concert en plein air parlent de nous (nan mais je veux dire, au point qu'une de mes amies m'a fait part de sa sollicitude parce que même elle se rend compte que la playlist a presque l'air de me viser). Mais bon, ça va, on rigole, on danse, on rentre...

Je me réveille d'une courte nuit, ventre serré encore. Dans mes actualités facebook, il parle du voyage d'1 ou 2 mois qu'il veut faire cet été. Un bout de moi se dit que vu son attitude, tout est possible entre nous il s'agit juste du temps qu'il baisse sa garde. Un autre bout se dit "ta gueule, tu vas encore te faire mal, et il va partir loin de toi.".

Bon, salut lucidité, c'était sympa de te connaître. Je suis toute perdue. En début de semaine je vais remettre un petit coup de distance.

http://www.youtube.com/watch?v=S9tKwSboJeg
#835612
Depuis lundi il travaille dans une autre salle, et quand nous nous croisons, nous nous ignorons (ou alors ça s'arrête à "salut"). Il ne me porte plus d'attention particulière. Je suis soulagée de ne plus avoir à affronter ces échanges ambigus, et irrationnellement je suis aussi un peu inquiète de ce recul...

Mais bon, il faut que j'arrête de voir tout ce qui arrive comme si je n'avais pas de cartes en mains, le fait est que la semaine dernière il avait encore cette attitude ambiguë, à la limite du toutou, qui avait de quoi me faire sentir que je reprenais un peu le pouvoir. C'est pas comme si les sentiments qui l'animaient à ce moment-là pouvaient s'être mis sur "off" en si peu de temps, je pense même que cette indifférence est peut-être même une indifférence affectée parce que justement il a dû se rendre compte qu'il se trahissait un peu trop.

Enfin, en attendant, un os à ronger : d'après son frère les problèmes financiers de leur mère qui la rendaient potentiellement tributaire matériellement de ses fils à tout instant vient de trouver résolution, et ça c'était a priori le dernier grand sujet d'anxiété et de déséquilibre familial auquel remédier. Maintenant tout est "en place". Reste à ce que ça dure et que sa tête suive (ou que je m'en débarrasse au fond d'un ruisseau, c'est toujours une option), car j'ai bien conscience que la fin des problèmes eux-mêmes ne signifie pas la fin de la rémission de leurs séquelles. Et seulement une fois rendu là, il faudra encore se reconquérir, et bref j'ai encore bien le temps de voir venir.
Mais d'après son frère, mon ex devrait quand même vivre cette nouvelle comme un grand soulagement et une grande libération, ça reste quand même un point très important.

Bon, de mon côté, hé bien je tâche de garder la pêche et le sourire, je me fais des couettes enfantines avec lesquelles je me trouve une petite bouille marrante, je souris et je ris un max, je laisse filtrer au bureau l'information (avérée) que je suis très demandée parmi mes amis célibataires (ouais, au moins 4 soupirants à mon actif, ça fait du bien à l'égo hihihi), j'affiche les photos banane aux lèvres de mon super week-end Carnaval sur facebook...
OK, je suis une fois de plus en mode "ma vie est super", évidemment que j'ai des downs régulièrement tous les jours, mais bon, j'arrive à pas tirer une tronche d'enterrement, à voir malgré tout les aspects positifs et même chanceux de ma vie, et puis à donner une image, si ce n'est rayonnante, en tout cas positive autour de moi. Comme on idt "fake it till you make it", et puis si j'arrive à trouver un peu de bien dans le mal à chaque fois, ça ira.

Humeur du jour :
http://www.youtube.com/watch?v=GUcXI2BIUOQ
#836900
Toujours la trêve, avec un petit moment bizarre chaque jour.

