- 19 juin 2017, 18:46
#1245487
Hello Carrie ! Et merci de venir ici prendre des nouvelles. (D'ailleurs, pourrais-tu me dire dans quelle rubrique pourrais-je lire ton histoire ?)
Pour ma part, quelque chose commence à mûrir dans mon esprit -de façon convulsive par moments-, mais une sorte de vision un peu moins dramatique qui pourrait se résumer en ces termes : "Après tout, ce n'est pas la fin du monde et la redécouverte d'une certaine liberté peut être aussi assez exaltante".
Alors, justement, c'est ce que j'essaie de mettre en place -d'une part avec les enfants, pour lesquels je m'efforce d'accorder un temps de qualité (baignades, lectures, faire de la cuisine avec eux) sans vraiment tenir compte de mon conjoint, même si hier, je l'ai associé à la sortie au lac que j'ai initiée (il ne prend pas d'initiatives en ce moment) parce que je considère malgré tout qu'il faut de temps en temps que les enfants aient la présence de leur père, en dehors de toute considération de nos affaires d'adultes. C'est ma concession car il est malade et qu'il a beaucoup de difficulté à trouver de l'énergie pour les autres une fois qu'il a rempli quelques obligations liées au quotidien.
Ainsi, je fais en sorte que les enfants aient leur enfance et que l'image du père soit préservée. Cela m'importe tant que nous vivons sous le même toit ; après, il devra compter sur ses propres forces pour continuer à être un père délivrant une image positive de lui-même - et comme il veut cette séparation, il lui faudra bien reprendre en mains les rênes de sa paternité-.
Hier soir, pour éviter de lui faciliter trop la tâche à ce niveau, je lui ai parlé une fois que les enfants étaient couchés en lui demandant d'être une présence plus consistante pour eux car je trouvais qu'il se reposait trop sur moi. Et là, il a craqué, m'a parlé de son profond désespoir, de son dégoût pour la vie et qu'il ne tenait que pour les enfants ; j'étais émue, bouleversée, j'ai compati, je lui ai dit qu'il n'était pas seul, abandonné, mais en même temps, je ne voulais pas qu'il oublie qu'il allait devoir faire face à ses responsabilités ; alors, je lui ai dit que moi aussi j'étais parfois dégoûtée de tout et surtout de voir qu'une famille allait se désagréger, que nous étions tous peinés de cela et que sa souffrance comme la mienne étaient grandes, qu'il ne fallait pas l'oublier et que pour l'instant, j'étais un peu trop seule à essayer de limiter l'impact sur les enfants. Il a râlé, nié un peu mais je crois que ça a porté un peu : aujourd'hui, il s'est montré plus actif vis à vis d'eux.
Mes enfants bien-sûr ressentent tout ça, mais je crois quand même que mes tentatives de demeurer sereine (avec des hauts et des bas, évidemment), les préservent relativement pour l'instant.
Aujourd'hui, après le travail, j'ai vu un ami, déjeuné avec lui, discuté à bâtons rompus et ce fut un moment de grâce. Je n'ai pas pensé l'espace de quelques heures à ce divorce ; j'ai vraiment soufflé. Et je sens qu'il faut que je m'accorde ces respirations car le retour à la maison est toujours un peu anxiogène. Voilà, voilà...
Pour ma part, quelque chose commence à mûrir dans mon esprit -de façon convulsive par moments-, mais une sorte de vision un peu moins dramatique qui pourrait se résumer en ces termes : "Après tout, ce n'est pas la fin du monde et la redécouverte d'une certaine liberté peut être aussi assez exaltante".
Alors, justement, c'est ce que j'essaie de mettre en place -d'une part avec les enfants, pour lesquels je m'efforce d'accorder un temps de qualité (baignades, lectures, faire de la cuisine avec eux) sans vraiment tenir compte de mon conjoint, même si hier, je l'ai associé à la sortie au lac que j'ai initiée (il ne prend pas d'initiatives en ce moment) parce que je considère malgré tout qu'il faut de temps en temps que les enfants aient la présence de leur père, en dehors de toute considération de nos affaires d'adultes. C'est ma concession car il est malade et qu'il a beaucoup de difficulté à trouver de l'énergie pour les autres une fois qu'il a rempli quelques obligations liées au quotidien.
Ainsi, je fais en sorte que les enfants aient leur enfance et que l'image du père soit préservée. Cela m'importe tant que nous vivons sous le même toit ; après, il devra compter sur ses propres forces pour continuer à être un père délivrant une image positive de lui-même - et comme il veut cette séparation, il lui faudra bien reprendre en mains les rênes de sa paternité-.
Hier soir, pour éviter de lui faciliter trop la tâche à ce niveau, je lui ai parlé une fois que les enfants étaient couchés en lui demandant d'être une présence plus consistante pour eux car je trouvais qu'il se reposait trop sur moi. Et là, il a craqué, m'a parlé de son profond désespoir, de son dégoût pour la vie et qu'il ne tenait que pour les enfants ; j'étais émue, bouleversée, j'ai compati, je lui ai dit qu'il n'était pas seul, abandonné, mais en même temps, je ne voulais pas qu'il oublie qu'il allait devoir faire face à ses responsabilités ; alors, je lui ai dit que moi aussi j'étais parfois dégoûtée de tout et surtout de voir qu'une famille allait se désagréger, que nous étions tous peinés de cela et que sa souffrance comme la mienne étaient grandes, qu'il ne fallait pas l'oublier et que pour l'instant, j'étais un peu trop seule à essayer de limiter l'impact sur les enfants. Il a râlé, nié un peu mais je crois que ça a porté un peu : aujourd'hui, il s'est montré plus actif vis à vis d'eux.
Mes enfants bien-sûr ressentent tout ça, mais je crois quand même que mes tentatives de demeurer sereine (avec des hauts et des bas, évidemment), les préservent relativement pour l'instant.
Aujourd'hui, après le travail, j'ai vu un ami, déjeuné avec lui, discuté à bâtons rompus et ce fut un moment de grâce. Je n'ai pas pensé l'espace de quelques heures à ce divorce ; j'ai vraiment soufflé. Et je sens qu'il faut que je m'accorde ces respirations car le retour à la maison est toujours un peu anxiogène. Voilà, voilà...