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#1338199
Coucou tout le monde !

Je suis enfin rentrée chez moi, toute seule, mes colocs sont absentes depuis bientôt deux semaines et c'est une vraie joie d'être seule chez moi, tranquille, d'avoir la paix. Après ce mois passé ici et là, j'avais besoin de silence, de me recentrer sur mon travail, sur mon bien-être. Je travaille beaucoup, je vais à la plage, j'ai repris l'escalade et retrouvé mes copaines de grimpe, j'ai repris ma méditation matinale, je bois des coups au bar, la vie est globalement joyeuse.

J'ai osé dire à une amie qui avait annulé notre sortie plage au dernier moment pour faire autre chose avec une autre copine que j'étais déçue, au lieu de faire la carpette comme d'habitude. C'est minuscule mais j'ai osé m'affirmer, au-delà de la peur qu'elle ne m'aime plus, pour dire que j'avais été blessée.

J'ai croisé escalade boy dans la rue, lui était en voiture, moi à pied, j'ai fait comme si je ne l'avais pas vu, et il m'a écrit 1 minute plus tard pour me dire "hey je t'ai vue rue de Machin :)". Je n'ai même pas ouvert le message. Ça m'a perturbée quelques heures et puis j'ai complètement zappé.

J'ai décidé d'essayer d'arrêter de fumer, pour de vrai, j'ai une cigarette électronique maintenant, je diminue ma consommation.

Et puis ça y est, c'est vraiment la rentrée, le soleil se couche plus tôt, les nuits sont plus fraîches. Je commence à stresser pour ma thèse. C'est censé être ma dernière année et j'alterne entre "ça va le faire tu es trop forte ma Janysse" et "oh mon dieu on ne va jamais y arriver". J'essaie de mettre tout ça de côté pour avancer et ne pas laisser ces projections me paralyser. Et puis j'ai mes règles, ça fait 7 jours (pas de panique c'est normal), et comme à chaque fois ça commence à me bouffer le moral. Je me sens hyper fragile. J'ai rêvé d'escalade boy. Je l'ai stalké sur les réseaux. J'ai stalké plein d'ancien·ne·s camarades sur les réseaux, des gens perdus de vue ou quittés en mauvais termes. Ça se marie, ça achète, ça fait des tours du monde. Moi je suis là à 30 ans avec mon chômage après 12 ans d'études, éternel coeur brisé. Je sais que ce n'est qu'un aspect de la réalité, particulièrement négatif et distordu. Dans les faits je n'ai que 30 ans, j'ai des ressources financières suffisantes, un chouette appart dans un quartier que j'adore, dans une ville que j'aime, une vie bien remplie par le chant, l'escalade, je suis en train d'écrire une thèse qui m'ouvrira de très belles portes, j'ai la chance d'être célibataire et donc d'avoir la paix et de ne pas être en train de souffrir pour un gars, en fait tout va bien. Et globalement je vais bien. Mais il y a des coups de mou comme ça.

Cette semaine j'ai vu une amie de longue date, mon amie qui a eu, je pense, encore plus de galères amoureuses que moi puisque jusqu'à présent sa plus longue relation avait duré 3 mois, et tous les hommes qu'elle rencontrait la quittaient. Elle est avec quelqu'un qui lui convient vraiment depuis un an, tout se passe bien, elle va emménager avec lui, ils ont acheté un van, ils vont acheter une maison. Je suis vraiment contente pour elle après toutes ces années de souffrance affective, mais c'était vraiment dur d'entendre tout ça. J'ai l'impression en quelque sorte qu'il ne reste plus que moi sur le bord de la route des célibataires endurcies. J'écris tout ça les larmes aux yeux, mais je sais que ça passera, quand j'aurai fini de me vider mon sang. Je suis forte, je suis entourée, mais des fois j'aimerais pouvoir rentrer chez moi et me blottir dans les bras de mon amoureux en regardant un documentaire.

