7 mails aujourd'hui de sa part, (répondu à tous bien sur) tous très drôles, l'humour est aussi une base importante de notre histoire, on se taquine beaucoup, on fait beaucoup de second degré (ça m'a manqué énormément pendant ces deux mois). Te dire qu'on se verrait plus si j'habitais à coté de chez lui, c'est une évidence, maintenant ne pas se voir très souvent entretient une intensité incroyable dans les retrouvailles, là j'attends de le voir (il pense vers Noel, ça passe vite et lentement à la fois), je sais que l'on sera seuls tous les deux, qu'il se consacrera entièrement à moi et réciproquement, même que lorsqu'il dort je ne dors pas ou pratiquement pas, juste pour apprécier chaque seconde à ses côtés, je ne veux rien manquer. C'est juste des instants merveilleux. Je ne te dis pas ce qui se passe à l'intérieur de moi lorsque je le vois apparaitre sur le quai de la gare ou au volant de sa voiture, j'ai 17 ans, et plus rien n'existe. Je souhaite à chacun ici ou ailleurs de vivre une histoire aussi forte que la mienne, qu'elle que soit le temps qu'elle dure.
Est ce que ça serait aussi intense si nous étions proches l'un de l'autre? je ne sais pas...la question ne se pose pas, il est de toute façon inenvisageable pour moi de me rapprocher de sa ville, et réciproquement, j'ai ma propre vie que j'aime beaucoup, lui est un plus, et je ne veux rien changer. J'ai beaucoup donné dans la vie de couple, lui également, nous tenons à ce que notre histoire soit différente de ce que nous avons vécu avant. Et soit différente de nos échecs communs, que nous avons eu pour des raisons semblables. Notre relation quoique profonde est également faite de légèreté, nous en avons besoin l'un et l'autre. L'engagement et la fidélité sont réelles, mais nous n'avons pas besoin de nous le prouver, nous le savons, c'est tout.
C'est vrai qu'il n'est pas évident de ne pas faire de l'autre son centre de vie, mais c'est salutaire. Comme on accepte de voir son enfant s'envoler de la maison et faire sa vie, et ne pas le culpabiliser pour ça, par amour, il faut laisser l'autre aussi vivre sa vie sans toi, parce que cela fait partie de son équilibre. Je dois être la première femme (et il en a eu beaucoup) qui le laisse vivre sa vie sans le culpabiliser, et je crois que c'est pour cela qu'il revient vers moi aussi facilement. Parce qu'il sait qu'il n'y aura pas de reproches, il n'a pas envie de fuir au loin, il n'a pas l'impression d'étouffer. Je lui avais dit dès le départ que je ne serais jamais une femme de reproche ni de regrets, je tiens toujours mes promesses. Je ne lui pose aucune question sur la vie qu'il mène lorsque je ne suis pas là, du coup il me la raconte. Je vais te faire rire et ça manque de modestie, mais je suis absolument persuadée qu'il ne trouvera pas mieux que moi

sur TOUS les plans, et il le sait parfaitement aussi (je parle en ce qui le concerne, je ne suis pas l'idéal de tous les hommes). Pourquoi allez chercher ailleurs ce qu'il a trouvé avec moi? et réciproquement?
Après on a tous notre propre conception de la vie de couple, notre vécu, et la personne que l'on aime a les siens aussi, il faut juste arriver à être en adéquation. Chaque histoire d'amour est un miracle d'équilibre, c'est pour cela que parfois ça ne tient pas, le miracle n'a pas lieu malgré les efforts de chaque partie, lorsque les envies, les buts ne sont pas les mêmes.
C'est la première crise importante que nous traversons, il y en aura d'autres je suppose, mais je sais maintenant comment il fonctionne, je continuerai donc (tant que cela me conviendra, c'est évident aussi, et il sait qu'il prend ce risque), à réagir de la même façon. Et ça durera ce que ça durera, mais personne n'est jamais assuré d'être encore là le lendemain de toute façon, alors pourquoi projeter des problèmes qui n'arriveront peut-être jamais? c'est ce que l'on apprend avec les années qui passent (et elles passent très vite) : vivre dans l'instant présent.
Mon présent est magnifique, fait de nos échanges et de cet amour, demain est un autre jour.
Gilles en ce qui concerne les enfants, je suis bien d'accord, la différence n'est pas l'intensité, je me ferais couper en morceaux pour mon fils, mais surtout je sais qu'avec mon fils c'est pour la vie. Je ne peux pas dire ça d'un amour pour un homme, parce que je n'en sais rien. Alors que pour mon fils oui. Mais en ce qui concerne la liberté que l'on doit à ceux qu'on aime, c'est une évidence, les aimer vraiment l'un comme l'autre c'est leur laisser la liberté de vivre sans moi également et être heureuse de leur bonheur même s'il n'est pas du à moi. C'est un amour altruiste, pas un amour égoïste. C'est en cela qu'ils se ressemblent.