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Si le coeur vous en dit, racontez-nous votre histoire en détails
#1336170
Je ne sais pas si c'est du désintérêt, de l'ennui ou une tactique pour me faire penser à autre chose, mais le résultat a bien été de me faire penser complètement à autre chose.
C'est le résultat qui compte. Tu peux leur faire des bisous.
Des bisous à toi également.
Coucou, c'est Antoine ! Mon équipe et moi-même avons créé un test qui te permet de déterminer avec précision tes chances de reconquérir ton ex. Fais le test en cliquant sur le bouton ci-dessous !

J'accède au test

#1336220
Bonjour tout le monde,

Voici venu le temps du bilan.

Depuis deux jours ça ne va pas trop. Je voulais commencer cette nouvelle année en me remettant au travail, en allant à l'escalade, mais je suis retombée malade et je suis de nouveau clouée au lit depuis le 1er janvier (que j'ai passé seule, en pleurant pas mal). Tout ce que j'ai refusé de ressentir jusque là en restant très occupée me tombe dessus, je me sens très triste et très seule, j'ai peur de l'avenir, je ne supporte pas les couples, la tendresse des autres me transperce, j'ai des envies de maternité de plus en plus fortes, bref le chaos habituel. Je m'accroche en me disant que ça ne va pas durer toujours, que je vais retrouver la santé et que je serai alors très heureuse de pouvoir de nouveau bouger mon corps et aller à la bibliothèque.

J'ai décidé de consacrer cette année à ma thèse, à mes ami·e·s, à l'escalade, au chant. Je voyage très peu et je pars très peu en week-end, et ça fait des années que je me restreins parce que je me sens archi coupable niveau environnement et climat. Mais en fait c'est bon, ça suffit, j'en ai juste ras-le-cul d'avoir l'impression d'être la seule à faire des efforts tandis que mes proches et connaissances partent en week-end en avion 6 fois par an, prennent l'avion tout le temps, partent à l'autre bout du monde... Ça me gave, je me sens impuissante, donc tant qu'à faire moi aussi je vais en profiter un peu.

Je vais donc profiter de cette année, maintenant que je suis libre, littéralement, pour visiter mes proches qui vivent dans la Drôme, en Vendée, à Paris, à Lyon, pour progresser en escalade, pour travailler beaucoup et réussir ma thèse.

Et plutôt que me dire que je commence 2023 sur un énième échec amoureux, je veux mettre en avant tout ce que j'ai appris cette année, tout le positif que je peux (que je dois) en tirer. J'ai appris que j'étais beaucoup plus forte que ce que je pensais, que j'étais capable d'encaisser énormément, que je suis douce, empathique, soutenante, tendre, et que n'importe qui serait extrêmement chanceux de m'avoir pour partenaire. J'ai aussi appris où étaient mes limites et quels étaient mes besoins, et si je ne suis pas encore tout à fait capable de les poser et les faire respecter, je sais maintenant ce dont il s'agit et je serai un jour capable de les affirmer sans avoir peur du rejet.

J'ai appris qu'il n'y avait pas grand chose dont je n'étais pas capable. Même au coeur de la tempête je suis capable d'assurer mes missions professionnelles, d'assurer un concert, de faire 900 km toute seule en bagnole (cela me paraissait impossible il y a encore 2 ans), d'être là pour les autres, d'assurer un cours devant 40 étudiants et étudiantes. J'ai appris que j'étais forte parce que je cherche toujours à faire les choses qui me font peur, à dépasser ces peurs. J'étais terrifiée par mon cours à la fac, terrifiée de partir en autonomie grimper en falaise et voilà maintenant je fais tout ça.

