Votre avis et vos expériences sur ce qu'il ne faut absolument pas faire pour récupérer son ex
#1284783
Bonjour à tous,

C’est la toute première fois - de ma vie - que je poste sur un forum. C’est dire mon desarroi !

Allez, je me lance en essayant d’etre aussi précise que concise...

L’été dernier, je me suis laissée tenter par une histoire avec l’un de mes collègues. Récemment séparé - malgré lui - après une relation de 10 ans dans laquelle il était très investi, avec deux enfants dont il est très fusionnel. Je suis tombée sous le charme. Un homme charmant, très réservé et gentil, doux, impliqué dans sa famille et professionnellement. Pendant quelques mois : la passion. Puis petit à petit, alors que je m’accrochais, il a pris ses distances. Pas méchamment, il faisait du mieux qu’il pouvait mais je sentais qu’il doutait, s’impliquait moins. Il était assez honnête sur le fait qu’il doutait de ses sentiments mais qu’il ne savait pas dans quelle mesure cela était du à son état qui se dégradait (dépression, pas le moral) ou ses sentiments. Le sentant partir, j’ai fait ce qu’il ne fallait pas faire en lui mettant plus de pression jusqu’a ce que l’elastique claque. Il m’a dit qu’il n’arrivait pas à faire mieux et que dans la mesure où cela me faisait souffrir, alors il était préférable de faire un break.

Je parle de son état dans le sens où il vit très mal la séparation avec ses enfants, l’arrivée d’un nouveau beau père. Son ex l’a trompée maintes fois, il doute qu’elle l’ait aimé un jour et il se sent nul. Il regrette et a beaucoup de colère. Il ne dort pas beaucoup et son médecin généraliste lui a conseillé de prendre rdv avec un psychiatre. Je pense qu’il n'a pas fait le deuil de sa famille et de sa relation. D’ailleurs il dit qu’il a raté sa vie (48 ans) et que rirn de positif ne lui arrivera plus. C’est dire... Moi j’essayais de l’inciter à profiter du moment présent, d’activités positives pour aller mieux. Ensemble.

Bref j’en reviens au break. Au début j’ai bien réagit : distance, recul. Mais au bout d’une semaine il m’a fait ses petits yeux, je l’ai senti dans le fond du gouffre et on est allé boire un verre qui a dégénéré. J’ai essayé de l’embrasser pensant qu’il regrettait, il a refusé pour rester cohérent avec sa décision et finalement j’ai fini chez lui car j’ai insisté. Ensuite je pensais qu’on se rapprochait mais non. C’etait dans ma tête. Je suis partie en vacances mais je n’ai pas cessé de penser à lui. Je lui ai envoyé 2-3 messages l’air de rien légèrement. Il a répondu légèrement mais sans plus. On s’est vu à mon retour : j’étais pimpante. Il a commencé à se rapprocher.

Et la - c’était il y a un mois - la dégringolade. Une discussion qui dégénère à parler de nous alors que j'évitais le sujet depuis mon retour, je finis par craquer car je pensais qu’on était en break donc j’avais pleins d’espoirs mais je me rend finalement compte que sa décision est plus avancée et que potentiellement j'étais juste en train d’entrer en friend zone. Ensuite j’ai multiplié les interdits : des pavés de messages pour dire que je comprends, que je lui laisse sa liberté car il traverse une période difficile mais que je l’aime. Il pleure, je suis exceptionnelle. Puis je change de registre : je ne suis pas bien, j’ai envie qu’on passe du temps ensemble, je le comprends mais j’ai quand même besoin de lui. Oui mais moi aussi je ne suis pas bien donc je ne peux rien te donner. Oui mais finalement tu dis que tu veux m’aider car tu m’aimes beaucoup mais au final tu n’es jamais dispo le week-end et c’est toujours moi qui te sollicite... Blablabla... Je dis blanc et ensuite j’agis noir. Et comme il est gentil et qu’il culpabilsie, il ne m’envoie jamais chier.

Bref, je commençais à capituler mais il a fallu qu’il m’envoie un banal « ça va? » que je n’attendais plus, que je sois si contente d’avoir un peu d’intérêt, pour que ça dégénère. Comme d’hab... J’avais tenu 4J sans communication mais je me suis bien rattrapée lol.

Aujourd’hui j’ai finalement pris le parti de m’excuser pour mon comportement, que le chagrin m’avait rendu instable et excessive et que j’etais allée un peu loin. Il m’a dit que je n’avais à m’excuser de rien. J’ai proposé qu’on regarde le match de foot ensemble histoire de changer de sujet mais il ne pouvait pas car il récupère ses enfants. Donc je me suis à nouveau excusée pour la 200eme fois d’avoir été intrusive. Alors qu’il m’a proposé de se voir une heure aujourd’hui au golf après que je lui ait reproché d’être indifférent mais je n’y suis pas allée... Je change d’avis toutes les deux secondes !

En fait je passe mon temps à m’excuser de mon comportement pour essayer de garder ma dignité puis je m’enfince à nouveau. Pathétique... il répond toujours à tous mes messages et se préoccupe de mon moral mais plus par culpabilité que par sentiments.

Faut dire que la relation n’a duré que 9 mois mais a eu beaucoup de conséquences sur ma vie (j’ai quitté mon mari notamment...). Et vu qu’on travaille ensemble, je comprends qu’il essaye de faire au mieux car il culpabilise. Et je l’ai beaucoup aidé aussi. Je penses que je compte pour lui, sincèrement, mais il dit qu’il n’a pas la moindre envie de s’impliquer dans une relation amoureuse et qu’il ne veut pas me faire perdre mon temps. Amis oui, mais pas de physique. Sauf que j’ai peur d’etre son amie et dans les fais, il n’est que rarement dispo et comme je suis frustrée alors je le lui reproche.

Que dois je faire pour essayer d’avoir un peu de chance de faire renaître ses sentiments ? Je crois que ce n’est pas impossible mais qu’il a besoin de guérir, de faire son deuil... Ça me paraît interminable et entre temps, je n’ai pas envie de rester son amie. Après, il ne sort jamais donc à part moi et ses enfants...

J’aimerais me tenir à un SR pour déjà aller mieux moi et voir si ca le fait réagir mais la difficulté c’est qu’on se voit au travail et dès qu’il voit que je suis seule dans mon bureau il fait mine d’aller boire de l’eau pour parler et savoir comment je vais. Donc pour lui manquer c’est raté... Et il m’envoie des sms de temps à autre juste pour savoir comment je vais. Je me sens mal de ne pas répondre dans la mesure où il fait toujours l’effort de répondre.

Je me sens un peu bloquée ! Difficile de faire un SR strict car je dois le voir au travail et si je ne reponds pas il va penser que je fais la tête et venir dans mon bureau pour s’enquerir de mes nouvelles et se rassurer. Ou pire, si il a réalisé que je ne réponds pas pour aller mieux, alors il ne fera rien par RESPECT !

Ce n’est pas un manipulateur. Il a toujours été honnête avec moi, ses sentiments, sa situation etc. Il n’a jamais cherche à me voir pour passer le temps ou une nuit ensemble. C’est plutôt un grand sensible qui culpabilise de me faire souffrir car je le lui ai bien rabâché (que je souffrais). Finalement quand on se voit hors boulot c’est soit pour un tennis ou un golf, soit parce que je propose mais ça ne vient jamais de lui. Il dit qu’il n’a pas envie, qu’il n’a envie de rien et qu’il broie du noir. Mais si j’insiste, il le fait pour moi mais après je me sens nulle et égoïste.

Merci pour vos conseils !
#1284812
Bonsoir Stéphanie,

Ce que tu exposes est assez clair et semble lucide, surtout en ce qui le concerne lui, sa situation de deuil, le fait qu'il ne soit pas vraiment sorti de ça... ainsi que ses enfants qui sont sans doute encore petits.

Le fait aussi qu'il sait ne rien vouloir de sérieux pour le moment, qu'il n'est pas en capacité de s'investir...

De toi, tu dis simplement que tu as divorcé, mais on n'en sait guère plus... un peu comme si cet homme et cette relation prenait toute la place dans ta vie. Et comme en plus, vous travaillez ensemble... je conçois que ce soit difficile.

Un conseil reste très délicat à donner, si ce n'est qu'il est urgent qu'il consulte. Il en a parlé, le fait-il ?
Mais pour toi, je ne sais pas quoi dire. Le fait de vous voir au travail est problématique, car comment prendre une vraie distance dans ce cas ? Franchement, je l'ignore. La seule chose à dire serait de penser à toi, peut-être même de penser plus à toi qu'à lui, car avec sa séparation et ses enfants petits, il n'a pas fini d'en finir, si je puis dire...

Peut-être d'autre avis ?

Dans tous les cas, bon courage à toi !
#1284815
Je ne peux m'empêcher de rapprocher ces deux phrases, Stéphanie...

" Faut dire que la relation n’a duré que 9 mois mais a eu beaucoup de conséquences sur ma vie (j’ai quitté mon mari notamment...). "

" Que dois je faire pour essayer d’avoir un peu de chance de faire renaître ses sentiments ? "

Pour moi, elles sont liées. Et ton comportement " égoïste " - je te cite - est dû au fait que tu sembles attendre un " retour sur investissement "... qui se traduirait par sa présence... Tu as visiblement perdu beaucoup pour cette relation, et donc donné énormément... et... j'ai l'impression que tu écris recevoir bien peu... et que ce bien peu, c'est toi qui le quémande...