Hier, pause café, un instant il vient marcher à ma hauteur et me demande "alors... comment tu vas, [prénom] ?". Justement ce jour là, je pétais la forme, j'ai pu répondre avec jovialité, demander la réciproque, et il a juste eu le temps de répondre très furtivement avant d'être happé par un pote qui l'interpelait. (j'insiste aussi sur le fait qu'il m'a appelée par mon prénom dans sa question, ça a l'air de rien mais c'était un peu bizarrement appuyé et inhabituel)

Aujourd'hui, pause déjeuner, il arrive dans la salle et vient s'asseoir justement en face de moi (il restait 2 places à choisir à notre table, il fallait qu'il prenne celle-ci)... quelques instants plus tard, un groupe de ses amis arrivent et s'asseyent à une autre table, il se lève alors pour les rejoindre.

Ça sent vraiment encore fort l'embarras et l'indécision tout ça, on prend des airs de ne pas y toucher, et les copains sont bien commodes pour se retirer des situations où il met le pied en essayant d'avoir l'air de rien. Hé bien c'est lui qui est indécis. Moi mon objectif est de me sentir bien avec moi-même et par moi-même, pas de le suivre dans sa danse des 1 pas en avant, 1 pas en arrière.

J'affiche de la décontraction, de la jovialité, de l'indifférence. D'ailleurs je me sens plutôt bien en ce moment, et même mes amis remarquent qu'on me voit sourire et rire de bon cœur plus souvent, je suis contente de mes progrès et que ça se ressente. C'est probablement ce qui me vaut tout ce succès dernièrement, "it's raining men" comme dirait l'autre. Après je sais que mon moral est un équilibre fragile, que je vis avec des "ups" et des "downs" assez brutaux, que la page n'est pas vraiment complètement tournée (sinon je ne serais pas à vous parler de tout ça), et qu'il n'a pas fallu grand chose pour me réexpédier au fond du gouffre la dernière fois. Mais je m'encourage et je me sens pas si mal en ce moment.

Demain, jour un peu spécial n'est-ce pas, on verra, mais pour le moment je pense que je devrais pouvoir le gérer en l'envisageant simplement comme un jour ordinaire...
#837535
Bon, à nouveau le coup du "alors... comment tu vas [prénom] ?" ce matin, un peu plus approfondi cette fois, quelques petites nouvelles sympa, et puis il a commencé à m'encourager à postuler pour une promotion qu'il va lui aussi demander, ayant tous les deux la même ancienneté (moi un peu plus même), avec moult compliments et encouragements concernant mon travail et ma place cruciale dans les projets en cours. On va donc bosser dur tous les deux et comme ça on devrait avoir notre promotion au même moment dit-il.
V'là autre chose tiens.

Tiens pour l'anecdote, pendant ma pause midi, des Ferrero Rochers sont apparus sur mon bureau, je les ai découverts à mon retour... par contre, mon ex était avec moi (ou du moins dans mon champ de vision) pratiquement tout le temps, il n'a pas pu les déposer furtivement, je pense donc que c'est un de mes autres soupirants qui a mis ça là. Bon bah j'ai mangé mes Ferrero ostensiblement devant mon ex en commentant nonchalamment avec une copine le mystère qui entoure mon prétendant secret, histoire de piquer sa jalousie, machiavélique que je suis.
#837607
ichdichauch a écrit :
Tiens pour l'anecdote, pendant ma pause midi, des Ferrero Rochers sont apparus sur mon bureau, je les ai découverts à mon retour... par contre, mon ex était avec moi (ou du moins dans mon champ de vision) pratiquement tout le temps, il n'a pas pu les déposer furtivement, je pense donc que c'est un de mes autres soupirants qui a mis ça là. Bon bah j'ai mangé mes Ferrero ostensiblement devant mon ex en commentant nonchalamment avec une copine le mystère qui entoure mon prétendant secret, histoire de piquer sa jalousie, machiavélique que je suis.
hihihihihihih

excellent le coup des Ferrero .... Machiavélique comme tu es, c'est pas toi qui a déposé cette boite toi même ?

