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Si le coeur vous en dit, racontez-nous votre histoire en détails
par ManuKanti
#1273376
Bonjour à tous,

comme certains d'entre vous, je suis tout sauf un habitué des posts sur les forums. En général, je préfère les confrontations dans la "vraie vie" comme diraient Bigflo et Oli ;), et je ne manque pas de soutien pour m'épauler. Surtout que je ne connais que trop bien les effets cocotte-minute que couvent les pensées refoulées. Mais je trouve que les gens ici font un réel travail de salubrité publique et j'ai envie de partager mon histoire, parce que chaque histoire est unique, que je cherche encore des résonances et du soutien. Et aussi parce que j'en ai marre de saouler mon entourage avec un truc qui les dépasse un peu tant tout ça est caricatural : j'aurais dû, selon eux, envoyer péter depuis bieeen longtemps. Amour + peur du vide + très forte projection/idéalisation (surtout ça) m'ont conduit à me battre pour la relation que je vais décrire. Ah oui, je suis de ceux qui estiment que toute relation est par essence daubée, et qu'il faut lui apporter beaucoup de soin au quotidien pour l'entretenir. J’en rajoute volontairement mais à tous nous lire, j’ai quand même l’impression que ce qui fait défaut dans nos histoires, c’est toujours ce soin mutuel volontaire. Enfin le truc qui fonctionne dans les bonnes. Bref. Faut aussi donner l'impression que tout se fait naturellement pour garder la spontanéité intacte, le désir et le mystère, m'voyez ? La paillasse de chimie quoi. Enfin j'avais l'impression de pas trop mal m'en tirer.

J'ai 26 ans et plus toutes mes dents suite à un accident. Oui ça rime. Mon ex (j'ai encore du mal à le dire, preuve que je ne suis pas guéri) en a bientôt 22. Je suis son premier amour. Nous sommes restés ensemble pendant 1 an et avons rompu de manière plus ou moins nette il y a deux mois. Je dis plus ou moins nette parce qu'à l'origine nous avions parlé de pause, qui s'est subrepticement transformée en rupture. C'est arrivé dans le contexte d'un Erasmus pour elle au premier semestre (depuis fin septembre). On connaît, c'est le yolo : la distance et les stimulations hormonales, ma méfiance et mes doutes, les envies de liberté et de séduire qui la caractérisent - en même temps à 21 ans - sa culpabilité et nos engueulades, finalement la tromperie et la rencontre d'un nouveau zigoto, auront eu raison de nous. A partir du moment où on a parlé de pause, je suis devenu super froid et austère, pour bien marquer le coup parce que je pensais qu'il n'y avait pas de raison que je lui donne tout ce que j'ai et qu'elle s'amuse avec d'autres types à côté. Un peu d'orgueil pardi. Mais ça a contribué à bien envenimer les choses. Enfin je lui ai déjà dit tout ça. Jusque-là histoire classique d'un couple qui vit mal la distance me direz-vous. C'est moi qui l'ai dans l'os, plus mûr sentimentalement. Elle semble m'oublier, je souffre. On passe à autre chose, fin de l'histoire. Oui mais.

A savoir que pendant tout ce temps, et encore aujourd'hui je vais y venir, on s'est toujours parlé. De manière plus ou moins habile.

Ma maladie à moi, sûrement une partie de ce qui a causé notre perte, c'est l’hyper-lucidité. Qu'est-ce qu'il raconte ce type, il se la donne grave... Non, c'est tout sauf une bénédiction je vous rassure. Peut-être que certains d'entre vous se reconnaissent ? Si vous voulez, beaucoup sont ici en quête de signes éventuels de leur ex, à interpréter désormais, en disant qu'ils regrettent ne pas avoir vu les failles plus tôt. Comme je l'ai dit, je ne vois que ça : je vois l'immense bonheur que je vivais au quotidien, par éclairs, un truc presque surhumain, mais aussi et surtout les détails qui me montraient que c'était précaire. Je voyais le magnifique château de cartes, en permanence. L'hyper-lucidité, en couple, ça vous fait faire les plus belles choses du monde et ça vous fragilise, parce que vous savez que tout ça ne repose sur rien d'autre qu'un sentiment assez banal, toujours à protéger. Surtout si comme moi, vous avez énormément de mal à tomber amoureux, ça peut faire de vous une guimauve au pire des moments, quand il faut savoir gueuler. Si vous voulez guérir d'ailleurs, je vous conseille d'analyser l'amour pour ce qu'il est, à savoir une stratégie de l'évolution pour nous faire croire que l'être visé est le bon, c'est cynique mais ça a le mérite d'aider. Voyez-vous comme un Homo Sapiens primitif, pas comme un individu créé ex-nihilo et totalement libre. L'âme-sœur, what a joke. (Je fais de la dissociation à but provocateur parce qu'en ce qui me concerne je crois quand même avoir trouvé la mienne, sinon je ne serais pas ici).

Quid de mon histoire alors ? Avant son départ, nous étions fusionnels et lucides au point d'être capable de dire que ça allait merder, connaissant nos caractères, moi ayant des valeurs morales à toute épreuve et elle ayant des mœurs plus « libertaires » dirons-nous, mais incapables de nous arrêter, incapables d'être raisonnables en disant qu'on se retrouvera malgré tout. Une drogue dure, et qui plus est le pari sur l'avenir est parfois osé. L'un comme l'autre étions fous amoureux. Pas de doute là-dessus. Je l'ai aidé à s'installer là-bas au départ, mais je n'avais pas confiance, j'avais un mauvais pressentiment, et elle l'a senti aussi. Et le cercle vicieux s'est enclenché. Je l’ai aussi sentie partir assez tôt (j'ai appris plus tard qu'elle s'était retrouvée avec un type nue dans son lit la toute première semaine), elle me « rassurait » comme elle pouvait, mais j'étais en demande et c'est devenu nul. Moi amoureux transit et mort de trouille, elle laissant libre cours à ses « pulsions » sans m'en parler. Ou me conseillant même d’aller voir ailleurs, que ça ne la dérangerait pas et que ça me rendrait plus attirant et lumineux d’aller draguer. Elle faisait ça parce qu’elle culpabilisait. J’en suis même arrivé à me dire qu’on était en 2018 et que l’exclusivité physique c’était has-been et rétrograde pour essayer de vivre tout ça plus facilement… Elle reste persuadée que c'est elle qui a mal fait les choses et que je n'y suis pour rien, même si je reconnais avoir pu paraître étouffant. (Off : enfin franchement c'était abusé de me dire ça, je lui disais quand même de s'amuser, mais quand tu rentres tous les soirs à 5 du mat' que tu dis t'être faite draguée par 4 types, en être fière et être ambiguë, faut pas s'étonner de déclencher un peu de ressentiment). La distance, c'était vraiment pas top. C’était dur à gérer parce que je me la représentais comme la tchoin d’Erasmus, vraiment pas cool pour sa copine. On était devenu une caricature.
Je suis retourné la voir deux fois plus tard, post-vraie-tromperie, que j'avais pardonnée parce que finalement quand on y pense l’amour c’est plus que ça blablabla. Début novembre d'abord. Bon enfin je m'étais fait ma soupe, et ça a marché. Et puis je l'aim(e)ais vraiment c’te gourde. J'avais quand même été bien ferme hein, pas une victime, je lui avais dit que c'était à elle de faire des efforts et ça a marché quelques temps jusqu'à décembre. Ça a recommencé, la distance verbale toussa toussa, j’ai pensée qu’elle se foutait à nouveau de moi et j'avais surestimé mes capacités à être totalement réglo connaissant le contexte ailleurs : j'ai fini une soirée avec une autre fille. Si j'avais un truc à me reprocher dans le futur, ce serait peut-être ça. Il ne s'est pas passé grand-chose, et je n'ai rien dit quand j'ai fait ça, mais à ce moment-là j'ai provoqué en moi une espèce de montée dans les tours et il fallait que ça pète. Je l'ai amenée à dire qu'il fallait qu'on fasse une pause, que je sentais qu'elle m'échappait encore et que je souffrais. En fait elle commençait à ressentir des trucs pour un mec là-bas, donc elle passait déjà à autre chose et ça l’a peut-être confortée. Peut-être mon erreur, j'aurais dû ne rien dire et continuer à souffrir comme un pigeon, on serait restés ensemble. En tous cas, ma « rencontre » a conduit à notre perte. Mais ça se serait passé quoi qu’il arrive, donc pas de regrets.

Les premiers temps de la rupture, elle a été infecte. Je passerai sur des trucs horribles qu'elle m'a dits ou faits. Horribles je vous dis. Mais en même temps, c'était de la haine-amour. Je vous jure que je n'essayais pas de trop interpréter, c'est le premier conseil qu'on se donne, mais là c'était évident. En même temps, elle était déjà avec son nouveau mec. Mais elle disait ne plus m'aimer. Jusqu'aux vacances de Noël où elle revient en France, me retombent dans les bras en me disant qu'en fait si, elle m'aime toujours. Puis en repartant qu'elle se demandait si on allait se remettre ensemble quand elle rentrerait. Puis une semaine après être repartie que c'était le clap de fin, qu'elle ne ressentait plus rien. Moi j'arrive à gérer le silence parce que j'ai un peu de haine, et elle revient toujours à la charge en disant que je lui manque, en voulant me rendre jaloux, en me demandant des choses banales. En bref, c'est moi qui dois faire des efforts pour qu'elle puisse passer à autre chose. Jusqu'à il y a deux semaines où après trois jours de silence, elle m'envoie une magnifique photo de nous deux en me disant que je lui manque terriblement, mais qu'elle ne sait pas si elle court après moi ou un souvenir de moi. Formule à la Marc Lévy. Je fais un pas vers elle, elle me dit d’arrêter d’espérer. Mais le soir même, on skype et elle me fait un de ces petits sourires, vous savez ceux qui sont imprimés au cœur de votre crâne quand vous êtes avec quelqu’un, et dont vous connaissez parfaitement la symbolique. Putain de cerveau.

Donc qu’est-ce que tu veux que j’arrête d’espérer ! Et puis après une semaine où elle m’appelle presque tous les jours pour me raconter sa vie, ce week-end je craque, en lui disant que je l'aime toujours, malgré tout ce qu'elle a fait.

