Hello,
jaromil a écrit :
As-tu vécu un pervers narcissique ? Que ce soit un concept inventé ou non, as-tu vécu la torture psychologique que c’est d’être dénigré de chaque action, opinion ou geste que tu fais? De devoir perpétuellement échanger par rapport conflictuel et le rapport de force? De sentir que tu n’es pas écouté, que tu es manipulé à agir contre tes intérêts ? De ne pas pouvoir avoir un échange sérieux deux minutes sans que ça parte en sucette ? De se sentir culpabilisé de manière permanente? D’en aller jusqu’à douter de son intelligence, de sa personnalité, de son intellect ?
Je vais répondre à tes interrogations car pour ma part, oui, j'ai eu une relation avec ce genre de personne, qu'on appelle pervers narcissique ou connard, peu importe finalement.
Moi, il était totalement charmant, c'est d'ailleurs pour ça que je suis tombée dedans car il ne me plaisait pas du tout, mais alors pas du tout, à la base. Mais il a bien "tissé sa toile" (c'est lui-même qui avait utilisé cette métaphore, j'aurais dû me méfier, mais j'étais tellement naïve
) autour de moi, se rapprochant de mes amis pour se rapprocher de moi. Il était intelligent, cultivé, amusant, bref le "mec parfait". Sur le papier, car au bout de quelques temps, il a montré son "vrai" visage, soit quelqu'un qui ne supportait pas qu'on lui dise non, qui voulait toujours n'en faire qu'à sa tête, et que je fasse comme lui le voulait (exemple con, il "m'aimait" avec les cheveux détachés donc demandait, non, pardon, exigeait, que je les laisse détachés quand je le voyais, même s'il faisait 40 degrés…), etc... J'en venais même à m'excuser quand il me raccrochait au nez car, oui, évidemment, c'était de ma faute si la discussion avait mal tourné. Le pire, et je m'en rendais déjà compte à l'époque, était que je savais que je ne l'aimais pas, dans le sens que je n'étais pas amoureuse de lui. Mais je n'arrivais pas à le quitter, j'étais en quelque sorte sous emprise (même si pour ma part je trouve, avec le recul, le terme trop fort). Et il était tellement "charmant" au demeurant que mes amies m'enviaient… J'aurais été folle de le quitter!
Je te passe plein de détails et d'anecdotes, j'en ai à foison. Moi aussi j'ai commencé à douter de moi, de mes choix, de mon intelligence, etc...
Ce qui m'a "sauvée"? Le fait que lui me pressait pour avoir un enfant (j'avais 27 ans à l'époque et lui 37) et que moi je refusais, estimant que c'était beaucoup trop tôt (et en fait je crois qu'un warning bien rouge et bien clignotant se manifestait déjà dans mon cerveau, et sur cette question, c'est quand même clairement nous, les femmes, qui détenons le pouvoir). Et? Il a fini par me quitter, sans me le dire, du jour au lendemain, non du matin au soir, oups… plus de nouvelles, envolé l'homme "parfait". J'ai été au trente-sixième dessous, ne comprenant pas. Comment cet homme qui m'adorait (ben oui, il m'adorait forcément pour m'avoir courue après si longtemps, pour se montrer si "dur" - sans mauvais jeu de mots, hein, je vous connais, enfin surtout un
-, c'était pour mon "bien") avait pu me laisser tomber?
Et bien tu sais quoi, c'est le meilleur service qu'il m'ait rendu! Et je crois que cette femme, si elle est aussi terrible que tu la décris, t'a rendu un sacré service en te quittant, c'est la meilleure chose qui pouvait t'arriver. Certes, vous avez un enfant en commun et vous devrez toujours communiquer un minimum, mais rien ne t'empêche de ne communiquer QUE sur votre enfant.