J'ai appris aussi ce que c'était une relation saine et réciproque et, même si ça n'a pas duré, j'ai eu la chance de vivre une relation qui me rendait heureuse et me faisait sentir en sécurité. J'ai appris qu'il était possible de trouver quelqu'un d'aussi tendre que moi, qui a envie de me voir, de faire des choses avec moi, de dormir dans mes bras, de me présenter à ses amis, de m'appeler plusieurs fois par semaine, de partager plein de choses avec moi, et j'ai été aimée pour de vrai pendant un temps. Et même si j'ai perdu tout ça, c'est mieux de l'avoir vécu que de ne pas l'avoir vécu du tout. Cela rend les choses beaucoup plus claires pour l'avenir, je sais que c'est ça que je veux (sans le côté merdique du gars qui ne sait pas où il habite). J'ai appris que j'étais particulièrement résiliente, que j'étais déterminée, que j'avais une vraie capacité de croire en la vie et de continuer à avoir de l'espoir malgré toutes les merdes qu'on me balance dans la tronche. J'ai appris ou plutôt redécouvert que j'étais une travailleuse acharnée, et que toute cette énergie démentielle que je mets dans mes études et dans mon travail sur moi paiera un jour d'une façon que je ne peux pas encore imaginer, mais qui me rendra très heureuse le moment venu.

J'ai appris que j'avais la chance de vivre une vie intéressante et riche, épanouissante, privilégiée, tandis que d'autres sont coincé·e·s dans des jobs à la con ou de merde, dans des vies qu'ils et elles n'ont pas choisi et qui les rend tristes et en colère. J'ai appris que je suis quelqu'un de très chouette, que je suis un véritable trésor en fait, et que je mérite beaucoup plus que ce que je m'autorise à vivre depuis 15 ans (voire plus sans doute). J'ai appris que j'avais autour de moi de très belles personnes, y compris ici sur ce forum, toujours là pour me soutenir, pour me rattraper si je tombe et pour m'aider à me relever.

Voilà pour le bilan. Cela n'efface pas la tristesse et la solitude, mais cela remet un peu les pendules à l'heure.

J'espère que votre année 2023 commence de la façon la plus douce possible, et je vous envoie beaucoup de tendresse :bisou:
Elieza, Aresyn ont aimé ça
#1336222
Bonne année Janysse,
je me sens impuissante, donc tant qu'à faire moi aussi je vais en profiter un peu
Cesse de te flageller, avec tous les efforts du monde et même si tu enterres toutes tes piles dans ton jardin ton bilan carbone sera toujours meilleur que ces grands donneurs de leçons qui ne pratiquent pas ce qu'ils prêchent ( regard en coin vers la maire du 12e arrondissement, pour n'en citer qu'une, je pourrais aussi parler de ce chien de macron et du mondial... bref)

La vie t'apportera ce que tu désires quand tu ne le chercheras plus, fais confiance à l'univers.
You do you girl.
Elieza ont aimé ça
#1336242
Justement, tu connais ma doctrine, penses contre toi et questionnes cette confiance, les certitudes sont aussi des carcans.
Cicéron disait "Si vous possédez une bibliothèque et un jardin, vous avez tout ce qu'il vous faut.", tu as déjà trés certainement la bibliothéque, cultives le jardin.
C'est peut être ça de lâcher prise, tu connais la problématique de la méditation, comment regarder ses pensées couler sans les analyser.
Je te fais des bisous, tu es brillante, te laisse pas éteindre.
Elieza ont aimé ça
#1336254
Hello tout le monde

Voilà on y est, après 5 jours de noirceur qui n'a fait que s'aggraver, ma psychiatre m'a déclarée en dépression réactionnelle et m'a prescrit un antidépresseur en plus de tout ce que je prends déjà. C'est l'histoire sans fin.

Cela n'a rien à voir avec une quelconque faiblesse de ma part, j'ai bien appris qu'on pouvait être très fort·e et quand même avoir besoin de médicaments et qu'il est stupide de penser qu'on peut s'en sortir seul·e quand on ne peut pas, mais quand même, ça fait un choc.

