- 30 nov. 2016, 06:37
#1211152
Bonjour,
Si je me retrouve ici, c'est évidemment parce que je fais face à une rupture et que je cherche désespérément des pistes de réflexion, des solutions, des récits d'autres expériences. Je suis en quête d'espoir et aussi de courage.
Bref, j'espère tout d'abord ne pas m'être trompée de sujet, car il est également question de reconquête. Et je vous préviens, ça risque d'être long.
Notre histoire a commencé il y a six ans, en été, nous avions vingt ans. Il est musicien, je suis journaliste/photographe. J'ai bêtement flashé sur lui, car il me plaisait physiquement et qu'il dégageait énormément de gentillesse, de sensibilité... Un peu d'innocence, aussi. Le courant passait bien entre nous, mais avant qu'on ait le temps de se fixer une date pour un ciné, je suis allée le voir à un de ses concerts et la fin de soirée a donné lieu à notre premier baiser.
Le début de notre relation était incertain, car très investi dans ses divers projets musicaux, nous ne pouvions pas nous voir souvent. C'était assez étrange au début, car on se voyait très peu et il me demandait souvent si j'étais sûre de mon choix et si j'étais prête à accepter que la musique soit sa priorité. Je n'ai pas hésité une seconde.
Cette relation atypique m'a très bien convenu au final, étant moi-même très occupée à l'époque avec mes études et mes nombreux projets en dehors du cadre scolaire. Ainsi, nous nous voyions une fois par semaine, généralement du samedi au dimanche et nous passions toujours d'excellents moments, des moments passionnés, sans prise de tête. On profitait de chaque instant ensemble. Et cette routine s'est installée au fil des semaines, des mois, des années...
Bien sûr, il y a quelques disputes futiles, réglées en quelques heures, mais aussi des moments plus sombres, de doute, d'incertitudes... Mais notre amour nous a toujours aidé à les surmonter. Et ces moments peuvent encore se compter sur les doigts des mains. Hormis le fait que nous ne vivions pas collés l'un à l'autre, nous étions un couple normal.
Jusqu'à présent, évoluant dans le même milieu musical, j'avais été à ses côtés dans la plupart de ses déplacements avec ses groupes, je faisais les photos des concerts, les photos promotionnelles, les dossiers de presse,... Et honnêtement, tout se passait très bien dans notre relation, vraiment. On avait chacun du temps pour soi et le plaisir de se retrouver était toujours intense.
Mais les choses ont commencé à changer quand j'ai terminé l'école en septembre 2015. Les mois passant sans trouver d'emploi, j'ai commencé à me poser des questions sur moi-même, bien que je m'investisse dans des activités bénévoles pour ne pas rester inactive, je commence à broyer du noir, sérieusement. De son côté, un de ses groupes évolue merveilleusement bien, l'arrivée d'un nouveau musicien, l'enregistrement d'un nouvel album, sa sortie et des dates qui se profilent à l'horizon. En septembre 2016, je n'ai toujours pas de travail, je croule sous tout un tas de projets qui ne me motivent plus car ils ne me permettent pas d'avancer concrètement dans la vie, alors qu'à la base ils me passionnaient. Quant à lui, tout va à merveille, il joue tous les week-ends d'octobre et de novembre parfois du vendredi au dimanche inclus. Pour une question de logistique, je ne peux plus l'accompagner. Je me sens rejetée, je lui en veux malgré moi et bien qu'une part de moi se réjouisse pour lui, l'autre est égoïste et réclame de l'attention. Et au moment où j'en ai réellement besoin, il n'a clairement pas le temps de m'en donner.
On arrive donc à ce triste soir de novembre (le 16) où je me sens en détresse, bientôt deux semaines que nous ne nous sommes plus vus et je lui réclame une soirée. Il m'annonce qu'il ne peut pas avant le dimanche. C'en est assez, je lui explique mon mal-être qui traîne depuis des mois (bien qu'il le connaisse en long et en large, vu que je passe mon temps à me plaindre), mon ressenti "bipolaire" du fait de ses concerts incessants avec cette sensation de rejet et cette certaine forme de rancoeur, et sur le fait que je vis de plus en plus mal nos longues séparations. Je suis à bout, je craque complètement alors que j'avais toujours tout accepté auparavant concernant sa musique et notre manière moins commune de fonctionner.
