- 20 oct. 2020, 22:26
#1321810
Bonjour,-soir,
Après vous avoir lu avec intérêt et compréhension, non sans avoir eu envie de réagir moultes fois, je me lance à mon tour pour partager ce qui me travaille intérieurement.
Je pense que je n'arriverai pas à tout exposer de la situation mais je vous invite à me questionner pour me demander les précisions nécessaires à votre compréhension.
J'ai rencontré Emma sur mon lieu de travail, à l'été 2018. Elle venait d'être recrutée par mon entreprise depuis quelques mois. Lors de cette rencontre, saluant toutes les personnes présentes dans les bureaux, je tombais sur elle. Quelque chose de très charmant, absolument ravissant, émanait de son visage et d'elle. Je me permettais de prendre le temps de la saluer et de lui souhaiter le meilleur dans notre entreprise. Plus tard, elle me dira avoir été touchée par cet accueil car elle bougeait de poste en poste, d'équipe en équipe, de cdd en cdd avec notre boîte, et que j'avais été un des rares à avoir pris ce temps là.
Deux mois plus tard, j'apprends qu'elle est affectée à mon équipe...et occupera le même bureau que le mien. À ce moment là, de semaine en semaine, j'apprends qu'elle est en couple et découvre que je le suis aussi. Nous constatons que nous venons d'emménager depuis récemment avec nos conjoints respectifs. Emma a alors 26 ans, moi 38.
Peu à peu, les conversations prennent une dimension intime. Les signes d'intérêts réciproques se multiplient.
Jusqu'aux premiers mois de 2019. Là, le jeu brûle. Elle me confie qu'elle est sans cesse déçue par la vie avec son homme du moment, pointe son incompréhension dans ce ce que je maintiens de vie et d'engagement avec mon ex vu ce qui m'était difficile et... à la St Valentin...me confie qu'elle s'est refusée à son homme après un restaurant gastronomique qui il lui avait offert et qu'elle aurait eu envie d'être avec quelqu'un d'autre... Je comprends qu'elle fait allusion à moi, vu le nombre de fois où elle voulait partager avec moi (temps de pause etc.).
Nous quitterons nos partenaires respectifs. D'abord elle, puis moi. Non sans mesurer son doute et son impatience à ce que je mette les choses en œuvre. Selon moi, pour elle.
Nous débutons notre histoire en avril. Une passion sublime.
Mais la réalité reprend place. Je bouclais l'achat d'un appartement puis me lancer dans les travaux de le retaper. Une salle de bain à agrandir et rénover intégralement notamment.
Peu à peu, je vis chez elle, nous sommes inséparables.
Début septembre, je lâche l'appartement meublé que je louais pour alléger ma capacité à soutenir le financement de la rénovation en cours danis l'appartement que j'ai acheté. L'équipe de travaux recrutée me balade, je finis par devenir plus ferme et les mecs choisissent de me rembourser l'acompte fait vu le retard pris et le non respect des échéances : ils devaient avoir terminé la salle de bain pour fin octobre et que nous puissions emménager. J'ai dû retrouver en catastrophe un nouvel artisan. Je ne vous parle pas des comparatifs et visites établis avec la concurrence pour faire mon choix.
Donc, faute de pouvoir y emménager, nous sommes partis vivre chez sa mère. En espérant que ce temps ne dure pas. Le nouvel artisan ne pouvait pas intervenir avant fin novembre. Les travaux se sont achevés fin janvier.
Durant toute cette période, j'ai découvert la dureté et le jugement froid d'Emma. Tout cet enchevêtrement et retard de travaux ont entamé l'image idéale qu'elle s'était construite de moi. Elle me confiera que je manquais d'ambition, sans qu'à ce jour je ne parvienne à comprendre ce que ça signifiait, ne cessant de lui indiquer que c'était des aléas propres aux investissements immobiliers, que malheureusement cela arrivait, malgré ma volonté et ma conduite avec l'artisan ou les entrepreneurs à régler cela aussi rapidement que possible et proprement.
Je ressentais une pression et une désidéalisation de sa part.
Nous emménageons finalement fin janvier.