Cet homme est profondément abîmé... et il s'occupe de toi. A sa mesure. Il a besoin de s'occuper de lui. Et le plus respectueux, serait de lui dire que tu ne souhaites plus avoir de contact autre que professionnel avec lui, pour avancer toi. Tu en as besoin également, Stéphanie...
#1284824
Bonjour,

Merci d'avoir pris le temps de me répondre.

Effectivement, je suis consciente que j'ai beaucoup donné et qu'à mon tour, je dois penser à moi et me protéger. La seule chose qui est difficile est de prendre de vraies distances avec lui car je retombe rapidement dans mes travers. Parfois, je me sens mieux, je me détache mais c'est fragile et il suffit de peu de choses pour que cela bascule.
Le contexte professionnel rend les choses compliquées : se voir tous les jours, échanger, discuter. Cela rend les choses plus difficiles et ce n'est pas de la mauvaise volonté. C'est là, autour de moi, sachant que les locaux sont minuscules et que nous sommes amenés à nous croiser / échanger régulièrement.

Pour répondre à Numéro 7, je te rejoins sur le fait que me respecter et le respecter lui serait de prendre mes distances pour que nous ayons chacun l'occasion de nous reconstruire sans subir la pression de la culpabilité. En effet, il me donne peu et depuis longtemps quand moi je me suis sur-investie et peut-être qu'inconsciemment j'attends un retour sur investissement pour ne pas avoir le sentiment que toutes les conséquences que cela a eu sur ma vie n'étaient pas pour rien. Alors, je me bats seule mais je me bats quand même pour préserver le lien.

Parfois, je me dis qu'avec le temps, si on doit se retrouver plus tard quand la situation sera apaisée, alors la vie fera que. Si ce n'est pas le cas, c'est que nous avons vécu ce que nous devions vivre. Mais de toute façon, ce n'est pas en lui mettant la pression et en essayant de le convaincre qu'il passe à côté de quelque chose qu'il ouvrira les yeux. Seuls le temps et un potentiel manque pourrait l'amener à faire évoluer sa position.

Je dois essayer de vivre pour moi (après avoir passé presque une année à vivre pour lui). C'est bête mais c'est plus facile à dire qu'à faire dans la réalité.

Pour répondre à La Vie en Rose, il a essayé de prendre un RDV avec un psychiatre (ce qui me semble maintenant une étape obligatoire) mais il n'avait pas réussi à trouver de RDV rapides (les spécialistes...). Du coup, j'ai fini par téléphoner un peu partout et lui obtenir un RDV ce jeudi. Mais je ne sais pas si il va y aller. Je sens qu'il repousse l'échéance en prenant comme prétexte qu'il voulait chercher le bon spécialiste par lui-même. Ce à quoi j'ai rétorqué qu'un médecin est un médecin et qu'à part s'y confronter pour avoir un jugement personnel sur la qualité du praticien, il ne pourrait pas savoir si untel est mieux qu'un autre. J'espère vraiment qu'il ira jeudi... D'une certaine façon, cela me rassurerait et j’aurais l'impression d'avoir accompli ce que j'avais à faire et qu'il est maintenant pris en charge. Que je ne l'abandonne pas.

J'aurais tellement aimé rembobiner le temps... Mais les choses sont comme elles sont : il n'est plus là et je dois accepter que notre histoire est terminée même si cela me blesse énormément. Et que si espoir il y a un jour, ce sera bien en l'ayant laissé respiré et se reconstuire.

Je ne sais pas si je prends mes distances ou si je l'informe de cette volonté. Je crois que j'ai encore un peu trop peur de dire "STOP" et que je préfère laisser un mini porte ouverte... C'est nul mais pas évident de vraiment tout couper. J'ai peur de le faire.

Merci.
BY Rnl
#1284826
Bonjour Stéphanie,
Je rejoins un peu l’opinion de numéro 7, surtout concernant l’homme que tu as quitté pour lui. Ce qui m’interpelle c’est que tu passes cette 1ère rupture totalement sous silence. Peux-tu nous en dire un peu plus sur lui, sur votre relation, votre rupture ?
Pourquoi l’as tu quitté ? Parce que votre relation ne marchait plus? Parce que tu en aimais un autre?
Tu sais dans tous les cas, même si tu as quitté ton ex conjoint pour lui, c’était TON choix, et lui ne doit en aucun cas en porter la responsabilité.
J’ai l’impression, d’après ce que tu nous dis, que tu considères qu’il « te doit bien ça » (de rester avec toi), parce que tu as chamboulé ta vie pour lui. Et peut-être que lui se sent du coup coupable et/ou piégé. Or, je répète, cette rupture avec ton ex, ça n’est pas son histoire à lui, mais bien la tienne et celle de l’homme que tu as quitté...
Par ailleurs, le choix de savoir s’il veut voir un psychiatre ou non, ou lequel il veut voir, c’est ici le SIEN, et ça n’est pas à toi de faire les choses à sa place.
Je te dis tout cela sans jugement aucun, d’ailleurs ton histoire me fait beaucoup penser à la mienne, si tu veux va y jeter un coup d’oeil...
Une dernière question (je suis désolée ça fait beaucoup de questions): tu insistes beaucoup sur l’importance pour lui de voir un psy ; et toi, en vois tu un?

Je te souhaite beaucoup de courage, ces périodes de doute sont très difficiles, moi même je ne souhaiterais de vivre ce que j’ai vécu à personne, même pas à mon pire ennemi... et je sais que pour mon copain, qui est passé par là aussi, c’est la même chose...
#1284830
Bonjour Rnl,

Merci pour ton avis, et non je ne prends rien de mal.

Effectivement, ma relation allait mal dans le sens où je ne me sentais plus amoureuse. Le fait de tomber amoureuse d'un autre m'a alors conduite à quitter mon mari dans la mesure où je voulais me sentir libre de vivre cette nouvelle histoire.
Je ne lui reproche pas de m'avoir fait quitter mon mari car il n'a jamais demandé cela. C'était en effet mon choix.
Mais peut-être qu'inconsciemment j'attends plus de lui car j'ai le sentiment d'avoir fait tout ça !... Pour rien. C'est vrai que parfois, la colère monte car je me rappelle le début de notre histoire où je lui avais dit : je suis déjà mariée, c'est risqué car je ne suis pas persuadée que mon histoire soit finie et en plus, je pense que tu n'as pas encore fait le deuil de ton histoire alors je ne veux pas être ta relation "pansement". Il m'a convaincue et finalement... J'avais senti que j'avais juste. Donc effectivement malgré moi, parfois j'ai de la colère et je me dis qu'à minima, il pourrait m'accorder du temps et de l'attention (ce qu'il fait quand je réclame... Gloups). Ce n'est pas très mature, je le conçois mais tu sais comme parfois c'est difficile d'aller contre sa nature. Il faut se forcer et se fixer de vrais objectifs mais parfois c'est vraiment les montagnes russes.

Pour le psychiatre, oui tu as raison. Il m'a dit de lui-même qu'il devait aller consulter et j'ai voulu lui mettre le pied à l'étrier.
Mais c'est son histoire, et je ne devrais pas être si intrusive.
J'ai moi-même consulté plusieurs moi un psychologue mais je ne la trouvais pas efficace. Alors j'ai arrêté.
Dans la réalité, je ne me sens pas si mal. J'ai surtout du mal à accepter la rupture et prendre mes distances.
Il faut dire qu'au delà de la contrainte professionnelle, je vis dans une ville où je ne connais personne... J'ai même envisagé de quitter mon job pour rejoindre ma ville natale. Mais je ne veux pas prendre de décision sous le coup de l'émotion alors je me laisse le temps de la réflexion.
Ou peut-être que je suis de mauvaise foi et que j'ai juste peur de le quitter géographiquement ce qui ne laisserait alors plus aucun espoir à cette histoire même dans le futur...

Où puis-je lire ton histoire Rnl ?
#1284832
" C'est vrai que parfois, la colère monte car je me rappelle le début de notre histoire où je lui avais dit : je suis déjà mariée, c'est risqué car je ne suis pas persuadée que mon histoire soit finie et en plus, je pense que tu n'as pas encore fait le deuil de ton histoire alors je ne veux pas être ta relation "pansement". Il m'a convaincue et finalement... J'avais senti que j'avais juste. Donc effectivement malgré moi, parfois j'ai de la colère et je me dis qu'à minima, il pourrait m'accorder du temps et de l'attention (ce qu'il fait quand je réclame... Gloups). "

C'est donc après toi que tu es en colère... parce que tu savais ou plutôt tu l'avais sentie que ce serait difficile... je pense que voir un autre psy aurait été une excellente chose - tu le dis toi-même à cet homme : il va voir un psychiatre malgré ses doutes sur les compétences et si ça ne passe pas avec un, il prends RDV avec un autre... tu pourrais faire de même, Stéphanie... je pense très sincèrement que tu as besoin d'écoute et d'attention.
#1284833
Oui, tu as peut-être raison.
Je crois que je n'avais plus envie d'y aller car j'avais le sentiment d'avoir fait du sur-place mais effectivement, je suis en colère contre moi de n'avoir pas su me protéger et me retrouver au point de départ.
Au delà de voir quelqu'un, je pense que je devrais aussi réécrire une nouvelle page de mon histoire. J'ai fait le tour de mon travail donc c'est peut-être le moment opportun pour changer d'entreprise, me lancer dans de nouveaux projets et éventuellement, déménager plus proche de ma famille et mes amis ce qui me permettra aussi d'être plus entourée.
Je dois penser à moi, assumer mes choix, lever la tête et faire confiance dans la vie et ce que l'avenir met sur notre route.
#1284834
Stéphanie Vague a écrit : 17 juin 2018, 19:24 Bonjour à tous,

C’est la toute première fois - de ma vie - que je poste sur un forum. C’est dire mon desarroi !