A ce moment-là, il m'explique qu'il est tout à fait conscient de mon mal-être et qu'il ne peut plus accepter que je vive notre relation de la sorte, que je subisse et que je lui reproche de jouer, alors que ça a toujours été son objectif premier dans la vie. C'était dit, il veut stopper. Au bout de quelques jours, j'ai voulu relancer la discussion pour savoir où en étaient ses sentiments : "je ne sais pas", "tu n'es pas heureuse, donc j'ai du mal à être heureux même si le groupe fonctionne bien", "je me suis détaché de toi", "je me demande si je suis avec la bonne personne", "je ne peux pas te donner plus d'attention, car en ce moment je n'ai pas le temps et, en fait, je n'en ai pas besoin", "tu mérites d'être aimée au centuple de ce que je t'ai donné", "je dois réfléchir à tout ça", "j'ai besoin de temps", "j'ai besoin d'être seul". Je craque encore plus et vais tout raconter à ma mère dans un torrent de larmes où j'évoque que c'est la goutte qui fait déborder le vase. Tout le mal-être accumulé au fil des mois, ma situation professionnelle précaire, ma dépendance au foyer familial, mon isolement social, le fait que rien ne me contente... Et tout ce négatif que j'ai projeté sur lui, toute cette attention que j'ai réclamée au mauvais moment... Deux jours plus tard, je me retrouve chez une psychologue. C'est sans doute le premier pas à faire pour remettre de l'ordre dans ma tête. Il n'y a presque plus eu de contact entre lui et moi depuis cette dernière conversation catastrophique, hormis quelques brefs sms.
Quelques jours plus tard, fatiguée de pleurer, de ne penser qu'à lui, qu'à la conversation qui avait provoqué tout ça, d'avoir envie de le voir, d'avoir envie de savoir, je le contacte pour qu'il passe me voir après sa répète. C'était hier (lundi, je vous écris dans la nuit du mardi au mercredi). Il est arrivé après 21 heures, pas de contact physique pour se dire bonjour. Nous sommes montés dans ma chambre, je lui ai proposé ma chaise de bureau et je me suis assise sur le lit. On a commencé à discuter normalement, de tout et de rien, de ce qui s'était passé dans nos vies ces derniers jours, on a même ri sur certains sujets, c'était un moment agréable. Mais le moment redouté est arrivé : avait-il réfléchi à notre situation ? Il m'a dit simplement que ses sentiments avaient changés, qu'il m'aimait encore beaucoup beaucoup, mais peut-être plus comme une petite amie. Mais qu'il voulait que l'on reste amis. Qu'il était tellement pris avec le groupe qu'il ne pensait plus à ce qu'on se voit, il pense plus à travailler, à répéter, à composer... Que même si on passait toujours de bons moments ensemble, ce n'était pas une priorité pour lui, qu'il n'avait pas spécialement besoin qu'on se voit ou même qu'on se parle, car effectivement, il sentait mes remarques, mes réclamations, comme des reproches et ça l'agaçait. Il ne l'a pas dit, mais je pense que mon état général l'a également poussé à se détacher, même inconsciemment. Il ne peut pas dater ces changements de sentiments, mais pense que cela fait plusieurs mois et qu'il n'a jamais rien dit, attendant que le temps fasse effet. Mais plus il était pris, plus je sombrais et donc, plus on s'éloignait. Ses mots m'ont brisé le coeur et je me suis écroulée de façon incontrôlable. Il est directement venu me prendre dans ses bras. Quand j'ai plus ou moins repris mes esprits, je lui ai posé tout un tas questions, dont la plus importante à mes yeux : penses-tu que c'est définitivement mort ? Ce à quoi il m'a répondu "je ne sais pas, je me dis que je fais peut-être une