Non mais je demande hein .... :lol: :oops:
#837907
Qu'est-ce que j'entends, tu doutes de mon sex-appeal qui me vaut ce cadeau mystérieux ou quoi ? Non non, je ne l'ai pas déposée moi-même, cette boîte vient bel et bien d'un admirateur secret, qui ne s'est pas manifesté de la soirée, le mystère demeurera entier ! :mrgreen:

Mon ex était gentil avec moi, on jouait ensemble au babyfoot, il me donnait des astuces pour améliorer mon jeu, on papotait, bref il était plus bavard que les autres jours. Soirée au bar habituelle, il parle à d'autres gens (entre autres à une fille que je trouve un peu trop jolie, gr, gr, mais une amie à moi me rassure en me disant que d'après elle à vue de nez il ne se passe rien, c'est juste que ses autres voisins de table sont franchement pas loquaces... mouais), je parle donc aussi avec d'autres gens, je me fais draguer par un type (qui sent mauvais de la bouche) pendant une demi heure.
À d'autres moments il me montre son nouveau Tee-shirt, je le complimente, on joue ensemble, on rigole, on s'encourage et se félicite sur nos jeux... (oui, le babyfoot est décidément un lieu stratégique).

Je fais une dernière partie de babyfoot avec mes amis avant l'heure du dernier métro, et quand je pars et dis au revoir à ceux qui restent, je ne vois plus mon ex ni ses affaires...
Sur le chemin du retour, je lui fais un appel éthylique
"-Hey, je voulais te dire bonne nuit.
-Awh, merci. Tu es où ?
-Station ***, je marche jusque chez moi parce qu'il n'y a plus de correspondance.
-Oh, ok alors...
-Ouais, je t'ai pas vu partir, donc je voulais juste dire bonne nuit.
-Oui, moi non plus je t'ai pas vue partir... Passe une bonne nuit toi aussi.
-Merci, bye."

Andouille... Il arrive forcément un truc comme ça chaque fois que je suis bourrée, la dernière fois c'était "je bois malicieusement dans ton verre", cette fois ça... Je sais pas pourquoi il voulait savoir où j'étais. Mais bon.

Je suis fort demandée, il y a même quelqu'un qu'objectivement je trouve très bien, mais "le truc", c'est mon ex qui l'a, c'est lui qui est spécial, intrigant, rafraîchissant, c'est lui qui me fait vibrer, c'est lui qui me manque, y'a rien à faire. Je voudrais pouvoir passer à autre chose ou le récupérer, mais dans cette situation je me fais ballotter entre les courants et je navigue tant bien que mal... il y a des moments plaisants bien sur, et j'ai quelques atouts, mais arf, combien de temps ça va durer ?...
#838129
ichdichauch a écrit :Qu'est-ce que j'entends, tu doutes de mon sex-appeal qui me vaut ce cadeau mystérieux ou quoi ? Non non, je ne l'ai pas déposée moi-même, cette boîte vient bel et bien d'un admirateur secret, qui ne s'est pas manifesté de la soirée, le mystère demeurera entier ! :mrgreen:
Loin de moi cette idée de remettre en question ton sexeApile :lol:

J'espère quand meme qu'il va se manifester, j'suis piquée au vif là

ichdichauch a écrit :Je suis fort demandée, il y a même quelqu'un qu'objectivement je trouve très bien, mais "le truc", c'est mon ex qui l'a, c'est lui qui est spécial, intrigant, rafraîchissant, c'est lui qui me fait vibrer, c'est lui qui me manque, y'a rien à faire. Je voudrais pouvoir passer à autre chose ou le récupérer, mais dans cette situation je me fais ballotter entre les courants et je navigue tant bien que mal... il y a des moments plaisants bien sur, et j'ai quelques atouts, mais arf, combien de temps ça va durer ?...
Bah déjà c'est bien d'etre sollicitée (vous avez quel age tous les deux, j'ai pas vu dans ta présentation).

Mais forcément ce "petit truc en +" il faut du temps pour s'en détacher (ou pas ... vu ton histoire).
#838157
J'ai 25 ans et lui 21 (ça explique aussi certaines choses de son côté...).

