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Si le coeur vous en dit, racontez-nous votre histoire en détails
#1301229
Coucou tout le monde !

Tout d'abord, merci infiniment pour vos messages qui sont toujours si bienveillants et pertinents. C'est en partie grâce à vous que j'avance. Ils me sont aussi d'un grand réconfort en cette période d'écriture de mémoire. La recherche est une activité solitaire, mais bien impossible à réussir seul.e. Pour votre présence et vos mots, merci.
miu a écrit :Le conseil que je pourrais te donner est de te détendre, aimer toi même pour ce que tu es, la meilleure ou pas meilleure de tous des fois,c'est pas grave du tout.
Rationnellement, je le sais bien. Mais pour l'instant c'est juste impossible, je ne sais pas comment faire, et une part de moi ne veut pas lâcher ça. Pas maintenant, après le mémoire...
Eva a écrit :Ton travail te donnera d’innombrables satisfactions, je te le souhaite car je goûte un peu à ces plaisirs et c’est inestimable. Cependant, il est des moments où cela ne tient pas chaud au cœur...
Eva a écrit :Et pourtant, aujourd’hui, je sais que ce n’est pas le plus important. Je plussoie Kylian, sa dernière phrase surtout. Il arrive un âge où l’on souhaite des noblesses qu’aucun travail ne peut apporter. Je parle de l’amour, d’une famille.
Tu n'es jamais maladroite, jamais à côté Eva :bisou:
Pour y avoir goûté l'an dernier, avoir pris une année supplémentaire pour me soigner, et tout le temps du monde pour mon amoureux de l'époque, avoir pris aussi du temps pour renouer certains liens avec ma famille, je sais que toi et Kylian avez raison. Mais mon travail est si important dans ma vie, autant que la famille ou l'amour. Plus en fait, est-ce une erreur ? Je me souviens de mon ex me disant, en comprenant à quel point je suis engagée dans mon travail que "si je continuais comme ça, je finirais seule" (sympa le mec). Ca m'effraie. Mais avec mon travail, même si je suis seule, j'ai mon travail. Sans mon travail, je suis juste seule.

Je comprends à quel point ces mécanismes de pensée sont problématiques et dysfonctionnels, mais je ne sais pas penser autrement alors... parfois je ne pense plus du tout, je ne sais juste pas où j'en suis. Je ne sais pas ce qui se passe, je me vois penser comme ça sans rien pouvoir faire, pas encore.
Daenyan a écrit :Toi, inconsciemment, tu ne fais pas la différence. Si tu échoues quelque part, c'est Janysse en entier qui échoue. Et ça, tu le crois fermement parce que les fondations derrière ne te permettent pas d'avoir une vision saine et équilibrée des choses.
Oui complètement, et ça m'arrive très souvent. La moindre erreur, le moindre échec, le moindre refus et c'est tout mon être qui est ébranlé. Vendredi j'ai proposé à une copine d'aller boire un verre après notre journée de travail elle m'a dit qu'elle n'était pas très chaude, qu'elle préférait continuer à travailler parce qu'elle était sur une bonne lancée (moi je galère comme une folle à côté). C'est idiot, ça m'a vexée, j'en avais les larmes aux yeux. Je ne peux pas contrôler ça, c'est l'espace de trois secondes, je sens comme un poignard à l'intérieur. Je peux pas continuer à vivre comme ça.
Daenyan a écrit :On parle beaucoup de ce fameux amour. Mais, si tu ne t'aimes pas toi-même, comment veux-tu qu'on t'aime ? C'est comme un entrepreneur qui ne croirait pas à son projet et qui devrait aller convaincre les banques de lui prêter de l'argent, il serait là : oui, c'est vrai, le projet est franchement pas top top, même moi je n'y crois pas, mais j'ai tellement besoin de cet argent s'il vous plaît prêtez le moi. Au mieux, les banquiers te ferment la porte au nez (pas de rencontres amoureuses intéressantes avec des mecs fiables et libres), au pire, tu tombes sur des usuriers qui vont te prêter l'argent à un TEG de 75% (des types qui ne savent pas ce qu'ils veulent, qui te font galérer, sur lesquels tu cogites parce que tu ne comprends pas pourquoi ça ne marche pas malgré tout ce que tu donnes).
C'est ce que je dis à mes élèves ou aux personnes que je prépare pour des oraux : l'examinateur, il en voit passer 15 par jour des gamins, pendant plusieurs jours, il ne va pas y croire pour vous. Ca me parle beaucoup. Je crois que je comprends. Si je ne me pense pas digne d'être aimée, profondément et sincèrement, personne ne le fera pour moi (à part ma maman <3).

Je ne sais pas trop comment m'y prendre mais j'essaie. Je m'accorde des temps de lecture, des moments de pause, je me fais à manger, je range mon appartement, je me douche tous les jours (oui à un moment je ne faisais même plus ça), je me félicite pour mon travail, je me fais des petits plaisirs TOUS les jours (une fringue, un gâteau, des sushis, que j'apprécie en conscience et en me remerciant, j'ai suivi vos conseils ça marche plutôt très bien :D ), je médite. J'ai téléchargé le bouquin de Christophe André.

Je dois vous paraître bien triste et peu joyeuse, et c'est vrai, je ne trouve pas vraiment de source de joie dans ma vie. Mais au moins je suis un peu stabilisée, et très vite je reviendrai vous raconter des choses plus joyeuses et plus drôles.
Daenyan a écrit :Ensuite, peut-être que ta psy ne suffit pas, parfois, il faut taper plus fort. Perso, je voyais un hypnothérapeute, donc à chaque séance, on travaillait sous hypnose légère (hypnose ericksonienne), ça permettait au thérapeute de faire certains réglagles et chez moi, ça fonctionnait, j'ai beaucoup avancé de cette façon. Ca peut être une piste à creuser.
Ma psy (dont j'ai changé fin 2018) est spécialisée en thérapie cognitive-comportementale et aussi hypnothérapeute précisément (c'est pour ça que je l'ai choisie). Mais on fait très peu d'hypnose, elle insiste sur la TCC, il y a beaucoup de comportements à changer chez moi. Je lui fais confiance pour ça, mais je crois que ça prendra du temps.
Daenyan a écrit :Moi, je vois de la lumière dans ce que tu dis. Je vois de l'amour pour toi caché plein de fausses croyances.
Et c'est une des plus belles choses qu'on m'ait dites (écrites) depuis longtemps. :bisou:
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#1301346
Salut Janysse,

Tout d'abord, merci pour ton message sur mon sujet par rapport à ma soeur, c'est adorable. Il faut que j'aille écrire un merci général à tout le monde d'ailleurs!