erreur, mais dans tous les cas j'ai besoin de temps". Il a dit également qu'il était content de me voir ce jour-là. Que ça lui faisait aussi plaisir que lui envoie des sms. Je lui ai soumis l'idée de passer des soirées "comme avant" et il m'a dit "pourquoi pas ?". On a fini par s'allonger l'un contre l'autre pour continuer à parler. Il m'a dit qu'en quelques sortes, il se sentait plus libre, qu'il ne ressentait plus de pression, mais que ça arrive que je lui manque. Encore une fois, le "j'ai besoin de temps" est revenu sur le tapis... Puis, le "ça me fait mal de te voir comme ça". Il a aussi dit qu'il était temps que je pense à moi et que je soigne mon malaise, que je fasse ce qui me rend heureuse... Enfin, bien que j'étais inconsolable, il a fallu se séparer. Je lui ai proposé de se revoir d'ici deux semaines, ce qu'il a accepté. Je lui ai proposé de faire nos courses pour les fêtes ensemble (je sais qu'il déteste ça), il a ri. On s'est une dernière fois serrés dans les bras et il m'a laissé l'embrasser, ne m'a pas repoussée.
J'ai encore passé une partie de la nuit à pleurer et à ressasser toutes mes erreurs qui ont conduit à cela. Il a également quelques torts dans l'histoire, mais globalement, il était la seule personne qui m'apportait du bonheur dans la vie. Je suis dévastée de constater qu'au-delà de quelques défauts, ce soit une personne en or et un petit ami extraordinaire : d'une gentillesse extrême, il ne m'a jamais fait de reproches, il m'acceptait telle que je suis, ne m'a jamais mis la pression pour quelque chose, n'a jamais été jaloux ou méfiant, il a toujours été doux, attentionné. Peu démonstratif dans les mots, mais toujours tendre, aimant, notre intimité se passait à merveille. Nous étions complices, je lui confiais tout, je n'avais pas peur près de lui, je me sentais bien... J'en avais fait un repère, je pensais que c'était "lui". C'était mon grand amour. Je suis amoureuse de lui comme au premier jour et aujourd'hui, je me sens démunie face à tout ça.
D'un côté, j'ai compris son détachement, l'ai aussi ressenti aux derniers moments, sans doute ce qui m'a fait perdre tout contrôle et que j'aie voulu mettre les pieds dans le plat. Mais je le regrette tellement. Et je suis perdue face à ses propos contradictoires. La porte est-elle encore ouverte ? Y a-t-il encore de l'espoir ? Agit-il comme cela par "pitié" ou "culpabilité" en me prenant dans ses bras, en me laissant l'embrasser, en acceptant de me revoir ? Dois-je garder le contact d'ici les deux semaines ? Dois-je maintenir ce rendez-vous, d'ailleurs ? Ou dois-je couper les ponts ? Il veut du temps, c'est-à-dire ? Combien de temps ? Une semaine, un mois, un an ? D'un côté, je veux croire qu'il reste de l'amour pour moi en lui, j'en ai même une intuition très forte : le fait d'être venu me voir, le fait de me prendre dans ses bras, ses "peut-être", ses "je ne sais pas", son "je fais peut-être une erreur". Puis, son regard, nos mains qui se rejoignent instinctivement, alors qu'on est déjà séparés... Je suis complètement perdue. Et évidemment, je veux le récupérer. Plus que tout. J'ai l'impression qu'on m'a arraché une partie de moi.
Cela m'ôte déjà un "poids" en quelque sorte de livrer tout ça. Mais avez-vous des conseils ? Vécus des situations similaires ? Est-ce que cela s'est soldé de façon heureuse ou non ? Tout est bon à prendre. Et je vous remercie d'avance si vous avez eu le courage de lire tout ça. J'ai essayé de résumer au maximum, en espérant que cela donne la vision la plus précise possible de cette histoire. Ma plus belle histoire...