Bah oui parce que moi je me suis vachement attaché à ses défauts à cette saleté. Je sais que c'est dément, parce qu’elle se fout clairement de moi en ce moment, mais mon intuition me dit que c'est la bonne. Ni de l'orgueil, ni de la fierté mais simplement le sentiment d'une connexion vraiment profonde. Illusion ? Je m'interroge. Comme notre histoire a été très chaotique - je n’ai pas tout dit mais y’avait des indices contradictoires pendant toute notre relation : un côté super sain et durable, et un côté totalement malsain, je me suis forcé à accepter le deuxième - je m'imaginais bien en martyr pour la gloire finale, une fois qu’elle aurait évolué. Parce que oui, je m’étais fait à l’idée que son Erasmus la ferait grandir et qu’on pourrait repartir sur des bases plus saines à son retour. Ça me ferait crever qu’elle ait changé, qu’elle soit devenue plus « sérieuse » sans moi, alors que j’attendais que ça. Je vis dans mon imaginaire, voilà le blème. Et j'ai toujours pensé que si on donnait 10 à l'amour, il en rendait 100. J'ai très (trop?) vite imaginé que sa relation actuelle était un pansement : l'autre sortait aussi d'une rupture difficile, les deux vivent au jour le jour, sont très « indépendants » mais elle ne peut pas s'empêcher de m'écrire en étant vachement contradictoire, elle dit l'aimer (je la crois) mais c'est peut-être la première phase de la passion amoureuse et c'est aussi lié à la force de ce qu'elle ressentait pour moi au moment de la rupture parce que les deux ont coïncidé. Enfin bref je phase. Surtout parce qu'elle va revenir en France, dans ma ville, d'ici peu et que je lui en voudrai aussi vraiment si elle arrive à gérer une relation à distance alors qu'elle a complètement craqué pour la nôtre. M'enfin. Pour moi ce nouveau truc, passée la première passion, c'est du vent. Mais peut-être que je me goure. Ça m'aiderait à arrêter d'espérer. Et puis je m'en fous vous allez me dire. Mais elle fait quand même chier parce que y’a plein de reproches qu’elle me fait aujourd’hui - faut s’auto-justifier et se rassurer sur la rupture de son côté je crois - et qui sont quasi-imaginaires ou qu’elle grossit vachement, et ça m’emmerde de faire reposer la fracture sur des détails qu’on aurait pu changer facilement.

En tous cas, après ces grandes déclarations, j'ai donc le malheur de refaire un pas dans sa direction, elle me met un taquet des familles en disant que je lui manque, mais pas de la manière que j'imagine. Qu'elle est toujours en couple, qu'elle aime son nouveau Don Juan. Mais qu'elle ne peut pas s'empêcher de me parler, qu'elle ne peut physiquement pas, qu'elle ne veut pas me voir continuer avec quelqu'un d'autre, et qu'elle m'aime toujours mais sur un mode spécial. Entre temps moi j'ai essayé autre chose, mais son spectre est encore là : on n'a pas coupé les ponts me direz-vous. Moi je suis son nouveau mec, je m'interroge quand même... Mais elle lui dit simplement qu'on est en contact. Il ne doit pas être très attaché pour l’instant…

Pour ce qui est de moi, j’oscille aujourd’hui entre essayer de me battre pour un truc très passionnel et toxique, je m’en rends bien compte, et abandonner pour de bon. Je capitalise sur tous les bons moments qu'on a passés ensemble et je rêve de pleins de trucs à faire avec elle encore. Mais je sais que je me berce d'illusions et que son fond n'aura pas changé. J'ai été le premier fusible en fait. D’un côté ou de l’autre ce sera dur et intense mentalement. J’ai l’impression que notre histoire ne peut se terminer que comme ça. Elle me demande d’être son ami, qu’elle est certaine de vouloir ça désormais, mais je sais qu’il y aura de l’attirance mutuelle si on se revoit, qu’elle me fait encore des reproches sur mon caractère ou sur mon attitude pendant notre relation comme si on était encore ensemble… Enfin elle veut le beurre (son boyfriend trop indépendant) et l’argent du beurre (moi qui suis sa caution morale, son confident et qui l’ai comprise comme personne).

Voilà pourquoi j’en fais appel à votre sollicitude, vous qui aurez eu la bonté de lire mon petit bout de vie :). Je ne demande pas spécialement de conseils, mais ça m’a fait du bien d’écrire tout ça. J’en suis à la phase où c’est moi qui ai eu tout faux, et qui aurais pu/dû agir autrement pour sauver les meubles. J’essaye de me regarder objectivement : ai-je été trop étouffant, ai-je été un repoussoir, une victime ? Je ne sais plus. Je ne pense pas parce que je voulais vraiment qu’elle s’éclate et s’épanouisse. Je veux grandir alors j’ai besoin de réponses. Je ne les aurai pas tout de suite. En attendant j’aimerais tellement rencontrer quelqu’un qui me fasse vibrer de la même manière, sans le tas de fumier qui jonche chacun de ses pas. Les principes ça existe encore ?
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par Paige
#1273400
Bonjour ManuKanti

tu as écrit beaucoup, et j'allais tout lire, quand... UNE chose m'a arrêtée, c'est quand tu te déclares "hyper lucide", car moi je te trouve tout, sauf lucide :/

Veux-tu réellement avoir notre avis, objectif? cas dans lequel, promis, je lis TOUT et te fais une réponse détaillée

parce que sinon je sens venir le "oui bien sûr mais non" ,(puisque tu te trouves hyper lucide) et alors je t'avoue que ça me décourage d'écrire 18 pages si c'est pour que tu nous répondes "oui mais non"

Pardon pour ma franchise, mais le ton de ton message m'autorise à penser que tu peux répondre franchement toi-même à cette question, (qui n'est absolument pas ironique, je précise!!) sans te vexer!
par Ludvik
#1273405
Hello,

Je te trouve tout sauf lucide en fait.. quelqu'un de lucide, quand il tombe sur une personne qui la trompe il l'envoie chier bien correctement sans chercher à excuser ces agissements.

La tu ressembles seulement à un mec dépendant affectif qui veut pas se retrouver seul et qui, du coup, cherche toutes les excuses du monde aux agissements plus que douteux d'une jeune fille hyper instable.

Tu idéalises complètement une personne sans morale et là tu perd totalement toute ta crédibilité.

Non, c'est pas la mode en 2018 d'être infidèle, non c'est pas la mode d'aller voir ailleurs sans culpabilité. C'est just le reflet d'une société assistée qui cherche par tout les moyens de ne plus rien assumer de ces faits et gestes. C'est seulement de la facilité, car vivre en assurant ces choix et en suivant une morale c'est tout sauf facile.

Si tu avais confiance en toi, une lucidité et une dignité, quand une personne trompe ta confiance tu la laisse sur place. Même si tu l'aimes cela be change rien. Quand confiance il n'y a plus, Avenir il n'y a plus et les sentiments y change rien.

Tu as un code de valeur, tu dois trouver quelqu'un qui a les meme que toi. Sinon, c'est impossible flette heureux.

Elle a raison, t'es pas sexy, c'est une gimauve qui prend la forme qu'on veut en la tordant dans tout les sens.

Si t'avais porté des couilles comme on dit dans le jargon et que ton message dès le début aurait été "tu me trompe, tu m'entend plus jamais parlé de moi" elle t'aurais bien plus respecté.

Désolé d'être aussi direct mais je pense qu'il faut remettre l'église au milieu du village.
par Elieza
#1273407
Paige a écrit : 08 févr. 2018, 13:36 Bonjour ManuKanti

tu as écrit beaucoup, et j'allais tout lire, quand... UNE chose m'a arrêtée, c'est quand tu te déclares "hyper lucide", car moi je te trouve tout, sauf lucide :/

Veux-tu réellement avoir notre avis, objectif? cas dans lequel, promis, je lis TOUT et te fais une réponse détaillée

parce que sinon je sens venir le "oui bien sûr mais non" ,(puisque tu te trouves hyper lucide) et alors je t'avoue que ça me décourage d'écrire 18 pages si c'est pour que tu nous répondes "oui mais non"

Pardon pour ma franchise, mais le ton de ton message m'autorise à penser que tu peux répondre franchement toi-même à cette question, (qui n'est absolument pas ironique, je précise!!) sans te vexer!
"Voilà pourquoi j’en fais appel à votre sollicitude, vous qui aurez eu la bonté de lire mon petit bout de vie :). Je ne demande pas spécialement de conseils, mais ça m’a fait du bien d’écrire tout ça. J’en suis à la phase où c’est moi qui ai eu tout faux, et qui aurais pu/dû agir autrement pour sauver les meubles. J’essaye de me regarder objectivement : ai-je été trop étouffant, ai-je été un repoussoir, une victime ? Je ne sais plus. Je ne pense pas parce que je voulais vraiment qu’elle s’éclate et s’épanouisse. Je veux grandir alors j’ai besoin de réponses. Je ne les aurai pas tout de suite. En attendant j’aimerais tellement rencontrer quelqu’un qui me fasse vibrer de la même manière, sans le tas de fumier qui jonche chacun de ses pas. Les principes ça existe encore ?"

Voici la fin de son message.
par Kakahuet
#1273409
Bonjour

Je suis plutôt de l'avis de Ludivk, et il semblerait que tu ais mal défini ce que tu considères comme "hyper lucidité" , le confondant avec d'autres concepts un peu nébuleux afin de faire passer la carotte plus facilement.

Je te conseille de plutôt te poser des questions sur toi, du pourquoi de tes réactions ... ce serait une bonne base... ensuite, il faudra que tu distingues la passion de l'amour, c'est con mais ça aide.

Avant de vouloir rencontrer une personne qui serait en résonnance avec toi, il est fort important de savoir à quel niveau tu te trouves toi...Et ça, il n'y a que toi pour le déterminer.
Avatar du membre
par Paige
#1273417
Elieza78 a écrit : 08 févr. 2018, 14:23
Paige a écrit : 08 févr. 2018, 13:36 Bonjour ManuKanti

tu as écrit beaucoup, et j'allais tout lire, quand... UNE chose m'a arrêtée, c'est quand tu te déclares "hyper lucide", car moi je te trouve tout, sauf lucide :/

Veux-tu réellement avoir notre avis, objectif? cas dans lequel, promis, je lis TOUT et te fais une réponse détaillée

parce que sinon je sens venir le "oui bien sûr mais non" ,(puisque tu te trouves hyper lucide) et alors je t'avoue que ça me décourage d'écrire 18 pages si c'est pour que tu nous répondes "oui mais non"

Pardon pour ma franchise, mais le ton de ton message m'autorise à penser que tu peux répondre franchement toi-même à cette question, (qui n'est absolument pas ironique, je précise!!) sans te vexer!
"Voilà pourquoi j’en fais appel à votre sollicitude, vous qui aurez eu la bonté de lire mon petit bout de vie :). Je ne demande pas spécialement de conseils, mais ça m’a fait du bien d’écrire tout ça. J’en suis à la phase où c’est moi qui ai eu tout faux, et qui aurais pu/dû agir autrement pour sauver les meubles. J’essaye de me regarder objectivement : ai-je été trop étouffant, ai-je été un repoussoir, une victime ? Je ne sais plus. Je ne pense pas parce que je voulais vraiment qu’elle s’éclate et s’épanouisse. Je veux grandir alors j’ai besoin de réponses. Je ne les aurai pas tout de suite. En attendant j’aimerais tellement rencontrer quelqu’un qui me fasse vibrer de la même manière, sans le tas de fumier qui jonche chacun de ses pas. Les principes ça existe encore ?"

Voici la fin de son message.
Oui j'ai lu Elieza, mais il y a une marge entre une volonté dite et une volonté réelle. Je trouve le message de notre ami (y compris cette fin) contradictoire, voilà pourquoi je lui demande ce qu'il veut réellement. Si bien sûr il souhaite répondre :)
par ManuKanti
#1273565
Merci beaucoup pour vos réponses !
Bon je sais que le ton de mon message était très particulier, et vues vos réactions je vois que mon truc sur la lucidité est très mal passé haha. Je parlais pas du tout de la lucidité en couple, ou sur mon ex-copine et ses frasques, je parlais des relations avec les gens en général, que j'ai une conscience assez exacerbée des ressentis des autres et beaucoup d'empathie... C'est ça qui fragilise. Mais ça n'avait pas grand-chose à voir avec le reste en fait. Et je ne voulais absolument pas passer pour un mec arrogant qui a tout compris à la vie... Mea culpa.