Je voulais juste relativiser tes craintes par rapport à ton avenir. OK, je suis peut-être pas la personne la plus zen du monde (anxiété, bon matin!) mais tout ce que tu écris sur tes peurs, j'aurais pu l'écrire il y a 10 ans. Tu sais quoi? Une grande partie est normale, tu la retrouves chez 90% des gens aux études supérieures, master et doctorat. Ben oui....

Mais avec mon travail, même si je suis seule, j'ai mon travail. Sans mon travail, je suis juste seule.
Pas faux! Et peu importe le travail, c'est une chance immense d'aimer ce que tu fais. Peu de gens ont cette chance, et je t'en sens parfaitement consciente, c'est merveilleux! Après, qui sait, peut-être que ce tu te vois faire maintenant ne sera plus le même dans 15 ans! Et tant mieux! Un esprit ouvert t'amènera là où tu veux, parce que tu auras toujours l'impression d'être là ou tu devais être, peu importe la destination et les contretemps :)

parfois je ne pense plus du tout, je ne sais juste pas où j'en suis
Hum oui, ça arrive... Tout ce mal-être que tu ressens, l'impression d'être en-dessous des autres (stress, examens, etc.), je pense que la plupart des gens le ressentent de temps à autres. Tous ne l'expriment pas ou ne traduisent pas de la même manière. Oui parfois, ça paralyse!! Et d'autre, ça passe tout seul. Pourquoi? Aucune idée...

Une de mes activités favorites a toujours été d'écouter les autres, sans but précis, juste les écouter. Et si tu savais les douleurs, les peurs, les larmes, les regrets que chacun a... Beaucoup de belles choses et expériences aussi. Tout ça pour dire que ce que les gens (famille, amis, collègues, inconnus dans le bus) ne sont pas uniquement un sourire sur un visage. Ce qu'ils montrent est souvent à 1000 lieues de ce qu'ils vivent. Et ce n'est pas de l'hypocrisie, du mensonge ou que sais-je. Non, juste une manière de faire face à chaque nouveau matin et d'avancer un peu plus.

Tu disais plus tôt que tu avais parlé avec une copine de cours qui semblait assez détendue sur le travail en cours, alors que toi, intérieurement, tu paniquais. Mais qui te dit que cette jeune fille ne rentre pas chez elle en pleurant parfois, parce qu'elle pense qu'elle n'y arrivera pas? Que, quand elle se trouve devant la glace, elle ne hausse pas juste les épaules, découragée de ce qu'elle voit et de ce qu'elle pense être? Alors oui, elle te montre peut-être un sourire... Tout comme toi, j'en suis sûre, tu as dû lui dire avec un sourire, même de l'humour , quelque chose du genre: "olala, je stresse mais ça va aller [smile]" ou pire "oui oui, moi aussi ça avance bien".
Enfin tu vois l'idée....

Je dois vous paraître bien triste et peu joyeuse, et c'est vrai, je ne trouve pas vraiment de source de joie dans ma vie. Mais au moins je suis un peu stabilisée, et très vite je reviendrai vous raconter des choses plus joyeuses et plus drôles.


Ouh ben je pense qu'on s'en fiche un peu que tu ne sois pas drôle et joyeuse! C'est plus pour toi que c'est pesant.

Et je rebondirais aussi sur:
Mais, si tu ne t'aimes pas toi-même, comment veux-tu qu'on t'aime ?

Très bonne remarque de Daenyan, je pense qu'elle en sait un bout de plus que moi. Cependant, de ce que je vois autour, et aussi dans ma vie, l'amour de soi et la confiance en soi n'est pas un aller simple pour une relation saine et épanouie. Ils aident énormément hein, on s'entend, mais n'en sont pas la garantie. L'amour naît d'une certaine part de fragilité, parce que de le fragilité ressort ton authenticité. Tu ouvres une porte sur ton vrai toi. Attention, fragilité ne veut pas dire décrire pendant 3h ses symptômes de gastro-dépression au nouveau venu, ou la mort de ton chat qui a gâché tes 5 ans. Quoique :lol:

Non, juste montrer qui tu es, ce que tu aimes, pourquoi tu l'aimes, ce qui te fait pleurer, ou rire, etc. Tout ça au cours des premiers mois/années/toute une vie en fait. Que tu aies confiance en toi ou non... Je crois que c'est de là que vient l'adage "l'amour vient quand on ne s'y attend pas", car on s'ouvre sans calculer ou réfléchir de quoi on a l'air. On s'en fiche, on n'attend rien.
Combien de couples se sont formés sur une fragilité commune par exemple? Ou des personnes handicapées suite à accident qui rencontrent quelqu'un? Ceux que je connais (peu heureusement), étaient trèèèès loin de s'aimer, et pourtant, quelqu'un les a aimé. Pour de vrai. Ça les a aidé. Et combien de personnes confiantes se sentent parfois terriblement seules, bien qu'elles montrent le contraire?

Et vice versa.

Tout ça pour dire que tu as toute la vie devant toi pour découvrir et devenir celle que tu veux être, petit à petit. Donne-toi le temps. On pense tous parfois qu'on est nuls, stupides, ou moches. Plus ou moins longtemps, plus ou moins intensément. Et c'est correct, tant que ça passe...

Allez, allez, bon courage pour ton mémoire. Et, entre nous, ça s'arrange pas avec le doctorat hein... :lol: Stress, panique, fatigue, cernes. Mais j'avoue, ça reste super sympa à vivre, pas de regrets! De très bonnes années quand même!
#1301351
Et j'oubliai, mais le hasard fait bien les choses.
Un de mes étudiants est passé me voir tantôt, tout paniqué pour son mémoire: "aaaaah mais je fais quoi si j'échoue?? Ma vie est finie!". Il a 24 ans en passant.
Je lui ai répondu: "ben oui, ça serait embêtant, effectivement".