De janvier à mars, elle prenait de plus en plus de temps pour elle. Sport, piscine etc. D'un côté je voyais ça d'un bon oeil, mais de l'autre, vu la relation fusionnelle que nous connaissions jusque là, cela m'insécurisait un peu. Je la voyais et écoutais prôner son indépendance, sa liberté, des mots que je ne comprenais pas puisque je n'exigeais pas ce besoin de fusion, simplement le besoin de se retrouver de manière chaleureuse et intime lorsque nous y étions tous les deux disponibles.
Mais les incohérences de décisions se matérialisent. Elle me reproche de ne pas l'avoir associée à un voyage dans ma famille où nous allions gérer des choses douloureuses au sujet de mon père décédé, pour que je lui propose finalement de venir, cherchant à l'en préserver et à préserver notre histoire vu ce que nous venions de traverser. Touché par sa demande d'être présente pour me soutenir, je change mon fusil d'épaule. Une semaine plus tard, elle m'annonce, sans m'avoir consulté avant son changement de décision, qu'elle a posé ses congés plus tard "pour que nous ayions une semaine de vacances ensemble (en voyage)" vu qu'elle n'en avait qu'une et moi deux. Sur cela, je lui exprime ma totale incompréhension quant à son positionnement la semaine précédente... "ça va je suis venu déjà à Noël dans ta famille ! ". Je lui pointe qu'on s'en fout de ça et que je suis choqué de son oubli de ce pourquoi je remontais voir ma famille et qu'elle me reprochait de ne pas associer sa présence en soutien vu l'événement. Que la moindre des choses aurait été de nous concerter avant son changement d'avis. Elle est partie s'enfermer dans la salle de bain, en pleurs.
Pour la suite, ça n'était que mal en pis.
Jusqu'à la première rupture.
Impossible d'exprimer ou d'être écouté dans mes incompréhensions sans rencontrer sa désinvolture, son mépris ou le retournement de responsabilité. Du moins dans ce que je percevais des situations.
Un soir elle m'indiquait que je ne la respectais pas cherchant à maladroitement rétablir la communication pendant sa bouderie. Ne supportant plus son comportement que je trouvais par trop hautain... Je craquais. Je lui demandais de faire ses valises le lendemain et de partir. Elle aura voulu entendre que je la mettais dehors en pleine nuit, bien évidemment pas ce que j'indiquais.
Deux semaines après cette rupture, nous nous parlons par messages. Nous en arrivons à l'idée de nous retrouver progressivement. Je lui fais part de ma difficulté à bien vivre la froideur et le manque de compréhension qu'elle me semble me témoigner. Je lui présente mes excuses. Elle me confie qu'elle a déjà vécu cette insécurité de vivre sans toit avec l'un de ses parents et que j'avais touché à sa plus profonde insécurité. Dans une autre confidence, elle dira que dans sa famille, on ne s'excuse pas, non sans que je lui indique que rien n'empêchait de construire une relation respectueuse pour l'un et pour l'autre ainsi que bienveillante ...
Lors d'une sortie où nous allions courir ensemble, elle m'indiquera avoir reçu une proposition de boire un verre avec un type à la piscine où elle se rendait régulièrement nager mais qu'elle n'en avait pas eu envie. Je lui indiquais que je ne voyais absolument pas l'intérêt d'en parler de ce sujet alors que nous cherchions à recoller les morceaux ! Elle a effectivement reconnu sa maladresse...
Le confinement national est annoncé quelques jours plus tard. Elle me propose de revenir vivre chez moi. Sans son chat qu'elle laisse chez sa mère. Je ne peux m'empêcher de me dire au cas où...
Nous vivons des retrouvailles sereines. Agréables.
Les semaines passant je constate qu'elle se lance à fond dans les programmes vidéos de sport. Elle ne participe plus aux tâches ménagères, ne me propose plus de m'aider dans les travaux de peinture de mon appartement. Elle critique mon comportement, mes goûts. Bref, ça commence de nouveau à me saouler. Je l'invite à adopter un comportement plus positif. Elle se ressaisit sur le moment mais ne cesse de nous emmener dans une bataille d'ego. Je n'en peux plus. Je n'en dors plus. Je lis plein de trucs sur les manipulations etc. Mais j'essaie de relativiser cela. Nous revions au début de l'idylle de fonder une famille. Elle m'a beaucoup parlé de ce sujet les premiers mois. Mais ça n'existait plus dans ses partages. Bien au contraire. Alors que, pour ma part, prudent au départ, je finissais par nourrir et désirer, rêver de cela, bien entendu si la situation s'arrangeait...