Je réagis à tes "provocs" Ludvik, en étant un peu plus humble parce que tu as tapé juste :).
quelqu'un de lucide, quand il tombe sur une personne qui la trompe il l'envoie chier bien correctement sans chercher à excuser ces agissements.
Arf c'est difficile quand on est bien accroché d'être si radical parfois... Et puis c'est pas seulement une question d'amour. J'accorde beaucoup (trop?) de valeur à la rédemption. Disons que je suis contre la condamnation ferme en général, je préfère en discuter, je crois que c'est plus constructif. Et après seulement on voit ce qui se passe.
tu ressembles seulement à un mec dépendant affectif qui veut pas se retrouver seul et qui, du coup, cherche toutes les excuses du monde aux agissements plus que douteux d'une jeune fille hyper instable.
J'ai été dépendant c'est sûr, et en position de faiblesse. Mais j'en étais très conscient, donc je faisais tout pour éviter de trop le montrer. Sûrement pas fameux. Par contre, malgré ce que suggère mon texte d'avant, je ne lui cherchais pas du tout d'excuses ! En fait je cherchais à comprendre. Et contrairement à ce que dit Manuel Valls, comprendre ce n'est pas excuser ^^. J'ai une sale tendance à vouloir tout comprendre... Elle m'avait sorti un truc comme "je ne sais pas pourquoi je ne t'aime plus, c'est comme ça". On a tous un besoin d'explication alors ça m'avait un peu interrogé...
Elle a raison, t'es pas sexy, c'est une gimauve qui prend la forme qu'on veut en la tordant dans tout les sens.
Du coup en fait je me sentais pas du tout guimauve si tu veux mais elle l'a pris comme ça. Au moment où elle m'a dit m'avoir trompé - je sais que c'est grave - j'ai raté le coche. J'ai été "violent" verbalement mais pas assez longtemps. Elle m'a reproché ne pas l'avoir assez engueulée. Ce jour-là je me souviens l'avoir insultée le matin, être allé me balader en forêt et l'appeler l'après-midi quand j'étais calmé pour lui dire très simplement que je lui laissais une chance mais que c'était à elle de me prouver qu'elle en valait la peine. Et honnêtement elle a mis toute sa volonté là-dedans ensuite, elle m'a vraiment renvoyé une très belle image : je me suis dit tiens on a peut-être passé une nouvelle étape, c'est intéressant. Je croyais beaucoup à la prise de conscience si vous voulez. Aujourd'hui je sais que je lui ai donné l'impression de l'avoir pardonnée trop vite, on ne peut pas réécrire l'histoire mais c'est pour ça qu'elle a été si méchante après ça. Je sais qu'elle avait l'impression de pouvoir me marcher dessus, de faire ce qu'elle voulait. Mais moi encore une fois j'avais misé sur sa capacité à être auto-critique, à se racheter, à être meilleure. Je lui ai fais confiance.
Si t'avais porté des couilles comme on dit dans le jargon et que ton message dès le début aurait été "tu me trompe, tu m'entend plus jamais parlé de moi" elle t'aurais bien plus respecté.
Et oui, si j'avais porté mes couilles, comme tu dis, je serais parti sans remords. Et je serais un mec qui en a, sûr de lui, qui s'impose, un mâle alpha, dont les principes sont inébranlables, que rien n'interroge, qui congédie les faibles. Et ça lui aurait plu ! Mais bon on est plus fragile que ça... Paradoxaux hein les humains, la quitter violemment l'aurait attirée :). Je le sais. Du coup, on n'aurait plus été ensemble depuis bien longtemps et ça aurait été moins rocambolesque. C'est mon attitude qui l'a vachement déstabilisée ensuite je pense. Elle savait qu'elle avait fait quelque chose de grave, mais je ne la punissais pas ou pas assez. Du coup elle m'en a vraiment voulu de ne pas avoir été assez méchant, elle voulait être jugée, elle voulait son procès en règle. Récemment je lui ai dit qu'on pouvait gueuler pour des choses qui pouvaient encore être changées, sinon on gronde, et gronder c'est pour les enfants. Je n'ai pas assez réalisé que c'était à une enfant que je m'adressais à ce moment-là. J'ai pas su faire.

Nous n'étions pas du tout compatibles de ce point de vue là parce que c'est ce qu'elle aurait voulu. Du relief, du sang. Personnellement je m'énerve très rarement, c'est mon caractère. Pas par faiblesse, mais parce que c'est vain. On s'énerve toujours pour s'énerver. Les mots qui sortent à ce moment-là n'ont aucune utilité. Je rentre plutôt dans des colères froides, qui doivent amener à l'introspection des autres, à leur remise en question. Moi je me remets en permanence en question, c'est pour ça que je pars du principe que les autres doivent en être capables. Mais là ça n'a pas DU TOUT fonctionné. Mentalement, nous étions - sommes tellement opposés... Mais c'est grisant avouez, la différence spirituelle, c'est un nouveau continent à découvrir. Moi je suis tombé sur quelqu'un de très très égoïste. Bah ça a fini par me plaire, c'était intéressant. Et moi j'aime beaucoup donner, je m'en fiche un peu de recevoir...
Je te conseille de plutôt te poser des questions sur toi, du pourquoi de tes réactions ... ce serait une bonne base... ensuite, il faudra que tu distingues la passion de l'amour, c'est con mais ça aide.
Et pour finir là-dessus. Je distingue bien... Malgré les crasses qu'elle m'a faites, je lui souhaite d'être heureuse. Je l'aime sincèrement. Me poser des questions sur moi, je ne fais que ça. Si tu savais comme j'ai changé depuis mes 20 ans... J'essaye d'avancer en toute humilité. Et je reconnais qu'on s'est rencontré à un moment où je n'allais pas forcément bien. La suite de l'histoire est en partie liée à ça. Il m'a fallu une personne assez égocentrique pour me détourner de moi-même pendant un certain temps. D'une certaine manière, je lui suis reconnaissant. Et en même temps j'ai très vite senti des réticences chez moi à cause de son caractère mais j'avais beaucoup de mal à dire ce qui venait d'elle ou de moi dans ces doutes. C'est pour ça que je me suis accroché...

Aujourd'hui je réalise quand même que je me suis oublié (merci de ta petite claque Ludvik) et perdu dans ce truc. C'est la définition d'un amour toxique non ? Ça ne me ressemble pas du tout parce que je suis très indépendant en théorie... Vous allez me dire que c'est étrange pour quelqu'un qui s'est retrouvé dépendant affectif. Ben oui, tout le monde peut se perdre. Tant qu'elle était en France, tout allait très bien. Elle est partie, j'ai senti qu'elle m'échappait et j'ai pas le bon caractère pour faire le gorille. Moi je suis pour l'exploration libre en toute conscience, je ne voulais pas la brider.
Non, c'est pas la mode en 2018 d'être infidèle, non c'est pas la mode d'aller voir ailleurs sans culpabilité. C'est just le reflet d'une société assistée qui cherche par tout les moyens de ne plus rien assumer de ces faits et gestes. C'est seulement de la facilité, car vivre en assurant ces choix et en suivant une morale c'est tout sauf facile.

Je ne dis pas que c'est la "mode" mais j'en ai jamais autant entendu parler autour de moi de ces histoires... Alors je dis pas que c'était mieux avant, parce que nos grands-parents devaient faire ça en mode discret, mais aujourd'hui j'ai l'impression que ça se généralise, ou en tout cas que c'est fait sur un mode plus "industriel" : les rencontres se font beaucoup plus facilement, les couples tiennent moins longtemps, les taux de divorces explosent et l'adultère devient assumé, plus le poly-amour...


Je suis paradoxal, je dirais que j'ai confiance en moi mais je n'ai pas foi dans le monde. Ça me terrorise ce qui se passe. Je suis peut-être déjà vieux. Je ne suis pas forcément pessimiste, mais je vois partout autour de moi des gens hagards, des gens qui souffrent, qui ont peur. Moi j'essaye d'apporter de la joie, et cette fille me l'avait entièrement pompée. Seconde définition de la relation toxique ?
Donc si vous voulez le fond du fond de ma dépendance affective, je peux me livrer : j'ai l'impression que l'amour est un îlot émergé dans ce merdier, que c'est l'illusion la plus puissante qui puisse nous donner un peu la force d'avancer. Moi je suis écolo et je rêve aussi d'un nouveau projet de société, c'est un mythe qui donne du courage. Mais l'amour... Est-ce que ça ne vous donne pas une force surhumaine ? Etre plus et meilleur qu'un homme ? Est-ce que les belles choses de ce monde peuvent se faire sans amour ? Mon petit enfant interne, qui avait pris cher en arrivant dans le monde du travail un peu triste et morne, adorait ça et il voulait reconstruire le monde. Dur de renoncer à cette sensation.
Maaa je vous vois déjà arriver en me disant que j'aime l'amour et pas la personne. Non non vraiment, je l'aime elle. Je voulais reconstruire le monde avec elle :).
par Ludvik
#1273569
Hello,

Oui en general quand je vois ce genre de post je me permet d'un peut secouer la personne :p

Tout dans notre société est construite autour du couple (les pubs, les films etc etc) et ça depuis notre enfances on nous dit qu'il faut trouver le prince charmant ou aller sauver la princesse et en prendre soin. (Ils vécurent heureux et plein de petits enfants à chaque fin de compte en est le bon exemple).

Ce qu'il est important de comprendre c'est que pour être heureux en couple, tu dois être heureux tout seul. Ton bonheur de ne jamais dépendre de quelqu'un d'autre car tu n'as aucun contrôle dessus. La seule chose au monde que tu maîtrises réellement c'est toi même.

J'ai la chance de n'avoir jamais été trompé de ma vie, quitté oui mais jamais trompé. Comme toi je m'énerve pratiquement jamais sur les gens. J'ai la réputation d'être impossible à énerver. Par contre, je suis mes valeurs à la lettre et impose à mon entourage un respect naturel. J'ai pas besoin de le demander. Ma copine sait comment je fonctionne et sais très bien dès le depart que si elle me respect pas, elle me perd sur le champ. Et ce, meme si je l'aime de tout mon coeur.

À partir du moment où tu le respect pas, il n'y a aucun pardon possible et je m'en fou qu'il y ai de "bonnes" raison ou non.

et on s'en fou de comprendre le pourquoi du comment. Ça ne change rien au résultat. Confiance brisée, respect oublié => good bye.

Si tu es sur de toi et que tu es toujours reglo, les gens implicitement te respect et tes copines aussi.

Et si c'est pas le cas, aucun scrupule à virer les gens malsains de ta vie.

Ne te laisse pas marcher dessus que diable ! Et tu sais, je suis un grand sensible. Mais mes faiblesses je les montres pas aux monde extérieur. T'as le droit de pleurer mais fait le seul dans ta chambre. Dehors tu es fort.