Par ailleurs, je pense que je suis arrivée à une nouvelle étape de mon deuil de ma relation précédente. Maintenant je SAIS que j'aurais été malheureuse si on était resté ensemble, si on avait emménagé ensemble. Il y a tout le côté charge mentale, maison crade, gestion du foyer etc que je me serais tapé et qui m'aurait épuisée rapidement. Mais surtout, surtout, je comprends maintenant avec lucidité et tendresse mon mouvement de recul et de rejet lorsqu'il m'a proposé de vivre avec lui. Je suis partie de chez mes parents à 18 ans, dès que j'ai pu. J'ai déménagé à des centaines de kilomètres. Je suis en thérapie depuis avril 2015. J'ai passé toute ma vie à essayer de m'extirper de cette famille dysfonctionnelle, de guérir de mes traumas, de trouver l'apaisement. Et là, qu'est-ce qu'on me proposait ? Un mec qui grandi dans la violence physique et verbale de son père, qui n'a jamais fait le deuil de sa mère décédée quand il avait 20 ans, aux addictions multiples, qui a fait un enfant avec une femme qui a aussi grandi dans un foyer violent avec un père alcoolique et une mère méprisante, deux adultes donc, complètement névrosés et dépressifs qui ne se prennent pas en charge, qui ont géré leur séparation comme de la merde et qui ont une relation hyper conflictuelle, une gamine au milieu qui doit être complètement perturbée, qui ne comprenait clairement pas ce que Janysse faisait dans le lit de papa, parce que Janysse n'avait jamais été présentée comme l'amoureuse de papa, etc etc. En bref, j'allais foutre les pieds dans une autre famille dysfonctionnelle, limite pire que la mienne !!! Alors que je me bats depuis 12 ans pour sortir de là ! Et là, j'allais y retourner ? Devenir la psy de service ? Me prendre dans la gueule toutes leurs conneries ? Leurs deuils pas terminés (j'en ai déjà fait les frais) ? Mais mon dieu mais MERCI, heureusement que cette relation est terminée !!

Voilà, une fin de vacances en demi-teinte. Je suis vraiment heureuse d'être rentrée chez moi et de reprendre ma vie. Je me sens un peu seule ces temps-ci, mais j'attends que la vague passe et je redouble d'attention et de soin pour moi-même.

J'espère que tout le monde va bien, je vous embrasse !
Mia76 ont aimé ça
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#1338237
Bon eh bien, la vague de tristesse solitude n'est pas passée, au contraire.

Hier mes plans avec mes copines sont tombés à l'eau, une prépare sa rentrée donc elle est sous l'eau, l'autre que je devais voir le soir est malade, bon très bien. J'ai passé mon samedi seule, j'ai beaucoup pleuré en attendant le soir pour enfin aller me coucher. Ce matin je me lève, pas très bien, mais ça va aller, je vais grimper deux heures avec une copine, après je vais déjeuner chez moi et puis je file à la plage pour me ressourcer avec un bon livre. Déjà à ma séance d'escalade je me sens fragile, ma copine me demande comment je vais, j'ai les larmes aux yeux. Je pars à la plage, c'est l'horreur, impossible de trouver une place pour me garer. Je tombe sur une dame qui part, j'attends patiemment derrière elle, et au moment où elle sort, une voiture en place accélère en trombe et se gare. Genre irrespect le plus total. Là je craque. Je n'ai pas trouvé d'autre place pour me garer, pas possible d'aller plus loin car je n'ai plus d'essence, je rentre chez moi en pleurant tout le long du chemin, en essayant de me concentrer pour ne pas faire de connerie sur la voie rapide. N'importe quoi.

Je me sens seule à crever et ça ne passe pas. J'en ai marre d'être seule. J'en ai marre d'être un plan B, d'être un plan cul, de ne pas être importante. Je me bats, je me bouge, je vous jure que je fais tout ce qui est possible, j'ai prévu de retourner à la plage plutôt en soirée, quand les gens commenceront à rentrer chez eux, je vais appeler une amie, je ne vais pas rester à me morfondre dans mon lit, mais merde quoi. Ça faisait plusieurs mois que ça allait bien, vraiment bien et là boum d'un coup, depuis 4 jours tout s'effrite, tout s'effondre, et je me retrouve de nouveau face à une solitude que je n'arrive plus à gérer. J'en ai marre de passer mes vendredi et samedi soirs seule ou à prier pour que les gens n'annulent pas. J'en ai marre d'aller à la plage seule. J'en ai marre d'être seule, j'en ai marre d'avoir mal. J'en ai marre d'être fragile, de devoir faire autant attention à mon quotidien, bien dormir, bien manger, ne surtout pas déroger à ma routine sinon je plonge. J'en ai marre d'avoir peur de l'avenir comme ça, de me sentir diminuée et triste lorsqu'une amie m'annonce qu'elle est heureuse en couple. J'en ai marre d'être celle qu'on baise et puis qu'on quitte, celle qui est douce et gentille et tu es une fille exceptionnelle vraiment mais je préfère tenter ailleurs.