Oui, c'est sûr, mon égo va bien, avec toute cette popularité, je reçois des compliments, je me sais désirable, y'a pas de problèmes avec ça !

Quant au détachement... honnêtement, je fais mon maximum, et ça fait plusieurs fois que j'essaye de me mettre dans l'état d'esprit "OK, il ne reviendra pas, laisse tomber, n'y pense plus, regarde ailleurs, regarde un autre avenir".
Mais c'est carrément impossible de se détacher de quelqu'un qui démontre lui-même de l'attachement.

Bien sûr, désormais, un bout de ma tête est bien conscient que l'échec est une possibilité, que ma vie se fera peut-être sans lui, et ça m'aide d'ailleurs à me retenir de tenter quoi que ce soit qui me coûte trop d'énergie psychique et émotionnelle, au risque que cela soit en pure perte... je ne veux plus risquer d'être détruite, j'essaye de me préserver comme je peux. Mais tant qu'il aura envers moi cette attitude qui trahit l'attachement... je ne pourrai pas non plus totalement laisser de côté l'hypothèse qu'il puisse encore y avoir une suite possible à cette histoire.

Et ce truc en +, ça n'est pas seulement de l'ordre de l'attachement, je t'assure. Je sais que je suis aussi attachée, mais c'est réellement une personne très particulière, qui a amené des choses dans ma vie qui ne tiennent pas juste au confort affectif, il a bougé des choses dans mon esprit, m'a changée et ouverte, insufflé certaines sagesses, certaines aventures, certain courage... Je ne suis vraiment plus la même qu'avant de le rencontrer, et j'aime ce qu'il m'a révélé de moi-même.

J'ai du mal à croire avec quel égarement il regarde la vie aujourd'hui, alors qu'il avait tout ça en lui. J'ai du mal à croire que ça soit ce qu'il m'a enseigné qui finalement me garde la tête hors de l'eau alors que c'est lui qui a failli m'y noyer. Je crois toujours qu'il est un être exceptionnel, malgré ce qu'il a fait. Je crois que je le comprends, je crois que je lui pardonne, j'accepte son ressenti, je lui fais confiance (probablement plus qu'il n'a confiance en lui-même) pour s'en sortir un jour. C'est juste dommage que je ne puisse être à ses côtés, c'est juste dommage que nous ne puissions plus partager cette envie de la vie, c'était une telle force que cet amour nous donnait.
#838173
Je dirais, pour le moment vous êtes en décalage mais ça ne veut pas dire qu'un jour, si cet amour est tj aussi fort, que vos chemins se recroisent.

En tout cas, tu as une sacrée maturité et un sens de l'humour que j'aime bcp ;)

Tu as plus de force en toi que tu ne te l'admet ;)
#838233
En décalage... sûrement, sinon la reconquête serait à l'ordre du jour !
J'ai juste du mal à voir et comprendre exactement ce qui bloque, car c'est quelque chose de pas rationnel, et à savoir si (et quand) ça bouge.

Actuellement j'ai une marge de manœuvre très limitée, puisque la confrontation directe manifestement lui a fait perdre tous ses moyens et paniquer. Ma politique est de ne pas initier le contact et de le laisser venir, et justement depuis 3 semaines c'est majoritairement lui qui dirige ses attentions vers moi et initie les échanges.

Lorsque c'est un peu futile, je ne réagis pas, ou pas plus que nécessaire. Lorsqu'il me fait son "alors... comment tu vas ?" je réponds "bien, bien" d'un air guilleret, mais je n'approfondis pas, je le laisse dans le vent avant qu'il ait l'opportunité de m'en mettre un, de son côté il ne se sent pas piégé, et s'il veut poursuivre la conversation, libre à lui aussi puisque je ne me suis pas montrée désagréable non plus, mais au moins je n'y suis pas suspendue.