Montre ta sensibilité à ta copine, c'est importent. Mais etre sensible je veux pas dire faire pitié.

N'essait jamais d'obtenir quelque chose par la pitié surtout quand c'est une femme que tu veux séduire. La pitié, ça fait juste pitié rien d'autre. Pas très attirant !
par ManuKanti
#1273578
Si tu es sur de toi et que tu es toujours reglo, les gens implicitement te respect et tes copines aussi.
Ouai je suis bien d'accord, j'ai aucun problème avec ça en général. Mais là j'ai été pitoyable quelques fois, je dois bien le reconnaître, et elle m'a bien roulé dessus. Enfin ça va je me suis bien contenu quand même, j'ai l'impression d'être resté digne. Preuve en est qu'elle est encore capable de me dire aujourd'hui qu'elle "ressentira toujours énormément d'amour pour moi". J'ai dû montrer un truc pas trop dégueu non plus. Je suis peut-être un bro' ^^. Mais j'avais jamais eu à supprimer quelqu'un de ma vie en fait. Comme pour toi jusque-là, mes ruptures s'étaient "bien " passées. Là c'était différent, j'ai été fébrile.

Je montre beaucoup ma sensibilité parce que j'aime beaucoup ça chez les gens, pas qu'ils fassent pitié mais qu'ils se montrent vulnérables. Pour moi y'a un entre-deux à aller chercher, parce que ceux qui se montrent toujours forts et vaillants, sans aspérités, ils m'inspirent pas forcément. Ou alors je vais aller chercher le cadavre dans le placard. Evidemment la pitié, c'est pas très sexy. D'ailleurs je ne l'ai jamais suppliée de revenir. C'est elle qui est toujours revenue. Mais c'est fini maintenant, j'ai réalisé à quel point je ne m'étais pas respecté moi-même. J'ai eu un déclic cette semaine je crois.

Ça va sûrement vous faire sourire et vous allez peut-être me prendre pour un taré, mais je sais bien qu'il fallait passer par la coupure des ponts radicale pour pouvoir tourner la page après qu'elle m'ait plaqué. Malgré tout, c'est toujours elle qui revenait me parler, elle me sollicitait tout le temps, et moi je lui répondais même pas parce que j'en avais besoin ou envie - je gérais mon truc - mais parce que je savais qu'elle souffrirait si je ne le faisais pas... Je sais même pas comment ça s'appelle à ce niveau-là ? Ne pas vouloir faire de la peine à quelqu'un qui vous a trompé et menti pour qu'elle vive mieux la transition alors que c'est vous qui êtes encore impliqué sentimentalement.
par Allys
#1273586
Manukanti,

Je vais être honnête j'ai lu en diagonale ton histoire, mais je voudrais rebondir sur les observations que tu fais dans ta dernière réponse... désolée s'il y a des redites.
ManuKanti a écrit : 09 févr. 2018, 17:57 Mais là j'ai été pitoyable quelques fois, je dois bien le reconnaître, et elle m'a bien roulé dessus
A de rares exceptions (et il s'agit d'agressions, de hold-up, de fusillades, de prises d'otages et autres réjouissances de ce genre), personne ne se laisse maltraiter, si quelque part il ne le VEUX pas...

ManuKanti a écrit : 09 févr. 2018, 17:57 Enfin ça va je me suis bien contenu quand même, j'ai l'impression d'être resté digne. Preuve en est qu'elle est encore capable de me dire aujourd'hui qu'elle "ressentira toujours énormément d'amour pour moi". J'ai dû montrer un truc pas trop dégueu non plus
Et tu sembles tirer une grande satisfaction de ne pas être détesté par elle...

C'est important pour toi qu'elle ne soit pas fâchée après toi? (c'est une vraie question)

Tu sais sa phrase "elle ressentira toujours énormément d'amour pour moi", elle est dites par beaucoup de largueurs. Tout comme toi tu semble accorder de l'importance au fait qu'elle ne t'en veuille pas, les largueurs aussi, aime bien que les largués ne soient pas fâchés après eux (être le salaud de l'histoire, c'est pas facile), et quoi de mieux pour celà, que de leur balancer une phrase comme celle-ci?

ManuKanti a écrit : 09 févr. 2018, 17:57 Je montre beaucoup ma sensibilité parce que j'aime beaucoup ça chez les gens, pas qu'ils fassent pitié mais qu'ils se montrent vulnérables.
Aurais-tu le syndrome du sauveur?

ce que tu viens d'écrire n'est absolument pas anodin, et montre que quelque part tu aime "sauver les gens", or personne ne peut "sauver quelqu'un de lui même", et tu devrais travailler, sur cette propension à te prendre pour le super chevalier blanc... (c'est dit sans ironie)

ManuKanti a écrit : 09 févr. 2018, 17:57 Pour moi y'a un entre-deux à aller chercher, parce que ceux qui se montrent toujours forts et vaillants, sans aspérités, ils m'inspirent pas forcément.
Bin oui, là tu peux pas jouer ton rôle de sauveur, alors tu te retrouve dans une position très inconfortable. il se peut que dans ce cas tu endosse celui de victime (Tout ces gens sont vraiment très méchant, et moi je reve de gentillesse), ou bien de bourreau (ILs se prennet pour qui, je vais leur faire rabaisser leur caquet).

Oui on est en plein triangle de karpman...

ManuKanti a écrit : 09 févr. 2018, 17:57 Malgré tout, c'est toujours elle qui revenait me parler, elle me sollicitait tout le temps, et moi je lui répondais même pas parce que j'en avais besoin ou envie - je gérais mon truc - mais parce que je savais qu'elle souffrirait si je ne le faisais pas...
Oui oui c'est bien ce que je disais, tu te sens la mission de sauver les autres...

Rien ne dit qu'elle souffrait autant que tu l'espérait (oui, parce que le rôle du sauveur, c'est un rôle très gratifiant d'un point de vue narcissique. Il place l'autre dans l'incapacité d'aller bien sans lui).

mais c'est toi qui voulait te donner ce rôle... Très valorisant pour ton égo...

ManuKanti a écrit : 09 févr. 2018, 17:57 Je sais même pas comment ça s'appelle à ce niveau-là ? Ne pas vouloir faire de la peine à quelqu'un qui vous a trompé et menti pour qu'elle vive mieux la transition alors que c'est vous qui êtes encore impliqué sentimentalement.
Ça s’appelle manipuler les autres...

Oui je te le concède, je fais tomber ta parure de sainteté, c'est beaucoup moins beau en vrai que tu voudrais...

je sais qu'il va être dur pour toi de l'accepter, parce que ce rôle de sauveur tu l'aime, il te fait du bien, il te rends important, il te rends mieux que les autres, il te permet d'être aimé des autres, seulement, il n'est qu'un rôle, qui t'empêche d'être vrai...

Pardon de te dire ça, comme ça, mais "Ne pas vouloir faire de la peine à quelqu'un qui vous a trompé et menti pour qu'elle vive mieux la transition alors que c'est vous qui êtes encore impliqué sentimentalement", ce n'est pas être un saint, c'est être un con!

Aucune personne qui se respecte, et est dans une relation saine avec les autres (qui n'endosse donc pas le rôle de sauveur), n'agis de la sorte, parce que aucune personne qui se respecte ne perd son temps avec une personne qui ne le respecte pas... Ce qui ne l'empêche pas d'être une chouette personne...

Désolée, d'avoir été un peu abrupte, mais il est temps que tu regarde la vérité en face.
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par Paige
#1273645
Paige a écrit :Je trouve le message de notre ami (y compris cette fin) contradictoire, voilà pourquoi je lui demande ce qu'il veut réellement. Si bien sûr il souhaite répondre
Elieza78 a écrit : 08 févr. 2018, 15:21 D'acc Paige, je croyais vraiment que t'avais pas lu (ce qui m'étonnait soit dit en passant :) )

Tu vois Elieza, mon instinct ne m'avait pas trompé ;) pas de réponse à ma question :) Comme quoi, comme on dit: "j'ai de beaux restes"^^
par ManuKanti
#1273827
Bonjour Allys, merci pour ta critique.