Je ne me sens pas vide mais je me sens seule. Peut-être que c'est normal, qu'une dépressive chronique, anxieuse comme moi ne pouvait pas ne pas replonger après 4 mois de grand beau. Peut-être que c'est la rentrée, le passage chez mes parents lors duquel je me suis sentie complètement en décalage avec ma famille, le fait d'avoir passé deux semaines toute seule, bien que j'aie adoré avoir la paix. Peut-être que c'est d'entendre mon amie me parler de ses projets de couple, d'être ramenée à ma conviction et ma terreur que ça ne m'arrivera jamais. Que je ne suis pas capable d'être en couple comme ça. Que je suis trop fragile, trop anxieuse, trop insécure, pas assez solide, pas assez forte, pas assez mature, pas assez bien en fait, pour vivre ça.

Tout me semble trop dur et insurmontable alors que je suis capable de traverser tout ça avec grâce, je le sais mais aujourd'hui c'est le fond du trou. C'était tellement chouette d'avoir quelqu'un, de passer mes week-ends avec lui, de travailler côte à côte, de se faire un petit resto le samedi soir, de regarder une émission d'intellos le dimanche soir en mangeant des pizzas. Hier j'ai sorti tout l'arsenal, j'ai fait 1h30 de yoga, 2h de cuisine, et ça allait mieux. Mais je suis fatiguée. J'aimerais que ma vie soit simple, que vivre ma vie soit simple, j'ai l'impression que c'est tellement difficile pour moi, de faire en sorte que tout se tienne et de tenir toute seule.

Je ne veux pas être avec quelqu'un là tout de suite maintenant, je voudrais juste que cette sensation de trop plein ou de désespoir cesse, j'aimerais ne plus me sentir seule.
#1338249
Coucou Janysse,

Je passe juste te faire un gros bisou de soutien dans ce moment de down. Aussi déprimant et plombant et pesant qu'il soit, c'est un moment de down , que tu arriveras , demain , ou dans quelques jours à mettre en perspective avec ces 4 mois de grand beau , dans la balance .
( il m' est arrivé dans mes moments down d' être au bord des larmes parce qu' un produit était manquant dans ma commande Auchan drive donc je comprends tout a fait pourquoi une place de parking volée peut contrarier ;) )

Tu n'es pas un robot instagrammable et au fond je trouve plutôt rassurant que tu arrives à observer ce moment " sans" , à en analyser assez finement les causes probables avec une grande lucidité .

Je trouve également très positif la façon dont tu comprends que tu as refusé de vivre avec ton ex pour te " sauver" toi. Parfois on ne comprend qu' a posteriori pourquoi les " coups de tête " en apparence étaient des reflexes profondément salvateurs .

:bisou: :bisou:
Eva2 ont aimé ça
#1338251
Coucou ma Selma

Merci beaucoup pour ton message de soutien <3

Ce matin je me suis levée comme une fleur, toute légère, j'ai médité, fait mon shampoing, cuisiné pour ce midi, je suis arrivée à 9h tapante à la BU toute contente et j'ai commencé ma journée. Et les nouvelles pleuvent depuis ce matin : mariages, bébés, PACS... Mais que se passe-t-il ???

Je sais que ma vie n'a pas moins de valeur parce que je suis solo, ou que le bonheur des autres ne diminue en rien ma capacité au bonheur, ou que cela ne dit rien sur mes possibilités de vivre la même chose un jour, bientôt peut-être mais MERDE. C'est dur là.
#1338272
Hello Janysse,

Comment ça va aujourd'hui ?