Si je me retrouve ici, c'est évidemment parce que je fais face à une rupture et que je cherche désespérément des pistes de réflexion, des solutions, des récits d'autres expériences. Je suis en quête d'espoir et aussi de courage.
Bref, j'espère tout d'abord ne pas m'être trompée de sujet, car il est également question de reconquête. Et je vous préviens, ça risque d'être long.
Notre histoire a commencé il y a six ans, en été, nous avions vingt ans. Il est musicien, je suis journaliste/photographe. J'ai bêtement flashé sur lui, car il me plaisait physiquement et qu'il dégageait énormément de gentillesse, de sensibilité... Un peu d'innocence, aussi. Le courant passait bien entre nous, mais avant qu'on ait le temps de se fixer une date pour un ciné, je suis allée le voir à un de ses concerts et la fin de soirée a donné lieu à notre premier baiser.
Le début de notre relation était incertain, car très investi dans ses divers projets musicaux, nous ne pouvions pas nous voir souvent. C'était assez étrange au début, car on se voyait très peu et il me demandait souvent si j'étais sûre de mon choix et si j'étais prête à accepter que la musique soit sa priorité. Je n'ai pas hésité une seconde.
Cette relation atypique m'a très bien convenu au final, étant moi-même très occupée à l'époque avec mes études et mes nombreux projets en dehors du cadre scolaire. Ainsi, nous nous voyions une fois par semaine, généralement du samedi au dimanche et nous passions toujours d'excellents moments, des moments passionnés, sans prise de tête. On profitait de chaque instant ensemble. Et cette routine s'est installée au fil des semaines, des mois, des années...
Bien sûr, il y a quelques disputes futiles, réglées en quelques heures, mais aussi des moments plus sombres, de doute, d'incertitudes... Mais notre amour nous a toujours aidé à les surmonter. Et ces moments peuvent encore se compter sur les doigts des mains. Hormis le fait que nous ne vivions pas collés l'un à l'autre, nous étions un couple normal.
Jusqu'à présent, évoluant dans le même milieu musical, j'avais été à ses côtés dans la plupart de ses déplacements avec ses groupes, je faisais les photos des concerts, les photos promotionnelles, les dossiers de presse,... Et honnêtement, tout se passait très bien dans notre relation, vraiment. On avait chacun du temps pour soi et le plaisir de se retrouver était toujours intense.
Mais les choses ont commencé à changer quand j'ai terminé l'école en septembre 2015. Les mois passant sans trouver d'emploi, j'ai commencé à me poser des questions sur moi-même, bien que je m'investisse dans des activités bénévoles pour ne pas rester inactive, je commence à broyer du noir, sérieusement. De son côté, un de ses groupes évolue merveilleusement bien, l'arrivée d'un nouveau musicien, l'enregistrement d'un nouvel album, sa sortie et des dates qui se profilent à l'horizon. En septembre 2016, je n'ai toujours pas de travail, je croule sous tout un tas de projets qui ne me motivent plus car ils ne me permettent pas d'avancer concrètement dans la vie, alors qu'à la base ils me passionnaient. Quant à lui, tout va à merveille, il joue tous les week-ends d'octobre et de novembre parfois du vendredi au dimanche inclus. Pour une question de logistique, je ne peux plus l'accompagner. Je me sens rejetée, je lui en veux malgré moi et bien qu'une part de moi se réjouisse pour lui, l'autre est égoïste et réclame de l'attention. Et au moment où j'en ai réellement besoin, il n'a clairement pas le temps de m'en donner.
On arrive donc à ce triste soir de novembre (le 16) où je me sens en détresse, bientôt deux semaines que nous ne nous sommes plus vus et je lui réclame une soirée. Il m'annonce qu'il ne peut pas avant le dimanche. C'en est assez, je lui explique mon mal-être qui traîne depuis des mois (bien qu'il le connaisse en long et en large, vu que je passe mon temps à me plaindre), mon ressenti "bipolaire" du fait de ses concerts incessants avec cette sensation de rejet et cette certaine forme de rancoeur, et sur le fait que je vis de plus en plus mal nos longues séparations. Je suis à bout, je craque complètement alors que j'avais toujours tout accepté auparavant concernant sa musique et notre manière moins commune de fonctionner.