Il m'expliquait que ça l'angoissait beaucoup. Je lui ai donc demandé s'il trouvait normal qu'une personne ayant investi 50'000$ dans un restaurant soit stressé s'il voit passer ce qu'il pense être une souris. Autant te dire qu'il m'a regardé bizarrement, et m'a répondu "ben oui..."
Je lui ai demandé pourquoi.
Il m'a dit que le monsieur avait mis tout son argent, toute son énergie, qu'il serait désespéré de tout perdre.

Ben voilà. Un étudiant est un investisseur, un investisseur sur lui-même. Tu as consacré du temps, de l'argent, de l'énergie sur ton projet de vie. C'est pas rien. Évidemment, tu veux que ça marche!! Alors peut-être que tu vas croiser une souris qui va tout faire capoter, parce qu'elle cache des problèmes de salubrité (pas le bon choix de carrière, peu d'offres d'emploi, mémoire raté, etc.) ou qu'elle n'est que la souris du ptit voisin qui s'est échappée de sa maison (coup de stress, angoisse, mauvaise note ou appréciation).

Si c'est l'option 1, tu aviseras en temps et en heure, il n'est jamais trop tard pour changer de cap (on pleure, on crie, puis après, exterminateur ou on rase tout). Si c'est le 2, bonne frayeur mais ça passe une fois que la souris est retournée dans sa cage (verre de vin, soirée copines, bon bouquin).

Ne sous-estime pas tout ce que tu as mis de toi dans tes études, c'est proportionnel à tes angoisses :D Cette fois, j'arrête!! Bisous :bisou:
#1301354
Très beau message de Lola (coucou!) sur lequel je vais rebondir: un de mes cousins est atteint de la maladie des os de verre (une forme de myopathie, je ne saurais pas donner le nom exact), mais sa mère était en fauteuil, et lui l'a été assez jeune, il est resté petit (environ 1m20), avec toutes les contraintes que ca implique. Et bien il a épousé une femme splendide (d'1m70), valide, avec laquelle il a eu deux merveilleux enfants. Pourquoi? Parce qu'il s'aime suffisamment et a toujours eu confiance en lui. Alors qu'il ne remplit aucun des critères de beauté normatifs, et qu'il aurait pu se dire qu'il n'allait pas faire d'enfants car il ne pourrait jamais être un père "normal" avec eux. C'est vrai, il n'est pas un père normal. Mais par contre, c'est un père extraordinaire.

Courage jolie Janysse, le chemin peut paraitre long, mais il en vaut la peine.

(J'en profite pour embrasser bien fort Eva)
#1301359
L'amour de soi, la confiance en soi, font partie des plus grands moteurs de l'existence, bien plus puissants que la recherche de la perfection, l'autocritique constante et stérile (se critiquer c'est bien, ça fait avancer, mais ça doit rester constructif et bienveillant).

Très joli partage Elieza !
Elieza ont aimé ça
#1301649
Cher.e.s ami.e.s,

Merci pour vos derniers messages. Je ne vous réponds que maintenant, vous l'avez compris maintenant, j'essaie de vous lire et vous relire, d'assimiler tout ce que vous me dites avant de vous répondre. Je suis venue quand même, répondre à d'autres, ça me changeait les esprits.

Cette fois cependant, mon délai de réponse est dû à tout autre chose.

Il s'est passé beaucoup de choses depuis 10 jours.

J'ai fini un papier à rendre pour valider un de mes cours, et me suis rendue compte que j'étais capable d'écrire 20 très bonnes pages en une semaine, et ça m'a rassurée sur ma capacité à terminer mon année. J'ai vu mon directeur, qui m'a annoncé ma date de rendu de mémoire, 3 semaines plus tard qu'initialement prévu, ça me laisse le temps de souffler, d'écrire sans mourir de stress. Surtout, ça voulait dire que je pouvais prendre quelques jours pour aller voir mes parents. Le lendemain, je me suis réveillée avec un mail d'un de mes profs, celui à qui j'ai envoyé le papier sus-mentionné, enthousiaste et qualifiant mon travail de "magnifique" et me proposant direct une publication. 20 minutes plus tard, mon père m'écrivait pour m'annoncer qu'il était hospitalisé en urgence depuis 2 jours pour des fièvres extrêmes (41 degrés) et inexpliquées. Une heure plus tard j'étais dans le train.

Je suis passée en un instant de la joie la plus candide et la plus peine à une peur terrible. J'ai eu si peur et si mal. Ca ne pouvait pas se finir comme ça, pas déjà, hors de question, alors que nous étions en froid depuis tout ce temps, alors que... Heureusement je médite tous les matins depuis 3 semaines, et j'ai réussi à me détacher de ces pensées pour agir, faire ma valise, prendre mon train, et aller à l'hôpital.

Il est sorti il y a deux jours, guéri, et sans qu'on ait trouvé quoi que ce soit de grave (aucun organe touché, rien d'anormal, bref cet épisode reste inexpliqué !). Je n'étonnerai personne en disant que ça m'a bouleversée. Que ça aurait pu arriver, que ça arrivera un jour. Que ce jour-là, mes petites angoisses sur mon nombre de pages, mes petites histoires de merde avec des garçons à la con qui ne veulent pas de moi, elles ne pèseront pas bien lourd dans la balance. Alors j'ai passé 5 jours à faire les allers-retour à l'hôpital, ma maman m'accompagnait (je suis pas doudou mais les hôpitaux me font froid dans le dos), j'ai passé beaucoup de temps avec elle, à cuisiner, discuter, regarder la télé. À profiter de ces moments qui sont ceux qui comptent vraiment, avec des gens qui comptent vraiment.

Deux jours après mon arrivée chez mes parents, j'ai appris le décès d'un ancien camarade de fac. C'est là que je me suis dit qu'il était urgent de vivre.

Je pense que mon père aussi a eu très peur. Et je crois que certaines choses vont changer maintenant, ont déjà changé, dans notre relation. Dans ma relation à moi aussi.

Je me suis remise à écrire mon mémoire. Sereinement, avec plaisir et confiance. Je sais que le chemin vaut le coup, que tout ce que je fais aura valu le coup. Et que mon papa sera fier de moi.