C'est sans doute difficile a entendre, mais les bonheurs des autres , non seulement ne diminuent pas ta capacité au bonheur, mais sont également plutôt une grande raison d'optimisme non ?
Il n' y a pas d'un côté ceux qui pour qui la vie est un long fleuve idyllique et tranquille et de l'autre côté, ceux qui sont condamnés à galérer . Je suis certaine que ceux qui annoncent ainsi les évènements heureux ont connu leur part de galères , ils n'en juste pas fait la publicité. Rien n' est linéaire et monochrome . Pour personne ;) Et les" PACS , mariages et bébés " portent en eux , aussi, une part de renoncement ou de compromis ( rarement instagrammés non plus )

:bisou: :bisou:
#1338277
Coucou Selma,

Je sais que tu as raison mais il y a quelque chose en moi qui panique un peu, animé par l'impression que "mon tour ne viendra jamais". Comme si j'étais une laissée pour compte de l'amour, coincée sur l'aire d'autoroute des relations foireuses tandis que tout le monde est déjà reparti en ayant fait le plein (métaphore autoroutière qui vaut ce qu'elle vaut, soit). C'est une façon très négative de voir la réalité puisque dans les faits, tout va bien dans ma vie, mais ça m'angoisse tout de même énormément. On me dit qu'il faut lâcher prise sur cette envie d'être en couple sinon ça ne m'arrivera jamais de façon saine sauf que je n'y arrive pas, d'où la terreur d'être condamnée à revivre encore et encore les mêmes histoires. D'où aussi ma décision de ne plus laisser personne approcher.

Ceci dit, je vais beaucoup mieux. J'ai retrouvé la joie et le plaisir dans ce que je fais, j'ai décidé de m'investir plus dans mon club d'escalade. C'est un espace où l'on parle de nos vies mais surtout, surtout, d'escalade et ça me fait du bien de ne pas être "exposée" à des récits de vies amoureuses joyeuses et réussies. Voilà, je me sens incapable de parler de ça ou d'en entendre parler, sans avoir envie de pleurer (et clairement là j'ai les larmes aux yeux), donc je fais en sorte que ça n'arrive pas. Je me sens aigrie, limite à plus me réjouir du malheur des autres parce que ça me rassure de ne pas être la seule à être triste, qu'à me réjouir de leur bonheur. J'en ai un peu honte mais c'est comme ça. C'est dur de me lever le matin toute légère et de tomber sur ma coloc et son mec qui se papouillent au petit-dej. D'autant plus qu'avant qu'ils soient ensemble, elle était beaucoup plus dispo, on déjeunait ou on dînait ensemble, et quand il est là ils font leur vie à deux, résultat nous n'avons pas vraiment de vie de coloc. On ne partage pas grand chose et ça ne m'aide pas vraiment à ne pas me sentir seule.

Voilà, maintenant que je suis toute retournée et émue, je vais remettre tout ça sous le tapis, faire comme si je ne me sentais pas seule, et continuer à vivre.

bisous :bisou:
#1338344
Coucou tout le monde,

Je passe ici pour vous dire que je vais beaucoup mieux, j'ai retrouvé ma joie de vivre (comme quoi c'est vraiment cyclique cette affaire), ma routine, mes ami·e·s et mes copains/copines, le plaisir d'avoir la paix toute seule chez moi, je vais bien. J'ai retrouvé la falaise, j'ai énormément progressé, je suis fière de moi. Ma coloc et son mec partent s'installer ensemble donc youpi j'aurai la paix, et elle m'a parlé de leurs problèmes relationnels ce matin, donc je me dis oui c'est vrai n'oublie pas que tu ne sais pas ce qui se passe dans un couple aussi merveilleux puisse-t-il paraître de l'extérieur, et toi quoiqu'il arrive tu es TRANQUILLE.

J'ai croisé escalade boy à la salle il y a une dizaine de jours. Bon, on a fait notre vie chacun de notre côté, et voilà, je l'ai ostensiblement ignoré. J'ai fait ma séance comme s'il n'était pas là. J'y pense encore souvent mais il appartient au passé. Je pense aussi souvent à mon ex. Je suis entourée de beaux garçons : il y a ce type que je croise à la fac et qui me donne chaud quand on prend un café ensemble ; il y a ces gars à la salle avec qui je grimpe parfois et qui me font un peu d'effet ; il y a ce copain de grimpe à qui j'ai commencé à penser un peu trop, et quand je le regarde grimper j'ai des choses très peu catholiques en tête mes amis. Mais je pense à mon ex, à la texture de sa peau, l'odeur de sa peau, celles de ses cheveux sous mes doigts. Je pense à cette histoire avec escalade boy, je pense aux insomnies que j'ai faites quand mon ex est revenu, quand j'ai commencé à fréquenter escalade boy. Je pense à ma thèse et je me dis mon dieu mais je n'ai pas le temps pour une histoire en fait, et se pourrait-il que je n'en aie pas envie là maintenant ? Je pense à ce copain de grimpe donc, et moi qui suis devenue tellement plus sûre de ma valeur, du fait que je suis une très jolie fille, que je suis Super Janysse, je me demande s'il y a une chance que je lui plaise. Je pense à ce copain grimpeur, et à sa "pote" Jeannette qui vient lui rendre visite dans 3 semaines, et j'espère à la fois que c'est sa chérie et que ce n'est pas sa chérie. Et je m'agace moi-même car jusqu'ici nos rapports étaient amicaux, sportifs, camarades, loin de toute idée romantique ou érotique et maintenant quand je le vois grimper j'ai envie de le mettre dans mon lit - jusqu'ici j'avais l'esprit libre de tout garçon, de toute validation masculine et c'était bien plus simple. Je ne sais pas si ce sont mes hormones qui crient famine (sans doute), si c'est le contrecoup de mon moment de solitude il y a deux semaines (peut-être), si c'est un intérêt sincère (peut-être aussi) et : je flippe - autant que je suis ravie.