Je suis d'une tristesse sans fond mais je dors, je me lève, je travaille (un peu), je me fais à manger, je me lave, enfin ça va quoi. Certes je pleure tous les jours depuis le 1er janvier, et hier toute la sainte journée, mais c'est normal non ? En même temps j'avoue avoir des idées très noires, je m'imagine tomber du balcon (je vis au 6e), passer sous un tram, ou planifier mon suicide à 45 ans quand personne ne m'aura aimée et que je ne serai pas devenue maman. Donc c'est peut-être nécessaire, même sur quelques semaines. Je me sens aigrie et je suis agressive avec tout le monde (surtout mes colocs). Ça ne va pas en fait.

Donc je vais, pour la énième fois, aller chercher ces petits cachetons et commencer un nouveau traitement pour "contrer tout le noir qui arrive" dixit la psy. Elle me fait rire, des fois j'ai l'impression que ma thèse et sa réussite lui tiennent plus à coeur qu'à moi, c'est touchant.

En avant petit soldat...
#1336322
J'ai commencé mon nouveau traitement. J'ai fait la paix avec mon état actuel. Il y a encore 3 jours je me sentais nulle d'en être arrivée là, encore une fois, de me laisser sombrer pour ce connard. Mais bon, ça ne m'aide pas vraiment de penser cela. Plutôt, je regarde les choses sur le long terme. J'ai tellement, mais tellement encaissé depuis le mois de mai. Là c'est trop en fait, je ne peux pas gérer plus et j'ai besoin d'aide. C'est normal que je craque maintenant.

Ce mec me manque, même s'il a fait de la merde et qu'il m'a beaucoup blessée, et la relation que nous avions, quand ça allait bien, quand on était stable, quand je me sentais en sécurité, quand on était amoureux, me manque aussi.

Je vais à l'escalade, je refais mon yoga, je cuisine, je travaille. J'essaie de ne pas penser à toute cette histoire. Je sais qu'il faudrait se confronter à ses émotions etc etc, passer le cap du trou noir, de la tristesse, etc etc. Je n'ai pas la force de faire ça pour le moment. Je suis un peu dans le déni de mes émotions mais c'est ce qui me permet de ne pas m'effondrer complètement. J'ai déjà perdu trop de temps avec lui.

J'espère que tout le monde va bien en ce début d'année, je vous embrasse
#1336493
Coucou,

Je viens donner des petites nouvelles. Ça fait un mois depuis le message de rupture, et je vais quand même mieux que cet été. J'ai encore trois bricoles chez lui mais je pense que je vais les abandonner, je vis sans depuis juillet, je n'en ai pas vraiment besoin.

10 jours d'antidépresseurs, j'ai l'impression d'être un peu dans le gaz, j'ai des moments de tristesse intense où je pleure, mais c'est bon signe, ça veut dire que mon cerveau et mon corps sont en train de traiter ce qui s'est passé. Je pense à lui, il me manque, je suis triste etc. Mais ça va.

J'ai appris qu'avec la réforme du chômage je ne toucherai le chômage que 18 mois au lieu de 24, alors autant vous dire que ç'a été la panique à bord : je n'ai plus le choix il FAUT finir la thèse. Donc là c'est mon objectif, avancer et terminer ma thèse, et le temps est compté. Ça ma foutu un petit coup. Je suis très en colère contre cette situation bien pourrie que j'ai pas choisie, c'est trop tard, on ne peut plus rien y faire (et ça me gave). L'aspect positif c'est que je vais m'y mettre à fond et que j'ai un objectif très important, et rien qu'à moi. Et ça me tiendra éloignée des relations amoureuses (parce que j'imagine déjà quand/comment je vais pouvoir rencontrer mon prochain amoureux.... j'ai honte).