Je me rends compte (grâce à la méditation beaucoup) que je pense beaucoup à mon ex, tous les jours en fait. Pas tant par nostalgie que par habitude. Avec colère et amertume parfois, parce qu'il y a des choses que je ne digère pas encore, et qu'il n'y a peut-être pas à digérer ou pardonner (la rupture par sms, c'est juste pas possible merde). Dans ces moments je pense à toi Daenyan, je me rappelle avoir lu sur un autre fil que tu t'étais retrouvée à penser à ton ex à l'autre bout du monde sur une plage de Nouvelle-Zélande, alors qu'il n'avait rien à y faire. Alors je pense à autre chose, je fais autre chose, je le dégage. Il revient, mais je le dégage encore. Parfois ça m'agace, parfois je hausse les épaules et je continue ma vie.

Même si la solitude me pèse encore parfois, que je me sens seule, que je me sens triste, que j'ai peur, parfois, seulement parfois, je me sens aussi portée par la conviction qu'un jour, ça viendra, je rencontrerai un garçon qui sera fait pour moi et avec qui j'aurai une relation tranquille et belle. J'ai hâte, mais je sais qu'il n'est pas encore temps, alors je me dis quelle joie, j'ai encore tout ce temps rien que pour moi. Pas d'obligation, pas de mauvaise humeur à gérer, pas d'emmerdes, de courses à faire en double, de charge mentale en excès, juste mon mémoire d'amour, et toutes les choses dont je prends soin : ma famille, mes amis, mon appartement, mon boulot.

Peut-être que dans trois jours je serai à nouveau au fond du trou mais peu importe parce qu'aujourd'hui la vie est belle, elle est belle même si je vous écris en pleurant chaudement, elle est belle malgré ce qu'elle est. Et ça me convient.

Lola,
Merci pour ton passage ici et tes mots rassurants, merci de partager ton expérience de chercheuse. J'espère que tu vas aussi bien que possible <3
lolarennt a écrit :Si c'est l'option 1, tu aviseras en temps et en heure, il n'est jamais trop tard pour changer de cap (on pleure, on crie, puis après, exterminateur ou on rase tout). Si c'est le 2, bonne frayeur mais ça passe une fois que la souris est retournée dans sa cage (verre de vin, soirée copines, bon bouquin).
Je crois que c'était la petite souris du voisin, elle s'enfuit souvent ;)

Merci Elieza pour ton partage, qui m'a fait beaucoup réfléchir. Beaucoup.
Daenyan a écrit :L'amour de soi, la confiance en soi, font partie des plus grands moteurs de l'existence, bien plus puissants que la recherche de la perfection, l'autocritique constante et stérile (se critiquer c'est bien, ça fait avancer, mais ça doit rester constructif et bienveillant).
Eh bien cela m'a frappée en pleine face. Je n'avais jamais pensé/envisagé les choses de cette façon. Je refuse de lâcher prise sur certains trucs, persuadée que j'y perdrais le moteur qui me pousse à faire toutes ces belles choses depuis des années. Mais si l'amour et la confiance en soi peuvent être un moteur aussi, et mieux... Quelque chose fait tilt. Quelque part. Ca vient.

Je vous laisse avec un dernier mot, un conseil de lecture. J'ai suivi vos conseils et me suis forcée (oui oui !) à ne pas travailler et lire plutôt des romans. L'Art de la joiede Goliarda Sapienza est un bijou. C'est une lecture difficile, mais d'une beauté étourdissante : "Comment pouvais-je le savoir si la vie ne me le disait pas ? Comment pouvais-je savoir que le bonheur le plus grand était caché dans les années apparemment les plus sombres de mon existence ? S'abandonner à la vie sans peur, toujours... Et maintenant encore, entre sifflements de trains et portes claquées, la vie m'appelle et je dois y aller."

Je vous embrasse bien fort et vous souhaite un beau 1er mai :bisou:
lyreca, miu ont aimé ça
#1301656
Bonjour Janysse,

ça fait plaisir d'avoir de tes nouvelles et de voir cette belle évolution.
Contente que ton papa aille mieux.
Je rebondis juste sur ce passage qui me parle particulièrement
Janysse a écrit : 01 mai 2019, 12:23 Même si la solitude me pèse encore parfois, que je me sens seule, que je me sens triste, que j'ai peur, parfois, seulement parfois, je me sens aussi portée par la conviction qu'un jour, ça viendra, je rencontrerai un garçon qui sera fait pour moi et avec qui j'aurai une relation tranquille et belle. J'ai hâte, mais je sais qu'il n'est pas encore temps, alors je me dis quelle joie, j'ai encore tout ce temps rien que pour moi. Pas d'obligation, pas de mauvaise humeur à gérer, pas d'emmerdes, de courses à faire en double, de charge mentale en excès, juste mon mémoire d'amour, et toutes les choses dont je prends soin : ma famille, mes amis, mon appartement, mon boulot.
Oui, avoir du temps pour soi est un vrai cadeau. Et c’est une grande force que de le savoir.

biz
Janysse ont aimé ça
#1301658
Coucou Janysse !

Quel message ! C'est super que ton papa aille mieux, bon rétablissement à lui.

De petits pas en petits pas, finalement arrivent de grands changements. Tu commences à saisir un certain sens dans le fait de vivre réellement sa vie, et que tout ne se définit pas via la réussite ou l'échec, et plus seulement de manière théorique.

Voir ton évolution, comme le papillon qui se prépare à sortir de sa chrysalide, cela fait réellement plaisir.

Je t'avoue que je ne sais pas si je vais revenir sur le forum avant un long moment, je me sens de plus en plus décalée ces derniers temps face à certains échanges qui ont lieu ici, et ayant certains jolis projets en cours dans ma vie, je pense qu'il est préférable pour moi de me concentrer désormais dessus. Alors j'espère que tu vas continuer sur ta lancée et t'accrocher ! Je tenais à te saluer chaleureusement, ainsi que les copains, Elieza, KKH, Numéro 7, Selma, ainsi que ceux qui interviennent bien plus ponctuellement et que j'oublie sûrement. Je vous souhaite de très jolies suites dans vos vies et projets respectifs.

