Coucou
Sophana a écrit :@Janysse :
Je suis désolée si j'ai déclenché ce rêve. J'espère que tu trouveras la solution pour t'en détacher. Tu es vraiment forte de ne pas tomber dans la nostalgie.
Ne sois pas désolée et ce n'est pas toi toute seule, c'est quelque chose qui traîne dans un coin de ma tête, penser à ce souvenir occupe le vide, c'est mon cerveau qui aime bien se vautrer dans le passé. Mais vois-tu je n'y pense déjà pus à ce rêve. Je ne sais pas si je suis forte, c'est juste que j'ai décidé que j'ai suffisamment de choses dans ma vie qui me font souffrir, la solitude, l'instabilité mentale, la dépression, l'angoisse, je ne vais pas EN PLUS me rajouter une nostalgie douloureuse !!
Sophana a écrit :Et je trouve que je suis la goujat puisqu'ils arrivent à construire des relations et moi pas. C'est le goujat qu'on jette normalement... Je pense qu'avec le dernier je lui ai montré que j'étais apaisée par rapport à moi, ma maladie. vous pensez qu'il a pu ressentir l'inverse ? A quoi reconnait-on si la personne s'aime ou non ?
Euh non, le goujat (un terme exclusivement masculin déjà), est celui qui se comporte mal avec les femmes, de façon grossière, indélicate. Tromper sa compagne correspond tout à fait. Je ne vois pas en quoi tu serais "une goujate", ça n'a rien à voir, il faut remettre les choses à leur place là.
Je pense que justement tu es dans la démonstration, l'effort constant pour assurer à ton partenaire que tu es la perle rare, attentionnée, apaisée, forte, dévouée, etc etc. Ce faisant, tu n'es pas toi, c'est une projection idéalisée de ce que tu penses leur convenir que tu leur montres. Je fais exactement pareil. Je suis dévouée, attentionnée, je me montre néanmoins indépendante, forte, géniale, je fais des petits plats, des massages, je fais comprendre que je suis pas jalouse, pas prise de tête, apaisée, détachée mais c'est faux, et tous ces efforts que je fais pour que le mec se dise "voilà la perle, voilà la femme qu'il me faut" se retournent contre moi parce que je suinte la meuf qui veut se caser, qui veut tout faire pour plaire et être aimée. Je parle trop, je donne trop de détails, je pue le désir d'être aimée, par n'importe qui. Ça fait fuir ; on ne se projette pas avec quelqu'un comme ça. Je pense que c'est un peu pareil pour toi.
Quelqu'un qui s'aime, pas de façon démesurée mais saine, apaisée, qui se connaît bien et sait qui elle est, ce qu'elle apporte à l'équation, sans démonstration forcenée, ça se voit aussi. Ça plaît, c'est sexy.
Quelqu'un qui ne s'aime pas ne dira pas texto à une personne qu'iel rencontre, "je ne m'aime pas" (perso je le verbalise avec mes ami·es proches, avec ma psy, mais jamais avec les garçons avec qui j'entame une relation). Mais ça se sent. Il ne servirait à rien de te donner des traits de caractère ou des détails précis, que tu t'empresserais de modifier chez toi pour passer sous les radars. Ça ne fonctionne pas comme ça. Ça se sent, c'est tout. Passer les "broutilles" qui te dérangent, qui te font même "mal au coeur", faire toutes les concessions pour ne surtout pas avoir l'air chiante, ça fait paillasson.
Sophana a écrit :Je trouve que ma formulation est crue, ça fait je prends je jette et c'est ça qui me dérange.. C'est pas "je scanne l'autre et direct je me dis non", il faut quand même que j'apprenne un peu plus sur leur personne mais en général je coupe court très vite et je n'entre pas dans le jeu de la séduction avec ceux dont je ne suis pas attirée.
Ben justement non tu ne les "prends pas" vu que tu n'entames rien avec eux, et c'est parfaitement normal d'évaluer qui tu as en face, si ça peut le faire ou pas. Tout le monde fait ça, y compris de façon inconsciente, car nous avons tout un tas de filtres qui orientent notre perception des autres, et des partenaires éventuel·les. Encore heureux que tu n'entres pas dans le jeu de séduction avec
tous les hommes que tu rencontres. C'est normal d'avoir des critères, des envies, des désirs, des choses rédhibitoires. En quoi ça ne serait pas correct de penser ainsi ? Pas correct de choisir, d'avoir des préférences ?
Sophana a écrit :Mais je vois la tromperie comme le meurtre je vois pas comment on peut le faire délibérément sans avoir conscience que ça a des conséquences négatives pour autrui. Toutes nos actions ont des conséquences et je trouve trop facile de justifier la tromperie en disant qu'ils ont écouté leurs envies sans faire de mal volontairement. Je trouve ça injuste.
Personne ne justifie la tromperie (ou le meurtre...) ainsi. Ce qu'il faut comprendre, c'est que les gens agissent parfois, souvent même, précisément
sans avoir conscience des conséquences négatives pour autrui. Il y aurait moins d'adultère et de meurtre sinon. Après, le meurtre et l'adultère se situent sur des niveaux très différents quand même, l'un est un délit puni par la loi, l'autre une affaire personnelle qui n'est heureusement plus punie par la loi...
Sophana a écrit :Mais j'estimais ne pas assez en 'souffrir' pour lui en faire part.
On n'est pas censé souffrir dans une relation, surtout au début...
Sophana a écrit : En soi même si il y avait un dysfonctionnemnt dans la relation j'y étais épanouie.
Alors quoi, tu vas accepter une relation qui dysfonctionne ? Parce que c'est mieux que rien, et qu'en te dévouant suffisamment tu pourras "améliorer la relation", quitte à ne plus exister en tant que toi avec tes envies, tes besoins, et tes limites ?
Je dois te sembler un peu dure, j'en suis désolée d'avance, j'essaie juste de t'aider à prendre du recul sur certaines croyances que tu as...
Courage Sophana, et belle soirée