Allez, je me lance en essayant d’etre aussi précise que concise...

L’été dernier, je me suis laissée tenter par une histoire avec l’un de mes collègues. Récemment séparé - malgré lui - après une relation de 10 ans dans laquelle il était très investi, avec deux enfants dont il est très fusionnel. Je suis tombée sous le charme. Un homme charmant, très réservé et gentil, doux, impliqué dans sa famille et professionnellement. Pendant quelques mois : la passion. Puis petit à petit, alors que je m’accrochais, il a pris ses distances. Pas méchamment, il faisait du mieux qu’il pouvait mais je sentais qu’il doutait, s’impliquait moins. Il était assez honnête sur le fait qu’il doutait de ses sentiments mais qu’il ne savait pas dans quelle mesure cela était du à son état qui se dégradait (dépression, pas le moral) ou ses sentiments. Le sentant partir, j’ai fait ce qu’il ne fallait pas faire en lui mettant plus de pression jusqu’a ce que l’elastique claque. Il m’a dit qu’il n’arrivait pas à faire mieux et que dans la mesure où cela me faisait souffrir, alors il était préférable de faire un break.

Je parle de son état dans le sens où il vit très mal la séparation avec ses enfants, l’arrivée d’un nouveau beau père. Son ex l’a trompée maintes fois, il doute qu’elle l’ait aimé un jour et il se sent nul. Il regrette et a beaucoup de colère. Il ne dort pas beaucoup et son médecin généraliste lui a conseillé de prendre rdv avec un psychiatre. Je pense qu’il n'a pas fait le deuil de sa famille et de sa relation. D’ailleurs il dit qu’il a raté sa vie (48 ans) et que rirn de positif ne lui arrivera plus. C’est dire... Moi j’essayais de l’inciter à profiter du moment présent, d’activités positives pour aller mieux. Ensemble.

Bref j’en reviens au break. Au début j’ai bien réagit : distance, recul. Mais au bout d’une semaine il m’a fait ses petits yeux, je l’ai senti dans le fond du gouffre et on est allé boire un verre qui a dégénéré. J’ai essayé de l’embrasser pensant qu’il regrettait, il a refusé pour rester cohérent avec sa décision et finalement j’ai fini chez lui car j’ai insisté. Ensuite je pensais qu’on se rapprochait mais non. C’etait dans ma tête. Je suis partie en vacances mais je n’ai pas cessé de penser à lui. Je lui ai envoyé 2-3 messages l’air de rien légèrement. Il a répondu légèrement mais sans plus. On s’est vu à mon retour : j’étais pimpante. Il a commencé à se rapprocher.

Et la - c’était il y a un mois - la dégringolade. Une discussion qui dégénère à parler de nous alors que j'évitais le sujet depuis mon retour, je finis par craquer car je pensais qu’on était en break donc j’avais pleins d’espoirs mais je me rend finalement compte que sa décision est plus avancée et que potentiellement j'étais juste en train d’entrer en friend zone. Ensuite j’ai multiplié les interdits : des pavés de messages pour dire que je comprends, que je lui laisse sa liberté car il traverse une période difficile mais que je l’aime. Il pleure, je suis exceptionnelle. Puis je change de registre : je ne suis pas bien, j’ai envie qu’on passe du temps ensemble, je le comprends mais j’ai quand même besoin de lui. Oui mais moi aussi je ne suis pas bien donc je ne peux rien te donner. Oui mais finalement tu dis que tu veux m’aider car tu m’aimes beaucoup mais au final tu n’es jamais dispo le week-end et c’est toujours moi qui te sollicite... Blablabla... Je dis blanc et ensuite j’agis noir. Et comme il est gentil et qu’il culpabilsie, il ne m’envoie jamais chier.

Bref, je commençais à capituler mais il a fallu qu’il m’envoie un banal « ça va? » que je n’attendais plus, que je sois si contente d’avoir un peu d’intérêt, pour que ça dégénère. Comme d’hab... J’avais tenu 4J sans communication mais je me suis bien rattrapée lol.

Aujourd’hui j’ai finalement pris le parti de m’excuser pour mon comportement, que le chagrin m’avait rendu instable et excessive et que j’etais allée un peu loin. Il m’a dit que je n’avais à m’excuser de rien. J’ai proposé qu’on regarde le match de foot ensemble histoire de changer de sujet mais il ne pouvait pas car il récupère ses enfants. Donc je me suis à nouveau excusée pour la 200eme fois d’avoir été intrusive. Alors qu’il m’a proposé de se voir une heure aujourd’hui au golf après que je lui ait reproché d’être indifférent mais je n’y suis pas allée... Je change d’avis toutes les deux secondes !

En fait je passe mon temps à m’excuser de mon comportement pour essayer de garder ma dignité puis je m’enfince à nouveau. Pathétique... il répond toujours à tous mes messages et se préoccupe de mon moral mais plus par culpabilité que par sentiments.

Faut dire que la relation n’a duré que 9 mois mais a eu beaucoup de conséquences sur ma vie (j’ai quitté mon mari notamment...). Et vu qu’on travaille ensemble, je comprends qu’il essaye de faire au mieux car il culpabilise. Et je l’ai beaucoup aidé aussi. Je penses que je compte pour lui, sincèrement, mais il dit qu’il n’a pas la moindre envie de s’impliquer dans une relation amoureuse et qu’il ne veut pas me faire perdre mon temps. Amis oui, mais pas de physique. Sauf que j’ai peur d’etre son amie et dans les fais, il n’est que rarement dispo et comme je suis frustrée alors je le lui reproche.

Que dois je faire pour essayer d’avoir un peu de chance de faire renaître ses sentiments ? Je crois que ce n’est pas impossible mais qu’il a besoin de guérir, de faire son deuil... Ça me paraît interminable et entre temps, je n’ai pas envie de rester son amie. Après, il ne sort jamais donc à part moi et ses enfants...

J’aimerais me tenir à un SR pour déjà aller mieux moi et voir si ca le fait réagir mais la difficulté c’est qu’on se voit au travail et dès qu’il voit que je suis seule dans mon bureau il fait mine d’aller boire de l’eau pour parler et savoir comment je vais. Donc pour lui manquer c’est raté... Et il m’envoie des sms de temps à autre juste pour savoir comment je vais. Je me sens mal de ne pas répondre dans la mesure où il fait toujours l’effort de répondre.

Je me sens un peu bloquée ! Difficile de faire un SR strict car je dois le voir au travail et si je ne reponds pas il va penser que je fais la tête et venir dans mon bureau pour s’enquerir de mes nouvelles et se rassurer. Ou pire, si il a réalisé que je ne réponds pas pour aller mieux, alors il ne fera rien par RESPECT !

Ce n’est pas un manipulateur. Il a toujours été honnête avec moi, ses sentiments, sa situation etc. Il n’a jamais cherche à me voir pour passer le temps ou une nuit ensemble. C’est plutôt un grand sensible qui culpabilise de me faire souffrir car je le lui ai bien rabâché (que je souffrais). Finalement quand on se voit hors boulot c’est soit pour un tennis ou un golf, soit parce que je propose mais ça ne vient jamais de lui. Il dit qu’il n’a pas envie, qu’il n’a envie de rien et qu’il broie du noir. Mais si j’insiste, il le fait pour moi mais après je me sens nulle et égoïste.

Merci pour vos conseils !
#1284835
" Je crois que je n'avais plus envie d'y aller "

C'est fort possible, un peu comme certaines personnes qui, après 2 ou 3 séances, cesse d'y aller parce que " beh le psy dit jamais rien "... il n'y a pas de réelle motivation... parce que les psys répondent aux questions qu'on leur pose ^^

Tu sais Stéphanie, si ton envie de changement est un instinct - à l'image de cet instinct qui t'avais " mise en garde " avant de te lancer dans cette relation, écoutes le cette fois... Ton envie de ne pas t'éloigner géographiquement de cet homme, d'ailleurs, dans la possibilité d'un retour, semble être plus " réfléchie " , " calculé "...
#1284836
Effectivement, mon instinct me dit : "laisse tomber cette histoire car elle ne t'amènera rien de bon et que quand bien même on se retrouve un jour, je ne suis pas sûre que cela serait réellement positif pour moi" et ce, pour pleins de raisons différentes : différence d'âge, sa vie personnelle (séparé, enfants), sa personnalité (angoissé) et le cadre (rester vivre ici en interdépendance).

Mais si tu parcours ce forum, c'est que tout comme moi, un jour tu as dû faire face à tes démons et à tes peurs. A des espoirs illusoires plus forts que la raison. Lâcher prise, cesser de vouloir contrôler l'autre, accepter d'avoir aimé sans retour et capituler pour son propre bien-être. C'est parfois plus facile de le penser que de le mettre en application.