Jolie Janysse, crois-moi, le meilleur est à venir pour toi :bisou:
Janysse ont aimé ça
#1301672
Coucou Daenyan ( je me permets Janysse ;) )

J'espère que ces jolis projets en cours ( :-Lov ) ne t'empêcheront pas de donner des nouvelles de temps en temps , et peut être de continuer à nous faire bénéficier de tes interventions de grande qualité )

Biz
#1301723
Merci les filles pour vos doux mots :)

Aujourd'hui moment de tristesse, j'ai repensé à toutes les choses que mon ex a faites ou pire, pas faites, pendant nos 2-3 derniers mois de relation. Ça ne sert à rien de remuer la merde (le passé) et je ne cherche pas à tout lui mettre sur le dos, mais en repensant qu'il pouvait me dire des choses du genre "je n'ai pas la disponibilité émotionnelle pour que tu me manques", faut pas s'étonner que j'aie fait une rechute de dépression. Même si, fondamentalement, le problème demeure que c'est MOI qui suis restée au lieu de partir. Maintenant que j'y ai pensé, je vais retourner faire ma petite vie :)

Daenyan, quand je vois TON évolution (j'ai lu tout ton thread bien sûr), je me dis qu'effectivement le meilleur est à venir !

Merci pour tout, je te souhaite toutes les joies du monde :bisou:
#1302687
Coucou tout le monde,

Je passe discuter :)

Je suis dans la dernière ligne droite de mon mémoire (plus que quelques semaines) et comme aujourd'hui est férié, toutes les bibliothèques sont fermées et je suis coincée chez moi. Ce qui signifie que je ne me mets au travail que de façon TRÈS poussive, donc je n'avance pas, donc j'angoisse, donc j'avance encore moins, etc. J'ai décidé par conséquent de venir faire un tour ici plutôt que de m'arracher (littéralement, car je suis à moitié folle souvenez-vous haha) les cheveux.

Je continue ma thérapie et mon traitement, et je crois que ça commence à porter ses fruits. Je continue aussi à méditer tous les matins, à voir mon kiné. Pour l'heure, à J-22 du rendu du mémoire, ce pour quoi j'ai travaillé tout ce temps, à moins d'un mois des résultats de ma candidature d'allocation doctorale, tout est dur. Manger est compliqué (soit je zappe, soit je mange n'importe quoi, soit je meurs de faim toutes les 3 heures), dormir aussi car je rêve toutes les nuits de mes recherches et je me réveille fatiguée, travailler enfin, est une épreuve. J'aime ce que je fais, j'adore et pour rien au monde je ne ferais autre chose, mais mon corps est épuisé. Mon corps a mal, il est vidé, fatigué, las de ces dernières années éprouvantes. Mon mental n'en parlons pas.

Pourtant je suis toujours debout. Je continue de me lever tous les matins, de donner mes cours, d'aller à la bibliothèque, d'écrire, relire, travailler. Faire les courses. Me laver. Je sais que je suis à deux doigts de craquer, et que je ne vais pas craquer.

Je ne sais pas comment le dire et je ne suis même pas toujours sûre que ça soit vrai, mais je crois que je vais mieux. J'essaie de prendre soin de moi, et surtout d'être bienveillante. La méditation m'aide à faire un pas de côté et observer : tiens, là, je suis en train de me dénigrer devant des gens qui n'ont rien demandé, qui n'ont fait preuve de rien d'autre que de bienveillance, pourquoi ? Ou encore : tiens, là je suis en train de me culpabiliser de ne rien foutre, ou de me flageller parce que mon corps est faible, mais c'est normal après toutes ces années de travail acharné, sans garantie de résultat, sous une pression constante et dans un climat d'auto-haine épuisant, de ne plus avoir l'énergie nécessaire.

Il y a même des fois, où j'accepte de rejoindre les copains au bar, d'aller boire un verre, même si c'est juste un coca parce que mon corps est si faible qu'il ne supporte plus l'alcool ; des fois où j'accepte de rire à gorge déployée, de passer du temps en terrasse plutôt que de rentrer chez moi et me sentir seule ; des fois où je prends sur moi d'accepter la joie que je me suis si longtemps refusée. Que j'ai appris à me refuser en croyant qu'il n'y a comme ça qu'on réussit.

Je suis encore une petite chenille, pas un papillon. Et parfois la tendresse pour mon ex me submerge et je ne sais pas quoi en faire. Et parfois il me manque au point qu'une larmichette vient rouler sur ma joue. Et parfois je me dis quel crétin. Et parfois je me dis tiens, je n'ai pas pensé à lui depuis longtemps. Et je ne sais pas quoi en faire.

Tout ce qui compte désormais c'est de finir cette année, finir ce mémoire que j'aime et que je déteste en même temps, accepter la joie où et quand elle se présente, et puis c'est déjà pas mal. Et pour le reste, on verra après.

Je vous embrasse
#1302688
Et si aujourdh’hui tu faisais un travail en fonction des options qui te sont « offertes » ?!
- la possibilité de méditer
- la possibilité de faire une sieste
- la possibilité de relire tes écrits et d’y traquer les éventuelles fautes d’orthographes
- la possibilité de passer une heure ou deux à cuisiner pour ces jours proches où tu auras moins le temps - parce que, Janysse, se reposer et bien manger font partie d’un bon « entraînement » pour tenir et poursuivre jusqu’à la fin - ce n’est pas du temps perdu...
- la possibilité de vérifier - en general - des tas de choses sur tes écrits - un jour férié tu peux faire un travail plus « détendu » et cependant nécessaire...
#1302690
Coucou Numéro 7

Oui, j'ai passé plusieurs heures à me torturer (j'ai avancé un peu quand même), mais je suis en train de faire exactement ce que tu suggères : shampoing, courses, rangement, cuisine pour les prochains jours, et repos (aussi pour les prochains jours).