Aussi, ma psychologue m'a dit que j'avais progressé depuis que j'ai commencé ma thérapie avec elle il y a deux ans et demi, mais que vu tout ce qu'on fait ensemble (2 fois par mois depuis 30 mois c'est énorme), j'aurais dû progresser plus que ça sur le chemin de la sérénité. Elle pense qu'il y a un truc chimique qui déconne dans mon cerveau qui est de l'ordre de la psychiatrie et des médicaments, et que la thérapie, même si on va encore avancer, n'y pourra pas grand chose. Elle n'est pas psychiatre et ne peut pas poser de diagnostic, mais elle hésite avec un TDAH, mais je n'ai que quelques traits qui peuvent y faire penser, ou peut-être un trouble boderline (le côté attachement pathologique, en couple ça va, pas en couple ça va pas), mais sans le côté impulsivité. Ou peut-être bipolaire. Bref, elle ne sait pas trop et voudrait que j'aille voir un autre psychiatre pour un autre avis. Le but c'est de poser un diagnostic qui permettra une meilleure prise en charge. Je ne me retrouve dans aucun de ces trucs-là, mais j'ai quand même pris rendez-vous avec un spécialiste du TDAH même si je n'y crois pas une seconde (il est compétent dans d'autres domaines alors il pourra peut-être m'aider quand même).

Ça aussi ça m'a fichu un coup, m'entendre dire que je progresse mais un peu trop lentement pour que ce soit "normal". Je sens au fond de moi que quelque chose résiste, l'anxiété et l'angoisse, et la terreur de finir seule, résistent à tout ça. J'essaie de ne pas tomber dans le trou noir du "je ne vais jamais m'en sortir", et je pense que les antidépresseurs aident un peu à ça ; j'essaie de voir ça comme une opportunité de réorientation, d'affiner mon diagnostic, ma connaissance de ce que je suis et de ce qui cloche chez moi. J'essaie de me dire que c'est une chance d'y voir encore plus clair. La santé mentale, c'est un véritable parcours du combattant. Et je n'arrive pas à savoir si tout ça est positif, si ça va vraiment m'aider à y voir plus clair et mieux vivre ma vie ou si c'est le début d'une spirale infernale de spécialistes en spécialistes, de diagnostic en diagnostic alors que je suis peut-être "juste" dépressive anxieuse et HPI (ça fait déjà beaucoup, mais toujours moins que bipolaire, TDAH et borderline par-dessus le marché !).

Bref, voilà où j'en suis. Numéro 7 m'a conseillé de regarder tout ça en scientifique, alors je vais essayer de faire ça, de mener une enquête sur moi-même, on verra où ça nous mène...

Je vous embrasse
#1336503
Elle me met en colère ta psy.
C'est trés mesquin de camoufler son incompétence par ta supposée "lenteur" et c'est contre-productif. Quand je lis "normal" je bondis.
Tu veux devenir un sujet d'expérimentation pour un psychiatre ?

Fait vrombir tes petits chevaux HPI lis des bouquins, t'en saura plus qu'elle sur ce qu'elle raconte et tu pourras enreprendre un périple "scientifique"
Et t'auras sûrement plus de tact et d'empathie qu'elle.
Carpe-Diem-8 ont aimé ça
#1336507
Je ne pense pas que ce soit malveillant de sa part, je pense qu'elle reconnaît justement les limites de ce qu'elle peut faire et me suggère un accompagnement plus spécialisé. Le mot "normal" n'est pas d'elle, c'est moi qui le tourne comme ça (je ne sais plus quels étaient ses termes exactement). C'est quelqu'un à qui je fais énormément confiance, elle est très bienveillante et j'ai effectivement beaucoup progressé avec elle. Mais ça ne suffit pas, elle constate quelque chose de "rigide" qui résiste à la thérapie (ce sont ses termes cette fois-ci).

J'étais prête à m'inscrire dans une étude clinique neuro-bio-psy sur la bipolarité... mais je ne remplis pas les critères !

Je suis quand même très contente de constater mes avancées, et si consulter d'autres personnes me permet de mieux comprendre tout ça alors allons-y. J'ai moi-même pensé à demander un deuxième avis de psychiatre quand la mienne m'a prescrit les AD il y a 10 jours. Je pense que ça s'avère nécessaire quoiqu'il se passe !