Lors d'un repas, elle prenait une photo de son assiette. Chose qu'elle ne faisait jamais. Je me suis penché pour voir par curiosité le commentaire qu'elle mettait dessus et elle a écarté son téléphone par gêne. Alors qu'elle ne me cachait rien depuis le début de notre histoire. Elle s'est immédiatement justifiée que c'était destiné à sa pote. Je trouvais ça louche. Puis après être tombé sur sa boîte mail pendant qu'elle me la montrait , des mails de site de rencontres avec des hommes desquels elle me dira avoir eu la négligence de ne pas s'être désinscrite, elle me montrera une photo d'elle en tenue de sport en me prouvant qu'elle l'envoyait à son frère. Bref... J'étais de plus en plus dans le brouillard sur sa volonté réelle et profonde de poursuivre notre histoire à moyen terme. Un jour de dispute, elle me demandera de me mettre à genoux pour m'adresser à elle.
Je vous passe la suite qui s'achève le lendemain du déconfinement. La veille, Emma, cherchant à attirer mon attention portée sur mon téléphone (je lisais un article de sciences), m'enfonce ses ongles dans l'avant bras. Je lâche le téléphone, lui demande d'arrêter car elle me fait mal. Elle s'arrête, me tourne le dos et... Ni d'excuses, ni bonne nuit. Je dors très mal, et pète un câble le lendemain matin voyant son sourire face à la nuit pourrie que je venais de passer. Elle est sidérée. Je lui mets ses affaires entre les mains, m'indigne d'une telle attitude et l'insulte. Malheureusement. Sur le fait qu'elle me traite et traite notre histoire comme une c*****se. Elle essaie de me tenir tête avec un regard rempli de mépris. Je la pousse en arrière pour passer car elle était au seuil de la porte chambre. Elle s'est offusquée que je l'ai touchée. Je lui ai dit : mais toi hier de m'agresser physiquement, me tourner le dos et ne point t'excuser, t'es choquée de rien ???!
Quelques explications par SMS s'en suivront puis silence radio de part et d'autre. J'ai indiqué que nous avions chacun à mener un gros travail sur nous mêmes, pour éventuellement que ça puisse un jour marcher, sans que je n'en nourrisse un espoir absolu. Elle a répondu être parfaitement d'accord avec moi.
Trois mois après cette rupture, je lui envoyais une vidéo. Où je lui espérais aller mieux, avoir pris du recul et proposais de partager un café à l'occasion. Pour échanger de nos nouvelles. Elle a répondu immédiatement à mon initiative saluant son originalité. Mais a tenu à éconduire ma proposition pour ne pas se retrouver dans les "projections que je faisais sur elle". Je me dis alors qu'elle n'a aucune part de responsabilité ressentie dans ce qui ne marchait pas de sa place à elle aussi. Je lâche l'affaire. Dans une grande douleur et déception mais c'est ainsi. Je dois me reconstruire et cesser d'attendre de retrouver le regard qu'elle me portait à l'origine de notre rapprochement et de notre couple.
Je tente une histoire d'été avec une chouette personne rencontrée sur un SDR. On se voit quelques week-ends mais je n'arrive pas à cranter. Elle non plus. On arrête ça. En bons termes.
Puis étant revenu auprès d'une personne avec qui j'avais entamé une belle histoire 5 ans auparavant, mais faite avorter car j'étais trop indisponible à sa forte demande de partage, car trop préoccupé par la fin de vie de mon père, et sans doute pas amoureux, je me lance à lui proposer de se revoir tout doucement.
Les semaines passent. Elle quitte le père de son enfant et s'installe seule. Avec son fils en garde partagée. J'essaie de m'assurer qu'elle ne le fait pas pour moi tant je suis incapable de me retrouver en couple actuellement. Que j'ai un gros boulot à faire sur moi dans la succession de choix amoureux infructueux que je faisais. Elle comprend et s'accroche. Jusqu'à aujourd'hui.