Je voulais simplement te dire que tu te trompes dans l'analyse de mon "ego". Je reprends simplement les deux idées principales.
Et tu sembles tirer une grande satisfaction de ne pas être détesté par elle...
Non, pas du tout. Evidemment, personne n'aime particulièrement qu'on le déteste je pense. Dans mon cas, elle m'a tout de même dit qu'elle me détestait pendant un mois. Elle avait des raisons de m'en vouloir, et je ne prétends pas être parfait. Mais bon j'estime encore que ses raisons sont un peu puériles, et je suis sûr qu'elle le réalisera dans quelques temps. Comme par exemple le fait de me reprocher n'avoir pas été assez méchant quand elle m'a dit qu'elle m'avait trompé. Mais j'avais vite considéré le fait qu'une relation durable, stable, c'était à un autre niveau et qu'on pouvait essayer de se relever. Enfin bref.
C'est surtout le fait de détester quelqu'un qui n'est pas sain. C'est pour ça qu'à ce moment-là, je savais que ça voulait dire qu'elle était traversée par des émotions vachement contradictoires. Moi ce que je voulais, c'était de la neutralité, ça aurait rendu les choses plus faciles, parce qu'elle revenait tout le temps vers moi, même en couple de son côté, en étant violente, alors que c'est elle qui était partie. Aujourd'hui ça s'est calmé. Elle ne me parle presque plus et c'est plus facile pour moi d'essayer d'oublier tout ça et de me retaper. Mais je sais qu'elle souffrait, ou alors elle faisait semblant de souffrir et c'était moi le manipulé. Honnêtement je voulais qu'elle souffre hein, au moins un peu donc ça me réconfortait. Mais en même temps je me sentais mal, parce qu'on avait gâché un beau truc et que de toute façon voir souffrir quelqu'un qu'on aime est loin d'être fun. Elle s’était bien sauvée toute seule je te rassure...
Ça s’appelle manipuler les autres...
Alors là c'est fort. Ne pas vouloir lui faire de peine, c'est ce que je ressentais au fond de moi ! Mais je n'ai rien fait de spécial pour le montrer tu sais... En pratique encore une fois, j'étais froid et neutre et je ne répondais plus, je ne vois pas en quoi je la manipulais... Et pas de manipulation possible si tout se passait dans ma tête.
Tu sais, m'envoyer une photo de nous deux en train de nous regarder tendrement après une pause verbale de quelques jours, me dire que ça lui faisait du bien de la regarder, me laisser à nouveau entrevoir une ouverture, un espoir, et finir par me dire le lendemain : "mais on n'est plus ces personnes hein !". Si c'est pas jouer sur la corde sensible... J'ai rien demandé moi !
Elle sait que je suis naturellement bienveillant et attendri par sa peine, donc elle savait quoi faire pour me faire revenir. Ce n'était pas du tout valorisant pour moi tu sais, je ne faisais rien pour apparaître comme l'ex-parfait, j'étais froid dans mes réponses et essayais tant bien que mal d'être neutre. Je ne répondais pas parce que je voulais renvoyer une bonne image, je répondais parce que je n'étais pas détaché, que j'aimais avoir des nouvelles... Même si ça me faisait mal. C'était vraiment désintéressé. Et j'ai fini par lui dire que ça me faisait trop souffrir, même si elle voulait être mon amie et qu'elle essayait d'être gentille avec moi.
Aurais-tu le syndrome du sauveur?
Absolument pas. J'essaye déjà tant bien que mal de me sauver moi-même... Alors sauver les autres, personnellement... Par contre, et c'est là où c'est paradoxal, j'ai envie de rebondir sur ton "personne ne peut "sauver quelqu'un de lui même" ". Et le Christ alors :p. C'est une vanne mais si on pousse ta logique, fini l'amour/l'amitié, l'art, la politique, l'économie... Personne ne doit dépendre ou se prendre pour un sauveur, mais en même temps tout le monde a besoin d'inspiration, tout le monde a besoin d'être sauvé quelque part, et ça passe forcément par des individus/choses qui nous dépassent, qui nous transcendent. Dieux, objets ou humains. Combien de gens disent que pendant leur vie, ils ont été inspirés par quelqu'un ou quelque chose. Tout ce qui est beau dans ce monde l'est uniquement grâce à des gens qui ont voulu, à un moment ou un autre, "sauver" les autres. Sans vouloir se glorifier pour autant, sans un appel à l'ego, en faisant au mieux avec le disponible, en traçant leur voie avec leurs propres moyens et les nécessaires effets pervers qui y sont rattachés. En philosophie, c'est ce qu'on appelle un pharmakon. Il ne faut pas vouloir sauver les autres, mais les soigner, c'est-à-dire en prendre soin tout bêtement.
Ce ne sont pas des chevaliers blancs, ce sont des gens qui aspirent à une certaine utopie. Ce qui me débecte, ce sont les violents, les arrogants, ceux qui pavoisent d'être arrivés quelque part en cachant tout le reste, en faisant semblant que c'est normal et naturel. J'ai dit que je haïssais les forts et les vaillants, je me suis mal exprimé; je haïs ceux qui font comme si c'était la seule façon d'être digne, la seule façon d'être heureux : rouler sur les autres. Ceux-là mêmes qui sont les moins capables d'introspection et qui sont les plus dépendants de leurs affects et de leur origine sociale... Tu sais, y'a rien qui me met plus en rogne que tous ces discours du style "ne soyez pas gentils, soyez vrais !". Sous-entendu qu'on a le droit de se comporter comme des gros cons par paresse, par économie de civisme ou d'énergie. C'est le néant de la pensée. Ça ne veut strictement rien dire, être vrai. Alors qu'on n'est même pas honnête avec soi-même la plupart du temps. Y'a un adage connu qui dit "Connais-toi toi-même", tout le monde l'interprète en mode "je dois réfléchir sur moi, sur mes actions et mes valeurs, m'analyser comme objet", c'est pas du tout ce que disait Socrate... C'est qu'il faut être humble devant notre propre mystère et toujours essayer de chercher à trouver sa place. Redevenir un chasseur-cueilleur pour recoller à la nature ? Comme si on jouait pas des rôles en permanence... 45% génétique / 45% environnemental et 10% hasard. Démerde-toi avec ça.
Et personnellement, quand je vois des gens autour de moi qui en ont chié et qui arrivent à être lumineux, qui sont humbles et courageux, qui nous sauvent à leur manière en ne disant rien mais en amenant les gens à les suivre, là je vois une sorte d'idéal. Tu dis que personne ne sauve personne, mais tout le monde sauve tout le monde. J'oppose ma vocation philosophique à ta théorie psychologique sur les persécuteurs/dominés ;) bien que je la considère comme intéressante !

Et je finirai ce paragraphe ô combien pompeux par une pensée de Pascal qui traduit bien ce que je veux dire :
S’il se vante, je l’abaisse
S’il s’abaisse, je le vante
Et le contredis toujours
Jusqu’à ce qu’il comprenne
Qu’il est un monstre incompréhensible.
par ManuKanti
#1273829
Je trouve le message de notre ami (y compris cette fin) contradictoire, voilà pourquoi je lui demande ce qu'il veut réellement. Si bien sûr il souhaite répondre
Oui j'avais coupé court trop vite mais bien-sûr tout avis est précieux ^^. J'aimerais par exemple savoir si vous, vous vous accrocheriez ou pas dans cette situation ?
par patachou
#1273844
ManuKanti a écrit : 12 févr. 2018, 15:39J'aimerais par exemple savoir si vous, vous vous accrocheriez ou pas dans cette situation ?
Bonjour.

Ce serait plutôt à toi qu'il faudrait poser cette question, non ? Et pourquoi ? Où fixes-tu tes limites ? A quel moment considères-tu que la notion de respect est bafouée ? Parce que tout ce que tu dis, c'est bien dit, mais cela reste très conceptuel de mon point de vue et presque impersonnel.

Aussi, et ça n'engage que moi (et au moins KKH et Ludvik apparemment), mais moi, sur la base de mes principes, et sur le papier, c'est un grand non.
par Allys
#1273861
ManuKanti a écrit : 12 févr. 2018, 14:54 Bonjour Allys, merci pour ta critique
Ce n'en étais pas une.

C'étais plutôt pour te donner des pistes de réflexion. Dommage que tu le prennes comme une critique.

Personne n'aime se remettre en question, et quitter sa zone confort (et c'est humain, et normal), et tu ne fait pas exception à la règle.

ManuKanti a écrit : 12 févr. 2018, 14:54 Je voulais simplement te dire que tu te trompes dans l'analyse de mon "ego". Je reprends simplement les deux idées principales
Au temps pour moi.

Je t'ai donné mon opinion sur l'explication de tes difficultés, mais évidemment tu es libre de ne pas les écouter, de ne pas y réfléchir, il s'agit de ta vie pas de la mienne, et ce n'est pas moi qui ai créer un post il y a 4 jours pour je te cite:
J’essaye de me regarder objectivement : ai-je été trop étouffant, ai-je été un repoussoir, une victime ? Je ne sais plus.(...) Je veux grandir alors j’ai besoin de réponses
J'avais cru comprendre que tu souhaitais que l'on t'aide à y voir plus clair, et notamment, que l'on t'aide à répondre à ces questions, et à te remettre en question.

J'ai du mal comprendre...

Je vais donc quitter ton post, et laisser le soin à d'autres personne de te donner leur opinion sur ton histoire, et de t'aider à répondre à tes questions, ou pas, puisque tu dit aussi que:
Je ne demande pas spécialement de conseils
.

Je vais juste finir de développer mon opinion, qui est très largement confortée par tes réponses, il n'y a pas plus aveugle que celui qui refuse de voir...

Du coup j'ai lu avec beaucoup d'attention ton histoire (que j'avais lu en diagonale, désolée, la guimauve enrobée dans de la pseudo littérature, ça me fait mal au cœur), car je voulais voir ce qui m'avait échappé, qui m'aurait fait tomber à côté de la plaque.

Malheureusement, mon opinion après lecture assidu de ton premier post, est plus que confortée... Je n'arrive pas à prendre des vessies pour des lanternes (même si tu te donne beaucoup de mal pour ça).

Parce oui, désolée, que ça te fasse plaisir ou pas, que tu sois d'accord ou pas ton message transpire (à grosses gouttes), la serpillère en amour, le dépendant affectif, le gars qui n'a aucun respect pour lui même, et qui cache sa véritable nature, sous des montagnes de bons sentiments, de belles paroles, de pureté de l'amour, d’efforts faits dans un but totalement dénué d’égoïsme. Seulement la seule personne que tu trompe c'est toi.

Que tu cherche à te montrer sous ton meilleur jour, est une chose, que tu le pense réellement, en te mentant à toi même en est une autre. Dans le premier cas, ça nous fait sourire, dans le second, ça t'empêche d'avancer dans ta vie, en t'empêchant de faire un réel travail sur toi.

Je maintien, tu te décrit comme un saint. Même si tu dit le contraire (avec force de conviction), tu t'empresse d'en faire la démonstration juste après, avec des "oui, mais..." arme absolu de la personne qui ne veux pas voir la vérité parce qu'elle est moins belle que l'image mentale qu'il s'est construite de lui même.
Un flagrant délit ici:
ManuKanti a écrit : 12 févr. 2018, 14:54 Evidemment, personne n'aime particulièrement qu'on le déteste je pense. Dans mon cas, elle m'a tout de même dit qu'elle me détestait pendant un mois. Elle avait des raisons de m'en vouloir, et je ne prétends pas être parfait. Mais bon j'estime encore que ses raisons sont un peu puériles, et je suis sûr qu'elle le réalisera dans quelques temps.
ManuKanti a écrit : 12 févr. 2018, 14:54 Comme par exemple le fait de me reprocher n'avoir pas été assez méchant quand elle m'a dit qu'elle m'avait trompé. Mais j'avais vite considéré le fait qu'une relation durable, stable, c'était à un autre niveau et qu'on pouvait essayer de se relever.
Tu as vite mis ton amure de chevalier blanc, et tu es vite monté sur ton cheval, et tu as dit "Oh, moi, le preux chevalier blanc, je suis bien au dessus de ses petites considération, qui affectent les humains lambda, moi je vois l’amour avec plus de maturité que tous les autres, moi je ne vais pas lui en vouloir, pour une chose aussi insignifiante".

Sauf que tromper son conjoint c'est tout sauf insignifiant. Quand ce n'est pas consenti et que ce n'est pas un mode de fonctionnement accepté par les deux parties, sa dénote de grave problèmes de fonctionnement du couple, de communication, de confiance mutuelle... Et ne pas avoir lui avoir clairement signifié qu'il était particulièrement irrespectueux de te tromper, en prenant une décision radicale, n'est pas être meilleur que les autres, ni croire en un amour plus pure, c'est juste endosser le rôle de paillasson.

Et crois moi, un paillasson, personne n'en veut comme partenaire dans la vie... Voilà pourquoi elle t'a reproché de ne pas être assez méchant. (probablement, qu'elle voulait que tu te comporte en homme et pas en lavette, prêt à tout pour ne pas la perdre, parce que je ne gobe pas (désolée hein), que tu as fait tout ça pour des raisons autre que simplement ta peur viscérale de la perdre. Aucune pureté, aucune bonté, aucun "autre niveau" juste une peur de la perdre...).

ManuKanti a écrit : 12 févr. 2018, 14:54 C'est surtout le fait de détester quelqu'un qui n'est pas sain. (...) C'est pour ça qu'à ce moment-là, je savais que ça voulait dire qu'elle était traversée par des émotions vachement contradictoires. Moi ce que je voulais, c'était de la neutralité, ça aurait rendu les choses plus faciles
heu... si!

En vouloir à quelqu'un qui nous à fait du mal est au contraire parfaitement sain... (c'est rester dans cette colère pendant des années ne l'est pas). Mais la haine fait partie des étapes du deuil...C'est grâce à elle que l'on survit, grâce à elle que l'on se libère des regrets, que l'on cesse d’idéaliser son ex-conjoint et que l'on est en mesure de voir ses défauts... Il n'est pas sain de l'éviter car le fait même de la ressentir assure que le travail s'effectue pleinement...

