- 08 déc. 2012, 19:02
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8 décembre - Jour 28
Aujourd'hui je suis toujours en phase de colère. En colère contre lui. Alors je décide de revenir sur la rupture, et je me mets en colère contre moi-même, contre mes erreurs. J'ai besoin de soutiens, de vos avis. Il y a pas mal de lecture alors j'ai mis en rouge le plus important, ainsi ça vous permet de cerner mes visions plus rapidement.
Toujours dans la lecture "Les Hommes Viennent de Mars, les Femmes de Vénus", et j'en suis au chapitre des points (les hommes et les femmes accordent des points au partenaire, mais ils ont un barème différent). Je vais mettre un passage du livre qui m'interpelle, tellement je retrouve ma situation :
"Quand un homme est perturbé, il ne parle jamais de ce qui le tracasse (...). Il se replis sur lui-même et se réfugie en esprit dans sa caverne privée, pour réfléchir à son affaire et la retourner dans tous les sens jusqu'à ce qu'il en trouve la solution."
"Quand un homme ne se sent plus indispensable à sa partenaire, il se replis sur lui-même et devient froid et distant. Quand, au contraire, il la sait consciente de ses efforts pour répondre au mieux à ses besoins, et devine qu'elle les apprécie, il déborde d'énergie et se consacre beaucoup plus à leur couple."
"L'homme découvre la joie de donner sans attendre en retour et de rendre heureux. La satisfaction de sa partenaire lui important autant, sinon plus, que la propre sienne, il devient capable d'accomplir par amour les plus grands sacrifices. Le sourire de la femme de sa vie et son bonheur lui donne des ailes."
"En revanche, en cas d'échec sentimental, l'homme sera la proie aux idées noires et courra se terrer au plus profond de sa caverne. Ainsi protégé de tout contact intime avec le monde extérieur hostile, il pourra ressasser en toute quiétude ses malheurs. Dans ces moments, il ne pense plus qu'à lui et se ferme aux autres. A quoi ces efforts riment-ils ? s'interroge-t-il avec amertume. Et à quoi sert de se donner tant de mal pour des ingrates ?
Dès lors qu'un homme n'a plus le sentiment d'apporter une touche positive à la vie de sa partenaire, sa propre existence et ses rapports avec son entourage perdent pour lui tout intérêt. Il ne retrouvera l'espoir que lorsqu'il se sentira de nouveau nécessaire, apprécié et admiré."
"Si les femmes ne montrent pas assez de confiance ou d'appréciation, si elles les rejettent ou les désapprouvent, les hommes pourront leur retirer des points en guise de pénalité.
Par exemple, lorsqu'un homme se sent mal aimé ou blessé parce que sa femme n'a pas suffisamment apprécié quelque chose qu'il a fait pour elle, il trouvera pleinement justifié de lui retirer des points qu'elle avait gagné précédemment."
"La femme doit se rappeler que l'homme est porté à donner des points négatifs, et qu'il y a des façons de se protéger contre ce genre de punition."
"Elle doit réaliser qu'un homme distribue des points de pénalité, ou annule les points positifs de sa partenaire, dès qu'il ne se sent plus suffisamment aimé et soutenu. A mesure qu'il recevra plus d'amour et de reconnaissance pour les petites choses qu'il fait pour sa compagne, l'homme aura de moins en moins envie de donner des points négatifs. La femme doit essayer de comprendre ces différents besoins affectifs afin de le blesser de moins en moins.
Quand vous aurez appris à reconnaître sa souffrance, il faudra lui dire que vous regrettez ce que vous avez pu lui faire. Encore plus important, il faudra alors lui redonner l'amour qui lui a manqué. S'il ne se sent pas apprécié, donnez-lui toute l'appréciation dont il a besoin. S'il se sent rejeté ou dominé, dites-lui que vous l'acceptez tel qu'il est. S'il a l'impression que vous n'avez pas confiance en lui, exprimez-lui toute l'estime nécessaire. S'il ne se sent pas admiré, montrez-lui que vous l'admirez. S'il croit que vous le désapprouvez, donnez-lui toute l'approbation qu'il mérite et dont il a besoin. L'homme qui se sent aimé n'attribue jamais de points négatifs à celle qu'il aime.
La partie la plus difficile de ce processus, c'est de découvrir ce qui lui a fait mal. La plupart du temps, lorsqu'un homme se retire en lui-même - dans sa caverne - il ne sait pas ce qui l'a blessé."
Maintenant ma situation qui reflète le livre :
Les faits :
- Il m'est arrivé quelques fois de fondre en larmes devant lui, lui exprimant que j'avais peur qu'il me remplace. Aujourd'hui je crains qu'il n'ai pensé que je manquais de confiance en lui.