En plus, ma grand-mère est décédée la semaine dernière. J'essaie de remonter chez mes parents mais j'ai dû renoncer à prendre le train aujourd'hui parce qu'il y a eu deux accidents graves sur les lignes que je prenais. Je dois préparer mon comité de thèse. Je n'ai pas écrit une ligne depuis deux mois. La semaine prochaine je suis en résidence pour préparer les prochains concerts avec mon groupe donc je ne pourrai pas bosser non plus. Toute ma famille est là-haut et moi je suis coincée ici et je n'arrive pas à y aller et je n'ai pas envie d'y aller en même temps que je voudrais déjà y être, je voudrais les soutenir et qu'ils me soutiennent. Je pensais que ce décès ne m'affecterait pas parce qu'on ne partageait plus rien depuis 20 ans et qu'elle était un peu raciste et moi je suis fille d'immigré, mais force est de constater que je me sens angoissée depuis la nouvelle, que je me sens paniquer pour rien, que je pense à ce copain de grimpe qui s'en fiche sûrement de moi - et je repense à Albert (qui s'en souvient ici ? Mon musicien qui aimait les garçons EN FAIT ?) et je me dis Janysse, ma Janysse chérie... déconne pas.

Voilà. Je crois que j'ai besoin de retrouver ma famille, enterrer la grand-mère, passer ce comité de thèse, passer cette résidence, me remettre dans mon écriture, et on verra plus tard pour les garçons, si ça me travaille toujours ou si je suis passée à autre chose et que j'ai retrouvé la paix.

Je vous embrasse :bisou:
#1338428
Hello,

Ça y est, on a enterré ma grand-mère. C'était éprouvant car la famille ne va pas bien du tout. Je savais que c'était la dernière fois quand je l'ai vue cet été donc ça n'a pas été si dur pour moi, mais ma mère, les tantes les oncles, ça ne va pas du tout. Je suis restée un peu, j'ai aidé à ranger et nettoyer l'appartement qu'il faut vider, j'ai écrit le témoignage que j'ai lu à l'église. Ma part est minuscule mais je l'ai faite.

Maintenant la vie reprend. Le comité de thèse est passé, vous êtes sur la bonne voie, vous n'avez pas vraiment besoin de notre aide, allez-y, faites ce que vous avez à faire. Dernière ligne droite. Je suis à la fois confiante et terrifiée mais c'est très excitant.

Quant à ces histoires de garçons, j'en ai discuté avec une amie qui m'a raisonnée. Elle m'a dit que j'avais le droit de ressentir des choses, que j'avais le droit d'avoir du désir pour eux, que c'était positif ; ça veut dire qu'il y a de la vie. Ça ne mange pas de pain de prendre un café avec ce joli garçon, battre un peu des cils, et repartir faire ma vie après ; bien sûr que c'est agréable de voir des beaux garçons grimper, et y'a pas de mal à se rincer l'oeil. Et rien de tout ça ne m'oblige à passer à l'acte, à agir dessus. Bon ben ça m'a gravement détendue sur la question. Je n'ai pas à avoir peur, je n'ai pas non plus à me sentir coupable de ressentir ce genre de choses - je m'étais "promis" de faire une croix sur les garçons jusqu'à la fin de la thèse, mais c'est trop violent, trop dur comme interdiction et franchement pas nécessaire. Bien loin de la délicatesse avec laquelle j'essaie pourtant de me traiter depuis un an.

bisous tout le monde
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