Mais merci beaucoup pour ta bienveillance IVV, je t'embrasse
Georges I. Abdamiaou ont aimé ça
#1336511
Coucou Janysse!
Oui, prend un deuxième avis, ça ne mange pas de pain.
Après il y a aussi un moment je crois ou il faut accepter (ça a été mon cas il y a quelques années) que tout ne peut pas être réglé, qu’on restera des personnes un peu plus fragiles, mélancoliques, avec des hauts et des bas, qui avons besoin de béquilles mais c’est ok.
Ça ne fait pas de nous des détraqués et parfois les bas font très mal, mais ça fait partie de la vie-de nous. C’est une part de notre identité.
Qui vient en « balance » du reste, notre empathie, notre bienveillance, notre souci de l’autre, nos qualités d’écoute.
Et oui ça peut être douloureux…mais ce n’est pas ce qui nous définit, et il faut trouver un modus vivendi avec ces côtés un peu plus sombres et tumultueux.
Je t’embrasse très fort.
#1336513
Boulot, sexe, jeu, drogues légales ou illégales, nous sommes tous des addicts donc les médocs c'est pas un jugement de valeur de ma part,
c'est mon empirisme, j'ai vu quelqu'un se faire déglinguer par un psychiatre qui à mes yeux faisait des expériences, ça laisse un goût amer.

Rien de plus difficile que d'avoir de la douceur pour soi même quant on a été écorché par la vie.
Cajolez vous les filles.
Elieza, Janysse ont aimé ça
#1336548
Elieza a écrit : 18 janv. 2023, 17:19 Coucou Janysse!
Oui, prend un deuxième avis, ça ne mange pas de pain.
Après il y a aussi un moment je crois ou il faut accepter (ça a été mon cas il y a quelques années) que tout ne peut pas être réglé, qu’on restera des personnes un peu plus fragiles, mélancoliques, avec des hauts et des bas, qui avons besoin de béquilles mais c’est ok.
Ça ne fait pas de nous des détraqués et parfois les bas font très mal, mais ça fait partie de la vie-de nous. C’est une part de notre identité.
Qui vient en « balance » du reste, notre empathie, notre bienveillance, notre souci de l’autre, nos qualités d’écoute.
Et oui ça peut être douloureux…mais ce n’est pas ce qui nous définit, et il faut trouver un modus vivendi avec ces côtés un peu plus sombres et tumultueux.
Je t’embrasse très fort.
Je sais que je ne serai jamais "guérie" , que je serai toujours un peu fragile, angoissée, insécure, et que ça ne fait pas de moi une folle furieuse ou quelqu'un qui a moins de valeur, ou ne mérite pas d'être heureuse. Mais je crois que j'en suis venue à associer ce processus de thérapie, de réparation, avec la possibilité de vivre une histoire heureuse avec quelqu'un. Rationnellement je sais que ça n'a rien à voir, que des gens pour le coup vraiment frappés sont en couple, mais je crois que quelque chose au fond de moi pense que ce que je suis, cette fragilité que j'ai, ces divers troubles psy que j'essaie de soigner = je ne suis pas assez, pas assez aimable, pas comme il faut pour être aimée ou être en couple. Si je suis tout à fait honnête et un minimum lucide, je dirais qu'il y a quelque chose de l'ordre du "je me fais soigner et il faut que j'aille mieux pour pouvoir enfin être avec quelqu'un".

Comme cette histoire de cercle vicieux/vertueux où plus tu as peur d'être seule plus tu transpires cette peur. Je crois que j'ai intégré qu'il fallait que je sois complètement guérie et complètement détachée de cette peur-là pour connaître une vie à deux heureuse. Or c'est précisément ce truc, cette peur panique dont j'aimerais me débarrasser mais je n'y arrive pas et c'est encore plus flippant...

Je suis en boucle là-dessus depuis des années, et c'est sur ce point-là que ma psy trouve que je pourrais avancer plus.
#1336676
Coucou tout le monde !

