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Si le coeur vous en dit, racontez-nous votre histoire en détails
par ManuKanti
#1332252
Bonjour à tous,

J'aurais aimé ne pas avoir à réexposer ma vie sur ce forum je crois. Mais l'histoire dont il est question n'a rien à voir avec celle qui m'avait conduit à vous écrire à tous, déjà. J'avais trouvé une aide précieuse et une grande affection, que j'ai essayé de rendre, et qui me conduisent à vous décrire ma situation actuelle. A nouveau je me sens triste, à nouveau je me sens perdu, et malgré toute l'expérience accumulée, encore une fois les choses semblent m'échapper.

J'ai rencontré ma copine actuelle en Septembre 2021. Ce fut un concours de circonstances assez spécial : je l'avais déjà croisée avec son ex qui habitait dans la même ville sans que nous n'ayons aucun rapport particulier. C'est à ce moment-là, peu de temps après leur séparation, que nous avons commencé à nous fréquenter. L'ayant déjà vécu, ou tout au moins étant conscient de l'existence de cet état, j'ai vite supposé que j'étais une sorte de tampon. Il s'est avéré par la suite, les moments passés ensemble allant bon train, que ce n'était pas le cas. Progressivement nous construisions quelque chose de beau, de respectueux, et je suis tombé amoureux. Elle aussi.

Peut-être que le détail sera nécessaire plus tard, si quelque chose est à creuser. Mais nous nous aimions au point de se dire qu'on résisterait à une chose : mon départ. Ca lui faisait peur, pas moi, et on a fini par se rassurer tous les deux. Moi la distance, je peux faire avec, je me sens très fort par rapport à ça. Déjà à ce moment, j'avais des doutes quand à sa capacité à tenir, mais nous nous aimions tellement... Je suis parti à l'étranger en Janvier 2022, genre à 8000 km. J'essaye de faire vivre la relation autant que possible, je me bats de toute mes forces. Je sais que ce n'est pas facile. Elle est venue me voir deux mois, de février à avril, ça s'est bien passé. Même si j'ai parfois ressenti de la distance physique, un côté qu'elle montrait déjà quand on était tous les deux au même endroit.

J'ai été plutôt allusif jusque-là mais c'est parce que c'est à partir de son retour en France que tout a commencé à changer pour moi. Son attitude et ses mots ont commencé à me paraître plus contradictoires. Moins de présence au téléphone, moins d'attention. Et puis un nouveau mec qu'elle voit de temps en temps pour faire du sport. Elle l'avait déjà rencontré en Janvier. Mes vieux démons avaient déjà toqué dans mon crâne mais non quand même, je viens à peine de partir, je vais pas déjà me mettre dans tous mes états. Et elle ne faisait rien qui puisse m'inquiéter. Même si elle passait pas mal de temps avec à ce moment-là. J'avais accepté ça, tant que je ne ressentais pas de distance verbale ou affective. Mais au fond de moi, dans mes entrailles, je crois que je savais déjà que quelque chose ne tournait pas rond. Est-ce qu'on rencontre un nouveau gars à 30 ans, en passant beaucoup de temps avec lui, en lui proposant de faire des sorties, d'aller boire des coups, de le faire rencontrer ses amis, sans qu'il y ait d'ambiguïté ? Peut-être me direz-vous, j'ai voulu le croire. Mais à son retour en France donc, il n'a fallu que peu de temps pour qu'elle m'avoue ressentir cette ambiguïté. Il était clairement intéressé. Qui ne le serait pas ? Une femme vous accorde beaucoup de temps, vous sollicite, alors que vous venez à peine de vous rencontrer. Je sais ce qu'est l'amitié, et en l'occurrence, je ne pouvais pas imaginer qu'il s'agissait de ça. Me voilà donc à distance, en train de devoir supporter le fait que ma copine fasse beaucoup de choses avec un gars qui s'intéresse à elle. Je ne lui en veux pas à ce gars au fond, c'est elle qui multiplie les occasions de le voir, c'est elle qui provoque ces situations. Tout ça j'arrivais encore à le gérer jusqu'au jour, récent, où elle m'avoue qu'elle aussi ressentait de l'attirance. Qu'elle ne savait pas vraiment ce que c'était, mais qu'avec, je cite, "un coup dans le nez", ou si elle ne me connaissait pas, elle pourrait très bien envisager quelque chose avec lui. A partir de ce moment, ma position a changé, et je me suis retrouvé dans le même état qu'il y a quelques années : peureux, faible, dépassé par les évènements, et passif. C'est à ce moment qu'elle a commencé à évoquer la relation ouverte, chose qu'on avait jamais envisagé, mais dont elle avait en fait toujours été curieuse sans jamais pouvoir la pratiquer. Je lui ai dit que c'était impossible pour moi maintenant, la distance rend trop vulnérable, et en 7 mois, je n'ai pas la sensation qu'on se soit assez explorés pour ouvrir notre relation. Je pourrais ne pas être définitivement fermé à l'idée, mais pas là, pas maintenant. Alors elle comprend, et me dit qu'elle va tâcher de moins le voir, et ne pas chercher à se retrouver dans une situation inconfortable. Peut-être que ça lui coûte, je ne sais pas. Toujours est-il que dans cette histoire, c'est moi qu'elle aime, c'est moi qu'elle a toujours aimé, c'est avec moi qu'elle envisage l'avenir, c'est avec moi qu'elle veut vieillir. Tout ça elle me l'a dit, et je lui ai dit au moment où elle m'a parlé de cette attirance, après une conversation de quelques heures, entre larmes et rires. Pour elle donc, rien n'est remis en cause, et elle ne sait pas vraiment dire pourquoi elle ressent ce besoin de satisfaire cette attirance. Qu'on la ressente, soit, mais ce n'était pas l'histoire que nous étions en train d'écrire, ce n'était pas le chemin que nous étions en train de prendre. C'était aussi un peu contradictoire parce qu'elle disait en même temps qu'elle n'imaginait pas un seul instant pouvoir me trahir : elle m'en parle comme d'une possibilité, en me disant en même temps que ce serait trop dur pour elle. J'avoue ne pas comprendre.