Alors certes je conçoit que ressentir l'envie de se venger, ou d'infliger à cette femme à ce moment là une souffrance équivalente à la tienne, t'éloigne de l'image de chevalier que tu veux absolument conserver (pour ton égo), et qu'il est plus facile, de mettre tous ces sentiments (pas très nobles) sous cloche en prétextant une certaine neutralité...

Mais la colère c'est comme l'eau, ça coule, ça transpire, ça pisse de partout et ton message en dégouline:
c’te gourde.
elle a été infecte
j'ai un peu de haine
à cette saleté.
ta pseudo neutralité, est déjà bien moins évidente, quand on voit comment tu parle de cette femme que tu dit aimer.

Donc, le fait que tu ai cantonné ta réaction à de la neutralité montre bien, qu'en fait tout celà n'était pas sincère, vrai, mais que quelque part tu la manipulais (inconsciemment), pour qu'elle ai une bonne image de toi, et qu'elle ne quitte pas... (oui un homme qui semble garder son sang froid, et essaye de faire de son mieux, ça te renvois une belle image de toi), sauf qu'a l'intérieur... c'était bien différent (bin sinon clairement tu n'emploierais pas ses mots injurieux en parlant d'elle, et tu aurais accepté qu'elle te quitte, et tu ne serais pas ici, puisqu'en paix avec tes propres agissements).

Et si elle t'as reproché de ne pas l'avoir plus engueulé à ce moment là, c'est qu'elle n'était pas dupe de ton petit manège... et que probablement, elle espérait que tu l'engueule, car elle savait qu'elle le méritait, et à surement agis (inconsciemment) dans ce but (vos deux névroses se nourrissent) car le sauveur, deviens vite une victime, quand la victime deviens bourreau (nan mais sérieux, lis des choses sur le triangle de Karpman, tu va voir c'est aussi chouette que Platon, dans un autre style)


ManuKanti a écrit : 12 févr. 2018, 14:54 parce qu'elle revenait tout le temps vers moi, même en couple de son côté, en étant violente, alors que c'est elle qui était partie
Bin oui elle jouait sa partie... et comme tu jouais bien avec elle, elle continuait (victime toi, bourreau elle).

Sauf que ces petits jeux psychologique ne peuvent se faire qu’avec la volonté des deux d'y jouer. il n'était pas difficile pour toi, d'arrêter de jouer, il te suffisait de couper tout contact, de la blacklister sur ton portable, et de la bloquer de partout, et ainsi, elle ne t'aurais pas recontacter...

Sauf que au fond de toi, c'est ce que tu voulait (oui parce que le sauveur, il veut toujours avoir le beau rôle), alors quand elle va mal , hop costume de sauveur, et quand elle est violente hop costume de victime, (oui le sauveur et la victime, sont les deux personnes qui ont le rôle le plus gratifiant pour l’égo, le sauveur parce qu'il dit agir pour le bien des autres, et la victime parce qu'elle se fait plaindre par les autres) et ça peut durer aussi longtemps que les deux personne éprouvent de la satisfaction à jouer à ce petit jeu...


ManuKanti a écrit : 12 févr. 2018, 14:54 Alors là c'est fort. Ne pas vouloir lui faire de peine, c'est ce que je ressentais au fond de moi ! Mais je n'ai rien fait de spécial pour le montrer tu sais... En pratique encore une fois, j'étais froid et neutre et je ne répondais plus, je ne vois pas en quoi je la manipulais... Et pas de manipulation possible si tout se passait dans ma tête.
Mais être neutre c'est manipuler quelqu'un, car nous sommes traversés par des émotions, et personne ne peut être neutre "naturellement" (sauf un psychopathe peut-être...). Sauf que toi tu ne les exprime pas tes émotions... tu agis d'une certaine façon, en espérant la faire réagir... c'est ça manipuler quelqu'un!
Ça a recommencé, la distance verbale toussa toussa, j’ai pensée qu’elle se foutait à nouveau de moi et j'avais surestimé mes capacités à être totalement réglo connaissant le contexte ailleurs : j'ai fini une soirée avec une autre fille.
Je l'ai amenée à dire qu'il fallait qu'on fasse une pause
c'est moi qui dois faire des efforts pour qu'elle puisse passer à autre chose
je m'imaginais bien en martyr pour la gloire finale, une fois qu’elle aurait évolué.
Et j'en passe je ne vais pas tout énumérer.

A aucun moment tu n'agis, sans espérer que ça la fasse réagir (dans le sens qui t'arrange)... ta pseudo neutralité, tes prises de distances, tout ce que tu fais, tu le fais en espérant qu'elle se rendra compte combien tu es merveilleux et qu'elle revienne vers toi, désolée de ce mot qui te choque mais c'est de la manipulation... et comme elle même est incapable d'accepter de perdre le beurre, l'argent du beurre et les deux crémiers, et bien elle reviens vers toi. Ca tombe bien, tu n'attends que ça...
Et vous jouer à ce petit jeu, parfaitement rôdé qui semble vous apporter beaucoup de souffrance, mais comme vous vous adorez cette souffrance, vous continuez....

ManuKanti a écrit : 12 févr. 2018, 14:54 Tu sais, m'envoyer une photo de nous deux en train de nous regarder tendrement après une pause verbale de quelques jours, me dire que ça lui faisait du bien de la regarder, me laisser à nouveau entrevoir une ouverture, un espoir, et finir par me dire le lendemain : "mais on n'est plus ces personnes hein !". Si c'est pas jouer sur la corde sensible... J'ai rien demandé moi !
bin si!

Tu as gardé contact avec elle! donc faut pas pleurnicher ensuite qu'elle fasse se genre de choses, tu l'as reçu cette photo parce que tu l'a voulu! (Moi perso si je veux pas qu'un ex me contact, il ne me contact pas, hein, c'est ultra facile).

donc venir chouiner en disant "C'est pas moi, c'est elle elle très très méchante de faire ça", c'est un peu facile... (jeu victime/bourreau)
Parce que bon, quelqu'un qui est équilibré, il ne continue pas de jouer avec quelqu'un qui lui envois ce genre de chose, et le jette après, alors que toi si... et puis ensuite tu viens te plaindre. preuve que ta neutralité et tes désirs de noblesse d'amour c'est du pipeau...

ManuKanti a écrit : 12 févr. 2018, 14:54 Elle sait que je suis naturellement bienveillant et attendri par sa peine, donc elle savait quoi faire pour me faire revenir.
aller hop costume de sauveur, et dans la foulée victime...

bin c'est bizarre, parce que moi j'ai un ex que j’aimais, mais il m'a frapper, il s'est excusé 100 fois, il m'a offert des cadeaux, à tenter de me recontacter par tout moyen, je l'aimais, pourtant il n'a pas réussi à me faire revenir (pourtant tu vois j'ai moi aussi endossé mon costume de sauveuse avec lui), c'est pas faute d'avoir essayé pourtant... Ah mais oui pardon, je me respecte, et ne me laisse pas traité comme une merde, en appelant ça de l'amour, et en redemandant encore...

Désolée, hein je te secoue, mais quand tu aura compris, qu'elle ne peut te maltraiter que parce que tu aime ça, tu avanceras...

ManuKanti a écrit : 12 févr. 2018, 14:54 Ce n'était pas du tout valorisant pour moi tu sais, je ne faisais rien pour apparaître comme l'ex-parfait, j'étais froid dans mes réponses et essayais tant bien que mal d'être neutre. Je ne répondais pas parce que je voulais renvoyer une bonne image, je répondais parce que je n'étais pas détaché, que j'aimais avoir des nouvelles... Même si ça me faisait mal. C'était vraiment désintéressé. Et j'ai fini par lui dire que ça me faisait trop souffrir, même si elle voulait être mon amie et qu'elle essayait d'être gentille avec moi.
oh bah oui, tu aimes souffrir, sauf que tu refuse d'appeler ça souffrance, mais que tu appelle ça de l'amour...
ManuKanti a écrit : 12 févr. 2018, 14:54Absolument pas. J'essaye déjà tant bien que mal de me sauver moi-même... Alors sauver les autres, personnellement... Par contre, et c'est là où c'est paradoxal, j'ai envie de rebondir sur ton "personne ne peut "sauver quelqu'un de lui même" ". Et le Christ alors :p. C'est une vanne mais si on pousse ta logique, fini l'amour/l'amitié, l'art, la politique, l'économie... Personne ne doit dépendre ou se prendre pour un sauveur, mais en même temps tout le monde a besoin d'inspiration, tout le monde a besoin d'être sauvé quelque part, et ça passe forcément par des individus/choses qui nous dépassent, qui nous transcendent. Dieux, objets ou humains. Combien de gens disent que pendant leur vie, ils ont été inspirés par quelqu'un ou quelque chose. Tout ce qui est beau dans ce monde l'est uniquement grâce à des gens qui ont voulu, à un moment ou un autre, "sauver" les autres. Sans vouloir se glorifier pour autant, sans un appel à l'ego, en faisant au mieux avec le disponible, en traçant leur voie avec leurs propres moyens et les nécessaires effets pervers qui y sont rattachés. En philosophie, c'est ce qu'on appelle un pharmakon. Il ne faut pas vouloir sauver les autres, mais les soigner, c'est-à-dire en prendre soin tout bêtement.
Ce ne sont pas des chevaliers blancs, ce sont des gens qui aspirent à une certaine utopie
Arff... Que répondre à cette digression de guimauve philosophique, sur fond de théologie...

Moi je vais te répondre avec une petite histoire toute simple.
Je te concède, elle sera un peu moins pompeuse, non pas que je n'aime pas philosopher, sur la vie, l'amour, la mort et la nécessité ou non d'un pharmakos (avec lequel tu prends quelques raccourcis dans ta démonstration, jusqu’à en dévier quelque peu le sens premier), mais les plâtrées amphigouriques très peu pour moi.

Moi je vais juste te raconter la parabole du papillon.
Un homme bon et bienveillant se promenait dans son jardin, lorsqu’il tomba nez à nez avec le cocon d’un papillon. En s’approchant de plus près, il vit une minuscule ouverture apparaître, et passa plusieurs minutes à observer le papillon, qui essayait vainement de sortir par le petit trou.
Epuisé, le papillon ne semblait plus faire de progrès et arrêta sa lutte. Comme s’il était à bout de forces, et qu’il ne pouvait plus aller plus loin. L’homme poussé par les meilleurs sentiments de compassion décida donc d’aider le papillon.Il prit son couteau et découpât délicatement l’ouverture du cocon. Le papillon en sortit alors facilement.
Mais il se produisit quelque chose d’imprévu. Le corps du papillon était gonflé et ses ailes toutes ratatinées. L’homme continuât à observer le papillon, et s’attendait à ce qu’à tout moment, les ailes grandissent pour que le papillon prenne son envol. Mais cela ne se produisit pas. Le papillon passât le reste de sa vie à se traîner, avec un corps gonflé et des ailes déformées.
Il n’arrivât jamais à voler.
Ce que l’homme, dans son empressement et animé par des sentiments de compassion, n’avait pas compris, c’est que la constriction exercée par le cocon et la lutte exigée du papillon pour sortir par la petite ouverture étaient les résistances prévues par la nature pour repousser le liquide du corps du papillon vers ses ailes pour qu’il soit prêt à prendre son envol une fois sorti du cocon.
Parfois, les résistances et les luttes seuls sont exactement ce dont nous avons besoin dans la vie.