J'en suis la première étonnée mais... Je vais mieux, bien même !

Ma vie tourne autour de ma thèse, mes séances d'escalade, mes répétitions de chant, faire la cuisine, et boire des coups avec les copines le vendredi ou le samedi. J'ai une routine assez carrée, dans laquelle je travaille à la bibli de 9h à 19h, escalade deux fois par semaine de 17h30 à 20h, les autres soirs je cuisine en prévision des autres jours, le vendredi soir un petit verre, samedi bibli, et le dimanche grimpe. Rien de folichon, pas de joie extraordinaire mais je ne vais pas mal. Je m'accroche à tout ça, et la certitude de faire tous les jours la même chose ou presque est extrêmement réconfortante pour moi (ç'a toujours été comme ça, j'ai besoin de ce genre de béquille). Et dans cette discipline, le travail intellectuel peut se déployer.

J'avance, aujourd'hui je dois commencer à écrire (un mois que je dis ça) mais cette fois j'y crois. J'ai tout bien préparé, j'ai relu mes notes (6 petits carnets de 192 pages) et mon journal (3 grands carnets de 240 pages manuscrites), relu les moments de ma vie où il y avait des garçons avec moi, où il y avait mon ex surtout, et cette lecture a été un peu difficile mais c'est comme ça. Je suis prête à écrire, enfin !

J'ai reparlé à ma psy de notre dernière séance, lors de laquelle elle m'avait dit que je pourrais avancer plus. J'ai dit que ça m'avait vexée, blessée. Je n'aurais jamais fait ça avant, revenir sur une séance en pointant ce qui m'a déplu. Alors on a tout repris, toutes ses notes depuis la première séance il y a 2 ans et demi. Et en fait, j'ai avancé sur TOUS les fronts, tous. Les souvenirs traumatiques d'enfance, la relation avec mes parents, les évènements nuls de ma vie d'adolescente, toute la détresse qui me submergeait, tout. Et ça m'a reboostée, ça m'a fait un bien fou. Je me sens beaucoup plus légère et même joyeuse depuis.

Les antidépresseurs font effet, évidemment. Ça marche bien, je n'ai pas d'effet secondaire particulièrement violent (des nuits très agitées, des rêves vraiment bizarres mais j'ai l'habitude), et je me sens plus capable de vivre ma vie, et j'ai même envie de la vivre. Plus d'idées noires du tout. Je suis très fatiguée mais je commence une cure de vitamines pour y remédier. Ma psychiatre est satisfaite, on garde la dose comme ça, et je ne veux pas vous revoir avant 6 mois, allez écrire votre thèse !

Voilà, ça va bien en fait ! Hier soir ma copine d'escalade m'a regardée bizarrement et a fini par me lâcher "mais tu es rayonnante toi ce soir" :lol: Le fait de la retrouver 2 à 3 fois par semaine, le fait de voir mes potes le week-end font que j'apprécie ma solitude de la semaine à la bibli. Je me sens moins seule qu'avant, j'apprécie ma propre compagnie. Je suis toujours triste, en colère, et mon ex me manque beaucoup, tous les jours, je pense à lui tous les jours, je pleure encore parfois, souvent, mais ça ne m'empêche pas de vivre et d'avancer. Les angoisses, l'avenir, le célibat, tout ça existe toujours mais je le mets de côté pour le moment (et je le ressors chez ma psy deux fois par mois). Le sport m'aide énormément, je n'en ai jamais fait autant de ma vie c'est incroyable. Je pars de très loin mais je progresse à chaque séance et c'est très gratifiant.

J'avance doucement mais tranquillement, je profite de ce moment de sérénité, de calme certitude, il y aura encore des bas mais j'ai passé le plus dur.

J'espère que tout le monde va bien, ici il fait un soleil magnifique, 15 degrés... :bisou:
Nila-, Georges I. Abdamiaou, LaraTRPN et 1 autres ont aimé ça
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