Il y a deux semaines je reçois un message d'Emma. Elle tient à me faire savoir (c'est son besoin) que nous allons nous retrouver en formation ensemble et qu'elle voulait que je sache qu'elle n'était plus dans la même optique que pendant mon rapprochement en juillet. Qu'elle n'éprouvait plus de rancœur ni d'animosité à mon encontre. Qu'elle voulait faire table rase. Je lui ai répondu le lendemain que c'était pareil de mon côté. Qu'on se croiserait comme si de rien n'était. Elle a tenu à relever que le "si de rien n'était", on avait quand même vécu des choses chouettes professionnellement et personnellement mais qu'il était temps de faire table rase.
On s'est reçus ces deux derniers jours. Elle était métamorphosée. Elle avait perdu beaucoup de poids et était vraiment ravissante. Nos regards s'évitaient mais je la sentais bien me regarder furtivement par moments. Pendant les temps de pauses, on badinait. Elle essayait par moment de savoir ce que je devenais, remarquais que j'avais changer de téléphone etc. Mais bon, rien de fou. On s'est retrouvé par hasard à faire un massage cardiaque sur un mannequin en tandem. La coopération était impeccable et saluée par le formateur.
Drôle de moment. Mais impossible pour moi de dire que je n'ai pas été chamboulé de cette coopération et de ce rapprochement "contraint" malgré nous.
Donc voilà. Je m'aperçois que mes sentiments pour Emma ne me quitte pas et que c'est très difficile, surtout qu'à côté, la personne auprès de laquelle je suis revenu prendre des nouvelles, me plaît dans sa façon d'être avec moi, attentionnée, présente, mais je ne ressens pas le déclic...
Avec tout cela, et je tiens à m'excuser de la longueur d'un tel propos, avez vous des questions, des remarques, des évidences qui s'imposent à votre regard extérieur ? Je ne vous ai bien malheureusement pas parlé des moments beaux et chouettes que j'ai partagés avec Emma dans nos voyages nos fou rires notre entraide magiques qui existaient au tout début... Mais je pense que c'est dans les épisodes difficiles et éprouvants que les vérités et les incompatibilités se révèlent le plus...
Un remerciement bien appuyé à votre attention, à votre lecture et je l'espère à votre réaction, pour m'éclairer.
Après vous avoir lu avec intérêt et compréhension, non sans avoir eu envie de réagir moultes fois, je me lance à mon tour pour partager ce qui me travaille intérieurement.
Je pense que je n'arriverai pas à tout exposer de la situation mais je vous invite à me questionner pour me demander les précisions nécessaires à votre compréhension.
J'ai rencontré Emma sur mon lieu de travail, à l'été 2018. Elle venait d'être recrutée par mon entreprise depuis quelques mois. Lors de cette rencontre, saluant toutes les personnes présentes dans les bureaux, je tombais sur elle. Quelque chose de très charmant, absolument ravissant, émanait de son visage et d'elle. Je me permettais de prendre le temps de la saluer et de lui souhaiter le meilleur dans notre entreprise. Plus tard, elle me dira avoir été touchée par cet accueil car elle bougeait de poste en poste, d'équipe en équipe, de cdd en cdd avec notre boîte, et que j'avais été un des rares à avoir pris ce temps là.
Deux mois plus tard, j'apprends qu'elle est affectée à mon équipe...et occupera le même bureau que le mien. À ce moment là, de semaine en semaine, j'apprends qu'elle est en couple et découvre que je le suis aussi. Nous constatons que nous venons d'emménager depuis récemment avec nos conjoints respectifs. Emma a alors 26 ans, moi 38.
Peu à peu, les conversations prennent une dimension intime. Les signes d'intérêts réciproques se multiplient.
Jusqu'aux premiers mois de 2019. Là, le jeu brûle. Elle me confie qu'elle est sans cesse déçue par la vie avec son homme du moment, pointe son incompréhension dans ce ce que je maintiens de vie et d'engagement avec mon ex vu ce qui m'était difficile et... à la St Valentin...me confie qu'elle s'est refusée à son homme après un restaurant gastronomique qui il lui avait offert et qu'elle aurait eu envie d'être avec quelqu'un d'autre... Je comprends qu'elle fait allusion à moi, vu le nombre de fois où elle voulait partager avec moi (temps de pause etc.).