C'est juste que les jours fériés sont un enfer, je ne travaille bien qu'en bibliothèque. Mais bon, heureusement demain 9h je m'y remets :)

Tu as parfaitement raison pour ce qui est de dormir et bien manger. J'ai été tellement épuisée les dernières semaines (j'était même à 9 5 de tension) que ma médecin m'a prescrit toute une batterie de tests. Résultat : je n'ai rien du tout !! Et depuis ça va un peu mieux. Ah, les mystères de l'efficacité symbolique..
#1302691
« C'est juste que les jours fériés sont un enfer, je ne travaille bien qu'en bibliothèque. »

C’est bien d’avoir su identifier les lieux qui te conviennent pour travailler - quand je faisais mes cours par correspondance j’ai constaté que j’étais plus dispo le soir - et ça se vérifie encore aujourd’hui pour mon espagnol... comme me l’avait dit le prof de D. com. à la fac « vous avez une mémoire photographique, servez vous de vos atouts » - un jour de repos alors que tu avais gagné du temps - puisque tu avais eu la bonne surprise d’apprendre que tu rendrais ton travail plus tard que tu ne l’avait pensé, c’est toujours un jour de bonus, Janysse... un jour pour prendre soin de toi...
#1302850
Coucou ma charmante Janysse,

Je t'ai lue toujours mais j'ai pas eu de temps pour t'écrire. Je suis très contente pour ton travail de mémoire. Je suis sûre que tu finiras ton mémoire dans l'honneur et dans la beauté ^=^ Chapeau à toi, ma jolie. Quand j'étais à la fac, je n'ai pas eu cette force féroce pour vraiment embellir mes mémoires de fin d'études. Mais quoi que, je sais pas, peut - être j'aurai de l'occasion pour rattraper tous par une thèse en littérature, qui sait, qui sait ; D

Si j'ai un conseil à te donner, je ferai exactement ce que la jolie Numéro 7 te l'a dit, de prendre soin de temps, de consacrer du temps pour toi: faire la cuisine, faire les courses, dormir, te détendre. Tous ces soins de bien - être pour toi physique et moral, c'est pas du temps gâchis, ça te renforce et ça te sert de te ressourcer, c'est même très vital et indispensable.

Je te souhaite plein de courage et de force pour ta dernière ligne droite. Tu vas réussir ton master en toute noblesse, ma jolie. Et puis si ça te dit de venir à Aix quelques jours, t'es tj bienvenue chez moi, ma belle ^ = ^ On pourra faire plein de choses à Aix, hi hi.

Gros bisous fabuleux à toi et aux autres ami.e.s qui passent par ici ^^
Janysse ont aimé ça
#1303139
Coucou !
miu a écrit :Mais quoi que, je sais pas, peut - être j'aurai de l'occasion pour rattraper tous par une thèse en littérature, qui sait, qui sait ; D
Ouiiiii quelle belle idée ! Vu la vie que je me suis choisie, je ne peux qu'encourager un si joli projet ^^
miu a écrit :Je suis très contente pour ton travail de mémoire. Je suis sûre que tu finiras ton mémoire dans l'honneur et dans la beauté ^=^ Chapeau à toi, ma jolie. Quand j'étais à la fac, je n'ai pas eu cette force féroce pour vraiment embellir mes mémoires de fin d'études.
Eh bien aujourd'hui je n'ai plus du tout de force. Je n'ai pas avancé depuis 10 jours, je ne peux tout simplement plus, mon corps craque. Je dors 8h par nuit et je me réveille en sursaut à 6h du matin épuisée par une nuit de cauchemar. Toutes les nuits. En 7h de bibliothèque je lis 10 pages d'article. Je ne comprends plus ce que je fais, j'ai tout simplement la tête dans le guidon. Mon directeur m'a dit que j'en avais encore pour un mois de travail, ça m'a terrassée. Résultat je ne fais plus rien. Enfin, tous les jours je vais à la bibli, mais j'avance à pas d'escargots.

J'ai fait une croix sur mes vacances en Italie. Mais je pars dans 10 jours pour deux semaines de vacances en Grande-Bretagne chez deux de mes meilleurs amis, j'ai prévu de ne rien faire du tout du tout du tout, pour pouvoir être d'attaque et reprendre mon mémoire et le TERMINER cet été.

C'est la première fois de ma vie que je n'arrive pas, physiquement, mentalement, à terminer quelque chose. C'est atrocement difficile et douloureux d'accepter que je ne suis pas en état tout simplement. J'en suis à jalouser mes ami.e.s. Je ne veux pas être comme ça. Je continue de travailler un peu dans les moments où ça va, le reste du temps je donne mes cours (autant gagner des sous hein), je me repose. Ca ne sert à rien sinon, je n'ai plus rien à donner, plus de force, plus de concentration, plus rien. J'attends la pause des vacances pour terminer ce travail que j'adore en forme.

Aussi, j'attends une réponse pour ma bourse de thèse d'ici la fin du mois. Je ne peux rien faire d'autre qu'attendre bien sûr, mais ça me bouffe. J'ai très peur de ne pas l'avoir. Ca peut complètement arriver bien sûr et il faudra faire face mais je sens que je perds le contrôle, je me laisse embarquer par l'angoisse.

Parfois mon ex me manque. Je continue je crois à penser à lui tous les jours. Par habitude, par nostalgie, je ne sais pas. Par colère surtout. Je suis toujours très en colère contre lui. Des choses me reviennent qui me mettent en colère. Je suis en colère contre le monde entier, je ne suis que colère, jalousie, envie. L'épuisement nourrit ces émotions bien sûr. Mais je ne sais pas quoi en faire.

J'ai l'impression d'avancer, d'avancer et puis de reculer, reculer encore. C'est normal, le chemin est long, et j'ai du mal à l'accepter. Comme j'ai du mal à accepter d'être épuisée, de n'être pas capable de ne pas terminer mon mémoire maintenant, de ne pas être la meilleure. On en revient toujours à la même chose.

Je sais que ma vie est pourtant très chouette, que tant de belles choses sont là : mes ami.e.s, ma famille, la vie que je me suis construite ici à Paris, les projets que je mène, tout ce que je réussis, toutes les petites joies nouvelles qui viennent et qui me rendent légère, enfin. J'ai l'impression d'être derrière le rideau d'une cascade, je sais que tout est là, mais je ne les vois pas parce que la colère, la frustration et mon estime de moi pitoyable me brouillent la vue. Je me refuse l'empathie que je donne pourtant si allègrement aux autres. Trop.