ManuKanti a écrit : 12 févr. 2018, 14:54 Ce qui me débecte, ce sont les violents, les arrogants, ceux qui pavoisent d'être arrivés quelque part en cachant tout le reste, en faisant semblant que c'est normal et naturel. J'ai dit que je haïssais les forts et les vaillants, je me suis mal exprimé; je haïs ceux qui font comme si c'était la seule façon d'être digne, la seule façon d'être heureux : rouler sur les autres. Ceux-là mêmes qui sont les moins capables d'introspection et qui sont les plus dépendants de leurs affects et de leur origine sociale...
Pourquoi? (c'est une vraie question)

Tu pense que ta vie vaut plus que la leur? que tu mérite plus qu'eux le bonheur? Que ton caca pue moins? Que tu es plus capable d'introspection?Que tu es moins dépendant de tes affects, et de tes origines sociales? (a voir tes résistences à te remettre en question j'en doutes quelque peu)
Si tu étais à leur place, crois-tu que tu penserais la même chose? En quoi ces gens t'empêchent d'être qui tu veux toi? Qu'attends-tu pour enfiler ton costume de super man et aller remettre de l'ordre dans le monde?

ManuKanti a écrit : 12 févr. 2018, 14:54 Tu sais, y'a rien qui me met plus en rogne que tous ces discours du style "ne soyez pas gentils, soyez vrais !". Sous-entendu qu'on a le droit de se comporter comme des gros cons par paresse, par économie de civisme ou d'énergie.
C'est le néant de la pensée. Ça ne veut strictement rien dire, être vrai. Alors qu'on n'est même pas honnête avec soi-même la plupart du temps. Y'a un adage connu qui dit "Connais-toi toi-même", tout le monde l'interprète en mode "je dois réfléchir sur moi, sur mes actions et mes valeurs, m'analyser comme objet", c'est pas du tout ce que disait Socrate... C'est qu'il faut être humble devant notre propre mystère et toujours essayer de chercher à trouver sa place. Redevenir un chasseur-cueilleur pour recoller à la nature ? Comme si on jouait pas des rôles en permanence... 45% génétique / 45% environnemental et 10% hasard. Démerde-toi avec ça.
Heu... Je crois que c'est toi qui n'a pas compris ce que veut dire "cessez d'être gentil, soyez vrais"...

Il n'est absolument pas question d'agir comme un con, ni de paresse, pas plus que de civisme ou d'énergie... Il s'agit de limites, et de respect de soi (ce dont tu manque visiblement).

C’est la gentillesse de façade qui est visée, pas la bonté foncière qui s’exerce gratuitement par un don désintéressé. (et qui dit désintéressé, dit sans aucune compensation d'aucune sorte)
Tout le monde voudrais être un vrai gentil (mais c'est extrêmement rare, pourtant la plupart des gens pensent qu'il le sont, tu ne fait pas exception )
Nous n’échappons pas à la gentillesse de façade, personne n'y échappe, toi pas plus qu'un autre.
pourquoi? parce que nous avons appris à être gentils (et que la gentillesse c'est bien, et on est quelqu'un de bien quand on est gentil avec les autres, tu semble l'avoir parfaitement intégrer d'ailleurs).
Donc la plupart des gens se sur-adapte à des attentes supposées de gentillesse. Ils finissent, par être gentil, pour ne pas qu'on pense qu'il sont méchants, ils cherchent à éviter de déplaire, a éviter les conflits et tout cela finis par pourrir et fermenter jusqu’à l’explosion (et je pense que c'est exactement ton cas).
Etre vrai c'est simplement renouer avec la communication avec l'autre, c'est apprendre à faire
bon usage de ses émotions (et non pas de les nier en étant neutre) et exprimer des demandes claires (au lieu de jouer à des petits jeux de manipulation, et d'accuser les autres de nous faire replonger). c'est ça être vrai. sauf que ce n'est ni facile ni confortable, parce que ça oblige a accepter, que non, tout le monde ne va pas nous aimer, et non, on ne renverra pas l'image d'une personne parfaite (altruiste, qui veut la paix dans le monde etc...)

Donc oui cesse d'être gentil, soit vrai, ou au moins avant de dénigrer ce genre de chose, renseigne toi sur ce que ça veut dire exactement... je crois que tu aurais beaucoup à gagner.

ManuKanti a écrit : 12 févr. 2018, 14:54 Et personnellement, quand je vois des gens autour de moi qui en ont chié et qui arrivent à être lumineux, qui sont humbles et courageux, qui nous sauvent à leur manière en ne disant rien mais en amenant les gens à les suivre, là je vois une sorte d'idéal. Tu dis que personne ne sauve personne, mais tout le monde sauve tout le monde.
ouais et puis il y a des personne qui n'en chie pas et qui sont très chouette, et des personnes qui en chie et qui sont aigries, et pénible...

ManuKanti a écrit : 12 févr. 2018, 14:54 J'oppose ma vocation philosophique à ta théorie psychologique sur les persécuteurs/dominés ;)
Arff ce n'est pas ma théorie, j'ai pas cette prétention... c'est celle de l'analyse transactionnelle, créer par un médecin psychiatre, c'est l’une des théories les plus appliquées dans l’ensemble des métiers de la relation d’aide, pour comprendre comment on se retrouve dans des situation qui nous font souffrir, et comment on les entretien.

Alors je te laisse à tes réflexions philosophiques, si ça t'aide pourquoi pas.

Et pour moi aussi c'est un grand NON.

bonne continuation.
par ManuKanti
#1274519
Bon, c'est super intéressant Allys, honnêtement :). Je ne connaissais pas du tout ce schéma.
Du coup ça m'a fait bien réfléchir ! Quand je parlais de ta critique, c'était au sens d'analyse pas de texte visant à me descendre, t'inquiète...
Et j'aime sortir de ma zone de confort, je te jure... Même si ça me fait mal. Du coup je me suis renseigné un peu et dans l'ensemble y'a des choses qui collent par petites touches.

Tu as raison, vous avez raison, je n'ai pas été honnête avec moi-même. Alors je vais essayer de l'être un peu plus à partir de maintenant. Et du coup là c'est vraiment de soutien dont j'ai besoin... Et j'espère que vous ne me jugerez pas trop. Enfin si vous avez vraiment envie de lire ça en plus. Je suis désolé parce que j'ai l'impression de vous bassiner et je mesure la gentillesse que vous avez à répondre et à prendre le temps de lire mes histoires.


Je me suis ré-interrogé sur ce qui m'avait poussé à tomber dans une attitude larvaire et dépendante avec elle. Parce que ce n'est pas tellement mon genre, enfin ça ne l'avait jamais été vis-à-vis de quelqu'un en tous cas. C'est moche. Je sais que je porte en moi une grande composante angoissée à l'objet un peu incertain, qui s'est fixée sur tout un tas de choses. Je l'ai rencontrée à une période où cette angoisse se fixait sur le monde et le futur. C'était "informe". C'est le pire... J'étais allé en discuter avec des psys quelques fois mais nous n'avons pas réussi à identifier la racine profonde. Enfin moi j'ai tout un tas d'hypothèses, mais ça n'a pas vraiment fait avancer le schmilblick. On en était arrivé à la conclusion qu'il fallait que "je me fasse plaisir" et que j'arrête d'être cérébral, tout un programme ! Mes théories philosophiques ne m'aident pas vraiment, je me joue un peu la comédie ^^, mais c'est un peu mon métier alors je m'y raccroche ! Enfin cette tendance angoissée c'est vraiment du profond profond, c'est presque constitutif de mon être alors je peux assez "facilement" la mettre de côté. Mais je sais qu'elle fait partie de moi.

Du coup malgré tout, je me sentais prêt à être en couple. Pas pour être sauvé par quelqu'un, ça c'était mon affaire, Camus je connais, mais pour me concentrer sur ce que j'avais de bon en moi et arrêter de ruminer mes trucs. Mais tomber amoureux c'est un peu le parcours du combattant pour moi, parce qu'il faut s'abandonner et que j'ai développé énormément de schémas mentaux d'inhibition qui m'en empêchent. Ainsi je sais très bien qu'on n'est sauvé par personne ne t'en fais pas, mon histoire me l'avait déjà bien assez suggéré, et je n'ai jamais voulu me "servir" de quelqu'un pour aller mieux. J'avais beaucoup d'amour à donner et j'avais simplement envie de me redonner cette chance. Je voulais me battre contre moi-même en ce sens. Contrairement à certains gens qui veulent se retrouver, je voulais me perdre. Parce que j'ai toujours trop traîné avec moi-même.

Cette fêlure que j'ai toujours eue, je pourrais la gérer et elle s'amenuiserait progressivement, j'en étais certain. Ce n'est pas exactement ce qui s'est passé après notre rencontre.

J'ai refait le point sur toute notre relation, sur les débuts notamment où c'est moi qui étais en "position de force", parce que je savais que j'avais de la marge de manœuvre mentale. Premier mois, niquel : moi j'ai toute ma tête et je ne me pose aucune question. Début de relation bien cool. Mais ça a vite été compliqué : plus ça allait et plus je voyais qu'on n'était pas forcément compatibles et je m'interrogeais sur la nature de mes sentiments. Elle avait une personnalité polarisante et tout devait tourner autour d'elle, même si elle faisait aussi des efforts dans l'autre sens. Elle n'avait jamais été en couple et me disait que c'était contre-nature pour elle. Moi intérieurement, dans ma façon d'être et ma communication avec elle, j'ai été bien pendant 9 mois (malgré les vagues que je vais décrire), jusqu'au moment où elle est partie, j'encaissais (à peu près) sans broncher : libre, indépendant (presque trop) et affectueux. Dès que je voulais prendre de l'autonomie, je me faisais suivre à la botte. Elle s'excusait souvent d'être trop envahissante. Elle était dans le mode dépendant affectif normal du coup de foudre, m'étais-je dit, donc pas d'inquiétude, même si je me disais qu'elle était un peu trop à fond dès le départ. Moi j'avais la machine cérébrale qui me disait à la fois que c'était bien, mais qu'il y avait quand même un truc qui clochait.

Déjà c'était l'état amoureux, pas l'amour, elle ne me connaissait pas assez. J'étais son premier amour et je la trouvais "naïve". Et un truc particulier mais trop difficile de savoir quoi exactement à ce moment-là. Je m'étends un peu là-dessus ensuite. C'est dingue, j'ai toujours eu cette impression avec elle, une sorte d’intuition que ça allait merder, mais en même temps qu'on vivrait des trucs intenses. C'est ce qui fait que j'ai mis beaucoup de temps à me rendre réellement compte de mes sentiments. C'est ce qui a rendu notre relation un brin chaotique...