Cela étant dit, je crois que si je l'aime comme je veux bien le dire, c'est bien en le laissant vivre et traverser son histoire que je peux l'aimer bien, et le respecter. Et ce qui j'espère avec le temps, me donnera aussi les armes pour ME sentir bien pour moi et pas à travers l'autre.

Ça relève souvent de la dépendance affective pathologique...
#1284837
" Mais si tu parcours ce forum, c'est que tout comme moi, un jour tu as dû faire face à tes démons et à tes peurs. A des espoirs illusoires plus forts que la raison. Lâcher prise, cesser de vouloir contrôler l'autre, accepter d'avoir aimé sans retour et capituler pour son propre bien-être. C'est parfois plus facile de le penser que de le mettre en application. "

Effectivement... il a même fallut que je " menace " cet homme pour qu'il me dise enfin qu'il ne souhaitait plus être en contact avec moi... c'était en mars 2016... et j'ai bien changé depuis ^^ le forum m'y a grandement aidé d'ailleurs...
Et cela a été douloureux d'effectuer des lâcher prises. La première fois, le deuxième fois, la troisième fois, la quatrième fois, la cinquième fois, la sixième fois... mais plus j'ai pratiqué, et plus ça a été simple pour la suite... Le lâcher prise, aujourd'hui, c'est comme quand j'étais petite, sur le vélo, et que je me laissais porter par l'élan obtenu par les coup de pédales donnés...
#1284840
Même point de vue que Rnl, j'allais répondre à peu près la même chose (sauf pour "le pire ennemi" :grinning: , là je suis moins sympa...).

Et pourquoi pas, comme le suggère Numéro 7, suivre en effet ton instinct...? Souvent, notre instinct voit juste, jusqu'à ce qu'on l'étouffe sous autre chose, "la raison" ou quelque chose qui nous pousse à ne pas l'écouter...
#1284846
C'est vrai, on cristallise souvent notre instinct sous des peurs non justifiées, de la raison et probablement beaucoup d'ego.
Je me suis surprise à me demander si je l'aimais vraiment lui, ou si c'était plutôt moi que j'aimais.
Peut-être inconsciemment la volonté de gagner au bout, d'être suffisamment attractive et attirante pour le faire revenir.
Je dis ça sans le savoir car parfois je me sens tellement amoureuse que je ne sais plus vraiment ce que je pense vraiment.
Et parfois, je me donne ces arguments pour me forcer à lâcher prise.
Ce qui est sûr c'est que dans la mesure où visiblement vous me conseillez - et la situation aussi - d'arrêter de croire à une potentielle histoire, je pense que je dois sortir de ce cadre professionnel qui m'étouffe. Franchement, c'est véritablement pesant. Je trouve des stratagèmes pour éviter d'avoir à se croiser , ou se parler. Je n'ai pas envie d'être son amie à qui il se confie, et je ne veux pas qu'il soit le mien non plus. Bien sûr, cela m'arrangerait pour le garder près de moi mais finalement c'est malsain étant donné que j'ai des sentiments et lui, plus.

Parfois, je me sens forte, détachée, indépendante. Et parfois les souvenirs remontent et je refuse d'accepter la situation.
Les montagnes russes émotionnelles ! C'est épuisant ! Il est où le bouton switch off du cerveau ?
Et le pire, c'est la nuit lorsqu'on se réveille et que le cerveau déboule plein de pensées, de doutes, de questions, d'images qu'on aimerait simplement comme dans Eternal Sunshine of The Spotless Mind, effacer pour toujours. Ou au moins, juste le temps d'aller mieux.

Et puis, toutes ces fois où je me dis qu'avec de la patience, du respect et de la distance, on se retrouvera. Alors que même si cela devait arriver, il faudrait déjà commencer par accepter que cela n'arrivera sûrement pas. Drôle de vie...
#1284848
Si c'est "les montagnes russes", c'est que tu es en train de commencer à faire le deuil, ce qui est très bon signe :grinning: !

Ensuite, le fameux "ego", je suis plus réservée (j'ai eu une psy qui fourrait ça à toutes les sauces, même quand ça n'avait rien à voir...). Mais en tous cas, c'est bien de faire le point, si possible avec un tiers neutre, un psy, donc...

Belle journée à toi malgré ce chagrin !
#1284850
" Et puis, toutes ces fois où je me dis qu'avec de la patience, du respect et de la distance, on se retrouvera. "

Je crois, qu'à moins d'avoir vraiment vécu une rupture dégueulasse, on se dit tous ça... c'est un moyen pour " tenir " devant la réalité parfois pénible...

Visiblement ton choix est fait. Il est instinctif et raisonnable. C'est le meilleur des combos, Stéphanie...
#1284852
Merci à tous pour votre lucidité.

Allez, je vais commencer par faire un SR pour arrêter de l'emmerder d'une part, et de replonger de l'autre. Parce que j'ai quand même le chic pour envoyer des messages relous, m'excuser par la suite et me sentir comme une merde pour finir... Ce serait déjà bien que je récupère un peu d'estime de moi, le sourire et de l'envie.

En parallèle, j'ai commencé à réactualisé mon CV et jeter un œil aux annonces.

Ce qui me rassure quand même, c'est qu'on est tous passé par là auparavant et qu'avec le temps, tout va bien.
C'est bateau comme remarque, mais parfois je pense juste à ça et je me dis : sois patiente, ça va passer et chaque jour, la douleur sera moins vive.
Haut les cœurs !
#1284853
Tu es tout autant lucide que nous, Stéphanie... vraiment.

Je te souhaite bonne chance et plein d'énergie pour les changements à venir, et viens ici quand tu es dans un moment difficile de ton Silence Radio, ce sera mieux que de lui écrire - il y a également un fil sur le SR en ce moment, où les gens s'entraident un peu... http://forum.jerecuperemonex.com/viewto ... 0&start=20
BY Rnl
#1284877
Je t’avais écrit une réponse assez longue mais qui a disparu au moment de la publier... grrr...

Pour résumer, le SR serait très bénéfique pour vous deux (encore plus sachant que vous travaillez ensemble). Encore faut il le vouloir, et pour cela il faut comprendre que son processus de deuil ne peut pas être forcé... il vous servira également à ne pas finir par vous détester, et bien évidemment, à te protéger!

Je crois aussi comme d’autres que toi aussi tu as besoin de faire ton deuil de ton ancienne relation... j’ai comme l’impression que tu ne veux pas trop en parler... pourquoi ? C’est une vraie question...

Cette nouvelle relation légitime ta rupture avec ton ex mari, et le fait qu’elle se termine te met face à ton choix d’avoir quitté ton mari, est ce que je me trompe ? Je fais peut-être fausse route, mais c’est une piste à explorer...

Dans tous les cas, le fait que ça soit fini avec lui ne fait pas que toute cette histoire n’aura servi à rien : tu as vécu une belle histoire avec lui malgré tout, et il aura été ton tremplin pour quitter une vie qui finalement ne te convenait plus...

Mon fil s’intitule « pourquoi je suis partie », et j’ai la sensation de trouver beaucoup de points communs entre ton histoire et la mienne, si tu veux on peut continuer à échanger en mp

Bon courage encore pour ce que tu traverses
#1284880
Je ne veux pas trop en parler car je ne suis pas fière et que je préfère me concentrer sur l'avenir, que ressasser le passé.
Oui, tu as raison sur ce point précis : je pense que réussir cette nouvelle relation aurait légitimé ma rupture et m'aurait éviter de passer cette période de doutes et de regrets.

Bien sûr, je sais que j'ai vécu une belle histoire. Mais j'ai un sentiment de "non-fini" amer et désagréable.
C'est difficile de capituler...

Oui, on peut échanger en MP ! Merci.
J'ai lu ton histoire. Effectivement, je m'y retrouve sous certains aspects.
Tu peux m'envoyer un MP pour me dire où tu en es aujourd'hui ?
BY Rnl
#1284885
Justement c’est parce que tu as des regrets sur ton ancienne histoire que tu dois en parler (pas forcément ici, hein, mais avec ton psy). Parce qu’on ne peut pas se construire un bel avenir si on n’a pas réparé son passé.

Moi même plusieurs personnes m’ont dit que si je m’étais enfermée dans une relation qui me détruisait c’était pour me punir de ce que j’ai fait à mon ex. Et j’ai la sensation que tu te sens aussi extrêmement coupable de ta rupture avec ton ex mari. Or te pardonner est nécessaire pour pouvoir aller de l’avant.

Je t’écris un peu plus tard dans la journée en mp.
#1284943
Rnl a écrit :Justement c’est parce que tu as des regrets sur ton ancienne histoire que tu dois en parler (pas forcément ici, hein, mais avec ton psy). Parce qu’on ne peut pas se construire un bel avenir si on n’a pas réparé son passé.
Je ne peux que dire oui, oui et oui à cette phrase. Il faut, parfois, regarder en arrière, accepter ce qu'il s'est passé pour donner un meilleur élan pour le futur. De façon inconsciente, le passé nous hante, pour cela que des personnes ont tendance à reproduire le même schéma tant que le passé n'est pas en paix.

En tout cas, courage à toi, Steph, dans cette épreuve.
BY Rnl
#1284972
Une autre remarque que je n’avais pas saisie tout de suite: tu dis que la réussite de cette histoire t’aurait évité les doutes et les regrets. Ne crois tu pas au contraire que les doutes et les regrets étaient inévitables, parce que tu t’es précipitée dans cette nouvelle relation sans avoir fait le deuil de la précédente?