C'est allé un peu mieux ensuite, je la sentais plus disponible à nouveau, et patatras le week-end dernier. Non pas lui, mais un autre garçon, avec qui elle a terminé une soirée, en finissant par s'endormir dans ses bras. Rien de plus, selon elle. Ca vous paraîtra peut-être raisonnable, et pas si grave que ça, mais nous avions déjà discuté de cette symbolique, et le sommeil partagé était pour nous une sorte de totem. Elle a reconnu que ce n'était pas anodin, une semaine plus tard quand elle m'avouait enfin ce qu'elle avait fait après m'avoir menti. Evidemment, je l'avais senti ce soir-là, on le sent toujours hein les gars ? Ils n'ont sûrement pas couché ensemble, c'est en tous cas ce qu'elle me dit. En soi, je pourrais m'accommoder de ça, même si je ne connais ce gars ni d'Eve, ni d'Adam. C'est un "ami" dont je n'avais jamais entendu parler, ce qui m'interroge sur la nature profonde de ses amitiés masculines, ou certaines d'entre elles au moins. Le problème vient maintenant : elle serait volontiers passé à l'étape suivante si j'avais été d'accord. Et en me l'avouant, elle a cherché mon aval pour le revoir cette semaine et continuer d'explorer cette curiosité. Elle voulait que je lui dise que c'était ok de me tromper. Je suis effondré intérieurement. C'est moi qu'elle aime, c'est moi qu'elle projette dans son futur, et elle demande mon approbation. Je ne peux pas, c'est trop dur. Je lui dis tout ça, et elle se met à pleurer, à culpabiliser de ressentir ce qu'elle ressent. Elle est perdue. Elle me veut moi, elle veut mon amour, mais elle veut le reste. Je sais que la distance n'aide pas, mais cela ne faisait qu'un mois que nous étions loin de l'autre. J'ai même avancé ma date de retour pour elle, pour nous faire respirer. Entre temps, elle a aussi revu le premier mec dont il était question dans ce récit, et a recommencé à tergiverser sur l'ambiguïté qu'il pouvait y avoir avec lui. Elle ne peut pas s'empêcher de les voir. Et je ne comprends pas cette soif. Nous avons tout pour être heureux, on se le dit, et tout est train d'être détruit à cause de son comportement erratique. La raison profonde de son comportement s'arrêter à la satisfaction d'une pulsion, c'est l'impression que j'ai, au détriment de tout ce qu'on a commencé à construire ensemble. Aujourd'hui elle est perdue, elle m'aime, je le crois, et je lui dis que je veux prendre soin de nous. Je ne sais pas comment l'aider, elle a l'air si malheureuse. Elle se rend compte qu'elle me fait du mal, et ça la blesse énormément.

Malgré les beaux discours, malgré l'amour qu'elle me porte et que je lui porte, je ne sais plus quoi faire. J'ai l'impression que la distance agit comme un catalyseur qui révèle quelque chose qui se serait produit de toute façon. Et en même temps, j'ai l'impression de deviner au fond d'elle une réelle envie de stabilité, de confiance, d'exclusivité, tout ce qu'on a quand on est ensemble au même endroit. Je suis triste et blessé, et je ne sais pas quoi faire de mes sentiments, et des siens. Et je ne sais pas comment lui refaire confiance.