- Lors d'une grosse dispute, notre première, j'ai prononcé ces mots fatals : "Alors tant que je resterais avec toi, je serais malheureuse." Ce a quoi il avait répété plusieurs fois : "Je ne comprends pas, tu veux me changer ? Tu veux que je change quoi ? tu veux que je sois qui ?" Il pensait que je ne l'acceptais pas tel qu'il est.
- Depuis cette dispute, il s'est renfermé sur lui même. Je l'ai blessé et il est rentré dans sa caverne.
- Il me disait qu'il était fatigué par son travail, des heures à n'en plus finir, sans parler de ses problèmes familiaux. Et je cite : "Alors voilà, je sais que le boulot est trop présent et qu’après le reste du temps je le suis moins pour toi. Mais après l’orage vient le printemps… Laisse moi le temps de passer cette période et après je redeviendrais comme avant !"
- Dans un premier temps je lui ai dit qu'il disposait de tout le temps qu'il voulait. Mais quelques jours après, j'ai provoqué notre deuxième dispute, lui reprochant qu'il n'avait pas de temps à me consacrer à cause de son travail mais qu'après ses heures de travail justement il restait à discuter des heures avec ses collègues, rentrant parfois à 4h du matin alors qu'il terminait à 1h. Je l'ai désapprouvé totalement.
- Il s'est renfermé davantage sur lui-même, pas seulement avec moi mais avec tous ses amis.
Mes réactions fasse à tout ça :
Le sentant de plus en plus distant, je ne savais pas comment réagir. J'ai commencé à prendre mes distances. Je suis devenue mystérieuse, je ne lui racontais plus mes journées, je ne répondais plus à ses questions. Je suis devenue froide et distante à mon tour. J'ai cessé de sourire, jouant les martyrs, et souvent il me demandait ce que j'avais, quel était le problème, mais je ne lui répondais : "Rien, tout va bien !" J'ai aussi arrêté de lui dire que je l'aimais puisqu'il avait lui-même arrêté depuis la deuxième dispute. Plus de mots d'affections, plus de gestes affectifs. J'ai même refusé quelques fois de le voir, prétextant que j'avais d'autres choses à faire, que je voyais untel, ou que j'étais occupée. Je me disais que s'il sentait que je n'étais plus acquise et à sa disposition, il aurait peur de me perdre et qu'il me reviendrait (le traditionnel "Suis-moi, je te fuis ; fuis-moi, je te suis"). C'est là qu'il a commencé à me questionner souvent sur ce que je ressentais. Il ne se sentait plus aimé.
Ce qui a été dit :
Lui : Mais toi dans ton cas, tu te trouves où ? tu ressens quoi ? Tu as envie de quoi ?
Moi : Je ne sais pas… ce soir je dirais que j’ai envie de changer d’air.
Lui : Mais ca ne veut rien dire comme réponse. Tu ressens quoi ? Je suis où pour toi ?
Moi : Je ne veux pas te retenir si je ne te rends pas heureux.
Lui : Je ne comprends pas. Toi tu veux quoi ?
Moi : Arrête de me demander ce que je veux. On est deux dans cette relation. Je ne veux pas que tu sois influencé par ce que je veux.
Lui : Mais je veux savoir ce que tu pense et ressens.
Lui : Je ne sais pas non plus ce qui s’est passé, mais on a perdu quelque chose.
Moi : Je pense qu’on a été trop ensemble dès le début, on aurait du s’imposer des limites, ne pas se voir tous les jours.
Lui : On est allés trop vite. Mais je ne comprends pas car pour moi c’est au retour des vacances qu’il y a eu une cassure. Je ne comprends pas ce qui a fait ça, ce qui s’est passé, ce qui nous a fait nous perdre.
Moi : Arrête. Je ne veux plus en parler.
(Je précise que c'est au retour des vacances qu'on s'est disputés, donc je pense que c'est la raison de cette "cassure).
Ca, c'est la jour de notre rupture :
Lui : J’en sais rien, j’ai pas la tête à notre couple en fait.
Moi : D’accord. Alors je ne t’ennuierais plus.
Lui : Mais toi tu en pense quoi de ce qui nous arrive ?
Moi : Moi j’ai le sentiment que tu veux rompre mais que tu n’ose pas et que tu n’attende qu’une chose, c’est que je le fasse pour toi.
Lui : Je ne veux pas que tu interprètes ce que je pense ou autre. Dis moi ce que tu ressens. Moi je veux savoir si tu es heureuse et si tu m’aimes.
A l'évidence il ne se sentait pas soutenu.
Que pensez-vous de tout cela ? Comment pensez-vous que je peux réparer mes fautes ? Pensez-vous qu'un jour, il pourra me pardonner ? Doit-il passer par la prise de conscience pour y parvenir ? Si un jour j'arrive à le reconquérir, comment bâtir quelque chose après tant d'erreur ?