J’irai même jusqu’à dire que c’est (en partie) parce qu’elle est bâtie doutes et regrets que cette nouvelle relation n’a pas pu fonctionner. Tu as cherché à ce que cet homme te répare, alors qu’il est lui même encore très abîmé. Il te l’a dit lui même, qu’il a du mal à te soutenir et te rassurer parce que lui aussi est perdu.
#1285020
Oui, je pense que vous avez tous raison.
Que ce soit pour les raisons qui m'ont poussées à y elle, comme celles qui m'ont poussées à m'accrocher.
Je dois d'abord me reconstruire, moi.

Ma petite victoire de fin : il m'a annoncée hier qu'il avait pris un RDV chez un psychiatre.
Suite à cela, je lui ai envoyé un message pour lui dire que j'étais contente qu'il se prenne en mains pour avancer et que je pouvais donc "partir" tranquille (ou plutôt "le laisser partir"). C'était un message un peu romantico-sensible dans lequel je lui ai expliqué que j'avais essayé de m'accrocher à des illusions, de me battre pour avancer en semble mais qu'il n'avait pas ressenti la même chose et que ce n'était pas grave. Que j'avais besoin d'aller au bout de l'histoire, et qu'une belle fin était de savoir qu'il commençait à guérir et que donc, tout ça n'avait pas servi à rien. Que le meilleur était à venir pour lui. Message auquel il n'a pas répondu. Et ce matin, il est venu me parler de foot l'air de rien. Incompréhensible les mecs mais bon...

Tant pis, je lui souhaite quand même le meilleur pour la suite, et à moi aussi.
#1285023
" de me battre pour avancer en semble mais qu'il n'avait pas ressenti la même chose et que ce n'était pas grave. Que j'avais besoin d'aller au bout de l'histoire, et qu'une belle fin était de savoir qu'il commençait à guérir et que donc, tout ça n'avait pas servi à rien. Que le meilleur était à venir pour lui. Message auquel il n'a pas répondu. Et ce matin, il est venu me parler de foot l'air de rien. Incompréhensible les mecs mais bon... "

Il a entendu ton message, au contraire... et il te laisse avancer. Ca sonne comme un " au revoir et merci " ce message que tu as envoyé, Stéphanie... Et... il se sent peut-être un peu " libéré " là... Son attitude au taf est adaptée selon moi...
#1285026
Oui oui, c'est ce que je me suis dit aussi.
Néanmoins, j'aurais "apprécié" un "au revoir et merci" de sa part aussi.
Je n'ai pas trouvé ça très sympa la "non-réponse" quand tu prends le temps d'envoyer un message long comme celui-ci, pleins de bonnes attentions et dans lequel tu acceptes aussi la vision de l'autre.
Peu importe, ça ne change pas le fond car la forme reste la même.
Peut-être que je suis un peu énervée quand même parce que j'aurais espéré au fond de moi que me voir partir agisse comme un électrochoc.
Ca passera...
#1285031
On ne peut pas savoir ce qu'il se passe dans sa tête. Peut-être ne vaut-il mieux ne pas le savoir d'ailleurs.

Même si je suis un peu blessée de sa "non-réponse", je ne dois pas m'attarder sur cela car de toute façon, cela ne change pas le fond du problème.
Je sais qu'aujourd'hui, il a besoin de temps pour se reconstruire. Et que moi, j'ai besoin de temps pour avancer et penser à moi.

La situation des dernières semaines où j'ai passé mon temps à le solliciter car j'avais peur de le perdre n'est pas sain.

Par ailleurs, ces dernières semaines, je lui ai envoyé plusieurs fois de longs messages dont le fond était à peu près similaire. Peut-être que ça ne le touche plus de la même façon non plus car il s'est habitué à ce genre de message.
Il avait toujours pris le temps de répondre néanmoins.

On peut imaginer pleins d'hyopthèses :
- Pas de réponse car il doute (si il répond "merci, toi aussi je te souhaite le meilleur" alors il ne peut pas revenir en arrière. Si il répond "non, ne pars pas", il s'engage". Ne pas répondre c'est se laisser la porte ouverte...),
- Pas de réponse car il ne sait pas quoi dire (il n'y avait pas de question...),
- Pas de réponse parce qu'il est saoulé de recevoir ce genre de pavés qui tournent en rond,
- Pas de réponse car il est libéré et donc accepte la décision,
- Pas de réponse pour me protéger (bienveillance silencieuse),
- Pas de réponse...

Alors, à ce rythme là, on n'est pas prêt de savoir !
#1285032
^^ Je sais que tu le sais, mais, tu n'étais pas prête à envoyer " le dernier message ", Stéphanie... tout simplement... on attend plus rien une fois qu'il a été envoyé ^^

Tu vas passer doucement à autre chose, tu as encore besoin de temps... mais tu avances, crois moi... Bonne journée à toi
#1285033
Oui, c'est tout à fait et c'est bien résumé.
Je l'ai envoyé raisonnablement.
Mais je n'étais pas prête à signer "la fin" car j'attendais quelque chose.
Et du coup, maintenant je regrette de l'avoir envoyé...
Bref, la spirale infernale !
#1285034
Bonjour Stéphanie,

Tu écris ça lundi:
Stéphanie Vague a écrit :Allez, je vais commencer par faire un SR pour arrêter de l'emmerder d'une part, et de replonger de l'autre. Parce que j'ai quand même le chic pour envoyer des messages relous, m'excuser par la suite et me sentir comme une merde pour finir...
Ce matin, tu écris que tu lui as écrit ça mardi:
Stéphanie Vague a écrit :Ma petite victoire de fin : il m'a annoncée hier qu'il avait pris un RDV chez un psychiatre.
Suite à cela, je lui ai envoyé un message pour lui dire que j'étais contente qu'il se prenne en mains pour avancer et que je pouvais donc "partir" tranquille (ou plutôt "le laisser partir"). C'était un message un peu romantico-sensible dans lequel je lui ai expliqué que j'avais essayé de m'accrocher à des illusions, de me battre pour avancer en semble mais qu'il n'avait pas ressenti la même chose et que ce n'était pas grave. Que j'avais besoin d'aller au bout de l'histoire, et qu'une belle fin était de savoir qu'il commençait à guérir et que donc, tout ça n'avait pas servi à rien. Que le meilleur était à venir pour lui. Message auquel il n'a pas répondu.
Alors je sais que tu n'as fait "que" répondre à un message qu'il t'envoyait mais peut-être commenceras-tu à retrouver de la dignité en évitant de répondre à ses messages, même par simple gentillesse ou courtoisie. Car, réellement, il n'y a ni gentillesse ni courtoisie... La preuve, tu attendais qu'il te réponde et il ne l'a pas fait. Donc tu es déçue (et/ou en colère, et/ou dans l'incompréhension). Mais je pense, de mon point de vue, qu'il n'y avait rien à répondre (ni de ton côté à la base, ni du sien). Qu'il consulte, c'est bien, il le fait pour lui, mais attendons de voir s'il consulte régulièrement ou si c'est juste pour l'esbrouffe.

A la lecture de tes messages, j'ai l'impression que tu veux le sauver. C'est une mission bien trop ambitieuse et inutile qui plus est. On ne sauve personne de lui-même.
Je pense, peut-être à tort, tu me le diras, que tu attends qu'il aille "mieux" pour se rendre compte de la femme merveilleuse que tu es.

De un, tu n'as pas besoin de lui pour savoir que tu es une femme merveilleuse :) (avec ses qualités et ses défauts).
De deux, lorsqu'il ira "mieux", il y a de fortes probabilités que sentimentalement parlant il se tourne vers quelqu'un d'autre. Parce que tu l'auras connu avant et aussi parce qu'il aura pris conscience du mal qu'il t'avait fait et du doudou que tu étais devenue.

Si je suis bien, tu dis ici que tu sais que c'est fini avec lui, etc... Permets-moi d'en douter ;) (et ce n'est aucunement une critique, je n'ai pas mieux fait à une époque). Il faut peut-être que tu commences à t'avouer à toi-même que cet homme n'était tout simplement pas amoureux (et ça tu n'y es pour rien, cela ne remet pas en cause ta valeur) et que tu as servi de soupape à un moment où il en avait besoin.
Stéphanie Vague a écrit :On peut imaginer pleins d'hyopthèses :
- Pas de réponse car il doute (si il répond "merci, toi aussi je te souhaite le meilleur" alors il ne peut pas revenir en arrière. Si il répond "non, ne pars pas", il s'engage". Ne pas répondre c'est se laisser la porte ouverte...),
- Pas de réponse car il ne sait pas quoi dire (il n'y avait pas de question...),
- Pas de réponse parce qu'il est saoulé de recevoir ce genre de pavés qui tournent en rond,
- Pas de réponse car il est libéré et donc accepte la décision,
- Pas de réponse pour me protéger (bienveillance silencieuse),
- Pas de réponse...

Alors, à ce rythme là, on n'est pas prêt de savoir !
Tu vois, cette partie me gêne car cela ne sert strictement à rien de partir en conjectures.

Et ta première hypothèse me fait dire que tu es encore dans un beau déni. Mais ce n'est pas très grave, il te faut encore du temps pour assimiler la fin de cette histoire. Le déni sert aussi à ça, se protéger quelques temps. Mais il ne faudrait pas qu'il dure trop longtemps non plus.