Merci à tous.
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#1332260
Hello Manukanti,

je suis donc allée voir ton histoire de 2018 et euh , "rien à voir avec celle qui m'avait conduit à vous écrire à tous, déjà. " , really ?

A l'époque tu affirmais souffrir d'hyper lucidité, il est donc étrange que tu ne voies pas qu'une fois de plus, tu es avec qqn qui a visiblement très envie d'être avec d'autres que toi, dans une situation de relation à distance , et que tu es le seul à vouloir te battre pour sauver les meubles. (again )

Comme disait lady Diana ( may she RIP) , il y a un peu trop de monde dans cette relation ( 2 nouveaux gars en qques semaines , ça fait un peu trop alors que le concept de relation ouverte ne te convient visiblement pas )
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par Powercath
#1332261
Salut,
Je trouves ca un peu gros le, je veux faire ma vie avec toi, etc. apres quoi quelques moi de fréquentation ? Visiblement l'attachement n'est pas le même des deux côtés. Je vois une femme qui veut préserver une certaine sécurité affective (toi) mais qui a quand même le gout d'aller voir le gazon ailleurs. Les relations a distance ce n'est pas facile même pour une relation bien établis. Le fait que pendant les mois vous étiez ensemble a l'étranger elle faisait preuve de distance physique avec toi, mais qu'elle ne peut pas s'empêcher de se mettre dans des situations de promescuité physiques avec d'autre... serieux ca sens le boudin. Je suis pas certaine qu'elle te dise toute la vérité non plus...
par ManuKanti
#1332263
Merci pour vos réponses !

Selmasultane : Oui j'avais relu ce que j'avais écrit à cette époque, la situation était un peu différente dans le sens où dès le départ j'avais senti que c'était daubé, je me suis accroché tant bien que mal... Et je n'ai pas rementionné l'"hyperlucidité", j'étais bien flamboyant et présomptueux en disant ça. Toute l'interrogation repose en une seule question : pourquoi je m'évertue à retrouver ce genre d'histoires, alors que dès le début, au plus profond de moi, j'ai certaines réticences, elle sont arrivées quand même plus tard contrairement à l'autre relation. Pour être honnête, je crois que je le sentais venir. Et malgré tout je continue, je n'arrive pas à renoncer, je n'arrive pas à me résoudre à l'idée de tout arrêter, par manque, par faiblesse ou par addiction. Je n'en sais rien, c'est ça qui me fait tant souffrir, d'avoir tant de mal à accepter que ça me blesse et que ça ne me satisfait pas, et ne pas être en capacité de mettre un terme à tout ça. Je suis encore habité par l'idée de la solitude qui suivra, des projections avortées et de tous les beaux moments imaginés ensemble dans le futur. Comment renoncer à ça, encore une fois...

Powercath : Oui c'est gros, je sais. Et je m'interroge sur cet attachement en effet. Malgré ses dires. On n'a pas la même façon de voir l'amour je crois, même si elle dit être amoureuse. Je ne sais pas réellement ce que signifie "faire sa vie avec moi" de son côté. Même si on s'est déjà dit quelle conception du couple on avait, elle semble revenir sur ses idées. Tout est fluctuant, et chaque jour tout est rebattu. C'est épuisant. J'aimerais qu'elle soit capable de résister à l'attirance, j'aurais même préféré ne pas le savoir et sentir que rien ne change dans son comportement envers moi. Mais ce n'est pas le cas, parce que ça s'accompagne de distance émotionnelle, je la sens se déconnecter. Je ne sais pas si elle m'a menti plus largement, j'essaye de ne pas y penser, mais tu as peut-être raison. Pour la distance physique, elle a toujours été plus ou moins comme ça, et ça m'a toujours un peu interrogé. C'est d'autant plus dur à comprendre qu'elle ne ressent pas en temps normal beaucoup de désir, et qu'il a suffit d'un mois et de la sensation d'un manque intense pour qu'elle cherche à compenser immédiatement, c'est la façon dont je vois le truc. Ce qui me dérange, c'est que les rencontres qu'elle fait ne sont pas justes des trucs fortuits, c'est suivi à mon sens.