J'ai enfin regardé la vérité en face par contre : je stalke mon ex ou ses amis un jour sur deux. Je ne sais même pas pourquoi je fais ça. Je suis pitoyable. Je vais quitter le groupe facebook, j'aurais dû le faire depuis longtemps. Je crois que j'en veux à mon ex de ne pas avoir essayé de me récupérer. Je pensais être ici depuis suffisamment longtemps pour savoir ce qui se passait dans ma tête mais non visiblement. J'imagine parfois qu'on prend un café et que je lui balance tous les trucs qui me mangent, mais je sais que ça ne servirait à rien d'autre qu'à me faire sentir minable.

Le tableau paraît bien noir et pourtant, j'essaie de prendre mon mal en patience. C'est nouveau je crois. Je ne sais pas comment l'exprimer ; pour le moment ça ne va pas, mais je sais quand même que ça va aller.

Voilà pour les news....

Je vous embrasse :bisou:
#1303310
Bonjour Janysse,

Je viens de terminer les 45 pages de discussions te concernant.
Je ne te connais pas, mais je tenais premierement à te dire que j'aime profondément la qualité de ton écriture.
Je pense que tu as un réel talent, et tes mots sont singuliers, efficaces et plein de poésie.

Je viens de m'inscrire sur ce site, dans le premier but de te repondre.
Je ne sais pas si j'aurais ton ( ou votre, je parle aussi à toutes ces délicates personnes qui participent, commentent et soutiennent ton histoire au quotidien. ) courage pour l'instant, et si j'arriverais à poser des mots sur ma douleur et à la partager.
Je traverse une dure separation actuellement que je n'accepte pas encore, que je n'integre pas, que je refuse, et te lire me permet de comprendre certaines choses sur ma souffrance, et me fait avancer à pas de fourmi.
Je t'ecris pour te remercier de ta generosité dans le partage de tes emotions.
Elle m'aide à avancer.
Et j'avais besoin de te le dire, parce que meme si ta mer est parfois calme, et très souvent pleine de tempêtes plus ou moins violentes, je trouve ca très beau que tu fasses du bien à des inconnus sans meme t'en rendre compte.
Lorsque vous parlez de l'estime de soi, d' apprendre à s'aimer, à se comprendre et à s'apprivoiser et de la difficulté d'accéder à cet amour là et par quel biais, et bien je trouve que tu es sur la bonne voie.
Ecrire tous les jours ce que tu ressens et nous le partager est un moment que tu t'accordes à TOI chaque jour.
Tu es à l'ecoute de tes emotions, et tu n'as pas peur de les exprimer. Tu devrais être fiere de toi. Beaucoup de gens ne s'interrogent pas suffisamment sur le sens de leur vie, sur leurs envies, sur leurs douleurs. Et je trouve, même si c'est très douloureux, que c'est une belle preuve d'intelligence que de le faire.
Alors oui, tu ( je , il ) aimerais cocher la case amour pour te sentir rassurée, aimée pour avoir l'impression de pouvoir enfin te reposer.
Mais je pense que pour s'epanouir reellement dans une relation amoureuse ( et ca prend beaucoup de temps) qu'il est important de savoir un petit peu ce que l'on veut et ce que l'on ne veut plus.
Je pense qu'avec ton empathie, et ta bienveillance, il te serait même impossible de considérer quitter quelqu'un par texto. Alors oui, il est normal et sain que tu sois en colère. Et même si parfois, la nostalgie, les bons souvenirs, et autres reviennent.... n'oublies pas les souvenirs negatifs ou ce fameux texto. Pas pour stagner dans ta souffrance mais pour te dire, Je sais que je n'accepterais plus cela à l'avenir.
Ca ne veut pas dire que ton ex est une ordure, mais certaines de ses actions ont été très lâches, et je ne suis pas sure que ce soit le roi de la communication !
J'essaye après chaque rupture, meme si c'est violent et ardu, de transformer le négatif et ce qui m'a blessé dans la relation en quelque chose d'utile pour moi et pour me permettre aussi de mieux appréhender la prochaine histoire.
Bon j'essaye, je n'y arrive pas tout le temps! Mais l'important et de tenter.
Sors grandie de cette histoire, et ta victoire personnelle par rapport à ce garçon c'est que tu t'interroges sur tes emotions, et que tu cherches à être heureuse.
Il n'a pas eu le courage, ou l'amour suffisant pour t'accompagner dans cette quete de bonheur, mais cela n'est absolument pas de ta faute.
Il doit probablement lutter avec ses démons consciemment ou pas et ne pas être prêt à vraiment connecter avec une autre personne.
Mais ses raisons, son depart, peu importe.
Il a fait un choix qui t'a été difficile, mais je suis sincerement persuadée que ce sera benefique pour toi.
Je te souhaite profondément de trouver un homme qui s'interesse à toutes les qualités que j'ai pu découvrir chez toi sans même te connaitre! Te rends tu compte? Tu es lumineuse et belle juste à travers tes mots et ta sensibilité.
Alors dans la vraie vie, tu dois etre un veritable soleil.
Et plus tu seras à l'ecoute de toi, plus tu brilleras.
Et là, c'est toi qui choisira vraiment la prochaine personne que tu accepteras dans ta vie. Et je suis persuadée qu'ils seront nombreux à vouloir découvrir la belle personne que tu es et que tu deviens. Et quand tu auras fait la paix avec toi, tu te surprendras même peut etre à les envoyer paître parce que pas assez biens pour toi, ou pas le moment haha!
Soit libre! Exigente! Et douce avec toi même!

Le vide de la rencontre avec soi meme est parfois terrifiant( je le vis en ce moment ), mais il est selon moi très important de s'y confronter. Essayer de vivre pleinement ce vide. Juste être la, sans rien faire d'autre que d'etre vivant et respirer.

Rupture ou pas rupture, les hauts et les bas sont presents dans nos vies. Et souvent liés à la fatigue. Cette fatigue qui fait ressortir toutes les pensées negatives. Lorsqu'elles surgissent, j'essaye de les accepter en me disant que c'est quelque chose de passager et d'exterieur à moi. J'essaye alors de me reposer et de prendre du temps pour moi, pour me proteger, pour me soigner, pour me dorloter.

Je t'envoie de la joie et des sourires, j'espere qu'il t'apporteront un brin de joie.