Si tu ne peux pas couper intégralement les ponts avec lui, à cause du travail, limite au maximum les échanges, et ne réponds pas aux sollicitations autres que sur le boulot. T'en sens-tu capable? (c'est une vraie question, je précise)
#1285035
Ce que je trouve dommage, c'est que tu passes une grande partie de ton récit à t'excuser d'être une femme passionnée, d'avoir des besoins relationnels concrets, d'être une personne sincère et engagée! Tu te sens comme une "merde", mais pourquoi? Parce que tu n'es pas une James Bond au féminin qui vit sans t'attacher à qui que ce soit? Parce que tu aimes sincèrement un homme qui ne te rend pas la pareille? Pourquoi aurais-tu à t'excuser d'être cette femme parfaitement normale qui n'a pas eu de chance en tombant sur Mr. Indécis?

Parfois à essayer de sauver quelqu'un de sa peine, de l'aider dans son deuil, d'essayer de jouer à l'infirmière, on espère devenir des femmes absolument indispensable. De façon inconsciente on espère que sur cette base, l'Homme va tomber amoureux et avoir besoin de nous à tout prix. C'est justement le piège. Ça génère de la frustration, voire de la colère, à la longue. Et c'est normal! Plus on a investi dans quelqu'un, plus on a travaillé fort pour l'entourer d'attention, des compassion, de l'ensevelir d'amour, plus on s'attend à obtenir quelque chose en retour.

À mon avis, cet homme ne t'a pas manipulé consciemment, mais il n'a pas fait le travail psychologique nécessaire pour être celui que tu mérites. Il a cherché à fuir sa peine en se lançant à corps perdu dans une relation passionnelle. Il s'est bien rendu compte que la peine l'a rattrapé quand même (si on ne vit pas un deuil, il est retardé) et qu'en plus il a entraîné la destruction de ton mariage (alors ajoutons la honte à la peine).

Si j'étais à ta place, je lui dirais que tu ne souhaites plus être celle qu'il appelle quand il a le cafard. Que tu n'es pas une infirmière. S'il veut entreprendre une relation avec toi, il peut te recontacter seulement s'il est prêt à s'investir et après avoir fini son deuil. Tu n'as pas besoin d'un déprimé qui pleure une autre femme dans ta vie. Alors, qu'il te recontacte quand le temps sera venu, quand il sera capable d'entrevoir un avenir radieux avec toi. S'il t'apprécie vraiment, il respectera le silence.
#1285038
@Carrie07 : tu m'énerves à avoir raison car force est de m'avouer que si mon cerveau SAIT et est lucide de la situation, mon cœur doute / espère. Je suis dans le déni parce que j'ai peur d'affronter tout ça mais il le faut. Il n'y a pas de bon départ dans le déni car il y a souvent de l'attente. Mais tes mots justes me font du bien. Peu importe les raisons, le résultat reste qu'il n'était pas amoureux et que donc, cette relation ne peut pas fonctionner. Je vais donc prendre mes distances pour me protéger car je suis encore trop fragile et pour le moment, pas suffisamment détachée émotionnellement pour ne pas craquer.

@Carambole : effectivement, je crois que le fond du problème c'est d'avoir voulu le sauver d'une part, et de ne pas m'aimer suffisamment pour ne pas penser qu'il puisse m'aimer uniquement pour ce que je suis sans avoir à donner plus d'autre part. Mais tu as raison sur le fait que je passe mon temps à m'excuser d'être passionnée alors qu'il y a encore peu de temps, c'était aussi sa façon de vivre notre relation. Je suis comme je suis, et je sais qu'il n'a pas cherché à me manipuler consciemment. Pour le moment, je ne vais pas lui dire quoique ce soit car ce serait remettre le couteau dans la plaie, j'en ai assez fait et mon message était clair. Si néanmoins il vient me parler trop souvent, alors je lui dirai que je préfère qu'il respecte mon silence car je ne peux pas être amie avec lui pour l'instant.

Parfois, j'aimerais accélérer le temps pour aller mieux et être détachée. Mais il faut accepter de passer par ces phases pour être plus fort. Allez, jour 1 de ma reconstruction. Merci vraiment à tous, vos mots me font du bien. Ce n'est pas de ma faute.
#1285039
Rien ne vous empêchera d'être amis le temps venu. Vous êtes en contact au travail, alors quand tu auras le détachement nécessaire pour que ça marche, tu pourras tout simplement l'inviter à luncher.

Pour ma part, j'ai trois conditions pour être vraiment amie avec un ex:

1) ne plus le désirer sexuellement
2) être certaine que je veux être son amie pour des raisons autres que pour entretenir l'espoir
3) assumer que si je ne suis qu'une amie, ça ne l'empêchera pas de rencontrer ou de fantasmer sur d'autres femmes car il ne me doit rien

En passant, je suis dans le même genre de situation que toi, alors je ne fais pas la leçon, hein?! Je suis tout aussi pire et j'aimerais tout autant faire des bonds dans le futur. Et parfois, je l'avoue, j'aimerais subir une lobotomie pour qu'un chirurgien m'arrache la partie du cerveau qui me rend aussi attachée aux hommes!

Si tu parles anglais, je te recommande la lecture du livre d'Amir Levine "Attached". Il explique l'attachement en termes scientifiques, ce qui permet de relativiser et d'affirmer qu'on est pas des folles, biologiquement parlant.
#1285041
Je suis complètement d'accord avec les conditions que tu énonces, et très clairement aujourd'hui je ne suis pas prête.
J'avais "joué" le jeu dans un premier temps mais c'était de mauvaise foi car je pensais préserver un lien en espérant qu'il "revienne".
C'est malsain d'une part, et cela me met dans une position dans laquelle je ne peux pas avancer. Laissons le temps au temps comme on dit...

Oui, on est toujours plus efficace pour donner des conseils à d'autres que se les appliquer soi-même.
Mais néanmoins, une partie de notre cerveau est quand même lucide et permet petit-à-petit de se résigner et d'avancer.
Phénomène de résilience...

Je parle anglais alors j'essayerai de lire ce livre !
Ce dont je suis sûre c'est que "non, nous ne sommes pas folles de nous attacher". Ce qui amène de l'intensité dans la Vie, c'est de s'attacher et de créer du lien. Rompre le lien fait aussi partie du processus, bien entendu.
Quoiqu'il en soit, je préfère être une passionnée en accord avec mes valeurs et qui vit ses émotions avec franchise, que faire l'éponge en permanence. Si je regrette sur le moment car j'ai peur de "déranger", au fond je retire une certaine fierté de ne pas tricher et de dire les choses.
Cela n'implique pas l'autre à ressentir la même chose, à cautionner ou à aller dans notre sens.
Mais cela amène de l'honnêteté, valeur qui à mes yeux me paraît importante pour construire même en amitié.
Je préfère être moi avec mes "trop" que jouer un jeu avec mes "pas assez".

Parfois, seul le lâcher prise, faire confiance dans le temps et être patient amène ce qu'on cherche : la sérénité émotionnelle.
#1285043
Moi j'aime croire qu'il a bien de la chance ce mec de t'avoir eu dans sa vie. Mais il ne va s'en rendre compte que lorsqu'il ne te prendra plus pour acquis.

Et à ce moment-là, tu seras redevenue sereine.
#1285044
Oui, je pense qu'il a eu de la chance de me rencontrer car outre le fait que je lui ai permis de reprendre confiance en lui, je l'ai aussi accompagné à travers nos longues discussions jusqu'à ce fameux RDV avec le psychiatre. On partait de loin quand je l'ai rencontré du déni jusqu'à l'acceptation. Je ne croit pas qu'il s'en rendra compte. Je pense qu'il s'en rend déjà compte. Mais cela ne fait pas que quelqu'un t'aime. On t'aime pour ce que tu es, pas pour ce que tu donnes...
#1285045
Stéphanie Vague a écrit : 20 juin 2018, 11:27 On t'aime pour ce que tu es, pas pour ce que tu donnes...
Exactement :)

Et dans le fait de donner, il faut aussi savoir pourquoi on donne: pour un retour sur investissement? parce qu'on ne se sent pas aimable au sens premier du terme? par pur altruisme?

Quand on est engagé dans une relation (amoureuse, familiale, amicale, professionnelle), c'est faux et illusoire de croire (et/ou de dire) qu'on n'attend rien en retour. On attend forcément une certaine réciprocité (qui peut aller de la simple courtoisie à des sentiments très forts). Là où il faut apprendre à se protéger et à se retirer à temps (sans mauvais jeu de mots ;) ), c'est quand on se rend compte que la réciprocité ne nous convient pas.

Si tu attends un engagement de l'autre qui n'est pas prêt à te le donner/n'a pas envie de te le donner, il faut savoir couper court à la relation au risque d'être malheureux plus que nécessaire. Se montrer un minimum égoïste est essentiel selon moi.
#1285046
Oui, je suis tout à fait d'accord. Evidemment que j'ai donné en espérant un retour, à minima des sentiments bien sûr.
Et pour être honnête, cela fait plusieurs mois (même quand on était encore ensemble), qu'il ne donnait plus grand chose, ne s'investissait pas beaucoup.
J'aurais dû m'arrêter à temps pour éviter de souffrir trop longtemps. Etre plus égoïste. Mais je pense que je ne l'ai pas fait par altruisme mais bien parce que je pense que je ne me sens pas suffisamment aimable pour me suffire à moi-même. Axe à travailler pour l'avenir.
Bref, on ne peut pas changer le passer ni anticiper le futur. Par contre, on peut agir sur le présent donc...
#1285058
Tu es quand même bien lucide sur toi et la situation, ce qui est une très bonne chose.
Mais lucide ne veut pas forcément dire capable de mettre en branle ;) .