A ce moment-là, il m'explique qu'il est tout à fait conscient de mon mal-être et qu'il ne peut plus accepter que je vive notre relation de la sorte, que je subisse et que je lui reproche de jouer, alors que ça a toujours été son objectif premier dans la vie. C'était dit, il veut stopper. Au bout de quelques jours, j'ai voulu relancer la discussion pour savoir où en étaient ses sentiments : "je ne sais pas", "tu n'es pas heureuse, donc j'ai du mal à être heureux même si le groupe fonctionne bien", "je me suis détaché de toi", "je me demande si je suis avec la bonne personne", "je ne peux pas te donner plus d'attention, car en ce moment je n'ai pas le temps et, en fait, je n'en ai pas besoin", "tu mérites d'être aimée au centuple de ce que je t'ai donné", "je dois réfléchir à tout ça", "j'ai besoin de temps", "j'ai besoin d'être seul". Je craque encore plus et vais tout raconter à ma mère dans un torrent de larmes où j'évoque que c'est la goutte qui fait déborder le vase. Tout le mal-être accumulé au fil des mois, ma situation professionnelle précaire, ma dépendance au foyer familial, mon isolement social, le fait que rien ne me contente... Et tout ce négatif que j'ai projeté sur lui, toute cette attention que j'ai réclamée au mauvais moment... Deux jours plus tard, je me retrouve chez une psychologue. C'est sans doute le premier pas à faire pour remettre de l'ordre dans ma tête. Il n'y a presque plus eu de contact entre lui et moi depuis cette dernière conversation catastrophique, hormis quelques brefs sms.
Quelques jours plus tard, fatiguée de pleurer, de ne penser qu'à lui, qu'à la conversation qui avait provoqué tout ça, d'avoir envie de le voir, d'avoir envie de savoir, je le contacte pour qu'il passe me voir après sa répète. C'était hier (lundi, je vous écris dans la nuit du mardi au mercredi). Il est arrivé après 21 heures, pas de contact physique pour se dire bonjour. Nous sommes montés dans ma chambre, je lui ai proposé ma chaise de bureau et je me suis assise sur le lit. On a commencé à discuter normalement, de tout et de rien, de ce qui s'était passé dans nos vies ces derniers jours, on a même ri sur certains sujets, c'était un moment agréable. Mais le moment redouté est arrivé : avait-il réfléchi à notre situation ? Il m'a dit simplement que ses sentiments avaient changés, qu'il m'aimait encore beaucoup beaucoup, mais peut-être plus comme une petite amie. Mais qu'il voulait que l'on reste amis. Qu'il était tellement pris avec le groupe qu'il ne pensait plus à ce qu'on se voit, il pense plus à travailler, à répéter, à composer... Que même si on passait toujours de bons moments ensemble, ce n'était pas une priorité pour lui, qu'il n'avait pas spécialement besoin qu'on se voit ou même qu'on se parle, car effectivement, il sentait mes remarques, mes réclamations, comme des reproches et ça l'agaçait. Il ne l'a pas dit, mais je pense que mon état général l'a également poussé à se détacher, même inconsciemment. Il ne peut pas dater ces changements de sentiments, mais pense que cela fait plusieurs mois et qu'il n'a jamais rien dit, attendant que le temps fasse effet. Mais plus il était pris, plus je sombrais et donc, plus on s'éloignait. Ses mots m'ont brisé le coeur et je me suis écroulée de façon incontrôlable. Il est directement venu me prendre dans ses bras. Quand j'ai plus ou moins repris mes esprits, je lui ai posé tout un tas questions, dont la plus importante à mes yeux : penses-tu que c'est définitivement mort ? Ce à quoi il m'a répondu "je ne sais pas, je me dis que je fais peut-être une