Au début et encore par la suite - j'ai été nul ou faible ou manipulateur si tu veux... - j'ai fait passer mes états d'âmes concernant cette mauvaise intuition sur mon boulot, sur un mal-être interne que j'avais du mal à canaliser (alors qu'en vrai ça allait) pour éviter de lui dire que je doutais vraiment de nous et d'elle. En fait je crois que très tôt, j'ai dû remarquer qu'elle avait tendance à me faire exprimer cette partie là de moi, y'a des personnes comme ça qui extirpent le moins bon de vous. Et je connais la raison, je la donne après. Il fallait toujours que je me force avec elle pour revenir à mon mode naturel et léger. Dit comme ça, ça a l'air terrible je sais :(, mais je voulais me laisser du temps, je mettais ça sur le compte de mon côté destroy qui avait du mal à s'éteindre et en même temps je voulais voir comment elle réagissait à cette facette parce que je sais que c'était un truc à prendre en compte, il est là 10% du temps on va dire. Donc il y eut bien des moments où j'étais authentiquement triste et mal à cause d'elle, et c'était vraiment dur de communiquer parce que le faire nous aurait condamné, je le sais. Elle a bien essayé de m'aider mais je voyais bien qu'elle ne comprenait pas vraiment le problème et que j'étais doué pour le dissimuler. En même temps je sais que j'étais un repoussoir dans ces moments. Je n'ai pas eu la force de la quitter parce que je me disais que ça venait de moi.
Je ferais les choses bien différemment aujourd'hui bien-sûr. Je communiquerais mieux en tous cas.
Je voulais y croire parce que je me disais qu'il fallait que je m'extirpe de cette tendance naturelle. Ça devait être une phase de métamorphose pour moi. Elle n'a jamais eu vraiment conscience de tout ce qui se passait en moi. Elle était très heureuse ! Des faisceaux contradictoires de partout pour moi. Pour elle c'était facile, elle était amoureuse et il n'y avait aucune ombre au tableau. Ah oui parce que ça c'est chiant mais en dehors de ma tête tout se passait bien, on renvoyait l'image du couple parfait et fusionnel.


Qui de cette mauvaise intuition alors ?

Son comportement a été très tôt super spécial, mais elle avait annoncé la couleur... On avait tous les deux trouvé quelque chose qu'on avait pas. Elle se prenait pour la 7e merveille du monde, aimait dire qu'elle plaisait, qu'elle était la plus belle, la plus intelligente... en blaguant et je sais que c'était pour se rassurer mais ça me faisait toujours un drôle d'effet, avait une personnalité très "forte", n'hésitait pas à me parler de tous ses précédents coups, n'hésitait pas à me charrier mais un peu méchamment, me disait qu'elle pouvait ne plus m'aimer du jour au lendemain, me demandait souvent en rigolant si je dansais avec d'autres filles quand elle n'était pas là, si j'étais attiré, si j'avais envie de la tromper, me disait qu'il fallait que je me souvienne que j'étais avec la fille la plus géniale du monde... J'ai mis du temps à adhérer à tout ce petit manège en fait, ça me mettait mal à l'aise, mais c'était sa personnalité. Je prenais ça pour de l'immaturité et j'arrivais à me dire que ça évoluerait petit à petit. A l'époque, je crois que j'ai aussi pris ça un peu comme un challenge et j'arrivais à débrancher quand elle me sortait tout ça. Bah je me suis bien cassé les dents.
En même temps, comme je l'ai dit, j'avais une sorte d'attirance (malsaine ?) pour sa force de vie, sa détermination et ce côté rouleau-compresseur. C'est un peu ce qui me manquait et j'étais dans le mode "les opposés s'attirent". Mais je me suis perdu progressivement. C'est difficile de la blâmer, elle a toujours été honnête en fin de compte, je ne peux m'en prendre qu'à moi-même de n'avoir pas eu la force de dire stop qu'en j'en étais encore capable. Je me serais épargné beaucoup de souffrance, mais des belles choses aussi. M'enfin.
Et je ne savais toujours pas bien si mon côté "sombre et faible" s'exprimait davantage à cause d'elle ou s'il serait là de toute façon et que je devais composer avec.
Au début je me souviens que j'étais aussi un peu jaloux de ce côté super fort, super libre. Mais le problème c'est qu'il cachait une grosse fragilité et un gros égoïsme, qu'il était excessif, sous-entendu pas viable, et qu'il fallait sans cesse que je jongle entre les moments d'euphorie douce et de tempête émotionnelle. Elle n'était (n'est ?) pas encore équilibrée. Et oui en effet, moi j'aimais jouer le rôle de régulateur aussi en étant doux et affectueux, je l'apaisais et je la tempérais, ça collait bien et c'était "grisant" d'être avec quelqu'un comme ça pour moi. C'était un shoot de vie en quelque sorte.
C'est progressivement j'ai commencé à vraiment prendre conscience du fait que c'était sa personnalité borderline qui déclenchait mes trous noirs émotionnels, parce que je voulais vraiment les éteindre mais qu'ils finissaient toujours par revenir, par vagues intermittentes. Du coup à chaque fois je me renfermais sur mes démons, j'essayais de communiquer là-dessus et à chaque fois ça terminait par des grandes scène mélodramatiques où elle disait qu'elle voulait qu'on arrête tout... C'est con, je sais. J'étais trop lâche pour la remettre en cause, et je passais pour le calimero qui se vautre dans son petit chagrin sans objet...


Jusqu'au jour où.
Je l'ai bâillonné. J'ai totalement perdu ce côté noir. J'étais devenu l'amoureux transit, complètement nunuche et "ivre", vraiment au sens de drogué, de "bonheur". Comment ? Pourquoi ? C'était fin août je m'en souviens. Mystère et boule de gomme. Non, je sais un peu en vrai, c'est la première fois où j'ai eu la sensation qu'elle m'échappait réellement, parce qu'elle était partie à un festoche où elle me disait se faire draguer. Jusque-là disons que c'était gérable parce qu'elle était dans les parages, là ça prenait corps. Le rapport de force s'inversait. Juste avant qu'elle parte en Erasmus. Ouch. Pauvre de moi.
Et j'ai sombré. Ce côté froid et super analytique, il me rendait fort dans la relation en fait. J'arrivais quand même à pas mal vivre mon amour finalement et la cohabitation se faisait de mieux en mieux. Je l'ai éteint parce que je me suis perdu dans son jeu, dans son personnage, dans sa "force". J'ai fait tombé toutes mes résistances et je me suis mis à être un suiveur plus qu'un meneur. C'est un cas d'école d'abandon de soi au profit d'une personnalité un peu plus forte et dominatrice...
Je reviens sur cette idée, là je peux reparler de mon accusation contre les forts et de ta question. Je ne pense absolument pas que ma vie vaut plus que la leur... Je m'explique après mais là j'étais tombée sur une fille qui traçait sa voie en s'en contrefoutant de l'avis des gens. Elle m'avait dit qu'elle avait eu des phases de réflexion comme moi étant plus jeune mais qu'elle avait décidé de changer et d'être prise dans la vie comme ça. Ainsi, si la jalousie dont j'ai parlé, je l'ai eue au tout début, disons pendant quelques semaines, ça a vite évolué dans mon esprit, parce que j'ai quand même rapidement réalisé que c'était pas la force tranquille et sereine que je recherchais, c'était de la force sauvage, un peu brute. Celle qui s'en fiche d'être violente quitte à faire de la peine. Celle qui détruit un peu tout sur son passage. De la force immature un peu, qui partait dans tous les sens. Et je me suis mis à vouloir la canaliser. J'ai mis toute mon énergie là-dedans. J'ai délaissé le reste, ma thèse qui me prenait énormément notamment. Quel imbécile...

Pourquoi? (c'est une vraie question)
Tu pense que ta vie vaut plus que la leur? que tu mérite plus qu'eux le bonheur? Que ton caca pue moins? Que tu es plus capable d'introspection?Que tu es moins dépendant de tes affects, et de tes origines sociales? (a voir tes résistences à te remettre en question j'en doutes quelque peu)
Si tu étais à leur place, crois-tu que tu penserais la même chose? En quoi ces gens t'empêchent d'être qui tu veux toi? Qu'attends-tu pour enfiler ton costume de super man et aller remettre de l'ordre dans le monde?
J'estime être du côté des faibles moi... Voilà pourquoi. Je les jalouse sûrement un peu. Je ne suis pas un superman. Par contre, et tu serais surpris(e) peut-être, je crois que je me rapproche de ce qu'on peut appeler un authentique gentil. Bon si tu te fais encore l'image du manipulateur, tu vas te moquer de moi. Mais sois indulgent(e), je crois que j'ai surtout trop pensé à elle dans cette relation et pas assez à moi. On m'a souvent dit que j'étais trop gentil, pas naïf, ni beubeu, mais authentiquement trop bienveillant, trop compréhensif, trop analytique. La méchanceté et la colère régressent quand on cherche des explications à tout. J'étais moins comme ça il y a quelques années, j'étais de l'autre côté, plus sanguin, violent dans mes mots, extrémiste, mais je le suis devenu à cause des épreuves de la vie. Et ma relation me repoussait malgré moi vers ce mode passé parce que je suis tombé sur une personne qui n'était pas prête pour être avec un gentil en fin de compte, même si elle a soutenu le contraire. Et quand je dis gentil dans ce contexte, ça veut bien dire un truc serein, indépendant et respectueux, pas un truc d'éponge... Enfin je n'en plus sais rien, elle avait une emprise particulière sur moi, elle m'a affaibli, elle a pompé mon énergie vitale progressivement, elle m'a attiré vers son mode de fonctionnement duquel je m'étais extirpé. Et je voyais bien que ça ne me rendrait pas heureux. Ça arrivait par éclairs oui, mais le quotidien n'était pas forcément rose mentalement. Je faisais de plus en plus de concessions sur moi. Calme à l'extérieur, mais je bouillais intérieurement.

Et je lui ai fais beaucoup de mal en étant trop gentil aux moments où j'aurais dû être méchant. Mais c'est juste que mes émotions étaient super mal équilibrées à ce moment-là. Là où j'aurais dû ressentir de la colère, y'avait rien. Le pire c'est que je me revois encore me dire, putain mais pourquoi y'a rien. Donc j'ai dû forcer la colère et y'en a pas eu assez. Elle m'en a énormément voulu et c'est de ma faute. Je ne sais pas si mes textes transcrivent ça mais réellement, je suis quelqu'un de très désintéressé, parce que je sais que mon "salut" ne viendra pas de ma bonne conduite éventuelle. "Etre heureux, c'est faire des heureux", voilà ce qu'était une de mes lignes de vie. Mais si tu dis que voir les autres sourire était ma compensation alors bon je m'avoue vaincu. Et puis la notion de gentillesse est aussi reliée à celle de bonté ou de bonheur, et ça reste toujours relatif...

En fin de compte, pendant tout ce temps je crois que je n'ai jamais eu réellement confiance en elle. J'ai eu confiance en un futur qui devait se dessiner parce que j'avais eu une relation avec une fille de la même trempe qui s'était assagi par la suite et je pensais qu'on allait reproduire un schéma de ce genre. C'est tout bête, mais voilà sûrement le fond de l'affaire.

Voilà, il y a sûrement des redites et des contradictions, j'ai relu rapidement. Mais si des éléments vous interpellent, vous pouvez rebondir dessus. Merci.