Pourquoi est-ce que je m'inflige ça, voilà la question à laquelle j'aimerais pouvoir répondre...
par sandstorm
#1332265
Bonjour je rejoins Selma et Powercath

et la question de savoir pourquoi tu t'infliges ça est la vraie bonne question à te poser... mais pour le faire il faut te tourner vers toi, tes ressentis, ton point de vue alors que dans ta réponse à Selma et Powercath tu ne parles que d'elle , de ses motivations (mais tu n'es pas dans sa tête et perso j'y crois pas trop aux histoires de "compensation") ou bien tu dis ce que tu aimerais qu'elle fasse ...
par ManuKanti
#1332268
Sur mon ressenti et mon point de vue, tout ce que je sais c'est que ça fait hyper mal au cœur. Si je le sens dès le départ, j'ai l'impression qu'il y a quelque chose de l'ordre du masochisme chez moi. J'aime quand c'est difficile ou que ça ne va pas de soi. Enfin j'exagère, mais les réticences que j'ai ne m'effrayent pas ou plutôt elles alimentent mon imaginaire amoureux, et mon cerveau se met à carburer pour les gérer. Je crois qu'inconsciemment, je vois ça comme un "challenge", d'être capable de résister à certaines choses parce que ces côtés "sauvages" sont si attirants pour moi. Et je ne sais pas pourquoi ils m'attirent alors que le résultat est toujours le même. C'est à ça que je dois réfléchir. En regardant objectivement cette relation, j'ai quand même l'impression d'avoir toujours mis plus de choses sur la table qu'elle, je crois qu'il y a un déséquilibre à ce niveau-là, dont je prends conscience maintenant que je me retrouve dans cette situation. Peut-être que je n'étais/ne suis pas si heureux que ça.

Pour ce qui est de la compensation, je n'en sais rien... Ca ne te/vous parle pas ? Je dis ça parce qu'elle est capable de me dire que c'est moi qui lui manque, que c'est avec moi qu'elle veut dormir, que c'est moi qu'elle veut embrasser. Et ne pouvant pas le faire dans l'immédiat, voilà le résultat. Mais je n'en suis pas convaincu. Qu'en pensez-vous personnellement : vous vous sentez armé.es pour résister au manque et à la distance pendant quelques semaines comme ça ? Juste en se disant : ben non, tout va bien, je ne vais pas me risquer à tout détruire. Est-ce que vous ressentiriez de l'attirance pour quelqu'un d'autre en étant amoureux.se comme ça ?

Il faut que je pense à moi, j'en suis conscient, mais dans ces moments-là, mon ego fout le camp parce que j'ai la sensation d'avoir trop investi, d'avoir trop rempli mon cœur, d'y avoir trop cru, et finalement de me dissoudre.
par sandstorm
#1332269
Sur mon ressenti et mon point de vue, tout ce que je sais c'est que ça fait hyper mal au cœur. Si je le sens dès le départ, j'ai l'impression qu'il y a quelque chose de l'ordre du masochisme chez moi. J'aime quand c'est difficile ou que ça ne va pas de soi. Enfin j'exagère, mais les réticences que j'ai ne m'effrayent pas ou plutôt elles alimentent mon imaginaire amoureux, et mon cerveau se met à carburer pour les gérer. Je crois qu'inconsciemment, je vois ça comme un "challenge", d'être capable de résister à certaines choses parce que ces côtés "sauvages" sont si attirants pour moi. Et je ne sais pas pourquoi ils m'attirent alors que le résultat est toujours le même. C'est à ça que je dois réfléchir. En regardant objectivement cette relation, j'ai quand même l'impression d'avoir toujours mis plus de choses sur la table qu'elle, je crois qu'il y a un déséquilibre à ce niveau-là, dont je prends conscience maintenant que je me retrouve dans cette situation. Peut-être que je n'étais/ne suis pas si heureux que ça.
voilà des pistes intéressantes que tu dois creuser. tu gagneras plus à réfléchir sur tout ça parce que oui je comprends que tu a mal au coeur. et ça c'est signe que quelque chose ne va pas et que la relation n'était ni équilibrée, ni épanouissante pour toi et enfin cette personne ne correspondait pas tant que ça à tes attentes même si tu t'y es adapté
Pour ce qui est de la compensation, je n'en sais rien... Ca ne te/vous parle pas ? Je dis ça parce qu'elle est capable de me dire que c'est moi qui lui manque, que c'est avec moi qu'elle veut dormir, que c'est moi qu'elle veut embrasser. Et ne pouvant pas le faire dans l'immédiat, voilà le résultat. Mais je n'en suis pas convaincu. Qu'en pensez-vous personnellement : vous vous sentez armé.es pour résister au manque et à la distance pendant quelques semaines comme ça ? Juste en se disant : ben non, tout va bien, je ne vais pas me risquer à tout détruire. Est-ce que vous ressentiriez de l'attirance pour quelqu'un d'autre en étant amoureux.se comme ça ?
Quand on est dans une relation saine équilibrée, l'autre ne nous manque pas vraiment on sait qu'il/elle sera là plus tard même s'il/elle n'est pas là actuellement. Aussi dans ce type de relation si on peut ressentir un manque, ça ne nous pousse pas à aller voir ailleurs mais au contraire ça nous donne encore plus envie de l'autre et on attend avec impatience de le/la revoir. Voilà pourquoi j'y crois pas trop à cette histoire de compensation.
Il faut que je pense à moi, j'en suis conscient, mais dans ces moments-là, mon ego fout le camp parce que j'ai la sensation d'avoir trop investi, d'avoir trop rempli mon cœur, d'y avoir trop cru, et finalement de me dissoudre.
Je comprends pas trop pourquoi ses pensées te poussent à ne pas penser à toi. J'ai pas très bien compris ce que tu veux dire ici.
par ManuKanti
#1332270
Tu soulèves un point sensible, je m'adapte. C'est l'histoire de ma vie. Je m'adapte toujours aux autres, dans une sorte de fluidité que j'essaye de défendre et qui me tient à cœur. Et à trop m'adapter, je ne sais plus vraiment si je prends encore soin de ce que je suis. En amitié, ça marche très bien parce qu'il n'y a pas les mêmes enjeux, et j'adore m'adapter dans cette situation, ça me rend plus fort et heureux. Mais en amour... Disons qu'au début de la relation, je me sens encore assez fort pour conserver mon individualité et en faire part. Et puis au bout d'un moment, je sens que je plonge dans la dépendance, dès que j'ai la sensation que l'autre m'échappe. C'est mécanique. Déjà pour mon histoire de 2018 c'était ça, elle m'échappait et pouf je plonge, mon esprit entier est absorbé et j'ai peur de la perdre, parce qu'il est évident que nous devons faire notre vie ensemble. J'ai déjà connu cette situation alors pourquoi ça me fait encore aussi peur. J'ai 30 ans, et j'imagine aussi que ça joue, j'envisageais plus volontiers une relation durable, une famille, tutti quanti.