Lorsqu'il est véritablement gentil avec moi, là je me montre chaleureuse et encourageante.
Par exemple, à ses encouragements et sa suggestion de demander une promotion, j'ai pas mal insisté sur ma gratitude pour ainsi booster ma confiance en ma compétence et mon mérite au boulot, et me souffler d'aller faire cette requête à laquelle je n'aurais pas songé. Une confidente à moi s'insurge que je l'ai valorisé abondamment à cette occasion, et que c'est lui offrir "le beurre et l'argent du beurre", le conforter dans le maintien de cette situation de statu quo...
Oui et non.

D'abord je réagis ainsi parce qu'il est lui-même spontanément attentionné avec moi, c'est donc pas gratuit, mais donnant-donnant.

Ensuite, pour moi c'est une stratégie qui découle logiquement de l'analyse de la rupture et de ses motifs. Je pense qu'il faut que je l'encourage dans ce sens. Quand il m'explique son malaise vis à vis de la relation je perçois dans ses discours plus ou moins incohérents, certaines constantes quand même, dont la sensation de ne pas être à la hauteur des attentes qu'il présume que j'ai (je dois grandir, c'est moi le problème, je ne sais pas prendre soin d'une femme), et une sensation que j'ai "donné" dans cette relation plus qu'il ne saurait me rendre, qu'il ne saurait pas m'offrir autant.

Dans notre histoire, il s'est senti faible parce qu'à un moment donné (ça n'a pas toujours été le cas !), je me suis mise à l'aider trop et avais pris un rôle trop central et vital dans sa vie, de "sauveuse". Et non seulement ai-je en quelque sorte écrasé sa confiance en lui, mais en plus je m'y suis épuisée, dans cette confusion des rôles, et à la fin j'en pouvais plus et je criais à l'aide. Enfin bref, il se sentait faible car pas à la hauteur, moi faible car épuisée, et plus personne ne pouvait donner à personne - or aimer c'est donner.

Et maintenant ça lui semble être un boulot pharaonique d'assurer l'équilibre et ma satisfaction dans une relation. Alors que, maintenant que cette rupture est passée et que chacun reprend sa juste place, ce dont j'ai besoin, dans le fond, il peut me l'offrir en grande partie en étant simplement lui-même (comme c'était aussi le cas avant d'ailleurs) : en fait dans une relation nouvelle entre nous il n'aurait pas beaucoup plus à faire pour me faire plaisir que l'attention qu'il me porte presque quotidiennement ces jours-ci, à quelques concrétisation physiques et tactiles près (qui ne devraient pas être trop une corvée pour lui lol).

Donc quelque part, la réparation de tout ça me semble passer par trois points essentiels,
-de ne plus déséquilibrer la balance en jouant les sauveuses et en donnant démesurément, ça c'est bon, on a bien compris, et c'est bon pour moi aussi puisqu'en plus je me préserve ;
-de ne pas faire peser d'attentes lourdes sur lui, de ne plus lui faire ressentir une dépendance de ma part, c'est la reconstruction et le recentrage de mon côté, je récupère de mon épuisement et je n'ai plus "besoin" de lui, je redeviens moi aussi rayonnante par ma simple façon d'être ;
-et enfin de le rassurer sur sa capacité à "assurer" auprès de moi, à me faire plaisir, à m'apporter, alors même que je ne demande rien. Qu'il voie qu'il peut me faire sourire très simplement.

Je suis d'accord que cette situation ne devrait pas péricliter sur une période prolongée, car alors oui, passé une période de reconstruction de sa confiance, ça deviendrait simplement confortable et ça serait trop simple pour lui de ne jamais trancher. Dans un second temps, je changerai donc sans doute de stratégie en fonction de l'évolution des événements. Mais pour le moment, c'est comme ça que je perçois l'état actuel des choses.