Nous quitterons nos partenaires respectifs. D'abord elle, puis moi. Non sans mesurer son doute et son impatience à ce que je mette les choses en œuvre. Selon moi, pour elle.
Nous débutons notre histoire en avril. Une passion sublime.
Mais la réalité reprend place. Je bouclais l'achat d'un appartement puis me lancer dans les travaux de le retaper. Une salle de bain à agrandir et rénover intégralement notamment.
Peu à peu, je vis chez elle, nous sommes inséparables.
Début septembre, je lâche l'appartement meublé que je louais pour alléger ma capacité à soutenir le financement de la rénovation en cours danis l'appartement que j'ai acheté. L'équipe de travaux recrutée me balade, je finis par devenir plus ferme et les mecs choisissent de me rembourser l'acompte fait vu le retard pris et le non respect des échéances : ils devaient avoir terminé la salle de bain pour fin octobre et que nous puissions emménager. J'ai dû retrouver en catastrophe un nouvel artisan. Je ne vous parle pas des comparatifs et visites établis avec la concurrence pour faire mon choix.
Donc, faute de pouvoir y emménager, nous sommes partis vivre chez sa mère. En espérant que ce temps ne dure pas. Le nouvel artisan ne pouvait pas intervenir avant fin novembre. Les travaux se sont achevés fin janvier.
Durant toute cette période, j'ai découvert la dureté et le jugement froid d'Emma. Tout cet enchevêtrement et retard de travaux ont entamé l'image idéale qu'elle s'était construite de moi. Elle me confiera que je manquais d'ambition, sans qu'à ce jour je ne parvienne à comprendre ce que ça signifiait, ne cessant de lui indiquer que c'était des aléas propres aux investissements immobiliers, que malheureusement cela arrivait, malgré ma volonté et ma conduite avec l'artisan ou les entrepreneurs à régler cela aussi rapidement que possible et proprement.
Je ressentais une pression et une désidéalisation de sa part.
Nous emménageons finalement fin janvier.
De janvier à mars, elle prenait de plus en plus de temps pour elle. Sport, piscine etc. D'un côté je voyais ça d'un bon oeil, mais de l'autre, vu la relation fusionnelle que nous connaissions jusque là, cela m'insécurisait un peu. Je la voyais et écoutais prôner son indépendance, sa liberté, des mots que je ne comprenais pas puisque je n'exigeais pas ce besoin de fusion, simplement le besoin de se retrouver de manière chaleureuse et intime lorsque nous y étions tous les deux disponibles.
Mais les incohérences de décisions se matérialisent. Elle me reproche de ne pas l'avoir associée à un voyage dans ma famille où nous allions gérer des choses douloureuses au sujet de mon père décédé, pour que je lui propose finalement de venir, cherchant à l'en préserver et à préserver notre histoire vu ce que nous venions de traverser. Touché par sa demande d'être présente pour me soutenir, je change mon fusil d'épaule. Une semaine plus tard, elle m'annonce, sans m'avoir consulté avant son changement de décision, qu'elle a posé ses congés plus tard "pour que nous ayions une semaine de vacances ensemble (en voyage)" vu qu'elle n'en avait qu'une et moi deux. Sur cela, je lui exprime ma totale incompréhension quant à son positionnement la semaine précédente... "ça va je suis venu déjà à Noël dans ta famille ! ". Je lui pointe qu'on s'en fout de ça et que je suis choqué de son oubli de ce pourquoi je remontais voir ma famille et qu'elle me reprochait de ne pas associer sa présence en soutien vu l'événement. Que la moindre des choses aurait été de nous concerter avant son changement d'avis. Elle est partie s'enfermer dans la salle de bain, en pleurs.
Pour la suite, ça n'était que mal en pis.
Jusqu'à la première rupture.
Impossible d'exprimer ou d'être écouté dans mes incompréhensions sans rencontrer sa désinvolture, son mépris ou le retournement de responsabilité. Du moins dans ce que je percevais des situations.
Un soir elle m'indiquait que je ne la respectais pas cherchant à maladroitement rétablir la communication pendant sa bouderie. Ne supportant plus son comportement que je trouvais par trop hautain... Je craquais. Je lui demandais de faire ses valises le lendemain et de partir. Elle aura voulu entendre que je la mettais dehors en pleine nuit, bien évidemment pas ce que j'indiquais.