Le dernier paragraphe est relié à ce mode de fonctionnement en fait, en effet ses pensées m'aspirent, et je ne pense plus qu'à la manière de sauver les meubles, je ne pense plus qu'à elle et à ce que je peux faire, et en fait je suis impuissant. Je me crève à donner la meilleure version de moi-même alors que je souffre profondément. Parfois, je craque et j'arrive à lui dire que c'est trop dur. J'attends une réaction qui ne vient pas, pas comme je l'aimerais. Alors je prends mon mal en patience en espérant qu'elle arrive. C'est si dur d'attendre quelque chose d'hypothétique.

Encore une fois, j'ai l'impression de devoir faire le deuil de ma relation, avant même qu'elle ait réellement touché à sa fin.
#1332273
Bonjour,

Tu tiens là des pistes de travail sur toi très intéressantes ManuKanti .

Celle où tu évoques que tu aimes quand ça ne va pas de soi, le "challenge " , que les difficultés alimentent ton sentiment amoureux me semble particulièrement notable .
Sans doute parce que j'ai partagé ce penchant toute ma vie :)
Ce qui m'a amenée ,entre autres, à aimer pas mal d'hommes qui n'étaient pas libres , d'une façon ou d'une autre ( et à provoquer le drama qui allait de pair , que je prenais à tort pour de l'intensité amoureuse , des sentiments exacerbés etc...) . Mais à 30 ans , j'étais loin d'avoir cette lucidité sur moi même :mrgreen:
Ce n'est venu qu'au fil des ans ( de beaucoup d'années :mrgreen: )
C'est déjà un pas énorme que tu arrives à identifier ce pattern .

A présent, je ne me suis évidemment pas entièrement débarrassée de ce trait de ma personnalité ( celui qui cherche à provoquer le drama pour recueillir des preuves d'attachement ) mais déjà j'ai appris à vivre seule , à ne pas enchainer les relations merdiques avec des gens qui ne m'aiment pas assez ou mal .
Et j'arrive à m'observer quand frétille l'envie de provoquer une petite dispute avec mon compagnon . Je maîtrise à présent cette sorte de compulsion. Et on y gagne beaucoup en sérénité, lui comme moi :lol: Notre amour n'en est pas moins intense .

Bonne route à toi, je suis certaine que tu as en toi les ressources pour vivre à l'avenir des relations plus équilibrées, sereines et satisfaisantes
par sandstorm
#1332278
Tu fais preuve de beaucoup de luciditié ManuKanti!
Encore une fois, j'ai l'impression de devoir faire le deuil de ma relation, avant même qu'elle ait réellement touché à sa fin.
Et ce, même si cette histoire n'est pas encore digérée et que tu espères encore quelque chose...
avec le temps tu te tourneras vers toi même et tu approfondiras toutes ces pistes

Prends soin de toi et tiens bon ;)
par ManuKanti
#1332279
Merci infiniment pour vos mots gentils et votre affection. J'avoue que ça fait du bien parce qu'au téléphone, je ne ressens plus beaucoup de gentillesse et de compassion de la part de ma copine. Je la sens se déconnecter progressivement, et il n'y a pas grand chose que je puisse faire je crois.
par ManuKanti
#1332330
Rebonjour à ceux-elles qui avaient eu la gentillesse de me lire :).