(Je fais un peu ma séance de psy ici, je monologue à moitié, je mets à plat les faits et les analyses... ça m'aide beaucoup. Et tes encouragements aussi ^^ merci choupette-0 !)
#838716
ouah je suis totalement bluffé par ta capacité à analyser ta situation .... et par la même occasion je te remercie car tu me permets de reclarifier à nouveau ma propre situation qui ressemble comme deux gouttes d'eau à la tienne ...
J'ai l'impression que nos deux histoires ont sous des formes diverses les mêmes origines liées entre autres à notre comportement avec nos ex : trop donner ...trop attendre ...ce qui fait fuir ... des ex qui ont des choses à régler ( pour mon ex c'est la culpabilité de quitter son mari après 10 ans de vie commune et deux enfants )
De mon côté elle re commence à s'ouvrir à moi tout doucement ( echange de sms ) ...ce qui paradoxalement contrairement à la période du SR n'est pas très confortable émotionnellement .... cette lueur d'espoir fait resurgir la peur de l’échec ... même si je sais au fond de moi que comme pour ton ex l'attachement qu'elle manifeste n'est pas que de l'attachement .... l'autre jour elle me demandait par sms ce qui changerait si nous reformions un couple ...
#840158
Ouep, je devrais faire payer pour mes analyses :mrgreen: . Enfin, ceci dit ça ne me tire pas d'affaire.
Je vois très bien ce que tu veux dire avec l'inconfort du contact rétabli, le SR est douloureux à tenir, et il laisse certaines questions sans réponses, mais au moins il n'en pose pas de nouvelles. Émotionnellement, c'est très dur à gérer, et plus encore en live. C'est comme la différence entre la mer d'huile et la tempête, la première est d'une immobilité désespérante mais relativement stable, la deuxième te ballotte dangereusement dans tous les sens.
Enfin, je te souhaite de mener ta barque tant bien que mal, surtout dans des moments délicats et cruciaux comme celui où elle te pose cette question. Avec mon ex à moi impossible d'aborder la question de front, c'est comme quand on s'est mis ensemble, il paniquait à l'idée de dire ou d'officialiser les choses, et tout s'est passé "l'air de rien".

Bon, aux nouvelles... Petite parenthèse dans ma monomanie envers mon ex.
J'ai mentionné mon relatif succès auprès de la gent masculine, il y a aussi un collègue nouvellement arrivé, qui ne me poursuit pas encore ouvertement de ses ardeurs, mais dans les bras duquel mes amis du boulot cherchent manifestement à me pousser. Dimanche il se trouve qu'on avait prévu une soirée crêpes chez ce collègue et que tous nos amis se sont désistés tout en disant chacun "mais n'annulez pas à cause de moi hein" (quand je vous dis qu'ils complotent, ces mécréants). Et de fait, il a insisté pour que je vienne quand même... Même si un de ses colocs était présent et que ce n'était pas tout à fait un tête à tête, qu'il est au courant de ce dont je sors (et ne suis pas encore tout à fait sortie), on peut soupçonner l'amorce de manœuvre en douceur.

Bien sûr, vous qui me lisez, vous voyez bien que je ne suis pas prête à envisager de me remettre avec quelqu'un à ce stade. Il est mignon, on a une complicité qui s'esquisse, je l'aime bien, j'avoue, mais là c'est encore simplement impossible pour moi d'envisager la question sereinement. Je ressens encore ce truc profond, de viscéral vis à vis de mon ex, l'ambivalence actuelle m'empêche de laisser ça derrière moi sans questionnement, sans regret, sans "et si...?", et elle m'empêche de pouvoir peut-être voir "le truc en +" chez un autre. Je veux rester seule tant que je ne serai pas claire intérieurement, connaître le dernier mot de l'histoire avec mon ex - dût-il être le mot "Fin" pour tourner définitivement la page dessus. Et ce n'est pas encore le cas.

Mais bon, même si je ne souhaite pas qu'il se passe quoi que ce soit à ce stade, c'est sans doute sain, d'une certaine façon j'imagine, que je "décentre" un tout petit peu mon attention. En tout cas je me sens un brin plus légère, moins torturée, moins obnubilée par mon histoire.