Deux semaines après cette rupture, nous nous parlons par messages. Nous en arrivons à l'idée de nous retrouver progressivement. Je lui fais part de ma difficulté à bien vivre la froideur et le manque de compréhension qu'elle me semble me témoigner. Je lui présente mes excuses. Elle me confie qu'elle a déjà vécu cette insécurité de vivre sans toit avec l'un de ses parents et que j'avais touché à sa plus profonde insécurité. Dans une autre confidence, elle dira que dans sa famille, on ne s'excuse pas, non sans que je lui indique que rien n'empêchait de construire une relation respectueuse pour l'un et pour l'autre ainsi que bienveillante ...
Lors d'une sortie où nous allions courir ensemble, elle m'indiquera avoir reçu une proposition de boire un verre avec un type à la piscine où elle se rendait régulièrement nager mais qu'elle n'en avait pas eu envie. Je lui indiquais que je ne voyais absolument pas l'intérêt d'en parler de ce sujet alors que nous cherchions à recoller les morceaux ! Elle a effectivement reconnu sa maladresse...
Le confinement national est annoncé quelques jours plus tard. Elle me propose de revenir vivre chez moi. Sans son chat qu'elle laisse chez sa mère. Je ne peux m'empêcher de me dire au cas où...
Nous vivons des retrouvailles sereines. Agréables.
Les semaines passant je constate qu'elle se lance à fond dans les programmes vidéos de sport. Elle ne participe plus aux tâches ménagères, ne me propose plus de m'aider dans les travaux de peinture de mon appartement. Elle critique mon comportement, mes goûts. Bref, ça commence de nouveau à me saouler. Je l'invite à adopter un comportement plus positif. Elle se ressaisit sur le moment mais ne cesse de nous emmener dans une bataille d'ego. Je n'en peux plus. Je n'en dors plus. Je lis plein de trucs sur les manipulations etc. Mais j'essaie de relativiser cela. Nous revions au début de l'idylle de fonder une famille. Elle m'a beaucoup parlé de ce sujet les premiers mois. Mais ça n'existait plus dans ses partages. Bien au contraire. Alors que, pour ma part, prudent au départ, je finissais par nourrir et désirer, rêver de cela, bien entendu si la situation s'arrangeait...
Lors d'un repas, elle prenait une photo de son assiette. Chose qu'elle ne faisait jamais. Je me suis penché pour voir par curiosité le commentaire qu'elle mettait dessus et elle a écarté son téléphone par gêne. Alors qu'elle ne me cachait rien depuis le début de notre histoire. Elle s'est immédiatement justifiée que c'était destiné à sa pote. Je trouvais ça louche. Puis après être tombé sur sa boîte mail pendant qu'elle me la montrait , des mails de site de rencontres avec des hommes desquels elle me dira avoir eu la négligence de ne pas s'être désinscrite, elle me montrera une photo d'elle en tenue de sport en me prouvant qu'elle l'envoyait à son frère. Bref... J'étais de plus en plus dans le brouillard sur sa volonté réelle et profonde de poursuivre notre histoire à moyen terme. Un jour de dispute, elle me demandera de me mettre à genoux pour m'adresser à elle.
Je vous passe la suite qui s'achève le lendemain du déconfinement. La veille, Emma, cherchant à attirer mon attention portée sur mon téléphone (je lisais un article de sciences), m'enfonce ses ongles dans l'avant bras. Je lâche le téléphone, lui demande d'arrêter car elle me fait mal. Elle s'arrête, me tourne le dos et... Ni d'excuses, ni bonne nuit. Je dors très mal, et pète un câble le lendemain matin voyant son sourire face à la nuit pourrie que je venais de passer. Elle est sidérée. Je lui mets ses affaires entre les mains, m'indigne d'une telle attitude et l'insulte. Malheureusement. Sur le fait qu'elle me traite et traite notre histoire comme une c*****se. Elle essaie de me tenir tête avec un regard rempli de mépris. Je la pousse en arrière pour passer car elle était au seuil de la porte chambre. Elle s'est offusquée que je l'ai touchée. Je lui ai dit : mais toi hier de m'agresser physiquement, me tourner le dos et ne point t'excuser, t'es choquée de rien ???!