Un peu de nouveau par ici : après plusieurs jours/semaines de souffrance (plus ou moins) larvée de mon côté à cause des signaux "faibles" que je percevais de la part de ma copine, on a fini par ré-avoir une discussion ouverte sur tout ça. C'est pas simple dans ma ptite tête.

Pour le contexte un peu plus précis, comme j'avais senti il y a 3 semaines que la distance était de plus en plus dure à supporter pour elle (c'est pour ça qu'elle commençait à penser à une relation ouverte), je lui ai dit que je rentrais, pour nous. Je fais donc 8000km ce WE, en grande partie pour essayer de sauver notre histoire.

Voilà donc la situation réaffirmée : elle m'aime, elle n'a aucune intention de me quitter, je suis son partenaire de vie. Elle m'a énuméré un tas de raison qui lui faisaient ressentir ça. Question ego, je crois que j'avais besoin de ça, c'est dur de se sentir désaimé pour ce qu'on est, et j'avais l'impression de me liquéfier progressivement à cause de ma souffrance et de renvoyer une image qui n'était pas moi. Du coup je provoquais ma propre chute... Bon il faut que je sois plus doux avec moi-même.

On aurait pu en rester là, ok le manque et la distance l'ont fait un peu vriller, elle a perdu un peu le fil de ce qu'on était, elle a oublié le contact de ma peau... On s'appelle quand même tous les jours m'enfin. J'avais parlé de compensation, sans vraiment y croire comme vous l'aviez souligné...

Mais certains éléments ne tiennent pas debout, ou du moins je n'arrive pas à me les expliquer.

En gros on est passé de : "la distance est trop dure, peut-être qu'il faudrait qu'on voit d'autres personnes", à "je ressens de l'attirance pour un gars de l'escalade que je vois souvent", à "ah non en fait c'est un autre gars que je vois très rarement mais que j'ai revu une fois, avec qui je me sens bien et avec qui j'ai dormi, et j'envisage une relation avec lui en même temps que la nôtre, et puis tiens je me demande comment je le présenterais à tout le monde, parce que toi tu es mon amoureux" (elle s'est vraiment posée la question).

Et cet autre gars, pour qui elle ressent de l'affection/attirance depuis longtemps, bien avant qu'on se connaisse, elle en vient à se dire qu'elle doit essayer. Elle pleure en me disant qu'il faut qu'elle essaye. Elle l'a croisé une fois par an ces dernières années, et il faut qu'elle choisisse ce moment précis, celui où elle me dit qu'elle n'a jamais eu une relation si épanouie, pour envisager un truc réel. Et elle pleure en me disant qu'elle m'aime. Mais ça me flingue. Je lui explique que concrètement je vais revenir vivre dans notre ville en France, et que quoi, je devrais vivre avec ça au quotidien ? Je ne me sens pas assez aimé pour supporter ça. Dans mon esprit, ce n'est pas inenvisageable, j'ai de la latitude, mais nous ne sommes simplement pas prêts : notre vie sexuelle ne me convient pas par exemple, on n'a pas passé assez de temps ensemble, on n'est pas assez solide. Elle a l'air de considérer que si. Et le plus dur dans tout ça, c'est que je sais qu'elle a déjà des sentiments pour lui, même si elle se sens obligée de hiérarchiser. "Non mais lui il fait ça et ça, mais il t'arrive pas à la cheville", "Je l'aime pas autant ou plus que toi", mais qu'est-ce que ça veut dire ? Qu'est-ce que ça veut dire concrètement d'accepter au quotidien de se voir refuser du temps, du soin, de l'attention parce que la fille qu'on aime voit quelqu'un d'autre... Qu'est-ce que ça veut dire concrètement d'être la relation prioritaire ? "Bon je vois que t'es pas bien, j'annule mon rdv avec l'autre pour rester avec toi ce soir", ce genre de choses ? J'arrive pas à concevoir ce genre de management sentimental. Je crois que je trouve ça hyper égoïste en fait. J'imagine que dans les relations poly-ouvertes qui fonctionnent VRAIMENT, les gens doivent être soit hyper empathiques, soit hyper autocentrés pour éviter la douleur nécessaire liée à la tristesse ou à l'absence.