Par contre ce qui est marrant, c'est qu'après cette soirée crêpes de dimanche soir (qui a pu s'ébruiter ne serait-ce que parce qu'on avait initialement convié nos amis), coïncidence ou pas, ce matin mon ex engage la conversation sur le chat de l'entreprise, d'abord pour reparler de cette histoire de promotion, puis il annonce "j'ai un petit quelque chose pour toi, dis-moi quand tu prends ta pause café". Alors à la pause café il me dit "j'ai fait des pancakes aux myrtilles et aux bananes, c'est rien de trop spécial hein, mais j'en ai fait une quantité astronomique hier soir. Je voulais en faire goûter à tout le monde, mais en fait tout le monde n'en aura pas. Tiens, c'est pour toi..." et il sort un sachet hermétique avec 2 pancakes (une quantité astronomique effectivement), et il m'en donne un.
Crêpes vs. pancake ? Coïncidence ? C'en est peut-être une, je dis pas, mais si c'en est une, la vie fait des drôles de trucs.

Et il a papoté avec moi toute la journée sur le chat, il ne s'arrêtait plus, alors qu'hier, je crois qu'on ne s'est même pas dit bonjour.

Je vais finir par le claquer dans un mur... :evil:
Modifié en dernier par ichdichauch le 03 mars 2014, 03:58, modifié 1 fois.
#846855
C'est gentil de venir aux nouvelles... hé bien oui, de nouvelles aventures !

D'abord ça a bougé "là dedans".

Après avoir écrit ce résumé des dernières sottises de mon ex, et dormi sur ce message, ça a cliqué dans ma tête. J'ai atteint le détachement, son attitude caricaturale et prévisible a achevé de me le rendre pathétique... Et j'ai réalisé que mon ex n'était pas pour moi. Il l'a peut-être été, il en a peut-être eu le potentiel du moins, on a peut-être accroché de façon très profonde sur certains points, mais trop d'autres choses font qu'il n'est, au bout du compte, aujourd'hui, pas un homme apte à me rendre heureuse. Il y a trop de chemin à faire pour relier nos mondes... quand j'étais amoureuse et qu'il m'aimait en retour, ça me rendait heureuse de le faire, bien sûr, mais vu comme les choses ont tourné, désormais, même ensemble il m'en coûterait toujours beaucoup trop, je m'y abimerais. Je ne lui en veux pas, j'ai appris beaucoup de cette histoire (lui par contre je ne sais pas), je lui souhaite d'être heureux, mais sans moi.

Vous commenciez à lire mon agacement et mon "décentrage" la dernière fois, hé bien c'est juste après ça que je me suis donné la pichenette ultime pour basculer. Je ne veux plus récupérer mon ex.

Ça n'a pas empêché mon ex de continuer à alterner ses phases de silence absolu et d'intérêt soudain et embarrassant, mais bien que j'y étais encore assez éperdument suspendue il y a à peine un mois, aujourd'hui je m'en moque simplement. C'est curieux comme c'est arrivé subitement, je sais bien quel discours je tenais à peine quelque temps avant, mais ça s'est passé comme ça... Une partie un peu lucide de moi en avait marre depuis un moment, une autre partie émotionnelle n'arrivait pas à lâcher prise, mais ça y est.

Et ma tête et mon cœur ainsi libérés, je ne vous dis pas comme je me suis sentie légère et heureuse. J'y travaillais dur depuis longtemps, mais ça y est, ma vie est entièrement à moi.

Tellement libre et légère, que j'ai su me prêter un peu plus volontiers au jeu du chat et de la souris avec ce collègue charmant, sans arrière-pensée qui me retienne ou me tracasse. Sans trop de sérieux, pour le jeu, pour le flirt, pour mon égo... mais la vie fait de drôles de choses, et en même temps je ne peux pas vraiment en parler car ceci est bien trop "frais" pour le moment, je me dois de rester circonspecte après tant de mésaventures, mais par mégarde, il se peut que j'aie en fait rencontré "quelqu'un de bien"...
On verra bien, on apprend à se connaître.