Quelques explications par SMS s'en suivront puis silence radio de part et d'autre. J'ai indiqué que nous avions chacun à mener un gros travail sur nous mêmes, pour éventuellement que ça puisse un jour marcher, sans que je n'en nourrisse un espoir absolu. Elle a répondu être parfaitement d'accord avec moi.
Trois mois après cette rupture, je lui envoyais une vidéo. Où je lui espérais aller mieux, avoir pris du recul et proposais de partager un café à l'occasion. Pour échanger de nos nouvelles. Elle a répondu immédiatement à mon initiative saluant son originalité. Mais a tenu à éconduire ma proposition pour ne pas se retrouver dans les "projections que je faisais sur elle". Je me dis alors qu'elle n'a aucune part de responsabilité ressentie dans ce qui ne marchait pas de sa place à elle aussi. Je lâche l'affaire. Dans une grande douleur et déception mais c'est ainsi. Je dois me reconstruire et cesser d'attendre de retrouver le regard qu'elle me portait à l'origine de notre rapprochement et de notre couple.
Je tente une histoire d'été avec une chouette personne rencontrée sur un SDR. On se voit quelques week-ends mais je n'arrive pas à cranter. Elle non plus. On arrête ça. En bons termes.
Puis étant revenu auprès d'une personne avec qui j'avais entamé une belle histoire 5 ans auparavant, mais faite avorter car j'étais trop indisponible à sa forte demande de partage, car trop préoccupé par la fin de vie de mon père, et sans doute pas amoureux, je me lance à lui proposer de se revoir tout doucement.
Les semaines passent. Elle quitte le père de son enfant et s'installe seule. Avec son fils en garde partagée. J'essaie de m'assurer qu'elle ne le fait pas pour moi tant je suis incapable de me retrouver en couple actuellement. Que j'ai un gros boulot à faire sur moi dans la succession de choix amoureux infructueux que je faisais. Elle comprend et s'accroche. Jusqu'à aujourd'hui.
Il y a deux semaines je reçois un message d'Emma. Elle tient à me faire savoir (c'est son besoin) que nous allons nous retrouver en formation ensemble et qu'elle voulait que je sache qu'elle n'était plus dans la même optique que pendant mon rapprochement en juillet. Qu'elle n'éprouvait plus de rancœur ni d'animosité à mon encontre. Qu'elle voulait faire table rase. Je lui ai répondu le lendemain que c'était pareil de mon côté. Qu'on se croiserait comme si de rien n'était. Elle a tenu à relever que le "si de rien n'était", on avait quand même vécu des choses chouettes professionnellement et personnellement mais qu'il était temps de faire table rase.
On s'est reçus ces deux derniers jours. Elle était métamorphosée. Elle avait perdu beaucoup de poids et était vraiment ravissante. Nos regards s'évitaient mais je la sentais bien me regarder furtivement par moments. Pendant les temps de pauses, on badinait. Elle essayait par moment de savoir ce que je devenais, remarquais que j'avais changer de téléphone etc. Mais bon, rien de fou. On s'est retrouvé par hasard à faire un massage cardiaque sur un mannequin en tandem. La coopération était impeccable et saluée par le formateur.
Drôle de moment. Mais impossible pour moi de dire que je n'ai pas été chamboulé de cette coopération et de ce rapprochement "contraint" malgré nous.
Donc voilà. Je m'aperçois que mes sentiments pour Emma ne me quitte pas et que c'est très difficile, surtout qu'à côté, la personne auprès de laquelle je suis revenu prendre des nouvelles, me plaît dans sa façon d'être avec moi, attentionnée, présente, mais je ne ressens pas le déclic...
Avec tout cela, et je tiens à m'excuser de la longueur d'un tel propos, avez vous des questions, des remarques, des évidences qui s'imposent à votre regard extérieur ? Je ne vous ai bien malheureusement pas parlé des moments beaux et chouettes que j'ai partagés avec Emma dans nos voyages nos fou rires notre entraide magiques qui existaient au tout début... Mais je pense que c'est dans les épisodes difficiles et éprouvants que les vérités et les incompatibilités se révèlent le plus...
Un remerciement bien appuyé à votre attention, à votre lecture et je l'espère à votre réaction, pour m'éclairer.