Bref, dans tout discours, c'est moi moi et moi, voilà mon sentiment. J'ai réussi à dire que je ne supporterais pas qu'elle fasse ça, pas maintenant, peut-être jamais. Et elle pourrait s'inhiber pour moi, possiblement. Elle l'a déjà fait. Et elle pleure en se disant que je lui empêche d'être pleinement elle-même, que je la bride, en limitant des relations qui non pas remplacent mais enrichissent la nôtre. On a déjà tellement de travail/de temps pour enrichir la nôtre...

Je suis un peu perdu, je vais la revoir en vrai et je sais que nos corps/nos cœurs vont se souvenir. Mais mon cerveau ne pourra plus jamais oublier tout ça. Il va y avoir un avant et un après, et je regrette déjà notre "naïveté" relation naissante. Je pensais que ça durerait plus longtemps.
Modifié en dernier par ManuKanti le 17 mai 2022, 22:57, modifié 1 fois.
par sandstorm
#1332333
c'est simple: elle sait qu'il faut éviter de te parler d'éventuelles rencontres avec d'autres personnes donc elle mâche ses mots.
elle n'a nullement l'intention de changer et elle va faire comme elle le veut, à savoir une relation ouverte.

la question et l'enjeu dans cette histoire n'est pas l'existence ou l'absence de sentiments, mais si toi tu acceptes d'être avec quelqu'un qui veut toujours aller voir ailleurs si jamais l'herbe n'est pas plus verte.
par ManuKanti
#1332334
Mais c'est là toute la question, les vrais polys ne se disent pas que l'herbe est plus verte, elle est juste différente non ? Pour moi dans l'esprit du vrai polyamour, il n'y a aucune notion de hiérarchisation. Peut-être que je me gourre et qu'en fait on est humain et qu'il y en a et qu'ils se mentent à eux-mêmes. Enfin, comme tu dis j'essaye juste de comprendre... Si j'écoute mes émotions... Je n'arrive simplement pas à savoir si c'est uniquement lié au fait que je sois loin ou si c'est un truc qui serait advenu malgré tout, mais on ne peut pas réécrire l'histoire.
par sandstorm
#1332388
ce qui est intéressant c'est que plus haut tu disais que l'histoire de la compensation t'y croit pas trop et maintenant tu ressort encore que tu te demandes si c'est pas lié au fait que tu es loin.
tu cherches à te persuader de quelque chose (idem pour le truc des polys...)
par ManuKanti
#1332395
Oui t'as raison, je suis un peu contradictoire... Je suis juste bien paumé en ce moment parce qu'elle souffle le chaud et le froid au téléphone. Mais le téléphone ne change rien à l'affaire. J'avais hâte de la revoir en vrai, et maintenant je sais que ça ne va rien changer au fond. Aujourd'hui, elle m'a même dit qu'à cause du travail elle pourrait retarder nos retrouvailles, sur un air à moitié absent, à moitié démissionnaire. Et c'est moi qui devrai la retrouver et faire 3h de route en bagnole pour la rejoindre si je veux la voir plus tôt. Elle se rend pas compte du déséquilibre, et ça me scie. Déjà que je me tape la moitié du globe. Bref, elle est de nouveau avec lui dans sa tête, et moi j'essaye de me bétonner. Je réfléchis encore et encore à la possibilité d'accepter une relation ouverte, mais en fait même dans ce cas-là je me sentirai délaissé, je n'ai même pas l'impression que c'est réellement ce qui se joue. Ce qui se joue c'est un choix entre lui et moi, bien plus que nous avoir tous les deux.

Je la sens présente et aimante, et puis distante et perdue dans ses pensées. Comme d'habitude. Je pensais que la conversation qu'elle avait eue avec l'autre gars l'avait libérée, ça a duré deux jours, et paf revoilà ses tergiversations, revoilà ses doutes. Elle m'avait pourtant dit qu'elle se sentait mieux, et qu'elle ne pensais plus qu'à mon retour. C'est déjà fini. Et moi dans tout ça ? Je voulais continuer à subir malgré moi jusqu'à ce que je rentre, je n'ai pas le choix.

Mais comme tu dis, ce gars est apparu dans sa vie, ou il y était déjà, et il ne disparaîtra plus. Je lui en veux énormément de ne pas m'en avoir parlé au début de notre histoire en sachant que c'était dans le champ des possibles, je ne me serais jamais engagé comme ça.