Douce soirée à tous,

Anna
Janysse, Frenchyy ont aimé ça
#1305470
Anna84 a écrit :Il a fait un choix qui t'a été difficile, mais je suis sincerement persuadée que ce sera benefique pour toi.
Je te souhaite profondément de trouver un homme qui s'interesse à toutes les qualités que j'ai pu découvrir chez toi sans même te connaitre! Te rends tu compte? Tu es lumineuse et belle juste à travers tes mots et ta sensibilité.
Alors dans la vraie vie, tu dois etre un veritable soleil.
Et plus tu seras à l'ecoute de toi, plus tu brilleras.
Et là, c'est toi qui choisira vraiment la prochaine personne que tu accepteras dans ta vie. Et je suis persuadée qu'ils seront nombreux à vouloir découvrir la belle personne que tu es et que tu deviens. Et quand tu auras fait la paix avec toi, tu te surprendras même peut etre à les envoyer paître parce que pas assez biens pour toi, ou pas le moment haha!
Soit libre! Exigente! Et douce avec toi même!
Très chère Anna,

Je voulais te répondre plus tôt, mais à chaque relecture de ton message j'ai fini en larmes. Merci infiniment pour tes mots si doux et généreux. Je suis en guerre contre moi-même, et lire ces appels à la douceur me soulage autant que cela me touche. Je ne peux en dire plus, si ce n'est que tu m'as atteinte en plein coeur. Merci.

J'en profite pour donner quelques nouvelles après cet été éprouvant, surprenant, long et douloureux, plein de joies aussi. Mes vacances ont été de courte durée mais éminemment salvatrices, j'étais au bord de l'implosion. Je suis rentrée reposée et déterminée. J'ai passé 6-7 semaines à terminer mon mémoire, que j'ai soutenu et validé avec la note de 19, et des éloges incroyables et unanimes. Un peu plus tôt dans l'été, j'ai obtenu un contrat de thèse. Je suis en train de m'inscrire, je vais être doctorante. Je suis en train de réaliser mon rêve. Je ne m'arrête pas assez souvent pour me le dire, pour regarder les choses en face, alors je prends ce moment d'écriture pour me le dire : je suis fière de moi. Je suis fière pas tant de mes résultats, que du courage et de la détermination que j'ai eues tout au long de ces longues années de travail acharné, ces années pendant lesquelles j'ai eu le coeur brisé trop souvent, à commencer par moi-même. Je suis fière de n'avoir jamais lâché malgré les doutes, malgré la peur, malgré la haine aussi parfois. Je m'estime peu, je n'ai pas confiance en moi... mais suffisamment tout de même pour être arrivée jusque là.

J'ai passé mon été aussi à méditer. J'ai tenté d'être une amie pour moi-même. Je me suis même aimée parfois. Je me suis autorisée à vivre un peu aussi, à ne pas être seulement une étudiante modèle, à être aussi Janysse qui veut vivre. Je ne ressens plus au fond de moi cette lassitude pour le monde, cette envie de crever qui était constante depuis plusieurs années. Je veux vivre, enfin.

J'ai lâché prise, un peu. Je me suis autorisé une idylle de vacances. Un garçon que je connaissais de vue. Sur un coup de tête je suis partie trois jours chez lui (nous ne sommes pas dans la même ville). C'était compliqué pour moi, j'étais épuisée moralement et physiquement. J'ai pleuré dans ses bras, après l'amour, avant. J'ai pleuré parce que ce n'était pas mon ex, parce qu'il me touchait différemment, parce que son corps n'était pas celui dont mon corps avait le souvenir, parce que c'était trop bon et trop beau d'être caressée, d'être câlinée et dorlotée après tous ces mois passés seule dans mon lit, dans mon appartement et dans ma tête. Parce que je crevais d'envie d'affection et de douceur et que c'était invraisemblable pour moi d'en recevoir autant d'un coup. Il n'a pas posé de questions, il a juste été tendre et généreux. Je pleure sur mon clavier en écrivant ça, tout sort, la joie, la peur, la fatigue, tout. Je souris dans mes larmes :roll:

On s'écrit presque tous les jours. Il veut de l'affection, moi aussi. Je ne veux rien de sérieux, lui non plus. Nous n'avons pas la place pour une histoire sérieuse, mais besoin et envie de légèreté. Et ça me va.

Je pense à mon ex tous les jours ou presque. Je suis toujours blessée d'avoir été quittée par sms. Il me manque. Chaque fois que ma meilleure amie me dit qu'ils vont se voir ou se sont vus (car ils sont restés proches) j'ai le coeur transpercé. Je suis jalouse, d'elle, puis de lui. Je me sens exclue, ça pique, ça brûle. Je ne veux pas que cela entache ma relation avec mon amie, alors j'ai décidé de le revoir, pour voir. Pour lui dire ce que j'avais à dire. Il a accepté. Et puis entre temps j'ai appris qu'il allait très mal. Qu'il pensait être bipolaire, que les signes se sont intensifiés. Je pleure de tristesse depuis. Je suis envahie d'empathie et de tristesse, qui balaient toute la colère. J'aurais préféré apprendre qu'il était heureux avec une autre. J'ai beaucoup de peine. J'essaie de faire avec. Nous n'avons pas encore pris de café ensemble.

Voilà. J'ai passé l'été dans ma bulle à travailler, et voilà que la vie m'explose à la figure !

Je m'arrête là, j'en ai déjà écrit des tartines !

Je vous embrasse toutes et tous, et j'espère très fort que la rentrée vous apporte de bien jolies choses :bisou:
#1305472
Hello ,

Je ne vais pas intervenir sur le côté émotionnel de ton histoire, d'autres y arriveront bien mieux que moi mais je tenais quand même à te féliciter pour ton 19 .... je pense résumer la pensée de pas mal de personnes ici qui, même si elles ne participent pas à ton topic, sont quand même fières pour toi...bravo !
Elieza, miu, ELJA et 3 autres ont aimé ça
#1305511
Kakahuet a écrit : 10 sept. 2019, 16:15 Hello ,

Je ne vais pas intervenir sur le côté émotionnel de ton histoire, d'autres y arriveront bien mieux que moi mais je tenais quand même à te féliciter pour ton 19 .... je pense résumer la pensée de pas mal de personnes ici qui, même si elles ne participent pas à ton topic, sont quand même fières pour toi...bravo !
Merci beaucoup !!! :D :bisou:
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