Bien entendu que tu aurais dû savoir couper au moment où tu t'es rendue compte que ses sentiments à lui/son investissement à lui n'était/ent pas à la hauteur de ce que tu espérais/voulais. Mais franchement c'est extrêmement dur à faire quand on est amoureux/se. Il y a souvent (toujours?) un petit espoir caché dans le fond à gauche du cerveau qui dit "sois patient/e, peut-être que...", espoir qui devient illusion progressivement.

Tu peux travailler sur de petites choses simples à mettre en place, par exemple, ne plus communiquer avec lui autrement que pour le travail. S'il t'écrit pour parler de foot ou autre sujet, ne pas lui répondre. Ou si tu n'y arrives pas tout de suite, répondre en fermant toute discussion possible. Vois-tu ce que je veux dire?
#1285059
Oui, je comprends très bien.

Si il m'envoie un "ça va ?", fermer en répondant simplement "oui, merci. j'espère que toi aussi, bonne journée".
Rester sur les items du travail pour se protéger et ne pas chercher le contact.
Si il me propose une activité quelconque, décliner avec courtoisie.

Pas facile mais c'est un pli à prendre et ensuite, cela sera naturel.
Par exemple, ce matin je l'ai "ignorée" dans le sens où j'ai évité qu'on se regarde dans l'escalier comme d'habitude.
Il est parti car en RTT à midi, et je ne l'ai pas regardé partir (oui parce que j'ai oublié de vous préciser que la boîte est toute petite et que son bureau est juste à côté du mien, lui même orienté devant l'escalier / les toilettes / et la bonbonne d'eau...).
Bon, il m'a interpellé (ce qu'il ne fait pas normalement) en me disant "à demain Stéphanie !" mais j'ai répondu simplement "à demain".

Bref, je fais du mieux que je peux !
Modifié en dernier par Stéphanie Vague le 20 juin 2018, 14:19, modifié 1 fois.
#1285069
Stéphanie Vague a écrit : 20 juin 2018, 12:55 Si il m'envoie un "ça va ?", fermer en répondant simplement "oui, merci. j'espère que toi aussi, bonne journée".
Grosso modo c'est ça.

Encore mieux: "oui, merci"
Et encore encore mieux: ne pas répondre (tu mérites mieux qu'un "ça va?", hein ;) ).

MAIS je sais que ce n'est pas forcément facile d'ignorer, alors ton message initial est très bien, c'est un bon point de départ :) .

Stéphanie Vague a écrit :Rester sur les items du travail pour se protéger et ne pas chercher le contact.
Si il me propose une activité quelconque, décliner avec courtoisie.
Tout à fait. Pas la peine de te montrer hargneuse si ce n'est pas ton tempérament. Le naturel est ce qu'il reste de mieux.

Stéphanie Vague a écrit :lui même orienté devant l'escalier / les toilettes / et la bonbonne d'eau...).
Une bonne raison - s'il en fallait une - pour se mettre définitivement à la bière :D .

Stéphanie Vague a écrit :Bon, il m'a interpellé (ce qu'il ne fait pas normalement) en me disant "à demain Cécile !" mais j'ai répondu simplement "à demain".

Bref, je fais du mieux que je peux !
Mais c'est très bien, vraiment!

Tu ne veux pas - et ne peux pas de toute façon - chnager du tout au tout. Reste cordiale, il reste ton collègue.

Par contre, si tu vois qu'il tente des rapprochements pour faire ami-amie, il faudra savoir te montrer claire avec lui. Mais tu aviseras en temps voulu.
#1285070
Oui, merci pour tes conseils !

Et effectivement, chaque chose en son temps parce que trop prévoir c'est se noyer.

Si ça se trouve, je vais réécrire demain sur le forum : "aaaaah il m'a répondue" et ce sera encore plus terrible parce qu'il dira LA phrase : "merci pour tout, tu es quelqu'un d’exceptionnel et je te souhaite le meilleur pour la suite" (dis donc con*** si j'étais si exceptionnelle, je te signale que tu ne me lâcherais pas NON MAIS !). Je crois que je préfère "pas de réponse" :)
#1285134
J'ai une réunion très importante ce matin (que je présente) qui concerne les deux pays dont je m'occupe. C'est un peu mon grand oral de l'année.
En sa qualité de Directeur Marketing, il devait assister à 1h de cette réunion (le reste ne lui étant pas consacré).

Il m'envoie un texto hier soir pour me dire : mon fils est malade donc pas sûr que je puisse assister à ta présentation demain. Je saurai demain matin mais je te souhaite déjà un gros MERDE pour demain !

Je n'ai pas répondu (il n'y avait pas de question).
Mais cela dit, je ne peux m'empêcher de me dire : mais il n'a pas compris mon message ? Auquel il n'a pas répondu, et ne répondra pas (pas cool).

Franchement, je n'y comprends rien.
Je veux pas qu'on soit des potes ! Il aurait pu m'envoyer le texto ce matin tout simplement, sans donner de détails. C'était histoire de me dire qu'il était présent dans les moments importants. C'est nuuuuul !
#1285137
Ouh la :) ! Attention aux interprétations!!

Pour le coup son texto entre dans le cadre professionnel puisqu'il s'agit d'une réunion à laquelle il devait ou doit assister. Il t'annonce d'emblée qu'il se pourrait qu'il ne soit pas présent et te soutient par la pensée car il sait que tu dois être stressée. C'est un texto que je pourrais moi-même envoyé dans cette situation à un collègue que j'aime bien.

Alors, bien entendu, vous avez tous deux un passé, ce qui change quelque peu la donne. Mais je pense aussi que tu surinterprètes un peu-beaucoup. Si un autre collègue t'avait enviyé exactement le même texto, qu'aurais-tu pensé?

Et j'ai une question (tu l'as peut-être déjà marqué, j'ai la flemme de relire): lui as-tu clairement dit (et par clairement je veux dire ... clairement :) , sans circonvulation) que tu ne souhaitais pas être pote avec lui?

Sinon, très bien de ne pas lui avoir répondu!

Qu'en penses-tu?

PS: merde pour ta réunion!
#1285176
Non, justement je n'interprète pas.
Je sais bien que ce message est juste envoyé à une bonne collègue qu'il apprécie (et un peu plus quand même).
Bon, un peu plus quand même dans la mesure où il n'a aucun rapport avec aucun collègue et qu'il n'aurait jamais envoyé ça. Bien sûr.

Mais c''est bien ce qui m'énerve : je ne veux pas être considérée comme cela. Je ne veux pas être la bonne copine.
J'ai du désir et de l'attirance, c'est trop frustrant.

Il m'a renvoyée un message à l'instant : "Ça s'est bien passé ? Tu es contente de toi ?"
Il a changé d'axe : il pose des questions. Donc on voit qu'il veut créer le contact.
C'est difficile car j'ai envie d'être fermée car il le faut et répondre simplement : Oui merci, bonne journée.
Et en même temps, je culpabilise complètement !
En temps normal je lui aurais donné des détails, je lui aurais demandé si son fils allait mieux etc.

Pour répondre à ta question, moi, j'ai le sentiment d'avoir été clair sur le fait que j'avais des sentiments et que je ne souhaitais pas être amie.
Par contre, l’ambiguïté que j'avais laissé entrevoir c'est que je lui avais toujours dit qu'il fallait qu'on préserve notre lien en essayant de passer du temps ensemble (car à l'époque je n'arrivais pas à m'imaginer ne plus le voir).
Par contre, je lui ai quand même envoyé ce message avant-hier dans lequel je lui rappelle que je l'ai aimé etc. Et il n'y a pas répondu.
Je n'ai pas caché mes sentiments.

Je pense qu'il culpabilise et qu'il veut être juste sympa.
Ou inconsciemment, me garder sous le coude car il avait des doutes.
Vraiment, je ne sais pas ce qu'il pense.
J'en sais rien...

PS: ma réunion s'est super bien passée !
#1285179
" Vraiment, je ne sais pas ce qu'il pense.
J'en sais rien... "

C'es très juste, alors arrête de penser pour lui, Stéphanie... pourquoi il fait ça, pourquoi il dit ça... il recherche rien qu'à être un collègue sympa... c'est tout. C'est ce que traduit son comportement.

" Oui merci, bonne journée " est une réponse idéale...
Modifié en dernier par -Numéro 7 le 21 juin 2018, 15:00, modifié 1 fois.
#1285185
Vous êtes tous très énervants à avoir raison.
Oui, j'ai peur de complètement fermer la porte et qu'ensuite il n'y ait plus aucune chance d'un potentiel retour...
Et à force d'avoir lu / entendu que pour imaginer une nouvelle relation, il fallait recréer un nouveau lien comme si c'était tout nouveau alors il fallait échanger / communiquer.
Mais je sais qu'il ne faut pas... Pas facile de ne pas céder à ses peurs...
BY Rnl
#1285188
Ça n’est pas faux non plus. Mais d’une part (le plus important), il faut que les deux veuillent recréer cette nouvelle relation. Or ici il ne semble pas le vouloir, ou en tous cas ne veut pas la même que toi. D’autre part, il faut passer par un moment de silence, pour pouvoir recréer autre chose.
#1285189
Bon, je vais une nouvelle fois être chiante :)
Stéphanie Vague a écrit :Il m'a renvoyée un message à l'instant : "Ça s'est bien passé ? Tu es contente de toi ?"
Il a changé d'axe : il pose des questions. Donc on voit qu'il veut créer le contact.
Que mets-tu derrière "on voit qu'il veut créer du contact"? C'est ce que toi tu mets derrière ces mots que tu as écrit qui m'intéresse. Quelle serait son intention selon toi?