Je ne sais pas ce qui me fait le plus peur à ce stade, mais comme je l'ai dit, je crois que c'est le désamour, la sensation que je ne suis pas à la hauteur de ce qu'elle attend, la sensation d'être relégué au second plan, et ça fait mal. Ca fait juste mal de me dire que quelqu'un chez nous, à l'instant t, pourrait la rendre plus heureuse ou plus satisfaite qu'elle ne l'est maintenant. Mais je ne sais même pas si elle réfléchit en ces termes, elle pense juste à ses envies sur le moment, sans penser à tout le decorum autour, sans penser à ce qu'elle brise en moi.

Je cherche des réponses, donc l'auto-persuasion va de pair avec ça :(.
par sandstorm
#1332397
Je suis juste bien paumé en ce moment parce qu'elle souffle le chaud et le froid au téléphone.
oui c'est normal d'être paumé quand quelqu'un souffle le chaud et le froid.

Mais pourtant tu es bien lucide sur le fond de l'affaire:
Et c'est moi qui devrai la retrouver et faire 3h de route en bagnole pour la rejoindre si je veux la voir plus tôt. Elle se rend pas compte du déséquilibre, et ça me scie. Déjà que je me tape la moitié du globe.
dans cette relation tu donnes plus que tu ne prends. et elle te donnera pas ce que tu veux puisque tu veux une relation plus équilibrée, plus claire, plus sérieuse.
Je réfléchis encore et encore à la possibilité d'accepter une relation ouverte, mais en fait même dans ce cas-là je me sentirai délaissé, je n'ai même pas l'impression que c'est réellement ce qui se joue. Ce qui se joue c'est un choix entre lui et moi, bien plus que nous avoir tous les deux.
pourquoi accepter une relation ouverte puisque cette femme ne peut pas ou ne veut pas te donner ce dont tu as besoin?
moi j'ai plutot l'impression que ce qui se joue c'est une histoire où tu donnes plus que ce qu'elle te donne. et encore tu t'adaptes trop à elle, et à la fin tu va trop donner, et tu te sentiras frustré... mais bon je peux me tromper hein. c'est juste une piste de réflexion.
Je la sens présente et aimante, et puis distante et perdue dans ses pensées. Comme d'habitude. Je pensais que la conversation qu'elle avait eue avec l'autre gars l'avait libérée, ça a duré deux jours, et paf revoilà ses tergiversations, revoilà ses doutes. Elle m'avait pourtant dit qu'elle se sentait mieux, et qu'elle ne pensais plus qu'à mon retour. C'est déjà fini. Et moi dans tout ça ? Je voulais continuer à subir malgré moi jusqu'à ce que je rentre, je n'ai pas le choix.
tout à fait: et toi dans tout ça? tout tourne autour d'elle ses ressentis, ses pensées, ses besoins... elle est assez égocentrique quand même et cherche surtout à avoir la situation la plus confortable pour elle (deux gars pour le moment après ça sera selon ses envies) et peu importe ce que ça peut te faire toi... encore une fois ici on voit bien le caractère très déséquilibré de la relation. D'autant plus que tu lui a donné suffisamment de temps et d'espace donc c'est pas que tu rates une occasion...
Je lui en veux énormément de ne pas m'en avoir parlé au début de notre histoire en sachant que c'était dans le champ des possibles, je ne me serais jamais engagé comme ça.
ce qui est parfaitement compréhensible: être clair avec l'autre sur le cadre c'est lui donner la possibilité de choisir, or justement elle a imposé une situation, confortable pour elle, et toi soit tu acceptes soit tu quittes l'histoire. c'est take it or leave it. après elle peut toujours te sortir du blabla, qu'elle sait pas où elle en est, qu'elle te souffle le chaud et le froid mais le fond c'est ça: un type de relation qu'elle t'a imposé alors je vois pas du tout en quoi accepter une relation ouverte ou poly (on peut appeler ça comme on veut) va changer le cadre, encore une fois elle finit par t'imposer ce qu'elle veut, elle. Et tu as beau lui dire ce que tu veux elle va continuer dans son sens à elle.
Je ne sais pas ce qui me fait le plus peur à ce stade, mais comme je l'ai dit, je crois que c'est le désamour, la sensation que je ne suis pas à la hauteur de ce qu'elle attend, la sensation d'être relégué au second plan, et ça fait mal.
peut être changer de cadre de pensée: est elle, elle, à la hauteur de ce tu attends toi?
j'en doute fort...
Ca fait juste mal de me dire que quelqu'un chez nous, à l'instant t, pourrait la rendre plus heureuse ou plus satisfaite qu'elle ne l'est maintenant.
idem: changement de cadre: te rend elle heureux?
Mais je ne sais même pas si elle réfléchit en ces termes, elle pense juste à ses envies sur le moment, sans penser à tout le decorum autour, sans penser à ce qu'elle brise en moi.
c'est ce que je pense aussi.
Alors penses à toi et ce qui te fait du bien ;)