erreur, mais dans tous les cas j'ai besoin de temps". Il a dit également qu'il était content de me voir ce jour-là. Que ça lui faisait aussi plaisir que lui envoie des sms. Je lui ai soumis l'idée de passer des soirées "comme avant" et il m'a dit "pourquoi pas ?". On a fini par s'allonger l'un contre l'autre pour continuer à parler. Il m'a dit qu'en quelques sortes, il se sentait plus libre, qu'il ne ressentait plus de pression, mais que ça arrive que je lui manque. Encore une fois, le "j'ai besoin de temps" est revenu sur le tapis... Puis, le "ça me fait mal de te voir comme ça". Il a aussi dit qu'il était temps que je pense à moi et que je soigne mon malaise, que je fasse ce qui me rend heureuse... Enfin, bien que j'étais inconsolable, il a fallu se séparer. Je lui ai proposé de se revoir d'ici deux semaines, ce qu'il a accepté. Je lui ai proposé de faire nos courses pour les fêtes ensemble (je sais qu'il déteste ça), il a ri. On s'est une dernière fois serrés dans les bras et il m'a laissé l'embrasser, ne m'a pas repoussée.
J'ai encore passé une partie de la nuit à pleurer et à ressasser toutes mes erreurs qui ont conduit à cela. Il a également quelques torts dans l'histoire, mais globalement, il était la seule personne qui m'apportait du bonheur dans la vie. Je suis dévastée de constater qu'au-delà de quelques défauts, ce soit une personne en or et un petit ami extraordinaire : d'une gentillesse extrême, il ne m'a jamais fait de reproches, il m'acceptait telle que je suis, ne m'a jamais mis la pression pour quelque chose, n'a jamais été jaloux ou méfiant, il a toujours été doux, attentionné. Peu démonstratif dans les mots, mais toujours tendre, aimant, notre intimité se passait à merveille. Nous étions complices, je lui confiais tout, je n'avais pas peur près de lui, je me sentais bien... J'en avais fait un repère, je pensais que c'était "lui". C'était mon grand amour. Je suis amoureuse de lui comme au premier jour et aujourd'hui, je me sens démunie face à tout ça.
D'un côté, j'ai compris son détachement, l'ai aussi ressenti aux derniers moments, sans doute ce qui m'a fait perdre tout contrôle et que j'aie voulu mettre les pieds dans le plat. Mais je le regrette tellement. Et je suis perdue face à ses propos contradictoires. La porte est-elle encore ouverte ? Y a-t-il encore de l'espoir ? Agit-il comme cela par "pitié" ou "culpabilité" en me prenant dans ses bras, en me laissant l'embrasser, en acceptant de me revoir ? Dois-je garder le contact d'ici les deux semaines ? Dois-je maintenir ce rendez-vous, d'ailleurs ? Ou dois-je couper les ponts ? Il veut du temps, c'est-à-dire ? Combien de temps ? Une semaine, un mois, un an ? D'un côté, je veux croire qu'il reste de l'amour pour moi en lui, j'en ai même une intuition très forte : le fait d'être venu me voir, le fait de me prendre dans ses bras, ses "peut-être", ses "je ne sais pas", son "je fais peut-être une erreur". Puis, son regard, nos mains qui se rejoignent instinctivement, alors qu'on est déjà séparés... Je suis complètement perdue. Et évidemment, je veux le récupérer. Plus que tout. J'ai l'impression qu'on m'a arraché une partie de moi.
Cela m'ôte déjà un "poids" en quelque sorte de livrer tout ça. Mais avez-vous des conseils ? Vécus des situations similaires ? Est-ce que cela s'est soldé de façon heureuse ou non ? Tout est bon à prendre. Et je vous remercie d'avance si vous avez eu le courage de lire tout ça. J'ai essayé de résumer au maximum, en espérant que cela donne la vision la plus précise possible de cette histoire. Ma plus belle histoire...