Stéphanie Vague a écrit :C'est difficile car j'ai envie d'être fermée car il le faut et répondre simplement : Oui merci, bonne journée.
Mais c'est très bien ça, je rejoins Numéro 7 et Rnl.

Et pourquoi culpabiliser? Tu as peur de fermer la porte et qu'il n'ose plus revenir comme le dit Numéro 7?

Stéphanie Vague a écrit :Pour répondre à ta question, moi, j'ai le sentiment d'avoir été clair sur le fait que j'avais des sentiments et que je ne souhaitais pas être amie.
Alors tu sais ce que l'on dit: entre ce que je dis vraiment, ce que je pense dire, ce que je veux faire passer comme message et ce que l'autre comprend, il y a un fossé.

Une personne du forum que j'aime beaucoup te dirait: un mec ça n'a qu'un neurone, si tu lui dis blanc, il va comprendre blanc, mais par contre il faut lui dire clairement la chose.

Donc lui as-tu dit: "Bidule, je ne souhaite pas être amie avec toi. Je veux désormais que nos relations restent strictement professionnelles. Donc je ne veux plus de texto pour prendre des nouvelles ou autre, uniquement si tu as quelque chose à me dire professionnellement parlant" ou un truc dans le genre.

Stéphanie Vague a écrit :Je pense qu'il culpabilise et qu'il veut être juste sympa.
Ou inconsciemment, me garder sous le coude car il avait des doutes.
Vraiment, je ne sais pas ce qu'il pense.
J'en sais rien...
Nous non plus et, clairement, ce n'est pas ça le problème.

Tu vas devoir te montrer ferme, pour toi. T'en sens-tu capable? (et tu peux répondre non, hein)
#1285190
@Rnl : oui effectivement, il faut que les deux aient envie de créer cette nouvelle relation et à date, je pense que lui ne souhaite qu'une relation professionnelle améliorée (un peu amicale).

@Carrie :

Je dis qu'il veut créer du contact (amical) dans le sens où il pose des questions alors qu'il aurait simplement pu dire "j'espère que ta réunion s'est bien passée et que tu es contente de toi". Le fait de poser la question incite à en attendre une réponse. Par contre, je ne dis pas que cela signifie plus que du contact.

Oui, je culpabilise parce que premièrement, il est gentil de prendre le temps de se préoccuper de ma réunion et de reprendre des nouvelles aujourd'hui. Et puis, il m'a envoyée un message avec des détails sur son fils donc une façon aussi de partager. Donc, je culpabilise d'ignorer cela et de répondre sèchement. Et deuxièmement, oui j'ai peur de fermer la porte totalement...

Tu as raison, j'ai pensé que c'était clair mais visiblement, ce qui était clair pour lui était juste que j'arrêterais d'insister pour vivre une histoire ensemble MAIS je ne disais pas que je ne souhaitais plus avoir de contacts (enfin, que je ne devais plus).

J'ai envie de m'en sentir capable mais j'ai toujours ce put*** d'espoir qu'il réagisse ! C'est nul mais c'est vrai...
#1285191
Juste en passant , je cautionne l'histoire du neurone ^^ !

Sinon, tu es encore très fragile et ça se ressent, donc je vais laisser mes petites camarades s'occuper de toi gentiment (But I'll be back !!!)

Laisser du temps au temps et à la bonne réflexion est aussi une bonne thérapie ... (et au fait, si tu a l'illusion qu'il va réagir dans le sens que tu souhaites, je crois que tu te mets le doigt dans l'œil jusqu'au coude - mais ce n'est que mon avis- )
#1285194
Bon, j'ai répondu : "Oui merci, bonne journée".
Pas facile, mais c'est sûrement ce qu'il y a de mieux à faire...
Par contre, ce sera plus difficile de le repousser lorsqu'il va venir dans mon bureau demain et me parler. C'est plus dure d'envoyer chier en face à face...
#1285195
Il est hors de question d'envoyer chier ton collègue de boulot, Stéphanie... même si ce n'est peut-être pour toi qu'une façon de parler, ce n'est pas ce qu'il faut penser... tu dois penser " protection " avant tout...

Demain, s'il vient, c'est : je te remercie, par contre, je suis désolée mais j'ai du travail - et tu t'actives ou quittes ton bureau...
#1285200
Tout à fait

Le mieux serait de te montrer claire et ferme mais tu n'en es pas encore capable aujourd'hui (même si je peux t'assurer que tu ne perdras aucune valeur à ses yeux, vu que pour l'instant c'est ça qui t'inquiète, si tu te montres droite dans tes bottes, en t'affirmant face à lui.)
#1285201
Je rejoins l'histoire du neurone aussi.

Personnellement, je pense que dans le fond, ça te fait plaisir qu'il puisse envoyer ces messages. Il y a quand même une forme d'attention de sa part. Ce qui t'énerve aussi, c'est qu'il ne prenne pas le temps de te répondre lorsque tu envoies un message où tu énonces tes sentiments / ton ressenti.

Ensuite, je ne m'en fais pas sur ta capacité à devenir froide et de dire / faire comprendre que tu ne souhaites plus de contact. Si jamais il te pose la question, tu peux évoquer que tu as été claire lors des précédents échanges.

En tout cas, ça va aller. Le gros point positif de la journée, une réunion réussie ;)
#1285203
D'accord, je vais prendre mes distances et si je vois qu'il essaye de maintenir le lien, éventuellement je viendrai lui expliquer que pour le moment, je ne suis pas prête à entretenir ce genre de relations amicales car je n'y suis pas prête et qu'éventuellement, je reviendrai vers lui si je me sens plus détachée pour partager cela. Cela ne va pas être facile dans le mesure où comme tu le dis, j'apprécie quand même ces messages d'attention qui sont toujours agréables plutôt que du dédain ou de l'indifférence de sa part. Mais effectivement, ils restent très factuels et il reste qu'il n'a quand même pas pris le temps de répondre sur un message pour beaucoup plus profond et impliquant.
#1285205
Jo_French a écrit :Si jamais il te pose la question, tu peux évoquer que tu as été claire lors des précédents échanges.
Sauf qu'en réalité elle n'a pas été claire :? .

Encore une fois, dire les choses clairement ce n'est pas envoyer une tirade où on fait part de ses sentiments et en laissant libre choix à l'autre de comprendre ce qu'il a envie de comprendre mais de dire "stop, arrête, moi j'ai des sentiments, je ne veux pas et ne peux pas être amie avec toi. Je refuse désormais des contacts autres que professionnels".

Je ne te jette pas la pierre Stéphanie Vague, tu fais aujourd'hui comme tu le peux.

Sinon je rejoins Jo_French sur la première partie de son message. Mais je pense, Stéphanie, que tu le sais déjà ce qu'on te dit. Mais c'est dur à admettre.

EDIT: tu as posté entre temps. Bien, c'est un autre pas. Et je sais que ce ne sera pas facile pour toi...
#1285206
Carrie007 a écrit :Stop, arrête, moi j'ai des sentiments, je ne veux pas et ne peux pas être amie avec toi. Je refuse désormais des contacts autres que professionnels
Je la trouve bien cette phrase.
On peut en rajouter une autre, tout aussi explicite.. haha!
Offrir l'amitié à qui veut l'amour, c'est donner du pain à qui meurt de soif.
#1285208
J'hésite à prendre le taureau par les cornes et lui dire : "Je sais que je suis froide mais en fait, je crois que tu n'as pas bien saisi mon message précédent. Je ne souhaite pas être amis avec toi et toi, tu ne souhaite pas vivre une histoire amoureuse ensemble. Je ne peux pas, j'ai des sentiments et de l'attirance pour toi. Aujourd'hui, la seule option c'est de prendre nos distances pour que je puisse passer à autre chose. Je reprendrai contact quand je jugerai le moment opportun, quand je serai prête".

Ou juste attendre de voir comment cela se passe.
BY Rnl
#1285214
Numéro 7: pro oui et non... c’est dans le cadre professionnel certes mais ça n’est pas non plus des échanges professionnels... ce genre de message, il aurait pu les lui envoyer même s’il n’était pas son collègue
#1285217
Ses messages restent amicaux mais hors du cadre professionnel.
Mes autres collègues ne m'envoient pas ces messages mais attendent de me croiser pour me demander si cela s'est bien passé.
On va dire que c'est plus que professionnel, mais que ce n'est pas autre qu'amical.

Je vais attendre avant d'envoyer l'autre message d'être sûre d'être prête.
Il n'est pas au bureau aujourd'hui, donc je verrai sa réaction demain suite à mon message fermé. Est-ce qu'il cherche le contact et ignore ma prise de position, ou si il la respecte.

Cela me laissera le temps de réfléchir pour être sûre de ne pas regretter.
La semaine prochaine, on va se voir peu car des séminaires sont organisés donc la distance sera peut-être bénéfique et je me sentirais peut-être mieux.